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Selon Marie-Laurence Flahaux, démographe, « l'éventualité d'un retour est toujours présente et fait partie de la stratégie de mobilité de tout migrant ». Dans le cas des Sénégalais et des Congolais arrivés en Europe entre 1960 et 2009, précise-t-elle, « les retours effectifs vers l'Afrique ont été nombreux ». Mais « seuls 11 % des Sénégalais et 3 % des Congolais ayant effectué un retour l'imputent à l'absence de titre de séjour régulier en Europe ». De toute façon, « les retours peuvent donner lieu à de nouvelles migrations si l'installation n'a été ni voulue ni préparée ». D'ailleurs, « la part des Sénégalais de retour qui repartent en Europe est impressionnante » ! Paradoxalement, « les politiques restreignant l'accès des migrants à l'Europe […] ont un effet négatif sur les retours ». En résumé : « plus il est difficile de migrer vers l'Europe, moins les migrants retournent dans leur pays d'origine ».