4214 shaares
« Il existe bien une tendance de fond à la relocalisation dans le luxe, le textile, les jouets, les skis, l'agroalimentaire… Un mouvement lié aux impératifs de sustainability, à la montée des barrières protectionnistes, à la hausse des coûts de main-d'œuvre en Asie et à la transformation numérique qui booste la productivité. Ce courant pourrait être accentué par le coronavirus qui a mis en évidence le risque de ruptures d'approvisionnement des fournisseurs lointains. »
Cela étant…
« Les industriels ne croient pas aux relocalisations massives. D'autant que, dans l'auto, les peurs étaient infondées : la fermeture de Wuhan n'a pas provoqué de rupture d'approvisionnement, car les usines françaises avaient fermé avant ! Certaines, d'ailleurs, ne rouvriront pas, car l'heure est au cost cutting, et les pays high cost vont souffrir. "La réaction normale des entreprises ne va pas être de sécuriser les approvisionnements en dédoublant les sites de production ou en choisissant des sous-traitants plus proches, mais de développer l'analyse de risque, donc davantage de bureaucratie", soupire le patron de production d'un équipementier. Les mêmes questions s'étaient posées après Fukushima, et la réponse n'avait pas été la relocalisation, mais la mise en place d'outils de management du risque. »
« Les fabricants de médicaments, eux, soulignent que reconstituer des filières industrielles ne se conçoit que sur le temps long. Car ce n'est pas seulement l'usine de produits finis qu'il faut construire, mais tout l'écosystème des sous-traitants, fournisseurs de composants, de matières premières et apporteurs de services spécifiques. »
Cela étant…
« Les industriels ne croient pas aux relocalisations massives. D'autant que, dans l'auto, les peurs étaient infondées : la fermeture de Wuhan n'a pas provoqué de rupture d'approvisionnement, car les usines françaises avaient fermé avant ! Certaines, d'ailleurs, ne rouvriront pas, car l'heure est au cost cutting, et les pays high cost vont souffrir. "La réaction normale des entreprises ne va pas être de sécuriser les approvisionnements en dédoublant les sites de production ou en choisissant des sous-traitants plus proches, mais de développer l'analyse de risque, donc davantage de bureaucratie", soupire le patron de production d'un équipementier. Les mêmes questions s'étaient posées après Fukushima, et la réponse n'avait pas été la relocalisation, mais la mise en place d'outils de management du risque. »
« Les fabricants de médicaments, eux, soulignent que reconstituer des filières industrielles ne se conçoit que sur le temps long. Car ce n'est pas seulement l'usine de produits finis qu'il faut construire, mais tout l'écosystème des sous-traitants, fournisseurs de composants, de matières premières et apporteurs de services spécifiques. »