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« Dans ce moulin qu'il a patiemment nettoyé et remis en état pendant une quinzaine d'années sur ses deniers personnels, M. Coustaty ne moulait guère plus de 20 kilos de grains par semaine avant le confinement, surtout pour des agriculteurs locaux "qui font leur pain". "Tout le matériel était sur place quand j'ai acheté la maison, y compris la tenue de meunier", mais le "moulin de l'Évêque", alimenté par le Pontou, petit affluent de la Dordogne, ne servait plus depuis l'après-guerre, explique-t-il.[…] Maintenant que les Français se sont découvert des talents de boulangers et de pâtissiers, avec des ventes de farine qui ont cru de 168 % par rapport à mars-avril l'an dernier, la famille Coustaty produit chaque jour jusqu'à 150 kilos de farine bio, à l'ancienne. […] Dans cette Dordogne épargnée par le virus, la famille Coustaty n'arrive pas à satisfaire la demande et a dû dire non à un boulanger bio du coin. La meule de silex tourne à soixante tours par minute, rien à voir avec les grosses minoteries industrielles automatisées qui produisent quotidiennement à la tonne. »