4242 shaares
« Par un décret publié le 19 septembre 2023, le Gouvernement a déterminé de nouvelles conditions d’attribution du bonus écologique pour l’achat de voitures neuves électriques. Le nouveau barème entrera en vigueur le 15 décembre 2023, date à laquelle sera publiée une première liste des modèles éligibles. Les constructeurs ont commencé depuis le 10 octobre 2023 à déposer auprès de l’Ademe, l’agence environnementale du Gouvernement, un lourd dossier comprenant les informations et les pièces justificatives nécessaires au calcul d’un score environnemental. […] Les matériaux utilisés dans la fabrication, le lieu du site d’assemblage du véhicule et de production des batteries, le transport… sont autant de critères désormais pris en compte pour mesurer l’empreinte carbone d’une automobile électrique, et donc déterminer son score. »
« Mais selon Patrice Mihailov, avocat spécialisé en droit de la consommation, cette "transparence" imposée aux constructeurs automobiles pour définir l’éligibilité des voitures au bonus se heurte à un "risque de violation du secret des affaires". Et d’expliquer : "Le constructeur est conduit à fournir à une agence gouvernementale le détail de son écosystème productif, jusqu'à devoir même la renseigner sur le contenu de contrats passés avec ses partenaires. Ces informations sont confidentielles et bénéficient de la protection réservée au secret des affaires." »
« Les constructeurs sont notamment tenus de communiquer le nom et l’adresse de l'ensemble des sites de production de leurs fournisseurs et partenaires, les volumes fabriqués et la date de leur livraison. Ils doivent également fournir "la présentation du schéma logistique complet […] mis en place au cours des deux dernières années et prévu pour les deux prochaines années pour l’acheminement du véhicule de référence. Cela comprend les contrats mis en place avec chacun des transporteurs, décrivant les implantations logistiques et les processus opérationnels mis en œuvre pour les différentes phases de transport et d’entreposage." »
« Dans son analyse, Patrice Mihailov rappelle que l'État français est actionnaire direct de Renault à hauteur de 15 % et indirect de Stellantis (par l'intermédiaire de BPI France, à hauteur de 6 %). Et de soulever : "En ce qu'il emporte la divulgation des secrets industriels des concurrents des constructeurs français, le dispositif mis en œuvre par le Gouvernement est de nature à susciter l’inquiétude." Certaines marques automobiles, dont les ventes de voitures électriques restent confidentielles, pourraient dès lors préférer faire l’impasse sur le bonus écologique plutôt que communiquer les informations réclamées par l’Ademe. »
« "Nous verrons dans les semaines qui viennent si tout le monde consent à la divulgation de ses secrets industriels et si la règle ne suscite aucune contestation", poursuit Patrice Mihailov. Qui conclut : "Ce sont les concurrents des constructeurs français qui sont visés par ce nouveau dispositif. Et je n’imagine pas un seul industriel en dehors du secteur automobile qui accepterait de divulguer l’identité de tous ses fournisseurs et de communiquer la liste des produits achetés, ainsi que les volumes. Imaginez deux constructeurs qui sont en concurrence auprès d'un même équipementier sous tension…" »
« Mais selon Patrice Mihailov, avocat spécialisé en droit de la consommation, cette "transparence" imposée aux constructeurs automobiles pour définir l’éligibilité des voitures au bonus se heurte à un "risque de violation du secret des affaires". Et d’expliquer : "Le constructeur est conduit à fournir à une agence gouvernementale le détail de son écosystème productif, jusqu'à devoir même la renseigner sur le contenu de contrats passés avec ses partenaires. Ces informations sont confidentielles et bénéficient de la protection réservée au secret des affaires." »
« Les constructeurs sont notamment tenus de communiquer le nom et l’adresse de l'ensemble des sites de production de leurs fournisseurs et partenaires, les volumes fabriqués et la date de leur livraison. Ils doivent également fournir "la présentation du schéma logistique complet […] mis en place au cours des deux dernières années et prévu pour les deux prochaines années pour l’acheminement du véhicule de référence. Cela comprend les contrats mis en place avec chacun des transporteurs, décrivant les implantations logistiques et les processus opérationnels mis en œuvre pour les différentes phases de transport et d’entreposage." »
« Dans son analyse, Patrice Mihailov rappelle que l'État français est actionnaire direct de Renault à hauteur de 15 % et indirect de Stellantis (par l'intermédiaire de BPI France, à hauteur de 6 %). Et de soulever : "En ce qu'il emporte la divulgation des secrets industriels des concurrents des constructeurs français, le dispositif mis en œuvre par le Gouvernement est de nature à susciter l’inquiétude." Certaines marques automobiles, dont les ventes de voitures électriques restent confidentielles, pourraient dès lors préférer faire l’impasse sur le bonus écologique plutôt que communiquer les informations réclamées par l’Ademe. »
« "Nous verrons dans les semaines qui viennent si tout le monde consent à la divulgation de ses secrets industriels et si la règle ne suscite aucune contestation", poursuit Patrice Mihailov. Qui conclut : "Ce sont les concurrents des constructeurs français qui sont visés par ce nouveau dispositif. Et je n’imagine pas un seul industriel en dehors du secteur automobile qui accepterait de divulguer l’identité de tous ses fournisseurs et de communiquer la liste des produits achetés, ainsi que les volumes. Imaginez deux constructeurs qui sont en concurrence auprès d'un même équipementier sous tension…" »
« Ciblant dans un premier temps les poids lourds et les véhicules de chantier, la jeune société auxerroise Retrofit Hydrogène travaille sur une conversion à des véhicules lourds, non pas en adoptant une architecture électrique à pile à combustible, mais en adaptant le bloc thermique d’origine. Ce qui en ferait une solution bien plus supportable financièrement. C’est ce qu’ont expliqué lundi 25 septembre 2023 David Mourre et Jacques Bouvy, respectivement président et directeur technique de RH2. »
« Les utilitaires légers et les voitures particulières n’intéressent pas aujourd’hui RH2 qui envisage plutôt pour eux une architecture électrique à pile à combustible. Ils imaginent en revanche une solution comme la leur sur de gros moteurs, comme ceux des bateaux, des locomotives, des groupes électrogènes, des camions, et des engins de construction. Ce sont ces deux dernières catégories qui sont aujourd’hui ciblées par l’entreprise auxerroise, avec une ouverture aux autocars et autobus si des demandes pour ces véhicules lui étaient formulées. »
« Pour répondre à la question "Est-il possible de convertir à l’hydrogène un moteur diesel ?", les dirigeants de RH2 ont identifié toute une liste de petits problèmes qu’ils ont décidé de résoudre petit à petit, les uns derrière les autres. Jusqu’à finalement parvenir à mettre au point une solution viable, qui s’approche de la commercialisation. »
« Permettant très vraisemblablement de décrocher le Crit’Air 1, la solution mise au point par RH2 repose sur des injections directes d’hydrogène et d’eau brumisée dans la culasse. Une importante étude thermodynamique a été menée pour parvenir aux meilleurs scénarios tout en conservant la mécanique d’origine, y compris les chemises et les pistons. À la clé, un rétrofit au coût serré. Ce qui n’aurait pas été possible avec une injection indirecte où l’hydrogène aurait été en contact pendant deux temps sur quatre avec les pièces, les fragilisant en s’y immisçant, jusqu’à la casse. Des tests sur la durée devraient confirmer la possibilité de faire fonctionner le moteur avec le chemisage d’origine. »
Si la culasse d’origine est conservée, elle est toutefois modifiée. Ainsi par l’ajout de bougies d’allumage et d’injecteurs spécifiques à 30 bars placés sur une rampe commune. Selon les deux intervenants, la transformation sera accessible "aux mécaniciens des ateliers de maintenance des transporteurs habitués à déculasser. Elle pourra être réalisée en une semaine par une équipe de trois personnes". À défaut, RH2 prévoit d’ouvrir son propre garage, mais aussi et surtout l’installation du kit par les établissements aujourd’hui spécialisés dans la maintenance des poids lourds. Dans l’ensemble qui sera fourni, les bougies et le calculateur ajoutés ne pèsent pas trop sur les tarifs. »
« Les deux éléments les plus coûteux sont les réservoirs et les injecteurs : "En 2016, il n’existait pas d’injecteurs à hydrogène. Ceux habituellement utilisés pour le gaz ne pouvaient pas convenir à cause des fuites dues à la petite taille des molécules H2. Il nous a fallu les concevoir et les faire réaliser, ce qui nous a pris un an et demi." Actuellement, le rendement atteint par Retrofit Hydrogène est de 40 %, avec l’objectif de l’inscrire très vite dans l’intervalle 46-49 %, et peut être même au-delà. A comparer aux 41-45 % des moteurs diesel et à celui des piles à combustible, crédité de 55 %, mais qui peut s’écrouler à 35 % en pleine charge. »
« Le procédé retenu par RH2 impose de prévoir des réservoirs pour l’hydrogène mais aussi pour l’eau, avec un nombre qui dépendra de l’autonomie souhaitée : « Il est possible d’installer jusqu’à 5 réservoirs derrière la cabine du conducteur, et 2 à la place de ceux de gazole ». Le poids total pourrait alors atteindre les 900 kg. Ce que le châssis supporte déjà avec les deux réservoirs pleins de carburant. L’hydrogène pourra y être stocké à 350 ou 700 bars, selon les distributeurs à disposition. […] Dans un second temps, l’entreprise pourrait se tourner vers l’hydrogène liquide qui gagne actuellement en maturation. »
« En septembre 2024, Retrofit Hydrogène a programmé sa réalisation des kits de rétrofit, avec un démarrage des productions en série au cours de l’année suivante. D’ici là, les dirigeants espèrent que des transporteurs et autres professionnels intéressés se manifesteront afin de faire baisser les coûts le plus rapidement possible. »
« Les utilitaires légers et les voitures particulières n’intéressent pas aujourd’hui RH2 qui envisage plutôt pour eux une architecture électrique à pile à combustible. Ils imaginent en revanche une solution comme la leur sur de gros moteurs, comme ceux des bateaux, des locomotives, des groupes électrogènes, des camions, et des engins de construction. Ce sont ces deux dernières catégories qui sont aujourd’hui ciblées par l’entreprise auxerroise, avec une ouverture aux autocars et autobus si des demandes pour ces véhicules lui étaient formulées. »
« Pour répondre à la question "Est-il possible de convertir à l’hydrogène un moteur diesel ?", les dirigeants de RH2 ont identifié toute une liste de petits problèmes qu’ils ont décidé de résoudre petit à petit, les uns derrière les autres. Jusqu’à finalement parvenir à mettre au point une solution viable, qui s’approche de la commercialisation. »
« Permettant très vraisemblablement de décrocher le Crit’Air 1, la solution mise au point par RH2 repose sur des injections directes d’hydrogène et d’eau brumisée dans la culasse. Une importante étude thermodynamique a été menée pour parvenir aux meilleurs scénarios tout en conservant la mécanique d’origine, y compris les chemises et les pistons. À la clé, un rétrofit au coût serré. Ce qui n’aurait pas été possible avec une injection indirecte où l’hydrogène aurait été en contact pendant deux temps sur quatre avec les pièces, les fragilisant en s’y immisçant, jusqu’à la casse. Des tests sur la durée devraient confirmer la possibilité de faire fonctionner le moteur avec le chemisage d’origine. »
Si la culasse d’origine est conservée, elle est toutefois modifiée. Ainsi par l’ajout de bougies d’allumage et d’injecteurs spécifiques à 30 bars placés sur une rampe commune. Selon les deux intervenants, la transformation sera accessible "aux mécaniciens des ateliers de maintenance des transporteurs habitués à déculasser. Elle pourra être réalisée en une semaine par une équipe de trois personnes". À défaut, RH2 prévoit d’ouvrir son propre garage, mais aussi et surtout l’installation du kit par les établissements aujourd’hui spécialisés dans la maintenance des poids lourds. Dans l’ensemble qui sera fourni, les bougies et le calculateur ajoutés ne pèsent pas trop sur les tarifs. »
« Les deux éléments les plus coûteux sont les réservoirs et les injecteurs : "En 2016, il n’existait pas d’injecteurs à hydrogène. Ceux habituellement utilisés pour le gaz ne pouvaient pas convenir à cause des fuites dues à la petite taille des molécules H2. Il nous a fallu les concevoir et les faire réaliser, ce qui nous a pris un an et demi." Actuellement, le rendement atteint par Retrofit Hydrogène est de 40 %, avec l’objectif de l’inscrire très vite dans l’intervalle 46-49 %, et peut être même au-delà. A comparer aux 41-45 % des moteurs diesel et à celui des piles à combustible, crédité de 55 %, mais qui peut s’écrouler à 35 % en pleine charge. »
« Le procédé retenu par RH2 impose de prévoir des réservoirs pour l’hydrogène mais aussi pour l’eau, avec un nombre qui dépendra de l’autonomie souhaitée : « Il est possible d’installer jusqu’à 5 réservoirs derrière la cabine du conducteur, et 2 à la place de ceux de gazole ». Le poids total pourrait alors atteindre les 900 kg. Ce que le châssis supporte déjà avec les deux réservoirs pleins de carburant. L’hydrogène pourra y être stocké à 350 ou 700 bars, selon les distributeurs à disposition. […] Dans un second temps, l’entreprise pourrait se tourner vers l’hydrogène liquide qui gagne actuellement en maturation. »
« En septembre 2024, Retrofit Hydrogène a programmé sa réalisation des kits de rétrofit, avec un démarrage des productions en série au cours de l’année suivante. D’ici là, les dirigeants espèrent que des transporteurs et autres professionnels intéressés se manifesteront afin de faire baisser les coûts le plus rapidement possible. »
« Selon des données communiquées par Mobilians, complétées par L'argus, 36,5 % des voitures électriques immatriculées en France à fin septembre 2023 sont produites dans des usines chinoises. Les marques Tesla, Dacia et MG Motor représentent le gros des volumes. […] Sur les 204 617 voitures neuves électriques immatriculées à fin septembre en France (données NGC-Data), 74 796 ont été fabriquées dans des usines chinoises, soit une part de 36,5 %. Celle-ci s’élevait à 28,9 % sur l’ensemble de l’exercice 2022 (58 617 unités). »
« L’ordonnance de référé du 11 août 2023 du tribunal judiciaire de Paris vient préciser, de manière très motivée, le cadre dans lequel les hébergeurs doivent communiquer les données d’identification qu’ils détiennent. […] Dans cette affaire, une cadre d’une société avait été la cible depuis plus d’un an de messages s’en prenant à sa personne ou à son apparence physique, publiés sous pseudonyme, sur son compte professionnel LinkedIn, en mode public, en commentaire de ses publications, ou en mode privé. Elle avait donc sollicité le tribunal pour qu’il ordonne à LinkedIn de livrer les données permettant d’identifier les titulaires des comptes à l’origine de ces messages. […] Après analyse des douze messages malveillants envers une personne en un an, le tribunal a estimé que ces éléments étaient crédibles et démontraient que le litige potentiel n’était manifestement pas voué à l’échec. »
« A l’occasion du Japan Mobility Show 2023, organisé à Tokyo à la fin du mois d’octobre, Suzuki présentera en première mondiale un scooter à moteur hydrogène. Basé sur le Suzuki Burgman 400 ABS, le modèle est présenté comme un démonstrateur. Pour l’heure, les informations communiquées par le constructeur sont succinctes. On sait néanmoins que le véhicule sera équipé d’un ou plusieurs réservoirs 700 bars et d’un moteur à combustion à hydrogène probablement issu des travaux du projet HySE mené en collaboration avec Yamaha, Honda et Kawasaki. Ce n’est pas la première fois que le Burgman passe à l’hydrogène. Il y a quelques années, le modèle avait déjà été présenté dans une déclinaison à pile à combustible. »
Les chiffres Nielsen IQ cités par Olivier Dauvers :
« Sur la foi de huit cas de produits récemment concernés, l’opération est en moyenne positive si l’on s’en tient au seul CA : + 3 %. En apparence, c’est donc clairement une bonne affaire : nette amélioration de la marge industrielle (puisque c’était le but premier) sans perte de CA au code. Voilà pour le côté pile. »
« Côté face, + 3 % reste une progression symbolique pour des articles dont le prix au kilo a progressé… de plus de 30 %. Et pour cause, aussi bien les enseignes que les clients ont sanctionné assez violemment la perte de compétitivité de l’offre : diffusion en baisse de 34 % pour les premiers et VMH [ventes moyennes hebdomadaires] en recul de 18 % pour les seconds. Sans parler du risque, non chiffrable, d’image en général et de vindicte en particulier, dans un contexte pour le moins éruptif. Car la shrinkflation reste vécue comme une arnaque aux yeux du consommateur. »
« Sur la foi de huit cas de produits récemment concernés, l’opération est en moyenne positive si l’on s’en tient au seul CA : + 3 %. En apparence, c’est donc clairement une bonne affaire : nette amélioration de la marge industrielle (puisque c’était le but premier) sans perte de CA au code. Voilà pour le côté pile. »
« Côté face, + 3 % reste une progression symbolique pour des articles dont le prix au kilo a progressé… de plus de 30 %. Et pour cause, aussi bien les enseignes que les clients ont sanctionné assez violemment la perte de compétitivité de l’offre : diffusion en baisse de 34 % pour les premiers et VMH [ventes moyennes hebdomadaires] en recul de 18 % pour les seconds. Sans parler du risque, non chiffrable, d’image en général et de vindicte en particulier, dans un contexte pour le moins éruptif. Car la shrinkflation reste vécue comme une arnaque aux yeux du consommateur. »
« "Pourquoi ce combat est le premier de mes combats ? Je le vis comme le déni absolu de la France", souligne Jean-Michel Apathie. "Je suis Basque. Nous n’avons pas été concernés par la guerre d’Algérie, je n’ai pas de famille pied-noir. Je ne suis rattaché à rien, par amitié personnelle, dans cette histoire", souligne le journaliste, interrogé par téléphone. »
« "Entre 1840 et 1870, durant la colonisation algérienne, il y a eu des centaines d’Oradour-sur-Glane, une période de conquête d’une sauvagerie incroyable. L’armée française tue tout le monde dans les villages", ajoute Jean-Michel Apathie. "Je pense que c’est l’erreur la plus importante qu’aient faite les dirigeants français. Et ce n’est pas un problème d’histoire, mais un problème d’espace public aujourd’hui. Tout le monde est d’accord pour dire que Bugeaud était un salaud. La question est à qui faisons-nous l’honneur de notre mémoire. En France, il n’y a pas de rue Pétain, ça n’existe pas, mais il y a encore des rues Bugeaud, et des maternelles Lamoricière, son adjoint. C’est comme si en Allemagne, on avait des écoles Rudolf Hess." »
D’une part, non, ce n’est pas pareil. Et d’autre part, il y a des rue Lénine, le nom de Louis-Marie Turreau figure sous l’Arc de Triomphe… Que Jean-Michel Apathie dirige contre Bugeaud « le premier » de ses combats en dit long sur son rapport à l’histoire. Tout comme sa suggestion de raser Versailles…
« "Entre 1840 et 1870, durant la colonisation algérienne, il y a eu des centaines d’Oradour-sur-Glane, une période de conquête d’une sauvagerie incroyable. L’armée française tue tout le monde dans les villages", ajoute Jean-Michel Apathie. "Je pense que c’est l’erreur la plus importante qu’aient faite les dirigeants français. Et ce n’est pas un problème d’histoire, mais un problème d’espace public aujourd’hui. Tout le monde est d’accord pour dire que Bugeaud était un salaud. La question est à qui faisons-nous l’honneur de notre mémoire. En France, il n’y a pas de rue Pétain, ça n’existe pas, mais il y a encore des rues Bugeaud, et des maternelles Lamoricière, son adjoint. C’est comme si en Allemagne, on avait des écoles Rudolf Hess." »
D’une part, non, ce n’est pas pareil. Et d’autre part, il y a des rue Lénine, le nom de Louis-Marie Turreau figure sous l’Arc de Triomphe… Que Jean-Michel Apathie dirige contre Bugeaud « le premier » de ses combats en dit long sur son rapport à l’histoire. Tout comme sa suggestion de raser Versailles…
Emmanuel Macron a affirmé que « jamais, dans un État de droit, il ne [serait] possible d’avoir un système où le risque terroriste est éradiqué totalement ». Justifiant ainsi le recul des libertés en même temps que le laxisme sécuritaire. Qui vous effectivement de pair son son autorité.
Une ligne de plus s’ajoute au réquisitoire contre la voiture électrique : « Fini […] les sièges indépendants et amovibles, si intimement associés à la mythologie du Scenic : ils sont incompatibles avec la batterie, qui s’étend sur toute la longueur et l’épaisseur du plancher. »
« Le rapport parlementaire, qui doit être voté jeudi (14 septembre) […] encourage notamment les pays de l’UE à adopter le modèle actuellement mis en œuvre en Suède, en France et en Irlande. »
Dans une lettre adressée au Parlement européen, l’Alliance européenne des travailleurs du sexe (European Sex Workers Alliance, ESWA), Human Rights Watch, Amnesty International et dix autres organisations ont appelé les députés européens à voter contre le rapport, le qualifiant de "partial et nuisible". »
« "La criminalisation de tout aspect du travail du sexe, proposée par ce rapport, ne protège pas les droits des femmes et des autres personnes engagées dans le travail du sexe", peut-on lire dans la lettre. […] Selon les organisations, la criminalisation des clients pourrait conduire à la clandestinité et à une moindre sécurité pour les travailleurs du sexe. La lettre reproche également au rapport de ne pas faire de distinction entre les tiers qui abusent ou exploitent les travailleurs du sexe et ceux qui leur apportent soutien et sécurité. Cette approche pourrait également finir par cibler les travailleurs du sexe qui partagent des locaux pour des raisons de sécurité, prévient la lettre, qui critique globalement l’approche du rapport en ce qui concerne le droit à l’autonomie corporelle. "La criminalisation de l’achat de services sexuels prive tout un groupe de personnes (dont la plupart sont des femmes) du droit de prendre des décisions concernant leur vie", peut-on lire dans la lettre. »
« Selon un rapport d’Amnesty International sur l’Irlande, l’un des pays qui criminalisent les acheteurs, cette approche réglementaire a non seulement augmenté l’exposition à des comportements à risque de la part des clients, mais a également accru la crainte des travailleurs du sexe qui travaillent ensemble d’être accusés de tenir un bordel. »
« Toutefois, selon Mme Noichl, le rapport aborde les expériences de la majorité des femmes impliquées dans la prostitution, qui ne choisissent pas de vendre des services sexuels, mais y sont contraintes. "Je sais que certaines personnes choisissent de se prostituer et veulent être considérées comme des travailleuses du sexe. Je comprends cela, mais il s’agit d’un petit groupe", a-t-elle déclaré, ajoutant qu’"en tant que personne politique, mon travail consiste à élaborer des politiques pour la majorité, et non pour un petit groupe". »
Un argument qu’on aura peut-être l’occasion de lui retourner...
« "La prostitution n’est pas un choix, mais plutôt un manque d’opportunités", a déclaré Saga Brodersen, experte auprès de la fondation suédoise Child X, ajoutant que "l’achat de services sexuels est un acte de violence". […] L’activiste espagnole Amelia Tiganus a également appelé à l’abolition de la prostitution par la criminalisation des proxénètes et des acheteurs de services sexuels. "Si nous parlons de progrès, nous ne pouvons pas continuer à supposer que les femmes existent pour le plaisir sexuel des hommes", a-t-elle déclaré, appelant les législateurs de l’UE à soutenir le rapport. »
Le Progrès étant une religion, il n’est pas étonnant de voir son clergé jouer les inquisiteurs !
Dans une lettre adressée au Parlement européen, l’Alliance européenne des travailleurs du sexe (European Sex Workers Alliance, ESWA), Human Rights Watch, Amnesty International et dix autres organisations ont appelé les députés européens à voter contre le rapport, le qualifiant de "partial et nuisible". »
« "La criminalisation de tout aspect du travail du sexe, proposée par ce rapport, ne protège pas les droits des femmes et des autres personnes engagées dans le travail du sexe", peut-on lire dans la lettre. […] Selon les organisations, la criminalisation des clients pourrait conduire à la clandestinité et à une moindre sécurité pour les travailleurs du sexe. La lettre reproche également au rapport de ne pas faire de distinction entre les tiers qui abusent ou exploitent les travailleurs du sexe et ceux qui leur apportent soutien et sécurité. Cette approche pourrait également finir par cibler les travailleurs du sexe qui partagent des locaux pour des raisons de sécurité, prévient la lettre, qui critique globalement l’approche du rapport en ce qui concerne le droit à l’autonomie corporelle. "La criminalisation de l’achat de services sexuels prive tout un groupe de personnes (dont la plupart sont des femmes) du droit de prendre des décisions concernant leur vie", peut-on lire dans la lettre. »
« Selon un rapport d’Amnesty International sur l’Irlande, l’un des pays qui criminalisent les acheteurs, cette approche réglementaire a non seulement augmenté l’exposition à des comportements à risque de la part des clients, mais a également accru la crainte des travailleurs du sexe qui travaillent ensemble d’être accusés de tenir un bordel. »
« Toutefois, selon Mme Noichl, le rapport aborde les expériences de la majorité des femmes impliquées dans la prostitution, qui ne choisissent pas de vendre des services sexuels, mais y sont contraintes. "Je sais que certaines personnes choisissent de se prostituer et veulent être considérées comme des travailleuses du sexe. Je comprends cela, mais il s’agit d’un petit groupe", a-t-elle déclaré, ajoutant qu’"en tant que personne politique, mon travail consiste à élaborer des politiques pour la majorité, et non pour un petit groupe". »
Un argument qu’on aura peut-être l’occasion de lui retourner...
« "La prostitution n’est pas un choix, mais plutôt un manque d’opportunités", a déclaré Saga Brodersen, experte auprès de la fondation suédoise Child X, ajoutant que "l’achat de services sexuels est un acte de violence". […] L’activiste espagnole Amelia Tiganus a également appelé à l’abolition de la prostitution par la criminalisation des proxénètes et des acheteurs de services sexuels. "Si nous parlons de progrès, nous ne pouvons pas continuer à supposer que les femmes existent pour le plaisir sexuel des hommes", a-t-elle déclaré, appelant les législateurs de l’UE à soutenir le rapport. »
Le Progrès étant une religion, il n’est pas étonnant de voir son clergé jouer les inquisiteurs !
« Mobilians et la FFC estiment effectivement que la suppression de la carte verte risque d'accroître la dépendance des carrossiers-réparateurs à l'égard des assureurs. Sans accès à la vignette ni à la carte verte de l'automobiliste, ceux-ci ne disposent plus d'aucune information immédiate sur son assureur, son numéro de client, de contrat, etc. Ce qui revient à réserver ces informations au garage agréé par l'assureur, via l'avis de sinistre qu'il lui fait parvenir. »
« Il a été convenu que tous les automobilistes se verront remettre un "mémo assuré" à glisser dans la boîte à gants, regroupant les informations utiles concernant leur contrat d’assurance. Mais cette initiative ne satisfait pas entièrement du côté de Mobilians. »
« "Sur le mémo, les assureurs n’auront pas l’obligation d’indiquer diverses informations nécessaires aux réparateurs : le taux de prise en charge, le numéro du contrat, etc. Nous craignons donc que ça favorise les réseaux agréés", regrette Dorothée Dayraut Jullian, directrice des affaires publiques et de la communication. »
« Outre cet aspect, le syndicat professionnel estime que ce nouveau dispositif va alourdir la charge administrative des ateliers non agréés qui seront contraints, en cas de sinistre, de solliciter les assurances concernées pour obtenir les informations. "Finalement, les ateliers vont perdre en fluidité. C’est un vrai questionnement sur le terrain", déplore Dorothée Dayraut Jullian. »
« Face à cette situation, Mobilians espère que le décret en cours de préparation obligera les assureurs à se montrer plus exhaustifs dans les informations contenues dans chaque mémo. Dans le cas contraire, l’organisation professionnelle entend se rapprocher de chaque assureur pour qu’il s’engage à détailler le document délivré à ses sociétaires. »
« Il a été convenu que tous les automobilistes se verront remettre un "mémo assuré" à glisser dans la boîte à gants, regroupant les informations utiles concernant leur contrat d’assurance. Mais cette initiative ne satisfait pas entièrement du côté de Mobilians. »
« "Sur le mémo, les assureurs n’auront pas l’obligation d’indiquer diverses informations nécessaires aux réparateurs : le taux de prise en charge, le numéro du contrat, etc. Nous craignons donc que ça favorise les réseaux agréés", regrette Dorothée Dayraut Jullian, directrice des affaires publiques et de la communication. »
« Outre cet aspect, le syndicat professionnel estime que ce nouveau dispositif va alourdir la charge administrative des ateliers non agréés qui seront contraints, en cas de sinistre, de solliciter les assurances concernées pour obtenir les informations. "Finalement, les ateliers vont perdre en fluidité. C’est un vrai questionnement sur le terrain", déplore Dorothée Dayraut Jullian. »
« Face à cette situation, Mobilians espère que le décret en cours de préparation obligera les assureurs à se montrer plus exhaustifs dans les informations contenues dans chaque mémo. Dans le cas contraire, l’organisation professionnelle entend se rapprocher de chaque assureur pour qu’il s’engage à détailler le document délivré à ses sociétaires. »
« Deux associations se sont […] illustrées dans l’indignation surjouée : l’ARAC, l’Association républicaine des anciens combattants, et l’ANACR, l’Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance, il est vrai, toutes deux très très proches du Parti communiste. »
« On comprendra mieux pourquoi la première "a des peines (sic) à comprendre comment un camp de formation de l’Action française a pu se tenir au château de Fourchaud à Besson, lieu emblématique de la Résistance". En effet, notre mouvement "qui embrigade les jeunes dès 15 ans à l’idéologie fasciste […] a été très actif dans la collaboration avec la Gestapo" (sic). »
« Quant à l’ANACR, sa secrétaire, Hélène Daviet, n’a pas hésité à instrumentaliser l’hommage rendu à Cesset à trois FTPF (Francs-tireurs et partisans français) pour dénoncer l’Action française : "La bête immonde" – encore elle ! – "qui a sévi pendant cinq ans sur notre pays est-elle en train de renaître lorsque l’on apprend que l’Action française, mouvement politique qui s’est rallié à Pétain, très actif dans la collaboration avec la Gestapo, a tenu son camp estival dans l’Allier ? Nous devons cultiver l’esprit de résistance face au danger du totalitarisme." »
« Décidément, la Gestapo est très en vogue chez nos professionnels de l’indignation. Nous qui nous demandions pourquoi Maurras, durant la guerre, avait interdit aux militants d’Action française d’adhérer à la Milice, devenue très vite une police supplétive des Allemands : mais oui, bien sûr, c’était pour qu’ils aillent directement s’engager dans la Gestapo ! Une Gestapo qui vint toutefois arrêter en juin 1944 Maurice Pujo, fondateur de l’AF, et Georges Calzant, un cadre du mouvement, et les envoya à la prison de Montluc en raison de leur hostilité à la politique de collaboration de Laval. »
« On comprendra mieux pourquoi la première "a des peines (sic) à comprendre comment un camp de formation de l’Action française a pu se tenir au château de Fourchaud à Besson, lieu emblématique de la Résistance". En effet, notre mouvement "qui embrigade les jeunes dès 15 ans à l’idéologie fasciste […] a été très actif dans la collaboration avec la Gestapo" (sic). »
« Quant à l’ANACR, sa secrétaire, Hélène Daviet, n’a pas hésité à instrumentaliser l’hommage rendu à Cesset à trois FTPF (Francs-tireurs et partisans français) pour dénoncer l’Action française : "La bête immonde" – encore elle ! – "qui a sévi pendant cinq ans sur notre pays est-elle en train de renaître lorsque l’on apprend que l’Action française, mouvement politique qui s’est rallié à Pétain, très actif dans la collaboration avec la Gestapo, a tenu son camp estival dans l’Allier ? Nous devons cultiver l’esprit de résistance face au danger du totalitarisme." »
« Décidément, la Gestapo est très en vogue chez nos professionnels de l’indignation. Nous qui nous demandions pourquoi Maurras, durant la guerre, avait interdit aux militants d’Action française d’adhérer à la Milice, devenue très vite une police supplétive des Allemands : mais oui, bien sûr, c’était pour qu’ils aillent directement s’engager dans la Gestapo ! Une Gestapo qui vint toutefois arrêter en juin 1944 Maurice Pujo, fondateur de l’AF, et Georges Calzant, un cadre du mouvement, et les envoya à la prison de Montluc en raison de leur hostilité à la politique de collaboration de Laval. »
Une bonne chronique signée Stéphane Schlesinger.
« Commençons en signalant que la marque de Sochaux avait, dans un passé très récent, produit d’énormes et louables efforts dans l’allègement de ses modèles. Je pense notamment à la première 208, qui, en 2012, parvenait à perdre près de 200 kg face à la 207 qu’elle remplaçait. Idem pour la 308 de deuxième génération, en 2013, quelque 150 kg moins lourde que sa devancière. Et rebelote avec le second 3008, en 2016, économisant une cinquantaine de kg par rapport au premier. à motorisation équivalente. Réduire le poids des véhicules, c’est la marche à suivre car cela contribue à limiter l’empreinte carbone à la fabrication et à réduire la consommation d’énergie, donc à abaisser les émissions de CO2. Un cercle vertueux. »
« Mais, depuis, Peugeot a inversé la vapeur, ou plutôt les watts, et cela se manifeste de façon éclatante avec le tout dernier e-3008, électrique. […] Le surpoids monstrueux du dernier-né s’explique notamment par la masse des accumulateurs : 574 kg avec 98 kWh. Mais, sans sa batterie, le SUV sochalien pèse déjà 1 600 kg, soit 170 kg de plus que l’ancien modèle. Cela se justifie par la structure très robuste dans laquelle se fixent les cellules lithium-ion, afin de les protéger en cas de choc. Il ne s’agirait pas qu’elles fuient ou prennent feu ! Eh oui, c'est ça aussi, l'électrique… »
« Nuançons toutefois. Peut-on reprocher à un constructeur, Peugeot en l'occurrence, de chercher un maximum de profit en vendant des voitures ? Absolument pas, c’est même là sa raison d’être. Peut-on lui reprocher de se lancer à fond dans l’électrique, donc de fabriquer des voitures plus lourdes qu'avant ? Encore moins, car c’est ce que veut le législateur dans sa guerre contre le réchauffement climatique. Et c’est là qu’on touche à l’absurde. En forçant une transition énergétique vers l’électrique, en interdisant la vente des véhicules thermiques dès 2035, les autorités agissent de façon anti-écologique. »
« Car la fabrication des voitures électriques émet bien plus de CO2 que celle des thermiques, donc dans l’immédiat, en l'augmentant, on contribue à accélérer le réchauffement climatique. Ce, dans l’espoir de le limiter une fois que le surcroît de dioxyde de carbone à la construction sera compensé au bout de plusieurs années par une utilisation ne faisant pas directement appel aux énergies fossiles. »
« Un pari risqué, car cela donne des modèles à la batterie obèse comme l’e-3008 Long Range, dont la fabrication polluante sera très difficile à amortir écologiquement parlant ! En effet, l’Ademe stipule fin 2022 que dans le cas d'une voiture électrique dotée d'une batterie dépassant les 60 kWh, "l'intérêt environnemental n'est pas garanti". Alors, avec près de 100 kWh… Sans même parler de sa recharge dans des pays où la production d’électricité émet beaucoup de CO2 car elle se fait largement à partir de lignite, au hasard en Allemagne, le plus gros marché européen. De là à penser que Bruxelles nous emmène nous fracasser contre le mur de l'absurde, il n'y a qu'un tour de roue... »
« Commençons en signalant que la marque de Sochaux avait, dans un passé très récent, produit d’énormes et louables efforts dans l’allègement de ses modèles. Je pense notamment à la première 208, qui, en 2012, parvenait à perdre près de 200 kg face à la 207 qu’elle remplaçait. Idem pour la 308 de deuxième génération, en 2013, quelque 150 kg moins lourde que sa devancière. Et rebelote avec le second 3008, en 2016, économisant une cinquantaine de kg par rapport au premier. à motorisation équivalente. Réduire le poids des véhicules, c’est la marche à suivre car cela contribue à limiter l’empreinte carbone à la fabrication et à réduire la consommation d’énergie, donc à abaisser les émissions de CO2. Un cercle vertueux. »
« Mais, depuis, Peugeot a inversé la vapeur, ou plutôt les watts, et cela se manifeste de façon éclatante avec le tout dernier e-3008, électrique. […] Le surpoids monstrueux du dernier-né s’explique notamment par la masse des accumulateurs : 574 kg avec 98 kWh. Mais, sans sa batterie, le SUV sochalien pèse déjà 1 600 kg, soit 170 kg de plus que l’ancien modèle. Cela se justifie par la structure très robuste dans laquelle se fixent les cellules lithium-ion, afin de les protéger en cas de choc. Il ne s’agirait pas qu’elles fuient ou prennent feu ! Eh oui, c'est ça aussi, l'électrique… »
« Nuançons toutefois. Peut-on reprocher à un constructeur, Peugeot en l'occurrence, de chercher un maximum de profit en vendant des voitures ? Absolument pas, c’est même là sa raison d’être. Peut-on lui reprocher de se lancer à fond dans l’électrique, donc de fabriquer des voitures plus lourdes qu'avant ? Encore moins, car c’est ce que veut le législateur dans sa guerre contre le réchauffement climatique. Et c’est là qu’on touche à l’absurde. En forçant une transition énergétique vers l’électrique, en interdisant la vente des véhicules thermiques dès 2035, les autorités agissent de façon anti-écologique. »
« Car la fabrication des voitures électriques émet bien plus de CO2 que celle des thermiques, donc dans l’immédiat, en l'augmentant, on contribue à accélérer le réchauffement climatique. Ce, dans l’espoir de le limiter une fois que le surcroît de dioxyde de carbone à la construction sera compensé au bout de plusieurs années par une utilisation ne faisant pas directement appel aux énergies fossiles. »
« Un pari risqué, car cela donne des modèles à la batterie obèse comme l’e-3008 Long Range, dont la fabrication polluante sera très difficile à amortir écologiquement parlant ! En effet, l’Ademe stipule fin 2022 que dans le cas d'une voiture électrique dotée d'une batterie dépassant les 60 kWh, "l'intérêt environnemental n'est pas garanti". Alors, avec près de 100 kWh… Sans même parler de sa recharge dans des pays où la production d’électricité émet beaucoup de CO2 car elle se fait largement à partir de lignite, au hasard en Allemagne, le plus gros marché européen. De là à penser que Bruxelles nous emmène nous fracasser contre le mur de l'absurde, il n'y a qu'un tour de roue... »
Extrait d’un entretien avec Jean Szlamowicz, professeur de linguistique
« L'écriture inclusive n'existe que par la bonne volonté de certains décideurs convaincus qu'il faut adopter cette mode pour ne pas être ringardisé. […] On la trouve essentiellement dans certains milieux sociaux qui s'imaginent être "progressistes" : c'est avant tout une image de soi que l'on propage avec l'écriture inclusive. Ce narcissisme idéologique consiste à montrer que l'on est une bonne personne et que l'on est au courant des dernières tendances du conformisme idéologique. »
« L'écriture inclusive pose une question de fond : si on l'accepte, alors cela signifie qu'il n'y a plus de référence commune. Chacun peut alors introduire sa préférence comme norme et imposer sa pratique au nom de la cause qu'il défend. C'est introduire une forme de séparatisme dans les usages collectifs, ce que l'institution ne peut accepter sans faire exploser ses propres cadres. Par ailleurs, l'écriture inclusive signale une opinion idéologique, ce qui est discriminatoire – qu'on songe au signalement politique que cela représente sur une copie d'examen. La conventionalité et l'arbitraire de l'orthographe protègent justement des interprétations idéologiques sauvages et de l'interventionnisme militant. »
« Et que penser des langues sans genre comme le persan ou le finnois, le turc ou le vietnamien? Leurs locuteurs auraient-ils du mal à distinguer les femmes des hommes ? […] L'inclusivisme décrète que l'on devrait aligner les formes grammaticales sur l'identité sexuelle, mais les langues ne fonctionnent pas ainsi. C'est pareil pour le pluriel : on renvoie à une pluralité de personnes, il s'accorde pourtant au singulier et personne n'en tire une interprétation psycho-idéologique. De la même manière que le nombre grammatical n'est pas le nombre mathématique, le "genre" grammatical n'est pas le genre sexuel. »
« L'écriture inclusive n'existe que par la bonne volonté de certains décideurs convaincus qu'il faut adopter cette mode pour ne pas être ringardisé. […] On la trouve essentiellement dans certains milieux sociaux qui s'imaginent être "progressistes" : c'est avant tout une image de soi que l'on propage avec l'écriture inclusive. Ce narcissisme idéologique consiste à montrer que l'on est une bonne personne et que l'on est au courant des dernières tendances du conformisme idéologique. »
« L'écriture inclusive pose une question de fond : si on l'accepte, alors cela signifie qu'il n'y a plus de référence commune. Chacun peut alors introduire sa préférence comme norme et imposer sa pratique au nom de la cause qu'il défend. C'est introduire une forme de séparatisme dans les usages collectifs, ce que l'institution ne peut accepter sans faire exploser ses propres cadres. Par ailleurs, l'écriture inclusive signale une opinion idéologique, ce qui est discriminatoire – qu'on songe au signalement politique que cela représente sur une copie d'examen. La conventionalité et l'arbitraire de l'orthographe protègent justement des interprétations idéologiques sauvages et de l'interventionnisme militant. »
« Et que penser des langues sans genre comme le persan ou le finnois, le turc ou le vietnamien? Leurs locuteurs auraient-ils du mal à distinguer les femmes des hommes ? […] L'inclusivisme décrète que l'on devrait aligner les formes grammaticales sur l'identité sexuelle, mais les langues ne fonctionnent pas ainsi. C'est pareil pour le pluriel : on renvoie à une pluralité de personnes, il s'accorde pourtant au singulier et personne n'en tire une interprétation psycho-idéologique. De la même manière que le nombre grammatical n'est pas le nombre mathématique, le "genre" grammatical n'est pas le genre sexuel. »
« Cette nuit, le bâtiment de France 3 Pays de la Loire a été la cible de quelques émeutiers, interrompus dans leur action grâce aux réflexes du gardien, qui a descendu le rideau métallique et appelé les secours. […] L’attaque ne semble pas avoir été préméditée, il s’agit plus probablement d’opportunisme : l’antenne régionale jouxte un quartier populaire et se trouve implantée face à un centre commercial. Comme d’autres services publics, nous représentons une forme de présence de l’État, et plus que les mairies, plus que les préfectures, nous sommes souvent à portée de colère. […] Si nous condamnons l’attaque contre un de nos outils de travail et un de nos collègues, nous condamnons encore plus fermement le meurtre de Nahel et la violence sociale qui a servi de combustible à la colère qui s’exprime dans la rue. »
Un commentaire signé Étienne Wasmer (professeur d'économie à la New York University d'Abu Dhabi, cofondateur du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques à Sciences Po) :
« La distance de revenu entre nous et les Suisses ou les Américains est similaire à celle qui nous sépare des Grecs et des Portugais (50e et 40e pays dans ce classement). Nous pouvons aussi nous comparer à l’Allemagne : nous sommes 20 % plus pauvres en revenu par tête, un écart qui s’est creusé depuis 2007. »
« D’où vient que nous ne soyons pas conscients de cela ? Parce que, habituellement, ces chiffres sont corrigés du coût de la vie – la PPP, pour"purchasing power parity". Mais si on veut mesurer les rapports de force internationaux, ce sont les chiffres de PIB avant correction qui importent, ceux qui déterminent le nombre de tonnes de lithium ou de semi-conducteurs qu’un pays peut s’offrir. Si le prix local d’une coupe de cheveux ou d’une consommation dans un bar est plus basse dans les pays pauvres et atténue l’écart, tant mieux, mais c’est bien qu’ils sont pauvres. On n’échappe pas à cette logique. »
« On pourrait cependant arguer que le revenu moyen américain est tiré vers le haut par ses inégalités et que l’écart pour le ménage français moyen n’est pas si important. Cela est vrai, mais cela veut aussi dire, mécaniquement, que notre pays est moins attirant internationalement pour les plus qualifiés : pour les diplômés français, à l’écart de niveau de vie entre pays se rajoute donc la compression des revenus relativement à d’autres pays. »
« Ces divergences se révèlent en fait à la sortie des crises économiques. En 2007, nous avions confortablement blâmé la politique budgétaire, jugée insuffisante par rapport à la réponse américaine. Cette fois-ci, c’est le choc du Covid qui alimente ce déclassement, alors que nous avions largement ouvert les vannes budgétaires. Sont en cause à un titre ou à un autre : le système éducatif, la formation professionnelle, la motivation des salariés, une politique énergétique erratique, la politique du quoi qu’il en coûte, une innovation défaillante, etc., chacun trouvera de toute façon une explication confortant ses a priori. »
« Il y a cependant un dénominateur commun : les débats nécessaires sur les améliorations dans ces différents domaines démarrent immanquablement par leurs effets redistributifs, et, souvent, s’y arrêtent. Peut-être devrions-nous aussi demander quelle est l’incidence sur le revenu national, et pour paraphraser JF Kennedy : ne demandons pas seulement ce que notre pays peut faire pour nous (en redistribuant), mais aussi ce que nous pouvons faire pour lui (en contribuant). »
« La distance de revenu entre nous et les Suisses ou les Américains est similaire à celle qui nous sépare des Grecs et des Portugais (50e et 40e pays dans ce classement). Nous pouvons aussi nous comparer à l’Allemagne : nous sommes 20 % plus pauvres en revenu par tête, un écart qui s’est creusé depuis 2007. »
« D’où vient que nous ne soyons pas conscients de cela ? Parce que, habituellement, ces chiffres sont corrigés du coût de la vie – la PPP, pour"purchasing power parity". Mais si on veut mesurer les rapports de force internationaux, ce sont les chiffres de PIB avant correction qui importent, ceux qui déterminent le nombre de tonnes de lithium ou de semi-conducteurs qu’un pays peut s’offrir. Si le prix local d’une coupe de cheveux ou d’une consommation dans un bar est plus basse dans les pays pauvres et atténue l’écart, tant mieux, mais c’est bien qu’ils sont pauvres. On n’échappe pas à cette logique. »
« On pourrait cependant arguer que le revenu moyen américain est tiré vers le haut par ses inégalités et que l’écart pour le ménage français moyen n’est pas si important. Cela est vrai, mais cela veut aussi dire, mécaniquement, que notre pays est moins attirant internationalement pour les plus qualifiés : pour les diplômés français, à l’écart de niveau de vie entre pays se rajoute donc la compression des revenus relativement à d’autres pays. »
« Ces divergences se révèlent en fait à la sortie des crises économiques. En 2007, nous avions confortablement blâmé la politique budgétaire, jugée insuffisante par rapport à la réponse américaine. Cette fois-ci, c’est le choc du Covid qui alimente ce déclassement, alors que nous avions largement ouvert les vannes budgétaires. Sont en cause à un titre ou à un autre : le système éducatif, la formation professionnelle, la motivation des salariés, une politique énergétique erratique, la politique du quoi qu’il en coûte, une innovation défaillante, etc., chacun trouvera de toute façon une explication confortant ses a priori. »
« Il y a cependant un dénominateur commun : les débats nécessaires sur les améliorations dans ces différents domaines démarrent immanquablement par leurs effets redistributifs, et, souvent, s’y arrêtent. Peut-être devrions-nous aussi demander quelle est l’incidence sur le revenu national, et pour paraphraser JF Kennedy : ne demandons pas seulement ce que notre pays peut faire pour nous (en redistribuant), mais aussi ce que nous pouvons faire pour lui (en contribuant). »
« Alors que la France pèse pour 1 % de la population de la planète, nous sommes au 7e rang mondial en PIB... mais qu’en est-il pour son PIB par habitant et ses perspectives d’avenir ? […] Selon le FMI (International Monetary Fund), la France se classe 25éme rang au dernier classement 2023 (PIB en dollars constants). »
« Des petits pays comme le Luxembourg, l’Irlande et [Singapour] ont su développer leur richesse depuis 1980. Le PIB par habitant dans ces trois pays est respectivement 3 fois, 2,6 fois et 2 fois celui de la France. Celui des États-Unis représente 80 % de plus. Quant à l’Allemagne, c’est 20 % de plus que notre pays. »
« Depuis la crise financière de 2008, le PIB par habitant de la France stagne. Selon l’OCDE, la France occupe la 13e place en 1970, 11e en 1980, 8e en 1985, 7e en 1990, 7e en 1995, 7e en 2000, 10e en 2005, 11e en 2010. »
« Des petits pays comme le Luxembourg, l’Irlande et [Singapour] ont su développer leur richesse depuis 1980. Le PIB par habitant dans ces trois pays est respectivement 3 fois, 2,6 fois et 2 fois celui de la France. Celui des États-Unis représente 80 % de plus. Quant à l’Allemagne, c’est 20 % de plus que notre pays. »
« Depuis la crise financière de 2008, le PIB par habitant de la France stagne. Selon l’OCDE, la France occupe la 13e place en 1970, 11e en 1980, 8e en 1985, 7e en 1990, 7e en 1995, 7e en 2000, 10e en 2005, 11e en 2010. »
« Un projectile retrouvé dans le gilet pare-balle d'un policier de Nîmes » : voilà le tire étonnant retenu par France Bleu 2 juillet 2023, là on l’on s’attendrait plutôt à lire qu’un homme a frôlé la mort. On en arriverait même à se demander si la balle – pardon, le projectile – n’a pas fait son chemin jusqu’ici en toute autonomie. « C'est en intervenant avec des collègues lors des violences urbaines qui ont émaillé la nuit de vendredi à samedi dans le quartier Pissevin qu'un policier de la BAC a été touché par une balle. "Il pensait avoir été atteint par un pavé confie Marc Stolarzyc, du syndicat de police Alliance, mais à l'issue de son service, il a constaté un impact sur son gilet pare-balle qui n'a pas été traversé. Il présente des contusions à l'abdomen, mais ses jours ne sont pas en danger." »
Le Parisien, annonce, lui, qu’« un policier découvre une ogive d’arme à feu dans son gilet pare-balles ». Autres exemple,s qui tranchent quelque peu : Midi libre parle d’« un policier atteint par une balle de 9 mm dans son gilet de protection » ; et Le Réveil du Midi mentionne une « tentative d'assassinat par balle de 9mm sur un policier de la BAC de Nîmes ».
Le Parisien, annonce, lui, qu’« un policier découvre une ogive d’arme à feu dans son gilet pare-balles ». Autres exemple,s qui tranchent quelque peu : Midi libre parle d’« un policier atteint par une balle de 9 mm dans son gilet de protection » ; et Le Réveil du Midi mentionne une « tentative d'assassinat par balle de 9mm sur un policier de la BAC de Nîmes ».
« Un pompier de 24 ans meurt dans un incendie en Seine-Saint-Denis, sans lien avec les émeutes, selon les sapeurs-pompiers de Paris » : voilà ce qu’annonçait France Info ce lundi matin (3 juillet 2023 » Il faut aller lire l’article pour apprendre que, plus exactement, « les sapeurs-pompiers de Paris précisent à France Bleu Paris qu'il n'y a à ce stade "aucun lien" avec les violences urbaines survenues dans la nuit de dimanche à lundi ». À ce stade ? Ce n’est pas la même chose ! Cela veut dire que l’origine de l’incendie n’est pas établie. Le titre choisi par Jean-Marc Morandini, par exemple, est bien plus honnête : « Les autorités affirment que " à cette heure, aucun lien n'est établi entre les émeutes et cet incendie" ».
L’appel du 18 juin ? D’après L’Indépendant, « il insuffle surtout l’espoir au cœur de tous ceux qui refusent Pétain, Vichy et les nazis ». Des visionnaires, assurément, quand on sait que le gouvernement siégeait alors à Bordeaux, et que l’État français (le régime de Vichy) ne sera institué que le mois suivant. Le devoir de mémoire produit manifestement des fruits remarquables.