4243 shaares
« Dimanche soir, un habitant de Villeurbanne regardait par la fenêtre lorsqu'il a vu un passant promener son chien sans muselière. Il décida alors de l'interpeller verbalement, avant de descendre pour en découdre, armé d'un couteau et accompagné de son propre chien. Une bagarre s'était alors engagée entre les deux individus, et le Villeurbannais portait un coup de couteau au visage de son adversaire. L'homme, un ancien militaire âgé de cinquante-six ans, était jugé ce mardi. Il s'est excusé, et a expliqué que l'alcool ingéré en quantité avait guidé sa rage. Il a écopé de six mois de prison avec sursis et devra verser 2000 euros de dommages et intérêts à sa victime balafrée et qui aurait pu perdre son œil. »
Depuis 2015, l'obsolescence programmée constitue explicitement un délit en France. Mais en cinq ans, bien que cette pratique soit prétendument très répandue, seules deux plaintes avaient été déposées pour ce motif… sans qu'aucune n'aboutisse jusqu'à présent à une condamnation sur ce fondement.
Cela sera-t-il différent cette fois-ci ? L'UFC Que Choisir a pris pour cible Nintendo. En cause : les dysfonctionnements des manettes de la Switch. « Ce problème était connu », rappelle, à juste titre, Laëtitia Vasseur, de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée). De son point de vue, cependant, « toute la difficulté était de réussir à le prouver selon les termes de la justice ». Or, assure-t-elle, « l'UFC a réussi ce tour de force ». On se demande bien comment, à lire son communiqué de presse (nous y reviendrons).
En outre, poursuit en substance Laëtitia Vasseur, même « si les procédures sont longues et n'aboutissent pas toujours, elles peuvent malgré tout avoir un impact sur la réputation des marques ». C'est incontestable, mais n'est-il pas malvenu de s'en féliciter ? Aucun soupçon ne devrait valoir condamnation.
Cela sera-t-il différent cette fois-ci ? L'UFC Que Choisir a pris pour cible Nintendo. En cause : les dysfonctionnements des manettes de la Switch. « Ce problème était connu », rappelle, à juste titre, Laëtitia Vasseur, de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée). De son point de vue, cependant, « toute la difficulté était de réussir à le prouver selon les termes de la justice ». Or, assure-t-elle, « l'UFC a réussi ce tour de force ». On se demande bien comment, à lire son communiqué de presse (nous y reviendrons).
En outre, poursuit en substance Laëtitia Vasseur, même « si les procédures sont longues et n'aboutissent pas toujours, elles peuvent malgré tout avoir un impact sur la réputation des marques ». C'est incontestable, mais n'est-il pas malvenu de s'en féliciter ? Aucun soupçon ne devrait valoir condamnation.
« Vers une proposition de loi "visant à encadrer la modération des contenus sur Internet" ? Selon nos informations, un tel texte est en préparation. […] Son dépôt n'est pas acté pour l'instant, le gouvernement évaluant son opportunité. »
« "La lutte contre la haine, la lutte contre le terrorisme, la création au fond d'un ordre public commun de l'internet sont aussi importants que l'innovation technologique et que la liberté, car il n'y a pas de liberté sans ordre public", a exposé le 22 septembre dernier Emmanuel Macron devant l'Assemblée générale des Nations Unies. "C'est à nous de le créer par un engagement international et je ne crois pas que la protection de la liberté d'expression puisse s'accommoder du discours terroriste, des discours de haine, de l'anonymat qui couvre en quelque sorte la désinhibition de la violence. Cet agenda est essentiel pour nous tous et toutes. Nous continuerons d'y agir avec force" a insisté le chef de l'État. »
« "La lutte contre la haine, la lutte contre le terrorisme, la création au fond d'un ordre public commun de l'internet sont aussi importants que l'innovation technologique et que la liberté, car il n'y a pas de liberté sans ordre public", a exposé le 22 septembre dernier Emmanuel Macron devant l'Assemblée générale des Nations Unies. "C'est à nous de le créer par un engagement international et je ne crois pas que la protection de la liberté d'expression puisse s'accommoder du discours terroriste, des discours de haine, de l'anonymat qui couvre en quelque sorte la désinhibition de la violence. Cet agenda est essentiel pour nous tous et toutes. Nous continuerons d'y agir avec force" a insisté le chef de l'État. »
« Une première en France. Jeudi, Mediapart a annoncé la création d'un poste de "gender editor" ou responsable éditorial aux questions de genre. […] "L'objectif est de veiller de manière transversale à ce que le journal soit inclusif dans son traitement éditorial et dans son fonctionnement interne. En lien avec l'ensemble des services, et en concertation avec les journalistes, il s'agit que les sujets traités dans le journal ''n'oublient pas' la moitié de la population, s'emparent des problématiques spécifiques aux femmes et ne les invisibilisent pas dans l'ensemble de la couverture", a expliqué le site d'information fondé par Edwy Plenel. »
« En Angleterre, du côté du parc naturel reculé de Lake District », comme le rapporte Clubic (29/09/2020), « les services d'ambulanciers s'essayent à un nouveau moyen de transport : le réacteur dorsal, plus communément appelé jet-pack ». « Une façon de se rendre sur les lieux d'accidents bien plus rapidement qu'en voiture, à pied ou en hélicoptère », explique Benjamin Bruel.
« Le jet pack qu'ils utilisent est le fruit du travail de Richard Browing et de son entreprise Gravity Industries », précise-t-il ; « ingénieur de son état et ancien de la marine britannique, l'inventeur a créé le "Jet-Suit", une combinaison équipée d'un sac à dos et de cinq réacteurs ». Ce dispositif el « peut atteindre une vitesse moyenne d'environ 51 kilomètres à l'heure et peut voler à un maximum de 3 658 mètres de haut » , « il utilise du kérosène comme carburant, qui alimente cinq turbines à gaz reliées à un exosquelette qui pèse 27 kilos à sec ».
Boba Fett n'a plus qu'a enfiler sa blouse blanche !
« Le jet pack qu'ils utilisent est le fruit du travail de Richard Browing et de son entreprise Gravity Industries », précise-t-il ; « ingénieur de son état et ancien de la marine britannique, l'inventeur a créé le "Jet-Suit", une combinaison équipée d'un sac à dos et de cinq réacteurs ». Ce dispositif el « peut atteindre une vitesse moyenne d'environ 51 kilomètres à l'heure et peut voler à un maximum de 3 658 mètres de haut » , « il utilise du kérosène comme carburant, qui alimente cinq turbines à gaz reliées à un exosquelette qui pèse 27 kilos à sec ».
Boba Fett n'a plus qu'a enfiler sa blouse blanche !
« Harry said he has only recently recognized the full extent of racism in everyday life, telling the UK's Evening Standard newspaper: "I've had an awakening as such of my own, because I wasn't aware of so many of the issues and so many of the problems within the UK, but also globally as well. I thought I did but I didn't." »
Concrètement ?
« "When you go into a shop with your children and you only see White dolls, do you even think, 'that's weird, there is not a Black doll there?'" Harry said. "I use that as just one example of where we as White people don't always have the awareness of what it must be like for someone else of a different colored skin, of a Black skin, to be in the same situation as we are, where the world that we know has been created by White people for White people," he added. »
Sans commentaire.
Concrètement ?
« "When you go into a shop with your children and you only see White dolls, do you even think, 'that's weird, there is not a Black doll there?'" Harry said. "I use that as just one example of where we as White people don't always have the awareness of what it must be like for someone else of a different colored skin, of a Black skin, to be in the same situation as we are, where the world that we know has been created by White people for White people," he added. »
Sans commentaire.
« Chez Alice Coffin, la différence, pourtant revendiquée, est vue comme une menace quand elle est masculine. Elle demande l'inclusion et pourtant ne cesse d'exclure. Les stéréotypes de genre affluent. […] Dans un condensé simpliste et intransigeant, la militante met dans un même sac tous les hommes, renvoyés à une masse informe et indistincte, "des assaillants", écrit-elle. "Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer." Tout en nuances, Alice Coffin précise qu'elle ne lit plus de livres écrits par des hommes, qu'elle ne regarde plus de films réalisés par des hommes, qu'elle n'écoute plus de musique composée par des hommes. […] Censé être une apologie du droit à la différence, son argumentaire dévoile au contraire une idéologie rétractée, communautariste, teintée de sectarisme. »
Le titre de son livre : "Le Génie lesbien". Commentaire de Caroline Fourest : « Le féminisme a du génie, le lesbianisme politique aussi. Mais on n'est pas géniale parce qu'on est lesbienne. Et je crains que ce livre ne le démontre. »
Le titre de son livre : "Le Génie lesbien". Commentaire de Caroline Fourest : « Le féminisme a du génie, le lesbianisme politique aussi. Mais on n'est pas géniale parce qu'on est lesbienne. Et je crains que ce livre ne le démontre. »
« À l'origine, les véhicules de Tesla sont bridés. Le Model Y a, par exemple, la capacité de passer du 0 à 100 km/h en 3,5 secondes, mais cette performance n'est pas accessible sur tous les modèles, notamment les moins chers. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette option est si facile à débloquer : il suffit d'une mise à jour logicielle pour libérer les capacités réelles de l'engin. »
« L'ancienne ministre allemande de la Défense, pourtant "vendue" comme francophone par Emmanuel Macron, a parlé durant une heure vingt presque uniquement en anglais (ou plutôt en globish, sa version abâtardie). Pire : plusieurs chefs de groupe politique lui ont répondu dans la langue de Shakespeare, y compris l'Allemand Manfred Weber, le patron du Parti populaire européen (PPE, conservateur) dont l'anglais est tout sauf courant. »
« Une vraie rupture avec tous les usages : tous ses prédécesseurs ont toujours veillé à respecter un certain équilibre linguistique entre les trois langues de travail de l'Union que sont l'anglais, l'allemand et le français, Jean-Claude Juncker (2014-2019) étant sans aucun doute l'un des orfèvres en la matière. »
« Si la présidente de la Commission avait parlé quasi uniquement en allemand, personne n'aurait été choqué : il y a une armée d'interprètes et de traducteurs au service des institutions et il est normal que l'on parle sa propre langue dans l'enceinte où siègent les représentants des peuples européens qui sont très loin de parler tous anglais. »
« Comment expliquer une telle dérive ? La raison en est simple : von der Leyen se repose sur deux hommes de confiance et deux seulement: Björn Seibert, son chef de cabinet, et Jens Flosdorff, son conseiller "communication". Or ces deux Allemands ne parlent pas un mot de français et exigent que tout leur remonte en anglais, rares étant les fonctionnaires européens maîtrisant suffisamment la langue de Goethe… »
« Reste que ses deux conseilleurs auraient au moins pu lui préparer son discours en allemand, ce qu'ils n'ont pas fait, sans doute parce qu'il y a un tabou persistant sur cette langue. Rappelons qu'en 1958, les premiers mots du premier président de la Commission, l'Allemand Walter Hallstein furent : "et naturellement, messieurs, nous parlerons français". Ce basculement vers l'anglais langue unique est d'autant plus sidérant alors que le Royaume-Uni a quitté l'Union le 31 janvier et qu'il y a moins de vingt députés sur sept cent cinq dont la langue natale est l'anglais… »
« Une vraie rupture avec tous les usages : tous ses prédécesseurs ont toujours veillé à respecter un certain équilibre linguistique entre les trois langues de travail de l'Union que sont l'anglais, l'allemand et le français, Jean-Claude Juncker (2014-2019) étant sans aucun doute l'un des orfèvres en la matière. »
« Si la présidente de la Commission avait parlé quasi uniquement en allemand, personne n'aurait été choqué : il y a une armée d'interprètes et de traducteurs au service des institutions et il est normal que l'on parle sa propre langue dans l'enceinte où siègent les représentants des peuples européens qui sont très loin de parler tous anglais. »
« Comment expliquer une telle dérive ? La raison en est simple : von der Leyen se repose sur deux hommes de confiance et deux seulement: Björn Seibert, son chef de cabinet, et Jens Flosdorff, son conseiller "communication". Or ces deux Allemands ne parlent pas un mot de français et exigent que tout leur remonte en anglais, rares étant les fonctionnaires européens maîtrisant suffisamment la langue de Goethe… »
« Reste que ses deux conseilleurs auraient au moins pu lui préparer son discours en allemand, ce qu'ils n'ont pas fait, sans doute parce qu'il y a un tabou persistant sur cette langue. Rappelons qu'en 1958, les premiers mots du premier président de la Commission, l'Allemand Walter Hallstein furent : "et naturellement, messieurs, nous parlerons français". Ce basculement vers l'anglais langue unique est d'autant plus sidérant alors que le Royaume-Uni a quitté l'Union le 31 janvier et qu'il y a moins de vingt députés sur sept cent cinq dont la langue natale est l'anglais… »
Parmi les nouvelles fonctionnalités apportées par une prochaine mise à jour de Windows : « un système de surveillance de la santé des espaces de stockage » : « uniquement compatible (pour le moment ?) avec les SSD NVME, ce système se propose tout simplement d'envoyer une notification à l'utilisateur lorsque la santé d'un disque est jugée critique » ; « cliquer sur cette notification […] permet alors d'afficher un message d'avertissement en rouge ainsi que plus d'informations : espace disponible, température et surtout pourcentage de vie restant estimé ». Bien que « la plupart des constructeurs proposent déjà ce genre de fonctionnalité », Clubic juge « toujours agréable qu'elle soit directement intégrée à l'OS ».
« La grande nouveauté, c'est […] la possibilité de changer l'écran soi-même en quelques minutes. Si elle reste délicate compte tenu de la taille des vis et de la fragilité de l'écran, l'opération peut être réalisée par le commun des mortels. Fairphone fournit même le tournevis adapté. L'écran de rechange coûte 89 euros. »
« De prime abord, on ne retrouve aucun de ses repères habituels. Pas de clé ni de bouton de démarrage. Mais comment peut-on bien mettre en route ? Il faut en fait appuyer sur un satellite de l'instrumentation ! Ces satellites font penser à ceux d'une Citroën Visa des années soixante-dix. Le futur est parfois à retour à de fausses bonnes idées du passé. »
Exemple avec la nouvelle Dacia Sandero : « Car les coûts sont toujours au cœur des débats. Il s'agit en effet du principal critère d'achat de ces modèles, même si le succès, assuré au regard des générations précédentes, permet maintenant quelques fantaisies. Ainsi, la version Stepway est différenciée de manière plus marquée qu'auparavant : elle bénéficie d'un capot spécifique, plus sculpté… Sans que cela ne coûte plus cher comme nous l'explique Michel Bensoussan, chez de projet. "Étant donné les cadences de production, nous sommes de toutes manières obligés d'avoir deux presses différentes pour les capots. Autant en profiter pour donner des personnalités plus distinctes". »
« Alors qu'il se rendait à son travail dans le 8e arrondissement, David, trente-sept ans, décide de s'arrêter dans une boulangerie pour s'acheter un pain au chocolat. En sortant du commerce, situé près de la gare Saint-Lazare, le trentenaire décide de vite l'engloutir et baisse donc légèrement son masque. "Je finis vite de manger et je me dirige vers une poubelle pour y jeter le papier. C'est alors qu'un policier me regarde, droit dans les yeux, et s'approche de moi. J'avais le masque sous le menton", raconte-t-il au quotidien régional. Le policier lui demande alors ses papiers et lui lance que le moment et le lieu étaient mal choisis pour manger sa viennoiserie. Une réflexion qui va mettre David hors de lui. "Je m'agace… La situation me met en colère et je lui dis trois fois qu'il est fou. À ce moment-là, c'est parti en vrille. »
« Selon le site Actu 17 qui affirme avoir pu consulter le compte-rendu de l'intervention, les faits se seraient passés d'une façon quelque peu différente. Ainsi, David aurait réagi très vivement à leur demande de porter le masque, pour attirer l'attention des autres passants, selon les forces de l'ordre. "A aucun moment nous n'avons vu ce monsieur manger", précisent encore les policiers de la Brigade territoriale de contact (BTC) du VIIIe arrondissement. Ils expliquent aussi lui avoir demandé de remettre son masque puisqu'il avait fini de manger et d'adopter "un comportement courtois à (leur) égard". C'est parce qu'il n'avait pas ses papiers sur lui qu'il aurait été conduit au commissariat, afin de procéder à une vérification d‘identité.
Ce qui, finalement, n'est pas très différent.
« Selon le site Actu 17 qui affirme avoir pu consulter le compte-rendu de l'intervention, les faits se seraient passés d'une façon quelque peu différente. Ainsi, David aurait réagi très vivement à leur demande de porter le masque, pour attirer l'attention des autres passants, selon les forces de l'ordre. "A aucun moment nous n'avons vu ce monsieur manger", précisent encore les policiers de la Brigade territoriale de contact (BTC) du VIIIe arrondissement. Ils expliquent aussi lui avoir demandé de remettre son masque puisqu'il avait fini de manger et d'adopter "un comportement courtois à (leur) égard". C'est parce qu'il n'avait pas ses papiers sur lui qu'il aurait été conduit au commissariat, afin de procéder à une vérification d‘identité.
Ce qui, finalement, n'est pas très différent.
Des gens signent une pétition pour demander le maintien de Noël ?
« "Qui sont-ils ? Où habitent-ils ? Lyon ? Toulouse ? Combien sont bordelais ? Par qui sont-ils manipulés ?", se demande M. Hurmic. "Céder à cette agitation n'est pas ma façon de concevoir la politique municipale. Cela ne me fera pas changer de position et ne modifiera pas mes choix". »
« "Qui sont-ils ? Où habitent-ils ? Lyon ? Toulouse ? Combien sont bordelais ? Par qui sont-ils manipulés ?", se demande M. Hurmic. "Céder à cette agitation n'est pas ma façon de concevoir la politique municipale. Cela ne me fera pas changer de position et ne modifiera pas mes choix". »
En théorie, non. Mais en pratique, oui, comme on l'a encore vu récemment. C'est d'autant plus scandaleux que la Préfecture de Police n'y trouve visiblement rien à redire.
« Détenir un tract, a fortiori dans sa poche, dans une zone de manifestation interdite peut-il être un motif d'infraction ? En aucun cas, juge Serge Slama, professeur de droit public à l'université de Grenoble, qui qualifie cette verbalisation "d'arbitraire". Selon lui, pour qu'il y ait infraction, "il aurait fallu arrêter la jeune femme en action, dans le cortège interdit de manifestants. Car on peut tracter, détenir des tracts et ne pas participer à une manifestation." »
« "Toute personne verbalisée peut contester le procès-verbal devant les instances compétentes", indique à Checknews la préfecture de police de Paris, sans donner de détail sur le motif de la verbalisation en question. Néanmoins, Serge Slama considère que cette démarche est "quasiment impossible puisque le contestataire devra saisir le ministère public", "une procédure souvent longue qui, in fine, entraîne la majoration de l'amende qui peut aller jusqu'à 750 euros". »
« Détenir un tract, a fortiori dans sa poche, dans une zone de manifestation interdite peut-il être un motif d'infraction ? En aucun cas, juge Serge Slama, professeur de droit public à l'université de Grenoble, qui qualifie cette verbalisation "d'arbitraire". Selon lui, pour qu'il y ait infraction, "il aurait fallu arrêter la jeune femme en action, dans le cortège interdit de manifestants. Car on peut tracter, détenir des tracts et ne pas participer à une manifestation." »
« "Toute personne verbalisée peut contester le procès-verbal devant les instances compétentes", indique à Checknews la préfecture de police de Paris, sans donner de détail sur le motif de la verbalisation en question. Néanmoins, Serge Slama considère que cette démarche est "quasiment impossible puisque le contestataire devra saisir le ministère public", "une procédure souvent longue qui, in fine, entraîne la majoration de l'amende qui peut aller jusqu'à 750 euros". »
« Seules une dizaine de familles ont emménagé dans le quartier, selon le quotidien semi-officiel Global Times. Le faible taux d'occupation serait dû à la présence de nombreux moustiques, qui prolifèrent en raison de la végétation, ont déclaré des locataires au journal. »
« Dans son arrêt, la Cour de cassation a finalement argué que plusieurs dispositions du Code civil "s'opposent à ce que deux filiations maternelles soient établies à l'égard d'un même enfant, hors adoption." Elle estime aussi que Claire "n'est pas privée du droit de faire reconnaître un lien de filiation biologique avec l'enfant, mais ne peut le faire qu'en ayant recours aux modes d'établissement de la filiation réservés au père." »
« La juridiction, qui a renvoyé l'affaire devant la cour d'appel de Toulouse, reconnaît toutefois un vide juridique, en indiquant qu'"aucun texte ne règle le mode d'établissement de la filiation des enfants engendrés" après une modification de sexe à l'état civil. »
« Jusqu'ici, seule deux solutions s'offraient aux parents se trouvant dans une situation similaire : garder le statut de père, ou adopter son propre enfant en tant que seconde maman, ce que Claire s'est toujours refusée à faire. »
« En 2018, la Cour d'appel de Montpellier qu'elle avait sollicitée a tranché de façon inédite pour un compromis qui déplaisait à la quinquagénaire : faire exister la mention de "parent biologique" à l'état civil. C'est ce jugement qui fait l'objet d'un pourvoi et que la Cour de cassation a décidé de casser ce mercredi, en estimant que l'instance "ne pouvait créer une nouvelle catégorie à l'état civil". »
« La juridiction, qui a renvoyé l'affaire devant la cour d'appel de Toulouse, reconnaît toutefois un vide juridique, en indiquant qu'"aucun texte ne règle le mode d'établissement de la filiation des enfants engendrés" après une modification de sexe à l'état civil. »
« Jusqu'ici, seule deux solutions s'offraient aux parents se trouvant dans une situation similaire : garder le statut de père, ou adopter son propre enfant en tant que seconde maman, ce que Claire s'est toujours refusée à faire. »
« En 2018, la Cour d'appel de Montpellier qu'elle avait sollicitée a tranché de façon inédite pour un compromis qui déplaisait à la quinquagénaire : faire exister la mention de "parent biologique" à l'état civil. C'est ce jugement qui fait l'objet d'un pourvoi et que la Cour de cassation a décidé de casser ce mercredi, en estimant que l'instance "ne pouvait créer une nouvelle catégorie à l'état civil". »
« Il est difficile d'imaginer que des filières comme le textile ou l'électronique soient reconstituées dans le pays », prévient Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners. « Nous n'avons même plus les compétences ni les outils, ce sont des industries gourmandes en main-d'œuvre ou qui demanderaient des investissements démesurés », explique-t-il. « En revanche », poursuit-il, « il y a beaucoup d'articles pour lesquels on peut imaginer une production en France, mais adaptée de manière à rester compétitive ». Selon lui, « il faut jouer sur deux leviers ». Lesquels ? « Le coût matière, d'abord : il s'agit de réduire la quantité de matière nécessaire à chaque pièce, tout en en garantissant la fonction. Et le coût lié à la main-d'œuvre ensuite : le process de production doit être repensé, automatisé ou simplifié, pour qu'il demande moins de travail. » Autrement dit, « pour pouvoir fabriquer un mixeur en France à coût raisonnable, il faut ainsi réduire le nombre de pièces à assembler » car « quelques vis en moins, c'est plusieurs secondes gagnées sur des milliers d'articles ». Pas sûr que cela rende les produits plus faciles à réparer.
« Nous n'avons pas manqué de masques à cause de la mondialisation mais en raison d'un déséquilibre entre l'offre et la demande : cette dernière a explosé alors que les fournisseurs ne pouvaient accroître la cadence du jour au lendemain. Même si les fabricants avaient été français, ils auraient rencontré la même incapacité à suivre l'augmentation de la demande mondiale… » (Isabelle Méjéan, économiste, professeur à Polytechnique)
Plus une production intègre un travail manuel, plus le différentiel est fort, comme pour un smartphone. Parfois, les coûts de transport réduisent ce fossé. Prenez les lave-linge. Comme vous pouvez caser peu d'unités sur un conteneur, les expédier en France revient cher : plus de 17 euros par pièce contre 20 centimes pour un jean. Pour certains produits, le shampoing par exemple, la France est même plus compétitive, car la production est automatisée : quand vous intégrez les frais de transport et de douane, fabriquer localement s'avère plus rentable ! Mais ce n'est pas si fréquent… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
« Il est difficile d'imaginer que des filières comme le textile ou l'électronique soient reconstituées dans le pays : nous n'avons même plus les compétences ni les outils, ce sont des industries gourmandes en main-d'œuvre ou qui demanderaient des investissements démesurés. En revanche, il y a beaucoup d'articles pour lesquels on peut imaginer une production en France, mais adaptée de manière à rester compétitive. Il faut jouer sur deux leviers. Le coût matière, d'abord : il s'agit de réduire la quantité de matière nécessaire à chaque pièce, tout en en garantissant la fonction. Et le coût lié à la main-d'œuvre ensuite : le process de production doit être repensé, automatisé ou simplifié, pour qu'il demande moins de travail. Pour pouvoir fabriquer un mixeur en France à coût raisonnable, il faut ainsi réduire le nombre de pièces à assembler : quelques vis en moins, c'est plusieurs secondes gagnées sur des milliers d'articles… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
Plus une production intègre un travail manuel, plus le différentiel est fort, comme pour un smartphone. Parfois, les coûts de transport réduisent ce fossé. Prenez les lave-linge. Comme vous pouvez caser peu d'unités sur un conteneur, les expédier en France revient cher : plus de 17 euros par pièce contre 20 centimes pour un jean. Pour certains produits, le shampoing par exemple, la France est même plus compétitive, car la production est automatisée : quand vous intégrez les frais de transport et de douane, fabriquer localement s'avère plus rentable ! Mais ce n'est pas si fréquent… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
« Il est difficile d'imaginer que des filières comme le textile ou l'électronique soient reconstituées dans le pays : nous n'avons même plus les compétences ni les outils, ce sont des industries gourmandes en main-d'œuvre ou qui demanderaient des investissements démesurés. En revanche, il y a beaucoup d'articles pour lesquels on peut imaginer une production en France, mais adaptée de manière à rester compétitive. Il faut jouer sur deux leviers. Le coût matière, d'abord : il s'agit de réduire la quantité de matière nécessaire à chaque pièce, tout en en garantissant la fonction. Et le coût lié à la main-d'œuvre ensuite : le process de production doit être repensé, automatisé ou simplifié, pour qu'il demande moins de travail. Pour pouvoir fabriquer un mixeur en France à coût raisonnable, il faut ainsi réduire le nombre de pièces à assembler : quelques vis en moins, c'est plusieurs secondes gagnées sur des milliers d'articles… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
C'était un projet abandonné, dont une bonne partie du design fut toutefois repris sur la Visa, conçue sur une base technique complètement différente. Un projet qui fut toutefois ressorti des cartons pour une concrétisation en Roumanie, avec l'engagement du constructeur français d'écouler lui-même une partie de la production.
L'occasion, c'est tendance ! « Le géant allemand du prêt-à-porter en ligne Zalando va proposer la vente et l'échange d'articles de seconde main, dans un premier temps en Allemagne et Espagne avant de la généraliser en octobre en France, Belgique, Pays-Bas et Pologne. […] Cette annonce intervient alors que le site d'achat spécialisé en vêtements de seconde main Vinted connaît lui aussi un engouement important. […] Plus généralement, de nombreuses enseignes se mettent à proposer des articles de seconde main. »
C'est la conclusion d'une expérience menée par Microsoft (projet Natick). « Au début de l'été, des spécialistes en milieu marin ont remonté le data center depuis le fond marin au large de l'archipel des Orcades en Écosse. […] Seuls huit des huit cent cinquante-cinq serveurs à bord étaient défaillants. "Notre taux de défaillance dans l'eau est un huitième de ce que nous voyons sur terre", conclut Ben Cutler, directeur du projet Natick. Cette absence de détérioration serait due au gaz qui a été utilisé pour pressuriser le conteneur de douze mètres : l'azote. D'après les chercheurs, ce gaz incolore et indolore qui constitue un peu plus des trois quarts du volume de l'atmosphère a permis de sauvegarder le matériel sans l'abîmer. L'oxygène, au contraire, est beaucoup plus corrosif. »
Même Canon, leader mondial du matériel photo, y a désormais recours. Il s'agissait certes de lancer un produit aux allures de gadget. Mais peut-être cette initiative sera-t-elle suivie par d'autres ?
« Tous les matins à 7 heures, les habitants de la commune d'Aberhosan, au Pays de Galles, n'avaient plus accès à Internet. Après dix-huit mois d'enquête, des ingénieurs ont réussi à découvrir d'où venait le problème : une vieille télévision, rapporte la BBC. Le signal de l'ancien appareil interférait avec le haut-débit du village. »
Un malaise survient sous vos yeux ? Si vous savez administrer les premiers secours, surtout n'en faites rien ! Voilà, en substance, les recommandations de l'INRS (Institut national de recherche et de sécurité). Si « la victime ne répond pas », mais qu'elle respire néanmoins, vous êtes prié de la « laisser […] allongée sur le dos » et de « ne pas la mettre en position latérale de sécurité » (PLS). Si elle ne respire plus, la consigne est très claire : « ne pas faire de bouche à bouche ». Il est conseillé, au contraire… « de placer un tissu, une serviette ou un masque sur la bouche et le nez de la victime » ! Cela, malgré tout, « avant de procéder aux compressions thoraciques et à la défibrillation ». En fait, comme l'explique l'INRS, « dans le contexte de pandémie Covid-19, les organisations internationales, européennes et françaises en charge du secourisme recommandent d'adapter provisoirement certains gestes de secours et conduites à tenir ». Preuve est ainsi faite que le coronavirus est-il moins à craindre que la hantise qu'il suscite.
Preuve est ainsi faite que le principe même des aides publique menace bien l'indépendance des rédactions…
Une mission avait été « sollicitée en avril après le tollé suscité par le quotidien Le Parisien, qui avait mis à sa Une quatre hommes pour "imaginer le monde d'après" » ; « « son rapport final formule une vingtaine de préconisations pour changer la donne, parmi lesquelles la mise en place d'un bonus-malus "sur une partie de l'aide publique à la presse" ».
Concrètement, « le bonus récompenserait la première année "les entreprises de médias se dotant d'outils de comptage et de mesure de la place des femmes tant au niveau des organisations que des contenus", mais aussi d'une "charte d'engagement" en matière de parité ou encore d'"outils de formation" pour "sensibiliser" leurs équipes à cette problématique » ; « au bout d'un an, les entreprises n'ayant pas mis en place ces outils seraient sanctionnées d'une partie de leurs aides. Le malus, quant à lui, s'appliquerait à celles ne respectant pas les "obligations légales, notamment en termes d'égalité salariale" et pourrait être "progressif au fil du temps" en l'absence d'"action corrective" ».
Une mission avait été « sollicitée en avril après le tollé suscité par le quotidien Le Parisien, qui avait mis à sa Une quatre hommes pour "imaginer le monde d'après" » ; « « son rapport final formule une vingtaine de préconisations pour changer la donne, parmi lesquelles la mise en place d'un bonus-malus "sur une partie de l'aide publique à la presse" ».
Concrètement, « le bonus récompenserait la première année "les entreprises de médias se dotant d'outils de comptage et de mesure de la place des femmes tant au niveau des organisations que des contenus", mais aussi d'une "charte d'engagement" en matière de parité ou encore d'"outils de formation" pour "sensibiliser" leurs équipes à cette problématique » ; « au bout d'un an, les entreprises n'ayant pas mis en place ces outils seraient sanctionnées d'une partie de leurs aides. Le malus, quant à lui, s'appliquerait à celles ne respectant pas les "obligations légales, notamment en termes d'égalité salariale" et pourrait être "progressif au fil du temps" en l'absence d'"action corrective" ».
« La sagesse nous répète depuis toujours que rien ne sert de fuir la mort, sauf à mourir de peur avant l'heure, et que le roi lui-même est nu devant la faux. Il est assez remarquable que nous ayons dû attendre le "coup de gueule" public d'un philosophe, André Comte-Sponville, pour récupérer un peu de jugeote face à l'hystérie collective actuelle entretenue par les scientifiques : "Ne pas attraper le Covid-19 n'est pas un but suffisant dans l'existence" ; "il vaut mieux se préoccuper de l'avenir de nos enfants que pour notre santé de septuagénaire" nous dit en résumé le philosophe. Trivial, et pourtant curieusement intempestif, frisant le scandaleux. »
« Effectivement, la santé ne doit pas être la raison suprême de l'existence et un gouvernement par les médecins n'annonce rien de bon, n'en déplaise. Tous les morts du Covid-19 seraient finalement morts d'autre chose, peut-être même cette année (la plupart sont des personnes âgées statistiquement dans la norme des proches candidats au grand voyage final) et ils auraient pu au moins, dans des circonstances normales, bénéficier d'un ultime adieu embrassé et d'un enterrement familial décent au lieu d'un traumatique catimini imposé. »
« Tout le monde peut par ailleurs accéder aux chiffres de l'Ined sur le nombre de morts par an en France (plus de 600 000) où dans quelques temps les décès dus au coronavirus feront bien pâle figure statistique face aux victimes du cancer (150 000 par an). »
« L'argument statistique de dangerosité pour justifier les mesures de confinement absolu n'est pas si solide qu'il en a l'air, même pour le seul cas de l'Hexagone. Il s'écroule complètement dès que l'on aborde les vrais problèmes de mortalité du globe, comme ces enfants qui meurent toutes les minutes de diarrhée dans le monde. »
« Mais voilà, si la mort des lointains peut nous affliger, la nôtre toute proche nous fait peur, et de plus en plus, à mesure que l'individualisme sans transcendance émerveillé par les "prouesses de la science" nous évade vers le monde chimérique de l'immortalité médicalement assistée et que "les mesures rationnelles du gouvernement" nous assurent un accès aux soins avec la garantie des meilleures technologies du moment. Du moins dans les pays nantis, on ne veut plus entendre parler de la camarde, et à la peur du citoyen répond en écho la peur du gouvernement de voir posté sur un quelconque réseau social la vidéo de l'agonie d'un contribuable devant la porte d'un hôpital public débordé par un afflux inusuel. […] Nous avons en Europe occidentale le beau rôle de pouvoir céder à la panique et nous payer un confinement de plusieurs mois avec arrêt quasi complet de l'économie afin de "lisser la courbe épidémique" pour maintenir la pleine capacité de notre système de soin. Mais à quelles conséquences pour le reste du monde ? »
« L'arrêt économique est déjà dur pour les pays riches, il est insupportable pour les pays du Sud global. Prenons un seul exemple : Une toute récente étude péruvienne sur les impacts du confinement met à jour ce qui pourra bien être le mot final de cette crise globale du coronavirus : les mesures sociales de lutte contre l'épidémie risquent, pour parer au risque, d'être plus mortelles que le virus. »
« Un gouvernement de crise mobilisé par la peur aura toujours tendance à prendre des mesures disproportionnées de sécurité, cédant au mirage du "risque zéro" que son électorat nanti lui réclamera et que sa caste de savants lui aura fait croire. De ce fait même, il externalisera ses risques vers les plus fragiles, les plus marginalisés, qui ne pourront jamais se payer le luxe des mesures drastiques ouvertes aux riches. Forts des statistiques des "vies sauvées" grâce au confinement, ne doutons pas que les gouvernements européens déclareront après que "le pire aura été évité". Il faudra plusieurs mois ou même années de recherches pour calculer toutes les vies perdues au Sud à cause du confinement du Nord, et ces chiffres tard venus n'intéresseront peut-être plus personne. Chacun voit midi à sa porte même dans un monde global. »
« Effectivement, la santé ne doit pas être la raison suprême de l'existence et un gouvernement par les médecins n'annonce rien de bon, n'en déplaise. Tous les morts du Covid-19 seraient finalement morts d'autre chose, peut-être même cette année (la plupart sont des personnes âgées statistiquement dans la norme des proches candidats au grand voyage final) et ils auraient pu au moins, dans des circonstances normales, bénéficier d'un ultime adieu embrassé et d'un enterrement familial décent au lieu d'un traumatique catimini imposé. »
« Tout le monde peut par ailleurs accéder aux chiffres de l'Ined sur le nombre de morts par an en France (plus de 600 000) où dans quelques temps les décès dus au coronavirus feront bien pâle figure statistique face aux victimes du cancer (150 000 par an). »
« L'argument statistique de dangerosité pour justifier les mesures de confinement absolu n'est pas si solide qu'il en a l'air, même pour le seul cas de l'Hexagone. Il s'écroule complètement dès que l'on aborde les vrais problèmes de mortalité du globe, comme ces enfants qui meurent toutes les minutes de diarrhée dans le monde. »
« Mais voilà, si la mort des lointains peut nous affliger, la nôtre toute proche nous fait peur, et de plus en plus, à mesure que l'individualisme sans transcendance émerveillé par les "prouesses de la science" nous évade vers le monde chimérique de l'immortalité médicalement assistée et que "les mesures rationnelles du gouvernement" nous assurent un accès aux soins avec la garantie des meilleures technologies du moment. Du moins dans les pays nantis, on ne veut plus entendre parler de la camarde, et à la peur du citoyen répond en écho la peur du gouvernement de voir posté sur un quelconque réseau social la vidéo de l'agonie d'un contribuable devant la porte d'un hôpital public débordé par un afflux inusuel. […] Nous avons en Europe occidentale le beau rôle de pouvoir céder à la panique et nous payer un confinement de plusieurs mois avec arrêt quasi complet de l'économie afin de "lisser la courbe épidémique" pour maintenir la pleine capacité de notre système de soin. Mais à quelles conséquences pour le reste du monde ? »
« L'arrêt économique est déjà dur pour les pays riches, il est insupportable pour les pays du Sud global. Prenons un seul exemple : Une toute récente étude péruvienne sur les impacts du confinement met à jour ce qui pourra bien être le mot final de cette crise globale du coronavirus : les mesures sociales de lutte contre l'épidémie risquent, pour parer au risque, d'être plus mortelles que le virus. »
« Un gouvernement de crise mobilisé par la peur aura toujours tendance à prendre des mesures disproportionnées de sécurité, cédant au mirage du "risque zéro" que son électorat nanti lui réclamera et que sa caste de savants lui aura fait croire. De ce fait même, il externalisera ses risques vers les plus fragiles, les plus marginalisés, qui ne pourront jamais se payer le luxe des mesures drastiques ouvertes aux riches. Forts des statistiques des "vies sauvées" grâce au confinement, ne doutons pas que les gouvernements européens déclareront après que "le pire aura été évité". Il faudra plusieurs mois ou même années de recherches pour calculer toutes les vies perdues au Sud à cause du confinement du Nord, et ces chiffres tard venus n'intéresseront peut-être plus personne. Chacun voit midi à sa porte même dans un monde global. »
La Justice et l'employeur auraient-ils chacun leur version des faits ? C'est une affaire à éclaircir.
« Ce jeudi matin, effectivement, une douzaine de personnes environ écoperont d'une amende de 135 euros. Certains avaient été repérés en amont, grâce à des policiers en civil voyageant avec les autres usagers du tramway. »
« À Ouistreham, cité balnéaire de la Côte de Nacre en Normandie, le port du masque est obligatoire depuis le 13 août 2020 dans l'avenue la Mer, la principale artère commerçante de la commune. Le week-end du 15 août, une femme a eu la mauvaise surprise de se faire verbaliser par la gendarmerie, alors qu'elle… mangeait une gaufre dans une zone réglementée. […] "Nos consignes sont claires, répond la gendarmerie. Nous faisons avant tout de la pédagogie et agissons avec discernement." »
Après sa mise en scène décriée dans l'Afrique du XVIIIe siècle, où elle se trouve réduite en esclavage, Danièle Obono a fait part des souffrances physiques endurées à cause de l'imagination à l'œuvre dans les colonnes de Valeur actuelles : « je n'ai jamais autant ressenti dans ma chair la violence du racisme et du sexisme », a-t-elle déclaré sur LCI le 29 août 2020. Voilà un cas tout à fait remarquable de somatisation.
Message de Valeurs actuelles, publiée en réponse à Danièle Obono, indignée des aventures que lui a fait vivre l'hebdomadaire : « Il s'agit d'une fiction mettant en scène les horreurs de l'esclavage organisé par des Africains au XVIIIe siècle... Terrible vérité que les indigénistes ne veulent pas voir » Lecture de ce message faite sur LCI le 29 août 2010, par l'animateur de l'émission "On ne s'est pas tout dit" : « Il s'agit d'une fiction mettant en scène les horreurs de l'esclavage organisé par des Africains au XVIIIe siècle… Terrible vérité que les indigènes. » Point final. Les invité présents en plateau corrigent : « indigénistes », et non « indigènes » ! Mais l'animateur ne juge pas nécessaire de terminer la phrase. Visiblement, il n'a rien compris au tweet de VA, ni aux controverses sur la responsabilité de l'esclavage ayant inspiré la publication tant décriée.
Le Parisien ne traite cette affaire qu'à travers le prisme du féminisme. En résumé : le quotidien dénonce un recul potentiel des droits des femmes. À la radio ou à la télévision, on a même entendu un représentant des forces de l'ordre admettre que le topless à la plage, c'était… « un droit fondamental » ! Ce qui donne à réfléchir, plus sérieusement, c'est la méconnaissance du droit par ceux qui sont censés veiller à son respect quitte à faire usage de la force. Incidemment, cela renvoie aux débats sur la loi Avia, qui visait à réprimer non pas des propos illicites, mais des propos supposés tels…
Pour mémoire : « Ce matin à l'aube, les cyclistes et joggeurs parisiens devaient fournir leur effort sportif en étant masqués, ils y échappent finalement ; pendant quelques heures, il fût interdit de fumer ou de manger un sandwich dans les rues, finalement ce n'est pas le cas mais quid d'avaler un bonbon ? – on se le demande ; tandis que le spectacle des piétons dorénavant masqués passant à quelques centimètres des convives attablés dans les restaurants dehors surprend pour le moins… »
« Ce jeudi 27 août 2020, le conseil municipal de Barcelone s'est réuni pour un débat critique sur la monarchie espagnole et plus particulièrement sur la fuite de l'ancien roi Juan Carlos du royaume, le 3 août dernier. […] En brillant par son absence, l’époux de la riche héritière Susana Gallardo a laissé la ville catalane décider du sort de Juan Carlos qui se voit désormais destitué de ses honneurs. En plus du retrait de la Médaille d'or de la ville et de ses titres honorifiques et reconnaissances personnelles, L'Opinion rapporte que "les conseillers municipaux voulaient faire voter le constat que la monarchie espagnole est la succession du régime franquiste", mais aussi "la condamnation du gouvernement de Pedro Sanchez pour avoir aidé sa fuite" et enfin "l'initiation d'une enquête sur la corruption de la monarchie". Ainsi, l'absence de Manuel Valls a fait pencher la balance en faveur des partis indépendantistes (Gauche républicaine de Catalogne et JxCat) contre les trois autres partis (PP, Parti socialiste catalan et Ciudadinos) ayant apporté leur soutien à l'ancien roi. »
« À sa décharge le gouvernement adapte sa réponse à l'évolution de la situation sanitaire et de l'épidémie, que personne n'est capable d'anticiper à moyen terme. […] Un argument qui ne tient pas quand les autorités donnent le sentiment de changer d'avis en seulement vingt-quatre heures en annonçant une mesure puis son contraire. Comme pour la question du masque dans les cours de récréation. Mardi, Jean-Michel Blanquer avait indiqué dans une interview au Parisien, publiée le lendemain, que "la récréation [pouvait] se passer assez librement, puisque les élèves ne sont plus en espace fermé". Pas question de généraliser l'obligation du port du masque sous le préau, donc. Une position réitérée mercredi lors de sa conférence de presse de rentrée. Finalement, jeudi matin, le ministre de l'Éducation nationale annonce sur France Inter que "le port du masque grand public est obligatoire dans les espaces clos ainsi que dans les espaces extérieurs. C'est ce qu'on a fixé comme règle". Il s'appuie alors sur le nouveau protocole sanitaire, attendu dans la journée de mercredi mais mis en ligne seulement dans la nuit de mercredi à jeudi. Sans que l'on connaisse ni les éléments ni les interlocuteurs qui l'ont contraint à modifier sa position. »
« "Tous les deux mois, on traite l'intégralité du cinéma, les fauteuils, la moquette. C'est la fréquence la plus courte proposée sur ce genre de contrat de maintenance, on ne peut pas faire plus", explique Patrice Le Marchand. En plus de la désinfection, qui est effectuée la nuit et s'étale sur une semaine, six chiens passent ensuite dans toutes les salles, à la recherche d'éventuelles punaises de lit. "Ce sont des chiens dressés pour ça. Ils passent au milieu de tous les rangs. Quand ils sentent quelque chose, ils s'arrêtent et lèvent la tête, détaille le directeur du cinéma. »
« Le conducteur d'un TGV reliant Toulouse à Lyon mercredi soir a oublié de s'arrêter en gare de Nîmes Pont-du-Gard. […] France Bleu rapporte que cette gare est réputée pour ce genre d'oubli puisqu'elle "ne dispose pas de point de repère de freinage comme c'est le cas habituellement". […] Ce genre d'incident est loin d'être inédit. Cela se produit généralement au moins une fois chaque année comme, en 2018, dans le Bas-Rhin. Mais le TGV ne peut pas toujours rebrousser chemin. »
Régis de Castelnau :
« Il faut savoir que pendant le confinement ce sont plus d'un million de procès-verbaux qui ont été dressés contre 9000 au Royaume-Uni… Cet écart est malheureusement très révélateur. »
« Les hypothèses de dérogations dont vous faites état sont le fruit des réactions montrant le grotesque de la mesure d'obligation de port du masque dans l'espace public. Grotesque non pas en matière sanitaire, encore que, mais surtout impossible à organiser sans un bouleversement de la vie sociale, et la mise en place d'un système autoritaire qui commence à devenir un peu terrifiant. »
Christophe Boutin :
« À l'heure où j'écris, on ne sait pas encore ce qu'il en sera encore des utilisateurs de trottinettes – électriques ou non –, de skateboards, de rollers, et éventuellement de ceux qui choisiraient de se déplacer sur un ballon rebondissant, des échasses ou un bâton à ressort – et je devine l'angoisse qui plane dans les conversations des terrasses parisiennes. Mais quid aussi de celui qui pratique une marche rapide ? Comment distinguer le vrai joggeur, un instant arrêté pour souffler, du "jeune" vêtu de son jogging des dimanches à la capuche rabattue sur un visage ingrat et un regard noir, portant au pied des chaussures prétendument de sport aux semelles de coussin d'air ? Quid aussi de celui qui fume ou mange en marchant, et écarte pour cela le précieux voile ?
Si l'on en juge en effet par un certain nombre de cas constatés lors du confinement général, les FSI ont fait preuve parfois envers certains – les vieilles dames assises sur les bancs, les promeneurs isolés des plages du Nord ou des Vosges – d'une rigueur excessive, ou, à tout le moins, d'un manque évident de compréhension, quand, dans le même temps […], d'autres violations plus manifestes, menées par d'autres populations, dans d'autres endroits, n'entraînaient nulle sanction, quand bien même la célèbre jurisprudence Castaner ne faisait-elle pas encore primer l'émotion sur le droit.
« À la première augmentation des contaminations, et ce que les chiffres soient réels ou manipulés, celui qui aurait prêché pour une diminution des restrictions se retrouverait aussitôt la cible de toutes les attaques des médias et des autres représentants de la classe politique, stigmatisé comme irresponsable par un feu roulant d'intervenants, et accusé de meurtre, ou peu s'en faut. Et septembre s'annonce trop doux pour que l'on pense à organiser son suicide politique… »
« Il faut savoir que pendant le confinement ce sont plus d'un million de procès-verbaux qui ont été dressés contre 9000 au Royaume-Uni… Cet écart est malheureusement très révélateur. »
« Les hypothèses de dérogations dont vous faites état sont le fruit des réactions montrant le grotesque de la mesure d'obligation de port du masque dans l'espace public. Grotesque non pas en matière sanitaire, encore que, mais surtout impossible à organiser sans un bouleversement de la vie sociale, et la mise en place d'un système autoritaire qui commence à devenir un peu terrifiant. »
Christophe Boutin :
« À l'heure où j'écris, on ne sait pas encore ce qu'il en sera encore des utilisateurs de trottinettes – électriques ou non –, de skateboards, de rollers, et éventuellement de ceux qui choisiraient de se déplacer sur un ballon rebondissant, des échasses ou un bâton à ressort – et je devine l'angoisse qui plane dans les conversations des terrasses parisiennes. Mais quid aussi de celui qui pratique une marche rapide ? Comment distinguer le vrai joggeur, un instant arrêté pour souffler, du "jeune" vêtu de son jogging des dimanches à la capuche rabattue sur un visage ingrat et un regard noir, portant au pied des chaussures prétendument de sport aux semelles de coussin d'air ? Quid aussi de celui qui fume ou mange en marchant, et écarte pour cela le précieux voile ?
Si l'on en juge en effet par un certain nombre de cas constatés lors du confinement général, les FSI ont fait preuve parfois envers certains – les vieilles dames assises sur les bancs, les promeneurs isolés des plages du Nord ou des Vosges – d'une rigueur excessive, ou, à tout le moins, d'un manque évident de compréhension, quand, dans le même temps […], d'autres violations plus manifestes, menées par d'autres populations, dans d'autres endroits, n'entraînaient nulle sanction, quand bien même la célèbre jurisprudence Castaner ne faisait-elle pas encore primer l'émotion sur le droit.
« À la première augmentation des contaminations, et ce que les chiffres soient réels ou manipulés, celui qui aurait prêché pour une diminution des restrictions se retrouverait aussitôt la cible de toutes les attaques des médias et des autres représentants de la classe politique, stigmatisé comme irresponsable par un feu roulant d'intervenants, et accusé de meurtre, ou peu s'en faut. Et septembre s'annonce trop doux pour que l'on pense à organiser son suicide politique… »
Armée jusqu'aux dents, comme l'illustre la photo accompagnant cet article, la Police envahit les cafés et les restaurants. Pour exiger des responsables de ces établissements qu'ils fassent respecter des règles par ailleurs difficilement compréhensibles. Incidemment, on les place dans une situation infernale, ce qui ne manquera pas de susciter des tensions et de nuire à la concorde sociale. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
« Est-il bien raisonnable que l'on instaure un climat de méfiance et que l'on enseigne aux enfants de respecter des consignes de distanciations sociales sans réfléchir aux conséquences psychologiques que cela engendre ? Est-il bien raisonnable d'empêcher une famille de rendre visite à la maternité à un nouveau né bien réel, pour des logiques de prudence concernant une deuxième vague hypothétique ? »
« Est-il bien raisonnable de s'habituer à ne plus apercevoir le visage de nos voisins, élément essentiel à toute relation sociale, et à supporter les inconvénients physiques du port prolongé du masque ? »
« Est-il bien raisonnable, au moment où la mortalité du Covid-19 se stabilise à une dizaine de décès par jour depuis plusieurs mois (mais est-ce vraiment plus que les autres causes d'infections respiratoires ?), d'imposer les mêmes masques qu'on déconseillait de porter au moment où le virus faisait régulièrement plus de mille décès par jour ? La sévérité des mesures semble inversement proportionnelle à la gravité de la maladie. »
« Je ne comprends pas les raisons qui justifient l'imposition par la force de ces mesures, et je ne pense pas être le seul. Il faut que la majorité silencieuse des médecins besogneux, ceux-là même qui n'ont pas la possibilité de le faire, puissent exprimer les doutes légitimes qui les tracassent. […] La France doit savoir que ce n'est pas une majorité de médecins qui a demandé l'instauration du masque obligatoire, mais que c'est une décision imposée par une technostructure et cautionnée par une poignée de médecins qui semblent plus à l'aise avec la politique et les médias qu'avec le soin au patient. »
« Si beaucoup de mes collègues anonymes ne s'expriment pas ainsi, c'est par peur d'être ostracisés, d'être traité de nazis (comme le sous-entend le terme "négationniste du virus"), d'être jugé et condamné par leurs pairs. Nombreux sont ceux qui taisent leurs doutes en se justifiant par une obéissance aveugle aux recommandations. Peut-être même certains ont-ils peur d'y penser, dérive ô combien totalitaire, explicable par la peur des représailles, et la difficulté à s'opposer à un discours médiatique porté par des journalistes et des hommes politiques incompétents dans le domaine. Je m'insurge contre cette absence de débat et cette "terreur idéologique" qui empêche toute critique justifiée. »
« Est-il bien raisonnable de s'habituer à ne plus apercevoir le visage de nos voisins, élément essentiel à toute relation sociale, et à supporter les inconvénients physiques du port prolongé du masque ? »
« Est-il bien raisonnable, au moment où la mortalité du Covid-19 se stabilise à une dizaine de décès par jour depuis plusieurs mois (mais est-ce vraiment plus que les autres causes d'infections respiratoires ?), d'imposer les mêmes masques qu'on déconseillait de porter au moment où le virus faisait régulièrement plus de mille décès par jour ? La sévérité des mesures semble inversement proportionnelle à la gravité de la maladie. »
« Je ne comprends pas les raisons qui justifient l'imposition par la force de ces mesures, et je ne pense pas être le seul. Il faut que la majorité silencieuse des médecins besogneux, ceux-là même qui n'ont pas la possibilité de le faire, puissent exprimer les doutes légitimes qui les tracassent. […] La France doit savoir que ce n'est pas une majorité de médecins qui a demandé l'instauration du masque obligatoire, mais que c'est une décision imposée par une technostructure et cautionnée par une poignée de médecins qui semblent plus à l'aise avec la politique et les médias qu'avec le soin au patient. »
« Si beaucoup de mes collègues anonymes ne s'expriment pas ainsi, c'est par peur d'être ostracisés, d'être traité de nazis (comme le sous-entend le terme "négationniste du virus"), d'être jugé et condamné par leurs pairs. Nombreux sont ceux qui taisent leurs doutes en se justifiant par une obéissance aveugle aux recommandations. Peut-être même certains ont-ils peur d'y penser, dérive ô combien totalitaire, explicable par la peur des représailles, et la difficulté à s'opposer à un discours médiatique porté par des journalistes et des hommes politiques incompétents dans le domaine. Je m'insurge contre cette absence de débat et cette "terreur idéologique" qui empêche toute critique justifiée. »
« Je suis l'ennemi, parce que je pense, parce que j'aime lire, parce que je suis pour la liberté d'expression et la liberté de choix. Je suis le genre de mec qui aime aller dans un bon resto et qui se demande s'il va prendre une côte de bœuf ou un pave de rumsteck géant avec ses frites-mayonnaise. Je veux faire du cholestérol, je veux bouffer du bacon, du beurre, des montagnes de fromage. Je veux fumer un bon cigare de la taille de la tour Eiffel dans un coin non fumeur. Je veux courir nu dans les rues le corps couvert de ketchup en lisant Playboy. Pourquoi ? Parce que j'en aurai envie tout d'un coup, ouais mec ! »
Pour lutter, paraît-il, contre la propagation du coronavirus, non seulement on interdit à certains visiteurs de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle de pénétrer dans les bâtiments… mais en plus, on les empêche de prendre le train pour rentrer chez eux : « montez dans un taxi, sinon j'appelle la Police », clame, en substance, un agent de sécurité. Merci à Paris-Dépêches pour la publication de notre article !
À la recherche d'un arrêté – en application duquel l'accès aux trains à Roissy est manifestement interdit aux visiteurs qui ne descendent pas d'un avion – on découvre combien est archaïque le site Internet de la préfecture du Val-d'Oise : il est apparemment impossible d'y faire une requête pour extraire un arrêté d'une base de données ; les actes administratifs n'y sont présentés que dans des PDF, visiblement scannées à partir de documents papier, et regroupés en petit nombre au fur et à mesure de leur adoption. Voilà où l'on en est, dans la start-up nation.
« Les autorités ont décidé d'autoriser l'augmentation de la vitesse sur les autoroutes, qui va passer de 100 à 120 km/h. Mais cela se fera sous conditions. Seuls certains tronçons (déjà annoncés), qui présentent un faible taux d'accident et qui sont "conçus pour être sûrs même avec une vitesse de 120 km/h", seront concernés. […] Jamais la vitesse maximale autorisée […] n'avait été augmentée depuis que les autoroutes existent au Japon, soit soixante ans. Sur les routes "classiques", cette vitesse est limitée à 60 km/h. […] L'agence nationale de police a pris cette décision alors que des tests menés depuis 2017 ont révélé que le nombre d'accidents n'avait pas beaucoup augmenté malgré une vitesse maximale autorisée plus élevée. »
À Cassis, un atelier massacre des 2CV : on leur retire leur un bicylindre à plat, au bruit si caractéristique, pour le remplacer par un moteur électrique. Ce faisant, nous explique-t-on, il s'agirait de « donner une seconde vie aux modèles anciens qui sont condamnés à ne plus rouler en ville ». Vraiment ? Les voitures de collection, immatriculées comme telles, sont épargnées par les restrictions de circulation de toute façon.
« Dès 2026, les bébés naissent neutres. Comme le déclarera Louise II de Bourbon, reine de France, lors de sa seconde grossesse : "Si tu es intéressé par les parties génitales de mon enfant, il faut peut-être te demander si tu es pédophile" (note historique : la France réembrasse la monarchie en 2029, suite au second mandat du banquier Emmanuel Macron). »
« À partir de 2032, ce qui s'enclenche dans l'intime touche progressivement le privé (le couple, la famille, l'amitié) puis le public (le commerce, la politique, la culture, etc). Que la binarité soit un principe appartenant au passé, personne n'en doute. Mais le passé n'a pas forcément tort. Sans identités solides, on ne peut construire aucun futur : les alliances se font et se défont au gré des caprices, les contrats perdent toute valeur... et bien sûr, ce chaos est particulièrement vulnérable aux tentatives agressives de reprise de pouvoir. »
« Car pendant que l'Occident voit ses infrastructures tomber en miettes, certains pays résistent, et notamment ceux dont les traditions mettent l'accent sur la communauté et la famille plutôt que sur les seuls individus. Dès 2035, l'Asie prend officiellement le contrôle de l'ordre global (quatorze sièges sur vingt-cinq au Conseil de Sécurité de l'ONU) – menacée seulement par le Moyen-Orient. L'Afrique se voit pousser des ailes, au point que les suprémacistes blancs en manque de valeurs traditionnelles vont y immigrer, la mort dans l'âme. Pour les droits des femmes (eh oui, les femmes, ces personnes avec des seins et des vagins), c'est une catastrophe. »
Conclusion :
« Bien sûr qu'on peut se libérer du genre. Avec suffisamment d'acharnement, on peut se libérer de n'importe quoi. Mais à un certain niveau de libération, il ne reste plus rien. À un certain niveau de fluidité, il ne reste que la mollesse. Sexuellement, ça n'a jamais fait des miracles. »
« À partir de 2032, ce qui s'enclenche dans l'intime touche progressivement le privé (le couple, la famille, l'amitié) puis le public (le commerce, la politique, la culture, etc). Que la binarité soit un principe appartenant au passé, personne n'en doute. Mais le passé n'a pas forcément tort. Sans identités solides, on ne peut construire aucun futur : les alliances se font et se défont au gré des caprices, les contrats perdent toute valeur... et bien sûr, ce chaos est particulièrement vulnérable aux tentatives agressives de reprise de pouvoir. »
« Car pendant que l'Occident voit ses infrastructures tomber en miettes, certains pays résistent, et notamment ceux dont les traditions mettent l'accent sur la communauté et la famille plutôt que sur les seuls individus. Dès 2035, l'Asie prend officiellement le contrôle de l'ordre global (quatorze sièges sur vingt-cinq au Conseil de Sécurité de l'ONU) – menacée seulement par le Moyen-Orient. L'Afrique se voit pousser des ailes, au point que les suprémacistes blancs en manque de valeurs traditionnelles vont y immigrer, la mort dans l'âme. Pour les droits des femmes (eh oui, les femmes, ces personnes avec des seins et des vagins), c'est une catastrophe. »
Conclusion :
« Bien sûr qu'on peut se libérer du genre. Avec suffisamment d'acharnement, on peut se libérer de n'importe quoi. Mais à un certain niveau de libération, il ne reste plus rien. À un certain niveau de fluidité, il ne reste que la mollesse. Sexuellement, ça n'a jamais fait des miracles. »
« Linus Torvalds, le créateur de Linux, vient d'approuver une liste de termes plus inclusifs [sic] dans le langage informatique. […] Depuis quelques semaines, la terminologie "maître / esclave", qui est couramment utilisée par les développeurs et codeurs, est remise en cause pour ses références à un système raciste d'oppression violente des personnes noires. Le patron de Git Hub, Nat Friedman, a par exemple annoncé le mois dernier que son entreprise était en train de travailler à une réévaluation des termes "maître" et "esclave". »
« Pour Linux, de nombreuses alternatives à ce vocabulaire lié à l'esclavagisme ont été proposées. […] Les termes "blacklist / whitelist" (que l'on traduit parfois en "liste noire / liste blanche" en français) ont également été revus afin de conseiller l'utilisation d'autres terminologies comme "liste de refus / liste d'acceptation" ou "liste de blocage / liste d'acceptation". Cette demande de changement a été initiée par Dan Williams le 4 juillet, et acceptée par Linus Torvalds le 10 juillet. Dans une publication, on peut lire que Linux n'interdit pas l'usage de ces mots mais demande "d'éviter de nouveaux ajouts" des terminologies "maître / esclave". »
« Dan Williams a d'ailleurs répondu aux critiques qui se demandaient si le terme de liste noire était raciste : "Alors que le terme d'esclave est directement relié à la souffrance humaine, l'étymologie de ‘liste noire' n'a pas de connexion raciale dans l'histoire. Cependant, pour comprendre le problème, il suffit de penser à la possibilité de remplacer 'liste noire' / 'liste blanche' par 'liste rouge' / 'liste verte'. Vous comprenez que ce remplacement ne vous semble cohérent uniquement parce que vous avez été sociabilisés pour comprendre que 'rouge' / 'vert' signifie 'stop' / 'avancer'. La socialisation des termes blanc et noir, qui ont une connotation d'‘admissible' / 'inadmissible', n'est pas inclusive." »
« Pour Linux, de nombreuses alternatives à ce vocabulaire lié à l'esclavagisme ont été proposées. […] Les termes "blacklist / whitelist" (que l'on traduit parfois en "liste noire / liste blanche" en français) ont également été revus afin de conseiller l'utilisation d'autres terminologies comme "liste de refus / liste d'acceptation" ou "liste de blocage / liste d'acceptation". Cette demande de changement a été initiée par Dan Williams le 4 juillet, et acceptée par Linus Torvalds le 10 juillet. Dans une publication, on peut lire que Linux n'interdit pas l'usage de ces mots mais demande "d'éviter de nouveaux ajouts" des terminologies "maître / esclave". »
« Dan Williams a d'ailleurs répondu aux critiques qui se demandaient si le terme de liste noire était raciste : "Alors que le terme d'esclave est directement relié à la souffrance humaine, l'étymologie de ‘liste noire' n'a pas de connexion raciale dans l'histoire. Cependant, pour comprendre le problème, il suffit de penser à la possibilité de remplacer 'liste noire' / 'liste blanche' par 'liste rouge' / 'liste verte'. Vous comprenez que ce remplacement ne vous semble cohérent uniquement parce que vous avez été sociabilisés pour comprendre que 'rouge' / 'vert' signifie 'stop' / 'avancer'. La socialisation des termes blanc et noir, qui ont une connotation d'‘admissible' / 'inadmissible', n'est pas inclusive." »
Une proposition de loi « interdisant les pratiques visant à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne » a été enregistré à la présidence de l'Assemblée nationale le 2 juin 2020. Elle a a été déposée par Laurence Vanceunebrock, députée de l'Allier, élue sous le couleurs de la République en marche. S'agit-il de réprimer des pratiques dignes d'Orange mécanique ? En partie seulement, car son texte vise beaucoup plus large.
« Ces "thérapies" […] peuvent prendre la forme d'entretiens, de stages, d'exorcisme ou encore de traitements par électrochocs et injection d'hormones », explique-t-elle dans l'exposé des motifs ; « elles peuvent être menées discrètement par des thérapeutes autoproclamés "experts" de cette question, ou bien par certains représentants ou fidèles de cultes ou de croyances, qui se proposent de "guérir" les homosexuels et les transgenres sous couvert d'une lecture dévoyée de leur religion ou de leurs croyances », précise-t-elle.
Incidemment, Mme Vanceunebrock semble s'ériger en théologienne. Sans doute la "bonne lecture" des évangiles et autres textes religieux lui aura-t-elle été inspirée par les personnalités auditionnées à l'Assemblée nationale. Parmi celles-ci : Marina Zuccon, présidente du Carrefour des chrétiens inclusifs, ou Marie-Hélène Nouvion et Anthony Favier, coprésidents de David et Jonathan.
Après les avoir entendues, Laurence Vanceunebrock avait mis en cause, en décembre dernier, les retraites spirituelles : « À l'occasion de ces événements, des temps de prière et d'adoration succèdent à des moments d'échanges particuliers avec un "père spirituel", dont les propos mêlent souvent des éléments de psychologie et de spiritualité, et invitent les participants à se dévoiler, avouer et expliciter leurs péchés, parfois jusqu'aux confins de l'intime. Ces groupes peuvent également proposer un accompagnement récurrent avec pour objectif de mener une vie chaste, qui s'assimile grandement, pour les personnes homosexuelles, à une vie continente, c'est-à-dire sans sexualité. Ainsi, Torrents de vie propose un programme calqué sur les douze étapes des Alcooliques anonymes pour atteindre ce but, que beaucoup de personnes auditionnées jugent irréalisable. »
De fait, selon la députée, « toute allégation visant à induire intentionnellement en erreur, sur le potentiel succès de ces pratiques, doit être prohibée ». C'est pourquoi sa loi « crée une infraction spécifique dans le code pénal pour condamner les pratiques, comportements et propos répétés visant à modifier ou à réprimer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre vraie ou supposée d'une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ». À la clef : deux ou trois ans d'emprisonnement, et 30 000 ou 45 000 euros d'amende.
Pire : « lorsque l'infraction est commise par une personne titulaire de l'autorité parentale sur le mineur, la juridiction de jugement se prononce sur le retrait total ou partiel de l'autorité parentale ». De quoi retirer la garde d'un enfant à des parents qui refuseraient d'acheter des robes à leur garçon, ou bien qui s'obstineraient à appeler leur fille par son prénom de baptême, malgré son choix de revendiquer sa masculinité ?
Cependant, évidemment, les « pratiques, comportements ou propos » pris pour cible « ne comprennent pas » ceux « visant au libre développement ou à l'affirmation de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre d'une personne » ; ni ceux « visant le changement de sexe ou tout service qui s'y rapporte ».
Enfin, selon Laurence Vanceunebrock, « c'est à l'école et tout au long de leur parcours scolaire que nos enfants doivent être mis en confiance, notamment dans le cadre des enseignements portant sur la sexualité, pour s'interroger sans crainte sur leur orientation sexuelle ou sur leur identité de genre ». D'où cette disposition inscrite également dans sa loi : « Une information consacrée au respect de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre et de leurs expressions est dispensée à tous les stades de la scolarité. Les établissements scolaires, y compris les établissements français d'enseignement scolaire à l'étranger, peuvent s'associer à cette fin avec des associations de lutte contre les discriminations à caractère homophobe ou transphobe. »
Reste à savoir quel accueil sera réservé à ce texte par l'Assemblée ou le Gouvernement, maître de l'essentiel du calendrier parlementaire. Affaire à suivre.
« Ces "thérapies" […] peuvent prendre la forme d'entretiens, de stages, d'exorcisme ou encore de traitements par électrochocs et injection d'hormones », explique-t-elle dans l'exposé des motifs ; « elles peuvent être menées discrètement par des thérapeutes autoproclamés "experts" de cette question, ou bien par certains représentants ou fidèles de cultes ou de croyances, qui se proposent de "guérir" les homosexuels et les transgenres sous couvert d'une lecture dévoyée de leur religion ou de leurs croyances », précise-t-elle.
Incidemment, Mme Vanceunebrock semble s'ériger en théologienne. Sans doute la "bonne lecture" des évangiles et autres textes religieux lui aura-t-elle été inspirée par les personnalités auditionnées à l'Assemblée nationale. Parmi celles-ci : Marina Zuccon, présidente du Carrefour des chrétiens inclusifs, ou Marie-Hélène Nouvion et Anthony Favier, coprésidents de David et Jonathan.
Après les avoir entendues, Laurence Vanceunebrock avait mis en cause, en décembre dernier, les retraites spirituelles : « À l'occasion de ces événements, des temps de prière et d'adoration succèdent à des moments d'échanges particuliers avec un "père spirituel", dont les propos mêlent souvent des éléments de psychologie et de spiritualité, et invitent les participants à se dévoiler, avouer et expliciter leurs péchés, parfois jusqu'aux confins de l'intime. Ces groupes peuvent également proposer un accompagnement récurrent avec pour objectif de mener une vie chaste, qui s'assimile grandement, pour les personnes homosexuelles, à une vie continente, c'est-à-dire sans sexualité. Ainsi, Torrents de vie propose un programme calqué sur les douze étapes des Alcooliques anonymes pour atteindre ce but, que beaucoup de personnes auditionnées jugent irréalisable. »
De fait, selon la députée, « toute allégation visant à induire intentionnellement en erreur, sur le potentiel succès de ces pratiques, doit être prohibée ». C'est pourquoi sa loi « crée une infraction spécifique dans le code pénal pour condamner les pratiques, comportements et propos répétés visant à modifier ou à réprimer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre vraie ou supposée d'une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ». À la clef : deux ou trois ans d'emprisonnement, et 30 000 ou 45 000 euros d'amende.
Pire : « lorsque l'infraction est commise par une personne titulaire de l'autorité parentale sur le mineur, la juridiction de jugement se prononce sur le retrait total ou partiel de l'autorité parentale ». De quoi retirer la garde d'un enfant à des parents qui refuseraient d'acheter des robes à leur garçon, ou bien qui s'obstineraient à appeler leur fille par son prénom de baptême, malgré son choix de revendiquer sa masculinité ?
Cependant, évidemment, les « pratiques, comportements ou propos » pris pour cible « ne comprennent pas » ceux « visant au libre développement ou à l'affirmation de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre d'une personne » ; ni ceux « visant le changement de sexe ou tout service qui s'y rapporte ».
Enfin, selon Laurence Vanceunebrock, « c'est à l'école et tout au long de leur parcours scolaire que nos enfants doivent être mis en confiance, notamment dans le cadre des enseignements portant sur la sexualité, pour s'interroger sans crainte sur leur orientation sexuelle ou sur leur identité de genre ». D'où cette disposition inscrite également dans sa loi : « Une information consacrée au respect de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre et de leurs expressions est dispensée à tous les stades de la scolarité. Les établissements scolaires, y compris les établissements français d'enseignement scolaire à l'étranger, peuvent s'associer à cette fin avec des associations de lutte contre les discriminations à caractère homophobe ou transphobe. »
Reste à savoir quel accueil sera réservé à ce texte par l'Assemblée ou le Gouvernement, maître de l'essentiel du calendrier parlementaire. Affaire à suivre.
France 3 brosse un long portrait de « Charlie, seize ans, non binaire ». En préambule, Anne-Corinne Moraine rapporte que « selon une étude You Gov réalisée pour l'Obs, 14 % des 18-44 ans, et 8% des plus de 44 ans se considèrent non binaires ». Ainsi aurait-elle rencontré une adolescente à l'image d'une frange non négligeable de la population.
« Troublée par ce corps et ce genre qui la dérangent, à quatorze ans, Charlie veut comprendre l'origine de son tourment intérieur. […] Charlie doit amorcer une révolution culturelle au sein de sa famille : la langue française est une langue binaire. Et on vit aussi dans un monde binaire où tout est genré : "le prénom, qu'on m'avait donné à la naissance est complètement féminin". Charlie préfère qu'on ne le cite pas : "J'ai préféré Charlie qui est unisexe. J'ai demandé à mes parents, mes amis, et mes professeurs de m'appeler comme ça. C'est mon père qui a le plus de mal. Mais pour tous les autres, il n'y a eu aucun problème." Certes Isabelle, et Yves font preuve d'une ouverture d'esprit admirable à son égard. Mais appeler son enfant avec un prénom différent de celui qu'on lui a choisi à sa naissance, c'est évidemment déstabilisant. Et cela prend du temps : "quand ils parlent de moi à Gabrielle, ils disent encore 'ta sœur'. Parfois, ils nous appellent 'Les filles à table !'. Ça m'énerve. Mais cela fait seize ans qu'ils ont cette habitude. Je sais que ce n'est pas délibérément méchant. Papa a encore du mal. Il m'appelle souvent encore par mon prénom de naissance." Pour Charlie, le plus important c'est le prénom : "mais s'il y a le pronom en plus c'est mieux". Entre il et elle, il y a "iel". C'est le pronom que certaines personnes non binaires souhaitent qu'on leur attribue. Charlie n'aime pas trop cette sonorité, et préfère "il" : "je demande souvent aux gens de me parler au masculin, pour essayer d'établir un équilibre. Car j'ai été appelée au féminin pendant 15 ans. Et aussi parce qu'en français, le neutre est masculin." »
« En septembre 2019, Charlie choisit d'intégrer la section internationale du lycée de Sèvres, dans les Hauts-de-Seine. Une décision, en partie liée à sa nouvelle identité. Au-delà de la volonté d'une éducation bilingue, il y a le choix de l'anglais : une langue non genrée. "Maintenant la moitié de mes ami.es sont bilingues. Et pour dire Charlie, là-bas ils utilisent les pronoms 'they' et 'them' : c'est le neutre de il et elle, au pluriel comme au singulier." »
« Le chemin de Charlie va croiser d'autres horizons humains : les scouts et guides de France, catholiques, contrairement à lui. Mais peu lui importe. […] "Lors d'un camp d'été, mes chefs ont vu que l'on m'appelait Charlie. Ils m'ont dit : pas de problème, on demandera aux autres de t'appeler comme cela. Les camps ne sont pas mixtes. Je dormais avec les filles , et cela m'allait très bien. Et le jour, j'étais dans une équipe de garçons. Ils ont tout de suite accepté et m'ont même demandé si je voulais des toilettes et une douche à part !" »
« Ce que Charlie déteste le plus dans son corps, c'est sa poitrine : "j'en suis venu.e à mettre des binders. Ce sont comme des brassières de sport, qui aplatissent les seins. Je me suis un peu résigné.e, je fais avec." Charlie veut trouver un remède à son malaise. Il évoque un possible traitement hormonal à base de testostérone : "je voudrais avoir des traits plus masculins, une mue de la voix, pour créer un équilibre physique entre le masculin et le féminin." Le traitement hormonal est autorisé à partir de 16 ans, avec l'accord des parents bien sûr. Mais Isabelle et Yves ne laisseront pas Charlie s'engager dans une transformation de son corps, sans un accompagnement médical et psychologique en profondeur. Car les conséquences sur son organisme, sur sa santé, peuvent évidemment être très lourds, et irréversibles. Ils s'assureront donc que son choix soit mûrement réfléchi et sans risque médical. Enfin, Charlie évoque aussi une possible opération chirurgicale : "me faire enlever la poitrine, j'y pense oui. Mais j'ai le temps, il faut que j'attende dix-huit ans..." »
« "Je n'ai jamais eu de regard négatif à mon égard, bien au contraire... Dans ma génération, LGBT+ ou pas on s'en moque...les gens font ce qu'ils veulent. Mais je sais que pour d'autres cela ne se passe pas très bien". Charlie ne clame pas sa non binarité mais ne s'en cache pas : "quand je dis que je m'appelle Charlie, les gens ne savent pas si je suis fille ou garçon. Si on me demande, j'explique. Quand je le peux, je me fais appeler 'il'. Mais parfois il faut faire des compromis, quand je dois choisir entre homme et femme." Charlie va plutôt dans les toilettes des filles, mais prône des toilettes non genrées dans espaces publics. […] Charlie fait partie de ceux et celles qui veulent bousculer les lignes administratives, pour donner aux personnes non binaires, une place officielle, au sein de la société française : "j'aimerais qu'on inclut le 3e genre, neutre, qui existe. Je souhaiterais que, comme à New York, parmi les cases de l'état civil, il y ait le F pour elle, le M pour il, et le X pour le troisième genre neutre." »
« Troublée par ce corps et ce genre qui la dérangent, à quatorze ans, Charlie veut comprendre l'origine de son tourment intérieur. […] Charlie doit amorcer une révolution culturelle au sein de sa famille : la langue française est une langue binaire. Et on vit aussi dans un monde binaire où tout est genré : "le prénom, qu'on m'avait donné à la naissance est complètement féminin". Charlie préfère qu'on ne le cite pas : "J'ai préféré Charlie qui est unisexe. J'ai demandé à mes parents, mes amis, et mes professeurs de m'appeler comme ça. C'est mon père qui a le plus de mal. Mais pour tous les autres, il n'y a eu aucun problème." Certes Isabelle, et Yves font preuve d'une ouverture d'esprit admirable à son égard. Mais appeler son enfant avec un prénom différent de celui qu'on lui a choisi à sa naissance, c'est évidemment déstabilisant. Et cela prend du temps : "quand ils parlent de moi à Gabrielle, ils disent encore 'ta sœur'. Parfois, ils nous appellent 'Les filles à table !'. Ça m'énerve. Mais cela fait seize ans qu'ils ont cette habitude. Je sais que ce n'est pas délibérément méchant. Papa a encore du mal. Il m'appelle souvent encore par mon prénom de naissance." Pour Charlie, le plus important c'est le prénom : "mais s'il y a le pronom en plus c'est mieux". Entre il et elle, il y a "iel". C'est le pronom que certaines personnes non binaires souhaitent qu'on leur attribue. Charlie n'aime pas trop cette sonorité, et préfère "il" : "je demande souvent aux gens de me parler au masculin, pour essayer d'établir un équilibre. Car j'ai été appelée au féminin pendant 15 ans. Et aussi parce qu'en français, le neutre est masculin." »
« En septembre 2019, Charlie choisit d'intégrer la section internationale du lycée de Sèvres, dans les Hauts-de-Seine. Une décision, en partie liée à sa nouvelle identité. Au-delà de la volonté d'une éducation bilingue, il y a le choix de l'anglais : une langue non genrée. "Maintenant la moitié de mes ami.es sont bilingues. Et pour dire Charlie, là-bas ils utilisent les pronoms 'they' et 'them' : c'est le neutre de il et elle, au pluriel comme au singulier." »
« Le chemin de Charlie va croiser d'autres horizons humains : les scouts et guides de France, catholiques, contrairement à lui. Mais peu lui importe. […] "Lors d'un camp d'été, mes chefs ont vu que l'on m'appelait Charlie. Ils m'ont dit : pas de problème, on demandera aux autres de t'appeler comme cela. Les camps ne sont pas mixtes. Je dormais avec les filles , et cela m'allait très bien. Et le jour, j'étais dans une équipe de garçons. Ils ont tout de suite accepté et m'ont même demandé si je voulais des toilettes et une douche à part !" »
« Ce que Charlie déteste le plus dans son corps, c'est sa poitrine : "j'en suis venu.e à mettre des binders. Ce sont comme des brassières de sport, qui aplatissent les seins. Je me suis un peu résigné.e, je fais avec." Charlie veut trouver un remède à son malaise. Il évoque un possible traitement hormonal à base de testostérone : "je voudrais avoir des traits plus masculins, une mue de la voix, pour créer un équilibre physique entre le masculin et le féminin." Le traitement hormonal est autorisé à partir de 16 ans, avec l'accord des parents bien sûr. Mais Isabelle et Yves ne laisseront pas Charlie s'engager dans une transformation de son corps, sans un accompagnement médical et psychologique en profondeur. Car les conséquences sur son organisme, sur sa santé, peuvent évidemment être très lourds, et irréversibles. Ils s'assureront donc que son choix soit mûrement réfléchi et sans risque médical. Enfin, Charlie évoque aussi une possible opération chirurgicale : "me faire enlever la poitrine, j'y pense oui. Mais j'ai le temps, il faut que j'attende dix-huit ans..." »
« "Je n'ai jamais eu de regard négatif à mon égard, bien au contraire... Dans ma génération, LGBT+ ou pas on s'en moque...les gens font ce qu'ils veulent. Mais je sais que pour d'autres cela ne se passe pas très bien". Charlie ne clame pas sa non binarité mais ne s'en cache pas : "quand je dis que je m'appelle Charlie, les gens ne savent pas si je suis fille ou garçon. Si on me demande, j'explique. Quand je le peux, je me fais appeler 'il'. Mais parfois il faut faire des compromis, quand je dois choisir entre homme et femme." Charlie va plutôt dans les toilettes des filles, mais prône des toilettes non genrées dans espaces publics. […] Charlie fait partie de ceux et celles qui veulent bousculer les lignes administratives, pour donner aux personnes non binaires, une place officielle, au sein de la société française : "j'aimerais qu'on inclut le 3e genre, neutre, qui existe. Je souhaiterais que, comme à New York, parmi les cases de l'état civil, il y ait le F pour elle, le M pour il, et le X pour le troisième genre neutre." »
La "Lettre sur la justice et un débat ouvert" serait-elle accueillie avec bienveillance par la presse française ? Nous avons déjà cité Le Point, où Denis Jeambar se réjouit qu'« une vraie réponse s'organise pour appeler à un peu plus de raison, de mesure et de bon sens face à l'absolutisme moral d'un certain camp du bien ». Le ton est à peu près le même dans Challenges, où Denis Jeambar signe cet éditorial.
« À juste titre, l'écologie et la lutte pour plus de justice sont désormais des questions centrales dans nos sociétés. […] Cette position de principe ne justifie pas, en revanche, des postures de plus en plus dogmatiques qui conduisent à étouffer le débat public. Cette menace se dessine déjà chez nous mais elle a pris une telle ampleur aux Etats-Unis avec les mouvements #Me Too et Black Lives Matter qu'un collectif de 150 écrivains de renom, d'artistes célèbres et de grands journalistes viennent de publier outre-atlantique, sur le site du mensuel Harper's, une tribune pour s'inquiéter de cette dérive menaçant purement et simplement la liberté d'expression. »
« Que disent-ils? Que ce que nous appelons "le politiquement correct" est en train de devenir une censure. De fait, une atmosphère d'intolérance est bel et bien en train de s'installer qui menace les fondements même de la démocratie. "L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, écrivent ces nouveaux résistants, devient chaque jour plus limité. La censure que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale se répand aussi dans notre culture: intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et caustique de toutes parts." »
« Pierre-André Taguieff […] s'inquiéte lui aussi de la révolution qui s'annonce : "Des groupes de censeurs violents déboulonnnent ou souillent des statues, tandis que des intellectuels sectaires devenus des indignés professionnels, interviennent dans l'espace public pour légitimer ces violences, non sans dénoncer, condamner et intimider ceux qui leur résistent. Ils appellent à la censure et lancent des chasses aux sorcières habillées de nobles sentiments." »
« Nul ne peut nier les injustices, le racisme, l'antisémitisme mais, comme l'écrivent les signataires de la tribune publiée par Harper's, ''cette atmosphère étouffante va finir par nuire aux causes les plus vitales". »
« Comment […] se taire quand l'antiracisme défend une approche ethno-racialiste de l'histoire et de la culture contraire à notre conception universaliste de la citoyenneté et à notre refus du différencialisme et du communautarisme ! Comment, sur un tout autre terrain, ne pas être inquiet quand les membres de la Convention citoyenne pour le climat proposent de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques ! »
« Comme l'écrivent les nouveaux résistants américains, "pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou de les faire disparaître". »
« À juste titre, l'écologie et la lutte pour plus de justice sont désormais des questions centrales dans nos sociétés. […] Cette position de principe ne justifie pas, en revanche, des postures de plus en plus dogmatiques qui conduisent à étouffer le débat public. Cette menace se dessine déjà chez nous mais elle a pris une telle ampleur aux Etats-Unis avec les mouvements #Me Too et Black Lives Matter qu'un collectif de 150 écrivains de renom, d'artistes célèbres et de grands journalistes viennent de publier outre-atlantique, sur le site du mensuel Harper's, une tribune pour s'inquiéter de cette dérive menaçant purement et simplement la liberté d'expression. »
« Que disent-ils? Que ce que nous appelons "le politiquement correct" est en train de devenir une censure. De fait, une atmosphère d'intolérance est bel et bien en train de s'installer qui menace les fondements même de la démocratie. "L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, écrivent ces nouveaux résistants, devient chaque jour plus limité. La censure que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale se répand aussi dans notre culture: intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et caustique de toutes parts." »
« Pierre-André Taguieff […] s'inquiéte lui aussi de la révolution qui s'annonce : "Des groupes de censeurs violents déboulonnnent ou souillent des statues, tandis que des intellectuels sectaires devenus des indignés professionnels, interviennent dans l'espace public pour légitimer ces violences, non sans dénoncer, condamner et intimider ceux qui leur résistent. Ils appellent à la censure et lancent des chasses aux sorcières habillées de nobles sentiments." »
« Nul ne peut nier les injustices, le racisme, l'antisémitisme mais, comme l'écrivent les signataires de la tribune publiée par Harper's, ''cette atmosphère étouffante va finir par nuire aux causes les plus vitales". »
« Comment […] se taire quand l'antiracisme défend une approche ethno-racialiste de l'histoire et de la culture contraire à notre conception universaliste de la citoyenneté et à notre refus du différencialisme et du communautarisme ! Comment, sur un tout autre terrain, ne pas être inquiet quand les membres de la Convention citoyenne pour le climat proposent de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques ! »
« Comme l'écrivent les nouveaux résistants américains, "pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou de les faire disparaître". »
« "Notre résistance à Donald Trump ne doit pas conduire au dogmatisme ou à la coercition…" Tout est dit dans l'accroche de cette importante tribune publiée, le mardi 7 juillet, sur le site du vénérable magazine d'idées Harper's Magazine – et reproduite en intégralité par nos confrères du Monde. Intitulé "Lettre sur la justice et un débat ouvert", signé par plus de cent cinquante personnalités internationales issues du monde des arts, des lettres et de l'université, le texte appelle à une prise de conscience face aux menaces que font peser (entre autres) les réseaux sociaux contre la liberté d'expression. Particulièrement aux États-Unis, nation piégée entre les dérives inquiétantes de la présidence ultra-droitière de Trump et, en face, la radicalisation fulgurante d'un progressisme devenu fou à force d'obsessions identitaires et d'intolérance viscérale au débat contradictoire. Parmi les signataires de la missive : Margaret Atwood, Salman Rushdie, Kamel Daoud, Francis Fukuyama, Bill T. Jones, Noam Chomsky, l'autrice féministe Gloria Steinem, le trompettiste de jazz Wynton Marsalis ou encore J. K. Rowling. Objet de leur mobilisation : s'opposer à tyrannie de la contrition qui, depuis quelque temps, pousse de nombreuses personnalités à des excuses publiques pour des prises de position jugées insupportables par une partie de la "twittosphère". »
« En réaction à ce climat de susceptibilités extrêmes sur de complexes questions et qui risque, à terme, de pousser tout un chacun à l'autocensure, l'éditorialiste Thomas Chatterton Williams, contributeur du New York Times et pour Harper's Magazine, s'est donc impliqué voici un mois dans la gestation de cette lettre ouverte. […] Rédigé par une vingtaine de collaborateurs, comme l'a confié Williams au Washington Post, le texte a ensuite été envoyé à des signataires aux profils très divers. "Nous voulions que ce document reflète cette réalité que beaucoup de personnes qui ne sont pas de vieux hommes blancs partagent ces inquiétudes" a déclaré au journal ce trentenaire, par ailleurs auteur en 2019 de l'ouvrage Self-Portrait in Black and White – Unlearning race (éd. W. W. Norton & Company) et lui-même fils d'un père noir et d'une mère blanche. Que contient précisément la tribune ? Elle débute par un état des lieux alarmiste tout en affirmant sans ambiguïté son combat contre les "forces illibérales" portées par Donald Trump : "Nos institutions culturelles sont aujourd'hui à l'épreuve. Les puissantes manifestations en faveur de la justice raciale et sociale revendiquent une réforme de la police trop longtemps différée et font plus largement entendre des appels pour davantage d'égalité et d'inclusion dans notre société, notamment dans l'enseignement supérieur, le journalisme, la philanthropie et les arts. Mais cette nécessaire prise en compte a aussi renforcé tout un ensemble de postures morales et d'engagements politiques qui risquent d'affaiblir les règles du débat public et l'acceptation des différences au profit d'un conformisme idéologique. Autant nous avons salué la première phase de ce mouvement, autant nous voulons nous élever contre la seconde". »
« Le texte se poursuit : "L'inclusion démocratique que nous appelons de nos vœux ne peut advenir que si nous refusons le climat d'intolérance général qui s'est installé de part et d'autre. L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, devient chaque jour plus limité. La censure, que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale, se répand largement aussi dans notre culture : intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et même caustique de toutes parts". Évoquant "une atmosphère étouffante [qui] va finir par nuire aux causes les plus vitales de notre époque", la lettre ouverte se conclut par un ferme appel à la vigilance : "Pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou espérer qu'elles disparaissent. Nous rejetons les faux choix qu'on nous présente entre la justice et la liberté : l'une n'existe pas sans l'autre. En tant qu'écrivains, notre métier repose sur la marge que la société nous accorde pour l'expérimentation, la prise de risque et même l'erreur. Nous avons besoin de préserver la possibilité d'un désaccord de bonne foi sans conséquences professionnelles désastreuses." »
« Dans les heures qui ont suivi sa publication sur le site de Harper's, ce texte n'a pas manqué à son tour de s'attirer un déluge de critiques ou remarques acerbes. […] Pour Matt Zoller Seitz, critique télé pour le New York Magazine, "Cette lettre du Harper's Magazine n'aurait jamais dû être écrite. Ses instigateurs semblent totalement inconscients du mal que certains de ses signataires ont causé", écrit-il sur Twitter, visant implicitement J. K. Rowling. En découvrant que celle-ci était leur voisine de tribune, certaines plumes ont demandé au Harper's Magazine de retirer leur nom de cette lettre ouverte, telle l'autrice transgenre Jennifer Finlay Boylan. La présence dans la liste d'une Rowling en totale disgrâce s'avère ainsi une épine majeure dans le pied de cette tribune pourtant fort pertinente au vu du contexte néomaccarthyste en cours aux États-Unis. »
« Au vu de la tempête déclenchée par la lettre du Harper's Magazine, les hostilités ne sont pas près de retomber. Mais au moins, une vraie réponse s'organise pour appeler à un peu plus de raison, de mesure et de bon sens face à l'absolutisme moral d'un certain camp du bien. »
« En réaction à ce climat de susceptibilités extrêmes sur de complexes questions et qui risque, à terme, de pousser tout un chacun à l'autocensure, l'éditorialiste Thomas Chatterton Williams, contributeur du New York Times et pour Harper's Magazine, s'est donc impliqué voici un mois dans la gestation de cette lettre ouverte. […] Rédigé par une vingtaine de collaborateurs, comme l'a confié Williams au Washington Post, le texte a ensuite été envoyé à des signataires aux profils très divers. "Nous voulions que ce document reflète cette réalité que beaucoup de personnes qui ne sont pas de vieux hommes blancs partagent ces inquiétudes" a déclaré au journal ce trentenaire, par ailleurs auteur en 2019 de l'ouvrage Self-Portrait in Black and White – Unlearning race (éd. W. W. Norton & Company) et lui-même fils d'un père noir et d'une mère blanche. Que contient précisément la tribune ? Elle débute par un état des lieux alarmiste tout en affirmant sans ambiguïté son combat contre les "forces illibérales" portées par Donald Trump : "Nos institutions culturelles sont aujourd'hui à l'épreuve. Les puissantes manifestations en faveur de la justice raciale et sociale revendiquent une réforme de la police trop longtemps différée et font plus largement entendre des appels pour davantage d'égalité et d'inclusion dans notre société, notamment dans l'enseignement supérieur, le journalisme, la philanthropie et les arts. Mais cette nécessaire prise en compte a aussi renforcé tout un ensemble de postures morales et d'engagements politiques qui risquent d'affaiblir les règles du débat public et l'acceptation des différences au profit d'un conformisme idéologique. Autant nous avons salué la première phase de ce mouvement, autant nous voulons nous élever contre la seconde". »
« Le texte se poursuit : "L'inclusion démocratique que nous appelons de nos vœux ne peut advenir que si nous refusons le climat d'intolérance général qui s'est installé de part et d'autre. L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, devient chaque jour plus limité. La censure, que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale, se répand largement aussi dans notre culture : intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et même caustique de toutes parts". Évoquant "une atmosphère étouffante [qui] va finir par nuire aux causes les plus vitales de notre époque", la lettre ouverte se conclut par un ferme appel à la vigilance : "Pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou espérer qu'elles disparaissent. Nous rejetons les faux choix qu'on nous présente entre la justice et la liberté : l'une n'existe pas sans l'autre. En tant qu'écrivains, notre métier repose sur la marge que la société nous accorde pour l'expérimentation, la prise de risque et même l'erreur. Nous avons besoin de préserver la possibilité d'un désaccord de bonne foi sans conséquences professionnelles désastreuses." »
« Dans les heures qui ont suivi sa publication sur le site de Harper's, ce texte n'a pas manqué à son tour de s'attirer un déluge de critiques ou remarques acerbes. […] Pour Matt Zoller Seitz, critique télé pour le New York Magazine, "Cette lettre du Harper's Magazine n'aurait jamais dû être écrite. Ses instigateurs semblent totalement inconscients du mal que certains de ses signataires ont causé", écrit-il sur Twitter, visant implicitement J. K. Rowling. En découvrant que celle-ci était leur voisine de tribune, certaines plumes ont demandé au Harper's Magazine de retirer leur nom de cette lettre ouverte, telle l'autrice transgenre Jennifer Finlay Boylan. La présence dans la liste d'une Rowling en totale disgrâce s'avère ainsi une épine majeure dans le pied de cette tribune pourtant fort pertinente au vu du contexte néomaccarthyste en cours aux États-Unis. »
« Au vu de la tempête déclenchée par la lettre du Harper's Magazine, les hostilités ne sont pas près de retomber. Mais au moins, une vraie réponse s'organise pour appeler à un peu plus de raison, de mesure et de bon sens face à l'absolutisme moral d'un certain camp du bien. »
À lire, un article édifiant du New York Times – A Racial Awakening in France, Where Race Is a Taboo Topic – signé Norimitsu Onishi, publié le 14 juillet 2020. Morceaux choisis.
On ne naît pas noir, on le devient – « Growing up in France, Maboula Soumahoro never thought of herself as Black. […] It was only as a teenager – years after the discovery of Whitney Houston, Michael Jackson, The Cosby Show and hip-hop made her "dream of being cool like African-Americans" – that she began feeling a racial affinity with her friends, she said. "We were all children of immigrants from Guadeloupe, Martinique, Africa, and we are all a little bit unlike our parents", recalled Ms. Soumahoro, 44, an expert on race who lived in the United States for a decade. "We were French in our new way and we weren't white French. It was different in our homes, but we found one another regardless, and that's when you become Black." »
L'influence américaine – « Besides fueling heated debates over racism, the killing of George Floyd by the police in Minneapolis has underscored the emergence of a new way of thinking about race in the public discourse in France, a nation where discussion of race and religion has traditionally been muted in favor of elevating a colorblind ideal that all people share the same universal rights. That ideal […] is being challenged perhaps most vociferously by the many Black French who have gone through a racial awakening in recent decades – helped by the pop culture of the United States, its thinkers, and even its Paris-based diplomats who spotted and encouraged young Black French leaders a decade ago. »
La France raciste « à sa façon » – Even those Black French who have been inspired by the United States also consider America to be a deeply flawed and violently racist society. In France, people of different backgrounds mix far more freely, and while Black people occupy fewer high-profile positions than in the United States, like all French citizens they enjoy universal access to education, health care and other services. "When I consider both countries, I'm not saying that one country is better than the other", said Ms. Soumahoro, who has taught African-American studies at Columbia and now teaches at the Université de Tours. "For me, they're two racist societies that manage racism in their own way." »
Les voyages outre-Atlantique qui changent tout – « Pap Ndiaye – a historian who led efforts to establish Black studies as an academic discipline in France with the 2008 publication of his book La Condition Noire, or The Black Condition' – said he grew aware of his race only after studying in the United States in the 1990s. "It's an experience that all Black French go through when they go to the United States", said Mr. Ndiaye, 54, who teaches at Sciences Po. "It's the experience of a country where skin color is reflected upon and where it is not hidden behind a colorblind discourse." »
Il y a « trop d'immigrés » selon l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis – « "Universality could work easily enough when there weren't too many immigrants or when they were white Catholics", said Gérard Araud, France's former ambassador to the United States. "But faced with Islam on one side and Black Africans on the other, this model has evidently reached its limits. And so the debate is that on one side is this universalism, which is a beautiful ideal, but on the other is how to say at the same time that, yes, it's not working." »
Rokhaya Diallo traumatisée par le Club Dorothée, puis parrainée par l'oncle Sam – Rokhaya Diallo, 42, a journalist who is also one of France's most prominent anti-racism activists, said she became aware of a shared sense of race only after she became an adult and often found herself the only Black person in an academic or professional setting. […] Like many people of her generation, she loved a children's television series called "Club Dorothée." But she could never forget an episode – a colonial trope – in which the host, a white woman, is boiled alive in a caldron by three Black men. […] Thanks to a US government program, Ms. Diallo, who founded an anti-racism organization called Les Indivisibles in 2007, visited the United States in 2010 to learn about "managing ethnic diversity in the US." »
Washington sème la pagaille à Paris – « Ms. Diallo is one of several high-profile individuals who took part in the US program, a fact that has contributed to fears, especially among French conservatives, of an "Americanization'' of French society. The US Embassy in Paris began reaching out to ethnic and racial minorities in France after the Sept. 11 attacks as part of a global push to "win hearts and minds." The embassy organized educational programs on subjects like affirmative action, a taboo concept in France, drawing nonwhite French audiences for the first time, said Randianina Peccoud, who oversaw the outreach programs and retired from the embassy last year. »
Une identité politique – « Another co-author, Rhoda Tchokokam, 29, grew up in Cameroon before immigrating to France at the age of 17. While her racial awareness emerged in France, it evolved in the United States, where she went to study for two years, watched all of Spike Lee's movies and discovered the works of Toni Morrison and Black feminists like Angela Davis and Audre Lorde. "When I started meeting Black people in France, I started broadening my outlook a little," Ms. Tchokokam said. "I still didn't think of myself as Black because that's a long process, where today I define myself as Black politically. Back then, I started becoming aware and when I arrived in the United States, it's in fact there that I was able to put it in words." »
On ne naît pas noir, on le devient – « Growing up in France, Maboula Soumahoro never thought of herself as Black. […] It was only as a teenager – years after the discovery of Whitney Houston, Michael Jackson, The Cosby Show and hip-hop made her "dream of being cool like African-Americans" – that she began feeling a racial affinity with her friends, she said. "We were all children of immigrants from Guadeloupe, Martinique, Africa, and we are all a little bit unlike our parents", recalled Ms. Soumahoro, 44, an expert on race who lived in the United States for a decade. "We were French in our new way and we weren't white French. It was different in our homes, but we found one another regardless, and that's when you become Black." »
L'influence américaine – « Besides fueling heated debates over racism, the killing of George Floyd by the police in Minneapolis has underscored the emergence of a new way of thinking about race in the public discourse in France, a nation where discussion of race and religion has traditionally been muted in favor of elevating a colorblind ideal that all people share the same universal rights. That ideal […] is being challenged perhaps most vociferously by the many Black French who have gone through a racial awakening in recent decades – helped by the pop culture of the United States, its thinkers, and even its Paris-based diplomats who spotted and encouraged young Black French leaders a decade ago. »
La France raciste « à sa façon » – Even those Black French who have been inspired by the United States also consider America to be a deeply flawed and violently racist society. In France, people of different backgrounds mix far more freely, and while Black people occupy fewer high-profile positions than in the United States, like all French citizens they enjoy universal access to education, health care and other services. "When I consider both countries, I'm not saying that one country is better than the other", said Ms. Soumahoro, who has taught African-American studies at Columbia and now teaches at the Université de Tours. "For me, they're two racist societies that manage racism in their own way." »
Les voyages outre-Atlantique qui changent tout – « Pap Ndiaye – a historian who led efforts to establish Black studies as an academic discipline in France with the 2008 publication of his book La Condition Noire, or The Black Condition' – said he grew aware of his race only after studying in the United States in the 1990s. "It's an experience that all Black French go through when they go to the United States", said Mr. Ndiaye, 54, who teaches at Sciences Po. "It's the experience of a country where skin color is reflected upon and where it is not hidden behind a colorblind discourse." »
Il y a « trop d'immigrés » selon l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis – « "Universality could work easily enough when there weren't too many immigrants or when they were white Catholics", said Gérard Araud, France's former ambassador to the United States. "But faced with Islam on one side and Black Africans on the other, this model has evidently reached its limits. And so the debate is that on one side is this universalism, which is a beautiful ideal, but on the other is how to say at the same time that, yes, it's not working." »
Rokhaya Diallo traumatisée par le Club Dorothée, puis parrainée par l'oncle Sam – Rokhaya Diallo, 42, a journalist who is also one of France's most prominent anti-racism activists, said she became aware of a shared sense of race only after she became an adult and often found herself the only Black person in an academic or professional setting. […] Like many people of her generation, she loved a children's television series called "Club Dorothée." But she could never forget an episode – a colonial trope – in which the host, a white woman, is boiled alive in a caldron by three Black men. […] Thanks to a US government program, Ms. Diallo, who founded an anti-racism organization called Les Indivisibles in 2007, visited the United States in 2010 to learn about "managing ethnic diversity in the US." »
Washington sème la pagaille à Paris – « Ms. Diallo is one of several high-profile individuals who took part in the US program, a fact that has contributed to fears, especially among French conservatives, of an "Americanization'' of French society. The US Embassy in Paris began reaching out to ethnic and racial minorities in France after the Sept. 11 attacks as part of a global push to "win hearts and minds." The embassy organized educational programs on subjects like affirmative action, a taboo concept in France, drawing nonwhite French audiences for the first time, said Randianina Peccoud, who oversaw the outreach programs and retired from the embassy last year. »
Une identité politique – « Another co-author, Rhoda Tchokokam, 29, grew up in Cameroon before immigrating to France at the age of 17. While her racial awareness emerged in France, it evolved in the United States, where she went to study for two years, watched all of Spike Lee's movies and discovered the works of Toni Morrison and Black feminists like Angela Davis and Audre Lorde. "When I started meeting Black people in France, I started broadening my outlook a little," Ms. Tchokokam said. "I still didn't think of myself as Black because that's a long process, where today I define myself as Black politically. Back then, I started becoming aware and when I arrived in the United States, it's in fact there that I was able to put it in words." »
« Il y a quelques mois, j'ai commencé à m'exprimer au sujet du "transactivisme" et de la pensée dite queer sur les réseaux sociaux, estimant que ces sujets-là prenaient désormais trop de place dans le féminisme jusqu'à invisibiliser les combats des femmes. Quand je lis l'expression "colleur·euses" ou "personne à vulve", je ne peux pas m'empêcher de penser que cet outil qu'est l'écriture inclusive, et qui était au départ destiné à nous redonner une place dans le langage, a été dévoyé et qu'il sert désormais à installer la présence des hommes dans la sphère féministe. »
« Des militantes queers […] tiennent des propos haineux tels que "Les TERFS au bûcher" [TERFS pour "trans-exclusionary radical feminist" soit "féministe qui exclut les trans de sa lutte", NDLR]. Ça n'est pas normal. Ces procédés sont violents et remettent en question la base même du féminisme, c'est-à-dire l'esprit de sororité et de transmission que nous devons maintenir et développer au sein du grand peuple des femmes.Ça fait quelques années que je suis habituée à recevoir des menaces de mort. À l'époque où j'étais dans les Femen, elles venaient de l'extrême droite et des islamistes. Ce qui m'inquiète, c'est qu'aujourd'hui, elles proviennent des militant·es dites "féministes queers". Depuis l'arrivée d'Instagram, ce mouvement de pensée s'est largement développé en France et prône un libéralisme dangereux, qui commence même à envahir la sphère universitaire. »
« Ce que j'appelle "libéralisme", c'est le fameux argument du libre-arbitre. Une femme serait "libre" de porter le voile, "libre" de se prostituer, "libre" d'échapper à son genre pourtant déterminé par son sexe de naissance. Or, je pense que dans une société où l'on considère que nous sommes des objets sexuels entièrement tendus vers le désir masculin, et où règne la culture du viol, on ne peut pas dire qu'on puisse "choisir" de se prostituer. Pour celles qui l'affirment […], je pense que c'est en réalité le fruit d'une construction sociale genrée sinon 85 % des personnes en situation de prostitution ne seraient pas des femmes et 99 % des "clients" ne seraient pas des hommes. […] Or, dès que j'ose exprimer mes idées abolitionnistes sur les réseaux sociaux s'ensuit un lynchage en ligne de plus en plus violent. Le cyberharcèlement fait désormais loi, et il se poursuit dans le réel : nombre d'entre nous n'osons plus nous rendre en manifestation par peur d'être agressées. »
« On est entrées dans un nouveau règne loin de l'utopie de la sororité : celui de la terreur. Désormais, si l'on pense que le consentement ne peut pas s'acheter, que le voile est un objet de contrôle sur nos corps ou que les mouvements queers viennent réactiver la permanence des stéréotypes de genre, on se fait lyncher. […] Je vous le dis, je l'observe depuis environ deux ans, le milieu féministe en France et ailleurs est en train de devenir violent sous couvert d'inclusivité. Il est en train de se faire gangrener par des mécanismes patriarcaux et virilistes. Que nous ne soyons pas d'accord sur tout c'est une chose, mais que nous reproduisions dans nos sphères militantes les mêmes mécanismes que ceux que nous dénonçons est un non-sens complet qui finira par nous détruire. »
« Des militantes queers […] tiennent des propos haineux tels que "Les TERFS au bûcher" [TERFS pour "trans-exclusionary radical feminist" soit "féministe qui exclut les trans de sa lutte", NDLR]. Ça n'est pas normal. Ces procédés sont violents et remettent en question la base même du féminisme, c'est-à-dire l'esprit de sororité et de transmission que nous devons maintenir et développer au sein du grand peuple des femmes.Ça fait quelques années que je suis habituée à recevoir des menaces de mort. À l'époque où j'étais dans les Femen, elles venaient de l'extrême droite et des islamistes. Ce qui m'inquiète, c'est qu'aujourd'hui, elles proviennent des militant·es dites "féministes queers". Depuis l'arrivée d'Instagram, ce mouvement de pensée s'est largement développé en France et prône un libéralisme dangereux, qui commence même à envahir la sphère universitaire. »
« Ce que j'appelle "libéralisme", c'est le fameux argument du libre-arbitre. Une femme serait "libre" de porter le voile, "libre" de se prostituer, "libre" d'échapper à son genre pourtant déterminé par son sexe de naissance. Or, je pense que dans une société où l'on considère que nous sommes des objets sexuels entièrement tendus vers le désir masculin, et où règne la culture du viol, on ne peut pas dire qu'on puisse "choisir" de se prostituer. Pour celles qui l'affirment […], je pense que c'est en réalité le fruit d'une construction sociale genrée sinon 85 % des personnes en situation de prostitution ne seraient pas des femmes et 99 % des "clients" ne seraient pas des hommes. […] Or, dès que j'ose exprimer mes idées abolitionnistes sur les réseaux sociaux s'ensuit un lynchage en ligne de plus en plus violent. Le cyberharcèlement fait désormais loi, et il se poursuit dans le réel : nombre d'entre nous n'osons plus nous rendre en manifestation par peur d'être agressées. »
« On est entrées dans un nouveau règne loin de l'utopie de la sororité : celui de la terreur. Désormais, si l'on pense que le consentement ne peut pas s'acheter, que le voile est un objet de contrôle sur nos corps ou que les mouvements queers viennent réactiver la permanence des stéréotypes de genre, on se fait lyncher. […] Je vous le dis, je l'observe depuis environ deux ans, le milieu féministe en France et ailleurs est en train de devenir violent sous couvert d'inclusivité. Il est en train de se faire gangrener par des mécanismes patriarcaux et virilistes. Que nous ne soyons pas d'accord sur tout c'est une chose, mais que nous reproduisions dans nos sphères militantes les mêmes mécanismes que ceux que nous dénonçons est un non-sens complet qui finira par nous détruire. »
« La très politiquement correcte Association nord-américaine des joueurs de Scrabble va […] bannir de sa liste deux cent vingt-cinq mots. Les pires d'entre eux […], ce sont tous ceux dérivés de negro, comme nigger ou nigga, pudiquement remplacés là-bas par N-word en cas de besoin pressant. […] Et pour une fois, la France n'a pas attendu pour se mettre au diapason des USA : selon Le Monde, négro ou chinetoque ont déjà été supprimés dans la huitième édition de L'Officiel du Scrabble (ODS) publiée par Larousse en juin 2020, alors que salope, ritale ou enculé y figurent encore, de même bien sûr que gaulois. Gouine serait valable en tant que mot aujourd'hui "familier", alors qu'il était classé comme "insultant" au XIXe. »
Voici un « tour d'horizon non exhaustif des réponses des sociétés à la pression de la rue et des réseaux contre le racisme systémique « (sic). À noter : même « le Japonais SoftBank Group va créer un fonds de 100 millions de dollars pour les startups fondées par des entrepreneurs noirs ».
« Les chercheurs ont réussi à mettre au point un polymère ayant la capacité de séparer l'or du reste d'une carte électronique lors d'un passage dans un bain d'acide spécifique. À la sortie de ce bain, l'or est de nouveau prêt à être utilisé sans avoir de trace de son usage précédent.[…] Une opération bien plus rentable que l'extraction de l'or dans les mines et qui, de plus, permet de créer de nouveaux appareils en recyclant l'or des anciens. »
« Quand le gendarme des marchés allemand a interdit en février les ventes à découvert sur Wirecard, certains acteurs de la place de Paris ont regretté que le régulateur français n'ait pas agi de même dans le dossier Casino. Des shortsellers avaient massivement ciblé le titre du groupe de Jean-Charles Naouri à la fin de l'été 2018, critiquant sa gestion. L'Autorité des Marchés financiers (AMF) s'était contentée de rappeler les règles aux différents protagonistes. Un comportement prudent dont elle se félicite sans doute aujourd'hui : son homologue allemand, la Ba Fin, est en effet violemment critiquée pour son empressement à réprimer les acteurs de marché, alors qu'elle n'a jamais daigné enquêter sur la star des fintech, dont la fraude est maintenant avérée. L'affaire Wirecard va-t-elle réhabiliter les vendeurs à découvert, qui constituent parfois la seule voix critique quand toute la chaîne de contrôle a failli ? »
Les ordinateurs portables vendus par Apple ont la réputation d'être de bonne facture. Mais sans doute leur finesse et leur légèreté présentent-elles quelque revers. C'est ce que l'on croit comprendre en découvrant l'avertissement lancé par la marque à la Pomme :
« If you close your Mac notebook with a camera cover installed, you might damage your display because the clearance between the display and keyboard is designed to very tight tolerances. »
Vous êtes prévenu !
« If you close your Mac notebook with a camera cover installed, you might damage your display because the clearance between the display and keyboard is designed to very tight tolerances. »
Vous êtes prévenu !
« Dans Dimension Voyage, Warrius commande le Karyu, mais a connu Albator au sein de la flotte Gaia. Si les deux hommes ont suivi des chemins différents, ils sont restés en bons termes. Warrius apportera une aide discrète mais décisive aux pirates de l'espace, en leur permettant d'accéder à la forteresse du Trident, où repose l'Arcadia n°3 conçu par Tochirô. Malgré sa courte apparition, cette version de Warrius a conservé tout son capital sympathie. »
Parmi les « impacts environnementaux » de la 5G, il y aurait, selon Green IT, l'« obsolescence programmée ». Explication :
« La généralisation de la 5G se traduira inévitablement par le raccourcissement de la durée de vie des smartphones 2G, 3G et 4G. Des dizaines de millions d'utilisateurs en France, et des milliards dans le monde, se laisseront tenter par un "smartphone 5G à 1 euros contre réengagement 24 mois". C'est un fait qui se confirme à chaque nouveau saut technologique : TNT vers TNT HD, 2G vers 3G, 3G vers 4G, ADSL vers fibre, TV HD vers 4K, etc. La 5G va donc contribuer à déclencher l'obsolescence prématurée de dizaines de millions de smartphones, juste pour la France. »
De ce point de vue, l'obsolescence programmée ne serait pas un sabotage ; elle serait inhérente à chaque innovation attisant la convoitise des clients… ce qui est fondamentalement différent et sème une fois de plus la confusion.
« La généralisation de la 5G se traduira inévitablement par le raccourcissement de la durée de vie des smartphones 2G, 3G et 4G. Des dizaines de millions d'utilisateurs en France, et des milliards dans le monde, se laisseront tenter par un "smartphone 5G à 1 euros contre réengagement 24 mois". C'est un fait qui se confirme à chaque nouveau saut technologique : TNT vers TNT HD, 2G vers 3G, 3G vers 4G, ADSL vers fibre, TV HD vers 4K, etc. La 5G va donc contribuer à déclencher l'obsolescence prématurée de dizaines de millions de smartphones, juste pour la France. »
De ce point de vue, l'obsolescence programmée ne serait pas un sabotage ; elle serait inhérente à chaque innovation attisant la convoitise des clients… ce qui est fondamentalement différent et sème une fois de plus la confusion.
Frédéric Oudéa : « Un des risques de cette crise, c'est qu on reste dans une forme de renationalsiaiton du financement des économies. Parce que Les gouvernements vont être très attentifs, évidemment, à ce que leurs banques financent d'abord leurs économies. » (B Smart, 30 juin 2020)
Entretien édifiant avec Vincent Balouet, sur le plateau de Stéphane Soumier, diffusé sur B Smart le 9 juillet 2020.
Sur une hypothétique crue de la Seine : « L'accès aux informations de préparation pour les entreprises, c'est-à-dire le matériel, les datas dont les entreprises ont besoin pour comprendre, anticiper, se préparer et éventuellement faire des choix stratégiques en disant "je pars tout de suite"… ces informations sont classifiées par l'État. C'est-à-dire que les plus graves et les plus importantes sont hors d'accès des entreprises. Il est interdit de les avoir. […] Il est interdit en France de se préparer aux risques les plus graves sur la crue majeure de Paris. […] C'est un truc absolument hallucinant. Le sketch dure depuis 2001. Ça fait dix-neuf ans que les entreprises demandent à avoir les informations dites de préparation. On ne les a pas. Et donc on anticipe quand même. […] On fait des exercices, on fait des cartes un peu au doit mouillé, en disant voilà comment ça devrait se passer, on fait des projections, on imagine... – c'est mon boulot, c'est là que j'interviens. Mais on n'a pas l'information de base. »
Sur l'inconséquence générale de l'État : « L'administration entretient un rapport au risque qui est complètement différent de celui que les entrepreneurs entretiennent au risque. […] Le logiciel "continuité économique" n'est même pas installé. […] Ce n'est pas qu'il y a un bug, un problème, un trou dans la raquette. Il n'y est pas ! Il n'a jamais été installé au niveau des pouvoirs publics. […] La cellule de continuité économique de Bercy, c'est une cellule qui intervient après la crise. En réinjectant, en demandant aux assureurs de faire leur boulot, en demandant à BPI France de sortir son carnet de chèques. Bref toute une mécanique après crise. Mais […] je ne demande pas mieux de trouver des mesures de préparation avant – on a droit de se préparer quand même ! Eh bien non. Le logiciel d'anticipation de la crise côté entreprises n'est même pas installé. »
Sur une hypothétique crue de la Seine : « L'accès aux informations de préparation pour les entreprises, c'est-à-dire le matériel, les datas dont les entreprises ont besoin pour comprendre, anticiper, se préparer et éventuellement faire des choix stratégiques en disant "je pars tout de suite"… ces informations sont classifiées par l'État. C'est-à-dire que les plus graves et les plus importantes sont hors d'accès des entreprises. Il est interdit de les avoir. […] Il est interdit en France de se préparer aux risques les plus graves sur la crue majeure de Paris. […] C'est un truc absolument hallucinant. Le sketch dure depuis 2001. Ça fait dix-neuf ans que les entreprises demandent à avoir les informations dites de préparation. On ne les a pas. Et donc on anticipe quand même. […] On fait des exercices, on fait des cartes un peu au doit mouillé, en disant voilà comment ça devrait se passer, on fait des projections, on imagine... – c'est mon boulot, c'est là que j'interviens. Mais on n'a pas l'information de base. »
Sur l'inconséquence générale de l'État : « L'administration entretient un rapport au risque qui est complètement différent de celui que les entrepreneurs entretiennent au risque. […] Le logiciel "continuité économique" n'est même pas installé. […] Ce n'est pas qu'il y a un bug, un problème, un trou dans la raquette. Il n'y est pas ! Il n'a jamais été installé au niveau des pouvoirs publics. […] La cellule de continuité économique de Bercy, c'est une cellule qui intervient après la crise. En réinjectant, en demandant aux assureurs de faire leur boulot, en demandant à BPI France de sortir son carnet de chèques. Bref toute une mécanique après crise. Mais […] je ne demande pas mieux de trouver des mesures de préparation avant – on a droit de se préparer quand même ! Eh bien non. Le logiciel d'anticipation de la crise côté entreprises n'est même pas installé. »
« CDD de six mois à temps plein, possibilité de conversion en CDI ; poste à pourvoir à partir de septembre 2020 , basé à Paris 19e, télétravail fréquent possible ; salaire brut annuel : 30 K. »
« L'opportunisme n'est […] pas absent de ce retrait. Plusieurs annonceurs avaient déjà décidé de réduire leurs budgets suite à la crise économique déclenchée par le Covid-19 et font passer cette décision pour un choix moral. Unilever (Dove, Lipton…) avait ainsi annoncé dès le 26 avril qu'il réduirait ses campagnes de publicité. Les annonceurs utilisent également ce moyen de pression dans l'espoir d'obtenir des concessions de Facebook sur des points d'achoppement débattus depuis des années, du contrôle du placement des publicités à la transparence sur la mesure de leur efficacité. […] Les annonceurs veulent surtout des outils leur permettant de vérifier eux-mêmes où leurs publicités "atterrissent" dans Facebook. Pour le réseau social, un tel système serait toutefois contraire à la protection des données personnelles. »
« Si la quasi-totalité des revenus de Facebook sont issus de la publicité, les grosses entreprises ne représentent qu'une infime portion des 8 millions d'annonceurs présents sur la plateforme. Selon le cabinet Pathmatics, les 100 plus gros annonceurs ont généré seulement 6 % des 70 milliards de revenus de Facebook en 2019. Les PME, ses principaux clients, sont peu susceptibles de boycotter Facebook, leur succès étant intimement lié à leur présence sur le réseau social. »
À noter : « si la majorité des annonceurs limite le boycott à Facebook, d'autres, comme Starbucks, Lego, Unilever et Mars, l'étendent à tous les réseaux sociaux » ; par ailleurs, « côté français, Pernod-Ricard participe au boycott jusqu'au 31 juillet ».
« Si la quasi-totalité des revenus de Facebook sont issus de la publicité, les grosses entreprises ne représentent qu'une infime portion des 8 millions d'annonceurs présents sur la plateforme. Selon le cabinet Pathmatics, les 100 plus gros annonceurs ont généré seulement 6 % des 70 milliards de revenus de Facebook en 2019. Les PME, ses principaux clients, sont peu susceptibles de boycotter Facebook, leur succès étant intimement lié à leur présence sur le réseau social. »
À noter : « si la majorité des annonceurs limite le boycott à Facebook, d'autres, comme Starbucks, Lego, Unilever et Mars, l'étendent à tous les réseaux sociaux » ; par ailleurs, « côté français, Pernod-Ricard participe au boycott jusqu'au 31 juillet ».
« La Commission européenne a adopté, le jeudi 2 juillet, une nouvelle version de la directive "Service de médias audiovisuels" initialement adoptée en 2018, dont le but est de renforcer la protection des utilisateurs, surtout celle des mineurs, contre certains contenus audiovisuels en ligne qui pourraient être illégaux, violents et-ou préjudiciables. Bruxelles a décidé d'étendre son champ d'application aux fournisseurs de plateformes de partage de vidéos, incluant de fait les réseaux sociaux les plus populaires. Les lignes directrices adoptées par la Commission européenne […] sont particulièrement intéressantes dans le sens où elles vont permettre une meilleure protection des utilisateurs des plateformes de vidéo à la demande et des réseaux sociaux, à la fois contre les discours haineux et les contenus préjudiciables, l'idée étant de protéger un maximum les mineurs, soumis au harcèlement et à la violence en ligne. »
« Brune Poirson reçoit ce mercredi les représentants de Deliveroo, Uber Eats, Food Chéri, Frichti et autres livreurs. Des entreprises dont le modèle "est quasi exclusivement basé sur le tout-jetable et produit une quantité de déchets notamment plastiques toujours plus importantes", déplore le ministère dans son communiqué. Brune Poirson devrait ainsi leur demander de plancher sur un projet de contenants réutilisables, selon Le Parisien ce mercredi. […] La loi anti-gaspillage prévoit la disparition de tous les plastiques à usages uniques d'ici 2040, et la convention citoyenne pour le climat propose même de ramener l'échéance à 2023. D'où la nécessité de trouver des alternatives pour les entreprises de livraison de repas. Parmi les solutions à l'étude, des systèmes de caution sur des contenants réutilisables qu'il faudrait renvoyer. Une consigne en somme, comme il en existe parfois sur les bouteilles en verre. […] Les entreprises du secteur, elles, affirment de leur côté avoir déjà réfléchi à des livraisons plus écolos. Uber Eats et Deliveroo ont ainsi indiqué au Parisien proposer à leurs clients restaurateurs des contenants en carton, en canne à sucre ou dans un plastique biosourcé qui se recyclent ou se compostent. »
« Les canettes 33 cl de Carlsberg sont vendues en lot de dix chez Monoprix dans leur plus simple appareil ! Un premier pas pour les brasseries Kronenbourg vers la suppression des suremballages plastique. Les six canettes sont désormais maintenues entre elles grâce à l'usage d'une colle recyclable (snap pack). Pour faciliter le transport une simple poignée est fixée par adhésif. Une initiative qui rappelle Evian qui, depuis 2016, toujours chez Monoprix, commercialise le pack de 4 x 1,25 l de sa référence Prestige sans film plastique. Et c'est réussi ! Le sans plastique appuyant une bouteille au design très épuré. Comme pour Carlsberg, les quatre unités sont solidaires entre elles grâce à des points de colle et une poignée permet de manipuler le pack. »
« En durcissant et automatisant leurs processus de modération des contenus pendant le Covid-19, les grandes plateformes du web ont fait disparaître des centaines de comptes de journalistes et activistes syriens, et des milliers de preuves de crimes de guerre, déplore Arrêt sur images. »
« L'ONG Syrian Archive dénombre trente-cinq comptes supprimés. […] La Syrie n'est pas le seul pays touché : pour le seul mois de mai, cinquante-deux comptes de journalistes palestiniens et soixante comptes de l'écosystème médiatique tunisien ont subi le même sort. La plupart seront remis en ligne en quelques jours. »
« Pour expliquer cette vague de censures inattendue, les plateformes plaident l'erreur technique liée à la méthode d'apprentissage machine (machine learning) de leurs programmes, et mettent en avant le contexte de l'épidémie de Covid-19. »
« Mais pour l'ONG britannique Syrian Archive, interrogée par NBC, l'argument du confinement ne suffit pas à expliquer que "depuis le début de l'année, la part de contenus liés aux droits humains en Syrie supprimée par YouTube a plus ou moins doublé (de 13 à 20%)". En mai, selon le décompte de l'ONG, 350 000 vidéos "d'attaques aériennes, de manifestations et de destruction de maisons" auraient été effacées au nom de la protection de la sensibilité des utilisateurs. […] Et la technologie de modération est de plus en plus invasive : selon YouTube, 80 % des contenus violents publiés au second trimestre 2019 ont été identifiés et supprimés par le système... avant même leur publication ! »
« L'ONG Syrian Archive dénombre trente-cinq comptes supprimés. […] La Syrie n'est pas le seul pays touché : pour le seul mois de mai, cinquante-deux comptes de journalistes palestiniens et soixante comptes de l'écosystème médiatique tunisien ont subi le même sort. La plupart seront remis en ligne en quelques jours. »
« Pour expliquer cette vague de censures inattendue, les plateformes plaident l'erreur technique liée à la méthode d'apprentissage machine (machine learning) de leurs programmes, et mettent en avant le contexte de l'épidémie de Covid-19. »
« Mais pour l'ONG britannique Syrian Archive, interrogée par NBC, l'argument du confinement ne suffit pas à expliquer que "depuis le début de l'année, la part de contenus liés aux droits humains en Syrie supprimée par YouTube a plus ou moins doublé (de 13 à 20%)". En mai, selon le décompte de l'ONG, 350 000 vidéos "d'attaques aériennes, de manifestations et de destruction de maisons" auraient été effacées au nom de la protection de la sensibilité des utilisateurs. […] Et la technologie de modération est de plus en plus invasive : selon YouTube, 80 % des contenus violents publiés au second trimestre 2019 ont été identifiés et supprimés par le système... avant même leur publication ! »
« "Le marché repart", s'enthousiasme ce mercredi sur BFM Business François Roudier, président du CCFA (Comité des constructeurs français automobile). […] Mais si le responsable salue l'efficacité de ces primes, il plaide au nom des constructeurs qu'il représente pour ne pas faire durer la perfusion. "Cette prime à la conversion, c'est une évolution d'une prime qui existait déjà qui est devenue une sorte de prime à la casse. […] On devait résoudre le problème de 400 000 voitures qui étaient en stock dans nos concessions et qu'il fallait sortir pour retrouver un marché normal. […] "Mais ça ne va pas durer tout le temps et nous, on ne le souhaite pas parce qu'on ne peut pas avoir des ventes qui deviendraient non pas des déstockages mais des ventes par anticipation qui fausseraient le marché", insiste le responsable. Et de rappeler l'exemple de 2009 où le maintient des primes avaient provoqué une distorsion "avec un marché 2013 qui avait plongé complètement". "Déstockage oui mais pas anticipation des ventes", résume François Roudier, en ligne avec Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque Peugeot qui sur BFM Business comparait ces aides à des drogues. »
« Si les facilitations des règles de remboursement sont une avancée aisément perceptible, le remboursement des "produits alimentaires provenant d'autres enseignes" me paraît sans intérêt aucun. […] À moins qu'il ne s'agisse que d'aider les journalistes à trouver intérêt au communiqué envoyé par l'agence de presse de Monoprix. Auquel cas… ça a marché ! »
« Nous nous excusons auprès de nos joueurs pour tous les désagréments causés par le Joy-Con. Nous sommes perpétuellement en quête d'amélioration de nos produits, mais, comme vous le savez, nous devons affronter la justice américaine sur le cas du Joy-Con, aussi Nintendo ne dira rien de plus à ce sujet. »
Le nouvel accord passé avec le Canada et les États-Unis suscite des inquiétudes au Mexique. Selon cet article – la traduction visiblement approximative d'une publication parue à l'étranger –, « les réformes approuvées impliqueraient que des actions apparemment anodines telles qu'utiliser des fragments d'une œuvre pour créer un mème, diffuser du contenu télévisé sur des supports numériques, modifier le système d'exploitation de votre ordinateur ou même réparer vos propres consoles de jeux vidéo » ; « ainsi, il pourrait […] être puni d'amendes pouvant atteindre 1,7 million de pesos et de six ans de prison pour ceux qui échappent aux serrures numériques pour modifier vos propres téléphones, appareils ou consoles de jeux vidéo, ainsi que les petites et moyennes entreprises dédiées à leur réparation ». Voilà qui mériterait d'être vérifié.
« Les utilisateurs d'Iphone sont nombreux à financer l'achat du prochain modèle en revendant leur ancien Iphone. Durant l'été qui précède la keynote de septembre (présentation des nouveaux Iphone), les prix des anciens modèles ont donc tendance à se stabiliser voire à augmenter parce que leurs possesseurs les revendent tous en même temps. » Dans ces conditions, la marque à la Pomme aurait-elle vraiment intérêt à pratiquer l'obsolescence programmée ?
« Apple a extrêmement mal communiqué dans ce dossier, mais qualifier d'obsolescence programmée le bridage des performances suite à la mise à jour I-OS 10.2.1 est sans doute exagéré. Il s'agissait d'abord et avant tout de protéger les batteries, un composant qui vieillit naturellement. D'ailleurs, si la justice française a condamné Apple à une amende de 25 millions d'euros dans un dossier similaire début février, c'est pour un défaut d'information des consommateurs, pas pour de l'obsolescence programmée. »
Mickaël Bazoge signe ici un rappel opportun, alors que la presse entretient généralement la confusion sur le sujet.
Mickaël Bazoge signe ici un rappel opportun, alors que la presse entretient généralement la confusion sur le sujet.
« "À partir de 2024 ou 2025, les cartes d'identité nouvellement fabriquées ne contiendront plus de données liées au sexe des personnes", écrit le quotidien NRC ce samedi 4 juillet. En revanche, rapporte le journal, les passeports conserveront la mention "homme" ou "femme", afin d'être en accord avec la réglementation européenne sur les documents internationaux de voyage. »
« Selon Ingrid van Engelshoven, ministre de l'Éducation, de la Culture et des Sciences, qui en a fait l'annonce, cette réforme est une étape nécessaire dans le cadre d'une politique plus vaste qui tend à limiter "l'enregistrement inutile du sexe" des personnes. "Cela signifie également que les entreprises et organisations sont incitées à réduire elles aussi l'enregistrement de ces données", relaie le NRC. »
« Les Pays-Bas ne sont pas le premier pays de l'Union européenne à retirer la mention "homme" ou "femme" sur les pièces d'identité, précise de son côté la télévision publique NOS. "Elle est depuis longtemps absente des cartes allemandes." »
« Selon Ingrid van Engelshoven, ministre de l'Éducation, de la Culture et des Sciences, qui en a fait l'annonce, cette réforme est une étape nécessaire dans le cadre d'une politique plus vaste qui tend à limiter "l'enregistrement inutile du sexe" des personnes. "Cela signifie également que les entreprises et organisations sont incitées à réduire elles aussi l'enregistrement de ces données", relaie le NRC. »
« Les Pays-Bas ne sont pas le premier pays de l'Union européenne à retirer la mention "homme" ou "femme" sur les pièces d'identité, précise de son côté la télévision publique NOS. "Elle est depuis longtemps absente des cartes allemandes." »
« Euroconsumers, qui regroupe cinq grandes organisations européennes, a annoncé, le 2 juillet, "avoir envoyé une lettre demandant à Apple de mettre fin la pratique de l'obsolescence programmée et d'indemniser les consommateurs à hauteur de 60 euros chacun". L'organisation de consommateurs insiste sur le fait "qu'en plus d'être une pratique déloyale envers les consommateurs, elle est également irresponsable sur le plan environnemental". […] Cette mise en demeure envoyée à Apple, a pour objectif de faire plier l'inventeur de l'Iphone. La firme à la pomme aurait quinze jours de délai pour répondre à cette missive, "sans quoi, Euroconsumers envisagerait de prochaines étapes juridiques". »
C'est ce qu'annonce La Revue automobile, selon laquelle « l'accord avec BMW est scellé pour utiliser le moteur transversal B48 de 2 litres (actuellement de 306 chevaux chez Mini) ». On verra bien.
Où l'on apprend que « la consommation d'énergie par habitant entre 1980 et 2018 a baissé de 11 % aux États-Unis alors que le PIB américain, lui, a augmenté de 175 % ». De quoi relativiser la prétendue nécessité de la décroissance.
Les auteurs de cette tribune (qui exercent tous des responsabilité au sein d'Homa Capital, une société de gestion de portefeuille) soutiennent que « jusqu'en 1973, c'est par des avances de la Banque de France au Trésor que l'État français finançait ses déficits ». Même s'ils affirment, par ailleurs, que « la différence entre ces deux systèmes n'est qu'apparente », sans doute ont-ils été abusés par l'interprétation fantaisiste d'une loi effectivement adoptée en 1973, redécouverte il y a quelque temps à l faveur d'une dynamique complotiste. Comme l'explique Vincent Duchaussoy, docteur en histoire économique contemporaine, « la loi [...] n'a pas modifié profondément les conditions du financement de l'État » ; « ce n'est que plus tardivement, dans les années 1980 [...] que le financement du déficit [...] s'est réorienté vers les marchés financiers » (La Vie des idées, 1er juillet 2014).
Le Français François-Louis Michaud sera-t-il le nouveau directeur exécutif à l'Autorité bancaire européenne (EBA) ? Une commission du Parlement européen s'y est opposé à une courte majorité. En effet, comme l'expliquent Les Échos, « les eurodéputés ont exigé l'an dernier que les nominations aux postes stratégiques dans les domaines de l'économie et des finances fassent l'objet d'une liste restreinte composée d'un homme et une femme avant le vote ». Cela étant, « selon un porte-parole du Parlement européen, le résultat du vote consultatif de la commission étant particulièrement serré, et le nombre d'abstentions particulièrement élevé, il est possible que la nomination de François-Louis Michaud soit soumise au vote de l'ensemble du Parlement en séance plénière, mercredi prochain ».
L'économie circulaire, c'est un fétiche qu'on agite à tout va, souvent sans trop réfléchir. Cette réserve mise à part, on approuve l'essentiel des propos tenus ici par Rémy Le Moigne.
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Lequel comporte, entre autres, une dimension… féministe.
Les explications de Gilles Boin, avocat.
« Pendant le confinement, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a publié la nouvelle version de sa recommandation "développement durable" applicable à compter du 1er août 2020. Ce document est important en France car il rappelle que le développement durable comporte trois piliers : environnemental, économique et social. Ce n'est pas le cas dans d'autre pays. Les allégations "sustainable development" venant de l'étranger ne peuvent donc pas être traduites telles quelles pour la France, si la démarche mise en avant dans la communication ne comporte pas cette triple dimension. Trois nouveautés méritent d'être relevées. »
« La première est que l'ARPP fait désormais référence aux dix-sept principes de développement durable de l'ONUD et non plus à la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015–2020. Des objectifs comme l'autonomie des femmes et des filles, l'emploi des jeunes, ou les mobilités douces urbaines sont désormais intégrés à la notion de développement durable. La deuxième est que la publicité doit tenir compte des principes de l'économie circulaire et ne pas inciter à la mise au rebut ou à la destruction sans tenir compte de la durabilité du produit, de sa réutilisation ou de sa seconde vie. Le champ d'application de la recommandation a été remanié pour rappeler que le respect du développement durable doit être pris en compte dans la publicité, même si elle n'y fait pas expressément référence. Plus que jamais, la publicité doit être "sustainable by design". La troisième nouveauté concerne la justification des allégations. Il faut être en mesure d'apporter des éléments "objectifs, fiables, véridiques et vérifiables" au soutien de son allégation, et non plus seulement des éléments "sérieux, objectifs et vérifiables". »
« Ces éléments doivent être "transmissibles". Petits changements sémantiques, mais grande portée. Le message est clair : construisez solidement vos allégations écologiques ! »
Les explications de Gilles Boin, avocat.
« Pendant le confinement, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a publié la nouvelle version de sa recommandation "développement durable" applicable à compter du 1er août 2020. Ce document est important en France car il rappelle que le développement durable comporte trois piliers : environnemental, économique et social. Ce n'est pas le cas dans d'autre pays. Les allégations "sustainable development" venant de l'étranger ne peuvent donc pas être traduites telles quelles pour la France, si la démarche mise en avant dans la communication ne comporte pas cette triple dimension. Trois nouveautés méritent d'être relevées. »
« La première est que l'ARPP fait désormais référence aux dix-sept principes de développement durable de l'ONUD et non plus à la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015–2020. Des objectifs comme l'autonomie des femmes et des filles, l'emploi des jeunes, ou les mobilités douces urbaines sont désormais intégrés à la notion de développement durable. La deuxième est que la publicité doit tenir compte des principes de l'économie circulaire et ne pas inciter à la mise au rebut ou à la destruction sans tenir compte de la durabilité du produit, de sa réutilisation ou de sa seconde vie. Le champ d'application de la recommandation a été remanié pour rappeler que le respect du développement durable doit être pris en compte dans la publicité, même si elle n'y fait pas expressément référence. Plus que jamais, la publicité doit être "sustainable by design". La troisième nouveauté concerne la justification des allégations. Il faut être en mesure d'apporter des éléments "objectifs, fiables, véridiques et vérifiables" au soutien de son allégation, et non plus seulement des éléments "sérieux, objectifs et vérifiables". »
« Ces éléments doivent être "transmissibles". Petits changements sémantiques, mais grande portée. Le message est clair : construisez solidement vos allégations écologiques ! »
« Le Parlement s'apprête à voter un nouveau dispositif de surveillance et de censure de l'Internet. Il s'agit des articles 11 et 11 bis A de la loi sur la protection des victimes des violences conjugales, tels que votés par le Sénat le 9 juin. Ces articles imposent aux sites qui hébergent des contenus pornographiques de recourir à des dispositifs de vérification d'âge pour empêcher que les [mineurs] y aient accès. De telles obligations, nourries des volontés gouvernementales de nous identifier partout et tout le temps, ne peuvent qu'entraîner de nouvelles et multiples atteintes à nos libertés. Elles risquent aussi de parasiter, en les déshumanisant, les questionnements autour de l'accompagnement des enfants dans la découverte d'Internet, qui devraient pourtant être au cœur des réflexions. Le Parlement a encore une chance de rejeter une partie de cette idée : il doit la saisir. »
« "Il y a un appel, une exhortation au rejet, à la discrimination des musulmans dans leur ensemble", tance, plus tard, dans son réquisitoire, la représentante du Parquet. Décortiquant une "rhétorique insidieuse" qui "crée la peur" et "essentialise la communauté musulmane", elle demande une peine de 10 000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, ainsi qu'une publication "large" de la décision aux frais du prévenu. La condamnation "doit amener les citoyens et pas seulement Zemmour, l'opinion publique, à prendre conscience que s'il avance toujours sur un fil, celui de la provocation et de dépasser le 'politiquement correct'', une sanction est prononcée lorsqu'il franchit les limites posées par la loi", ajoute-t-elle. »
« Nous avons constaté des regroupements de personnes dont le nombre était supérieur à celui fixé par les normes d'hygiène », explique un policier ; « et ces regroupements trop importants, voire ces débordements, se déroulaient sous les parasols, là où l'on ne pouvait pas les visualiser avec nos caméras » ; déplore-t-il ; « la fermeture des parasols en soirée nous permet d'observer le bon respect des mesures sanitaires et de la distanciation sociale sur la Grand-Place et en terrasses », se félicite-t-il.
« Une jeune femme avait présenté sa candidature suite à une offre d'emploi d'ingénieur-chercheur en mécanique des fluides, proposée par une grande entreprise française. Mécontente de voir sa candidature rejetée et convaincue que les causes en étaient son origine étrangère et son nom de famille, cette personne a saisi les juridictions pour obtenir son intégration au sein de la société et le versement de 100 000 euros au titre du préjudice moral et des dommages et intérêts correspondant aux salaires dus en cas d'embauche. Déboutée par la cour d'appel de Paris, elle se pourvoit en cassation. Et soutient, notamment, que certaines exigences de diplôme et d'expérience professionnelle n'avaient jamais été formulées dans l'offre initiale mais qu'elles avaient été ajoutées suite à ses interrogations quant aux raisons du rejet de sa candidature. »
« La Cour relève d'abord que le Code du travail n'exige pas que les éléments justificatifs invoqués par l'employeur soient portés à la connaissance du candidat avant d'avoir arrêté son choix. Elle confirme la décision de la cour d'appel qui avait jugé que la candidate ne justifiait en réalité d'aucun diplôme ou expérience en recherche appliquée exigés par l'employeur et que cela constituait un élément objectif étranger à toute discrimination. »
« La Cour relève d'abord que le Code du travail n'exige pas que les éléments justificatifs invoqués par l'employeur soient portés à la connaissance du candidat avant d'avoir arrêté son choix. Elle confirme la décision de la cour d'appel qui avait jugé que la candidate ne justifiait en réalité d'aucun diplôme ou expérience en recherche appliquée exigés par l'employeur et que cela constituait un élément objectif étranger à toute discrimination. »
Le Conseil d'analyse économique (CAE) a tiré une nouvelle idée de son chapeau : la création d'un indice "Diversité et Inclusion" ; « sur la base du volontariat », explique L'Usine nouvelle, les employeurs pourraient proposer à leurs salariés de répondre de manière anonyme à un questionnaire en ligne standard » ; « trois grandes catégories de questions leur seraient posées : sur leur "ressenti d'appartenance", afin qu'ils puissent eux-mêmes définir leur identité ou leur origine, ce qu'un employeur ne pourrait pas faire ; sur leur parcours dans l'entreprise, afin de pouvoir le comparer à ceux des autres salariés du même secteur ou du même bassin d'emploi ; sur leur ressenti en matière de discriminations, comme le fait déjà un Eurobaromètre européen ». C'est donc sur la base d'un « ressenti » que les entreprises seraient évaluées, et non au regard des faits ; cela promet.
« Cette décision serait motivée par la volonté de conserver les mêmes tarifs d'une génération à l'autre, malgré des coûts de production plus élevés (en raison des composants liés à la 5G). […] Si Apple supprime le chargeur et en fait une option payante […], alors la firme de Cupertino risque encore une fois d'être pointée du doigt. Surtout quand on voit le prix des accessoires. […] Mais il y a une logique d'usage qui a du sens. […] Supprimer le chargeur permet de ne plus avoir à les accumuler. […] La donnée économique sous-entend aussi un bénéfice écologique : les mensurations du packaging seraient réduites, ce qui coûterait moins cher (pour la production et la logistique) et aurait un impact positif sur l'environnement. Sans parler de la production moindre d'un accessoire que la plupart des gens possèdent déjà. »
« Des chercheurs de l'EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) ont mis au point un piège à CO2 à même de capturer le gaz à effet de serre à l'échappement. Le principe est de le transformer en liquide et de le stocker avant vidange. Ce CO2 liquide peut même être retransformé en…carburant. […] Au final, le système ne laisserait passer que 10% du CO2 émis par un camion conventionnel. Dernier avantage, le système est compatible avec les poids-lourds existants ! On pourrait donc en théorie équiper les PL déjà sur la route, les nouveaux produits, mais également les autobus et autocar, ainsi que les bateaux. En revanche pour nos voitures, le système est encore bien trop encombrant et trop lourd pour être envisagé. […] Pour le moment, l'EPFL va passer de la théorie à la pratique en fabriquant un prototype. »
Défaut sur une moto BMW. Le constructeur fait un rappel. Mais certains clients exigeant un dédommagement. La Justice leur donne tort. Cette décision, susceptible d'appel, est l'une des premières rendues sur le fond depuis l'instauration des "actions de groupe" dans le droit français.
« La Cartouche française, nouvelle division de la société Printerre EA, […] s'attaque au marché du recyclage des cartouches à jet d'encre, jusqu'alors traité quasiment exclusivement par la Chine », annonce Mag'in France. « Avant toute chose », nous explique-t-on, « il faut savoir qu'une cartouche à jet d'encre, quelle que soit sa marque, est protégée par un brevet de fabrication qui empêche toute reproduction ou clonage » ; « les cartouches, dites compatibles, sont donc recyclées à partir d'un original d'une marque connue ». Jusqu'à présent, les cartouches usagées collectées chez nous étaient expédiées dans l'Empire du milieu, avant d'être réimportées après reconditionnement… Mais c'est donc en train de changer !
« Une plage […] est ornée de sable vert depuis près de deux mois maintenant. Un changement de décor qui n'est pas la cause d'une catastrophe industrielle, mais bien d'une expérimentation scientifique. Les chercheurs de l'ONG Project Vesta y ont en effet répandu un minerai volcanique nommé olivine dans un but très spécifique : stocker les émissions de dioxyde de carbone. Pour procéder à leur expérience, les chercheurs ont eu recours à une méthode appelée "altération forcée". Un processus qui permet à l'olivine de transformer le dioxyde de carbone en coraux ou en rochers calcaires, et qui s'explique principalement par la désagrégation de ce minerai volcanique au contact des vagues. Une solution peu coûteuse, à hauteur de 10 dollars par tonne de carbone traitée, que l'ONG ambitionne de développer à grande échelle. »
« Disney va modifier les attractions Splash Mountain de ses parcs américains. […] Le thème actuel de "Splash Mountain" est tiré d'un film Disney très controversé, Mélodie du Sud. Dès sa sortie en 1946, il avait suscité de nombreuses critiques qui lui reprochaient de diffuser des clichés racistes et de peindre sous un jour idyllique les plantations esclavagistes du vieux Sud des États-Unis. Pour ces raisons, le film n'est plus diffusé au cinéma depuis les années 1980 et n'a jamais fait l'objet de sortie en DVD. Mélodie du Sud a également été délibérément tenu à l'écart du catalogue de la plateforme de vidéo à la demande Disney +. »
« On ne peut en vouloir aux Français d'aujourd'hui des crimes de saint Louis, de Bugeaud, ou de Laval. Ni des crimes du commerce triangulaire, ni de ceux de la colonisation ni de ceux de la collaboration avec les Nazis. Ni même condamner ceux qui, dans le passé, ont commis légalement des actes qui seraient aujourd'hui considérés, légalement ou moralement, comme des crimes : on ne peut en vouloir à Colbert, ou à Jules Ferry, d'avoir agi conformément à la loi et à la morale de leur temps ; sinon, il faudrait aussi considérer comme des meurtriers tous les présidents de la République française, jusqu'à Valéry Giscard d'Estaing inclus, qui ont envoyé à l'échafaud des condamnés, en refusant d'exercer leur droit de grâce. »
« Par contre, on doit exiger de nos contemporains de faire disparaître les traces de tous ceux qui ont agi en violation des lois ou de la morale de leur temps. Par exemple, il ne devrait pas y avoir une avenue Bugeaud à Paris ; ni de rue Brasillach, ni d'avenue Céline à moins de remettre ces auteurs dans un contexte explicatif, distinguant l'homme, ignoble, de l'œuvre littéraire, très partiellement grandiose. »
« Enfin, après la dictature des racistes, il ne faut pas tomber dans une autre ségrégation qui, au nom de l'antiracisme, ne ferait qu'exacerber des différences imaginaires à l'intérieur de la seule race qui soit : la race humaine. »
« Par contre, on doit exiger de nos contemporains de faire disparaître les traces de tous ceux qui ont agi en violation des lois ou de la morale de leur temps. Par exemple, il ne devrait pas y avoir une avenue Bugeaud à Paris ; ni de rue Brasillach, ni d'avenue Céline à moins de remettre ces auteurs dans un contexte explicatif, distinguant l'homme, ignoble, de l'œuvre littéraire, très partiellement grandiose. »
« Enfin, après la dictature des racistes, il ne faut pas tomber dans une autre ségrégation qui, au nom de l'antiracisme, ne ferait qu'exacerber des différences imaginaires à l'intérieur de la seule race qui soit : la race humaine. »
« La bataille se déroule aussi en France, où les droits du roman de Margaret Mitchell sont entrés dans le domaine public au début de l'année. Spécialiste de la littérature américaine, le petit éditeur Gallmeister, en prévision, avait travaillé à une nouvelle traduction. Ainsi, la phrase citée plus haut devenait : "C'est la nurse de vot'enfant ? Ma'ame Scarlett, l'est trop jeune pour s'occuper du seul bébé de m'sieur Charles !" »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Ouverture hier à Orange du premier point de vente physique de l'aventure C'est qui le patron. Un seul lieu mais deux missions. En premier, c'est un point de retrait pour les commandes passées via le site la livraison des consommateurs actif depuis quelques semaines. Seconde mission : c'est un point de vente avec toute la gamme des produits CQLP et des produits "cousins". […] Deux autres magasins-drives sont déjà prévus : à Dijon et Paris. Et un réseau de points de retrait national est en cours de constitution. »
« Pour Laura Kipnis, l'ardeur avec laquelle ces militantes crient au scandale dès lors qu'une femme est mise en scène comme "objet de désir" est en tout point similaire aux jugements moraux sur les salopes. Il s'agit – en tordant des concepts féministes pour en faire les outils d'un nouvel ordre moral – de jeter le discrédit sur toutes les femmes qui s'affichent comme "trop" libres sexuellement, "trop" attirantes, "trop" désirables ou "trop" désirantes. Remplacez l'expression "femme-objet" par "allumeuse" dans les discours de ces pourfendeuses du machisme (sic) et vous obtiendrez… un discours machiste, parfaitement misogyne. "On retrouve là, en effet, dans une nouvelle livrée, l'appétit familier du mouvement anti-pornographie pour le récit de la femme captive, confirme Laura Kipnis. Cette nouvelle version ne tombe certes pas dans l'anti-pornographie, ce qui ferait ringard (de nos jours, même les mères de famille de banlieue prétendent aimer la porno), mais la saga défraîchie de femmes tenues en joue par les pulsions sexuelles masculines ne manque pas de popularité." »
Déstabilisée lors d'un débat, l'inénarrable Brune Poirson aurait pu rebondir en accordant une concession à son contradicteur. Mais elle a préféré s'ériger en victime du machisme, convoquant la vulgarité au passage : « J'aurais dû venir avec une paire de couilles et la poser sur la table. Comme ça, j'aurais eu le droit de parler ! » Au moins cela aura-t-il donné lieu au recadrage bienvenu de Laurence Ferrari : « Arrêtez de me faire le coup de la femme qui ne peut pas parler ! »