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Selon la Société française de l'hygiène hospitalière (SF2H), « le retraitement des surblouses à usage unique imperméables à manches longues est acceptable à condition de faire l'objet d’un circuit spécifique » (lavage, séchage et stérilisation) ; Bruno Grandbastien, président de la SF2H, précise que ces blouses « sont enduites sur la face externe, ce qui leur permet de résister à deux lavages, voire trois ».
« Toyota est une entreprise particulièrement résiliente. Cette résilience repose sur deux fondements : l'autonomie financière et une culture de l'amélioration permanente jusqu'aux plus bas échelons. […] Toyota s'obstine à conserver des liquidités en propre. […] Cette autonomie financière permet à l'entreprise de résister aux pressions extérieures et lui donne le temps d'analyser vraiment la situation afin d'appliquer ses propres solutions. Celles-ci sont lentes et peu visibles puisqu'il n'y a pas de destitution ou de grand plan social mais elles sont inexorables et surtout très efficaces. […] Des dizaines de cercle de qualité […] ont traqué le Muda (gaspillage, même minime). Une équipe du Kentucky a inventé une machine capable de démonter les transrouleurs (ils étaient jusque-là remplacés à chaque changement de modèle) et d'en recycler les éléments. Dans cette même usine du Kentucky, deux millions de dollars ont pu être économisés en 2009 dans une seule des deux chaînes d'assemblage. […] L'immobilisation a été […] transformée en opportunité. […] Cet investissement humain a donné des résultats remarquables lorsque les chaînes ont été réactivées. […] D'une manière générale le taux de défauts dans l'ensemble des usines américaines de Toyota a diminué dans des proportions considérables. Elles ont également appris, en deux ans seulement, à être rentables à partir de 70 % d'emploi des capacités de production (contre 80 % auparavant et contre 85-90 % chez les concurrents). »
« Les usines tricolores de Bic assurent près 50 % de la production mondiale. Et si elles continuent à tourner [en pleine crise du coronavirus] c'est du fait de leur forte automatisation. […] Le géant mondial conçoit lui-même ses moules et ses équipements, un moyen d'éviter d'être copié par ses concurrents asiatiques. Si les usines tricolores alimentent le marché hexagonal, elles sont aussi fortement exportatrices. Plus de 70 % de la production de papeterie, 90 % de celle de briquets et 90 % de celle des rasoirs sont vendus dans le reste du monde. »
Affligeant ! « Le journal francilien avait mis à sa une ce dimanche les portraits de quatre personnalités et experts, tous masculins. […] L'absence d'une ou plusieurs femmes pour illustrer cette édition du Parisien a fait réagir de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, reprochant au journal une forme de sexisme mais également un manque de diversité dans les origines et les statuts socio-professionnels des quatre experts. […] "Vous avez raison. Il s'agit là d'une maladresse qui n'illustre en rien la ligne éditoriale du Parisien", a répondu sur Twitter Stéphane Albouy, le directeur des rédaction du journal. "Cette erreur est pour nous un rappel à l'ordre et à la vigilance. Elle restera comme une des pierres du 'monde d'après' que nous voulons continuer de construire avec vous", a-t-il assuré. »
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« Pour permettre à chacun d'entre nous de porter un masque chirurgical dans ses interactions sociales afin de protéger notre entourage, ou bien dans l’hypothèse […] où ces masques viendraient à manquer en milieu hospitalier, nous nous sommes demandé s'il serait possible d'imaginer un protocole permettant de les recycler. Précisément d’en éliminer la charge virale après une première utilisation tout en garantissant le maintien de leur niveau de performance. […] Plusieurs pistes sont à l'étude. Dans le cadre d'un consortium interdisciplinaire mis en place par le CNRS et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) qui rassemble des médecins, des scientifiques et des industriels, nous explorons ainsi actuellement les avantages comparés d'un lavage avec un détergent à 60 ou 95 °C, d'un passage en autoclave à 121 °C pendant 50 minutes, d'une irradiation par des rayonnements gamma ou bêta, d'une exposition à l'oxyde d'éthylène et d'un chauffage à 70 °C en chaleur sèche ou dans l'eau. »
Un problème sur Facetime, pour communiquer avec les utilisateurs d'un ancien appareil ? La piste du sabotage n'est pas exclue selon l'édition suisse de 20 Minutes (3 avril 2020) : « S'agit-il d'un bug ou Apple a-t-il introduit ce dysfonctionnement intentionnellement afin de rendre ses anciens appareils encore plus obsolètes ? » Le journaliste s'interroge. Selon lui, « la question reste ouverte ». Visiblement, tel n'est pas l'avis de Jean Tourloup, auteur du commentaire suivant : « Intéressant tous ces gens qui critiquent sur l'évolution voient partout de l'obsolescence programmée alors que le bug concerne une fonction sur des appareils datant de 2013 et avant. En sept ans, il y a eu énormément d'évolutions sur I-OS et Android. N'importe quel constructeur ou développeur ne peut pas garantir toutes les fonctions et interoperabilités, encore plus sur des OS mobiles ou tout évolue très vite au début. » On n'en a pas fini avec la controverse.
MAJ 08/04/2020 – Apple annonce avoir corrigé ce bug.
MAJ 08/04/2020 – Apple annonce avoir corrigé ce bug.
Emmanuel Lechypre vient d'être mis en quarantaine… mais pas pour des motifs sanitaires. On espère qu'il reviendra vite à l'antenne ! C'est l'occasion de recommander La Librairie de l'éco, l'excellente émission qu'il anime sur BFM Business. Au programme chaque semaine : un entretien avec un ou deux auteurs, la redécouverte d'un ouvrage notoire paru il y a plusieurs dizaines d'années, et surtout des comptes-rendus de lecture où se confrontent des potins de vue opposés mais néanmoins complémentaires – le plus souvent, ceux de Christian Chavagneux et Jean-Marc Daniel.
Jusqu'à présent, « la quasi-totalité des maisons horlogères suisses semblait s'être mise d'accord depuis des siècles pour refuser de vendre des montres d'occasion » ; « la logique sous-tendant ce choix était que cela aurait un effet négatif sur les ventes de montres neuves et donc affecterait le business tout entier ». Mais les temps changent. « La montre vintage a donc de beaux jours devant elle et l'industrie tout entière en prend doucement conscience » – ce dont tout le monde devrait profiter : « le fait que des mastodontes de l'horlogerie se mettent à proposer des montres d'occasion va permettre un renforcement du contrôle de la qualité et de l'authenticité des pièces revendues ».
En pleine crise du coronavirus, les glaces Ben & Jerry's ne craignent pas de s'engager sur un terrain très politique. Témoin, leur tweet du 1er avril 2020 : « Et on pourrait en profiter pour régulariser tout le monde pendant l'épidémie pour s'assurer que chacun ait accès au système de santé facilement ? Le Portugal l'a fait... » C'était déjà le cas outre-Atlantique, mais en France aussi, visiblement, les marques semblent de plus en plus enclines à prendre parti.
Un peu d'humour avec le Yoda Blog. Au-delà du jeu de mots, cela illustre une évolution profonde des mentalités.
Un arrêté vient d'être publié à cet effet au Journal officiel. « Il définit les conditions de transformation des véhicules en service conçus à l'origine pour fonctionner avec une motorisation thermique, en véhicules à motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible. Tous les véhicules thermiques de plus de cinq ans sont concernés (voitures, véhicules utilitaires, camions, bus et cars), ainsi que les deux et trois roues motorisés de plus de trois ans, et pourront faire l'objet d'une transformation électrique. » Arnaud Pigounides et Gérard Feldzer, coprésidents de l'association Acteurs de l'industrie du rétrofit électrique (Aire), vantent « une solution vertueuse de recyclage pour éviter de mettre au garage ou au rebut les véhicules thermiques soumis aux nombreux malus, restrictions de circulation, hausse des prix des carburants... ».
Considérer qu'un vaccin contre le Covid-19 serait nécessaire en Afrique encore plus qu'ailleurs, cela suscite naturellement de vives protestations, et requiert un repentir. La réaction de l'AP-HP est remarquable : celle-ci « condamne toute prise de position qui, à tort ou à raison, pourrait être interprétée comme péjorative vis-à-vis de pays africains ». Même à tort donc… On marche sur la tête !
« Voir la première puissance du monde aller "quémander" de l'aide à la Russie est plutôt surréaliste. C'est un signe notable que la situation est très grave outre-Atlantique. […] L'autre élément à analyser, c'est que du point de vue de Washington, l'ennemi étant la Chine, la Russie peut être un partenaire selon les opportunités, notamment en cas de coup dur. Une stratégie à 360 degrés en quelque sorte. Cela va peut-être obliger certains alliés, qui ont fait du sentiment anti-russe, l'alpha et l'oméga de leur politique, à réexaminer certains pans de leur politique. »
L'autre jour, on s'indignait de l'incapacité de la France à faire participer les cliniques privées à la gestion de la crise. Visiblement, notre pays n'est pas le seul où l'organisation fait défaut. Exemple outre-Atlantique : « Arrivé en grande pompe dans le port de New York le 30 mars, ce bâtiment militaire d'une capacité de mille lits était censé décharger les hôpitaux new-yorkais, dépassés par l'afflux de malades. Il n'accueille que vingt patients. »
Bien que la France invoque, plus que d'autres, la « solidarité européenne », elle ne fait pas exception à la règle – celle qui continue de gouverner le monde en dépit des beaux discours. Le 5 mars, plusieurs millions de masques destinés à des pays voisins ont été réquisitionnés à Lyon. « L'entreprise Mölnlycke, auprès de l'Express, assure : "Au téléphone, nos interlocuteurs étaient en pleurs, ils avaient un besoin urgent de ces masques, c'était terrible." […] "La France a imposé une interdiction de l'export des masques. Cela rend encore plus difficile d'effectuer une distribution de matériel médical dans de bonnes conditions, ce qui est urgent dans cette situation." Par ailleurs, elle précise que la France n'est pas seule dans ce cas : "Les gouvernements de la plupart des pays dans lesquels nous sommes actifs ont mis en place des restrictions." Toujours est-il que, selon nos confrères, Mölnlycke aurait fait le choix de ne plus transiter par la France pour l'instant, afin d'éviter les saisies. »
Ici ou là, on prétend que les difficultés rencontrées ces jours-ci dans les hôpitaux français seraient imputables à l'Union européenne et à son Pacte de stabilité… dont les règles n'ont pourtant jamais été respectées. D'ailleurs, comme rappelé en conclusion de cet article, « l'Italie est non seulement le pays qui affiche le plus de décès au monde dus au Covid-19 mais c'est aussi le deuxième plus endetté (130 % du PIB) de la zone euro, derrière la Grèce ». À l'opposé, le cas allemand devrait donner à réfléchir lui aussi.
« Le rétablissement de l'interdit au nom d'une prétendue post-gauche (celle qui ne veut plus changer le monde, mais les âmes des phobes et haineux) repose sur trois postulats. [...] Le postulat d'irréversibilité. L'État de droit libéral, le mariage pour tous et la PMA, l'ouverture européenne et multiculturelle, la tragédie du réchauffement climatique, etc. sont définitivement entrés et dans les faits et dans les cerveaux. Ce sont des cliquets d'irréversibilité. Toute critique à cette égard est non seulement réactionnaire (jusque là on peut admettre), mais c'est une non-pensée. Voire un négationnisme. Elle est socialement dangereuse et s'exclut ipso facto du champ du débat : il ne peut porter que sur l'approfondissement de ce qui est. Et il implique la liquidation des dernières poches de domination, dans la tête des gens. Le postulat de fragilité des masses (devenues des foules et sur lesquelles décidément on ne peut plus compter). Elles ne peuvent bien voter, c'est-à-dire soutenir les élites bienveillantes, que protégées du faux (fake news), rassurées (certains pourrait surfer sur leurs peurs) et convenablement protégées des pseudo-idées populistes qui sont autant d'incitation à la haine. [...] Le postulat victimaire. Il consiste à évaluer une idée ou une affirmation à l'aune de la souffrance présumée qu'elle cause à telle communauté ou de l'affront fait à telle identité imaginaire. Les idées ne sont plus soumises au critère de vérification mais de réception : ça fait mal à qui se réclame de telle identité ou telle conviction ? Il faut aussitôt en contrôler la diffusion. [...] Toute pensée qui fait obstacle à une identité, héritée ou choisie, vaut oppression. Elle ne peut donc être – on en revient au même - une pensée mais une action agressive. Donc punissable. »
« Cet esprit public de condamnation, qu'on nomme aujourd'hui cancel culture, vise à "invisibiliser" les personnes jugées problématiques par les leaders d'opinion, les entrepreneurs identitaires et les groupes de pression. Cette pression morale de la foule peut s'emballer et détruire des carrières au plus grand mépris des règles élémentaires de la présomption d'innocence. […] Il n'y a pas ici de censure formelle de la part de l'État, mais bien une pression sociale orchestrée pour "effacer" un contenu jugé "problématique" par certaines franges de la population. Cette volonté de faire taire est inquiétante, car elle dit beaucoup sur la qualité du débat public aujourd'hui et sur le nouvel ordre moral qui y règne. »
« Depuis quelques années, est arrivé en France un nouveau type de censure, dont les cas se multiplient de manière inquiétante. [...] Nouveau surtout, parce que ces demandes de censure émanent de groupes d'individus réunis par leur genre, leur origine ethnique, leur préférence sexuelle, etc. : ce sont des associations féministes qui protestent contre la rétrospective de Polanski à la Cinémathèque, ou des groupes postcoloniaux qui s'insurgent contre la toile d'Hervé Di Rosa. La censure se communautarise. [...] Le reproche d'appropriation culturelle [...] consiste à refuser qu'on puisse écrire, mettre en scène, jouer ou peindre le racisme, le harcèlement sexuel, l'esclavage ou la discrimination sans les avoir soi-même éprouvés. Le spectacle Kanata du metteur en scène canadien Robert Lepage a ainsi été annulé en 2018 parce qu'il avait confié les rôles d'Amérindiens à des acteurs qui ne l'étaient pas. C'est totalement méconnaître la distinction de l'acteur et du personnage sur laquelle le théâtre est construit. Une erreur catégorielle soutenue par la logique victimaire qui voudrait que le fait d'éprouver des blessures au sein d'une communauté donne le droit de ne pas laisser les autres représenter ces blessures. C'est, hélas, une nouvelle inquisition qui aborde toutes les questions artistiques par des biais communautaristes. »
« Elle considère que la censure a changé de camps : alors qu'elle émanait auparavant de la droite conservatrice, elle serait aujourd'hui l'apanage de la nouvelle gauche. D'après elle, cette gauche des identités engendrerait du séparatisme en empruntant les chemins de la revanche, de l'hostilité, au lieu de créer du dialogue et du vivre-ensemble. C'est ce passage de la lutte des classes à "la lutte des races" qu'elle accuse, considérant que cette nouvelle doctrine serait une idéologie de la division, renvoyant systématiquement les gens à leurs origines, à leurs frontières, à leur culture. »
« À l'occasion de l'installation-performance de l'artiste sud-africain Brett Bailet "Exhibit B", le CRAN, la BAN (brigade anti négrophobie) et d'autres associations comme Décoloniser les arts ont émergé dans le débat, sollicitant la censure. À partir de là, on a vu naître un curieux discours dans le camp progressiste, considérant légitime de ne pas aller voir une œuvre, au mépris de ce que sont les fondements du débat public. [...] Ces groupes nient les intentions de l'artiste, qui est blanc. [...]C 'est la première fois de ma vie que j'ai vu le public se faire insulter par les manifestants qui traitaient le public – et particulièrement les noirs – de "traîtres". [...] Il y avait une violence physique, verbale et intellectuelle très forte visant à dénier à l'autre le droit de penser autrement. [...] Nous voulions organiser des débats, mais la préfecture du 93 et celle de Paris ont refusé d'assurer la sécurité des salles, décourageant les directeurs des lieux… C'est une lâcheté insupportable de la part des forces de l'ordre car chacun doit pouvoir s'exprimer, calmement. [...] La nouveauté, c'est qu'une forme de pensée décoloniale radicale semble avoir essaimé dans les milieux des syndicats étudiants : l'Unef et autres groupuscules servent une doxa avançant qu'on n'a pas besoin de voir pour juger. »
« De plus en plus, je suis confrontée à une forme de censure venue de mon propre camp, la gauche, des gens que je respecte et dont je partage bien des convictions : les combats féministes, contre le racisme, contre l'homophobie… Mais parfois, ils effectuent une lecture fondamentaliste des textes, décontextualisée, sans recul, sans humour. [...] Le problème est qu'ils n'ont jamais de doutes. [...] J'ai été soupçonnée ainsi de "grossophobie" pour avoir fait dire à une petite héroïne de dix ans : "Elle est grosse, mais elle est gentille" d'une femme qui n'est autre que la mère de son copain dont on apprend deux pages plus loin qu'elle est… enceinte ! J'ai été accusée de cruauté animale pour avoir écrit dans un manuel de lecture la phrase "Milo tape Riri le rat", phrase là encore tirée de son contexte qui la dédramatise totalement. Devais-je avertir "qu'aucun animal n'avait été maltraité dans ce manuel ?" J'ai dû intervenir pour contrer une pétition sur Change.org et des réactions en chaîne sur les réseaux sociaux. [...] Beaucoup m'ont confié vivre de plus en plus une pression avant chaque publication, avec l'injonction de ne pas froisser telle ou telle minorité. [...] Pour mon prochain livre, qui paraîtra en septembre 2020, Sauveur et fils saison 6, j'ai failli mettre un avertissement : "Les personnages de ce roman n'expriment pas l'opinion de l'auteur, mais la leur". Puis j'ai décidé de faire confiance à mes lecteurs. »
« La censure [...] n'échappe pas à la modernité : chacun monte désormais sa petite start-up ou balance son tutoriel de maniement des ciseaux sur Facebook. […] La censure [...] déploie désormais ses talents dans le privé, au service de multinationales de l'algorithme, d'associations militant pour la défense d'intérêts strictement sectoriels, de groupes d'enragés de la pureté à l'affût de la moindre déviance, voire d'individus qui estiment que leurs émotions ou leurs choix prévalent sur toute autre considération sociétale ou politique. Si le poids du pouvoir religieux est plus que jamais là, et bien là, les trop connotées "bonnes mœurs" ont cédé la place à l'"identité", à la "culture", au "ressenti", au "respect", censément bafoués par le racisme, le sexisme, l'homophobie, le colonialisme et autres fléaux bien réels, auxquels on prend soin d'ajouter tout un tas de manifestations fantaisistes du "mal" qu'il serait fastidieux de lister, car il en pousse une tous les jours, avec une "phobie" en étendard… […] La principale caractéristique de ces autoentrepreneurs de la censure, c'est qu'ils ne réclament aucune loi. Ils s'en affranchissent même la plupart du temps, préférant l'arbitraire et l'intimidation, parfois physique, à la légitimité des tribunaux. Ce qu'ils exigent, c'est l'annulation, le retrait, l'effacement, le silence, la réécriture conforme, l'autodafé. Et, surtout, le repentir : une bonne autoflagellation les plonge dans des délices insoupçonnées. »
« Ces faits nous rappellent que nous sommes constamment confrontés à un arbitrage entre production et mortalité. La pandémie actuelle l'illustre cruellement. Face à ce fléau, la plupart des pays, mal préparés, ont pour seul choix le confinement de leur population au prix d'une chute vertigineuse du PIB. Certains en déduisent que la globalisation et la croissance sont les principaux coupables. Ils oublient que la croissance du PIB, boostée par la globalisation, est associée à un accroissement considérable de l'espérance de vie dans l'ensemble des pays du globe. »
C'est une nouveauté dans la dernière version d'Office 365 : « Word gagne une fonction appelée "Rédacteur" qui vous accompagne dans l'écriture en proposant des modifications ou en vous aidant avec l'écriture inclusive. » Ce qui est inquiétant, c'est que l'emploi du masculin générique risque bientôt de ne plus être compris…
On envoie le Tonnerre à Ajaccio pour embarquer douze patients ; on fait voler des A330 MRTT pour des missions du même genre ; on transforme des trains en ambulance sous l'œil des caméras… Mais on est visiblement incapable d'exploiter les moyens à disposition dans les cliniques, simplement par défaut d'organisation. Preuve que tout n'est pas une question d'argent.
Combien Le Monde a-t-il touché pour avoir catalogué comme fake-news une vidéo du professeur Raoult ? Quelle somme USA Today a-t-il empochée après avoir décrétée que la photographie des eaux claires de Venise était trompeuse, étant donné que « la crise Covid-19 n'a pas entraîné une diminution de l'impact environnemental humain à long terme » ? Pas loin d'un millier de dollars, si les informations données par Libération en janvier 2019 sont toujours valables.
« La Cour des comptes européenne a lancé un audit visant à examiner les efforts déployés par l'Union pour lutter contre la propagation d'informations dont on peut vérifier qu'elles sont fausses ou trompeuses, qui sont diffusées dans un but lucratif ou dans l'intention délibérée de tromper le public et qui sont susceptibles de causer un préjudice public. […] Des sujets sensibles, tels que les migrations, le changement climatique et la santé, sont souvent utilisés pour diviser la société. "Toute tentative de déstabiliser et de manipuler sciemment l'opinion publique dans l'intention de nuire peut représenter une menace grave pour l'Union elle-même", a déclaré M. Baudilio Tomé Muguruza, le Membre de la Cour des comptes responsable de l'audit. »
« Covid-19 : quel impact sur les droits fondamentaux ? » Le titre semblait annoncer un décryptage de l'état d'urgence sanitaire. Mais l'auteur s'inquiète en fait de l'incapacité de l'État à faire taire les critiques. Au point d'ériger en « droit » l'exposition à sa communication : « La désinformation et la propagande provoquent des mouvements de panique, sapent les efforts des gouvernements et des responsables de santé et sapent notre droit d'avoir accès à des informations véridiques et officielles. »
« Demain, produira-t-on des enfants zéro-défaut ? […] Au delà du fait que si l'on continue sur cette voie, être imparfait ne sera plus permis, il y a deux raisons majeures d'arrêter de jouer à Docteur Maboul avec le génome humain. D'abord parce que notre maîtrise de celui-ci est très limitée, et que la suppression d'un gène peut générer un effet domino incontrôlable auprès d'autres gènes. […] L'autre raison pour laquelle il ne faut pas jouer aux apprentis sorciers, c'est la préservation de la diversité de notre patrimoine génétique. "Avec des techniques comme celle du DPI, on va droit vers la catastrophe génétique", alerte Jacques Testart. "Dans un contexte comme celui-ci, une épidémie comme celle du coronavirus épargnera encore moins de monde. Si demain tout le monde est sensible aux mêmes pathologies, de nouvelles maladies pourraient détruire l'ensemble de l'humanité." »
Un article à l'image du "dialogue de sourds" auquel on assiste dans de nombreux médias. Qu'on juge les essais menés jusqu'à présent à Marseille pour ce qu'ils sont ! Rien n'a encore été démontré en toute rigueur. Mais pour en arriver à dénoncer « les graves erreurs scientifiques de la méthode Raoult », comme Numerama, il faut faire preuve d'une sacrée prétention. Dans son article, Marcus Dupont-Besnard parle aussi d'une « méthode peu éthique ». Parce qu'« aucun placebo […] n'a été administré au groupe de contrôle, auquel on devrait normalement fournir un faux médicament » ? D'un point de vue éthique, n'est-ce pas l'inverse qui devrait nous interpeller ? Quant à la conclusion, elle est sans appel : « Car même si la chloroquine s'avérait fonctionnelle contre Covid-19 et faiblement toxique grâce à une bonne posologie et une bonne combinaison, la com' spectaculaire et précipitée ainsi que la faiblesse scientifique des études du docteur Raoult auront ralenti la recherche sur ce sujet, en plus d'avoir ajouté de la confusion dans un contexte déjà troublé par une grave crise sanitaire. » Autrement dit : Roualt aurait tort même s'il avait raison. Fermez le ban !
Au programme : Speed Racer, « le premier dessin animé nippon se focalisant sur la course automobile à rencontrer un succès considérable en dehors de l'Archipel » ; Goddamn, « un anime se focalisant exclusivement sur l'univers du rallye », mettant en scène notamment des Peugeot 205 T16 ; Grand Prix, qui nous rappelle des souvenirs ; Wangan Midnight, dont le héros pilote une Nissan 280Z ; Capeta, « l'anime qui ravira les mordus de karting », et enfin, bien sûr, Initial D, dont la dernière saison est, paraît-il, la meilleure. Moteur !
« Les détracteurs du professeur Raoult pensent comme un médecin fou dans une pièce de Molière : "Il vaut mieux mourir selon les règles, que de réchapper contre les règles. Le plus grand faible des hommes, c'est l'amour qu'ils ont de la vie." Sauvons plutôt des vies ! » (Nicolas Dupont-Aignan)
« C'est une occupation comme une autre : démobiliser ceux qui tentent de faire le moins mal possible en les accablant pour hier – cela ne pourrait pas éventuellement attendre ? – et à cause d'aujourd'hui. En pleine lutte, on les avertit : demain, ils seront jugés. Leur énergie en sera multipliée, je présume ? […] Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout d'une absurdité et porter plainte contre le coronavirus ? Ce serait aberrant mais, au moins, on ne se tromperait pas de coupable ! »
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L'écriture inclusive? « Elle répond aussi à des aspirations. Là encore, l'Histoire jugera si on en gardera quelques stigmates de ce combat portant des valeurs nécessaires et légitimes. Mais ce n'est pas neuf comme débat! Au XVIe siècle, on féminisait tout! Puis, au XIXe, on a interdit le féminin dans cette idée de rigorisme phallocrate. Et à côté de cela, il y a aussi des personnes qui tiennent à la masculinisation des termes. Je pense à une femme qui voulait devenir "avocat" et non pas "avocate", c'était très important à ses yeux. Au final, ces évolutions sont intéressantes et il faut s'en divertir. »
« En général, il n'y a pas d'arrestation pour ce genre de situation, et en particulier, pas de Japonais. Aucun responsable de la catastrophe de Fukushima n'a fait un seul jour de prison. Alors que les faits sont plus graves que la non-déclaration de sommes que l'on n'a pas touchées. Saikawa non plus, alors même qu'il a admis avoir trop perçu… […] On ne peut pas comprendre cette affaire, si l'on ne saisit pas l'importance de la fibre nationaliste au Japon. Cette affaire est dans une large mesure marquée par le patriotisme économique et c'est une lutte d'émancipation. Et dans ces moments, tout est permis ! »
Le Sénat promeut, à l'unanimité, la généralisation d'un tarif social de l'eau. La création d'un revenu universel d'activité, annoncée ces jours-ci, ne pourrait-elle pas être une alternative ?
Outre-Manche, les routes sont plus sûres que chez nous. Reste à savoir pourquoi. Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, « le réseau routier britannique est en mauvais état, contrairement au nôtre, les conducteurs britanniques ne peuvent donc pas aller vite », ceci étant censé expliquer cela. Mais le trop bon état des routes n'est pas la seule cause des accidents, car le sexisme a lui aussi sa part de responsabilité : « aux Pays-Bas par exemple, qui est une société où la division des rôles sociaux hommes-femmes est faible, les résultats sont meilleurs en matière de sécurité routière », comme l'explique Sandrine Gaymard. Sans commentaire.
La République revendique volontiers l'héritage de la Révolution française. Sauf quand l'imaginaire historique nourrit la défiance à l'égard de ses propres élites. Un internaute a été condamné pour avoir déclaré, dans un commentaire publié en ligne, à l'intention de Marlène Schiappa : «Grosse putain, on va te couper la tête !» Avant de se reprendre : « Une balle, c'est mieux ! » Est-il bien nécessaire d'encombrer les tribunaux pour y orchestrer le procès d'individus par ailleurs sans histoire ?
On connaissait les carrés musulmans dans les cimetières. Désormais, il y a aussi des espaces écolo. Pour y accéder, leurs occupants – ou leurs proches ? – sont priés de signer une charte. « S'il s'agit d'une première en Île-de-France, à l'échelle de l'Hexagone, un cimetière "écolo" existe déjà depuis 2014 à Niort, dans le centre-ouest. Bagneux, Pantin et Thiais devraient également accueillir prochainement des espaces funéraires de ce type. »
Homo-folie, ça suffit ! Sans reprendre ce slogan à son compte, le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon semble fixer quelques limites. « "Les injures n'ont pas été retenues", ce qui est pour Me Fleury un "grand motif de satisfaction" mais "les peines sont extrêmement lourdes pour un délit d'entrave". "Je pense qu'on interjettera appel", a-t-il déclaré. […] Sophie Proquin-Salacroup, la présidente de ce centre dont le stand avait été ciblé, a regretté à l'issue de l'audience lundi qu'"il y ait des dommages et intérêts, mais nous on ne veut pas d'argent, on veut la reconnaissance que l'homophobie est un délit". » De son point de vue, donc, il ne faudrait pas juger des actes, mais condamner des opinions ; c'est tout le problème !
Sans attendre, Capital fait l'éloge de Crosscall, une marque française qui « s'est déjà taillé une belle place dans l'univers des appareils résistants et étanches ». On se plaint de la fragilité des appareils, mais on oublie qu'il existe d'ores et déjà des modèles "durcis".
La transformation d'une voiture thermique en véhicule électrique devrait devenir légale au début de l'année prochaine. De quoi épargner la casse à des automobiles bannies des villes ?
Revendre des smartphones remis à neuf : c'est l'ambition de Remade. Son activité semblait promise à un bel avenir. Mais l'entreprise est confrontée à des graves difficultés financières. Affaire à suivre.
La consigne, c'est la nouvelle coqueluche de Brune Poirson ! Mais derrière les bons sentiments qu'elle agite au nom du Gouvernement, il y a des enjeux économiques : la consigne, c'est un pactole financier qui fera le bonheur de ses gestionnaires, vraisemblablement de puissants industriels ; c'est un moyen, pour les producteurs d'eau minérale, de relégitimer la vente de bouteilles ; c'est aussi l'assurance, pour la grande distribution, qu'on viendra faire ses courses dans ses magasins en même temps qu'on y ramènera les bouteilles consignés. C'est également une menace pour les spécialistes du recyclage, auxquels on doit d'ailleurs ce décryptage…
La Licra affirme qu'« il n'est pas possible d'essentialiser un groupe – en l'occurrence "les Blancs" – en le définissant globalement par des caractéristiques uniques qui vaudraient pour l'ensemble de ses membres » ; de son point de vue, « cette assignation, qui crée un monde avec les "Blancs" d'un côté et les "Noirs" de l'autre, n'est pas acceptable si on prétend […] combattre le racisme ».
« Le consommateur a vraiment un pouvoir d'action par ses choix d'achat », affirme Marjolaine Sicot, qui représente association Hop, sur un plateau de France 3 Bretagne (vidéo mise en ligne le 3 septmebre 2019). Cela ne tranche-t-il pas avec les propos de sa collègue Laetitia Vasseur, selon laquelle « il paraît essentiel de ne pas moraliser le consommateur, avant tout victime de l'obsolescence accélérée des produits » ?
Connaissez-vous Bernard London ? Il serait le « créateur » de l'obsolescence programmée, selon Mathieu Dejean. Peut-être ce journaliste, collaborateur des Inrockuptibles, a-t-il été abusé par la communication habile d'un éditeur. En tout cas, il prête à ce personnage une influence qu'il n'a jamais eue. Du moins, jusqu'à présent. Car la découverte contemporaine de son opuscule, publié en 1932 dans l'indifférence générale, se prête manifestement à une instrumentalisation idéologique efficace : cet article en témoigne, avec sa conclusion aux accents décroissantistes.
Pascal Perri semble embrasser la religion du Progrès. Cela nous inspire une profonde réserve. Mais la controverse sur l'obsolescence programmée s'inscrit clairement dans le débat qu'il propose : « Un mouvement de remise en question des libertés économiques fondamentales est en cours dans la société française. Il est principalement porté par des organisations non gouvernementales dont le substrat idéologique est à rechercher dans les théories de la décroissance et de la contestation du progrès. […] Deux parties s'opposent : d'un côté les tenants de la glaciation, partisans d'une surveillance rapprochée des comportements humains – forcément suspects –, de l'autre ceux qui croient dans les vertus de l'innovation et font confiance à la raison des individus. […] Derrière ces stratégies, on voit clairement se dessiner une guerre contre le marché et les échanges. »
Selon Thierry Libaert, « l'idée d'une théorie du complot d'industriels qui saboteraient leurs produits est définitivement, et heureusement, écartée » ; de son point de vue, « des pratiques très contestables subsistent, mais l'ampleur du phénomène réside ailleurs ». C'est pourtant cette idée-là qui a inspiré la loi française sur l'obsolescence programmée. Une idée qu'on entretient fatalement, à dessein ou non, dès lors qu'on reprend l'expression à son compte… Étonnement, ces propos sont publiés sur un blog rattaché à l’association Hop, qui revendique ouvertement l'opinion récusée ici.
C'était le 2 septembre 1915. Le directeur de L'Action Française s'adressait en ces termes au président de la République : « Mon seul désir étant de servir le mieux possible, puisque je ne peux pas me battre, je me mets à la disposition du gouvernement français, qui peut avoir intérêt à telles ou telles suggestions utiles. » Dans ses mémoires, Raymond Poincaré raconte la suite qu'il donna à cette lettre : « J'ai répondu en proposant une audience à l'écrivain royaliste. Je l'ai remercié et lui ait dit que, si le gouvernement avait à lui donner des indications utiles pour la France, je m'empresserais de les lui faire tenir. La surdité de Charles Maurras dépasse malheureusement tout ce que je supposais. […] S'il ma mal compris et si jamais il rapporte inexactement mes paroles, je me consolerai de ses erreurs en relisant Anthinea ou les Amants de Venise. »
Avec leur prolifération, « il y a quand même un vrai problème d'usure prématurée des véhicules », dénonce Miss 280 ch ; « même en passant les ralentisseurs en dessous des 30 km/h, l'impact généré par le choc n'est pas neutre » : « suspensions, rotules, pneumatiques, carters et échappements en voient de toutes les couleurs » ! Par ailleurs, peut-être cela contribue-t-il au succès des SUV, des véhicules qui consomment davantage que les berlines équivalentes.
« Depuis la crise de 1929, les industriels fabriquent toujours plus de marchandises à la longévité toujours plus limitée », lit-on dans le chapeau de cet article. Depuis la crise de 1929, très précisément ? Sans doute la rédaction du Monde diplomatique a-t-elle été mal inspirée par la découverte relativement récente de Bernard London, chantre de « l'obsolescence planifiée », auquel on prête volontiers une influence qu'il n'a jamais eue. Un peu plus loin, Razmig Keucheyan affirme que « plus on étend la durée de la garantie, plus on répare les marchandises ». Encore faudrait-il le démonter : les réparations étant coûteuses, les entreprises peuvent juger plus rentable d'échanger les produits défectueux.
Question posée par Alma Dufour, des Amis de la Terre : « À partir de quand l'absence de conception des produits textiles durables et le choix conscient d'une production de mauvaise qualité à bas prix ne s'apparente pas à de l'obsolescence programmée ? » À partir du moment où les mots ont un sens ! Est-ce que « nous manquons […] de mots pour qualifier la baisse de qualité », sans préjuger de ses causes ? Bien sûr que non. On pourrait parler d'obsolescence précoce, par exemple. Programmer une panne est une chose ; privilégier le prix, le design, les fonctionnalités ou le confort d'utilisation au détriment de la durée de vie du produit en est une autre.
L'obsolescence programmée, c'est le sabotage des produits par leur fabricant. C'est en tout cas son acception la plus courante, et c'est aussi celle que semble avoir retenu le législateur. Mais selon Émile Meunier, avocat de l'association Hop, au-delà de la « définition étroite du code de la consommation », il y aurait « une définition large », selon laquelle tous « les produits qui ne sont pas conçus pour durer longtemps et être réparables facilement » seraient conçus suivant une logique d'obsolescence programmée. Cette confusion occulte la nécessité de réaliser des compromis entre coût et qualité, fiabilité et réparabilité, etc. – ainsi que la responsabilité du consommateur, qui peut lui-même faire des arbitrages.
La Caisse d'épargne communique sur l'obsolescence programmée, au risque de cautionner toutes les ambiguïtés que recouvre cette expression. C'est la prophétie de Lénine se réalise : « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
C'est une initiative des éditions Allia. Au passage, le titre est visiblement changé. De quoi conforter les lecteurs dans l'idée fausse que cet opuscule a marqué l'histoire ? Comme l'explique Jeanne Guien, « que l'expression "planned obsolescence" y trouve sa première occurrence répertoriée ne signifie ni que cet usage a eu des effets sur les pratiques et les discours de son temps, ni que les usages antérieurs et postérieurs de l'obsolescence peuvent être comparés au sens que l'expression prend ici » ; « replacé dans son contexte, ce texte figure moins comme cause (il n'eût guère eu d'effets, vu sa faible diffusion) que comme symptôme, de l'imprégnation du planisme économique dans le contexte des années 1930 américaines ».
Un podcast où vous retrouverez Philippe Mesnard, aux commandes de son émission, avec Gersende Bessède, qui nous fait partager encore une fois sa passion pour la science-fiction, et aussi votre serviteur, pour évoquer Les Chevaliers du Zodiaque et plus particulièrement la figure des femmes dans la saga.
« Pour la cinquième année consécutive, le Japon a connu son taux de criminalité le plus bas de sa période d'après-guerre. En effet, selon la Police nationale japonaise, durant les six premiers mois de 2019, la criminalité a baissé de plus de 8% par rapport à l'année précédente. Ces chiffres s'expliquent non seulement par la chute des cas de vol, qui à eux seuls représentent 70% de ces cas de délinquance, mais également par les campagnes de prévention ainsi que la démographie vieillissante du pays. »
Fascisme vert ? « Accusée d'être trop énergivore, la clim' est tolérée si, et seulement si, elle est nécessaire – dite "de procédé", selon la loi suisse – : réfrigération d'aliments, refroidissement des serveurs informatiques... Autrement, les Genevois qui envisageraient l'installation d'un climatiseur pour rafraîchir leur intérieur doivent impérativement obtenir une autorisation préalable. "Pour qu'un particulier obtienne l'autorisation de climatiser son logement, il faut des conditions très particulières, comme un certificat médical", explique l'Office cantonal de l'énergie. »
« L'euro est une ruse française. Or, cette ruse ne peut fonctionner que si elle reste cachée. Et, jusqu'à maintenant, on y a réussi puisque la vulgate fait croire aux Français et aux Européens que l'euro serait soumis aux "diktats" de Berlin. Pour comprendre cette finasserie, il suffit de se remémorer les dernières décennies du franc français et du Deutsche Mark. S'il y a eu des diktats allemands en matière monétaire, c'est bien à cette époque qu'ils auraient été émis. Il suffisait que la Bundesbank hausse ou baisse ses taux d'intérêt pour que la Banque de France dans la minute soit obligée de suivre. Bien sûr, le terme de diktat est impropre. La France subissait seulement les effets de ses sempiternelles inconséquences financières. Il n'en était pas moins humiliant pour l'aristocratie financière de notre pays d'être aux ordres de la finance allemande. »
Philippe Laurent, secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF) : « Nous avons le sentiment que nos dirigeants, à commencer par le président de la République, ont une vision romantique du maire. Jamais, les collectivités locales ne sont considérées comme des partenaires économiques avec qui il faut négocier des politiques publiques. Les projets de loi sur l'école de la confiance ou sur l'économie circulaire sont arrivés en Conseil des ministres sans négociations. Ils ne prennent pas en compte l'institution communale car ils n'ont non cette culture de décentralisation réelle des responsabilités. »
La célébration d'un mariage homo les indigne ? Et en plus, ils le disent sur la page Facebook d'un quotidien ? Eh bien, « nous avons choisi de les dénoncer », s'honore Denis Carreaux, directeur des rédactions de Nice-Matin.
« Emprunter le bus ou le train, c'est le meilleur moyen de ne pas faire de photo. Impossible de s'arrêter, de revenir sur ses pas, de poser son regard, d'attendre… La voiture offre la possibilité du détour, de la maîtrise du trajet. Elle donne le choix. »
« La marque suédoise prévoyait d'importer certains de ses modèles aux États-Unis depuis la Chine. […] Mais Donald Trump en a décidé autrement en appliquant une taxe douanière de 25 % sur les importations auto chinoises. Volvo a donc dû changer de fusil d'épaule : le XC60 produit en Chine ira finalement en Europe, et ce seront les XC60 produits en Suède qui seront exportés vers les USA. La conséquence directe est donc que tous les XC60 neufs qui seront livrés en Europe viendront de Chengdu. »
« la Corée du Sud n'est pas un cas isolé. La globalisation de l'économie a conduit les grandes nations industrielles à se spécialiser. En utilisant leurs points forts comme arme géostratégique, elles ont le pouvoir de non seulement faire mal au pays visé mais aussi de pénaliser l'ensemble de la chaîne logistique mondiale en raison du niveau élevé d'interdépendance aujourd'hui. L'utilisation de cette arme se révèle donc à double tranchant. »
Des ordinateurs portables équipés d'un SSD soudé ? Dell l'a déjà fait. Apple n'est pas en reste avec son nouveau Macbook Pro 13 pouces. Les clients seront-ils au rendez-vous ? Il faut le craindre, car la mémoire vive du même acabit ne les avait pas rebutés jusqu'à présent.
Les États ne sont pas les seuls à mettre leurs créanciers à l'amende : « ce sont actuellement 470 milliards d'euros de dettes d'entreprises libellées en euros qui traitent à taux négatifs », rapportent Les Échos. Parmi les bénéficiaires de ce curieux phénomène, il y a Altice, Nokia ou encore Schneider Electrics.
« Elle avait quasiment disparu de France après guerre, en partie grâce au DDT, un insecticide puissant et massivement utilisé durant une vingtaine d'années, avant qu'il ne soit interdit en raison de sa toxicité. Mais la voilà en nette recrudescence, favorisée par l'essor des voyages internationaux, le développement de la location de logements entre particuliers, mais aussi la multiplication des achats de seconde main. Ces nouveaux modes de vie permettent en effet à la punaise de lit de passer de lieu en lieu, et de coloniser de nouveaux logements. »
Les PC portables équipés d'une batterie externe sont de plus en plus rares. Lenovo vient de renoncer à en proposer dans sa gamme Thinkpad. Visiblement, c'est la finesse qui prime, y compris sur les modèles destinés aux professionnels. Et tant pis s'il faut sacrifier certaines fonctionnalités ! Étonnant.
Étonnante découverte en Italie : un trafiquant en possession d'un missile Matra Super 530F cherchait à revendre cette arme pour 470 000 euros. Des missiles de ce type équipaient les Mirage F1 au début des années quatre-vingt. À cette occasion, on apprend qu'il existe un (tout petit) marché de la collection où quelques amateurs convoitent ce genre de pièces.
Selon un tribunal suédois, « le fait que la plaignante et l'agresseur se soient allongés dans le même lit et qu'ils n'aient été vêtus que de sous-vêtements ne veut pas dire que la plaignante a été volontaire pour des actes sexuels » Balance ton porc ?
« On est |…] en train de saper la santé de la filière industrielle pour un bénéfice écologique et/ou sanitaire dont on n'est tout sauf certain », dénonce Bernard Jullien. « Accessoirement », poursuit-il, « le mouvement fait planer sur Renault et PSA le spectre des pénalités européennes et pourrait les contraindre […] à renoncer à leurs velléités de monter en gamme qui, quand elles sont couronnées de succès comme c'est le cas pour PSA, tendent à les éloigner de leurs objectifs CO2 ». Une nouvelle étude commandée par le Gouvernement, pou quoi faire ? « S'il s'agit de montrer que les véhicules diesel Euro 6d Temp ne sont pas "plus polluants" que les véhicules essence Crit'Air 1, l'étude ne pourra pas trancher car faute d'arrêter la liste des critères de comparaison et d'en définir la pondération, la réponse est indéterminable. » Autrement dit : « Ce n'est pas la science qui permettra de sortir de cette impasse mais la politique. »
Le saviez-vous ? « À la différence de l'Europe où chaque modèle doit être validé, les homologations de véhicules aux États-Unis sont déclaratives. Elles peuvent faire l'objet de contrôles mais dépendent avant tout du respect d'un cahier des charges. »
« Côté montage, simple comme bonjour ! "Le moteur transversal est suspendu à un berceau grâce à seulement deux points d’attache, explique Aymeric Libeau, le PDG de l’entreprise. Nous le retirons, puis le remplaçons par un moteur de 96 V et le contrôleur. Les batteries se situent au niveau du réservoir." Même la boîte de vitesses est conservée ! » L'affaire serait conclue en quatre heures seulement !
Le souvenir de la royauté est sans doute instrumentalisé par le président Pierre Nkurunziza. Mais l'affaire ne se résume pas à sa mégalomanie. Car la monarchie compte visiblement des soutiens durables dans ce pays.
« Le Japon contrôle en effet 70 % de la production mondiale de fluorure d'hydrogène et 90 % du marché mondial de photoresists et de polyimides fluorés. » Des produits indispensables pour fabriquer les composants électroniques.
Un ventilateur « intelligent » vendu 800 euros ? Pourquoi pas ? « Je suis contre l'obsolescence programmée », assure son concepteur. Mais connaît-il des gens qui y sont favorables ? On veut des noms !
Incarner un juge en plein tumulte révolutionnaire ? C'est ce que propose ce jeu vidéo. « Certains procès sont joués d'avance », rapporte un critique. C'est le cas de « celui du roi Louis XVI ou citoyen Capet, au choix ». Pour lui, « la seule solution est l'échafaud » ; « autrement, c'est la fin de votre personnage ». Le ton est donné !
Julien Damon semble le suggérer : « Dans une Chine qui aspire à devenir le "centre de la scène mondiale", il est bon de mieux connaître les idées et instruments qui ambitionnent de rendre la société chinoise "plus civilisée". Mieux maîtriser les tenants et les aboutissants de la culture institutionnelle chinoise, autour notamment de ce SCS, c'est aussi regarder d'un autre œil les controverses françaises autour du "Balance ton porc" ou de la lutte contre les fake news. Qui est le plus intrusif ? »
Elles ont été recrutées par le zoo de Munich. Avec quelques autres animaux du même acabit. On caricature à peine, car, selon cette dépêche, des « visites thématiques » sont organisées dans cet établissement avec l'objectif précis de « montrer que les relations au sein d'un même sexe ne sont pas déviantes ». « Nous voyons malheureusement qu'en Allemagne de plus en plus de personnes issues de la droite réactionnaire s'attaquent aux libertés des LGBTIQ », déplore Dennis Späth, porte-parole du parc animalier, pour justifier sa démarche.
« Dans une société de l'obsolescence programmée, nous garantissons la qualité programmée », assure Nicolas Phlippoteau. Pourquoi ? « « Parce que, non seulement nous fournissons le mobilier urbain et les équipements. Mais nous les entretenons aussi. » Par la voix de son directeur régional pour l'Alsace et la Franche-Comté, JC Decaux rejoint donc les quelques entreprises qui invoquent ce phénomène dans leur communication.
La durée de vie des batteries dépend des conditions dans lesquelles elles sont chargées. Aussi Bosch propose-t-il d’optimiser le processus… via une connexion généralisée à des serveurs distants. Aucune solution locale n'est-elle donc envisageable ?
« Transporter du gaz est dix fois moins cher que transporter des électrons », explique Thierry Lepercq. Par ailleurs, poursuit-il, « avec l’hydrogène, des actifs échoués pourraient même retrouver une seconde jeunesse » ; autrement dit, « pour les gestionnaires d’infrastructures existantes, c’est une planche de salut ». En résumé, « c’est une opportunité pour réindustrialiser notre pays », annonce-t-il avec enthousiasme.
C'est un mauvais calcul, plaide Nicolas Meunier. En effet, « en se basant sur l'estimation de Transport & Environment de cinq tonnes de CO2 pour la production d'une voiture, il faudrait parcourir environ 250 000 kilomètres pour effacer les émissions liées à la production d'une voiture qui rejetterait 20 g / km de moins de CO2 que celle qu'elle remplace ». Dans ces conditions, « les interdictions de circulations faites aux véhicules jugés plus polluants apparaissent contre-productives ». En résumé, « prendre soin de sa voiture, l'utiliser seulement quand c'est nécessaire et l'entretenir soigneusement, voilà sans doute une manière de rouler plus écologique que changer de voiture très régulièrement, comme l'encourage le gouvernement ou la multiplication des offres de leasing chez les constructeurs ».
« La commission agriculture doit quant à elle plancher sur l'épineuse réforme de la Politique agricole commune (PAC), une des plus importantes politiques de l'UE qui mobilise près d'un tiers du budget communautaire. Et donc la France est le principal bénéficiaire. Un dossier qu'aucun ne souhaite laisser au RN, qui réclame l'abandon de cette politique et la renationalisation des aides aux agriculteurs. » Un dossier que personne ne souhaite abandonner au RN en France, sans doute. Mais ailleurs ? La renationalisation partielle de la PAC est précisément défendue par la Commission européenne ! Et son démantèlement satisferait vraisemblablement nos voisins européens…
L'auteur de l'article en est choqué : au Parlement européen, où l'on vient de se partager les responsabilités, le groupe Renaissance, où siègent les députés de la République en marche, a demandé à ses membres de soutenir, entre autres personnalités, Livia Jaroka, une Hongroise, membre du Fidesz, le parti de de Viktor Orban. Ironie !
Le 80 km/h ? Selon Philippe Grosvalet, président du conseil départemental de la Loire-Atlantique, c'est « la réponse aux difficultés financières que connaissent nos concitoyens, notamment celles et ceux dépendant au quotidien de l’usage de la voiture ». Les derniers socialistes se distinguent manifestement par la considération qu'ils témoignent à l'égard des Gilets jaunes.
Au Canada, des élèves planchent sur l'obsolescence programmée dans le cadre de leurs cours de français. « Je veux les amener à développer un esprit critique », affirme Simon Desjardin, leur enseignant. Vraiment ? Le sujet a, paraît-il, été traité sous différents angles. Reste à savoir lesquels.
Selon cet article publié sous l'égide du NPA, Apple aurait « fait en sorte que la durée de vie des batteries diminue dans le temps ». Comme si c'était possible de faire autrement ! « Un téléphone dont la batterie dure pendant une semaine, ne serait-ce qu'un rêve irréalisable ? » La question posée par Lola Alduna se veut rhétorique. Mais les faits sont là : en l'état actuel des technologies, à moins de renoncer à la puissance et l'écran d'un smartphone, ou bien d'accepter un appareil lourd et encombrant, la réponse est oui. D'ailleurs, le pavé proposé par Energizer n'a pas trouvé preneur.
C'est une initiative saluée par 01 Net. « Il s'agit là d'une réaction de challenger qui ne lance pas des avalanches de boîtiers tous les ans », commente Adrian Branco, qui souligne, incidemment, les vertus de la concurrence. « La clé de cette démarche », explique-t-il, c'est « la surqualité lors du développement » : « Olympus avait mis le paquet côté composants », précise-t-il ; « de quoi faire "vivre" le plus longtemps possible son boîtier de manière logicielle » alors qu'« il faut parfois plusieurs mois voire des années pour maîtriser une plate-forme technologique ».
« Pour beaucoup, le terme "obsolescence" est devenu synonyme de complot industriel en vue de rendre des biens de consommation non durables. Pourtant, à côté de cette supposée obsolescence programmée, il en est une autre dont il faut se préoccuper : l'obsolescence technique. […] Pour David Bol, ce dernier type d’obsolescence, très fréquente dans les technologies de l’information et de la communication par exemple, est avant tout une conséquence de la célèbre loi de Moore. » S'il récuse le complotisme, ce chercheur à l'université catholique de Louvain n'en cherche pas moins des solutions pour allonger la duée de vie des objets connectés. Un exemple à suivre !
« Qu'est-ce qui caractérise la voiture d'aujourd'hui ? » La réponse de Jean Moindrot, fondateur avec son père de Générale Automobile, la concession Citroën de Bourges : « Les progrès qui ont été faits en terme de fiabilité et de sécurité. On fait des milliers de kilomètres sans soulever le capot, on parle, pour certains camions, de capacité de millions de kilomètres. Je dis bien millions de kilomètres. Et la concurrence est telle qu'il n'y a pas d'obsolescence programmée, ce serait mortel pour les marques. Il y a une telle concurrence que le réflexe durable qualité est essentiel aux yeux des acheteurs. Les règles de perception de la qualité varient tous les deux ans. Les constructeurs n'ont donc d'autre choix que de mondialiser leur production. »
Trois décennies durant, un bulletin d'information aura été diffusé en latin chaque semaine par une radio publique finlandaise ! Ce rendez-vous hebdomadaire comptait dernièrement 40 000 fidèles. Mais l'aventure vient de s'achever.
Son nom : l'Eco. Quinze pays prévoient de l'adopter. Pour remplacer le franc CFA et sept autres devises. Affaire à suivre.
Ce livre consacré à Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque) est expédié dans un emballage bien protégé. Et surtout sa commande vous donne accès à la version numérique de l'ouvrage. Et cela sans verrou numérique pour vous compliquer la vie. On en reparlera quand on l'aura lu, mais, de ce point de vue, c'est un exemple à suivre !
Sur la nouvelle Renault Clio, « le seuil de chargement s'est vu rehaussé, dans un souci de préserver le hayon des petits chocs : jusqu'à une certaine vitesse, c'est le bouclier en plastique qui encaisse ». Un mal pour un bien ?
« S'il était tout à fait légitime que la réforme préserve l'emploi et les acquis sociaux des cheminots, le décret de transfert des personnels autorise la SNCF à fixer unilatéralement, lorsqu'elle perdra un contrat, le nombre et la qualité des salariés. Ainsi, pour ce qui concerne les deux lignes Intercités Bordeaux-Nantes et Bordeaux-Lyon que l'État a décidé d'ouvrir à la concurrence, les candidats ne pourront proposer ni l'effectif de cheminots, ni les matériels roulants qu'ils jugent appropriés. Autant de contraintes qui rognent les marges de manœuvre permettant de proposer les modèles d'exploitation efficaces qui ont permis de relancer le rail dans les pays voisins. »