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« Le nombre d'appels pour dénoncer des personnes qui ne respectent pas les règles du confinement pendant l'épidémie de coronavirus sont en augmentation et peuvent atteindre jusqu'à 70 % de la totalité des appels reçus par la police dans les grandes agglomérations. »
« Le référent adjoint d'Alternative police dans le Grand-Est, Sylvain André, estime sur France Info que c'est dû à "ce système de jalousie qui se met en place" entre les personnes qui n'ont pas les mêmes conditions de confinement. Pour Sylvain André, "dire que la personne a sorti quatre ou cinq fois son chien, que la personne s'est rendue à plusieurs reprises dans un magasin pour faire ses courses, ou dénoncer des jeunes enfants qui sont en train de s'adonner à des pratiques sportives, c'est effectivement un petit peu excessif" et "il n'y a aucune utilité". »
« À Paris, la maire du 20e arrondissement demande aux habitants de cesser les messages de délation pour non respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence, rapporte France Bleu Paris. Frédérique Calandra dénonce notamment des "appels fantaisistes" de dénonciation : "Des habitants qui prennent des photos, depuis leur fenêtre, de parents avec enfants en bas âges sortis pour se dégourdir les jambes. Et ils les envoient à la police". »
« Le référent adjoint d'Alternative police dans le Grand-Est, Sylvain André, estime sur France Info que c'est dû à "ce système de jalousie qui se met en place" entre les personnes qui n'ont pas les mêmes conditions de confinement. Pour Sylvain André, "dire que la personne a sorti quatre ou cinq fois son chien, que la personne s'est rendue à plusieurs reprises dans un magasin pour faire ses courses, ou dénoncer des jeunes enfants qui sont en train de s'adonner à des pratiques sportives, c'est effectivement un petit peu excessif" et "il n'y a aucune utilité". »
« À Paris, la maire du 20e arrondissement demande aux habitants de cesser les messages de délation pour non respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence, rapporte France Bleu Paris. Frédérique Calandra dénonce notamment des "appels fantaisistes" de dénonciation : "Des habitants qui prennent des photos, depuis leur fenêtre, de parents avec enfants en bas âges sortis pour se dégourdir les jambes. Et ils les envoient à la police". »
« À Grabels, dans l'Hérault, un enfant de sept ans n'a plus le droit d'aller dans son établissement scolaire. […] Le petit garçon est atteint de la maladie de cœliaque. Il s'agit d'une pathologie auto-immune liée à l'intolérance au gluten. Ce n'est pas directement à cause de cette maladie qu'il ne supporte pas le masque. Mais elle a causé chez l'enfant une fragilité psychologique, rendant la situation intolérable. […] Sa mère a tenté, depuis, d'obtenir une dérogation, appuyée par un certificat médical. Elle souhaitait en effet que son enfant puisse continuer à aller à l'école. Mais, l'inspection d'académie s'est opposée à cet aménagement. »
« "Hugo a tout le temps chaud. C'est tout juste s'il supporte un manteau, quel que soit le temps... alors le masque ! Un enfant, cela doit jouer, cela doit respirer normalement. Ce ne sont pas aux enfants de prendre soin de l'adulte, mais aux adultes d'être dans la bienveillance. J'en ai marre de voir souffrir les enfants parce que je pense que cette crise les fait souffrir", dénonce ainsi la mère de famille. »
« "Hugo a tout le temps chaud. C'est tout juste s'il supporte un manteau, quel que soit le temps... alors le masque ! Un enfant, cela doit jouer, cela doit respirer normalement. Ce ne sont pas aux enfants de prendre soin de l'adulte, mais aux adultes d'être dans la bienveillance. J'en ai marre de voir souffrir les enfants parce que je pense que cette crise les fait souffrir", dénonce ainsi la mère de famille. »
« Vendredi 4 décembre, une retraitée, âgée de soixante-treize ans, a été condamnée par le tribunal de police de Vesoul pour ne pas avoir présenté une attestation dérogatoire de déplacement valide lors du premier confinement. […] Or, cette septuagénaire est atteinte d'Alzheimer. Les faits remontent au 28 avril dernier, à Luxeuil en Haute-Saône. La retraitée était sortie faire ses courses, à huit cents mètres de son domicile. Elle avait bien en sa possession son attestation, mais l'avait malheureusement mal datée. Contrôlée par la police, qui ne s'est pas aperçue de sa maladie, elle a été verbalisée. »
« Depuis, sa fille se démène pour tenter de faire annuler l'amende. […] Le maire de Luxeuil, Frédéric Burghard, a quant à lui demandé à la police municipale de ne plus verbaliser cette dame en cas de défaut d'attestation, en raison de sa désorientation. […] À l'audience vendredi, sa fille a tenté de demander la clémence du tribunal, tout comme le procureur, en vain. La retraitée a été reconnue coupable de défaut d'attestation. Néanmoins, une dispense de peine, et la dispense des frais de justice ont été prononcées. Un jugement qui laisse un goût amer à la fille de la septuagénaire qui avait fait part de son émotion et son incompréhension à la barre. »
« Depuis, sa fille se démène pour tenter de faire annuler l'amende. […] Le maire de Luxeuil, Frédéric Burghard, a quant à lui demandé à la police municipale de ne plus verbaliser cette dame en cas de défaut d'attestation, en raison de sa désorientation. […] À l'audience vendredi, sa fille a tenté de demander la clémence du tribunal, tout comme le procureur, en vain. La retraitée a été reconnue coupable de défaut d'attestation. Néanmoins, une dispense de peine, et la dispense des frais de justice ont été prononcées. Un jugement qui laisse un goût amer à la fille de la septuagénaire qui avait fait part de son émotion et son incompréhension à la barre. »
Une seule visite par demi-journée ! De quoi obliger les malheureux agents à courir d'un bout à l'autre de la ville… Sans parler des conflits qui en résulteront quand ils sont plusieurs sur le coup. Et pas plus d'un visiteur à chaque fois : un mari et sa femme ne pourront pas faire la moindre visite ensemble ! Alors qu'une famille compte pour une seule personne dans les commerces, soit dit en passant… Autre exigence imposée aux agents immobiliers : obligation de délivrer des bons de visite, à présenter en cas de contrôle policier. Enfin, cerise sur le gâteau : le Gouvernement en fait carrément ses supplétifs, en les priant d'inciter chaque visiteur à télécharger son application Tous Anti-Covid.
Selon le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, « il ne résulte pas des dispositions en vigueur qu'une manifestation sur la voie publique puisse être interdite, au seul motif qu’elle pourrait être regardée comme la manifestation extérieure d’un culte ». Dans un État prétendument laîc, cela devrait sembler évident ! Mais tel n'est pas l'avis des autorités préfectorales… Soit dit en passant, c'est précisément le scandale mis en lumière par une reportage controversé de Quotidien.
« Le tribunal correctionnel de Toulon a considéré que le fait de tousser ostensiblement vers le visage d’un policier, en pleine épidémie de la Covid-19, constituait une "violence sur personne dépositaire de l’autorité publique". Jean-Daniel L., quarante-quatre ans, a été condamné ce mardi à quatre mois de prison ferme. Cet habitant de Saint-Mandrier avait tenté de se soustraire à un contrôle de police du côté des Sablettes, à La Seyne-sur-Mer, le 20 avril 2020. "De toute façon, je n’ai aucune maladie", s’est-il justifié. Le préjudice moral de la victime a été évalué à 400 euros. »
Fait beaucoup plus grave, dont on se demande dans quelle mesure il explique la sévérité du jugement : « Le prévenu avait déjà comparu la semaine passée, devant la même juridiction, pour avoir donné un coup de couteau à un policier lors d’un contrôle routier, alors qu’il avait pris le volant sans permis de conduire. Il avait alors écopé de trois ans de prison et avait été placé en détention à La Farlède. »
Fait beaucoup plus grave, dont on se demande dans quelle mesure il explique la sévérité du jugement : « Le prévenu avait déjà comparu la semaine passée, devant la même juridiction, pour avoir donné un coup de couteau à un policier lors d’un contrôle routier, alors qu’il avait pris le volant sans permis de conduire. Il avait alors écopé de trois ans de prison et avait été placé en détention à La Farlède. »
« Jusqu'à présent, un utilisateur de Tous Anti-Covid était enregistré comme "cas contact" d'une autre personne s'il était resté pendant plus de quinze minutes à moins d'un mètre d'un autre utilisateur déclaré positif au Covid-19. Dorénavant, les critères de distance changent. Tous Anti-Covid préviendra : les personnes restées "à une distance inférieure ou égale à un mètre pendant cinq minutes" d'un utilisateur de l'application déclaré positif au Covid-19 ; les personnes restées "à une distance supérieure à un mètre et inférieure ou égale à deux mètres pendant quinze minutes" d'un utilisateur de Tous Anti-Covid positif au Covid-19. »
Et pendant ce temps, on continue de traquer comme des délinquants les gens réticents à porter un masque dans des rues peu fréquentées, où l'on se croise en seulement quelques secondes, à souvent plusieurs mètres de distance… Logique, non ?
Et pendant ce temps, on continue de traquer comme des délinquants les gens réticents à porter un masque dans des rues peu fréquentées, où l'on se croise en seulement quelques secondes, à souvent plusieurs mètres de distance… Logique, non ?
« En Mayenne, une fleuriste devait mettre des bouquets en dépôt vente dans plusieurs commerces voisins. Mais un habitant s'est étonné auprès de la gendarmerie de trouver des fleurs dans une boulangerie. »
« Un restaurant KFC offre depuis le début du mois de novembre une promotion de 15 % sur les commandes des utilisateurs de l'app de traçage des contacts Tous Anti-Covid. La Cnil ne s'oppose pas à cette pratique commerciale. »
« Après près d'un mois de confinement, les commerces sont enfin autorisés à ouvrir leurs portes et accueillir leurs clients à compter de ce vendredi 28 novembre. Une autorisation toutefois assortie de nombreuses règles édictées par le gouvernement, en termes notamment de capacité d'accueil, d'agencement des magasins, de prévention et d'information. […] Concessions et magasins doivent aussi s'engager à inviter les clients, au moyen d'un affichage, à télécharger Tous AntiCovid et encourager son activation. »
« Les règles du confinement ne sont visiblement pas claires pour tout le monde… pas même les forces de l'ordre. Des habitants d'Eure-et-Loir en ont fait l'amère expérience ces dernières semaines. Comme le raconte le Parisien, en voulant se rendre dans des commerces situés à Angerville, dans l'Essonne, ils ont écopé d'une amende de 135 euros, malgré leur attestation de déplacement. La raison invoquée par les gendarmes ? Le passage de la région Centre-Val de Loire à la région Ile-de-France. Pourtant, c'est bien autorisé par la législation en vigueur.
« Comme le relate le quotidien régional, les témoignages se sont rapidement multipliés. Des habitants des communes de Gommerville, Baudreville ou encore Mérouville, qui vivent à proximité d'Angerville se sont vus infliger une amende lors de leurs trajets pour se rendre au supermarché ou encore chez le dentiste. Se rendre dans un supermarché de la région voisine ne prend pour certains que quelques minutes, contre un trajet de plusieurs kilomètres autrement. Face aux récriminations des habitants et même d'élus, les services de l'État ont confirmé que les habitants avaient bien le droit de faire ces déplacements. "La limite de 100 km n'existe plus dans le décret du 29 octobre 2020. Les forces de sécurité du département ont été sensibilisées sur ce point." »
« Comme le relate le quotidien régional, les témoignages se sont rapidement multipliés. Des habitants des communes de Gommerville, Baudreville ou encore Mérouville, qui vivent à proximité d'Angerville se sont vus infliger une amende lors de leurs trajets pour se rendre au supermarché ou encore chez le dentiste. Se rendre dans un supermarché de la région voisine ne prend pour certains que quelques minutes, contre un trajet de plusieurs kilomètres autrement. Face aux récriminations des habitants et même d'élus, les services de l'État ont confirmé que les habitants avaient bien le droit de faire ces déplacements. "La limite de 100 km n'existe plus dans le décret du 29 octobre 2020. Les forces de sécurité du département ont été sensibilisées sur ce point." »
Même France Inter s'est demandé si Sophie Dupont ne jouait pas les « auxiliaire de police ». Mais parler d'un acte de « délation » alors que les faits en cause se passent sous les yeux des forces de l'ordre, cela n'a pas grand sens. Ce qu'il faut retenir de cette affaire, c'est d'abord l'ineptie du laïcisme, qui trahit d'ailleurs la laïcité quand il prétend qu'une manifestation n'en est plus une dès lors qu'on y récite des prières – notion par définition religieuse ; c'est ensuite la portée normative prêtée à la parole d'un ministre, sans fondement juridique établi par ailleurs ; c'est enfin l'embarras des policiers confirmant le ridicule des questions posées par Sophie Dupont. C'était fait à dessein, a-t-elle affirmé par la suite. Qu'elle soit sincère ou pas, c'est bien ce qu'elle a mis en évidence.
« Elle a […] décidé de retracer la construction de son reportage, qui a débuté par des propos de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, au micro de France Info vendredi dernier, précisant être prêt à verbaliser les croyants se rendant à l'église. "Cette déclaration est vraiment inédite. C'est du jamais vu. Un ministre de l'Intérieur qui met en garde les catholiques. On s'était posé deux questions. Un, les catholiques allaient-ils quand même se mobiliser. Deux, la police allait-elle vraiment interpeller des croyants ? Une seule solution pour vérifier : il faut aller sur le terrain", a poursuivi Sophie Dupont. Après avoir rediffusé des extraits de son reportage, dont certaines situations sont jugées "absurdes" par la journaliste, la reporter a tenu à faire une mise au point : "Encore une fois, notre volonté était de montrer l'absurdité de la situation actuelle, et non pas de stigmatiser les catholiques." »
« Elle a […] décidé de retracer la construction de son reportage, qui a débuté par des propos de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, au micro de France Info vendredi dernier, précisant être prêt à verbaliser les croyants se rendant à l'église. "Cette déclaration est vraiment inédite. C'est du jamais vu. Un ministre de l'Intérieur qui met en garde les catholiques. On s'était posé deux questions. Un, les catholiques allaient-ils quand même se mobiliser. Deux, la police allait-elle vraiment interpeller des croyants ? Une seule solution pour vérifier : il faut aller sur le terrain", a poursuivi Sophie Dupont. Après avoir rediffusé des extraits de son reportage, dont certaines situations sont jugées "absurdes" par la journaliste, la reporter a tenu à faire une mise au point : "Encore une fois, notre volonté était de montrer l'absurdité de la situation actuelle, et non pas de stigmatiser les catholiques." »
« Contrôlé le 22 mars par la police, j'ai été jugé et condamné pour déplacement interdit pendant le confinement, sans que je ne le sache. Le motif semble être… ma tenue vestimentaire, pas assez sportive au goût des fonctionnaires. »
« J'imagine une résilience sublime, un roman magistral qui commencerait par une prune scélérate et raconterait la rébellion de plus en plus intense du héros contre le système. À la fin, il devient leader des gilets jaunes et prend l'Élysée. Dès demain, je lancerai une grande enquête sur la montée de l'arbitraire dans la société. »
« Au-delà de l'infraction, c'est l'absence de droits de la défense qui m'interroge. Ce qui se comprend pour une infraction routière – un excès de vitesse est factuel sauf improbable détraquage technique – se justifie beaucoup moins pour le remplissage adéquat de l'attestation du confinement, sujet à interprétations. Dans ce cas, le juge n'est-il pas censé vérifier que l'officier de police a appliqué correctement la loi ? Et pourquoi ces six mois entre les faits et le procès ? Faute d'accès au dossier, je ne peux que faire des conjectures, qui m'amènent à me demander, dans un élan poujadiste inédit, si on ne nous prend pas un peu pour des tiroirs-caisses. Au téléphone, mon beau-père, que je sais sensibilisé à la question depuis sa condamnation inique à un PV de 135 euros dans une obscure affaire de stationnement gênant, ricane : "Ça y est, t'es de droite !" »
« Je prends rapidement la décision solennelle de m'opposer à cette décision de justice. Le courrier précise qu'il est possible de le faire "dans un délai de 30 jours à compter de la date d'envoi de la présente lettre". Tic-tac. Je dois me dépêcher de me battre pour mon honneur. Il faut envoyer une lettre au chef du greffe du tribunal, "en indiquant expressément", insiste-t-on : "Je forme opposition". Soit. Je serai dans ce cas "cité à comparaître devant le tribunal de police qui jugera à nouveau l'affaire". L'affaire Girard contre France ne fait que commencer. »
« Je ne suis d'ailleurs sans doute pas le seul dans la panade. Une collègue, à qui je narre ma mésaventure, me signale qu'une de ses amies journalistes lui a raconté la même histoire. Elle rentrait de reportage, a montré sa carte de presse, on lui a dit que c'était bon… et on l'a verbalisée en loucedé, comme elle l'a appris plus tard dans une lettre. Combien sommes-nous à avoir été ainsi sanctionnés sous des prétextes fallacieux ? Peut-on faire valoir nos droits ? Et surtout, combien, parmi nous, de non-journalistes, ou de moins bourgeois, qui ne disposent ni de l'arme des médias pour se défendre, ni des économies pour payer ? Si vous lisez cet article et que vous vous sentez concernés, n'hésitez pas à m'envoyer un email : e.girard@journal-marianne.com. »
« J'imagine une résilience sublime, un roman magistral qui commencerait par une prune scélérate et raconterait la rébellion de plus en plus intense du héros contre le système. À la fin, il devient leader des gilets jaunes et prend l'Élysée. Dès demain, je lancerai une grande enquête sur la montée de l'arbitraire dans la société. »
« Au-delà de l'infraction, c'est l'absence de droits de la défense qui m'interroge. Ce qui se comprend pour une infraction routière – un excès de vitesse est factuel sauf improbable détraquage technique – se justifie beaucoup moins pour le remplissage adéquat de l'attestation du confinement, sujet à interprétations. Dans ce cas, le juge n'est-il pas censé vérifier que l'officier de police a appliqué correctement la loi ? Et pourquoi ces six mois entre les faits et le procès ? Faute d'accès au dossier, je ne peux que faire des conjectures, qui m'amènent à me demander, dans un élan poujadiste inédit, si on ne nous prend pas un peu pour des tiroirs-caisses. Au téléphone, mon beau-père, que je sais sensibilisé à la question depuis sa condamnation inique à un PV de 135 euros dans une obscure affaire de stationnement gênant, ricane : "Ça y est, t'es de droite !" »
« Je prends rapidement la décision solennelle de m'opposer à cette décision de justice. Le courrier précise qu'il est possible de le faire "dans un délai de 30 jours à compter de la date d'envoi de la présente lettre". Tic-tac. Je dois me dépêcher de me battre pour mon honneur. Il faut envoyer une lettre au chef du greffe du tribunal, "en indiquant expressément", insiste-t-on : "Je forme opposition". Soit. Je serai dans ce cas "cité à comparaître devant le tribunal de police qui jugera à nouveau l'affaire". L'affaire Girard contre France ne fait que commencer. »
« Je ne suis d'ailleurs sans doute pas le seul dans la panade. Une collègue, à qui je narre ma mésaventure, me signale qu'une de ses amies journalistes lui a raconté la même histoire. Elle rentrait de reportage, a montré sa carte de presse, on lui a dit que c'était bon… et on l'a verbalisée en loucedé, comme elle l'a appris plus tard dans une lettre. Combien sommes-nous à avoir été ainsi sanctionnés sous des prétextes fallacieux ? Peut-on faire valoir nos droits ? Et surtout, combien, parmi nous, de non-journalistes, ou de moins bourgeois, qui ne disposent ni de l'arme des médias pour se défendre, ni des économies pour payer ? Si vous lisez cet article et que vous vous sentez concernés, n'hésitez pas à m'envoyer un email : e.girard@journal-marianne.com. »
« L'idée que les jeunes ne se protègent pas, c'est un mythe contredit par les données de la recherche. Quels que soient les comportements à risque qu'on mesure, on a certes des différences de quelques points, mais pas une majorité de jeunes qui feraient n'importe quoi et les autres groupes d'âge qui se comporteraient bien […] Là où on observe des différences, c'est dans la fréquence des interactions sociales. Les jeunes ont une vie sociale qui s'est davantage maintenue, même si elle n'est pas aussi intense qu'avant, alors que les personnes âgées font encore très attention, pour une raison très simple, c'est qu'elles ont compris qu'elles ont plus de risques de développer des formes graves de la maladie. »
« D'une manière générale la communication a un effet faible sur les changements de comportement, surtout lorsqu'il s'agit de communication verticale. On sait que les modifications environnementales fonctionnent mieux : si vous mettez des distributeurs de gel hydroalcoolique partout à l'entrée d'établissements, de magasins ou de supermarchés, vous augmentez l'utilisation de ces produits, si dans les cafés vous avez des tables au maximum de six, vous allez mécaniquement favoriser la division des groupes. »
« D'une manière générale la communication a un effet faible sur les changements de comportement, surtout lorsqu'il s'agit de communication verticale. On sait que les modifications environnementales fonctionnent mieux : si vous mettez des distributeurs de gel hydroalcoolique partout à l'entrée d'établissements, de magasins ou de supermarchés, vous augmentez l'utilisation de ces produits, si dans les cafés vous avez des tables au maximum de six, vous allez mécaniquement favoriser la division des groupes. »
Contribution au débat : « Si celui qui décide librement de protéger les autres sans y être moralement ou légalement obligé peut être félicité pour sa bonté, il n'en est rien de celui qui use de la violence (ou simplement, qui collabore avec lui) pour imposer une contrainte inique aux autres, aussi bonnes que soient ses intentions. »
Illustration commentée dans l'article : « Vous vous réveillez un matin alité aux côtés d'un célèbre violoniste inconscient. Il souffre d'une maladie rénale mortelle. La Society of Music Lovers a examiné tous les dossiers médicaux disponibles et a conclu que vous seul aviez un groupe sanguin compatible avec le sien. Vous avez donc été kidnappé, et hier soir vos deux systèmes circulatoires ont été reliés afin que vos reins puissent éliminer les déchets toxiques de son sang. Le directeur de l'hôpital vous dit : "Écoutez, nous sommes désolés que la Society of Music Lovers vous ait fait subir ça – nous ne l'aurions jamais permis si nous l'avions su. Mais c'est fait, et le violoniste est maintenant branché sur vous. Débrancher le tuerait. Mais tant pis, ce n'est que pour neuf mois. D'ici là, il sera guéri et pourra être débranché de vous en toute sécurité." Thomson avance qu'il serait indéniablement très aimable de consentir à rester branché neuf mois au violoniste… Mais qu'il ne s'agit pas pour autant d'un devoir moral. »
Illustration commentée dans l'article : « Vous vous réveillez un matin alité aux côtés d'un célèbre violoniste inconscient. Il souffre d'une maladie rénale mortelle. La Society of Music Lovers a examiné tous les dossiers médicaux disponibles et a conclu que vous seul aviez un groupe sanguin compatible avec le sien. Vous avez donc été kidnappé, et hier soir vos deux systèmes circulatoires ont été reliés afin que vos reins puissent éliminer les déchets toxiques de son sang. Le directeur de l'hôpital vous dit : "Écoutez, nous sommes désolés que la Society of Music Lovers vous ait fait subir ça – nous ne l'aurions jamais permis si nous l'avions su. Mais c'est fait, et le violoniste est maintenant branché sur vous. Débrancher le tuerait. Mais tant pis, ce n'est que pour neuf mois. D'ici là, il sera guéri et pourra être débranché de vous en toute sécurité." Thomson avance qu'il serait indéniablement très aimable de consentir à rester branché neuf mois au violoniste… Mais qu'il ne s'agit pas pour autant d'un devoir moral. »
« Y a-t-il eu 527 morts du Covid en vingt-quatre heures comme l'a affirmé Macron ? En réalité, les données officielles déclarent 288 morts à l'hôpital en vingt-quatre heures et 235 décès en Ehpad et maisons de santé sur quatre jours. »
Encore une gaffe incompréhensible. Comment prétendre inspirer la confiance dans ces conditions ?
Encore une gaffe incompréhensible. Comment prétendre inspirer la confiance dans ces conditions ?
« Trois épidémiologistes de renommée mondiale, Martin Kulldorff (Harvard), Sunetra Gupta (Oxford) et Jay Bhattacharia (Stanford) ont lancé la "Déclaration de Great Barrington". Ils constatent que les politiques les plus dures ont non seulement causé une très grave crise économique, mais aussi qu'elles sont responsables d'un nombre considérable de décès en raison du report de nombreux soins, de diagnostics beaucoup plus tardifs avec des conséquences fatales, et d'une augmentation dramatique des famines, responsables suivant certaines organisations de douze mille morts par jour. »
« Ils ne se contentent pas de critiquer les mesures prises, mais proposent une politique fondamentalement différente. Ils constatent que pour la plupart des gens, la maladie n'est pas particulièrement dangereuse en comparaison d'autres virus ou de bactéries avec lesquelles on accepte en général de vivre. Ils précisent que ce virus n'est réellement dangereux que pour une petite portion de la population, qui doit, seule, être protégée si elle le souhaite. Dès lors, ils préconisent des mesures adéquates permettant la protection efficace des personnes à risques lorsqu'elles-mêmes le jugent utile. Ils proposent de laisser vivre sa vie normale au reste de la population, en assumant le risque du virus comme de nombreux autres risques qui existent dans la vie de chacun. »
« Nos politiciens ne les écoutent pas, et les principaux organes de presse ne font guère écho à la Déclaration de Great Barrington, en dépit de la très grande notoriété de ces auteurs. S'il en est ainsi, c'est parce que dans une partie de l'opinion publique et parmi les dirigeants, toute formule reposant sur la liberté individuelle est a priori suspecte. Nos ministres craignent par-dessus tout d'être accusés de ne rien faire. Mieux vaut prendre n'importe quelle mesure pour donner l'impression, manifestement fausse, de contrôler la situation. Ils restent tous enfermés dans un schéma de pensée qui trouve son origine dans la pratique des autorités chinoises à Wuhan.
« Peu leur importe qu'ils aient été responsables d'une terrible crise économique et de nombreux décès indirectement causés par le confinement, et non par la Covid-19. Pour avoir l'air d'exister, ils préfèrent instaurer la dictature sanitaire que nous connaissons, plutôt que de prendre "le risque de la liberté". C'est là sans doute le virus le plus grave auquel nous avons affaire, et qui lui aussi provient de Chine : le virus de l'autoritarisme, la volonté systématique d'agir par voie de mesures volontairement autoritaires, parce que selon eux, leur électorat s'imagine que seule la tyrannie est efficace en temps de crise. »
« Ils ne se contentent pas de critiquer les mesures prises, mais proposent une politique fondamentalement différente. Ils constatent que pour la plupart des gens, la maladie n'est pas particulièrement dangereuse en comparaison d'autres virus ou de bactéries avec lesquelles on accepte en général de vivre. Ils précisent que ce virus n'est réellement dangereux que pour une petite portion de la population, qui doit, seule, être protégée si elle le souhaite. Dès lors, ils préconisent des mesures adéquates permettant la protection efficace des personnes à risques lorsqu'elles-mêmes le jugent utile. Ils proposent de laisser vivre sa vie normale au reste de la population, en assumant le risque du virus comme de nombreux autres risques qui existent dans la vie de chacun. »
« Nos politiciens ne les écoutent pas, et les principaux organes de presse ne font guère écho à la Déclaration de Great Barrington, en dépit de la très grande notoriété de ces auteurs. S'il en est ainsi, c'est parce que dans une partie de l'opinion publique et parmi les dirigeants, toute formule reposant sur la liberté individuelle est a priori suspecte. Nos ministres craignent par-dessus tout d'être accusés de ne rien faire. Mieux vaut prendre n'importe quelle mesure pour donner l'impression, manifestement fausse, de contrôler la situation. Ils restent tous enfermés dans un schéma de pensée qui trouve son origine dans la pratique des autorités chinoises à Wuhan.
« Peu leur importe qu'ils aient été responsables d'une terrible crise économique et de nombreux décès indirectement causés par le confinement, et non par la Covid-19. Pour avoir l'air d'exister, ils préfèrent instaurer la dictature sanitaire que nous connaissons, plutôt que de prendre "le risque de la liberté". C'est là sans doute le virus le plus grave auquel nous avons affaire, et qui lui aussi provient de Chine : le virus de l'autoritarisme, la volonté systématique d'agir par voie de mesures volontairement autoritaires, parce que selon eux, leur électorat s'imagine que seule la tyrannie est efficace en temps de crise. »
Question (rhétorique) posée par Virginie Le Guay, éditorialiste à Paris-Match : « Cet échec collectif que nous constatons tous, est-ce qu'il ne vient pas, est-ce qu'il n'a pas été aggravé du fait qu'on a entendu tellement de voix discordantes ? […] Est-ce qu'il n'aurait pas fallu, à un moment ou un autre, faire taire un peu, aussi bien au milieu de la communauté scientifique qu'au milieu de la communauté politique, peut-être qu'au milieu de la communauté des journalistes, faire taire tous ceux qui s'exprimaient pour dire un peu tout ce qu'ils pensaient, et se rendre compte que cela affaiblissait complètement le discours officiel ? » (24 heures, LCI, 23 octobre 2020)
« La pandémie de Covid-19 avive les craintes d'un rebond durable des suicides au Japon. Les derniers chiffres l'attestent, le nombre de personnes mettant fin à leurs jours est reparti à la hausse après des années de baisse : 1 854 personnes se sont suicidées en août, soit une progression de 16 % sur un an, a annoncé, le 2 octobre, l'Agence nationale de la police (NPA). Il s'agissait de la deuxième hausse mensuelle d'affilée. Le chiffre serait presque passé inaperçu si, parmi les victimes, ne se trouvaient plusieurs personnalités populaires. »
« On assiste pour les lits de réanimation, comme pour tous les autres sujets, à des discours contradictoires d'un jour à l'autre de la part des autorités. Il y a deux mois, on nous disait qu'il n'y avait aucune crainte en cas de deuxième vague, tout était prêt, avec 12 000 lits de réanimation mobilisables. Ces derniers jours, c'est alerte rouge, on craint la saturation des services, occupés à 30 % avec 1 400 malades Covid. Désolé, si la saturation de début mars était bien à 5 000 patients, aujourd'hui avec 12 000 lits annoncés pour l'automne par le Ministre en août, nous en sommes très, très loin. »
« Après avoir annoncé ces 12 000 lits, on a eu droit à des annonces disant qu'il n'y avait pas de problème de lits, mais de personnel qualifié pour les faire fonctionner. Il y a deux jours, c'est le Président, devant l'hôpital Rothschild, qui dit que ce n'est pas un problème de lits ou de personnel, mais d'organisation vidéo. On ne sait plus où on en est, car ceux qui organisent ne semblent pas le savoir eux-mêmes. »
« En fait, on reproduit les mêmes erreurs que début janvier : rien n'est organisé, on refuse de faire appel, sauf en dernière minute et en catastrophe, aux capacités de l'hospitalisation privée. Ignorés, méprisés depuis le premier jour, cela continue. À Lyon, deux grandes cliniques attendent depuis fort longtemps l'autorisation de vingt lits de réanimation chacune, les demandes restent toujours lettre morte. Rappelons que dans tous les établissements privés il y a des blocs opératoires disposant de respirateurs pouvant être déplacés, même chose dans les salles de réveil, ainsi que dans des unités de soins intensifs ou réanimation. La clinique où j'exerçais avait quinze lits. Si 1 000 établissements peuvent dégager en moyenne dix lits, cela fait 10 000 lits mobilisables immédiatement avec du personnel qualifié. »
« Après avoir annoncé ces 12 000 lits, on a eu droit à des annonces disant qu'il n'y avait pas de problème de lits, mais de personnel qualifié pour les faire fonctionner. Il y a deux jours, c'est le Président, devant l'hôpital Rothschild, qui dit que ce n'est pas un problème de lits ou de personnel, mais d'organisation vidéo. On ne sait plus où on en est, car ceux qui organisent ne semblent pas le savoir eux-mêmes. »
« En fait, on reproduit les mêmes erreurs que début janvier : rien n'est organisé, on refuse de faire appel, sauf en dernière minute et en catastrophe, aux capacités de l'hospitalisation privée. Ignorés, méprisés depuis le premier jour, cela continue. À Lyon, deux grandes cliniques attendent depuis fort longtemps l'autorisation de vingt lits de réanimation chacune, les demandes restent toujours lettre morte. Rappelons que dans tous les établissements privés il y a des blocs opératoires disposant de respirateurs pouvant être déplacés, même chose dans les salles de réveil, ainsi que dans des unités de soins intensifs ou réanimation. La clinique où j'exerçais avait quinze lits. Si 1 000 établissements peuvent dégager en moyenne dix lits, cela fait 10 000 lits mobilisables immédiatement avec du personnel qualifié. »