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« C'est en fait le cœur de la loi contre la haine en ligne qui a été neutralisé par l'institution en charge de vérifier la conformité de la loi à la Constitution française. Contenu dans l'article 1er du texte, il impose aux grandes plates-formes du Net de retirer en l'espace de vingt-quatre heures, après leur signalement, les contenus manifestement illicites, du fait de leur caractère haineux ou sexuel (propos ou médias racistes, sexistes ou homophobes, harcèlement sexuel, négationnisme, provocation à la haine, etc.). Si elles échouent à retirer ces contenus, leur responsabilité pénale est alors engagée. »
« Mais pour le Conseil constitutionnel, ce délai est beaucoup trop court, surtout lorsque s'il est associé à une menace de sanction. Dans ces conditions, cet échafaudage juridique "ne peut qu'inciter les opérateurs de plate-forme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites", écrit l'institution. En clair, les sites vont modérer en masse pour avoir la paix. »
« En outre, concernant le retrait de certains contenus particulièrement graves (apologie du terrorisme ou appel à des actes terroristes, contenus pédopornographiques), qui devrait être effectué en moins d'une heure, le Conseil constitutionnel se montre aussi critique. […] L'institution fait observer que le caractère illicite de ces contenus "est soumis à la seule appréciation de l'administration" et qu'un éventuel recours contre une demande de retrait "n'est pas suspensif". Or, le délai d'une heure fixé par la loi ne permet pas à l'hébergeur ou à l'éditeur "d'obtenir une décision du juge avant d'être contraint de le retirer", ce qui le met face à un arbitraire administratif. Il s'agit donc d'une atteinte aux libertés individuelles "qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée". »
« Mais pour le Conseil constitutionnel, ce délai est beaucoup trop court, surtout lorsque s'il est associé à une menace de sanction. Dans ces conditions, cet échafaudage juridique "ne peut qu'inciter les opérateurs de plate-forme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites", écrit l'institution. En clair, les sites vont modérer en masse pour avoir la paix. »
« En outre, concernant le retrait de certains contenus particulièrement graves (apologie du terrorisme ou appel à des actes terroristes, contenus pédopornographiques), qui devrait être effectué en moins d'une heure, le Conseil constitutionnel se montre aussi critique. […] L'institution fait observer que le caractère illicite de ces contenus "est soumis à la seule appréciation de l'administration" et qu'un éventuel recours contre une demande de retrait "n'est pas suspensif". Or, le délai d'une heure fixé par la loi ne permet pas à l'hébergeur ou à l'éditeur "d'obtenir une décision du juge avant d'être contraint de le retirer", ce qui le met face à un arbitraire administratif. Il s'agit donc d'une atteinte aux libertés individuelles "qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée". »
« Le 18 septembre 2019, dans un épisode des Marseillais contre le reste du monde sur W9, une candidate de l'émission, Maëva Ghennam avait vivement critiqué la coupe de cheveux afro curly d'une autre participante, Anissa. […] Pour rappel, lors du départ d'Anissa du programme, Maëva Ghennam a fait part de sa joie de voir partir sa concurrente : "En tout cas, c'est toi qui t'en vas, tête de choux-fleur !" »
« Anissa avait […] commenté la séquence de W9 : "Je pense que toutes les filles avec une coupe afro se sentiront concernées (quand je dis les filles, je parle aussi des femmes blanches car il n'y a pas que les métisses ou les noirs qui ont les cheveux bouclés ou frisés...)". […] Et de conclure : "Je ne pense pas du tout que Maëva soit raciste. Elle est seulement stupide !" »
« Saisi par des téléspectateurs, le CSA […] a constaté […] que les participants des Marseillais contre le reste du monde et la présentatrice Catalia Rasami "étaient restés sans réaction face aux multiples agressions verbales visant l'apparence physique d'une candidate". "Par ailleurs, l'émission faisant l'objet d'un enregistrement préalable, la diffusion de cette séquence résultait d'un choix délibéré de l'éditeur", a précisé le Conseil. Ainsi, il a relevé "un manquement de la chaîne à ses obligations conventionnelles" et a demandé à ses responsables de veiller "à la maîtrise de l'antenne" et de ne "pas mettre en avant de manière excessive l'esprit d'exclusion, ni encourager des propos diffamatoires ou injurieux à l'encontre de participants". »
« Anissa avait […] commenté la séquence de W9 : "Je pense que toutes les filles avec une coupe afro se sentiront concernées (quand je dis les filles, je parle aussi des femmes blanches car il n'y a pas que les métisses ou les noirs qui ont les cheveux bouclés ou frisés...)". […] Et de conclure : "Je ne pense pas du tout que Maëva soit raciste. Elle est seulement stupide !" »
« Saisi par des téléspectateurs, le CSA […] a constaté […] que les participants des Marseillais contre le reste du monde et la présentatrice Catalia Rasami "étaient restés sans réaction face aux multiples agressions verbales visant l'apparence physique d'une candidate". "Par ailleurs, l'émission faisant l'objet d'un enregistrement préalable, la diffusion de cette séquence résultait d'un choix délibéré de l'éditeur", a précisé le Conseil. Ainsi, il a relevé "un manquement de la chaîne à ses obligations conventionnelles" et a demandé à ses responsables de veiller "à la maîtrise de l'antenne" et de ne "pas mettre en avant de manière excessive l'esprit d'exclusion, ni encourager des propos diffamatoires ou injurieux à l'encontre de participants". »
« La Plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements compte aujourd'hui vingt-huit enquêteurs (policiers et gendarmes), chiffre l’Intérieur dans une réponse parlementaire. Au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), Pharos exploite internet-signalement.gouv.fr qui permet à quiconque de signaler des contenus illicites en ligne. Une cellule composée de six enquêteurs des questions terroristes, en ayant aux manettes, la procédure administrative de retrait, blocage et déréférencement des sites internet à caractère terroriste. six autres enquêteurs ont intégré une cellule spécialisée en matière de droit de la presse et de discriminations. »
« Le Conseil d'État a ordonné le 18 mai 2020 la suspension de la surveillance du confinement par drone par la police parisienne. […] Le Conseil d'État estime qu'une surveillance policière par drone ne pourra être envisagée qu'après l'intervention du pouvoir réglementaire et l'avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). À défaut, les préfectures devront doter les appareils utilisés de "dispositifs techniques de nature à rendre impossible […] l'identification des personnes filmées". »
« Plusieurs Hongrois ont été interpellés pour avoir critiqué leur gouvernement sur les réseaux sociaux » ; faut-il y voir le signe de la dérive dictatoriale de ce pays ?
« Mercredi, c'est un membre du parti d'opposition Momentum qui a été détenu quelques heures » ; « il avait publié un message sur une mesure controversée ayant conduit à expulser de nombreux patients des hôpitaux hongrois pour libérer des lits en prévision d'une aggravation de l'épidémie de Covid-19 ». Un sort similaire n'a-t-il pas été réservé, en France, à ceux qui avaient déployé une banderole « Macronavirus » sur la façade de leur habitation ?
« La veille, la police avait annoncé avoir perquisitionné le domicile d'un homme de soixante-quatre ans pour un message posté le mois dernier sur les réseaux sociaux » ; « le message visé critiquait les mesures de confinement avec le commentaire suivant : "vous êtes un tyran sans pitié, mais rappelez-vous, les dictateurs tombent toujours" ». Qu'est-il advenu ? « Le sexagénaire a indiqué à la presse que la police l'avait interrogé sur la personne visée par le mot "dictateur", avant de le relâcher » ; et finalement, « les procureurs ont indiqué mercredi que ce cas avait été classé ». La Hongrie se montrerait-elle moins sévère que la France ? Chez-nous, en février dernier, un homme a été condamné, lui, pour avoir comparé le ministre de l'Intérieur et le président de la République à Oussama ben Laden et Saddam Hussein…
« Mercredi, c'est un membre du parti d'opposition Momentum qui a été détenu quelques heures » ; « il avait publié un message sur une mesure controversée ayant conduit à expulser de nombreux patients des hôpitaux hongrois pour libérer des lits en prévision d'une aggravation de l'épidémie de Covid-19 ». Un sort similaire n'a-t-il pas été réservé, en France, à ceux qui avaient déployé une banderole « Macronavirus » sur la façade de leur habitation ?
« La veille, la police avait annoncé avoir perquisitionné le domicile d'un homme de soixante-quatre ans pour un message posté le mois dernier sur les réseaux sociaux » ; « le message visé critiquait les mesures de confinement avec le commentaire suivant : "vous êtes un tyran sans pitié, mais rappelez-vous, les dictateurs tombent toujours" ». Qu'est-il advenu ? « Le sexagénaire a indiqué à la presse que la police l'avait interrogé sur la personne visée par le mot "dictateur", avant de le relâcher » ; et finalement, « les procureurs ont indiqué mercredi que ce cas avait été classé ». La Hongrie se montrerait-elle moins sévère que la France ? Chez-nous, en février dernier, un homme a été condamné, lui, pour avoir comparé le ministre de l'Intérieur et le président de la République à Oussama ben Laden et Saddam Hussein…
« "La crise du Covid-19 peut être utilisée par certains pour démontrer l'incapacité des Etats à protéger la population et tenter de déstabiliser les individus fragilisés. Divers groupes radicaux exploitent cette situation dramatique dans le but de rallier à leur cause de nouveaux membres et de troubler l'ordre public. Leur projet politique peut être anti-démocratique et antir-épublicain. Ces contre-projets de société peuvent être communautaires, autoritaires et inégalitaires", peut-on lire en introduction. Il est donc recommandé à la fois "lutter contre les replis communautaristes qui portent atteinte aux valeurs du pacte républicain et contre toute manifestation de séparatisme" mais aussi de lutter contre "les fake news sur le Covid-19" et "d'accompagner les personnels en établissement face aux réactions de repli des élèves". »
« D'abord érigé en exemple, le pays a ensuite été le symbole d'un échec : l'application, conçue sans accès au Bluetooth en arrière-plan et de fait peu utilisée, n'a pas empêché le confinement de la population. »
« Mais [...] en lieu et place [...], la même agence a déployé une nouvelle solution nommée cette fois Safe Entry. Plutôt que de tracer précisément les rencontres des Singapouriens, elle prend le problème à l'envers : savoir en général où ils ont été. Pour cela, l'application Safe Entry n'utilise pas de géolocalisation, mais s'appuie sur un scan de code QR. »
« SafeEntry est […] obligatoire pour toutes les entreprises et les lieux privés où du public peut entrer (comme un centre commercial). Le gouvernement a également vivement recommandé aux lieux qui ne sont pas obligés d'afficher des codes QR à scanner d'en installer tout de même — les gares et stations de transport en commun par exemple, et même les parcs, comme le note The Register. »
« Pour rentrer dans un lieu qui propose un QR Code, un visiteur est obligé de le scanner ou de laisser son smartphone être scanné. Le processus va collecter les noms, numéro d'identité et numéro de téléphone du citoyen, ainsi que le temps qu'il a passé dans le lieu. Ce qui signifie qu'il faut aussi scanner le code pour sortir d'un lieu, pour éviter de donner de fausses informations au système. »
« Ce faisant, le ministère de la Santé local contraint sans contraindre : certes, un citoyen peut se déplacer librement sans application, mais il ne peut pas faire grand-chose à moins d'être scanné. Une décision qui fait écho à celle de l'Inde : l'application Aarogya Setu, qui était présentée comme facultative, est devenue rapidement obligatoire pour certaines entreprises. »
« Mais [...] en lieu et place [...], la même agence a déployé une nouvelle solution nommée cette fois Safe Entry. Plutôt que de tracer précisément les rencontres des Singapouriens, elle prend le problème à l'envers : savoir en général où ils ont été. Pour cela, l'application Safe Entry n'utilise pas de géolocalisation, mais s'appuie sur un scan de code QR. »
« SafeEntry est […] obligatoire pour toutes les entreprises et les lieux privés où du public peut entrer (comme un centre commercial). Le gouvernement a également vivement recommandé aux lieux qui ne sont pas obligés d'afficher des codes QR à scanner d'en installer tout de même — les gares et stations de transport en commun par exemple, et même les parcs, comme le note The Register. »
« Pour rentrer dans un lieu qui propose un QR Code, un visiteur est obligé de le scanner ou de laisser son smartphone être scanné. Le processus va collecter les noms, numéro d'identité et numéro de téléphone du citoyen, ainsi que le temps qu'il a passé dans le lieu. Ce qui signifie qu'il faut aussi scanner le code pour sortir d'un lieu, pour éviter de donner de fausses informations au système. »
« Ce faisant, le ministère de la Santé local contraint sans contraindre : certes, un citoyen peut se déplacer librement sans application, mais il ne peut pas faire grand-chose à moins d'être scanné. Une décision qui fait écho à celle de l'Inde : l'application Aarogya Setu, qui était présentée comme facultative, est devenue rapidement obligatoire pour certaines entreprises. »
« Sur les deux cent quatre-vingt-dix-sept députés de la majorité, six se sont abstenus, Martine Wonner est la seule à avoir voté contre le plan de déconfinement présenté par le gouvernement à l'Assemblée nationale. […] Elle a lancé avec d'autres médecins le collectif "Laissons les médecins prescrire". Ensemble, ils réclament une liberté de prescription par les médecins généralistes de ville, "à même d'assurer le suivi de leurs patients et de contrôler les effets secondaires de médicaments connus depuis longtemps". Ils disent aussi vouloir éviter l'automédication de patients qui se procurent ces médicaments sur internet. »
« Deux décrets, le deuxième datant du 25 mars, et venant compléter celui du 23 mars réservent l'hydrochloroquine aux patients hospitalisés avec des signes de gravité. […] Les deux décrets sont à l'opposé des mesures concrètes qu'il faudrait prendre, selon l'élue. […] Son analyse est sans appel. "Je crains que ce soit le péché français, de laisser notre pays aux mains d'une poignée de hauts fonctionnaires qui ont le sentiment d'avoir en toute situation la maîtrise et la science infuse. Il me semble qu'ils sont adaptés à un fonctionnement étatique classique, hors crise. Mais ils sont incapables de gérer des décisions à prendre rapidement. On le voit sur les masques, sur les tests et sur cette question d'un traitement." »
« "Ils ont menti depuis le début. Au lieu de dire honnêtement "on n'a pas suffisamment de protections, on va commencer par un confinement drastique, et quand on aura des masques pour tout le monde, on va alléger". C'est cette absence d'humilité du Premier ministre mardi qui me gêne, à aucun moment il ne fait amende honorable pour dire qu'il s'est trompé." »
« Deux décrets, le deuxième datant du 25 mars, et venant compléter celui du 23 mars réservent l'hydrochloroquine aux patients hospitalisés avec des signes de gravité. […] Les deux décrets sont à l'opposé des mesures concrètes qu'il faudrait prendre, selon l'élue. […] Son analyse est sans appel. "Je crains que ce soit le péché français, de laisser notre pays aux mains d'une poignée de hauts fonctionnaires qui ont le sentiment d'avoir en toute situation la maîtrise et la science infuse. Il me semble qu'ils sont adaptés à un fonctionnement étatique classique, hors crise. Mais ils sont incapables de gérer des décisions à prendre rapidement. On le voit sur les masques, sur les tests et sur cette question d'un traitement." »
« "Ils ont menti depuis le début. Au lieu de dire honnêtement "on n'a pas suffisamment de protections, on va commencer par un confinement drastique, et quand on aura des masques pour tout le monde, on va alléger". C'est cette absence d'humilité du Premier ministre mardi qui me gêne, à aucun moment il ne fait amende honorable pour dire qu'il s'est trompé." »
La disproportion des moyens déployés est sidérante. Cette fois-ci, c'est dans le Luberon : « Les gendarmes, épaulés par l'Office national des forêts (ONF), ont déployé les grands moyens : motos vertes, VTT et même un hélicoptère pour surveiller les lieux les plus emblématiques du massif. […] Les militaires ont procédé à une dizaine de verbalisations au total. »
Une fois n'est pas coutume, nous partageons le point de vue de Jean Quatremer. Quasiment sans aucune réserve.
« Il n'a fallu que quelques instants, le 16 mars, pour que le chef de l'État et son gouvernement […] assignent à résidence les Français et les privent de la plupart de leurs libertés civiles, politiques et sociales que l'on croyait inaliénables. »
« Cette suspension de l'État de droit s'est faite sans base légale. […] Néanmoins, la justice administrative, en l'occurrence le Conseil d'État, l'a validé en s'appuyant sur la théorie jurisprudentielle des "circonstances exceptionnelles". […] Ce n'est que le 23 mars que le Parlement a donné une base légale aux mesures annoncées le 17 mars en votant dans la précipitation la loi créant un "état d'urgence sanitaire" qui autorise le Gouvernement à le déclencher "en cas de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population", une définition particulièrement floue. Toute cette loi cultive le flou, les infractions qu'elle prévoit laissant par exemple une large part à l'interprétation policière et donc à l'arbitraire. »
« Il est remarquable que cette législation d'exception […] n'ait pas fait l'objet d'une saisine du Conseil constitutionnel, l'opposition, tout aussi interdite de terreur que l'opinion publique, ayant renoncé à exercer ses droits, un fait sans précédent, alors qu'il s'agit d'une atteinte particulièrement grave à l'État de droit. […] Le chef de l'État […] s'est emparé de tous les leviers de pouvoir en invoquant la nécessité de préserver la santé des Français et une urgence sanitaire qu'il n'a pas voulu voir venir, lui qui dix jours plus tôt incitait les Français à continuer à vivre comme avant. »
« Il est proprement sidérant que ces pouvoirs exceptionnels confiés à l'État pour appliquer un confinement brutal et sans nuance à tout un pays, l'un des plus durs d'Europe avec ceux de l'Espagne, de l'Italie et de la Belgique, n'ait donné lieu à aucun débat, comme s'il n'y avait pas d'autre choix. […] Le fait que le confinement ait été une solution inventée par la Chine, un régime totalitaire, pour contenir la pandémie de coronavirus aurait dû au minimum interroger sur sa légitimité. Pourtant, il s'est imposé presque naturellement, tout se jouant en réalité lorsque l'Italie a pris la décision de confiner l'ensemble de sa population à compter du 10 mars, ce qui a provoqué un effet domino, chacun voulant montrer qu'il avait aussi à cœur de protéger sa population : l'Espagne l'impose le 15 mars, la France le 16, la Belgique le 18… »
« Pourtant, il y avait matière à débattre et sur tous les plans. Sur le principe du confinement lui-même d'abord. Car il n'est qu'un pis-aller visant à ralentir la propagation du virus et éviter un engorgement des hôpitaux qui pourrait se traduire par des morts additionnels. En clair, le virus continuera à circuler et à tuer ceux qu'il doit tuer après la levée du confinement – dans une proportion que personne ne connaît – puisqu'il n'existe et qu'il n'existera pas avant un ou deux ans un vaccin et que les traitements en sont encore au stade expérimental. »
« Manifestement, personne n'a réalisé qu'il risquait d'être très difficile de sortir sans dommage politique du confinement une fois décidé, une partie de l'opinion publique risquant de s'autopersuader au fil des jours qu'il s'agit en fait d'éradiquer la maladie. Si la pandémie continue à tuer, et elle le fera, le Gouvernement sera automatiquement accusé de mettre en danger la santé de ses citoyens pour sauver "l'économie", un gros mot pour une partie des Français comme si le fait de travailler pour vivre était secondaire par rapport à la santé… »
« Ce verrouillage total d'un pays est d'autant plus discutable que des régions entières étaient et sont encore quasiment épargnées par le virus : pourquoi imposer le même traitement à la Creuse qu'à l'Île-de-France, aux Pouilles qu'à Milan ? »
« Enfin, il est apparu très tôt que la maladie était en très grande majorité fatale pour les personnes âgées de plus de soixante-dix ans […] et celles qui ont des pathologies graves, en clair les personnes affaiblies. Dès lors, confiner tous les actifs et plonger le pays en récession était-il rationnel ? Peut-être aurait-il fallu se concentrer sur la protection de ces groupes à risques plutôt que de mettre sous cloche tout un pays sans penser au lendemain, d'autant qu'on sait pertinemment que le virus est là pour longtemps. »
« Pourquoi une telle pandémie, qui n'est pas la première que le monde ait affrontée et qui est surtout très loin d'être la plus mortelle de l'histoire, a-t-elle conduit des États à décider de mesures sans précédent tout en sachant qu'elles n'étaient pas un remède ? Pourquoi une telle panique, surtout si l'on compare la mortalité causée par le coronavirus avec celle des autres maladies ? […] Imaginez que chaque matin on égrène le nombre de morts en France toutes causes confondues et qu'on y consacre l'ensemble des journaux : qui oserait encore tout simplement vivre ? »
« Mais ce débat, dans la déferlante émotionnelle qui dure depuis deux mois, est de fait interdit. Ceux qui ont osé questionner la stratégie choisie et surtout sur sa durée ont été cloués au pilori par les plus radicaux, ceux qui se font entendre. Être opposé à la prolongation du confinement, c'est être pour le "sacrifice" de ceux qui sont malades, "cracher à la gueule des morts" et j'en passe. Bref, choisis ton camp camarade, mais il n'y a qu'un camp du bien, celui du confinement ! J'ai même été menacé de mort, moi et ma famille, par de braves gens qui estiment que toute vie doit être sauvée à n'importe quel prix sans que la contradiction de leurs propos ne leur effleure l'esprit pour avoir osé m'interroger dans deux tweets du 9 avril, trois semaines après le début du confinement. »
« Jamais on n'a mis une économie totalement à l'arrêt comme on vient de le faire, il faut en prendre conscience. […] Il ne faut pas oublier que le chômage est une aussi catastrophe sanitaire, mais plus diffuse et donc socialement plus acceptable : on estime ainsi à 14 00 les décès qu'il cause chaque année en France par les maladies induites. Et comment ne pas parler de son cortège de misère, de faim, de déclassement social, etc.. »
« Enfin, croire que les libertés publiques, la démocratie, sortiront intactes de cet épisode est juste un doux rêve. L'état d'urgence sanitaire va rester inscrit dans notre droit pour longtemps exactement comme l'état d'urgence, déclenché en 2015 a finalement été intégré au droit commun. »
« En conclusion provisoire, je pense qu'il ne faut pas se tromper sur la signification de l'évènement inimaginable que nous vivons : c'est le triomphe de l'individualisme, celui de la santé immédiate de l'individu face au bien-être collectif actuel et futur. »
« Il n'a fallu que quelques instants, le 16 mars, pour que le chef de l'État et son gouvernement […] assignent à résidence les Français et les privent de la plupart de leurs libertés civiles, politiques et sociales que l'on croyait inaliénables. »
« Cette suspension de l'État de droit s'est faite sans base légale. […] Néanmoins, la justice administrative, en l'occurrence le Conseil d'État, l'a validé en s'appuyant sur la théorie jurisprudentielle des "circonstances exceptionnelles". […] Ce n'est que le 23 mars que le Parlement a donné une base légale aux mesures annoncées le 17 mars en votant dans la précipitation la loi créant un "état d'urgence sanitaire" qui autorise le Gouvernement à le déclencher "en cas de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population", une définition particulièrement floue. Toute cette loi cultive le flou, les infractions qu'elle prévoit laissant par exemple une large part à l'interprétation policière et donc à l'arbitraire. »
« Il est remarquable que cette législation d'exception […] n'ait pas fait l'objet d'une saisine du Conseil constitutionnel, l'opposition, tout aussi interdite de terreur que l'opinion publique, ayant renoncé à exercer ses droits, un fait sans précédent, alors qu'il s'agit d'une atteinte particulièrement grave à l'État de droit. […] Le chef de l'État […] s'est emparé de tous les leviers de pouvoir en invoquant la nécessité de préserver la santé des Français et une urgence sanitaire qu'il n'a pas voulu voir venir, lui qui dix jours plus tôt incitait les Français à continuer à vivre comme avant. »
« Il est proprement sidérant que ces pouvoirs exceptionnels confiés à l'État pour appliquer un confinement brutal et sans nuance à tout un pays, l'un des plus durs d'Europe avec ceux de l'Espagne, de l'Italie et de la Belgique, n'ait donné lieu à aucun débat, comme s'il n'y avait pas d'autre choix. […] Le fait que le confinement ait été une solution inventée par la Chine, un régime totalitaire, pour contenir la pandémie de coronavirus aurait dû au minimum interroger sur sa légitimité. Pourtant, il s'est imposé presque naturellement, tout se jouant en réalité lorsque l'Italie a pris la décision de confiner l'ensemble de sa population à compter du 10 mars, ce qui a provoqué un effet domino, chacun voulant montrer qu'il avait aussi à cœur de protéger sa population : l'Espagne l'impose le 15 mars, la France le 16, la Belgique le 18… »
« Pourtant, il y avait matière à débattre et sur tous les plans. Sur le principe du confinement lui-même d'abord. Car il n'est qu'un pis-aller visant à ralentir la propagation du virus et éviter un engorgement des hôpitaux qui pourrait se traduire par des morts additionnels. En clair, le virus continuera à circuler et à tuer ceux qu'il doit tuer après la levée du confinement – dans une proportion que personne ne connaît – puisqu'il n'existe et qu'il n'existera pas avant un ou deux ans un vaccin et que les traitements en sont encore au stade expérimental. »
« Manifestement, personne n'a réalisé qu'il risquait d'être très difficile de sortir sans dommage politique du confinement une fois décidé, une partie de l'opinion publique risquant de s'autopersuader au fil des jours qu'il s'agit en fait d'éradiquer la maladie. Si la pandémie continue à tuer, et elle le fera, le Gouvernement sera automatiquement accusé de mettre en danger la santé de ses citoyens pour sauver "l'économie", un gros mot pour une partie des Français comme si le fait de travailler pour vivre était secondaire par rapport à la santé… »
« Ce verrouillage total d'un pays est d'autant plus discutable que des régions entières étaient et sont encore quasiment épargnées par le virus : pourquoi imposer le même traitement à la Creuse qu'à l'Île-de-France, aux Pouilles qu'à Milan ? »
« Enfin, il est apparu très tôt que la maladie était en très grande majorité fatale pour les personnes âgées de plus de soixante-dix ans […] et celles qui ont des pathologies graves, en clair les personnes affaiblies. Dès lors, confiner tous les actifs et plonger le pays en récession était-il rationnel ? Peut-être aurait-il fallu se concentrer sur la protection de ces groupes à risques plutôt que de mettre sous cloche tout un pays sans penser au lendemain, d'autant qu'on sait pertinemment que le virus est là pour longtemps. »
« Pourquoi une telle pandémie, qui n'est pas la première que le monde ait affrontée et qui est surtout très loin d'être la plus mortelle de l'histoire, a-t-elle conduit des États à décider de mesures sans précédent tout en sachant qu'elles n'étaient pas un remède ? Pourquoi une telle panique, surtout si l'on compare la mortalité causée par le coronavirus avec celle des autres maladies ? […] Imaginez que chaque matin on égrène le nombre de morts en France toutes causes confondues et qu'on y consacre l'ensemble des journaux : qui oserait encore tout simplement vivre ? »
« Mais ce débat, dans la déferlante émotionnelle qui dure depuis deux mois, est de fait interdit. Ceux qui ont osé questionner la stratégie choisie et surtout sur sa durée ont été cloués au pilori par les plus radicaux, ceux qui se font entendre. Être opposé à la prolongation du confinement, c'est être pour le "sacrifice" de ceux qui sont malades, "cracher à la gueule des morts" et j'en passe. Bref, choisis ton camp camarade, mais il n'y a qu'un camp du bien, celui du confinement ! J'ai même été menacé de mort, moi et ma famille, par de braves gens qui estiment que toute vie doit être sauvée à n'importe quel prix sans que la contradiction de leurs propos ne leur effleure l'esprit pour avoir osé m'interroger dans deux tweets du 9 avril, trois semaines après le début du confinement. »
« Jamais on n'a mis une économie totalement à l'arrêt comme on vient de le faire, il faut en prendre conscience. […] Il ne faut pas oublier que le chômage est une aussi catastrophe sanitaire, mais plus diffuse et donc socialement plus acceptable : on estime ainsi à 14 00 les décès qu'il cause chaque année en France par les maladies induites. Et comment ne pas parler de son cortège de misère, de faim, de déclassement social, etc.. »
« Enfin, croire que les libertés publiques, la démocratie, sortiront intactes de cet épisode est juste un doux rêve. L'état d'urgence sanitaire va rester inscrit dans notre droit pour longtemps exactement comme l'état d'urgence, déclenché en 2015 a finalement été intégré au droit commun. »
« En conclusion provisoire, je pense qu'il ne faut pas se tromper sur la signification de l'évènement inimaginable que nous vivons : c'est le triomphe de l'individualisme, celui de la santé immédiate de l'individu face au bien-être collectif actuel et futur. »
« "L'usage de la bicyclette n'a jamais été prohibé, encore moins pour les autres motifs de déplacement", assure sans rougir la direction des libertés publiques et des affaires juridiques du ministère de l'Intérieur. Le 26 mars, dans un tweet, le même ministère indiquait pourtant que " la pratique du vélo de loisir est proscrite"... Message repris encore ce week-end par le préfet du Var. »
« Si la sortie pour l'exercice quotidien est autorisée, elle ne signifie pas que l'on puisse s'arrêter, même quelques minutes, et discuter avec des connaissances, en respectant les consignes », rapporte le site Actu.fr : « Un couple de l'Orne […] en a fait l'amère expérience dimanche 12 avril 2020. […] Il est établi que le couple s'est arrêté et qu'il discutait avec une troisième personne en train de faire du sport dans son jardin. Les gendarmes sanctionnent d'une amende de 135 euros, car le fait de rester statique pendant sa pause, sans raison valable est verbalisable. »
Les gendarmes ont-ils manqué de discernement ? « Nous avons fait preuve de compréhension », assurent-ils ; « nous aurions pu demander deux amendes, une pour chaque personne du couple, voire trois, en ajoutant aussi celle de la personne qui faisait du sport » , expliquent-ils ; mais « nous ne l'avons pas fait » car « nous avons considéré qu'une seule suffisait ». Bel exemple de mansuétude, en effet !
« Si nous ne sanctionnons pas ceux qui prennent une pause pendant leurs sorties, alors, au bout d'un certain temps, trop de personnes en viendront à le faire, et les opportunités de discussion se multiplieront », préviennent-ils ; « du coup, le confinement ne sera plus respecté », se justifient-ils.
L'auteur de l'article est visiblement du même avis, puisqu'il affirme qu'il y a là « un élément pédagogique intéressant est à retenir ». D'une façon générale, précise-t-il, « les gendarmes de Domfront en Poiraie et La Ferté-Macé dans l'Orne rappellent qu'ils font la plupart du temps preuve de bienveillance et de bon sens ». La preuve ? Ils la donnent eux-mêmes : « si une raison valable est annoncée pour expliquer sa position statique, comme le besoin de faire des pauses, pour la santé, pour respirer, avec le grand âge ou les situations de maladies ou handicap, les forces de l'ordre feront preuve de compréhension ».
Tolérer qu'une vieille dame reprenne son souffle, ce serait donc faire preuve d'indulgence ? Voilà qui est édifiant !
Les gendarmes ont-ils manqué de discernement ? « Nous avons fait preuve de compréhension », assurent-ils ; « nous aurions pu demander deux amendes, une pour chaque personne du couple, voire trois, en ajoutant aussi celle de la personne qui faisait du sport » , expliquent-ils ; mais « nous ne l'avons pas fait » car « nous avons considéré qu'une seule suffisait ». Bel exemple de mansuétude, en effet !
« Si nous ne sanctionnons pas ceux qui prennent une pause pendant leurs sorties, alors, au bout d'un certain temps, trop de personnes en viendront à le faire, et les opportunités de discussion se multiplieront », préviennent-ils ; « du coup, le confinement ne sera plus respecté », se justifient-ils.
L'auteur de l'article est visiblement du même avis, puisqu'il affirme qu'il y a là « un élément pédagogique intéressant est à retenir ». D'une façon générale, précise-t-il, « les gendarmes de Domfront en Poiraie et La Ferté-Macé dans l'Orne rappellent qu'ils font la plupart du temps preuve de bienveillance et de bon sens ». La preuve ? Ils la donnent eux-mêmes : « si une raison valable est annoncée pour expliquer sa position statique, comme le besoin de faire des pauses, pour la santé, pour respirer, avec le grand âge ou les situations de maladies ou handicap, les forces de l'ordre feront preuve de compréhension ».
Tolérer qu'une vieille dame reprenne son souffle, ce serait donc faire preuve d'indulgence ? Voilà qui est édifiant !
Paris 8e, église Saint-André-de-l'Europe. « Dimanche dernier, 19 avril, alors en pleine célébration, le curé a vu avec surprise des policiers faire irruption dans son église... pour lui sommer d'arrêter la messe. » Ils n'étaient pourtant que sept dans l'église, qui n'était même pas ouverte au public.
« Selon le curé de Saint-André-de-l'Europe, l'incident a pu être provoqué par un voisin qui aurait alerté la police après avoir entendu l'orgue. "J'ai trouvé sur ma boite vocale un message d'une personne qui criait : messe clandestine à Saint-André !", confie l'abbé. "Cette idée que des gens font de la délation pour dénoncer des prétendues messes clandestines... Précisément, on avait fermé les portes de l'église pour dissuader les paroissiens de venir et respecter le confinement. Or, cela se retourne contre nous, car les gens ont le sentiment qu'on fait quelque chose de caché !", déplore encore l'homme d'Église. »
Réaction de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris : « Les policiers sont entrés en arme dans l'église, or il y a interdiction formelle aux policiers d'entrer en arme dans une église. Il n'y avait pas de terroristes ! Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. »
« Selon le curé de Saint-André-de-l'Europe, l'incident a pu être provoqué par un voisin qui aurait alerté la police après avoir entendu l'orgue. "J'ai trouvé sur ma boite vocale un message d'une personne qui criait : messe clandestine à Saint-André !", confie l'abbé. "Cette idée que des gens font de la délation pour dénoncer des prétendues messes clandestines... Précisément, on avait fermé les portes de l'église pour dissuader les paroissiens de venir et respecter le confinement. Or, cela se retourne contre nous, car les gens ont le sentiment qu'on fait quelque chose de caché !", déplore encore l'homme d'Église. »
Réaction de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris : « Les policiers sont entrés en arme dans l'église, or il y a interdiction formelle aux policiers d'entrer en arme dans une église. Il n'y avait pas de terroristes ! Il faut garder la tête froide et arrêter ce cirque. »
Quelques cas de verbalisation manifestement scandaleux ; des moyens disproportionnés déployés ici ou là pour faire respecter le confinement ; des journalistes très complaisants à l'égard du pouvoir ; des politiques qui s'abritent derrière les conseils d'experts forcément partiaux, puisque cantonnés à leur domaine ; la détresse affective ignorée au nom de l'hygiène ; le refus de confier des responsabilité aux médecins en dehors des hôpitaux : tout cela ne devrait-il pas donner à réfléchir, à gauche comme à droite, au centre comme aux extrêmes ?
« Ne pas pouvoir rendre hommage aux morts, être privés de ce rituel, c'est cela, qu'on nous enlève aussi. On enterre en catimini, on incinère comme des voleurs. Dire au revoir à ceux qu'on a aimés fait partie de ce qui nous rend humains. Le confinement ne nous a pas seulement enlevé notre liberté de circuler. Il nous enlève aussi une partie de notre humanité. C'est d'une violence extrême. "J'ai conscience des efforts et des sacrifices qui vous sont demandés", avait dit Édouard Philippe. En théorie, peut-être. Mais dans la pratique ? Voilà ce que j'avais envie de dire à tous ceux qui nous donnent des leçons sur le "monde d'après", sur les bienfaits de ce confinement, qu'on devrait appeler plutôt "isolement", à tous ces théoriciens d'un nouveau monde. Le confinement détruit intérieurement bien plus qu'il n'apporte de bienfaits. »
Ce parfum de dystopie nous donne la nausée. Mais tout le monde ne réagit pas de cette façon, si l'on en croit les amateurs aux manettes de ces nouveaux jouets : « "C'était l'attraction", confie le commandant Jouvin, "les gens nous ont même demandé de revenir plus souvent, ça les rassure". » Vraiment ?
Le maire de Nice l'a annoncé sur Twitter : « J'ai sensibilisé les autorités de l'État afin qu'elles puissent solliciter Enedis pour vérifier que les résidences secondaires ne sont pas occupées pendant la période des vacances, afin de faire respecter la période de confinement. » Ça promet.
Combien Le Monde a-t-il touché pour avoir catalogué comme fake-news une vidéo du professeur Raoult ? Quelle somme USA Today a-t-il empochée après avoir décrétée que la photographie des eaux claires de Venise était trompeuse, étant donné que « la crise Covid-19 n'a pas entraîné une diminution de l'impact environnemental humain à long terme » ? Pas loin d'un millier de dollars, si les informations données par Libération en janvier 2019 sont toujours valables.
« La Cour des comptes européenne a lancé un audit visant à examiner les efforts déployés par l'Union pour lutter contre la propagation d'informations dont on peut vérifier qu'elles sont fausses ou trompeuses, qui sont diffusées dans un but lucratif ou dans l'intention délibérée de tromper le public et qui sont susceptibles de causer un préjudice public. […] Des sujets sensibles, tels que les migrations, le changement climatique et la santé, sont souvent utilisés pour diviser la société. "Toute tentative de déstabiliser et de manipuler sciemment l'opinion publique dans l'intention de nuire peut représenter une menace grave pour l'Union elle-même", a déclaré M. Baudilio Tomé Muguruza, le Membre de la Cour des comptes responsable de l'audit. »