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On connaissait les carrés musulmans dans les cimetières. Désormais, il y a aussi des espaces écolo. Pour y accéder, leurs occupants – ou leurs proches ? – sont priés de signer une charte. « S'il s'agit d'une première en Île-de-France, à l'échelle de l'Hexagone, un cimetière "écolo" existe déjà depuis 2014 à Niort, dans le centre-ouest. Bagneux, Pantin et Thiais devraient également accueillir prochainement des espaces funéraires de ce type. »
Homo-folie, ça suffit ! Sans reprendre ce slogan à son compte, le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon semble fixer quelques limites. « "Les injures n'ont pas été retenues", ce qui est pour Me Fleury un "grand motif de satisfaction" mais "les peines sont extrêmement lourdes pour un délit d'entrave". "Je pense qu'on interjettera appel", a-t-il déclaré. […] Sophie Proquin-Salacroup, la présidente de ce centre dont le stand avait été ciblé, a regretté à l'issue de l'audience lundi qu'"il y ait des dommages et intérêts, mais nous on ne veut pas d'argent, on veut la reconnaissance que l'homophobie est un délit". » De son point de vue, donc, il ne faudrait pas juger des actes, mais condamner des opinions ; c'est tout le problème !
Sans attendre, Capital fait l'éloge de Crosscall, une marque française qui « s'est déjà taillé une belle place dans l'univers des appareils résistants et étanches ». On se plaint de la fragilité des appareils, mais on oublie qu'il existe d'ores et déjà des modèles "durcis".
La transformation d'une voiture thermique en véhicule électrique devrait devenir légale au début de l'année prochaine. De quoi épargner la casse à des automobiles bannies des villes ?
Revendre des smartphones remis à neuf : c'est l'ambition de Remade. Son activité semblait promise à un bel avenir. Mais l'entreprise est confrontée à des graves difficultés financières. Affaire à suivre.
La consigne, c'est la nouvelle coqueluche de Brune Poirson ! Mais derrière les bons sentiments qu'elle agite au nom du Gouvernement, il y a des enjeux économiques : la consigne, c'est un pactole financier qui fera le bonheur de ses gestionnaires, vraisemblablement de puissants industriels ; c'est un moyen, pour les producteurs d'eau minérale, de relégitimer la vente de bouteilles ; c'est aussi l'assurance, pour la grande distribution, qu'on viendra faire ses courses dans ses magasins en même temps qu'on y ramènera les bouteilles consignés. C'est également une menace pour les spécialistes du recyclage, auxquels on doit d'ailleurs ce décryptage…
La Licra affirme qu'« il n'est pas possible d'essentialiser un groupe – en l'occurrence "les Blancs" – en le définissant globalement par des caractéristiques uniques qui vaudraient pour l'ensemble de ses membres » ; de son point de vue, « cette assignation, qui crée un monde avec les "Blancs" d'un côté et les "Noirs" de l'autre, n'est pas acceptable si on prétend […] combattre le racisme ».
« Le consommateur a vraiment un pouvoir d'action par ses choix d'achat », affirme Marjolaine Sicot, qui représente association Hop, sur un plateau de France 3 Bretagne (vidéo mise en ligne le 3 septmebre 2019). Cela ne tranche-t-il pas avec les propos de sa collègue Laetitia Vasseur, selon laquelle « il paraît essentiel de ne pas moraliser le consommateur, avant tout victime de l'obsolescence accélérée des produits » ?
Connaissez-vous Bernard London ? Il serait le « créateur » de l'obsolescence programmée, selon Mathieu Dejean. Peut-être ce journaliste, collaborateur des Inrockuptibles, a-t-il été abusé par la communication habile d'un éditeur. En tout cas, il prête à ce personnage une influence qu'il n'a jamais eue. Du moins, jusqu'à présent. Car la découverte contemporaine de son opuscule, publié en 1932 dans l'indifférence générale, se prête manifestement à une instrumentalisation idéologique efficace : cet article en témoigne, avec sa conclusion aux accents décroissantistes.
Pascal Perri semble embrasser la religion du Progrès. Cela nous inspire une profonde réserve. Mais la controverse sur l'obsolescence programmée s'inscrit clairement dans le débat qu'il propose : « Un mouvement de remise en question des libertés économiques fondamentales est en cours dans la société française. Il est principalement porté par des organisations non gouvernementales dont le substrat idéologique est à rechercher dans les théories de la décroissance et de la contestation du progrès. […] Deux parties s'opposent : d'un côté les tenants de la glaciation, partisans d'une surveillance rapprochée des comportements humains – forcément suspects –, de l'autre ceux qui croient dans les vertus de l'innovation et font confiance à la raison des individus. […] Derrière ces stratégies, on voit clairement se dessiner une guerre contre le marché et les échanges. »
Selon Thierry Libaert, « l'idée d'une théorie du complot d'industriels qui saboteraient leurs produits est définitivement, et heureusement, écartée » ; de son point de vue, « des pratiques très contestables subsistent, mais l'ampleur du phénomène réside ailleurs ». C'est pourtant cette idée-là qui a inspiré la loi française sur l'obsolescence programmée. Une idée qu'on entretient fatalement, à dessein ou non, dès lors qu'on reprend l'expression à son compte… Étonnement, ces propos sont publiés sur un blog rattaché à l’association Hop, qui revendique ouvertement l'opinion récusée ici.
C'était le 2 septembre 1915. Le directeur de L'Action Française s'adressait en ces termes au président de la République : « Mon seul désir étant de servir le mieux possible, puisque je ne peux pas me battre, je me mets à la disposition du gouvernement français, qui peut avoir intérêt à telles ou telles suggestions utiles. » Dans ses mémoires, Raymond Poincaré raconte la suite qu'il donna à cette lettre : « J'ai répondu en proposant une audience à l'écrivain royaliste. Je l'ai remercié et lui ait dit que, si le gouvernement avait à lui donner des indications utiles pour la France, je m'empresserais de les lui faire tenir. La surdité de Charles Maurras dépasse malheureusement tout ce que je supposais. […] S'il ma mal compris et si jamais il rapporte inexactement mes paroles, je me consolerai de ses erreurs en relisant Anthinea ou les Amants de Venise. »
Avec leur prolifération, « il y a quand même un vrai problème d'usure prématurée des véhicules », dénonce Miss 280 ch ; « même en passant les ralentisseurs en dessous des 30 km/h, l'impact généré par le choc n'est pas neutre » : « suspensions, rotules, pneumatiques, carters et échappements en voient de toutes les couleurs » ! Par ailleurs, peut-être cela contribue-t-il au succès des SUV, des véhicules qui consomment davantage que les berlines équivalentes.
« Depuis la crise de 1929, les industriels fabriquent toujours plus de marchandises à la longévité toujours plus limitée », lit-on dans le chapeau de cet article. Depuis la crise de 1929, très précisément ? Sans doute la rédaction du Monde diplomatique a-t-elle été mal inspirée par la découverte relativement récente de Bernard London, chantre de « l'obsolescence planifiée », auquel on prête volontiers une influence qu'il n'a jamais eue. Un peu plus loin, Razmig Keucheyan affirme que « plus on étend la durée de la garantie, plus on répare les marchandises ». Encore faudrait-il le démonter : les réparations étant coûteuses, les entreprises peuvent juger plus rentable d'échanger les produits défectueux.
Question posée par Alma Dufour, des Amis de la Terre : « À partir de quand l'absence de conception des produits textiles durables et le choix conscient d'une production de mauvaise qualité à bas prix ne s'apparente pas à de l'obsolescence programmée ? » À partir du moment où les mots ont un sens ! Est-ce que « nous manquons […] de mots pour qualifier la baisse de qualité », sans préjuger de ses causes ? Bien sûr que non. On pourrait parler d'obsolescence précoce, par exemple. Programmer une panne est une chose ; privilégier le prix, le design, les fonctionnalités ou le confort d'utilisation au détriment de la durée de vie du produit en est une autre.
L'obsolescence programmée, c'est le sabotage des produits par leur fabricant. C'est en tout cas son acception la plus courante, et c'est aussi celle que semble avoir retenu le législateur. Mais selon Émile Meunier, avocat de l'association Hop, au-delà de la « définition étroite du code de la consommation », il y aurait « une définition large », selon laquelle tous « les produits qui ne sont pas conçus pour durer longtemps et être réparables facilement » seraient conçus suivant une logique d'obsolescence programmée. Cette confusion occulte la nécessité de réaliser des compromis entre coût et qualité, fiabilité et réparabilité, etc. – ainsi que la responsabilité du consommateur, qui peut lui-même faire des arbitrages.
La Caisse d'épargne communique sur l'obsolescence programmée, au risque de cautionner toutes les ambiguïtés que recouvre cette expression. C'est la prophétie de Lénine se réalise : « Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
C'est une initiative des éditions Allia. Au passage, le titre est visiblement changé. De quoi conforter les lecteurs dans l'idée fausse que cet opuscule a marqué l'histoire ? Comme l'explique Jeanne Guien, « que l'expression "planned obsolescence" y trouve sa première occurrence répertoriée ne signifie ni que cet usage a eu des effets sur les pratiques et les discours de son temps, ni que les usages antérieurs et postérieurs de l'obsolescence peuvent être comparés au sens que l'expression prend ici » ; « replacé dans son contexte, ce texte figure moins comme cause (il n'eût guère eu d'effets, vu sa faible diffusion) que comme symptôme, de l'imprégnation du planisme économique dans le contexte des années 1930 américaines ».
Un podcast où vous retrouverez Philippe Mesnard, aux commandes de son émission, avec Gersende Bessède, qui nous fait partager encore une fois sa passion pour la science-fiction, et aussi votre serviteur, pour évoquer Les Chevaliers du Zodiaque et plus particulièrement la figure des femmes dans la saga.
« Pour la cinquième année consécutive, le Japon a connu son taux de criminalité le plus bas de sa période d'après-guerre. En effet, selon la Police nationale japonaise, durant les six premiers mois de 2019, la criminalité a baissé de plus de 8% par rapport à l'année précédente. Ces chiffres s'expliquent non seulement par la chute des cas de vol, qui à eux seuls représentent 70% de ces cas de délinquance, mais également par les campagnes de prévention ainsi que la démographie vieillissante du pays. »