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« Une personne a demandé à la paroisse Saint-Roch de Paris de dire une messe, le 16 novembre dernier à l'intention de Charles Maurras, sans doute pour les soixante-dix ans de sa mort. L'abbé Thierry Laurent, curé de la paroisse, a dit cette messe. »
« Le 10 décembre, une réprimande était adressée à l'abbé Thierry Laurent par Mgr Michel Gueguen, vicaire général. Le prélat acte d'un désaccord : il affirme que cette messe avait "un contenu politique déplacé et provoquant", ce que le curé conteste. Il relève, en outre, que cette messe aurait suscité l'étonnement, voire le scandale, chez des fidèles. »
« Si Charles Maurras a beaucoup péché, comme il est une créature aimée de Dieu, il convient que ses frères en humanité prient beaucoup et sincèrement pour lui. »
« Peut-être s'est-il dit pendant la prédication lors de cette messe quelque chose de scandaleux. Si c'est le cas, c'est pour ces propos scandaleux identifiés comme tels de façon explicite dans des attendus que l'abbé Thierry Laurent pourrait être sanctionné. Il me semble qu'infliger une sanction parce que le défunt aurait l'heur de déplaire à des fidèles ou à l'épiscopat, c'est instituer une discrimination au sein de l'Église. Encore une fois, la gouvernance de l'Église est piètre et pitoyable. Sa cohérence peut elle aussi être battue en brèche : deux mitres pour célébrer les obsèques de Valéry Giscard d'Estaing, n'est-ce pas faire beaucoup d'honneur au responsable de la dépénalisation de l'avortement ? »
« Quant au scandale qui ferait se pâmer d'émotion les hypocrites qui ne sont pas dans l'Église mais tentent de lui dicter son magistère et sa conduite, il me semble opportun de les envoyer gentiment se faire rôtir le fessier, mais non sans leur rappeler que des catholiques prient pour eux et pour leur salut, ainsi que pour les nocifs qui nous imposent de vivre dans ce siècle où toute vie spirituelle est honnie. »
« Le 10 décembre, une réprimande était adressée à l'abbé Thierry Laurent par Mgr Michel Gueguen, vicaire général. Le prélat acte d'un désaccord : il affirme que cette messe avait "un contenu politique déplacé et provoquant", ce que le curé conteste. Il relève, en outre, que cette messe aurait suscité l'étonnement, voire le scandale, chez des fidèles. »
« Si Charles Maurras a beaucoup péché, comme il est une créature aimée de Dieu, il convient que ses frères en humanité prient beaucoup et sincèrement pour lui. »
« Peut-être s'est-il dit pendant la prédication lors de cette messe quelque chose de scandaleux. Si c'est le cas, c'est pour ces propos scandaleux identifiés comme tels de façon explicite dans des attendus que l'abbé Thierry Laurent pourrait être sanctionné. Il me semble qu'infliger une sanction parce que le défunt aurait l'heur de déplaire à des fidèles ou à l'épiscopat, c'est instituer une discrimination au sein de l'Église. Encore une fois, la gouvernance de l'Église est piètre et pitoyable. Sa cohérence peut elle aussi être battue en brèche : deux mitres pour célébrer les obsèques de Valéry Giscard d'Estaing, n'est-ce pas faire beaucoup d'honneur au responsable de la dépénalisation de l'avortement ? »
« Quant au scandale qui ferait se pâmer d'émotion les hypocrites qui ne sont pas dans l'Église mais tentent de lui dicter son magistère et sa conduite, il me semble opportun de les envoyer gentiment se faire rôtir le fessier, mais non sans leur rappeler que des catholiques prient pour eux et pour leur salut, ainsi que pour les nocifs qui nous imposent de vivre dans ce siècle où toute vie spirituelle est honnie. »
« En visite à Strasbourg ce 12 avril [2022], le président-candidat a été interpellé par une jeune femme voilée, qui lui a demandé s'il était féministe. "Je suis féministe !", confirme-t-il gaiement, avant de retourner la question à son interlocutrice. "Oui, je suis féministe", lui répond-elle à son tour. Le chef de l'État enchaîne : "Je peux vous poser une question indiscrète ? Vous portez un voile par choix ou c'est imposé ?" La foule bruisse, surprise par la question du président. "Par choix, c'est par choix, c'est totalement par choix", lui répond alors la jeune femme. "C'est beau. [...] Avoir une jeune fille qui porte le voile à Strasbourg qui demande : "Est-ce que vous êtes féministe ?" C'est la meilleure réponse à toutes les bêtises que je peux entendre." Avant de poursuivre : "De l'autre côté, vous avez Marine Le Pen qui veut interdire le voile sur la place publique." »
« On l'aura compris : deuxième tour oblige, Emmanuel Macron cherche à se démarquer de son adversaire du RN. […] Mais son positionnement risque de semer le trouble...y compris dans son propre camp. […] En effet, en 2018, interrogé à ce sujet […], Emmanuel Macron estimait que le voile "insécurisait" les Français car il n'était pas "conforme à la civilité qu'il y a dans notre pays" : "Nous sommes attachés à l'égalité entre l'homme et la femme, mais je ne veux pas faire une loi qui l'interdise dans la rue car ce serait contre-productif. Ce dont je veux être sûr c'est qu'aucune femme ne soit obligée de le porter." »
« Quatre ans plus tard, il se réjouit finalement qu'une femme voilée se déclare féministe. Une seule condition : que ce ne soit pas imposé. Et pour s'en assurer, il suffit de poser une question – c'est par choix ou c'est imposé ? – et tout est résolu. Une pensée complexe… plutôt simpliste ! Et une facilité pour évacuer, au-delà du cas particulier, les réflexions de fond sur les mécanismes de promotion du voile par des tenants d'un islam politique, les déterminismes sociaux, l'effet de groupe, les conséquences du sexisme dans certains quartiers, ou la notion d'emprise religieuse et sectaire… »
« Autre brouillage : de quoi parle Emmanuel Macron lorsqu'il indique à la jeune femme que sa repartie est "la meilleure réponse à toutes les bêtises que je peux entendre" ? Est-ce une façon de mettre en cause ceux qui tiquent fortement à l'idée de superposer voile et féminisme ? Et il y en a ! Ainsi, Naëm Bestandji, militant laïque, auteur du Linceul du féminisme, écrivait dans Marianne au sujet du voilement : "que des femmes consentent à s'y soumettre ne change pas sa signification sexiste qui prétend distinguer les femmes "pudiques" de celles qui ne le seraient pas. Cette fameuse "pudeur" créée par des hommes pour dicter aux femmes comment se vêtir "librement" pour ne pas exciter les mâles." Quant à la philosophe et islamologue Razika Adnani, elle décrit le voilement, "imposé aux femmes pour rendre absent du regard de l'homme leur corps", comme "un système de claustration en vigueur aujourd'hui encore dans le monde musulman, où l'espace public en tant que lieu de loisir est interdit aux femmes qui n'ont le droit de l'utiliser que comme un lieu de passage". »
« On l'aura compris : deuxième tour oblige, Emmanuel Macron cherche à se démarquer de son adversaire du RN. […] Mais son positionnement risque de semer le trouble...y compris dans son propre camp. […] En effet, en 2018, interrogé à ce sujet […], Emmanuel Macron estimait que le voile "insécurisait" les Français car il n'était pas "conforme à la civilité qu'il y a dans notre pays" : "Nous sommes attachés à l'égalité entre l'homme et la femme, mais je ne veux pas faire une loi qui l'interdise dans la rue car ce serait contre-productif. Ce dont je veux être sûr c'est qu'aucune femme ne soit obligée de le porter." »
« Quatre ans plus tard, il se réjouit finalement qu'une femme voilée se déclare féministe. Une seule condition : que ce ne soit pas imposé. Et pour s'en assurer, il suffit de poser une question – c'est par choix ou c'est imposé ? – et tout est résolu. Une pensée complexe… plutôt simpliste ! Et une facilité pour évacuer, au-delà du cas particulier, les réflexions de fond sur les mécanismes de promotion du voile par des tenants d'un islam politique, les déterminismes sociaux, l'effet de groupe, les conséquences du sexisme dans certains quartiers, ou la notion d'emprise religieuse et sectaire… »
« Autre brouillage : de quoi parle Emmanuel Macron lorsqu'il indique à la jeune femme que sa repartie est "la meilleure réponse à toutes les bêtises que je peux entendre" ? Est-ce une façon de mettre en cause ceux qui tiquent fortement à l'idée de superposer voile et féminisme ? Et il y en a ! Ainsi, Naëm Bestandji, militant laïque, auteur du Linceul du féminisme, écrivait dans Marianne au sujet du voilement : "que des femmes consentent à s'y soumettre ne change pas sa signification sexiste qui prétend distinguer les femmes "pudiques" de celles qui ne le seraient pas. Cette fameuse "pudeur" créée par des hommes pour dicter aux femmes comment se vêtir "librement" pour ne pas exciter les mâles." Quant à la philosophe et islamologue Razika Adnani, elle décrit le voilement, "imposé aux femmes pour rendre absent du regard de l'homme leur corps", comme "un système de claustration en vigueur aujourd'hui encore dans le monde musulman, où l'espace public en tant que lieu de loisir est interdit aux femmes qui n'ont le droit de l'utiliser que comme un lieu de passage". »
« Ce 23 novembre [2021], la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris a finalement décidé de relaxer Renaissance catholique. […] Selon le tribunal, le texte n'est pas "une exhortation claire faite aux fidèles catholiques susceptibles de constituer des autorités civiles de ne pas célébrer de mariages entre personnes homosexuelles", il doit être perçu comme un "propos général et doctrinal permettant aux fidèles de situer leur action au regard des principes de l'Église". […] On ignore, à l'heure actuelle, si les trois associations LGBT feront appel du jugement. »
« Un match de foot en Premier League anglaise (l'équivalent de notre Ligue 1) entre Leicester et Crystal Palace a été interrompu, ce lundi, pour permettre à un joueur de se désaltérer au moment de la rupture du jeûne du ramadan. Le joueur concerné a remercié le gardien de but d'avoir conservé le ballon le temps nécessaire ; fit un signe, pouce levé, à l'arbitre qui laissa faire ; et s'empressa de saluer ce geste via les réseaux sociaux. »
Indignation de Bertrand du Boullay sur Boulevard Voltaire :
« On est, bien sûr, choqué ! Imagine-t-on Pavarotti s'interrompre sur scène car un choriste est resté gosier sec depuis le lever du soleil ? Sans compter les représentations en matinée qui deviendraient impossibles… Imagine-t-on un prof interrompre son cours magistral dans un amphi mal climatisé de la Sorbonne parque qu'un élève meurt de soif ? Un chef de service suspendre une opération à cœur ouvert au motif qu'une panseuse trop stressée ne peut attendre pour aller boire ? Un chef d'État mettre fin à une conférence au sommet car Erdogan réclame sa tasse de thé ? »
« Tout cela ni ne se peut ni ne se doit. On reste donc, d'une part, perplexe devant cette immixtion du religieux dans ce qui n'en relève pas, d'autre part, abasourdi par la connivence montrée par les autres joueurs et par l'arbitre lui-même. »
« D'autant plus que l'on ne saurait ici accuser un quelconque autrui de nous l'imposer. Il ne s'agit pas d'un ministre qui bavasse sur le voile ou d'une Martine Aubry qui autorise des horaires réservés aux femmes dans les piscines ou du maire de Paris qui impose des fêtes nocturnes pour célébrer la fin du ramadan. Non ! Il s'agit, ici, d'une simple exigence de personnes privées à laquelle d'autres acceptent de se soumettre lors d'une activité publique. »
Les comparaisons proposées sont déplacées ; de toute façon, les arrêts de jeu sont nombreux au cours d'un match de football. Mais surtout, déplorer voire condamner un phénomène social et politique est une chose ; s'attaquer à la bienveillance entre les gens, telle qu'elle s'exprime ici entre des joueurs, telle que nous pouvons la pratiquer entre collègues, en est une autre. Confondre les deux nous semble malsain. D'autant que le laïcisme qui motive ce parti-pris produit des effets délétère : c'est typiquement le genre de discours qui légitime la condamnations d'un signe de croix sur le terrain, entrave incidemment les perspectives d'assimilation… et nourrit en définitive l'islamisme auquel il faudrait paraît-il faire barrage.
Indignation de Bertrand du Boullay sur Boulevard Voltaire :
« On est, bien sûr, choqué ! Imagine-t-on Pavarotti s'interrompre sur scène car un choriste est resté gosier sec depuis le lever du soleil ? Sans compter les représentations en matinée qui deviendraient impossibles… Imagine-t-on un prof interrompre son cours magistral dans un amphi mal climatisé de la Sorbonne parque qu'un élève meurt de soif ? Un chef de service suspendre une opération à cœur ouvert au motif qu'une panseuse trop stressée ne peut attendre pour aller boire ? Un chef d'État mettre fin à une conférence au sommet car Erdogan réclame sa tasse de thé ? »
« Tout cela ni ne se peut ni ne se doit. On reste donc, d'une part, perplexe devant cette immixtion du religieux dans ce qui n'en relève pas, d'autre part, abasourdi par la connivence montrée par les autres joueurs et par l'arbitre lui-même. »
« D'autant plus que l'on ne saurait ici accuser un quelconque autrui de nous l'imposer. Il ne s'agit pas d'un ministre qui bavasse sur le voile ou d'une Martine Aubry qui autorise des horaires réservés aux femmes dans les piscines ou du maire de Paris qui impose des fêtes nocturnes pour célébrer la fin du ramadan. Non ! Il s'agit, ici, d'une simple exigence de personnes privées à laquelle d'autres acceptent de se soumettre lors d'une activité publique. »
Les comparaisons proposées sont déplacées ; de toute façon, les arrêts de jeu sont nombreux au cours d'un match de football. Mais surtout, déplorer voire condamner un phénomène social et politique est une chose ; s'attaquer à la bienveillance entre les gens, telle qu'elle s'exprime ici entre des joueurs, telle que nous pouvons la pratiquer entre collègues, en est une autre. Confondre les deux nous semble malsain. D'autant que le laïcisme qui motive ce parti-pris produit des effets délétère : c'est typiquement le genre de discours qui légitime la condamnations d'un signe de croix sur le terrain, entrave incidemment les perspectives d'assimilation… et nourrit en définitive l'islamisme auquel il faudrait paraît-il faire barrage.
C'est à craindre, alors qu'un référendum vient de se tenir pour la proscrire. « Tout cela pour une burqa qui ne serait portée que par trente à quarante personnes de l'autre côté des Alpes. » Ce sera certainement davantage demain, du moins si les choses se passent comme en France, où son interdiction a directement contribué à sa prolifération (voir à ce sujet les travaux de la sociologue Agnès de Féo).
« J'avais […] évoqué ici-même l'affaire de cet enseignant, Matthieu Faucher, suspendu et muté de l'école du village de Malicornay dans l'Indre pour faute professionnelle. Il était accusé d'avoir fait étudier par ses élèves des extraits de la Bible accompagnés de scènes de films, notamment L'Évangile selon saint Matthieu de Pasolini. Non croyant, Matthieu Faucher n'avait nulle intention prosélyte, mais il voulait simplement entretenir les élèves dont il avait la charge d'éléments de culture religieuse. »
« Ayant fait appel de sa sanction devant la Justice, l'enseignant avait été, une première fois, justifié en grande partie par le tribunal de Limoges, exigeant sa réintégration dans l'école dont il avait été exclu. Mais l'administration […] avait fait appel, soutenue en l'espèce par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Mal lui en a pris, puisque la cour d'appel de Bordeaux a totalement blanchi Matthieu Faucher, qui n'a, selon le jugement, commis aucune faute professionnelle. »
« On peut espérer que cette affaire aura valeur d'exemple, en permettant d'opérer les distinctions nécessaires à propos de ce qui concerne la laïcité. Si elle signifie bien la distinction des domaines, elle ne saurait se traduire en interdits culturels et rejet du domaine religieux. »
« Ayant fait appel de sa sanction devant la Justice, l'enseignant avait été, une première fois, justifié en grande partie par le tribunal de Limoges, exigeant sa réintégration dans l'école dont il avait été exclu. Mais l'administration […] avait fait appel, soutenue en l'espèce par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Mal lui en a pris, puisque la cour d'appel de Bordeaux a totalement blanchi Matthieu Faucher, qui n'a, selon le jugement, commis aucune faute professionnelle. »
« On peut espérer que cette affaire aura valeur d'exemple, en permettant d'opérer les distinctions nécessaires à propos de ce qui concerne la laïcité. Si elle signifie bien la distinction des domaines, elle ne saurait se traduire en interdits culturels et rejet du domaine religieux. »
À vrai dire, de notre point de vue, la liberté d'expression des enseignants n'avait pas lieu d'être sacralisée. Du moins, pas dans le secondaire. Mais à l'université, pourquoi pas ? Hélas, on passe d'un extrême à l'autre.
« Une enquête va être ouverte après une plainte de la Ligue des droits de l'Homme qui dénonce des propos "antisémites et islamophobes" d'une professeure de droit de l'université d'Aix-Marseille. L'enquête sera ouverte pour "injures publiques en raison d'appartenance à des religions", a précisé à l'AFP le parquet. Dans un court extrait diffusé par Mediapart de son cours enregistré sur Zoom le 27 octobre, cette professeure de droit assure notamment qu'"on n'a aucune liberté de conscience en islam". "Si on naît d'un père musulman, on est musulman à vie. Une sorte de religion sexuellement transmissible, je n'ai jamais compris. On dirait du judaïsme, c'est pareil, c'est par la mère. Une sorte de MST, de RST, de religion sexuellement transmissible", ajoute-t-elle. […] On n'a pas communiqué à l'extérieur étant donné le contexte sécuritaire", après l'assassinat de Samuel Paty qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a expliqué le président de l'établissement Éric Berton. "Si les propos sont avérés, ils seront fermement condamnés", a-t-il ajouté. »
« Une enquête va être ouverte après une plainte de la Ligue des droits de l'Homme qui dénonce des propos "antisémites et islamophobes" d'une professeure de droit de l'université d'Aix-Marseille. L'enquête sera ouverte pour "injures publiques en raison d'appartenance à des religions", a précisé à l'AFP le parquet. Dans un court extrait diffusé par Mediapart de son cours enregistré sur Zoom le 27 octobre, cette professeure de droit assure notamment qu'"on n'a aucune liberté de conscience en islam". "Si on naît d'un père musulman, on est musulman à vie. Une sorte de religion sexuellement transmissible, je n'ai jamais compris. On dirait du judaïsme, c'est pareil, c'est par la mère. Une sorte de MST, de RST, de religion sexuellement transmissible", ajoute-t-elle. […] On n'a pas communiqué à l'extérieur étant donné le contexte sécuritaire", après l'assassinat de Samuel Paty qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, a expliqué le président de l'établissement Éric Berton. "Si les propos sont avérés, ils seront fermement condamnés", a-t-il ajouté. »
Selon le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, « il ne résulte pas des dispositions en vigueur qu'une manifestation sur la voie publique puisse être interdite, au seul motif qu’elle pourrait être regardée comme la manifestation extérieure d’un culte ». Dans un État prétendument laîc, cela devrait sembler évident ! Mais tel n'est pas l'avis des autorités préfectorales… Soit dit en passant, c'est précisément le scandale mis en lumière par une reportage controversé de Quotidien.
Même France Inter s'est demandé si Sophie Dupont ne jouait pas les « auxiliaire de police ». Mais parler d'un acte de « délation » alors que les faits en cause se passent sous les yeux des forces de l'ordre, cela n'a pas grand sens. Ce qu'il faut retenir de cette affaire, c'est d'abord l'ineptie du laïcisme, qui trahit d'ailleurs la laïcité quand il prétend qu'une manifestation n'en est plus une dès lors qu'on y récite des prières – notion par définition religieuse ; c'est ensuite la portée normative prêtée à la parole d'un ministre, sans fondement juridique établi par ailleurs ; c'est enfin l'embarras des policiers confirmant le ridicule des questions posées par Sophie Dupont. C'était fait à dessein, a-t-elle affirmé par la suite. Qu'elle soit sincère ou pas, c'est bien ce qu'elle a mis en évidence.
« Elle a […] décidé de retracer la construction de son reportage, qui a débuté par des propos de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, au micro de France Info vendredi dernier, précisant être prêt à verbaliser les croyants se rendant à l'église. "Cette déclaration est vraiment inédite. C'est du jamais vu. Un ministre de l'Intérieur qui met en garde les catholiques. On s'était posé deux questions. Un, les catholiques allaient-ils quand même se mobiliser. Deux, la police allait-elle vraiment interpeller des croyants ? Une seule solution pour vérifier : il faut aller sur le terrain", a poursuivi Sophie Dupont. Après avoir rediffusé des extraits de son reportage, dont certaines situations sont jugées "absurdes" par la journaliste, la reporter a tenu à faire une mise au point : "Encore une fois, notre volonté était de montrer l'absurdité de la situation actuelle, et non pas de stigmatiser les catholiques." »
« Elle a […] décidé de retracer la construction de son reportage, qui a débuté par des propos de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, au micro de France Info vendredi dernier, précisant être prêt à verbaliser les croyants se rendant à l'église. "Cette déclaration est vraiment inédite. C'est du jamais vu. Un ministre de l'Intérieur qui met en garde les catholiques. On s'était posé deux questions. Un, les catholiques allaient-ils quand même se mobiliser. Deux, la police allait-elle vraiment interpeller des croyants ? Une seule solution pour vérifier : il faut aller sur le terrain", a poursuivi Sophie Dupont. Après avoir rediffusé des extraits de son reportage, dont certaines situations sont jugées "absurdes" par la journaliste, la reporter a tenu à faire une mise au point : "Encore une fois, notre volonté était de montrer l'absurdité de la situation actuelle, et non pas de stigmatiser les catholiques." »
« Le blasphème n'est pas quelque chose qui existe en France », affirme Robert Ménard. Bien sûr, ce que veut dire le maire de Béziers, c'est que le blasphème n'a pas d'existence légale dans notre pays. Mais la formulation est porteuse d'une ambiguïté significative. Prétendre que le blasphème n'existe pas, au fond, c'est méconnaître l'existence des religions. Les mépriser. Et flirter avec le laïcisme qui conduira, demain, à réclamer à nouveau le retrait des crèches installées à Béziers ou ailleurs, par exemple…
« Les policiers de Rillieux-la-Pape ont récolté un renseignement anonyme : un individu se serait vanté publiquement de vouloir mettre le feu à la mairie de la commune "à cause des caricatures de Charlie Hebdo". Une menace prise au sérieux par les forces de l'ordre qui ont identifié le jeune homme âgé de vingt-cinq ans, habitant de l'Ain mais souvent présent à Rillieux. |…] Durant son interrogatoire, il a reconnu avoir tenu ces propos pour "épater" une femme rencontrée via un réseau social. Il a également dit avoir été passablement alcoolisé au moment des faits. »
Ce fait divers fait écho aux motivations des femmes qui portent un voile intégral. Comme l'explique Agnès de Féo, sociologue, auteur d'un long travail d'enquête sur le sujet, la majorité d'entre elles « portaient le niqab justement dans l'espoir de rencontrer un homme correspondant à leur idéal salafiste ». Alors, séduit ?
Ce fait divers fait écho aux motivations des femmes qui portent un voile intégral. Comme l'explique Agnès de Féo, sociologue, auteur d'un long travail d'enquête sur le sujet, la majorité d'entre elles « portaient le niqab justement dans l'espoir de rencontrer un homme correspondant à leur idéal salafiste ». Alors, séduit ?
« Un hommage à Samuel Paty, l'enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine vendredi dernier, sera rendu en Occitanie, ce mercredi. Carole Delga, la présidente de la Région, a décidé de projeter sur les façades des deux hôtels de Région, à Toulouse et Montpellier, les caricatures de Charlie Hebdo entre 17 heures et 21 heures. "Un acte fort qui rejoint la décision de régions de France de publier, avec l'Éducation nationale, un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques de la presse régionale et nationale", explique la présidente de tégion par le biais d'un communiqué de presse. […] "Au-delà de cette action symbolique, c'est ma volonté d'exprimer un message à nos concitoyens : dans notre République, il ne peut y avoir d'arrangement avec la laïcité, la liberté d'expression et la liberté de conscience qui sont au cœur de notre modèle républicain. Il ne doit y avoir aucune faiblesse face aux ennemis de la démocratie, face à ceux qui dévoient la religion pour la transformer en arme de guerre, face à ceux qui frayent, par calculs ou renoncements, avec celles et ceux qui ont l'objectif politique de détruire la République", ajoute encore Carole Delga. »
Par ce geste, Carole Delga s'attaque aux croyants (et pas les autres). Elle insulte leur religion. Elle Prend parti contre elles. Et donc, ce faisant, elle transige avec la neutralité dont elle devrait faire preuve, en tant que présidente d'une région. C'est peut-être contraire au droit. Et cela dessert assurément la concorde sociale. Si bien qu'afin de lutter contre le "séparatisme islamiste", c'est vraisemblablement contre-productif.
Par ce geste, Carole Delga s'attaque aux croyants (et pas les autres). Elle insulte leur religion. Elle Prend parti contre elles. Et donc, ce faisant, elle transige avec la neutralité dont elle devrait faire preuve, en tant que présidente d'une région. C'est peut-être contraire au droit. Et cela dessert assurément la concorde sociale. Si bien qu'afin de lutter contre le "séparatisme islamiste", c'est vraisemblablement contre-productif.
« C'est une drôle de banderole qui a été installée rue Valade, à deux pas de la place Saint-Pierre, haut lieu des fêtes étudiantes toulousaines », rapporte Le Parisien le 10 juin 2020.
« À l'entrée de la paroisse des étudiants, trône une photo de Dark Vador interpellant les passants : "Tu penches du côté obscur ? Regarde au dos !" Sur la face opposée, c'est Jésus-Christ qui tient un sabre-laser, tout en blanc tel un Jedi, surmonté de la légende : "Jésus est ressuscité. Viens à la lumière !" »
« Depuis son installation pour le carême », précise Julie Rimbert, « l'affiche fait beaucoup réagir » ; « jusqu'aux fans de Star Wars qui accusent la paroisse de blasphème envers le film culte » ! En tout cas, remarque-t-elle, « cette banderole, imaginée par les étudiants de la paroisse, a donc atteint son but ».
« À l'entrée de la paroisse des étudiants, trône une photo de Dark Vador interpellant les passants : "Tu penches du côté obscur ? Regarde au dos !" Sur la face opposée, c'est Jésus-Christ qui tient un sabre-laser, tout en blanc tel un Jedi, surmonté de la légende : "Jésus est ressuscité. Viens à la lumière !" »
« Depuis son installation pour le carême », précise Julie Rimbert, « l'affiche fait beaucoup réagir » ; « jusqu'aux fans de Star Wars qui accusent la paroisse de blasphème envers le film culte » ! En tout cas, remarque-t-elle, « cette banderole, imaginée par les étudiants de la paroisse, a donc atteint son but ».
Pour Pékin, il faut « pratiquer la langue chinoise, vivre comme un Chinois – donc notamment manger du porc –, et surtout être loyal envers le Parti communiste au pouvoir ». Cela étant, la volonté d'imposer ces "vertus chinoises" n'est pas véritablement nouvelle » : « outre l'islam, les différentes communautés religieuses tolérées par le gouvernement chinois […] sont soumises aux mêmes directives ».
« Du point de vue des salariés, la religion suscite moins de conflits dans l'entreprise (5 % seulement voient dans la religion une source de blocage sur le lieu de travail) que […] les positions politiques ou philosophiques (16 % estiment qu'elles sont sources de tensions). »
Le Commissariat des armées salue « la réussite de cet événement majeur » qui constituerait même une « opération de grande ampleur ». Les militants de la France insoumise et autres zélateurs du laïcisme apprécieront ces hyperboles !
« Plus que l'assistance à la messe », Guillaume Cuchet, l'auteur de ce livre, « voit dans l'effondrement de la confession "l'explosion nucléaire du catholicisme français" ».
Les représentants des musulmans de France s'en réjouissent. Mais « aucune justification ni explication n'a été apportée à la décision » selon nos confrères du Monde.
Ce serait « un phénomène de grande ampleur », selon l'enquête d'Olivier Gaillard, qui décrit « un univers culturel et normatif […] très éloigné des valeurs centrales de la société ».
Selon Jean-Dominique Merchet, « le Saint-Siège prépare une nouvelle encyclique sur le nucléaire militaire, qui devrait condamner fermement le principe même de la dissuasion nucléaire ». Affaire à suivre.