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« "C'est un geste culturel très différent de celui qu'il y a dans des jeux sur l'histoire, dans les films et séries Netflix ou Apple", explique Guillaume Lancereau. "Ce n'est pas nouveau d'avoir des dégradations de la vérité historique ou des anachronismes dans la production culturelle. La différence c'est vraiment le caractère politique de cette entreprise culturelle là". »
« "Ce qui nous inquiète, c'est la puissance du discours politique et surtout d'un discours politique qui ne s'assume pas", développe Pauline Ducret. "Ça ne peut pas être compté dans un temps de parole puisqu'on nous dit 'mais non, on ne fait que s'amuser c'est du divertissement'». Guillaume Lancereau s'alarme lui de la "monopolisation du divertissement historique" par le Puy du Fou "qui en a les moyens" et s'en sert pour véhiculer certaines idées. »
« "Ce qui nous inquiète, c'est la puissance du discours politique et surtout d'un discours politique qui ne s'assume pas", développe Pauline Ducret. "Ça ne peut pas être compté dans un temps de parole puisqu'on nous dit 'mais non, on ne fait que s'amuser c'est du divertissement'». Guillaume Lancereau s'alarme lui de la "monopolisation du divertissement historique" par le Puy du Fou "qui en a les moyens" et s'en sert pour véhiculer certaines idées. »
« Dans le sillage du parc de loisirs du Puy du Fou, le film semble être surtout un prétexte à grand spectacle avec un message idéologique assez clair, catholique et critique des dimensions criminelles et terroristes de l'idéologie révolutionnaire. On y parle de la résistance face à la levée en masse ou encore des menées criminelles des colonnes infernales, ainsi que de l'entreprise de destruction systématique de la Vendée, ce qui peut déplaire mais reste néanmoins vrai. »
« Le film de chouans aurait sans doute fini noyé dans la médiocre production ordinaire française si certains commentateurs n'y avaient pas vu une atteinte intolérable à la vérité historique, un outil de propagande insidieux des intégristes catholiques et un signe des temps apocalyptique. »
« Il est assez drôle de voir Libération, Mediapart ou Le Monde s'insurger contre les approximations ou biais historiques dudit film, eux qui à longueur de colonnes glorifient le moindre navet dès lors que celui-ci "va dans le bon sens", c'est-à-dire du progrès infini, du wokisme dominant ou du socialisme de centre-ville. Il suffit de voir comment Libé a encensé The Women King, monument de révisionnisme historique au nom de la cause des femmes et des minorités qui réussit le tour de force de présenter un État esclavagiste comme un exemple d'émancipation à suivre. »
« Vaincre ou Mourir ne marquera pas l'histoire du cinéma mais agit comme le révélateur de la mentalité paranoïaque et obsidionale de la gauche médiatique. Un petit film de droite de qualité très moyenne suffit à convoquer tout le ban et l'arrière-ban de l'éditocratie pour le dézinguer : on y voit la main cachée de Bolloré, le grand complot zemmouro-lepéniste pour reconquérir les esprits et les cœurs, et on oublie que la production ordinaire est majoritairement à gauche. »
« Le film de chouans aurait sans doute fini noyé dans la médiocre production ordinaire française si certains commentateurs n'y avaient pas vu une atteinte intolérable à la vérité historique, un outil de propagande insidieux des intégristes catholiques et un signe des temps apocalyptique. »
« Il est assez drôle de voir Libération, Mediapart ou Le Monde s'insurger contre les approximations ou biais historiques dudit film, eux qui à longueur de colonnes glorifient le moindre navet dès lors que celui-ci "va dans le bon sens", c'est-à-dire du progrès infini, du wokisme dominant ou du socialisme de centre-ville. Il suffit de voir comment Libé a encensé The Women King, monument de révisionnisme historique au nom de la cause des femmes et des minorités qui réussit le tour de force de présenter un État esclavagiste comme un exemple d'émancipation à suivre. »
« Vaincre ou Mourir ne marquera pas l'histoire du cinéma mais agit comme le révélateur de la mentalité paranoïaque et obsidionale de la gauche médiatique. Un petit film de droite de qualité très moyenne suffit à convoquer tout le ban et l'arrière-ban de l'éditocratie pour le dézinguer : on y voit la main cachée de Bolloré, le grand complot zemmouro-lepéniste pour reconquérir les esprits et les cœurs, et on oublie que la production ordinaire est majoritairement à gauche. »
« Pour David Belliard, maire adjoint écolo à la "transformation de l'espace public et mobilités", la série qui fait de la capitale une sorte de bonbon sucré instagrammable ne fait pas que véhiculer une image "conservatrice" de la capitale, elle vit sur le "déni climatique". […] Vous l'aurez compris, le déclassement de la capitale n'est donc pas seulement le résultat de la négligence de sa mairie socialiste mais un projet idéologique qui promet de la redessiner pour en chasser les touristes qui ne sont pas encore totalement dégoûtés par l'intermittence des transports publics, la pénurie de chauffeurs de bus, les rats ou encore le saccage du mobilier urbain au nom de l'enchevêtrement de planifications locales. »
« Emily in Paris ne garde de la ville-lumière que ses monuments, sa romance, ses magasins, son architecture. Une ville préservée des idéologies politiques qui défigurent les Champs-Élysées ou la place du Trocadéro, où la porte de la Chapelle et Stalingrad n'existent pas et où l'on ne sait pas ce que sont des élections. Une ville où l'on ne garde que le confort de notre siècle et la beauté de ceux qui l'ont précédé. On ne sait trop s'il faut en vouloir à ladite série car après tout, le but premier de l'art est peut-être, avant d'être engagé, d'être beau, sans compter que nombre de téléspectateurs y cherchent une distraction, non une leçon. La série attire en tout cas les touristes : et si, au lieu d'être fidèle à la ville, elle l'inspirait ? »
« Comme toujours, la question ne se résume pas à ce qui est représenté, mais porte sur comment on le représente. Plutôt que de simples motifs, ce que retient le lecteur d'une production culturelle, ce sont des comportements, des intrigues, et surtout un jugement implicite sur les personnages et les situations. […] En réalité, chaque histoire propose ses valeurs et déploie sa propre morale. Les œuvres pornographiques de Vivès ne se limitent pas à la représentation d'actes sexuels, mais y ajoutent systématiquement des ingrédients bien particuliers, comme le viol, les relations à caractère incestueux, mais aussi des situations de jeu qui dédramatisent les situations les plus scabreuses. »
« Dans la culture populaire, il arrive que des situations répréhensibles soient représentées – mais à condition que celles-ci fassent l'objet d'une réprobation symbolique, qui se manifeste souvent à travers le destin des personnages. Femme adultère, Madame Bovary est condamnée par le récit au suicide, indication claire du caractère socialement blâmable de sa conduite. La morale des histoires de Vivès est tout aussi limpide. Non seulement les violences sexuelles sont présentées comme séduisantes, mais elles interviennent dans des situations d'initiation dont l'instigatrice est le plus souvent une femme, qui exempte le sujet masculin de toute culpabilité ou responsabilité. L'exemple le plus accablant de ce principe est incarné par la fillette de la famille de La Décharge mentale, âgée de dix ans, qui accueille en riant une éjaculation faciale du visiteur de passage. Comme le souligne ce personnage en ouvrant sa braguette dans la vignette finale de l'album: "Bon… Bah, si tout le monde est consentant…" »
« Nul ne prétend que la lecture d'un album de Vivès provoquera mécaniquement le viol d'un enfant – pas plus que la vision d'une caricature antisémite ne suscitera fatalement une violence raciste. En revanche, il serait ridicule de nier que dans les deux cas, le jeu avec le fantasme et la légitimation symbolique que représente sa figuration sont bien ce que recherche le public de ces productions. Dans un de ces registres, après débat, la collectivité a décidé qu'il était préférable de prohiber ce jeu dangereux. »
« Dans la culture populaire, il arrive que des situations répréhensibles soient représentées – mais à condition que celles-ci fassent l'objet d'une réprobation symbolique, qui se manifeste souvent à travers le destin des personnages. Femme adultère, Madame Bovary est condamnée par le récit au suicide, indication claire du caractère socialement blâmable de sa conduite. La morale des histoires de Vivès est tout aussi limpide. Non seulement les violences sexuelles sont présentées comme séduisantes, mais elles interviennent dans des situations d'initiation dont l'instigatrice est le plus souvent une femme, qui exempte le sujet masculin de toute culpabilité ou responsabilité. L'exemple le plus accablant de ce principe est incarné par la fillette de la famille de La Décharge mentale, âgée de dix ans, qui accueille en riant une éjaculation faciale du visiteur de passage. Comme le souligne ce personnage en ouvrant sa braguette dans la vignette finale de l'album: "Bon… Bah, si tout le monde est consentant…" »
« Nul ne prétend que la lecture d'un album de Vivès provoquera mécaniquement le viol d'un enfant – pas plus que la vision d'une caricature antisémite ne suscitera fatalement une violence raciste. En revanche, il serait ridicule de nier que dans les deux cas, le jeu avec le fantasme et la légitimation symbolique que représente sa figuration sont bien ce que recherche le public de ces productions. Dans un de ces registres, après débat, la collectivité a décidé qu'il était préférable de prohiber ce jeu dangereux. »
« Italie. “Blackface” aux Arènes de Vérone : la soprano Angel Blue renonce à chanter. […] “Je voudrais être parfaitement claire à ce sujet : l'utilisation d'un blackface se fonde sur des traditions théâtrales archaïques qui n'ont pas de place dans la société moderne. C'est offensant, humiliant et raciste. J'étais impatiente de chanter l'une de mes œuvres préférées aux Arènes, mais je ne peux pas m'associer à une institution qui continue cette pratique.” La soprano Angel Blue […] a ainsi annoncé sa volonté de renoncer à interpréter le rôle de Violetta dans La Traviata. Un opéra auquel elle aurait dû participer les 22 et 30 juillet [2022], aux arènes de Vérone, l'un des temples mythiques de l'opéra italien. »
Ces protestations et autres indignations surjouées étant devenues banales, c'est la réaction des organisateurs qui apparaît remarquable.
« La Fondation des Arènes elle-même, qui a tenu à fournir son point de vue sur cette question. “Tous les pays ont des racines différentes et des structures culturelles et sociales qui se sont développées à travers des parcours distincts. C'est pourquoi, sur un même argument, les approches peuvent être très différentes selon les pays, et souvent, on ne parvient à une idée partagée qu'après des années de dialogue et de compréhension réciproque.” La fondation transalpine écrit encore : “Nous n'avons aucun motif de blesser qui que ce soit. Pour nous, toutes les personnes sont égales. Nous croyons dans le dialogue et dans l'effort de comprendre le point de vue d'autrui, dans le respect des engagements artistiques qui ont été pris.” »
Ces protestations et autres indignations surjouées étant devenues banales, c'est la réaction des organisateurs qui apparaît remarquable.
« La Fondation des Arènes elle-même, qui a tenu à fournir son point de vue sur cette question. “Tous les pays ont des racines différentes et des structures culturelles et sociales qui se sont développées à travers des parcours distincts. C'est pourquoi, sur un même argument, les approches peuvent être très différentes selon les pays, et souvent, on ne parvient à une idée partagée qu'après des années de dialogue et de compréhension réciproque.” La fondation transalpine écrit encore : “Nous n'avons aucun motif de blesser qui que ce soit. Pour nous, toutes les personnes sont égales. Nous croyons dans le dialogue et dans l'effort de comprendre le point de vue d'autrui, dans le respect des engagements artistiques qui ont été pris.” »
« Pourquoi interdire de facto à une grande majorité de ses spectateurs de comprendre une partie de l'action et choisir de s'adresser à une seule et unique catégorie d'entre eux ? »
« "Si j'avais sous-titré l'espagnol, j'aurais simplement renchéri sur l'anglais et donné le pouvoir à l'anglais au détriment de l'espagnol", a justifié Spielberg lors d'une interview. […] Spielberg n'a "pas voulu sous-titrer les dialogues en espagnol par respect pour l'inclusivité de notre démarche d'engager un casting totalement latinx pour jouer les gars et les filles des Sharks" (latinx est la version écriture inclusive de latino-latina, NDLR). […] "Il fallait que je respecte suffisamment la langue pour ne pas la sous-titrer", a-t-il ajouté, montrant qu'on peut être un excellent cinéaste et ne rien comprendre ni à la traduction, ni à la nécessaire universalité de la communication, ni au respect. »
« Démarche totalement contre-productive en France, puisque le spectateur bénéficiant de sous-titres pour tous les dialogues anglais ne peut qu'en déduire que les Portoricains ne sont pas suffisamment intéressants pour mériter d'être traduits… »
« "Si j'avais sous-titré l'espagnol, j'aurais simplement renchéri sur l'anglais et donné le pouvoir à l'anglais au détriment de l'espagnol", a justifié Spielberg lors d'une interview. […] Spielberg n'a "pas voulu sous-titrer les dialogues en espagnol par respect pour l'inclusivité de notre démarche d'engager un casting totalement latinx pour jouer les gars et les filles des Sharks" (latinx est la version écriture inclusive de latino-latina, NDLR). […] "Il fallait que je respecte suffisamment la langue pour ne pas la sous-titrer", a-t-il ajouté, montrant qu'on peut être un excellent cinéaste et ne rien comprendre ni à la traduction, ni à la nécessaire universalité de la communication, ni au respect. »
« Démarche totalement contre-productive en France, puisque le spectateur bénéficiant de sous-titres pour tous les dialogues anglais ne peut qu'en déduire que les Portoricains ne sont pas suffisamment intéressants pour mériter d'être traduits… »
Extrait d'un article signé Benoît Franquebalme, publié dans Marianne le 1erjanvier 2022.
« C'est dans War of the Bounty Hunters, un comics sorti en mai 2021, que les lecteurs ont découvert cette mystification. […] Le mois suivant, le directeur de la conception et le concepteur principal des jouets Lego Star Wars ont dû s'expliquer en parlant d'une décision venue d'en haut : "Ce n'est probablement pas quelque chose qui a été annoncé publiquement mais c'est simplement quelque chose que Disney ne veut plus utiliser." »
« Dans les films, les comics, sur les jouets, dans les séries… "Slave 1", ses brouilleurs radar et ses doubles canons laser rotatifs seront désormais appelés "Firespray" ("Aérosol"), nom du modèle de vaisseau dont il est issu. Ou pas appelés du tout à l'image du Livre de Boba Fett, série diffusée depuis le 29 décembre sur Disney +. Le vaisseau controversé n'apparaît d'ailleurs pas dans le premier épisode. »
« En juillet dernier, des Jedi transgenres (c'est sérieux) sont aussi apparus dans les comics. […] On guette maintenant avec impatience les nouvelles étapes du wokisme à la sauce Mickey. Leïa va-t-elle être relookée pour ne plus apparaître comme l'esclave sexuelle de Jabba le Hutt ? Dartk Vador continuera-t-il à être tout noir ? Suspense. En attendant, vous pouvez vous faire plaisir en achetant des vaisseaux Slave 1 sur le site lego.com où ils sont bizarrement encore en vente. »
« C'est dans War of the Bounty Hunters, un comics sorti en mai 2021, que les lecteurs ont découvert cette mystification. […] Le mois suivant, le directeur de la conception et le concepteur principal des jouets Lego Star Wars ont dû s'expliquer en parlant d'une décision venue d'en haut : "Ce n'est probablement pas quelque chose qui a été annoncé publiquement mais c'est simplement quelque chose que Disney ne veut plus utiliser." »
« Dans les films, les comics, sur les jouets, dans les séries… "Slave 1", ses brouilleurs radar et ses doubles canons laser rotatifs seront désormais appelés "Firespray" ("Aérosol"), nom du modèle de vaisseau dont il est issu. Ou pas appelés du tout à l'image du Livre de Boba Fett, série diffusée depuis le 29 décembre sur Disney +. Le vaisseau controversé n'apparaît d'ailleurs pas dans le premier épisode. »
« En juillet dernier, des Jedi transgenres (c'est sérieux) sont aussi apparus dans les comics. […] On guette maintenant avec impatience les nouvelles étapes du wokisme à la sauce Mickey. Leïa va-t-elle être relookée pour ne plus apparaître comme l'esclave sexuelle de Jabba le Hutt ? Dartk Vador continuera-t-il à être tout noir ? Suspense. En attendant, vous pouvez vous faire plaisir en achetant des vaisseaux Slave 1 sur le site lego.com où ils sont bizarrement encore en vente. »
« Hiro Onoda, qui a inspiré Onoda - 10 000 nuits dans la jungle, est une figure historique légendaire de ces soldats nippons "perdus" qui ont poursuivi la guerre au-delà de la fin du conflit. Envoyé sur l'île de Lubang aux Philippines avec ordre de combattre jusqu'à ce qu'on vienne le chercher, il va continuer à se battre dans la jungle, d'abord en compagnie de trois autres soldats, puis seul, jusqu'en 1974, soit presque trente ans après la reddition du Japon en 1945. Il ne déposera les armes que sur ordre de son supérieur (entre temps il refusera toute injonction de la police et tuera près de trente paysans sur l'île). Gracié, il publiera ses mémoires dans la foulée en 1974 et sera cité dans divers œuvres culturelles (roman, musique, film). »
« Le cinéaste Arthur Harari, qui désirait faire un film d’aventure, explique (cf. bonus) que c'est son père qui lui a parlé de ce "héros" extraordinaire au patriotisme exacerbé. […] Si le cinéaste s'est documenté sur le personnage et a bénéficié des recherches de Bernard Cendron, il précise ne pas avoir voulu tomber dans la reconstitution historique irréprochable au profit d'une intrigue plus universaliste […] Fascinant par son esthétique et intrigant par son histoire et la richesse de sa thématique, Onoda - 10 000 nuits dans la jungle réussit, sans jamais appliquer les codes du biopic édifiant, à conjuguer la simplicité d'un portrait nuancé et limpide, mais guère chargé d'émotion, et la grandeur de l'Histoire abordée par ce fait inconcevable. Assurément, la mise en scène sophistiquée de Onoda - 10 000 nuits dans la jungle, est bien le signe d'un cinéaste avec qui il faudra compter. »
« Le cinéaste Arthur Harari, qui désirait faire un film d’aventure, explique (cf. bonus) que c'est son père qui lui a parlé de ce "héros" extraordinaire au patriotisme exacerbé. […] Si le cinéaste s'est documenté sur le personnage et a bénéficié des recherches de Bernard Cendron, il précise ne pas avoir voulu tomber dans la reconstitution historique irréprochable au profit d'une intrigue plus universaliste […] Fascinant par son esthétique et intrigant par son histoire et la richesse de sa thématique, Onoda - 10 000 nuits dans la jungle réussit, sans jamais appliquer les codes du biopic édifiant, à conjuguer la simplicité d'un portrait nuancé et limpide, mais guère chargé d'émotion, et la grandeur de l'Histoire abordée par ce fait inconcevable. Assurément, la mise en scène sophistiquée de Onoda - 10 000 nuits dans la jungle, est bien le signe d'un cinéaste avec qui il faudra compter. »
« Oui, "La Meilleure Version de moi-même", la série de Blanche Gardin diffusée sur Canal Plus depuis le 6 décembre, est une machine de guerre contre le féminisme. Précisons : contre le féminisme militant, contre le féminisme radical, le féminisme d'aujourd'hui. Une machine de guerre subtile, talentueuse et souvent drôle, mais une machine de guerre. Perverse. » élogie du vice à la vertu ? Cela donne envie de regarder !
« C'est un trolleybus de la ligne C3 un peu particulier qui sillonne les rues de Lyon depuis ce lundi [13 décembre 2021]. Le Sytral a déployé un nouveau projet artistique d'envergure sur le réseau TCL, en lançant un trolleybus "reconnaissable entre mille" sur la ligne qui relie Saint-Paul à Vaulx-en-Velin. "Premier d'une longue série, le véhicule sera habillé d'une œuvre de street(art créée par l'artiste local Besss, représentant un décor de jungle, peuplé d'animaux exotiques", explique l'autorité qui gère les TCL. »
« "Le déploiement de ce projet artistique répond à la volonté du Sytral de pouvoir mettre la culture à la portée de tous en saisissant l'opportunité d'utiliser les bus et les tramways comme véritables supports d'art et d'expression. En s'engageant dans cette démarche culturelle que nous souhaitons pérenne, il s'agit d'offrir une pause culturelle dans le parcours du voyageur mais aussi à l'ensemble des habitants qui croiseront ces œuvres mobiles modernes et innovantes", a notamment déclaré Bruno Bernard, le président du Sytral. »
« Pour mener à bien ces projets artistiques, le Sytral a retenu, dans le cadre d'un marché public, le collectif Zoo Art Show composé de 350 street artistes. Est désormais prévu le covering de plusieurs véhicules chaque année, tous réalisés par des artistes différents. En 2022, ce sont ainsi plusieurs rames de tramway qui deviendront à leur tour des œuvres mobiles, faisant du réseau TCL "le premier réseau de France support d'une collection éphémère de street-art". »
« "Le déploiement de ce projet artistique répond à la volonté du Sytral de pouvoir mettre la culture à la portée de tous en saisissant l'opportunité d'utiliser les bus et les tramways comme véritables supports d'art et d'expression. En s'engageant dans cette démarche culturelle que nous souhaitons pérenne, il s'agit d'offrir une pause culturelle dans le parcours du voyageur mais aussi à l'ensemble des habitants qui croiseront ces œuvres mobiles modernes et innovantes", a notamment déclaré Bruno Bernard, le président du Sytral. »
« Pour mener à bien ces projets artistiques, le Sytral a retenu, dans le cadre d'un marché public, le collectif Zoo Art Show composé de 350 street artistes. Est désormais prévu le covering de plusieurs véhicules chaque année, tous réalisés par des artistes différents. En 2022, ce sont ainsi plusieurs rames de tramway qui deviendront à leur tour des œuvres mobiles, faisant du réseau TCL "le premier réseau de France support d'une collection éphémère de street-art". »
« D'ici fin janvier, on saura si les boutons dédiés aux services de streaming des télécommandes pourront être réglementés en France. C'est dans deux mois qu'une commission d'enquête parlementaire […] rendra ses conclusions sur ce sujet brûlant. »
« Il s'agit de statuer sur la "nuisance" que représenteraient ces boutons, qui permettent aux constructeurs de box et de télés connectées de mettre un peu de beurre dans leurs épinards (les plates-formes s'arrachent ces espaces privilégiés à grands coups de dollars).
« Ces histoires de gros sous désavantagent les chaînes et les plateformes françaises. Un tout petit acteur comme Salto n'a pas les moyens de jouer des coudes pour occuper un bouton de la télécommande d'une télé Samsung ou LG. Pourtant, l'enjeu est de taille à l'heure où ces périphériques n'ont même plus de pavé numérique. »
« On peut néanmoins se demander si c'est bien la place du législateur de s'intéresser à ces questions et, le cas échéant, d'aller jusqu'à réglementer les boutons des télécommandes. »
« Mais on ne plaisante pas avec la visibilité des services français, qui ont déjà obtenu un ajout à la loi de 1986 sur l'audiovisuel : à partir du 1er janvier, les "services d'intérêt général" devront figurer en bonne place ("visibilité appropriée") sur les interfaces des téléviseurs connectés et les magasins d'applications. La loi prévoit une mise en avant sur l'écran d'accueil, les résultats d'une recherche ou encore dans les recommandations. Des sanctions sont prévues contre les récalcitrants. »
« Il s'agit de statuer sur la "nuisance" que représenteraient ces boutons, qui permettent aux constructeurs de box et de télés connectées de mettre un peu de beurre dans leurs épinards (les plates-formes s'arrachent ces espaces privilégiés à grands coups de dollars).
« Ces histoires de gros sous désavantagent les chaînes et les plateformes françaises. Un tout petit acteur comme Salto n'a pas les moyens de jouer des coudes pour occuper un bouton de la télécommande d'une télé Samsung ou LG. Pourtant, l'enjeu est de taille à l'heure où ces périphériques n'ont même plus de pavé numérique. »
« On peut néanmoins se demander si c'est bien la place du législateur de s'intéresser à ces questions et, le cas échéant, d'aller jusqu'à réglementer les boutons des télécommandes. »
« Mais on ne plaisante pas avec la visibilité des services français, qui ont déjà obtenu un ajout à la loi de 1986 sur l'audiovisuel : à partir du 1er janvier, les "services d'intérêt général" devront figurer en bonne place ("visibilité appropriée") sur les interfaces des téléviseurs connectés et les magasins d'applications. La loi prévoit une mise en avant sur l'écran d'accueil, les résultats d'une recherche ou encore dans les recommandations. Des sanctions sont prévues contre les récalcitrants. »
« Là où la série devient le plus riche politiquement, c'est en ce lieu où elle cesse d'être transparente à elle-même. Elle met en scène la faillite des illusions démocratiques, qui servent ici à légitimer tortures et massacres. On pourrait même dire qu'elle prolonge l'une des pistes les plus inquiétantes de l'œuvre de Lacan, à savoir le parallèle qu'il fait dans Kant avec Sade, quand il montre combien le premier, qui n'a d'yeux que pour la loi, est le double inversé du second, qui ne parvient à jouir que contre elle. »
« Mais, dans le même temps, et cette fois à rebours de Pasolini ou du divin marquis qui ne pouvaient susciter que la répulsion, Squid Game donne à tout cet abattoir une forme séduisante et colorée. En témoignent des produits dérivés pléthoriques : déguisements, chaussettes, bonbons et, surtout, leur popularité glaçante auprès du jeune public. »
« Si la série ne cesse de refléter la société où nous vivons, c'est moins en dépeignant les classes qui la composent que notre propre transformation en surnuméraires, devant des maîtres qui (de leur propre aveu) ne jouissent plus de rien, sinon de ce spectacle. »
« D'où son final saisissant, où le commanditaire révèle combien il brûlait de franchir la barrière et de mettre lui aussi en jeu le peu de vie qui lui restait. Elle nous tend bien en effet un miroir, mais d'un genre très spécial, nous brandissant l'image de notre propre mort pour nous en enivrer. En cela, puisqu'elle cite Lacan, on est fondé à paraphraser un autre de ses concepts pour la résumer : on passe avec elle du stade du miroir à celui du mouroir. »
« Mais, dans le même temps, et cette fois à rebours de Pasolini ou du divin marquis qui ne pouvaient susciter que la répulsion, Squid Game donne à tout cet abattoir une forme séduisante et colorée. En témoignent des produits dérivés pléthoriques : déguisements, chaussettes, bonbons et, surtout, leur popularité glaçante auprès du jeune public. »
« Si la série ne cesse de refléter la société où nous vivons, c'est moins en dépeignant les classes qui la composent que notre propre transformation en surnuméraires, devant des maîtres qui (de leur propre aveu) ne jouissent plus de rien, sinon de ce spectacle. »
« D'où son final saisissant, où le commanditaire révèle combien il brûlait de franchir la barrière et de mettre lui aussi en jeu le peu de vie qui lui restait. Elle nous tend bien en effet un miroir, mais d'un genre très spécial, nous brandissant l'image de notre propre mort pour nous en enivrer. En cela, puisqu'elle cite Lacan, on est fondé à paraphraser un autre de ses concepts pour la résumer : on passe avec elle du stade du miroir à celui du mouroir. »
Citation extraite de "Par amour, par pitié", chanson interprétée en 1966 par Sylvie Vartan, avec les paroles de Gilles Thibaut sur une musique de Jean Renard.
« La première version, de 1978, avait été réalisée dans de mauvaises conditions et cela avait entraîné une série d'incompréhensions et de contresens dans le texte. […] Le premier traducteur avait assimilé les "Firstborn" à des humains, alors que le terme désigne des elfes, appelés "Premiers-nés". Ainsi le sens de chapitres entiers pouvait nous échapper à cause de cette inexactitude. Une autre erreur grossière, le "tree" de "Treebeard", avait été traduit par "trois", ce qui a donné "Trois-barbe", au lieu de "Sylvebarbe" ou "Barbebois". La multiplication de ces fautes gênait énormément la lecture. »
« Le Silmarillion représente le monde que l'on aperçoit toujours à l'arrière-plan des histoires du Hobbit et du Seigneur des anneaux, par exemple lorsqu'Elrond raconte la bataille de la Dernière Alliance, ou quand le lecteur perçoit que Galadriel est vraiment très âgée – mais ne sait pas à quel point elle l'est ! Les écrits de Tolkien sont uniques au sens où les aperçus du passé de son monde imaginaire ne sont pas un trompe-l'œil. La plongée dans le Silmarillion représente une manière d'accéder enfin à l'arrière-plan, au décor, d'aller visiter ces montagnes que l'on aperçoit derrière les aventures du Seigneur des anneaux. »
« Le Silmarillion offre une clef de compréhension pour toutes les allusions faites dans les autres œuvres. On prend alors conscience de la profondeur historique du monde créé par J.R.R. Tolkien… Or ce qui frappe, c'est la cohérence de ce monde. Les paysages sont associés à des peuples possédant une histoire et une langue propre. »
« Le Silmarillion représente le monde que l'on aperçoit toujours à l'arrière-plan des histoires du Hobbit et du Seigneur des anneaux, par exemple lorsqu'Elrond raconte la bataille de la Dernière Alliance, ou quand le lecteur perçoit que Galadriel est vraiment très âgée – mais ne sait pas à quel point elle l'est ! Les écrits de Tolkien sont uniques au sens où les aperçus du passé de son monde imaginaire ne sont pas un trompe-l'œil. La plongée dans le Silmarillion représente une manière d'accéder enfin à l'arrière-plan, au décor, d'aller visiter ces montagnes que l'on aperçoit derrière les aventures du Seigneur des anneaux. »
« Le Silmarillion offre une clef de compréhension pour toutes les allusions faites dans les autres œuvres. On prend alors conscience de la profondeur historique du monde créé par J.R.R. Tolkien… Or ce qui frappe, c'est la cohérence de ce monde. Les paysages sont associés à des peuples possédant une histoire et une langue propre. »
« Fait remarquable, cette série qui fut à ce point décriée alors même qu'elle triomphait en termes d'audience a fait l'objet, trois décennies plus tard, d'un colloque universitaire. La parution des actes de ce colloque constitue, en soit, un événement assez extraordinaire et je recommande sa lecture à tout amateur d'animation. Mais la chose est partiellement biaisée : les spécialistes d'aujourd'hui qui étudient Goldorak avec le plus grand sérieux sont à peu près tous les téléspectateurs d'hier. La réhabilitation par des intellectuels plus vieux que Goldorak n'a pas eu lieu et l'heure n'est pas, pas encore, à la redécouverte de l'objet par des critiques qui n'ont pas grandi avec. »
« L'une des grandes caractéristiques de Goldorak, c'est la richesse de sa terminologie, dont on sait qu'elle a été traduite, pour les besoin de la version française, avec beaucoup de créativité sous la direction de Michel Gatineau, qui en fut l'adaptateur : les "fulguropoings", "astéro-hache" et autres "cornofulgure", scandés tant et plus dans les cours de récréation sus-mentionnées, ont été des vecteurs de ce succès et de son inscription dans l'imaginaire collectif. »
« Depuis quarante ans, l'un des termes les plus emblématiques de toute la série, l'un des plus souvent répétés, a été systématiquement mal compris par les téléspectateurs, les fans, les spécialistes, au point que nulle part, sauf erreur, je n'ai pu trouver trace d'une hésitation sur ce sujet, et moins encore, trace du terme véritablement employé dans la version française de Goldorak. »
« Car, à ce moment-clef où le héros s'élance dans les airs et va revêtir sa tenue de pilote, contrairement à ce que tout le monde considère comme acquis (cf. l'article de Ouest-France cité plus haut), Actarus ne crie pas : "Métamorphose !" Non. À ce moment précis qui revient dans chaque épisode, le comédien Daniel Gall clame (attention…) : "Métamorphos !" Oui, vous avez bien lu : métamorphos, en prononçant le "s" final. »
« Ce mot inventé est surprenant, certes, mais cohérent, quand on y réfléchit, avec l'ensemble d'une traduction qui fait la part belle aux consonances grecques (Hydargos, Minos, Horos…). Il est intéressant, aussi, car "métamorphos" devient non plus une sorte de formule magique, mais une véritable commande vocale codée, entraînant non pas une métamorphose au sens de transformation, mais l'exécution d'une opération (dont le processus restera inconnu) qui permet à Actarus de revêtir sa combinaison. Ce mot s'inscrit dans l'arsenal des "transfert", "autolargue" et "autostable". »
« Ce qui est surprenant, c'est que de 1978 à 2021, personne (apparemment) n'ait correctement compris ce mot. D'autant que… les indices existaient ! En effet, les paroles de la chanson "Le Prince de l'espace", imprimées sur la pochette du disque vinyle 33 tours Goldorak comme au cinéma mentionnent ce terme et le font fidèlement à la VF du dessin animé. »
« Dans l'enregistrement, on ne peut pas dire que le mot soit très distinctement prononcé par le chanteur Jean-Pierre Savelli, qui devait être en difficulté devant cette rime qui ne fonctionne pas. En vertu de quoi les possesseurs de ce disque ont sans doute, tous, cru à une coquille dans le texte. Mais… la pochette du même disque contient également un outil précieux : un lexique dans lequel on trouve l'orthographe officielle de termes souvent mal transcrits que j'évoquais tout à l'heure (comme "planitronk" ou "mégavolt", au singulier). Et dans ce lexique, on peut lire, de nouveau, le mot "métamorphos" avec son orthographe correcte. Deux fois ! Ce n'est pas une coquille. Il me semble au contraire que ce disque, ajouté au montage vidéo proposé ci-dessus, fait la preuve définitive de ce que j'avance. »
« Et en japonais ? Dans la version originale japonaise, les choses sont plus simples : lorsqu'il s'élance, le héros crie "Duke Fleed", ce qui est son propre nom. »
« Longue vie à tous ceux qui ont aimé ou qui ont détesté Goldorak : c'est ma génération, celle des souvenirs qui vivent encore aujourd'hui. »
« L'une des grandes caractéristiques de Goldorak, c'est la richesse de sa terminologie, dont on sait qu'elle a été traduite, pour les besoin de la version française, avec beaucoup de créativité sous la direction de Michel Gatineau, qui en fut l'adaptateur : les "fulguropoings", "astéro-hache" et autres "cornofulgure", scandés tant et plus dans les cours de récréation sus-mentionnées, ont été des vecteurs de ce succès et de son inscription dans l'imaginaire collectif. »
« Depuis quarante ans, l'un des termes les plus emblématiques de toute la série, l'un des plus souvent répétés, a été systématiquement mal compris par les téléspectateurs, les fans, les spécialistes, au point que nulle part, sauf erreur, je n'ai pu trouver trace d'une hésitation sur ce sujet, et moins encore, trace du terme véritablement employé dans la version française de Goldorak. »
« Car, à ce moment-clef où le héros s'élance dans les airs et va revêtir sa tenue de pilote, contrairement à ce que tout le monde considère comme acquis (cf. l'article de Ouest-France cité plus haut), Actarus ne crie pas : "Métamorphose !" Non. À ce moment précis qui revient dans chaque épisode, le comédien Daniel Gall clame (attention…) : "Métamorphos !" Oui, vous avez bien lu : métamorphos, en prononçant le "s" final. »
« Ce mot inventé est surprenant, certes, mais cohérent, quand on y réfléchit, avec l'ensemble d'une traduction qui fait la part belle aux consonances grecques (Hydargos, Minos, Horos…). Il est intéressant, aussi, car "métamorphos" devient non plus une sorte de formule magique, mais une véritable commande vocale codée, entraînant non pas une métamorphose au sens de transformation, mais l'exécution d'une opération (dont le processus restera inconnu) qui permet à Actarus de revêtir sa combinaison. Ce mot s'inscrit dans l'arsenal des "transfert", "autolargue" et "autostable". »
« Ce qui est surprenant, c'est que de 1978 à 2021, personne (apparemment) n'ait correctement compris ce mot. D'autant que… les indices existaient ! En effet, les paroles de la chanson "Le Prince de l'espace", imprimées sur la pochette du disque vinyle 33 tours Goldorak comme au cinéma mentionnent ce terme et le font fidèlement à la VF du dessin animé. »
« Dans l'enregistrement, on ne peut pas dire que le mot soit très distinctement prononcé par le chanteur Jean-Pierre Savelli, qui devait être en difficulté devant cette rime qui ne fonctionne pas. En vertu de quoi les possesseurs de ce disque ont sans doute, tous, cru à une coquille dans le texte. Mais… la pochette du même disque contient également un outil précieux : un lexique dans lequel on trouve l'orthographe officielle de termes souvent mal transcrits que j'évoquais tout à l'heure (comme "planitronk" ou "mégavolt", au singulier). Et dans ce lexique, on peut lire, de nouveau, le mot "métamorphos" avec son orthographe correcte. Deux fois ! Ce n'est pas une coquille. Il me semble au contraire que ce disque, ajouté au montage vidéo proposé ci-dessus, fait la preuve définitive de ce que j'avance. »
« Et en japonais ? Dans la version originale japonaise, les choses sont plus simples : lorsqu'il s'élance, le héros crie "Duke Fleed", ce qui est son propre nom. »
« Longue vie à tous ceux qui ont aimé ou qui ont détesté Goldorak : c'est ma génération, celle des souvenirs qui vivent encore aujourd'hui. »
« L'humoriste américain Dave Chappelle suscite a polémique à la suite de blagues sur "le genre" dans un de ses shows diffusés sur Netflix. […] "Le genre est un fait. Chaque être humain dans cette pièce, chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d'une femme pour être sur Terre. C'est un fait", lance notamment le comique dans The Closer, sorti cette semaine aux États-Unis. Il y prend au passage la défense de l'auteure britannique JK Rowling, accusée par certains l'an dernier d'avoir tenu des propos insultants à l'égard des personnes transgenres sur Twitter. »
« Ces saillies n'ont pas été du goût d'associations de défense des LGBTQ, comme la National Black Justice Coalition, qui a demandé à Netflix de déprogrammer ce spectacle de Dave Chappelle. Jaclyn Moore, productrice pour Netflix de la série Dear White People et elle-même transgenre, a de son côté affirmé sur Twitter qu'elle ne travaillerait plus avec la plateforme de vidéo à la demande "tant qu'elle continuerait à diffuser et à profiter de contenus aussi ouvertement et dangereusement transphobes". »
« Ces saillies n'ont pas été du goût d'associations de défense des LGBTQ, comme la National Black Justice Coalition, qui a demandé à Netflix de déprogrammer ce spectacle de Dave Chappelle. Jaclyn Moore, productrice pour Netflix de la série Dear White People et elle-même transgenre, a de son côté affirmé sur Twitter qu'elle ne travaillerait plus avec la plateforme de vidéo à la demande "tant qu'elle continuerait à diffuser et à profiter de contenus aussi ouvertement et dangereusement transphobes". »
Quand nous avons lu cet article, il y était question, à plusieurs reprises, de « Louis 14 ». Cela a depuis été rectifié… bien qu'une parenthèse ait été maintenue, avec la traduction en chiffres arabes, à l'intention des "Grand Lyonnais" qui non seulement ne sauraient pas lire les chiffres romains, mais en plus n'auraient jamais entendu parler du Roi-Soleil, ni de la statue à son effigie qui trône place Bellecour. Notez cependant qu'à linstant où nous le partageons, il est toujours question, dans cet article, du « 19e siècle », en dépit des recommandations typographiques.
«La Métropole de Lyon prépare la restauration de la statue équestre de Louis XIV (Louis 14). Première étape : les sculptures qui représentent le Rhône et la Saône ont été retirées. […] Elles seront restaurées par la ville de Lyon au musée des Beaux-Arts. Une fois les restaurations terminées, les deux œuvres seront exposées parmi les collections permanentes du musée. Elles resteront donc accessibles au public mais seront mieux conservées. La statue de Louis XIV sur son cheval n'est pas en meilleur état : fissures, oxydation du cheval, fragilisation de la fixation du socle… La sculpture réalisée par François-Frédéric Lemot au 19e siècle sera rendue à son état d'origine en même temps que le socle. Les abords de la statue seront également réaménagés. De mars à la fin de l'automne 2021, des études complémentaires sur l'état de la statue seront effectuées pour préciser les méthodes de restauration. Retirée en janvier 2022, la statue sera de retour sur la place Bellecour à l'automne 2022. »
«La Métropole de Lyon prépare la restauration de la statue équestre de Louis XIV (Louis 14). Première étape : les sculptures qui représentent le Rhône et la Saône ont été retirées. […] Elles seront restaurées par la ville de Lyon au musée des Beaux-Arts. Une fois les restaurations terminées, les deux œuvres seront exposées parmi les collections permanentes du musée. Elles resteront donc accessibles au public mais seront mieux conservées. La statue de Louis XIV sur son cheval n'est pas en meilleur état : fissures, oxydation du cheval, fragilisation de la fixation du socle… La sculpture réalisée par François-Frédéric Lemot au 19e siècle sera rendue à son état d'origine en même temps que le socle. Les abords de la statue seront également réaménagés. De mars à la fin de l'automne 2021, des études complémentaires sur l'état de la statue seront effectuées pour préciser les méthodes de restauration. Retirée en janvier 2022, la statue sera de retour sur la place Bellecour à l'automne 2022. »
« Noémie Giard, cheffe du service des publics au musée Carnavalet - Histoire de Paris, tient à mettre les choses au point : c'est en fait une infime partie des contenus qui sera modifiée. Je confirme que tous les visiteurs qui viendront au musée Carnavalet au moment de la réouverture, pourront bien lire Louis XIV, XV, ou Henri IV en chiffres romains, sur tous les cartels et même pour les enfants, et c'est uniquement, sur 170 textes, sur un ensemble de 3 000 contenus, qui ont été produits pour le nouveau parcours dans le musée, que nous avons choisi d'appliquer cette mesure d'accessibilité universelle. C'est une recommandation européenne, pour une information facile à lire et à comprendre". Pas question de bannissement des chiffres romains, explique donc la responsable, "il y a juste une volonté de s'adresser à tous les publics, à tous les visiteurs étrangers, aux personnes en situation de handicap psychique, qui peuvent être gênés dans leur compréhension." Cette toute petite partie des contenus, est donc "exagérément grossie dans la polémique". » Dont acte.
Les controverses sur le racisme, le féminisme, etc. n'épargnent pas la saga Star Wars. Cet ouvrage signé Rebecca Harrison (The Empire Strikes Back, BFI Publishing, octobre 2020), en apporte une nouvelle illustration.
L'auteur annonce la couleur, puisque son livre est « dédié aux fans transgenres, binaires, gays, lesbiennes, bisexuels, de couleur, handicapés, travailleuses du sexe, indigènes, survivants, ouvriers et femmes » ! Comme le rapporte Star Wars Universe, Rebecca Harrison précise, par ailleurs, « qu'elle est blanche, féministe, gauchère, lesbienne, et grande fan de Star Wars ».
Cela étant, selon la critique publiée sur ce site francophone le 15 janvier 2021, « au fur et à mesure des pages, on se demande ce que Rebecca Harrison veut bien nous raconter ». Il lui est reproché, en outre, de « toujours vouloir voir le verre à moitié vide » : « on part sur le fait qu'on a une Leia forte et leader dans ce film, et pendant ce temps-là, on n'a toujours pas de femmes qui vont dans l'espace » ; « on a Lando, oui mais où sont les femmes noires ».
Dans cette critique, on retient malgré tout quelques faits intéressants. D'une part, « peu de femmes sont créditées au générique » de L'Empire contre-attaque, « comme les assistantes caméra par exemple, alors qu'elles faisaient les boulots les plus pénibles ; autrement dit, « les femmes étaient présentes à tous les niveaux de la production, mais elles sont restées dans l'ombre ». D'autre part, « les premiers fanzines Star Wars ont été édités par des femmes » ; et « les tous débuts du fandom ont été gérés par des filles ».
Mais visiblement, l'auteur « part aussi dans des délires ». Exemples : « Leia n'est jamais vue comme dominante, une femme qui contrôle la situation. Pour preuve, quand elle donne ses directives pour l'évacuation de Hoth avec les pilotes autour d'elle, il y en a un qui lui demande "seulement deux chasseurs pour escorter" (un truc dans le genre) et bien en fait, il met à mal son autorité. […] Vador et l'Empereur sont probablement des "queers" car ils ne s'intéressent pas à Leia, seulement à Luke. […] Vador est effrayant car son armure évoque un monde dans lequel les Noirs possèdent le pouvoir sur les Blancs. » Convaincu ?
Quoi qu'il en soit, un autre ouvrage du même auteur est d'ores et déjà annoncé sous le titre Decoding Star Wars – Gender, race and power of code in a galaxy far, far away ; cela promet !
L'auteur annonce la couleur, puisque son livre est « dédié aux fans transgenres, binaires, gays, lesbiennes, bisexuels, de couleur, handicapés, travailleuses du sexe, indigènes, survivants, ouvriers et femmes » ! Comme le rapporte Star Wars Universe, Rebecca Harrison précise, par ailleurs, « qu'elle est blanche, féministe, gauchère, lesbienne, et grande fan de Star Wars ».
Cela étant, selon la critique publiée sur ce site francophone le 15 janvier 2021, « au fur et à mesure des pages, on se demande ce que Rebecca Harrison veut bien nous raconter ». Il lui est reproché, en outre, de « toujours vouloir voir le verre à moitié vide » : « on part sur le fait qu'on a une Leia forte et leader dans ce film, et pendant ce temps-là, on n'a toujours pas de femmes qui vont dans l'espace » ; « on a Lando, oui mais où sont les femmes noires ».
Dans cette critique, on retient malgré tout quelques faits intéressants. D'une part, « peu de femmes sont créditées au générique » de L'Empire contre-attaque, « comme les assistantes caméra par exemple, alors qu'elles faisaient les boulots les plus pénibles ; autrement dit, « les femmes étaient présentes à tous les niveaux de la production, mais elles sont restées dans l'ombre ». D'autre part, « les premiers fanzines Star Wars ont été édités par des femmes » ; et « les tous débuts du fandom ont été gérés par des filles ».
Mais visiblement, l'auteur « part aussi dans des délires ». Exemples : « Leia n'est jamais vue comme dominante, une femme qui contrôle la situation. Pour preuve, quand elle donne ses directives pour l'évacuation de Hoth avec les pilotes autour d'elle, il y en a un qui lui demande "seulement deux chasseurs pour escorter" (un truc dans le genre) et bien en fait, il met à mal son autorité. […] Vador et l'Empereur sont probablement des "queers" car ils ne s'intéressent pas à Leia, seulement à Luke. […] Vador est effrayant car son armure évoque un monde dans lequel les Noirs possèdent le pouvoir sur les Blancs. » Convaincu ?
Quoi qu'il en soit, un autre ouvrage du même auteur est d'ores et déjà annoncé sous le titre Decoding Star Wars – Gender, race and power of code in a galaxy far, far away ; cela promet !
Visiblement, les restaurants végétariens chers à Nicky Larson (substitut francophone aux love-hotels) n'ont pas totalement fermé… Aujourd'hui, ce sont les Pokemon qui sont frappés par la censure : « Dans cet épisode, Sacha, Ondine […] et Pierre rencontrent un jeune garçon appelé Tommy, qui vit seul dans la forêt. La petite troupe de dresseurs va alors tout faire pour le convaincre de rejoindre sa famille. Sauf que la rencontre entre Tommy et Ondine ne va pas se passer comme prévu. […] Dans la version originale de l'épisode, Tommy devient obnubilé par la poitrine d'Ondine. La caméra effectue alors un zoom sur la poitrine de la dresseuse durant un temps. Tommy lui demande alors si la jeune femme peut l’allaiter, ce qui ne manquera pas d'énerver Ondine, qui va alors décider de le frapper. Dans la version occidentale, le zoom est supprimé et la question remplacée par "Vous humains ou Pokémon ?". […] Une autre scène de cet épisode a été supprimée ! Cette fois-ci, elle concerne le père de Tommy. Dans la version originale de l'épisode, son père, visiblement ravi de voir son fils se réveiller après avoir été assommé, ouvre sa chemise pour demander s'il se souvient avoir été allaité dans son enfance. Pour la version occidentale, la remarque du père a été modifiée, remplacée : "Hey Tommy, tu te souviens de papa ?". Voilà voilà... »
« Alors, la dernière connerie qu'ils ont trouvée pour essayer de lutter contre le racisme, c'est dans le prochain James Bond qu'ils sont en train de tourner en ce moment au cinéma. Le prochain personnage de James Bond, enfin, Agent 007, sera incarné par une femme renoi. Est-ce qu'on n'est pas en train d'aller trop loin dans la lutte contre le racisme ? "My name is Bond, Fatoumata Bond." Non ça ne va pas du tout, je ne suis pas d'accord. James Bond, c'est un personnage, on l'aime comme ça, vous l'aimez comme ça, on ne va pas le changer du jour au lendemain pour un quota. Ou alors OK. On dit que James Bond est une femme renoi. Mais dans ce cas-là, le jour où on tournera le biopic de Michael Jordan au cinéma, je veux que ce soit joué par Thierry Lhermitte, et que tout le monde valide ça normal. »
Peut-être l'auteur de ces propos aurait-il dû s'excuser, mais pas pour les raisons qu'il invoque. Le problème, c'est qu'il propage une infox à propos du prochain James Bond… Pourtant, les exemples ne manquent pas pour dénoncer les dérives de l'antiracisme !
Peut-être l'auteur de ces propos aurait-il dû s'excuser, mais pas pour les raisons qu'il invoque. Le problème, c'est qu'il propage une infox à propos du prochain James Bond… Pourtant, les exemples ne manquent pas pour dénoncer les dérives de l'antiracisme !
En cause : son refus de réécrire sa biographie avec un langage dit inclusif ; son souhait de voir l'élection présidentielle américaine épargnée par la fraude ; et des réserves exprimées au second degré sur le port du masque.
Des opinions somme toute assez convenues, qui lui ont pourtant attiré les foudres des "haters" qui sévissent sur les réseaux sociaux.
Se faisant passer prou « des fans » de Star Wars, et désignés comme tels par nos confrères de Hitek, ceux-ci réclament qu'elle soit exclue du casting de la série.
Affaire à suivre.
Des opinions somme toute assez convenues, qui lui ont pourtant attiré les foudres des "haters" qui sévissent sur les réseaux sociaux.
Se faisant passer prou « des fans » de Star Wars, et désignés comme tels par nos confrères de Hitek, ceux-ci réclament qu'elle soit exclue du casting de la série.
Affaire à suivre.
« Père de City Hunter (alias Nicky Larson), Cat's Eye ou encore Family Compo, Tsukasa Hojo est "un mangaka qui porte des messages universels, bien loin des préjugés dont il fait l'objet. […] Il s'est fait la voix des délaissés, celles et ceux qu'on rejette sans même un regard". C'est par ces mots que Pierre-William Fregonese, dans son nouvel ouvrage, rend hommage à l'un des mangakas les plus influents de ces trente dernières années. Intitulé Forever Tsukasa Hojo, le dernier livre du journaliste nous donne à lire une biographie mais surtout un véritable essai autour de son œuvre. »
« Un homme, âgé de soixante et un ans cette année, qui n'a finalement jamais été vraiment starifié en France, contrairement à son pays natal où son talent a su transcender les générations. Et pour cause, la plupart de ses œuvres ont su (parfois en avance) questionner les lecteurs sur de nombreuses thématiques, à l'image de la place de la femme ou encore la reconnaissance de la communauté LBGT. Avec force détails, Forever Tsukasa Hojo est aussi une enquête particulièrement précise autour d'un auteur qui a toujours su mettre son génie créatif au service de sa liberté d'opinion. »
« Un homme, âgé de soixante et un ans cette année, qui n'a finalement jamais été vraiment starifié en France, contrairement à son pays natal où son talent a su transcender les générations. Et pour cause, la plupart de ses œuvres ont su (parfois en avance) questionner les lecteurs sur de nombreuses thématiques, à l'image de la place de la femme ou encore la reconnaissance de la communauté LBGT. Avec force détails, Forever Tsukasa Hojo est aussi une enquête particulièrement précise autour d'un auteur qui a toujours su mettre son génie créatif au service de sa liberté d'opinion. »
Voilà ce que prévoit le projet de loi de finances pour 2021. Et cela, alors que « début septembre, la ministre reconnaissait que les jeunes éligibles à ce coup de pouce financier et culturel achetaient surtout des objets revendables ».
Connaissez-vous « l'univers extraordinaire des BL aka Boys Love » ?
« Ces séries avec pour unique scénario des histoires d'amour entre garçons, généralement au lycée ou à l'université. […] Et être fan de ce type d'histoire, ça porte un terme très précis : yaoiste, qui est un dérivé francisé du vrai terme japonais yaoi qui décrit le genre de mangas faits par des femmes pour les femmes, et traitant d'histoires d'amour entre personnages masculins. Tout l'univers des séries BL qui sont produites aujourd'hui découlent de ce genre japonais. Et cet univers est vraiment gigantesque. C'est une énoooorme industrie, de production de séries, de films, d'animés… Tout ça en Asie du Sud-Est. Le pays qui domine l'industrie à l'heure actuelle est la Thaïlande. C'est un pôle économique non négligeable pour le pays et bon nombre de secteurs gravitent autour du BL. Notamment l'industrie agroalimentaire avec tous les placements de produits présents dans les épisodes, l'industrie des cosmétiques, ou encore l'événementiel avec tous les fans-services promotionnels organisés à la sortie d'une nouvelle série. […] Vous retrouvez des BL également au Japon (bien sûr), en Chine (plus rare à cause de la censure), à Taïwan, au Vietnam, en Corée du Sud, à Myanmar, et plus récemment aux Philippines. »
« Ces séries avec pour unique scénario des histoires d'amour entre garçons, généralement au lycée ou à l'université. […] Et être fan de ce type d'histoire, ça porte un terme très précis : yaoiste, qui est un dérivé francisé du vrai terme japonais yaoi qui décrit le genre de mangas faits par des femmes pour les femmes, et traitant d'histoires d'amour entre personnages masculins. Tout l'univers des séries BL qui sont produites aujourd'hui découlent de ce genre japonais. Et cet univers est vraiment gigantesque. C'est une énoooorme industrie, de production de séries, de films, d'animés… Tout ça en Asie du Sud-Est. Le pays qui domine l'industrie à l'heure actuelle est la Thaïlande. C'est un pôle économique non négligeable pour le pays et bon nombre de secteurs gravitent autour du BL. Notamment l'industrie agroalimentaire avec tous les placements de produits présents dans les épisodes, l'industrie des cosmétiques, ou encore l'événementiel avec tous les fans-services promotionnels organisés à la sortie d'une nouvelle série. […] Vous retrouvez des BL également au Japon (bien sûr), en Chine (plus rare à cause de la censure), à Taïwan, au Vietnam, en Corée du Sud, à Myanmar, et plus récemment aux Philippines. »
« "Tous les deux mois, on traite l'intégralité du cinéma, les fauteuils, la moquette. C'est la fréquence la plus courte proposée sur ce genre de contrat de maintenance, on ne peut pas faire plus", explique Patrice Le Marchand. En plus de la désinfection, qui est effectuée la nuit et s'étale sur une semaine, six chiens passent ensuite dans toutes les salles, à la recherche d'éventuelles punaises de lit. "Ce sont des chiens dressés pour ça. Ils passent au milieu de tous les rangs. Quand ils sentent quelque chose, ils s'arrêtent et lèvent la tête, détaille le directeur du cinéma. »
« Dans Dimension Voyage, Warrius commande le Karyu, mais a connu Albator au sein de la flotte Gaia. Si les deux hommes ont suivi des chemins différents, ils sont restés en bons termes. Warrius apportera une aide discrète mais décisive aux pirates de l'espace, en leur permettant d'accéder à la forteresse du Trident, où repose l'Arcadia n°3 conçu par Tochirô. Malgré sa courte apparition, cette version de Warrius a conservé tout son capital sympathie. »
« Disney va modifier les attractions Splash Mountain de ses parcs américains. […] Le thème actuel de "Splash Mountain" est tiré d'un film Disney très controversé, Mélodie du Sud. Dès sa sortie en 1946, il avait suscité de nombreuses critiques qui lui reprochaient de diffuser des clichés racistes et de peindre sous un jour idyllique les plantations esclavagistes du vieux Sud des États-Unis. Pour ces raisons, le film n'est plus diffusé au cinéma depuis les années 1980 et n'a jamais fait l'objet de sortie en DVD. Mélodie du Sud a également été délibérément tenu à l'écart du catalogue de la plateforme de vidéo à la demande Disney +. »
« La bataille se déroule aussi en France, où les droits du roman de Margaret Mitchell sont entrés dans le domaine public au début de l'année. Spécialiste de la littérature américaine, le petit éditeur Gallmeister, en prévision, avait travaillé à une nouvelle traduction. Ainsi, la phrase citée plus haut devenait : "C'est la nurse de vot'enfant ? Ma'ame Scarlett, l'est trop jeune pour s'occuper du seul bébé de m'sieur Charles !" »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« On va aller contextualiser un film qui ne rapporte plus grand chose, qui n'est pas vraiment regardé par les nouveaux publics (sauf ces derniers jours, merci la pub), et en fait, qui ne touche pas trop à des problématiques chaud-patate. Par exemple, en France, demandez à insérer un encart avant chaque diffusion d'Autant en emporte le vent, vous pourrez vous poser en progressiste à peu de frais. Proposez la même chose avant le clip Jour de Paye de Booba, au motif qu'il y est question de mamans et de "fourrure avec les poils de ta chatte" (sic) et là, vous serez un vil conservateur parce que… et l'art alors, hein ? Quoi c'est violent ? T'as pas les codes ! Quoi ? Quel rapport entre ne pas avoir les codes et contextualiser ? Je… vite, une boule de fumée ninja ! »
« Vous l'aurez compris, contextualiser Autant en emporte le vent, en fait, ça n'a strictement aucun sens en tant que tel. Et si un gamin n'importe où dans le monde décide de prendre ce film comme base pour ses études d'histoire, il est peut-être temps de lui coller une mandale, de le coller dans une machine temporelle et de le renvoyer à l'époque où des ados demandaient à voir ce film, soit il y a environ quatre-vingts ans. »
« La réalité, c'est que nous sommes face à ce que nous ne connaissons que trop bien depuis bien trop longtemps : une formidable hypocrisie, dans laquelle le seul objectif de la petite troupe qui s'y engage est de montrer patte blanche dans un éternel effort de se réclamer d'une supériorité morale imaginaire. Contextualiser ce film, ce n'est ni plus ni moins que de la pub pour rappeler que "Eh les mecs, on vous a dit qu'on trouvait que l'esclavage, c'était pas bien ?" de la part de gens qui estiment souvent que graphiste, c'est pas vraiment un métier. »
« Vous l'aurez compris, contextualiser Autant en emporte le vent, en fait, ça n'a strictement aucun sens en tant que tel. Et si un gamin n'importe où dans le monde décide de prendre ce film comme base pour ses études d'histoire, il est peut-être temps de lui coller une mandale, de le coller dans une machine temporelle et de le renvoyer à l'époque où des ados demandaient à voir ce film, soit il y a environ quatre-vingts ans. »
« La réalité, c'est que nous sommes face à ce que nous ne connaissons que trop bien depuis bien trop longtemps : une formidable hypocrisie, dans laquelle le seul objectif de la petite troupe qui s'y engage est de montrer patte blanche dans un éternel effort de se réclamer d'une supériorité morale imaginaire. Contextualiser ce film, ce n'est ni plus ni moins que de la pub pour rappeler que "Eh les mecs, on vous a dit qu'on trouvait que l'esclavage, c'était pas bien ?" de la part de gens qui estiment souvent que graphiste, c'est pas vraiment un métier. »
« Le scénario assez embrouillé situe toute l’intrigue dans la capitale japonaise au sortir de la guerre dont les conséquences économiques et psychologiques sont toujours vivaces. Un tantinet mélodramatique, Tokyo Joe est surtout intéressant pour la description de la vie à Tokyo dans cette période particulière de l’occupation américaine (SCAP) avec ce qui en découle ainsi que pour la prestation efficace, mais calibrée, d’Humphrey Bogart. […] Les extérieurs, sous la forme de transparences factices, ont été captés au Japon par une seconde équipe ayant obtenu la première autorisation d’après-guerre de filmer la ville de Tokyo : à sa sortie, le film plaira au public, car les spectateurs américains le considéraient comme une sorte de documentaire. Effectivement le tableau du Japon, miné par la défaite et la présence américaine, est intéressant : Stuart Heisler a su évoquer la morosité ambiante dans laquelle se déroule cette histoire d’amour et de trafic aérien. »
« L'alphabet latin aura connu une réussite insolente et toutes les ruptures de l'histoire qui auraient pu remettre en cause son statut l'ont au contraire renforcé dans sa domination. Aujourd'hui, il est le seul alphabet répandu sur les cinq continents habités, le seul à sortir aussi aisément de sa base religieuse du catholicisme occidental, le seul dans lequel toutes les langues importantes disposent d'une transcription. Cela est certainement dû au caractère pratique du système "un son, une lettre" qui lui permet de s'adapter à toutes les langues. Ainsi Rome survit dans la mondialisation moderne. »
« Les Ombres de la République » : le titre de notre page Facebook a été choisi en écho à celui d'un "projet multimédia" lancé par Lucasfilm au milieu des années quatre-vingt dix : « Les Ombres de l'Empire » – ou « Shadows of the Empire » outre-Atlantique.
Au programme, à l'époque, il y avait, entre autres, un roman et – c'était une initiative originale – une musique inspirée de ce livre, composée spécialement pour l'occasion par Joel McNeely. Et voilà qu'elle fairt l'objet d'une réédition, en CD comme jadis, mais aussi – c'est nouveau – en disque vinyle.
Le CD original comportait une petite section multimédia – à une époque où tout le monde était loin de disposer d'un ordinateur pour consulter le contenu d'un CD-ROM. Celui-ci sera-t-il inclus dans la réédition ? On verra bien ! En attendant, c'est avec plaisir qu'on réécoutera plus particulièrement le morceau évoquant la séduction de la princesse Leia… À vos platines !
Au programme, à l'époque, il y avait, entre autres, un roman et – c'était une initiative originale – une musique inspirée de ce livre, composée spécialement pour l'occasion par Joel McNeely. Et voilà qu'elle fairt l'objet d'une réédition, en CD comme jadis, mais aussi – c'est nouveau – en disque vinyle.
Le CD original comportait une petite section multimédia – à une époque où tout le monde était loin de disposer d'un ordinateur pour consulter le contenu d'un CD-ROM. Celui-ci sera-t-il inclus dans la réédition ? On verra bien ! En attendant, c'est avec plaisir qu'on réécoutera plus particulièrement le morceau évoquant la séduction de la princesse Leia… À vos platines !
« En raison de conditions de travail difficiles sur l'archipel, les animateurs sont toujours plus nombreux à rejoindre des studios chinois. Faisant craindre une fuite des cerveaux préjudiciable à tout le secteur. »
Un exemple ?
« Ce qui distingue Colored Pencil Animation Japon de ses homologues japonais, c'est que ses animateurs sont employés par la société en CDI, que le salaire mensuel des jeunes diplômés est supérieur à la moyenne du secteur – avec environ 175 000 yens (1 500 euros) – et que l'équipe travaille dans un environnement convivial avec des horaires flexibles. »
Un exemple ?
« Ce qui distingue Colored Pencil Animation Japon de ses homologues japonais, c'est que ses animateurs sont employés par la société en CDI, que le salaire mensuel des jeunes diplômés est supérieur à la moyenne du secteur – avec environ 175 000 yens (1 500 euros) – et que l'équipe travaille dans un environnement convivial avec des horaires flexibles. »
« Après bien des résistances et un rappel à l'ordre du Conseil d'État, le législateur français a été obligé d'organiser un système de remboursement et d'exonération pour les professionnels appelés eux aussi à payer cette dîme culturelle. Pourquoi les "pro" payent-ils ? Tout simplement parce que la redevance est collectée à l'importation ou première mise en circulation en France, là où il est impossible de déterminer le sort d'un disque dur externe, d'une tour de CD vierges, etc. (copies privées, copies professionnelles). Les remboursements restent à un niveau très faible, puisqu'ils sont conditionnés à la production d'une facture mentionnant la redevance pour copie privée. Pratique rarissime dans la distribution. Les exonérations restent elles à un niveau très faible. En 2015, elles profitaient à 1 720 entreprises. En 2020, le chiffre est donc en recul alors qu'il y a des millions de structures sociales en France. »
Emmanuel Lechypre vient d'être mis en quarantaine… mais pas pour des motifs sanitaires. On espère qu'il reviendra vite à l'antenne ! C'est l'occasion de recommander La Librairie de l'éco, l'excellente émission qu'il anime sur BFM Business. Au programme chaque semaine : un entretien avec un ou deux auteurs, la redécouverte d'un ouvrage notoire paru il y a plusieurs dizaines d'années, et surtout des comptes-rendus de lecture où se confrontent des potins de vue opposés mais néanmoins complémentaires – le plus souvent, ceux de Christian Chavagneux et Jean-Marc Daniel.
Un podcast où vous retrouverez Philippe Mesnard, aux commandes de son émission, avec Gersende Bessède, qui nous fait partager encore une fois sa passion pour la science-fiction, et aussi votre serviteur, pour évoquer Les Chevaliers du Zodiaque et plus particulièrement la figure des femmes dans la saga.
Ce livre consacré à Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque) est expédié dans un emballage bien protégé. Et surtout sa commande vous donne accès à la version numérique de l'ouvrage. Et cela sans verrou numérique pour vous compliquer la vie. On en reparlera quand on l'aura lu, mais, de ce point de vue, c'est un exemple à suivre !
C'est notre Disney préféré ! Alors, forcément, on était curieux d'en découvrir la déclinaison "live". Le résultat n'est pas terrible. Le plaisir est tout particulièrement gâché par la réécriture partielle de l'histoire, motivée par des considérations ouvertement idéologique. Dans l'œuvre d'origine, Jasmine n'était pourtant pas du genre à se laisser marcher sur les pieds…
C'est en tout cas ce que déplore Daniel Templon. Selon lui, « nous sommes le seul pays qui considère plus important d'exposer les talents étrangers que les artistes vivant en France » ; « dans l'accrochage permanent de Beaubourg », regrette-t-il, « il manque nombre de peintres qui font partie de notre histoire comme Georges Mathieu ou Vasarely ».
Elles font une apparition dans la nouvelle bande-annonce de City Hunter – Shinjuku Private Eyes. Ryo ne va plus tenir en place s'il doit courir après trois popotins volants (référence à l'une de ses aventures) !
L'immixtion des personnages "non genrés" dans l'Univers étendu : un cas d'école.
Il y a une double actualité pour Saint Seiya : tandis que Netflix lève le voile sur sa version 3D, où Shun est émasculé, une série d'animation débute sa diffusion. Ici, ce sont des femmes, et seulement des femmes, qui jouent les premiers rôles. Peut-être que cela jure, là aussi, avec la série d'origine, mais sans vraiment la dénaturer cette fois-ci, puisqu'il s'agit d'un spin-off et non d'un remake.
Une retranscription plus complète des explications données par le scénariste du remake : « Il y a trente ans, qu'un groupe d'hommes se batte pour sauver le monde, sans femmes à leurs côtés, n'était pas un problème. Mais désormais c'en est un. Notre monde a changé. Le public est désormais habitué à voir des hommes et des femmes traités d'égal à égal, et mettre en scène des personnages exclusivement masculins aurait pu être interprété comme un message que nous chercherions à envoyer. Si vous trouvez ce changement de sexe bizarre, je comprends tout à fait. Même lors de nos échanges avec la Toei, nous nous sommes demandé si nous avions pris la bonne décision. »
Double actualité pour City Hunter, alias Nicky Larson : tandis que doit sortir en France une adaptation live, un nouveau film d'animation est annoncé au Japon. La bande-annonce dévoile un style qui semble un peu modernisé. Wait and see.
Netflix revisite Saint Seiya… En faisant de Shun une femme ! « Le monde a changé », s'est justifié Eugene Son, le scénariste. Selon lui, « le public est habitué à voir des hommes et des femmes mis sur un pied d'égalité » ; « ne mettre en scène que des personnages masculins aurait renvoyé un message dont nous ne voulons pas », a-t-il poursuivi. Son conseil à l'intention des fans mécontents ? Ne pas regarder ce remake, tout simplement. Dont acte.
« Le British Film Institute (BFI) a décidé de ne plus financer les films où les méchants auront des cicatrices sur le visage. L'idée est de lutter contre les discriminations qui touchent souvent les personnes avec des stigmates visibles. »
L'affaire remonte au printemps dernier : les magasins qui diffusent de la musique "libre" doivent rémunérer les sociétés de gestion collective ! Sans que les artistes concernés bénéficient d'aucune rétribution en pratique. C'est en tout cas ce qu'a confirmé un tribunal d'appel au printemps dernier.
On commémore aujourd'hui même, 9 octobre 2018, les quarante ans de la mort de Jacques Brel. C'est l'occasion de partager une version méconnue du Port d'Amsterdam, interprétée par Tokiko Kato, une chanteuse japonaise connue également pour ses reprises d'Édith Piaf.