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Outre-Manche, les routes sont plus sûres que chez nous. Reste à savoir pourquoi. Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, « le réseau routier britannique est en mauvais état, contrairement au nôtre, les conducteurs britanniques ne peuvent donc pas aller vite », ceci étant censé expliquer cela. Mais le trop bon état des routes n'est pas la seule cause des accidents, car le sexisme a lui aussi sa part de responsabilité : « aux Pays-Bas par exemple, qui est une société où la division des rôles sociaux hommes-femmes est faible, les résultats sont meilleurs en matière de sécurité routière », comme l'explique Sandrine Gaymard. Sans commentaire.
Le 80 km/h ? Selon Philippe Grosvalet, président du conseil départemental de la Loire-Atlantique, c'est « la réponse aux difficultés financières que connaissent nos concitoyens, notamment celles et ceux dépendant au quotidien de l’usage de la voiture ». Les derniers socialistes se distinguent manifestement par la considération qu'ils témoignent à l'égard des Gilets jaunes.
Comment rendre un carrefour plus sûr ? En supprimant la signalisation ! Christophe Damas, chercheur au Cerema, l'avait expliqué en 2017 dans un entretien au Parisien : « Au début, les gens se sentent moins en sécurité, ont le sentiment d'être livrés à eux-mêmes car il n'y a pas de panneaux ou de feux pour leur dire quoi faire. Mais ils se retrouvent du coup dans une situation de plus grande vigilance. »
Les Gilets jaunes complices de l'obsolescence (supposée) programmée ? « Il y a des problèmes de pièces détachées pour les radars ancienne génération », affirme Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière. De là à dire que ces appareils sont bons pour la casse…
Question posée par l'association 40 Millions d'automobilistes : « Comment parvient-on à estimer un nombre de vies "sauvées" au cours du second semestre 2018 sur le seul réseau secondaire (- 116 tués d’après la DSR) qui serait supérieur au total des vies "sauvées" sur l’ensemble des réseaux routiers pour ce même semestre 2018 (- 81 tués) ? »
« La vitesse ne tue pas », affirme Philippe Lacoude, en s'appuyant sur des travaux américains et sur ceux de Bertrand Lemennicier. Selon lui, « statistiquement, c'est la variance des vitesses qui est meurtrière : en français, il est bien plus important que les automobilistes observent à peu près les mêmes vitesses, les uns, les autres, plutôt que de rouler lentement » ; « schématiquement, l'idée est que si, sur un tronçon donné, la moitié des automobilistes roule à 90 km/h et l'autre moitié à 110 km/h, il y aura plus d'accidents que si tout le monde roule à 110 km/h ». Autrement dit, « les 50 % de conducteurs les moins rapides ont plus d'accidents que les 10 % de conducteurs les plus rapides ».
La multiplication des radars est-elle censée inciter les conducteurs à la prudence ? Pas exactement. Selon un représentant de l'État, cité par Le Courrier picard, l'objectif serait « de créer un sentiment d'insécurité chez les automobilistes ». Des propos effarants !
« La vie appartient à ceux qui lèvent le pied », clame la Délégation à la sécurité routière. Pour appuyer son message, celle-ci diffuse un dessin animé qui semble plus ou moins inspiré de Kung Fu Panda, censé faire l'éloge d'une saine lenteur. De quoi donner l'impression aux conducteurs qu'on les prend vraiment pour des idiots. Combien d'argent gaspillé dans la production de cette série ?