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« La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné lundi [23 janvier 2023] la Lituanie pour violation de la liberté d'expression après l'apposition d'un avertissement présentant comme "nuisible pour les enfants" un recueil de contes mettant en scène des personnages LGBTI. »
« La Grande Chambre, formation suprême de la CEDH, estime que "la restriction de l'accès des enfants à ces contenus ne visait aucun but qu'elle pourrait considérer comme légitime", et note que "les mesures appliquées au livre avaient pour but de limiter l'accès des enfants à des contenus représentant des relations homosexuelles comme essentiellement équivalentes aux relations hétérosexuelles". »
« L'affaire avait été portée en 2019 devant la CEDH par Neringa Dangvyde Macate, auteure lituanienne de littérature pour enfants. En 2013, l'Université lituanienne des sciences de l'éducation publia l'un de ses recueils de contes, avec le soutien financier du ministère de la Culture. Deux des six contes du livre portaient sur des relations et des mariages entre personnes du même sexe, indique la CEDH. Après plusieurs plaintes adressées au ministère et à l'université, reprochant notamment à l'ouvrage d'"encourager les perversions", l'université avait décidé de suspendre la diffusion du livre et de rappeler les exemplaires en librairie. Sa distribution n'avait repris qu'un an plus tard, tandis que l'ouvrage, destiné aux enfants de neuf à dix ans, était marqué d'un avertissement le présentant comme "nuisible pour les enfants de moins de quatorze ans". »
« La Grande Chambre a estimé que le recueil de contes incitait au contraire "au respect et à l'acceptation de tous les membres de la société", et écarté la position du gouvernement lituanien : celui-ci assurait que le livre promouvait les familles homoparentales "au détriment des autres formes de famille". »
« La Grande Chambre, formation suprême de la CEDH, estime que "la restriction de l'accès des enfants à ces contenus ne visait aucun but qu'elle pourrait considérer comme légitime", et note que "les mesures appliquées au livre avaient pour but de limiter l'accès des enfants à des contenus représentant des relations homosexuelles comme essentiellement équivalentes aux relations hétérosexuelles". »
« L'affaire avait été portée en 2019 devant la CEDH par Neringa Dangvyde Macate, auteure lituanienne de littérature pour enfants. En 2013, l'Université lituanienne des sciences de l'éducation publia l'un de ses recueils de contes, avec le soutien financier du ministère de la Culture. Deux des six contes du livre portaient sur des relations et des mariages entre personnes du même sexe, indique la CEDH. Après plusieurs plaintes adressées au ministère et à l'université, reprochant notamment à l'ouvrage d'"encourager les perversions", l'université avait décidé de suspendre la diffusion du livre et de rappeler les exemplaires en librairie. Sa distribution n'avait repris qu'un an plus tard, tandis que l'ouvrage, destiné aux enfants de neuf à dix ans, était marqué d'un avertissement le présentant comme "nuisible pour les enfants de moins de quatorze ans". »
« La Grande Chambre a estimé que le recueil de contes incitait au contraire "au respect et à l'acceptation de tous les membres de la société", et écarté la position du gouvernement lituanien : celui-ci assurait que le livre promouvait les familles homoparentales "au détriment des autres formes de famille". »
« L'estonien Juri Vips n'a pas assez tourné sa langue dans sa bouche, surtout à l'heure des réseaux sociaux et des live où tout est scruté, enregistré et potentiellement explosif par la viralité des médias. Au cours d'une partie online diffusée en direct, l'Estonien, membre du programme jeunes Red Bull, a lâché contre un adversaire le mot "nigger" puis a plaisanté sur le port d'une casquette rose qui faisait "gay", un combo parfait pour déclencher désormais un tollé viral, réveiller le tribunal du net et susciter un appel immédiat au cancel. »
« Suspendu dans un premier temps par Red Bull, Vips est désormais purement et simplement envoyé du programme avec effet immédiat, alors qu'il avait pu participer à sa première séance d'essais libres F1 à Barcelone. »
« Les mauvaises langues diront que c'est aussi un pretexte pour écarter Jüri Vips, qui a enchaîne les bourdes cette saison. Il avait rejoint le programme junior de Red Bull en 2018 et court en Formule 2 depuis 2020. Malgré deux poles, Vips a connu bien des déboires et s'est manqué à Bakou avec une sortie de piste. L'erreur de trop pour certains, et le dérapage verbal est venu couronner le tout. Vips court sous les couleurs de l'équipe Hitech Grand Prix, qui n'a pas encore indiqué si son pilote allait poursuivre la saison alors que le prochain meeting du championnat arrive. »
« Cette affaire devrait rappeler à la jeune génération de pilotes, biberonnée à internet et adepte du gaming sur Twitch, qu'ils sont des personnages publics et que, même dans le cadre d'une partie entre amis, ils représentent leur employeur et doivent surveiller de près leur communication. N'oublions pas aussi que dans le monde anglo-saxon, le mot "nègre" est tabou et doit selon l'usage être remplacé par "N-Word", même s'il est cité de manière didactique et explicative. Plusieurs universitaires aux USA et au Canada ont été vilipendés pour avoir prononcé le "n-word", alors même qu'il s'agissait de le contextualiser dans le cadre de cours d'histoire et de sociologie. Lutter contre un terme et les préjugés raciaux qui s'y rattachent, sans pouvoir le nommer clairement...un paradoxe très orwellien n'est-ce pas ? »
« Suspendu dans un premier temps par Red Bull, Vips est désormais purement et simplement envoyé du programme avec effet immédiat, alors qu'il avait pu participer à sa première séance d'essais libres F1 à Barcelone. »
« Les mauvaises langues diront que c'est aussi un pretexte pour écarter Jüri Vips, qui a enchaîne les bourdes cette saison. Il avait rejoint le programme junior de Red Bull en 2018 et court en Formule 2 depuis 2020. Malgré deux poles, Vips a connu bien des déboires et s'est manqué à Bakou avec une sortie de piste. L'erreur de trop pour certains, et le dérapage verbal est venu couronner le tout. Vips court sous les couleurs de l'équipe Hitech Grand Prix, qui n'a pas encore indiqué si son pilote allait poursuivre la saison alors que le prochain meeting du championnat arrive. »
« Cette affaire devrait rappeler à la jeune génération de pilotes, biberonnée à internet et adepte du gaming sur Twitch, qu'ils sont des personnages publics et que, même dans le cadre d'une partie entre amis, ils représentent leur employeur et doivent surveiller de près leur communication. N'oublions pas aussi que dans le monde anglo-saxon, le mot "nègre" est tabou et doit selon l'usage être remplacé par "N-Word", même s'il est cité de manière didactique et explicative. Plusieurs universitaires aux USA et au Canada ont été vilipendés pour avoir prononcé le "n-word", alors même qu'il s'agissait de le contextualiser dans le cadre de cours d'histoire et de sociologie. Lutter contre un terme et les préjugés raciaux qui s'y rattachent, sans pouvoir le nommer clairement...un paradoxe très orwellien n'est-ce pas ? »
Extrait d'un communiqué du Syndicat national des journalistes (SNJ) publié le 28 février 2022 :
« L'Union européenne et les États membres […] s'apprêtent […] à interdire plusieurs chaînes et sites internet financés par la Russie, désignant notamment ceux de Russia Today (RT), qualifiés de "machines médiatiques" pratiquant une "désinformation toxique". »
« La rédaction de RT France, composée très majoritairement de journalistes professionnels français passés par différents médias, est clairement montrée du doigt. Cette équipe d'une centaine de journalistes est déjà la cible d'insultes intolérables sur les réseaux sociaux ("collabos", "ennemis de l'intérieur", etc.), mais également de menaces physiques. »
« Fort logiquement, le positionnement éditorial de RT France est souvent discuté et contesté (y compris au sein de la chaîne). Son traitement de l'actualité russe, en particulier, a été largement analysé, critiqué, moqué parfois. Mais s'en prendre ainsi à ses salariés est inacceptable. Les intimidations et menaces de représailles n'ont jamais fait avancer la cause de la liberté de la presse. »
« Confondre, sans la moindre nuance, le travail d'une rédaction avec la politique du pays qui la finance est un raccourci dangereux, parfois emprunté pour justifier des violences à l'égard de reporters. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle de ces journalistes, de leur volonté de traiter l'information avec sérieux et honnêteté. »
« En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s'attaquant à des médias. S'en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l'information. Ce n'est jamais la bonne réponse. »
« L'Union européenne et les États membres […] s'apprêtent […] à interdire plusieurs chaînes et sites internet financés par la Russie, désignant notamment ceux de Russia Today (RT), qualifiés de "machines médiatiques" pratiquant une "désinformation toxique". »
« La rédaction de RT France, composée très majoritairement de journalistes professionnels français passés par différents médias, est clairement montrée du doigt. Cette équipe d'une centaine de journalistes est déjà la cible d'insultes intolérables sur les réseaux sociaux ("collabos", "ennemis de l'intérieur", etc.), mais également de menaces physiques. »
« Fort logiquement, le positionnement éditorial de RT France est souvent discuté et contesté (y compris au sein de la chaîne). Son traitement de l'actualité russe, en particulier, a été largement analysé, critiqué, moqué parfois. Mais s'en prendre ainsi à ses salariés est inacceptable. Les intimidations et menaces de représailles n'ont jamais fait avancer la cause de la liberté de la presse. »
« Confondre, sans la moindre nuance, le travail d'une rédaction avec la politique du pays qui la finance est un raccourci dangereux, parfois emprunté pour justifier des violences à l'égard de reporters. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle de ces journalistes, de leur volonté de traiter l'information avec sérieux et honnêteté. »
« En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s'attaquant à des médias. S'en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l'information. Ce n'est jamais la bonne réponse. »
« France, tout le monde est pour la liberté d'expression. Mais pas sur tous les sujets. […] À l'instar de la laïcité qu'on souhaite rendre plus "inclusive", la liberté d'expression devrait s'assouplir pour ne pas offenser les populations "sensibles". Défendre la liberté d'expression, dans les limites de la loi, c'est la défendre complètement ou pas du tout. »
« Il aura fallu presque quinze jours aux médias pour afficher un soutien unanime à la journaliste Ophélie Meunier, menacée de mort, tout comme le juriste Amine Elbahi, à la suite du reportage de Zone interdite consacré au séparatisme islamiste dans la ville de Roubaix. Les dessinateurs de Charlie Hebdo sont morts pour avoir osé caricaturer le Prophète. Un crime de "blasphème" pour ceux, nombreux, qui avaient pensé qu'ils l'avaient "bien cherché". Désormais, nous sommes passés au stade supérieur : en France, on risque de mourir pour avoir montré la vie d'un quartier gangrené par l'islamisme. Pas de prophète, pas de caricatures, pas de propos insultants. Juste une caméra. »
« Le cas Ophélie Meunier en dit long sur nos abandons, nos résignations, la mollesse de nos convictions. Ce qui embarrassait une partie des médias, qui a tant tardé à réagir, c'était la possible instrumentalisation d'une émission de télévision dans le contexte d'une campagne électorale. Ce qui les inquiétait, c'était de "faire le jeu" des extrêmes, du Rassemblement national, d'Éric Zemmour. On s'affole à l'idée qu'on puisse "stigmatiser" une population. Alors que c'est exactement l'inverse : assimiler tous les musulmans à ces radicaux salafistes, c'est faire de l'amalgame, essentialiser une population et penser en raciste. »
« Couvrir l'information dans certains quartiers en France est devenu dangereux. Se retrouver flanqué en permanence de deux gardes du corps, subir des insultes, des menaces de mort, faire vivre ses proches dans l'angoisse, simplement pour avoir filmé le délire idéologique d'islamistes proposant des poupées voilées sans visage dans des librairies salafistes à Roubaix… Le jeu en vaut-il la chandelle ? risque de se demander plus d'un journaliste. Michaëlle Gagnet, la réalisatrice du Zone interdite consacré à l'islam radical, a d'ailleurs précisé que certains journalistes de la rédaction de M6 avaient refusé d'effectuer ce reportage, "à cause de sa difficulté mais aussi par peur". »
« Être accusé d'"islamophobie", se faire menacer de boycott, de procédure pénale, voir la vie de vos salariés mise en danger, ce qui engage votre responsabilité, voilà qui va faire réfléchir plus d'un patron de médias. […] Des documentaires sur des quartiers sensibles dorment dans les tiroirs de certaines chaînes. "Encore un petit effort et ces sujets deviendront totalement tabous, un angle mort, un problème que plus aucun média n'osera traiter et aborder", déplore Richard Malka, défenseur de Charlie Hebdo, de Mila et désormais d'Ophélie Meunier. Dans son livre Le Droit d'emmerder Dieu (le texte initial de sa plaidoirie au procès Charlie), l'avocat parle de "l'arme de la peur", qui veut "nous faire abandonner un mode de vie construit au fil des siècles". »
« La liberté d'expression en France est en train de devenir un droit qui "ne nous apporte que des ennuis". Si l'autocensure se diffuse comme un poison lent, nous aurons donné aux islamistes la victoire dont ils rêvent : nous soumettre. Par peur, par lâcheté, par paresse. »
« Il aura fallu presque quinze jours aux médias pour afficher un soutien unanime à la journaliste Ophélie Meunier, menacée de mort, tout comme le juriste Amine Elbahi, à la suite du reportage de Zone interdite consacré au séparatisme islamiste dans la ville de Roubaix. Les dessinateurs de Charlie Hebdo sont morts pour avoir osé caricaturer le Prophète. Un crime de "blasphème" pour ceux, nombreux, qui avaient pensé qu'ils l'avaient "bien cherché". Désormais, nous sommes passés au stade supérieur : en France, on risque de mourir pour avoir montré la vie d'un quartier gangrené par l'islamisme. Pas de prophète, pas de caricatures, pas de propos insultants. Juste une caméra. »
« Le cas Ophélie Meunier en dit long sur nos abandons, nos résignations, la mollesse de nos convictions. Ce qui embarrassait une partie des médias, qui a tant tardé à réagir, c'était la possible instrumentalisation d'une émission de télévision dans le contexte d'une campagne électorale. Ce qui les inquiétait, c'était de "faire le jeu" des extrêmes, du Rassemblement national, d'Éric Zemmour. On s'affole à l'idée qu'on puisse "stigmatiser" une population. Alors que c'est exactement l'inverse : assimiler tous les musulmans à ces radicaux salafistes, c'est faire de l'amalgame, essentialiser une population et penser en raciste. »
« Couvrir l'information dans certains quartiers en France est devenu dangereux. Se retrouver flanqué en permanence de deux gardes du corps, subir des insultes, des menaces de mort, faire vivre ses proches dans l'angoisse, simplement pour avoir filmé le délire idéologique d'islamistes proposant des poupées voilées sans visage dans des librairies salafistes à Roubaix… Le jeu en vaut-il la chandelle ? risque de se demander plus d'un journaliste. Michaëlle Gagnet, la réalisatrice du Zone interdite consacré à l'islam radical, a d'ailleurs précisé que certains journalistes de la rédaction de M6 avaient refusé d'effectuer ce reportage, "à cause de sa difficulté mais aussi par peur". »
« Être accusé d'"islamophobie", se faire menacer de boycott, de procédure pénale, voir la vie de vos salariés mise en danger, ce qui engage votre responsabilité, voilà qui va faire réfléchir plus d'un patron de médias. […] Des documentaires sur des quartiers sensibles dorment dans les tiroirs de certaines chaînes. "Encore un petit effort et ces sujets deviendront totalement tabous, un angle mort, un problème que plus aucun média n'osera traiter et aborder", déplore Richard Malka, défenseur de Charlie Hebdo, de Mila et désormais d'Ophélie Meunier. Dans son livre Le Droit d'emmerder Dieu (le texte initial de sa plaidoirie au procès Charlie), l'avocat parle de "l'arme de la peur", qui veut "nous faire abandonner un mode de vie construit au fil des siècles". »
« La liberté d'expression en France est en train de devenir un droit qui "ne nous apporte que des ennuis". Si l'autocensure se diffuse comme un poison lent, nous aurons donné aux islamistes la victoire dont ils rêvent : nous soumettre. Par peur, par lâcheté, par paresse. »
« La journaliste Natacha Polony s'est défendue mardi [1er mars 2022] devant le tribunal correctionnel de Paris d'avoir remis en cause le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. "À aucun moment je n'ai minimisé ce qui m'apparaît comme une horreur absolue", a martelé la chroniqueuse, également directrice de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne. »
« Le 18 mars 2018 sur France Inter, elle avait évoqué le génocide rwandais en estimant "nécessaire de regarder en face ce qui s'est passé à ce moment-là et qui n'a rien finalement d'une distinction entre des méchants et des gentils". "Malheureusement, on est typiquement dans le genre de cas où on avait des salauds face à d'autres salauds. (...) C'est-à-dire que je pense qu'il n'y avait pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants dans cette histoire", avait-elle ajouté. »
« Or, depuis 2017, la loi sur la liberté de la presse punit le fait de nier, minorer ou banaliser de façon outrancière tous les génocides reconnus par la France, et pas seulement celui des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Fin 2020 et contre l'avis du parquet, un juge d'instruction avait renvoyé en procès la chroniqueuse pour "contestation de l'existence de crime contre l'humanité". »
« "Est-ce qu'évoquer la violence du FPR revient à nier le génocide?", a interrogé Me Jean-Yves Dupeux, défendant la journaliste. Ce à quoi l'historien Stéphane Audoin-Rousseau, cité comme témoin, a répondu en détaillant la "spécificité" du négationnisme du génocide des Tutsi lié, entre autres, au fait que "le groupe cible (du génocide) a pris le pouvoir" et mené ensuite "une guerre civile avec toute la violence d'une guerre". "Nous ne sommes plus dans le cas d'une victime parfaite. Nous sommes dans une complexité qui ouvre une porte permanente à la thèse du double génocide. Le problème c'est que ce ne sont pas les mêmes violences", a-t-il argumenté. »
Affaire à suivre.
« Le 18 mars 2018 sur France Inter, elle avait évoqué le génocide rwandais en estimant "nécessaire de regarder en face ce qui s'est passé à ce moment-là et qui n'a rien finalement d'une distinction entre des méchants et des gentils". "Malheureusement, on est typiquement dans le genre de cas où on avait des salauds face à d'autres salauds. (...) C'est-à-dire que je pense qu'il n'y avait pas d'un côté les gentils et de l'autre les méchants dans cette histoire", avait-elle ajouté. »
« Or, depuis 2017, la loi sur la liberté de la presse punit le fait de nier, minorer ou banaliser de façon outrancière tous les génocides reconnus par la France, et pas seulement celui des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Fin 2020 et contre l'avis du parquet, un juge d'instruction avait renvoyé en procès la chroniqueuse pour "contestation de l'existence de crime contre l'humanité". »
« "Est-ce qu'évoquer la violence du FPR revient à nier le génocide?", a interrogé Me Jean-Yves Dupeux, défendant la journaliste. Ce à quoi l'historien Stéphane Audoin-Rousseau, cité comme témoin, a répondu en détaillant la "spécificité" du négationnisme du génocide des Tutsi lié, entre autres, au fait que "le groupe cible (du génocide) a pris le pouvoir" et mené ensuite "une guerre civile avec toute la violence d'une guerre". "Nous ne sommes plus dans le cas d'une victime parfaite. Nous sommes dans une complexité qui ouvre une porte permanente à la thèse du double génocide. Le problème c'est que ce ne sont pas les mêmes violences", a-t-il argumenté. »
Affaire à suivre.
Extrait d'un communiqué diffusé le 19 octobre 2021 :
« Les attaques contre la liberté d'expression imputables aux gouvernements, associées au flux de mésinformation qui a déferlé sur le monde en cette période de pandémie de Covid-19, ont un impact dévastateur sur la capacité des personnes à avoir accès en temps voulu à des informations exactes pour les aider à faire face à une crise sanitaire mondiale en plein essor, a écrit Amnesty International le 19 octobre 2021 dans un nouveau rapport.
« Ce rapport intitulé "Parole muselée et mésinformation – La liberté d'expression menacée pendant la pandémie de Covid-19" révèle comment le fait que les gouvernements et les autorités se soient appuyés sur la censure et la sanction tout au long de la crise a réduit la qualité de l'information parvenant aux citoyen·ne·s. La pandémie a engendré une situation dangereuse dans laquelle les gouvernements invoquent de nouvelles lois pour bâillonner le journalisme indépendant et attaquer les personnes qui critiquent directement la réponse apportée par leur gouvernement à la pandémie de Covid-19 ou qui tentent simplement d'en savoir plus. »
Dans son communiqué, Amnesty International met ouvertement en cause la Chine, la Tanzanie, de la Russie et du Nicaragua. Son message n'en reste pas moins valable pour la France comme pour les autres pays : « Il est essentiel de disposer d'une diversité de sources et d'avoir la possibilité de contester les informations disponibles et d'en débattre. […] La censure ne permet pas de lutter contre la mésinformation, contrairement à des médias libres et indépendants et à une société civile forte. »
« Les attaques contre la liberté d'expression imputables aux gouvernements, associées au flux de mésinformation qui a déferlé sur le monde en cette période de pandémie de Covid-19, ont un impact dévastateur sur la capacité des personnes à avoir accès en temps voulu à des informations exactes pour les aider à faire face à une crise sanitaire mondiale en plein essor, a écrit Amnesty International le 19 octobre 2021 dans un nouveau rapport.
« Ce rapport intitulé "Parole muselée et mésinformation – La liberté d'expression menacée pendant la pandémie de Covid-19" révèle comment le fait que les gouvernements et les autorités se soient appuyés sur la censure et la sanction tout au long de la crise a réduit la qualité de l'information parvenant aux citoyen·ne·s. La pandémie a engendré une situation dangereuse dans laquelle les gouvernements invoquent de nouvelles lois pour bâillonner le journalisme indépendant et attaquer les personnes qui critiquent directement la réponse apportée par leur gouvernement à la pandémie de Covid-19 ou qui tentent simplement d'en savoir plus. »
Dans son communiqué, Amnesty International met ouvertement en cause la Chine, la Tanzanie, de la Russie et du Nicaragua. Son message n'en reste pas moins valable pour la France comme pour les autres pays : « Il est essentiel de disposer d'une diversité de sources et d'avoir la possibilité de contester les informations disponibles et d'en débattre. […] La censure ne permet pas de lutter contre la mésinformation, contrairement à des médias libres et indépendants et à une société civile forte. »
« "Même si nous dépensions tout notre argent dans la prévention, cela n'empêcherait quand même pas les gens de voir des choses qu'ils n'aiment pas. Cela n'éliminerait pas toutes les possibilités que les gens ont d'utiliser la plateforme de manière mal intentionnée". La phrase vient d'Andrew Bosworth, le vice-président de Facebook en charge de la réalité virtuelle, qui prendra en janvier le poste de CTO de Meta, la maison-mère de Facebook. »
« Le futur chief technology officier du réseau social était interviewé par Ina Fried, une journaliste d'Axios, qui lui demandait ce que Facebook pourrait faire de plus pour diminuer ses "effets néfastes". Et la réponse du futur chef de toute la technologie de la plateforme à de quoi laisser perplexe. »
« "Ce sont les individus qui choisissent ou non de croire aux posts qu'ils voient sur la plateforme, ce sont eux qui choisissent de partager ou non certains contenus, et jamais je ne me permettrais de dire qu'ils n'ont pas le droit de le faire parce que je ne suis pas d'accord avec ce qu'ils disent", explique-t-il. »
« "Si votre démocratie ne peut pas tolérer les discours de certaines personnes, alors je ne suis pas sûr de quel genre de démocratie il s'agit", a continué Andrew Bosworth lorsque la journaliste lui a demandé ce qu'il pensait du danger des fake news pour la démocratie. "Je comprends que les discours de ces gens peuvent être dangereux, je le comprends vraiment, mais fondamentalement nous sommes une technologie démocratique, et je crois que nous pouvons donner accès à plus d'informations aux utilisateurs, et permettre à tout le monde de se connecter avec d'autres, et il ne faut pas donner cette opportunité seulement à un petit groupe, à une élite. Je suis fier des outils que nous avons construits". »
« "Notre capacité à savoir ce qui est de la désinformation est en elle-même à remettre en question, donc je ne suis vraiment pas pour dire que nous possédons assez de connaissances et de légitimité à décider ce qu'un autre humain devrait dire, ou non, et qui il devrait écouter", conclut le futur-CTO, en contradiction avec le principe-mêmes des règles d'une plateforme de la tech, qui fait, jour après jour, des choix de modération en accord ou non avec ses règles d'utilisation. »
« Le futur chief technology officier du réseau social était interviewé par Ina Fried, une journaliste d'Axios, qui lui demandait ce que Facebook pourrait faire de plus pour diminuer ses "effets néfastes". Et la réponse du futur chef de toute la technologie de la plateforme à de quoi laisser perplexe. »
« "Ce sont les individus qui choisissent ou non de croire aux posts qu'ils voient sur la plateforme, ce sont eux qui choisissent de partager ou non certains contenus, et jamais je ne me permettrais de dire qu'ils n'ont pas le droit de le faire parce que je ne suis pas d'accord avec ce qu'ils disent", explique-t-il. »
« "Si votre démocratie ne peut pas tolérer les discours de certaines personnes, alors je ne suis pas sûr de quel genre de démocratie il s'agit", a continué Andrew Bosworth lorsque la journaliste lui a demandé ce qu'il pensait du danger des fake news pour la démocratie. "Je comprends que les discours de ces gens peuvent être dangereux, je le comprends vraiment, mais fondamentalement nous sommes une technologie démocratique, et je crois que nous pouvons donner accès à plus d'informations aux utilisateurs, et permettre à tout le monde de se connecter avec d'autres, et il ne faut pas donner cette opportunité seulement à un petit groupe, à une élite. Je suis fier des outils que nous avons construits". »
« "Notre capacité à savoir ce qui est de la désinformation est en elle-même à remettre en question, donc je ne suis vraiment pas pour dire que nous possédons assez de connaissances et de légitimité à décider ce qu'un autre humain devrait dire, ou non, et qui il devrait écouter", conclut le futur-CTO, en contradiction avec le principe-mêmes des règles d'une plateforme de la tech, qui fait, jour après jour, des choix de modération en accord ou non avec ses règles d'utilisation. »
« Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, s'est dit opposé lundi [8 novembre 2021] à une régulation des réseaux sociaux. […] "Je crois qu'il faut faire attention à ce qu'il n'y ait pas de régulation, que l'on fasse confiance au citoyen et que l'on s'auto-contrôle", a déclaré le dirigeant de gauche lors de sa conférence de presse quotidienne, interrogé précisément sur le cas de Facebook. […] "Je suis pour qu'il n'y ait pas de censure, pour que personne ne voie sa liberté d'expression limitée, même que les excès soient acceptés, je préfère cela à la censure", a défendu le chef de l'État qui compte 8,2 millions d'abonnés sur Twitter et 7,7 millions d'amis Facebook. "Une entreprise économique, aussi puissante soit-elle […] ne peut faire taire le président d'un pays, cela ne se peut pas, c'est une atteinte, une attaque contre la liberté", a répété le président mexicain. »
« Dans un tweet, Jim Banks a mégenré Rachel Levine, secrétaire adjointe à la santé de l'administration Biden depuis le mois de mars. […] En début de semaine dernière, Rachel Levine a été nommée au titre "d'amiral" du service de santé publique des États-Unis, dont les membres portent des uniformes sans être militaires. Il s'agit de la plus haute fonction jamais atteinte par une personne transgenre dans l'administration américaine. »
« L'étoile montante de la frange la plus conservatrice du Parti républicain, le député de l'Indiana Jim Banks a réagi à cette nomination en tweetant : "Le titre de première femme officier quatre étoiles est pris par un homme", ce qui a entraîné la suspension de son compte Twitter, qui a depuis été rétabli. »
« Un porte-parole du réseau social a expliqué à USA Today que le compte du député était suspendu "jusqu'à ce qu'il supprime le tweet concerné", qui aurait enfreint les conditions d'utilisations de la plateforme. Ces règles proscrivent "de cibler autrui avec des insultes répétées ou d'autres contenus qui ont l'intention de déshumaniser, de dégrader ou de renforcer les stéréotypes négatifs ou préjudiciables à propos d'une catégorie protégée", ce qui inclut le fait de désigner une personne par un genre qui ne lui correspond pas. »
« "Mon tweet était une déclaration de fait. Les grandes plateformes du numérique n'ont pas à être d'accord avec moi, mais elles ne devraient pas pouvoir me censurer", a réagi Jim Banks, au média IndyStar. De son côté, Rachel Levine s'est félicitée de la suspension de ce compte Twitter, en espérant que ce soit "le premier d'une longue liste pour créer un futur plus divers et plus inclusif". »
« L'étoile montante de la frange la plus conservatrice du Parti républicain, le député de l'Indiana Jim Banks a réagi à cette nomination en tweetant : "Le titre de première femme officier quatre étoiles est pris par un homme", ce qui a entraîné la suspension de son compte Twitter, qui a depuis été rétabli. »
« Un porte-parole du réseau social a expliqué à USA Today que le compte du député était suspendu "jusqu'à ce qu'il supprime le tweet concerné", qui aurait enfreint les conditions d'utilisations de la plateforme. Ces règles proscrivent "de cibler autrui avec des insultes répétées ou d'autres contenus qui ont l'intention de déshumaniser, de dégrader ou de renforcer les stéréotypes négatifs ou préjudiciables à propos d'une catégorie protégée", ce qui inclut le fait de désigner une personne par un genre qui ne lui correspond pas. »
« "Mon tweet était une déclaration de fait. Les grandes plateformes du numérique n'ont pas à être d'accord avec moi, mais elles ne devraient pas pouvoir me censurer", a réagi Jim Banks, au média IndyStar. De son côté, Rachel Levine s'est félicitée de la suspension de ce compte Twitter, en espérant que ce soit "le premier d'une longue liste pour créer un futur plus divers et plus inclusif". »
« La censure est extrêmement brutale : le compte Instagram du Tamil Guardian, l'un des principaux médias d'information sur les communautés tamoules au Sri Lanka et dans le monde, est actuellement désactivé, sans que ses administrateurs aient été informés des raisons du blocage. »
« Comme elle l'a expliqué dans un communiqué, l'équipe du Tamil Guardian, dont le siège social est au Royaume-Uni, a été placée devant le fait accompli lorsqu'elle a découvert, le 27 octobre dernier, que son compte Instagram était désactivé. »
« Après plusieurs messages envoyés à Facebook, la maison-mère d'Instagram, le compte du Tamil Guardian a finalement été restauré le 29 octobre. Peine perdue : moins de douze heures plus tard, le compte était à nouveau inaccessible pour ses administrateurs. Et pour l'ensemble des internautes, il a tout simplement disparu du cyberespace. »
« "Sans la moindre explication, ni la moindre justification, les dirigeants d'Instagram privent près de 20 000 abonnés des informations que le Tamil Guardian diffuse habituellement depuis son compte Instagram, résume le responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF, Daniel Bastard. Nous demandons aux dirigeants de Facebook, la maison-mère, de rétablir immédiatement ce compte et, plus largement, de faire preuve de davantage de transparence et de responsabilité quant à la gestion de leurs algorithmes. Ce type de censure est absolument inacceptable." »
« Selon la réponse-type envoyée par Facebook aux responsables du compte, sa suspension serait due au fait que "les standards de la communauté" auraient été violés. Aucun autre détail n'a été fourni. »
« Interrogé par RSF, l'un des codirecteurs du Tamil Guardian, Sharmini Vara, rappelle que ce n'est pas la première fois que le média est victime de censure de la part de Facebook et Instagram. […]
"Nous avons pu recouper des informations selon lesquelles l'État srilankais intervient pour signaler et faire disparaître notre travail sur les plateformes de réseaux sociaux.” De fait, faute de transparence, les algorithmes utilisés par Facebook pour réguler ses réseaux sociaux peuvent être manipulés par des armées de trolls ou des "social bots" – des comptes fantômes dont la seule fonction est de générer des messages automatiques – et ce, dans le but d'obtenir la suppression d'un message, ou la suspension d'un compte. »
« Comme elle l'a expliqué dans un communiqué, l'équipe du Tamil Guardian, dont le siège social est au Royaume-Uni, a été placée devant le fait accompli lorsqu'elle a découvert, le 27 octobre dernier, que son compte Instagram était désactivé. »
« Après plusieurs messages envoyés à Facebook, la maison-mère d'Instagram, le compte du Tamil Guardian a finalement été restauré le 29 octobre. Peine perdue : moins de douze heures plus tard, le compte était à nouveau inaccessible pour ses administrateurs. Et pour l'ensemble des internautes, il a tout simplement disparu du cyberespace. »
« "Sans la moindre explication, ni la moindre justification, les dirigeants d'Instagram privent près de 20 000 abonnés des informations que le Tamil Guardian diffuse habituellement depuis son compte Instagram, résume le responsable du bureau Asie-Pacifique de RSF, Daniel Bastard. Nous demandons aux dirigeants de Facebook, la maison-mère, de rétablir immédiatement ce compte et, plus largement, de faire preuve de davantage de transparence et de responsabilité quant à la gestion de leurs algorithmes. Ce type de censure est absolument inacceptable." »
« Selon la réponse-type envoyée par Facebook aux responsables du compte, sa suspension serait due au fait que "les standards de la communauté" auraient été violés. Aucun autre détail n'a été fourni. »
« Interrogé par RSF, l'un des codirecteurs du Tamil Guardian, Sharmini Vara, rappelle que ce n'est pas la première fois que le média est victime de censure de la part de Facebook et Instagram. […]
"Nous avons pu recouper des informations selon lesquelles l'État srilankais intervient pour signaler et faire disparaître notre travail sur les plateformes de réseaux sociaux.” De fait, faute de transparence, les algorithmes utilisés par Facebook pour réguler ses réseaux sociaux peuvent être manipulés par des armées de trolls ou des "social bots" – des comptes fantômes dont la seule fonction est de générer des messages automatiques – et ce, dans le but d'obtenir la suppression d'un message, ou la suspension d'un compte. »
« Pendant que le Gouvernement […] commémorait la mort du professeur Samuel Paty […], se déroulait, le 18 octobre dernier, devant la XVIIe chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, le procès de Jean-Pierre Maugendre, directeur de publication du site Internet Renaissance catholique. »
« Poursuivi par trois associations, Stop Homophobie, Mousse et Adheos, le prévenu était accusé de "provocation à la discrimination à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle" pour avoir publié, le 13 juin 2019, un article intitulé "L'Église du Dieu vivant : la colonne et l'appui de la vérité", extrait d'un texte publié le 3 juin 2003 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, placée à l'époque sous l'autorité du cardinal Josef Ratzinger, futur pape Benoît XVI. »
« L'incrimination visait les propos suivants : "Les autorités civiles ne doivent pas établir d'unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe qui clairement imitent l'union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d'un grave scandale pour d'autres." »
« Quand bien même, au grand étonnement d'ailleurs de la défense, la représentante du ministère public a requis la relaxe de Jean-Pierre Maugendre, arguant que les propos incriminés se limitaient à l'affirmation de la doctrine de l'Église catholique et qu'à ce titre, ils relevaient de la liberté d'expression et ne pouvaient être considérés comme une exhortation aux autorités civiles de ne pas unir des personnes de même sexe, la plainte déposée par les associations précitées a été déclarée recevable par le parquet, estimant que l'action engagée était donc susceptible de conduire à la condamnation du prévenu. Nos tribunaux peuvent-ils censurer le pape ? Il est temps d'en finir avec cette hypocrisie et de s'interroger sur la l'état des libertés dans la patrie des droits de l'homme. »
« Poursuivi par trois associations, Stop Homophobie, Mousse et Adheos, le prévenu était accusé de "provocation à la discrimination à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle" pour avoir publié, le 13 juin 2019, un article intitulé "L'Église du Dieu vivant : la colonne et l'appui de la vérité", extrait d'un texte publié le 3 juin 2003 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, placée à l'époque sous l'autorité du cardinal Josef Ratzinger, futur pape Benoît XVI. »
« L'incrimination visait les propos suivants : "Les autorités civiles ne doivent pas établir d'unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe qui clairement imitent l'union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d'un grave scandale pour d'autres." »
« Quand bien même, au grand étonnement d'ailleurs de la défense, la représentante du ministère public a requis la relaxe de Jean-Pierre Maugendre, arguant que les propos incriminés se limitaient à l'affirmation de la doctrine de l'Église catholique et qu'à ce titre, ils relevaient de la liberté d'expression et ne pouvaient être considérés comme une exhortation aux autorités civiles de ne pas unir des personnes de même sexe, la plainte déposée par les associations précitées a été déclarée recevable par le parquet, estimant que l'action engagée était donc susceptible de conduire à la condamnation du prévenu. Nos tribunaux peuvent-ils censurer le pape ? Il est temps d'en finir avec cette hypocrisie et de s'interroger sur la l'état des libertés dans la patrie des droits de l'homme. »
« Un tiers (37,5%) des contenus haineux en ligne signalés ne sont pas supprimés par les réseaux sociaux », annonce L'Usine digitale, qui n'est pourtant pas un mauvais média ! « Ce chiffre ressort du sixième rapport sur ce sujet publié par la Commission européenne », précise-t-elle, tout en prenant visiblement ses communiqués de presse pour argent comptant.
Et d'accuser les plus réticents à répondre aux injonctions de censure : « En mauvais élève, Twitter supprime seulement 49,8 % des signalements reçus (contre 35,9 % l'année précédente), Youtube 58,8 %, Instagram 66,2 % et Facebook 70,2 %. »
Tout au plus est-il concédé que « tous les réseaux ne sont pas non plus égaux en termes de notifications reçues » : « Facebook et Twitter sont largement en tête avec respectivement 1799 et 1595 notifications. Puis, viennent Youtube, Instagram, Tiktok, Jeuxvideo.com. Snapchat, Dailymotion et Microsoft n'ayant reçu quant à eux aucune notification. »
Quant à savoir si les notifications en question sont légitimes… C'est simple : la question n'est même pas posée !
Et d'accuser les plus réticents à répondre aux injonctions de censure : « En mauvais élève, Twitter supprime seulement 49,8 % des signalements reçus (contre 35,9 % l'année précédente), Youtube 58,8 %, Instagram 66,2 % et Facebook 70,2 %. »
Tout au plus est-il concédé que « tous les réseaux ne sont pas non plus égaux en termes de notifications reçues » : « Facebook et Twitter sont largement en tête avec respectivement 1799 et 1595 notifications. Puis, viennent Youtube, Instagram, Tiktok, Jeuxvideo.com. Snapchat, Dailymotion et Microsoft n'ayant reçu quant à eux aucune notification. »
Quant à savoir si les notifications en question sont légitimes… C'est simple : la question n'est même pas posée !
Révélation sidérante de Gilles Bornstein, journaliste politique sur France Info, lâche pendant son interview de Ian Brossat, directeur de campagne du communiste Fabien Roussel, mais aussi maire adjoint de Paris en charge du logement, de l'hébergement d'urgence et la protection des réfugiés. Éric Zemmour ? "Il n'a jamais... Il n'a pas le droit de venir ici !" Et pour quel motif ? On aimerait bien le savoir !
« L'ancienne porte-parole du mouvement d'ultradroite dissous Génération identitaire, Thaïs d'Escufon, a été condamnée à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) à deux mois de prison avec sursis "pour injures publiques", après la publication d'une vidéo anti-migrants, a-t-on appris de source judiciaire. Un autre militant de ce mouvement, Jérémie Piano, qui a également publié des vidéos hostiles aux migrants, a été condamné à la même peine pour "provocation à la haine raciale". Chacun d'entre deux a aussi été condamné à 3 000 euros d'amende. »
« L'audience s'était tenue le 16 juin en l'absence des prévenus. Le procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy, avait requis quatre mois de prison avec sursis et réclamé 4 000 euros d'amende pour chacun. "C'est une procédure très particulière, la question porte sur la liberté d'expression politique", avait-il souligné. »
« Selon le procureur, la porte-parole du mouvement, Anne-Thaïs du Tertre d'Escœuffant, dite Thaïs d'Escufon, une étudiante toulousaine de vingt et un an ans, avait "stigmatisé" les migrants dans une vidéo Youtube publiée le 21 janvier en affirmant qu'il était "scandaleux qu’un migrant puisse traverser la frontière". Des propos qui caractérisent "ce passage de la frontière comme un danger, c'est une spéculation sur la notion de danger alors que rien n'est argumenté". »
« Concernant Jérémie Piano, le procureur avait dénoncé "un appel à la révolte" et "la construction d'un discours stigmatisant". Dans une autre vidéo Youtube […], il évoquait "une invasion migratoire", "des milliers de clandestins déjà en France" dont "probablement des voleurs, des violeurs et des terroristes en puissance". »
« L'audience s'était tenue le 16 juin en l'absence des prévenus. Le procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy, avait requis quatre mois de prison avec sursis et réclamé 4 000 euros d'amende pour chacun. "C'est une procédure très particulière, la question porte sur la liberté d'expression politique", avait-il souligné. »
« Selon le procureur, la porte-parole du mouvement, Anne-Thaïs du Tertre d'Escœuffant, dite Thaïs d'Escufon, une étudiante toulousaine de vingt et un an ans, avait "stigmatisé" les migrants dans une vidéo Youtube publiée le 21 janvier en affirmant qu'il était "scandaleux qu’un migrant puisse traverser la frontière". Des propos qui caractérisent "ce passage de la frontière comme un danger, c'est une spéculation sur la notion de danger alors que rien n'est argumenté". »
« Concernant Jérémie Piano, le procureur avait dénoncé "un appel à la révolte" et "la construction d'un discours stigmatisant". Dans une autre vidéo Youtube […], il évoquait "une invasion migratoire", "des milliers de clandestins déjà en France" dont "probablement des voleurs, des violeurs et des terroristes en puissance". »
« Le Conseil supérieur de l'audiovisuel assure le respect de l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion dans les programmes des services de radio et de télévision, en particulier pour les émissions d'information politique et générale. »
« Les services de radio et de télévision transmettent les données relatives aux temps d'intervention des personnalités politiques dans les journaux et les bulletins d'information, les magazines et les autres émissions des programmes au Conseil supérieur de l'audiovisuel selon les conditions de périodicité et de format que le conseil détermine. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel communique chaque mois aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat et aux responsables des différents partis politiques représentés au Parlement le relevé des temps d'intervention des personnalités politiques dans les journaux et les bulletins d'information, les magazines et les autres émissions des programmes. Ce relevé est également publié dans un format ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé. »
« Les services de radio et de télévision transmettent les données relatives aux temps d'intervention des personnalités politiques dans les journaux et les bulletins d'information, les magazines et les autres émissions des programmes au Conseil supérieur de l'audiovisuel selon les conditions de périodicité et de format que le conseil détermine. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel communique chaque mois aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat et aux responsables des différents partis politiques représentés au Parlement le relevé des temps d'intervention des personnalités politiques dans les journaux et les bulletins d'information, les magazines et les autres émissions des programmes. Ce relevé est également publié dans un format ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé. »
« Le collège du Conseil supérieur de l'audiovisuel, réuni ce jour en assemblée plénière, a décidé de demander aux médias audiovisuels de décompter les interventions de Monsieur Éric Zemmour portant sur le débat politique national. Cette décision s'appliquera à compter du 9 septembre 2021. »
« Le CSA rappelle que les dispositions de la loi du 30 septembre 1986 prévoient la prise en compte des interventions des personnalités politiques. Au regard des récents développements, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a considéré que M. Zemmour pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national. »
« Les règles du pluralisme garantissent la bonne marche de la vie démocratique. Le CSA a pour mission de veiller à leur juste application, dans le respect de la liberté éditoriale des médias audiovisuels, qui sont seuls responsables de leur programmation. »
« Le CSA rappelle que les dispositions de la loi du 30 septembre 1986 prévoient la prise en compte des interventions des personnalités politiques. Au regard des récents développements, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a considéré que M. Zemmour pouvait être regardé dorénavant, tant par ses prises de position et ses actions, que par les commentaires auxquels elles donnent lieu, comme un acteur du débat politique national. »
« Les règles du pluralisme garantissent la bonne marche de la vie démocratique. Le CSA a pour mission de veiller à leur juste application, dans le respect de la liberté éditoriale des médias audiovisuels, qui sont seuls responsables de leur programmation. »
« Le 3 juin dernier, Roch-Olivier Maistre, le président du CSA, avait assuré sur Europe 1 que "rien dans la loi" ne pourrait l'amener "à comptabiliser le temps de parole des éditorialistes". Tout en notant que Zemmour évoluait dans "une zone grise", le président du CSA répondait alors négativement aux appels du pied de certaines personnalités de la majorité présidentielle, comme le député européen Stéphane Séjourné qui suggérait de "compter dans le temps de parole des politiques les éditorialistes les plus engagés". »
« Le CSA a été alerté au sujet d'une séquence de l'émission L'Heure des pros diffusée le 26 avril 2021 sur C-News. »
« La délibération du Conseil du 18 avril 2018 prévoit en son article 1er que "l'éditeur (…) veille au respect d'une présentation honnête des questions prêtant à controverse, en particulier en assurant l'expression des différents points de vue par les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d'antenne". »
« Compte tenu du caractère controversé des propos tenus par l'auteur de la tribune débattue, le Conseil a estimé que l'absence de diversité des points de vue exprimés par les participants en plateau contrevenait à cette obligation. La circonstance que ce sujet ait de nouveau été évoqué lors de l'émission du 3 mai 2021, par les mêmes intervenants et en des termes comparables, est venue conforter ce constat. »
« Le Conseil a donc mis en garde la chaîne contre la répétition d'un tel manquement. Il lui a demandé de veiller à mieux respecter, à l'avenir, l'article 1er de la délibération précitée. »
On va regarder l'émission incriminée avant de porter un jugement définitif sur cette décision. À première vue, cependant, la mise en garde du CSA semble ahurissante, tant, sur le sujet, la diversité des points de vue a fait défaut dans la plupart des médias audiovisuels. Si C-News s'est distingué, c'est vraisemblablement en donnant précisément un coup de pied dans la fourmilière…
« La délibération du Conseil du 18 avril 2018 prévoit en son article 1er que "l'éditeur (…) veille au respect d'une présentation honnête des questions prêtant à controverse, en particulier en assurant l'expression des différents points de vue par les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d'antenne". »
« Compte tenu du caractère controversé des propos tenus par l'auteur de la tribune débattue, le Conseil a estimé que l'absence de diversité des points de vue exprimés par les participants en plateau contrevenait à cette obligation. La circonstance que ce sujet ait de nouveau été évoqué lors de l'émission du 3 mai 2021, par les mêmes intervenants et en des termes comparables, est venue conforter ce constat. »
« Le Conseil a donc mis en garde la chaîne contre la répétition d'un tel manquement. Il lui a demandé de veiller à mieux respecter, à l'avenir, l'article 1er de la délibération précitée. »
On va regarder l'émission incriminée avant de porter un jugement définitif sur cette décision. À première vue, cependant, la mise en garde du CSA semble ahurissante, tant, sur le sujet, la diversité des points de vue a fait défaut dans la plupart des médias audiovisuels. Si C-News s'est distingué, c'est vraisemblablement en donnant précisément un coup de pied dans la fourmilière…
« Ils étaient poursuivis pour "apologie de terrorisme" après avoir placardé dans Paris des affiches ambiguës qui singeaient les codes esthétiques de Charlie Hebdo. Les deux jeunes hommes, qui se réclament du mouvement des "enculistes" ont été relaxés. » Marianne fait le récit de cette histoire, où le procureur de distingue par sa mauvaise foi, tandis que Charlie Hebdo manifeste un dédain navrant, indigne même, à l'égard des accusés s'inscrivant maladroitement dans ses pas. Au moins la Justice ne s'est-elle pas fourvoyée dans une condamnation.
« Le parquet de Paris a classé sans suite une enquête ouverte fin janvier contre le chanteur Francis Lalanne […], a-t-on appris auprès de son avocat. À la suite d'une tribune publiée sur le site en ligne France Soir le 22 janvier, le parquet avait ouvert une enquête pour "provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation", confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) qui avait entendu le chanteur le 5 février. Dans cette tribune intitulée "J'appelle", ce dernier assurait qu'"il faut à présent mettre l'État hors d'état de nuire au peuple français" et demandait la "destitution" du chef de l'État, Emmanuel Macron. […] Le parquet a jugé l'infraction insuffisamment caractérisée, selon Me Emmanuel Ludot, pour qui "cette décision est logique". »
« Selon Le Figaro, la journaliste de France Info, Claire Koç, a annoncé […] avoir déposé plainte pour incitation à la haine, harcèlement et menaces de mort contre des militants pro-Erdogan. Elle fait désormais l'objet d'une protection policière. […] "Dès les premiers articles (sur son livre, NDLR), j'ai commencé à recevoir beaucoup d'insultes sur les réseaux sociaux, surtout sur Twitter. Puis des menaces", a-t-elle confié au Figaro. Et d'ajouter : "En alléguant que je serais une terroristes kurde, ces dingues ultranationalistes m'ont collé une cible dans le dos ! Ça fait peur car ça ne s'arrête pas. J'ai comptabilisé plus de 1 500 messages haineux, provenant de Turcs de France, mais aussi d'immigrés maghrébins et africains". "Mes parents, membres de la minorité religieuse des alévis, ont fui cette animosité des ultrareligieux en Turquie. Et moi, je revis ces intimidations ici...", a conclu Claire Koç. »
Était-il bien nécessaire d'impliquer la Justice dans cette affaire ? Après la prestation grotesque de Corinne Masiero lors de la 46e cérémonie des César, une dizaine de parlementaires, avec à leur tête Julien Aubert, député du Vaucluse (LR) ont signalé la scène au procureur de la République (qui n'a pas donné suite). La censure sévit déjà suffisamment à gauche, pas la peine d'en rajouter à droite !
« Il ressort du compte rendu visé ci-dessus que, au cours de l'émission "Face à l'info" diffusée sur le service de télévision C-News le 29 septembre 2020, un chroniqueur s'est exprimé sur la situation des mineurs étrangers isolés en France et a notamment déclaré à plusieurs reprises qu'ils étaient, pour la "plupart" ou "tous" des "voleurs", des "violeurs" et des "assassins", à tout le moins qu' "il y en a beaucoup qui le deviennent", évoquant une "invasion" à laquelle la France devrait mettre un terme. Ces propos, émanant d'une personne bénéficiant d'une large exposition médiatique, ont été tenus à un horaire de diffusion susceptible d'attirer des audiences significatives. Aucune réaction marquée n'a été apportée à ces déclarations par les personnes présentes en plateau. »
« Le chroniqueur de l'émission a présenté à plusieurs reprises les mineurs étrangers isolés comme des personnes dangereuses se livrant à des activités criminelles, ou à tout le moins particulièrement susceptibles de se livrer à de telles activités. Le caractère violent et répété du vocabulaire employé par le chroniqueur, stigmatisant les mineurs étrangers isolés en insistant sur les dangers qu'ils représenteraient en termes d'actes criminels, traduit l'expression d'un vif sentiment de rejet à leur égard. Ces propos, quand bien même ils ont été tenus dans le cadre d'un débat en lui-même légitime sur la politique d'accueil des mineurs étrangers isolés en France, sont ainsi de nature à inciter à la haine envers cette population, pour des raisons de nationalité. Par ailleurs, ces propos véhiculent de nombreux stéréotypes particulièrement infamants à l'égard des mineurs étrangers isolés dans leur ensemble, de nature à encourager des comportements discriminatoires à leur égard en raison de leur origine ou de leur nationalité. Cette séquence caractérise ainsi un manquement, d'une part, au dernier alinéa de l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 et, d'autre part, aux stipulations de l'article 2-3-2 de la convention du 27 novembre 2019. »
« Ainsi qu'il a été dit, aucune réaction suffisamment marquée n'a été apportée à ces déclarations par les personnes présentes en plateau. La circonstance qu'ait été indiqué à l'antenne que ces propos émanaient non de la chaîne mais du chroniqueur, au demeurant collaborateur de la chaîne et non simple invité, est à cet égard sans incidence. Par ailleurs, alors que l'émission a été diffusée avec un léger différé, il résulte des informations données par la chaîne durant l'audience du 10 mars 2021 que cette séquence a été diffusée sans aucune modification. Dans ces conditions, un manquement aux stipulations de l'article 2-2-1 de la convention du 27 novembre 2019 est également caractérisé. »
« Il résulte de ce qui précède qu'il y a lieu, compte-tenu de la nature et de la gravité des manquements constatés, intervenus au surplus au cours de la même émission que celle ayant donné lieu à la mise en demeure du 27 novembre 2019 […], de prononcer une sanction pécuniaire d'un montant de 200 000 euros à l'encontre de la Société d'exploitation d'un service d'information (SESI) et d'ordonner la publication de celle-ci au Journal officiel de la République française. »
« Le chroniqueur de l'émission a présenté à plusieurs reprises les mineurs étrangers isolés comme des personnes dangereuses se livrant à des activités criminelles, ou à tout le moins particulièrement susceptibles de se livrer à de telles activités. Le caractère violent et répété du vocabulaire employé par le chroniqueur, stigmatisant les mineurs étrangers isolés en insistant sur les dangers qu'ils représenteraient en termes d'actes criminels, traduit l'expression d'un vif sentiment de rejet à leur égard. Ces propos, quand bien même ils ont été tenus dans le cadre d'un débat en lui-même légitime sur la politique d'accueil des mineurs étrangers isolés en France, sont ainsi de nature à inciter à la haine envers cette population, pour des raisons de nationalité. Par ailleurs, ces propos véhiculent de nombreux stéréotypes particulièrement infamants à l'égard des mineurs étrangers isolés dans leur ensemble, de nature à encourager des comportements discriminatoires à leur égard en raison de leur origine ou de leur nationalité. Cette séquence caractérise ainsi un manquement, d'une part, au dernier alinéa de l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 et, d'autre part, aux stipulations de l'article 2-3-2 de la convention du 27 novembre 2019. »
« Ainsi qu'il a été dit, aucune réaction suffisamment marquée n'a été apportée à ces déclarations par les personnes présentes en plateau. La circonstance qu'ait été indiqué à l'antenne que ces propos émanaient non de la chaîne mais du chroniqueur, au demeurant collaborateur de la chaîne et non simple invité, est à cet égard sans incidence. Par ailleurs, alors que l'émission a été diffusée avec un léger différé, il résulte des informations données par la chaîne durant l'audience du 10 mars 2021 que cette séquence a été diffusée sans aucune modification. Dans ces conditions, un manquement aux stipulations de l'article 2-2-1 de la convention du 27 novembre 2019 est également caractérisé. »
« Il résulte de ce qui précède qu'il y a lieu, compte-tenu de la nature et de la gravité des manquements constatés, intervenus au surplus au cours de la même émission que celle ayant donné lieu à la mise en demeure du 27 novembre 2019 […], de prononcer une sanction pécuniaire d'un montant de 200 000 euros à l'encontre de la Société d'exploitation d'un service d'information (SESI) et d'ordonner la publication de celle-ci au Journal officiel de la République française. »
« Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs » : tel est le portrait des mineurs étrangers isolés brossé par Éric Zemmour. Cela n'a pas été du goût du CSA, qui vient de prononcer, en conséquence, une sanction à l'encontre de C-News.
« Cette décision nous permet de rappeler que ce type de propos […] sont inadmissibles et servent d'autres intérêts que ceux de la vérité et du respect des citoyens », a réagi Valérie Beausert-Leick, présidente (PS) du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. La « vérité », pourtant, la voici : un mineur isolé sur dix commet des délits, selon un rapport parlementaire présenté le 10 mars 2021 ; et dans l'agglomération parisienne, « la moitié des personnes interpellées pour cambriolages sont des mineurs isolés », selon un constat fait à la Préfecture de Police (Le Parisien, 29 septembre 2020). On peut donc reprocher à Zemmour sa virulence, voire ses approximations. Mais dans cette affaire, ce sont assurément ses détracteurs qui « servent d'autres intérêts que ceux de la vérité et du respect des citoyens ».
« Cette décision nous permet de rappeler que ce type de propos […] sont inadmissibles et servent d'autres intérêts que ceux de la vérité et du respect des citoyens », a réagi Valérie Beausert-Leick, présidente (PS) du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle. La « vérité », pourtant, la voici : un mineur isolé sur dix commet des délits, selon un rapport parlementaire présenté le 10 mars 2021 ; et dans l'agglomération parisienne, « la moitié des personnes interpellées pour cambriolages sont des mineurs isolés », selon un constat fait à la Préfecture de Police (Le Parisien, 29 septembre 2020). On peut donc reprocher à Zemmour sa virulence, voire ses approximations. Mais dans cette affaire, ce sont assurément ses détracteurs qui « servent d'autres intérêts que ceux de la vérité et du respect des citoyens ».
« Emprisonné depuis l'automne, le militant d'extrême droite était jugé en appel à Paris, ce 18 mars, pour négationnisme et antisémitisme. Il a minimisé les faits et répété ses antiennes. » Est-il possible de défendre la liberté d'expression, tout en récusant l'usage qui en est fait ? C'est difficile, tout particulièrement en pareille circonstance.
« L'Église catholique va-t-elle pouvoir continuer à proclamer sa doctrine ? C'est la question que pose la mise en examen, le 24 février dernier, de Jean-Pierre Maugendre, le directeur de publication du site internet Renaissance Catholique, pour "provocation à la discrimination à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle". Cette mise en examen fait suite à une plainte, avec constitution de partie civile, déposée par l'association Stop Homophobie le 30 juillet 2020. »
Le texte suivant, signé par des cardinaux et des évêques, serait en cause : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d'unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l'union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d'un grave scandale pour d'autres (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003). »
« L'affaire Renaissance catholique n'est pas une première en France puisque l'abbé Pagès est déjà poursuivi par l'association Mousse pour avoir rappelé la doctrine catholique sur l'homosexualité (audience fixée en octobre 2022). S'il rappelle que la cour de cassation avait annulé en 2018 la condamnation pour "provocation à la haine ou à la violence" de Christine Boutin qui avait affirmé que "l'homosexualité est une abomination" ou la cassation en 2008 de la condamnation des propos de Christian Vanneste jugeant l'homosexualité inférieure à l'hétérosexualité au regard de la survie de l'espèce humaine, maître Triomphe juge ces offensives "extrêmement inquiétantes". "Il y a un recul de la liberté d'expression dans notre pays. »
Le texte suivant, signé par des cardinaux et des évêques, serait en cause : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d'unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l'union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d'un grave scandale pour d'autres (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 3 juin 2003). »
« L'affaire Renaissance catholique n'est pas une première en France puisque l'abbé Pagès est déjà poursuivi par l'association Mousse pour avoir rappelé la doctrine catholique sur l'homosexualité (audience fixée en octobre 2022). S'il rappelle que la cour de cassation avait annulé en 2018 la condamnation pour "provocation à la haine ou à la violence" de Christine Boutin qui avait affirmé que "l'homosexualité est une abomination" ou la cassation en 2008 de la condamnation des propos de Christian Vanneste jugeant l'homosexualité inférieure à l'hétérosexualité au regard de la survie de l'espèce humaine, maître Triomphe juge ces offensives "extrêmement inquiétantes". "Il y a un recul de la liberté d'expression dans notre pays. »
« Mercredi soir, Yann Barthès a reçu dans Quotidien sur TMC l'historienne et psychanalyste Élisabeth Roudinesco, auteure de Soi-même comme un roi – Essai sur les dérives identitaires, publié aux éditions Seuil. Lors de son intervention, l'invitée a provoqué la colère de certains internautes après des propos sur les personnes transgenres. "Il n'y a pas un troisième sexe. Il y a une bisexualité. Il y a un genre. Le transgenre a été invité à partir de personnes qui avaient des problèmes avec l'identité. Ce qu'on a appelé le transexualisme. Il ne faut pas les discriminer. Ça existe. Mais je trouve qu'il y a un peu une épidémie de transgenres. Il y en a beaucoup trop", a déclaré Élisabeth Roudinesco, installant un malaise sur le plateau. Elle s'est alors expliquée : "Il y a des gens qui se sentent dans une identité qui n'est pas la leur depuis l'enfance. C'est appelé le transexualisme. Quand un enfant de huit ans dit qu'il est de l'autre sexe, en quoi est-il habilité ?" »
« Après cette séquence, plusieurs comptes Twitter ont fait part de leur colère, dont notamment des députés de La République en marche. Hier soir, les élus de la majorité Raphaël Gérard, Laurence Vanceunebrock et Valérie Petit ont publié sur leurs réseaux sociaux la lettre dans laquelle ils saisissent le Conseil supérieur de l'audiovisuel. […] "La loi prévoit que les diffuseurs doivent s'assurer que les programmes ne contiennent pas d'incitation à la haine à raison de l'identité de genre", débutent les trois parlementaires. Et d'ajouter : "Ces propos portent atteinte à la dignité des personnes transgenres en renouant avec une longue tradition de pathologisation des corps et des identités transgenres et appellent, de manière détournée, à leur effacement". Le trio de députés estime que Yann Barthès, "en dépit des obligations de modération des propos haineux qui pèsent sur les chaînes de télévision, est resté silencieux". »
Rappelons toutefois que selon la Justice, il est tout à fait légal d'affirmer, à tort ou à raison, que les trans sont des « malades qui relèvent de la psychiatrie » ; ainsi en avait décidé la Cour de cassation le 7 janvier 2020.
Par ailleurs, ces jours-ci, c'est un véritable déluge de propagande qui s'abat sur les téléspectateurs. Les chaînes TMC et Arte ont ouvert la voie… aussitôt suivies par TF1, France 2, RMC Découverte, France 24 : toutes cherchent à vous convaincre qu'il est tout à fait normal de changer de sexe à sept ou huit ans !
« Après cette séquence, plusieurs comptes Twitter ont fait part de leur colère, dont notamment des députés de La République en marche. Hier soir, les élus de la majorité Raphaël Gérard, Laurence Vanceunebrock et Valérie Petit ont publié sur leurs réseaux sociaux la lettre dans laquelle ils saisissent le Conseil supérieur de l'audiovisuel. […] "La loi prévoit que les diffuseurs doivent s'assurer que les programmes ne contiennent pas d'incitation à la haine à raison de l'identité de genre", débutent les trois parlementaires. Et d'ajouter : "Ces propos portent atteinte à la dignité des personnes transgenres en renouant avec une longue tradition de pathologisation des corps et des identités transgenres et appellent, de manière détournée, à leur effacement". Le trio de députés estime que Yann Barthès, "en dépit des obligations de modération des propos haineux qui pèsent sur les chaînes de télévision, est resté silencieux". »
Rappelons toutefois que selon la Justice, il est tout à fait légal d'affirmer, à tort ou à raison, que les trans sont des « malades qui relèvent de la psychiatrie » ; ainsi en avait décidé la Cour de cassation le 7 janvier 2020.
Par ailleurs, ces jours-ci, c'est un véritable déluge de propagande qui s'abat sur les téléspectateurs. Les chaînes TMC et Arte ont ouvert la voie… aussitôt suivies par TF1, France 2, RMC Découverte, France 24 : toutes cherchent à vous convaincre qu'il est tout à fait normal de changer de sexe à sept ou huit ans !
« Un célèbre présentateur britannique, Piers Morgan, va quitter son émission matinale, Good Morning Britain, après avoir vertement critiqué Meghan Markle dans une émission qui a provoqué une vague de plaintes, a annoncé mardi son employeur, ITV. »
« Lundi, après avoir diffusé un extrait de l'interview donnée par Meghan à Oprah Winfrey, dans laquelle l'épouse du prince Harry évoquait ses idées suicidaires et se plaignait de n'avoir reçu aucune aide, le présentateur s'en est violemment pris à la duchesse de Sussex, mettant en doute ses propos. "Je suis désolé, je ne crois pas un mot de ce qu'elle dit", a-t-il déclaré. "Je ne la croirais pas si elle me lisait un bulletin météo", a-t-il ajouté. »
« L'Ofcom, le régulateur britannique, a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur ces propos. L'organisation a expliqué avoir reçu plus de 41 000 plaintes concernant l'émission. Les propos de Piers Morgan ont aussi été critiqués par l'association de défense de la santé mentale, Mind. "Il est essentiel que, lorsque les gens demandent du soutien ou partagent leurs problèmes de santé mentale, ils soient considérés avec dignité, respect et empathie", a réagi Mind sur Twitter. Lors de l'émission de mardi, le présentateur est revenu sur ses déclarations de la veille, expliquant avoir "toujours de sérieuses inquiétudes quant à la véracité de beaucoup de choses qu'elle a dites" tout en reconnaissant que la santé mentale et le suicide étaient "des choses extrêmement graves qui devraient être prises très au sérieux". »
« Lundi, après avoir diffusé un extrait de l'interview donnée par Meghan à Oprah Winfrey, dans laquelle l'épouse du prince Harry évoquait ses idées suicidaires et se plaignait de n'avoir reçu aucune aide, le présentateur s'en est violemment pris à la duchesse de Sussex, mettant en doute ses propos. "Je suis désolé, je ne crois pas un mot de ce qu'elle dit", a-t-il déclaré. "Je ne la croirais pas si elle me lisait un bulletin météo", a-t-il ajouté. »
« L'Ofcom, le régulateur britannique, a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur ces propos. L'organisation a expliqué avoir reçu plus de 41 000 plaintes concernant l'émission. Les propos de Piers Morgan ont aussi été critiqués par l'association de défense de la santé mentale, Mind. "Il est essentiel que, lorsque les gens demandent du soutien ou partagent leurs problèmes de santé mentale, ils soient considérés avec dignité, respect et empathie", a réagi Mind sur Twitter. Lors de l'émission de mardi, le présentateur est revenu sur ses déclarations de la veille, expliquant avoir "toujours de sérieuses inquiétudes quant à la véracité de beaucoup de choses qu'elle a dites" tout en reconnaissant que la santé mentale et le suicide étaient "des choses extrêmement graves qui devraient être prises très au sérieux". »
« Il avait été lancé […] en octobre 2020 par trois journalistes bordelais. Rodéo, un mensuel gratuit spécialisé dans le relais d’actualités liées aux violences urbaines et à l’insécurité à Bordeaux – et tiré à 12 000 exemplaires – semble toutefois victime de censure ces derniers temps, comme le rapporte la revue Front populaire. […] Kiss Kiss Bank Bank a retiré la demande de fonds de Rodéo jeudi 4 mars. La cause : la ligne éditoriale du mensuel ne "concorde pas, par son caractère et son positionnement, avec les valeurs" que l’entreprise française "défend au quotidien", a cité Rodéo sur son compte Twitter. Le lendemain, le réseau social à l’oiseau bleu a lui aussi décidé de supprimer le compte du mensuel. […] Il y a plusieurs semaines, la direction de la communication de la police de Bordeaux avait réclamé le retrait des exemplaires de Rodéo disponibles dans les commissariats de la ville girondine. »
« Dimanche dernier, le politologue Ryan T. Anderson recevait un message d'un potentiel acheteur. Celui-ci lui indiquait que son ouvrage When Harry Became Sally : Responding to the Transgender Moment, n'était plus disponible sur Amazon. Publié en 2018 par Encounter Books, l'œuvre n'avait jusque là présenté aucun problème à la plate-forme. Connu pour son opposition au mariage homosexuel, Anderson est populaire dans le milieu conservateur. […] "Tous les vendeurs prennent des décisions sur la sélection qu'ils choisissent de proposer et nous ne prenons pas les décisions de sélection à la légère", a indiqué […] Amazon dans un communiqué. »
« Être supprimé du site d'Amazon n'est pas anodin pour un auteur. Comme le rappelle le Washington Post, l'entreprise représente 53 % des livres physiques aux États-Unis et 80 % de tous les livres électroniques. Cependant dans le cas Ryan T. Anderson la situation ne semble pas si catastrophique. L'affaire, abondamment médiatisée, a permis au livre de connaître une seconde jeunesse. »
« Être supprimé du site d'Amazon n'est pas anodin pour un auteur. Comme le rappelle le Washington Post, l'entreprise représente 53 % des livres physiques aux États-Unis et 80 % de tous les livres électroniques. Cependant dans le cas Ryan T. Anderson la situation ne semble pas si catastrophique. L'affaire, abondamment médiatisée, a permis au livre de connaître une seconde jeunesse. »
« Le gouvernement britannique entend éviter que des universitaires ne perdent leur emploi pour avoir exprimé des positions controversées ou que certains orateurs invités à des conférences, et décriés pour ces mêmes raisons, ne soient déprogrammés face aux pressions étudiantes. "Je suis profondément inquiet de l'effet paralysant sur les campus d'une censure et d'un silence inacceptables, a déclaré mardi le ministre de l'Éducation, Gavin Williamson. Nous devons renforcer la liberté d'expression dans l'enseignement supérieur, en renforçant les obligations légales existantes et en veillant à ce que des mesures énergiques soient prises en cas de violation." Le gouvernement envisage donc de nommer un "champion de la liberté d'expression" pour enquêter sur les cas où cette liberté a été violée, mais aussi de permettre aux universitaires qui ont perdu leur emploi dans des litiges similaires d'éventuellement réclamer une indemnisation. »
« Twitter a, de manière discrétionnaire et infondée, bloqué, le 30 janvier dernier, l'accès aux comptes Twitter de Continent, l'un des hebdomadaires les plus réputés d'Afrique du Sud, officiellement pour avoir diffusé "des informations trompeuses et potentiellement dangereuses en lien avec la Covid-19". Le post du Continent à l'origine de ce blocage n'était qu'un rappel des titres du jour du magazine. L'un des articles traitait notamment du fait que Bill Gates n'était pas favorable à la levée des brevets concernant les vaccins contre la Covid-19 afin d'augmenter leur production et leur accès, notamment pour les pays du Sud, une position exprimée au cours d'une interview du milliardaire par l'un des auteurs de l'article. »
« "Cette série de blocages visant un média réputé pour son sérieux et plusieurs journalistes est aussi inédite que dangereuse, dénonce Arnaud Froger, le responsable du bureau Afrique de RSF. Elle témoigne à la fois du manque total de transparence de Twitter sur sa politique de modération et des risques bien réels que le réseau social peut faire peser sur la liberté d'informer, en se plaçant en apprenti régulateur de l'information sans en avoir la légitimité, y compris vis-à-vis des journalistes et des médias qui en assurent la production de manière professionnelle." »
« "Cette série de blocages visant un média réputé pour son sérieux et plusieurs journalistes est aussi inédite que dangereuse, dénonce Arnaud Froger, le responsable du bureau Afrique de RSF. Elle témoigne à la fois du manque total de transparence de Twitter sur sa politique de modération et des risques bien réels que le réseau social peut faire peser sur la liberté d'informer, en se plaçant en apprenti régulateur de l'information sans en avoir la légitimité, y compris vis-à-vis des journalistes et des médias qui en assurent la production de manière professionnelle." »
« France Soir est-il toujours un site de presse comme les autres ? La question se pose officiellement depuis ce vendredi et un tweet de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, dans lequel celle-ci annonce qu'à sa demande, "le certificat d'IPG (information politique et générale) délivré au service de presse en ligne 'France Soir'" va être réexaminé "afin de vérifier dès maintenant que ses conditions d'octroi sont bien toujours respectées". Le terme de ce certificat est actuellement fixé à septembre 2022. »
Il s'agirait donc de changer le statut de ce site d'information controversé, vraisemblablement pour lui retirer des subventions. Preuve est ainsi faite que pour protéger la liberté de la presse, le mieux à faire reste encore d'en finir avec les aides publiques !
Il s'agirait donc de changer le statut de ce site d'information controversé, vraisemblablement pour lui retirer des subventions. Preuve est ainsi faite que pour protéger la liberté de la presse, le mieux à faire reste encore d'en finir avec les aides publiques !
« Sur Twitter, de nombreux militants et militantes LGBTI se plaignent de la censure de certains de leurs tweets qui utilisent les termes "gouine" ou "pédé". Employés dans une réappropriation du stigmate par les personnes concernées depuis des décennies, ces mots valent pourtant à plusieurs comptes d’activistes d’être suspendus aujourd’hui. Les "gouines" et les "pédés" n’auraient donc plus droit de cité sur le réseau social ? »
« À l'occasion de la nouvelle année, Élie Semoun a présenté ses vœux à ses abonnés sur les réseaux sociaux. "Je voulais m'excuser auprès de la communauté portugaise, je voulais m'excuser aussi auprès de la communauté noire, musulmane et juive. J'ai dérapé, je n'ai pas fait attention à ce que j'ai écrit, je n'ai pas voulu manquer de respect, rien du tout, mais vraiment, je suis désolé. Là mon humour... C'est parti trop loin !", débute l'acteur, face caméra. Et d'ajouter : "Voilà, comme ça si je dérape en 2021, ben au moins je suis blindé, je suis sécurisé, il n'y a pas de problèmes, je me suis déjà excusé à l'avance. Voilà. Allez, salut les PD... Oh pardon, je m'excuse auprès de la communauté homosexuelle". »
« Une vidéo postée sur Instagram qui a très vite été supprimée par le réseau social. […] "Publication supprimée pour cause de discours ou symboles haineux", précise Instagram. […] Elie Semoun a alors décidé de la reposter sur son compte, mais celle-ci a une nouvelle fois été retirée. »
« "C'est bien la première fois […] qu'on me censure pour une vidéo où justement je me moque du ridicule et du pathétique de devoir m'excuser pour ça", déclare-t-il […] en rappelant qu'il a fait de nombreux sketchs sur "les homos, les handicapés, la mort, les vieux, les juifs...". "Je ne comprends plus rien à cette époque de coincés et de psychorigides et de crétins qui prennent tout au premier degré. La tyrannie de la bêtise nous envahit. Je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait : de l'humour non formaté", continue-t-il dans son message. »
« Une vidéo postée sur Instagram qui a très vite été supprimée par le réseau social. […] "Publication supprimée pour cause de discours ou symboles haineux", précise Instagram. […] Elie Semoun a alors décidé de la reposter sur son compte, mais celle-ci a une nouvelle fois été retirée. »
« "C'est bien la première fois […] qu'on me censure pour une vidéo où justement je me moque du ridicule et du pathétique de devoir m'excuser pour ça", déclare-t-il […] en rappelant qu'il a fait de nombreux sketchs sur "les homos, les handicapés, la mort, les vieux, les juifs...". "Je ne comprends plus rien à cette époque de coincés et de psychorigides et de crétins qui prennent tout au premier degré. La tyrannie de la bêtise nous envahit. Je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait : de l'humour non formaté", continue-t-il dans son message. »
Numerama a passé en revue les différents exemples invoqués par le ministre de l'Intérieur pour justifier l'adoption de cette fameuse disposition, censée encadrer la diffusion d'images montrant des policiers. Autant le dire clairement : ils ne sont pas convaincants.
Extrait de la décision n° 2020-974 du 16 décembre 2020 mettant en demeure RMC :
« Il ressort du compte-rendu de visionnage de l'émission Les Grandes Gueules du 31 août 2020 que durant ce programme de débat d'actualité, consacré ce jour-là à la pandémie de Covid-19, l'invité du Grand Oral de l'émission s'est exprimé à plusieurs reprises sur cette pandémie, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme notamment, en répondant aux questions de deux journalistes et en dialoguant avec les personnalités présentes en plateau.
« Cet invité du Grand Oral a notamment déclaré : "Aujourd'hui nous faire croire que l'épidémie progresse partout dans le monde alors que c'est faux. […] À moins de dix décès par jour en France, c'est pas plus que n'importe quel virus respiratoire chaque année". […] Ultérieurement, ce dernier a aussi évoqué, à propos de la Covid-19, "un virus qui ne tue plus". »
« Or, le point épidémiologique hebdomadaire du 27 août 2020 de Santé publique France indiquait une progression exponentielle de la transmission du virus (+ 58 %). […] Il faisait également état d'une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation. […] De la même façon, les statistiques relatives à la situation épidémique à l'échelle internationale disponibles à la fin du mois d'août, en particulier celles de l'Université Johns-Hopkins de Baltimore, témoignaient d'une reprise de l'épidémie depuis le mois de juillet 2020. »
« Dans ces conditions, les déclarations de l'invité sur le recul de l'épidémie et de la mortalité ne reflétaient manifestement pas, en l'état des informations alors disponibles, la situation épidémique en France et dans le monde. Or, d'une part, cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau et, d'autre part, ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante par les autres participants, ni par les journalistes. Ces derniers se sont en effet limités à réinterroger l'invité et à rappeler l'existence de points de vue opposés au sein du corps médical. Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie. »
« Il ressort également du compte-rendu de visionnage que l'invité s'est exprimé sur différents sujets d'ordre médical prêtant à controverse. S'agissant tout d'abord de l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre la Covid-19, l'invité a affirmé à plusieurs reprises que l'efficacité de ce traitement était démontrée. […] Seule une journaliste a fait référence à de récents travaux tendant à établir le contraire, sans qu'il n'y ait eu d'échange sur ce point. »
« S'agissant ensuite du traitement antipaludéen avec des tisanes d'artemisia, l'invité a déclaré qu'une étude avait démontré son efficacité, ce qui aurait suscité selon lui "une colère monstre de Bill Gates, de l'OMS, parce qu'ils voulaient absolument promouvoir un vaccin pour le paludisme qu'ils n'arrivent pas à fabriquer depuis vingt ans, et on a été victime, vous pouvez pas savoir, d'une cabale terrible". S'agissant, enfin, de la théorie selon laquelle la maladie de Lyme aurait été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi", l'invité, interrogé à son sujet, est venu au soutien de cette thèse". »
« Ainsi, l'invité de l'émission s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance – ayant au demeurant donné publiquement lieu à de nombreux débats publics – n'aient été véritablement discutées. Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets, alors que le caractère controversé de ceux-ci nécessitait l'expression de différents points de vue. […] Il ressort également du compte-rendu de visionnage que les propos de l'invité n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne. »
« Il ressort du compte-rendu de visionnage de l'émission Les Grandes Gueules du 31 août 2020 que durant ce programme de débat d'actualité, consacré ce jour-là à la pandémie de Covid-19, l'invité du Grand Oral de l'émission s'est exprimé à plusieurs reprises sur cette pandémie, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme notamment, en répondant aux questions de deux journalistes et en dialoguant avec les personnalités présentes en plateau.
« Cet invité du Grand Oral a notamment déclaré : "Aujourd'hui nous faire croire que l'épidémie progresse partout dans le monde alors que c'est faux. […] À moins de dix décès par jour en France, c'est pas plus que n'importe quel virus respiratoire chaque année". […] Ultérieurement, ce dernier a aussi évoqué, à propos de la Covid-19, "un virus qui ne tue plus". »
« Or, le point épidémiologique hebdomadaire du 27 août 2020 de Santé publique France indiquait une progression exponentielle de la transmission du virus (+ 58 %). […] Il faisait également état d'une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation. […] De la même façon, les statistiques relatives à la situation épidémique à l'échelle internationale disponibles à la fin du mois d'août, en particulier celles de l'Université Johns-Hopkins de Baltimore, témoignaient d'une reprise de l'épidémie depuis le mois de juillet 2020. »
« Dans ces conditions, les déclarations de l'invité sur le recul de l'épidémie et de la mortalité ne reflétaient manifestement pas, en l'état des informations alors disponibles, la situation épidémique en France et dans le monde. Or, d'une part, cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau et, d'autre part, ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante par les autres participants, ni par les journalistes. Ces derniers se sont en effet limités à réinterroger l'invité et à rappeler l'existence de points de vue opposés au sein du corps médical. Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie. »
« Il ressort également du compte-rendu de visionnage que l'invité s'est exprimé sur différents sujets d'ordre médical prêtant à controverse. S'agissant tout d'abord de l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre la Covid-19, l'invité a affirmé à plusieurs reprises que l'efficacité de ce traitement était démontrée. […] Seule une journaliste a fait référence à de récents travaux tendant à établir le contraire, sans qu'il n'y ait eu d'échange sur ce point. »
« S'agissant ensuite du traitement antipaludéen avec des tisanes d'artemisia, l'invité a déclaré qu'une étude avait démontré son efficacité, ce qui aurait suscité selon lui "une colère monstre de Bill Gates, de l'OMS, parce qu'ils voulaient absolument promouvoir un vaccin pour le paludisme qu'ils n'arrivent pas à fabriquer depuis vingt ans, et on a été victime, vous pouvez pas savoir, d'une cabale terrible". S'agissant, enfin, de la théorie selon laquelle la maladie de Lyme aurait été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi", l'invité, interrogé à son sujet, est venu au soutien de cette thèse". »
« Ainsi, l'invité de l'émission s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance – ayant au demeurant donné publiquement lieu à de nombreux débats publics – n'aient été véritablement discutées. Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets, alors que le caractère controversé de ceux-ci nécessitait l'expression de différents points de vue. […] Il ressort également du compte-rendu de visionnage que les propos de l'invité n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne. »
« L'autorité de contrôle des médias a mis en demeure le groupe RMC de respecter ses obligations en matière de traitement de l'information. En cause, les propos controversés qu'a tenus l'infectiologue sur la pandémie de Covid-19, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme, durant le Grand Oral de l'émission Les Grandes Gueules du 31 août.
Le professeur Perronne […] avait notamment nié la reprise de l'épidémie. Or les données publiées quatre jours auparavant par Santé publique France attestaient sa reprise avec une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation, explique le CSA. "Cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau" et "ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante", relève le CSA. "Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie", estime le gendarme des médias. »
« Le CSA répertorie d'autres propos contestables sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19 et sur la supposée efficacité d'un traitement antipaludéen à base de tisanes d'artemisia. Christian Perronne a également apporté son soutien à une théorie sur la maladie de Lyme, avançant qu'elle a été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi". »
« Le Pr Perronne "s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance […] n'aient été véritablement discutées", affirme le CSA. "Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets". Ces propos "n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne", conclut le CSA. »
Le professeur Perronne […] avait notamment nié la reprise de l'épidémie. Or les données publiées quatre jours auparavant par Santé publique France attestaient sa reprise avec une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation, explique le CSA. "Cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau" et "ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante", relève le CSA. "Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie", estime le gendarme des médias. »
« Le CSA répertorie d'autres propos contestables sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19 et sur la supposée efficacité d'un traitement antipaludéen à base de tisanes d'artemisia. Christian Perronne a également apporté son soutien à une théorie sur la maladie de Lyme, avançant qu'elle a été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi". »
« Le Pr Perronne "s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance […] n'aient été véritablement discutées", affirme le CSA. "Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets". Ces propos "n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne", conclut le CSA. »
Selon Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement : « Bannir une personne, c'est à dire la réduire au silence sur les réseaux sociaux qui sont devenus une forme d'espace public, ça me semble compliqué en l'absence de critères spécifiquement établis. Il faut que les choses soient dites clairement et qu'il y ait des critères. Cette décision me semble assez facile. Donald Trump est au bout de son mandat. S'il avait été réélu, je ne sais pas si les Gafa auraient pris une telle décision. Une publication qui appelle à la haine ou à la violence doit évidemment être modérée le plus rapidement possible. Mais il y a une différence entre modérer un contenu et empêcher une personne de s'exprimer sur les réseaux sociaux. »
Et de reconnaître à demi-mot les travers de la loi Avia : « Il faut trouver un autre chemin, peut-être plus respectueux de l'institution judiciaire sur ce point-là. C'est une problématique qui a émergé ces dernières années au niveau mondial. Tous les pays sont concernés. On essaie de trouver des solutions, on y travaille. »
Et de reconnaître à demi-mot les travers de la loi Avia : « Il faut trouver un autre chemin, peut-être plus respectueux de l'institution judiciaire sur ce point-là. C'est une problématique qui a émergé ces dernières années au niveau mondial. Tous les pays sont concernés. On essaie de trouver des solutions, on y travaille. »
Extraits d'une tribune signée Gilles Antonowicz, avocat, historien, François Garçon, historien, enseignant-chercheur, et Limore Yagil, historienne, professeur d'histoire contemporaine :
« N'ayons pas peur des mots : plus les jours passent, plus la police de la pensée fait des ravages. Dernier épisode en date, la comparution d'Éric Zemmour le mercredi 9 décembre devant le tribunal correctionnel. Son délit ? Avoir soutenu lors d'un débat télévisé que le maréchal Pétain aurait joué un rôle dans le (relatif) sauvetage des juifs de nationalité française. Ce faisant, il se serait rendu coupable de contestation de crime contre l'humanité. »
« On se frotte les yeux. On se pince. Car Zemmour ne fait que reprendre – de manière certes abrupte, lapidaire et caricaturale dans la forme – ce qu'ont soutenu et soutiennent encore, non sans raisons, quantités d'historiens, dont, entre autres, Léon Poliakov dans le Bréviaire de la haine (1951), Raul Hilberg, dans sa monumentale somme La Destruction des juifs d'Europe, l'académicien français Robert Aron dans son Histoire de Vichy et, plus récemment, le chercheur franco-israélien Alain Michel dans son livre Vichy et la Shoah (2014). »
« Le parquet a requis 10 000 euros d'amende. Mais quelle est la légitimité du parquet pour réclamer une telle peine ? Que connaît-il du sujet ? Les tribunaux sont manifestement incompétents, à tous les sens du terme, pour juger la complexité des débats historiques. »
« On aurait pourtant pu croire la question réglée depuis longtemps. Le 13 juillet 1984, Le Monde assura la publicité d'un texte dont Jacques Isorni, l'avocat historique de Pétain, était l'auteur. […] Plainte avait alors été déposée. […] Au mois de juin 1986, le siège du parquet était occupé par le jeune substitut Philippe Bilger qui, avec sagesse, requit la relaxe. […] Une semaine plus tard, le tribunal rendit son jugement. Tous les prévenus furent relaxés. Les associations résistantes firent appel. Considérant que le manifeste litigieux contenait "implicitement et nécessairement" l'apologie des crimes de collaboration, quand bien même y étaient évoquées les atrocités et persécutions nazies, Isorni fut condamné à verser un franc de dommages et intérêts. La Cour de cassation confirma cette décision. Isorni saisit alors la Cour européenne des droits de l'homme. Le 23 septembre 1998 – trois ans après la mort d'Isorni – les juges européens condamnèrent la France à verser 100 000 francs de dommages et intérêts à ses héritiers de manière à compenser le préjudice né de sa condamnation, jugée "disproportionnée dans une société démocratique". […] La Cour constatait qu'Isorni n’avait jamais tenu de propos négationnistes, ni voulu minimiser l'Holocauste. […] Que si les autorités nationales pouvaient sanctionner des paroles racistes ou négationnistes émises lors de tels débats, elles ne pouvaient pas purement et simplement interdire le débat. Heureux temps. Quelle régression ! »
« N'ayons pas peur des mots : plus les jours passent, plus la police de la pensée fait des ravages. Dernier épisode en date, la comparution d'Éric Zemmour le mercredi 9 décembre devant le tribunal correctionnel. Son délit ? Avoir soutenu lors d'un débat télévisé que le maréchal Pétain aurait joué un rôle dans le (relatif) sauvetage des juifs de nationalité française. Ce faisant, il se serait rendu coupable de contestation de crime contre l'humanité. »
« On se frotte les yeux. On se pince. Car Zemmour ne fait que reprendre – de manière certes abrupte, lapidaire et caricaturale dans la forme – ce qu'ont soutenu et soutiennent encore, non sans raisons, quantités d'historiens, dont, entre autres, Léon Poliakov dans le Bréviaire de la haine (1951), Raul Hilberg, dans sa monumentale somme La Destruction des juifs d'Europe, l'académicien français Robert Aron dans son Histoire de Vichy et, plus récemment, le chercheur franco-israélien Alain Michel dans son livre Vichy et la Shoah (2014). »
« Le parquet a requis 10 000 euros d'amende. Mais quelle est la légitimité du parquet pour réclamer une telle peine ? Que connaît-il du sujet ? Les tribunaux sont manifestement incompétents, à tous les sens du terme, pour juger la complexité des débats historiques. »
« On aurait pourtant pu croire la question réglée depuis longtemps. Le 13 juillet 1984, Le Monde assura la publicité d'un texte dont Jacques Isorni, l'avocat historique de Pétain, était l'auteur. […] Plainte avait alors été déposée. […] Au mois de juin 1986, le siège du parquet était occupé par le jeune substitut Philippe Bilger qui, avec sagesse, requit la relaxe. […] Une semaine plus tard, le tribunal rendit son jugement. Tous les prévenus furent relaxés. Les associations résistantes firent appel. Considérant que le manifeste litigieux contenait "implicitement et nécessairement" l'apologie des crimes de collaboration, quand bien même y étaient évoquées les atrocités et persécutions nazies, Isorni fut condamné à verser un franc de dommages et intérêts. La Cour de cassation confirma cette décision. Isorni saisit alors la Cour européenne des droits de l'homme. Le 23 septembre 1998 – trois ans après la mort d'Isorni – les juges européens condamnèrent la France à verser 100 000 francs de dommages et intérêts à ses héritiers de manière à compenser le préjudice né de sa condamnation, jugée "disproportionnée dans une société démocratique". […] La Cour constatait qu'Isorni n’avait jamais tenu de propos négationnistes, ni voulu minimiser l'Holocauste. […] Que si les autorités nationales pouvaient sanctionner des paroles racistes ou négationnistes émises lors de tels débats, elles ne pouvaient pas purement et simplement interdire le débat. Heureux temps. Quelle régression ! »
« Dans ces appels à une régulation des réseaux sociaux, un thème prend une place de plus en plus importante : celui de l'anonymat, derrière lequel peuvent se cacher les multiples intervenants sur ces réseaux. De nombreuses voix s'élèvent en effet pour dénoncer cet anonymat, qui favoriserait de multiples méfaits et porterait gravement atteinte à la démocratie et aux principes fondamentaux de transparence, d'engagement et de responsabilité citoyenne. Il démontrerait une absence de courage et une forme d'irresponsabilité citoyenne de la part des internautes, qui seraient ainsi naturellement portés à ne pas assumer leurs propos et à en négliger les possibles conséquences. Ainsi, l'anonymat favoriserait l'agressivité, l'expression de la haine, le harcèlement en ligne et l'apologie du terrorisme. »
« Pour la députée française Laetitia Avia, initiatrice de la proposition de loi contre la haine en ligne, "l'anonymat sur les réseaux sociaux encourage un sentiment d'impunité pour ceux qui s'autorisent à harceler, humilier et insulter". Linus Torwalds, le créateur de Linux, va même jusqu'à considérer les réseaux sociaux comme une "poubelle" dans laquelle les internautes peuvent, en se retranchant derrière l'anonymat, déverser leurs ordures. Ce rôle néfaste de l'anonymat semble d'ailleurs confirmé par plusieurs recherches, comme l'étude de 2017 du Pew Research Center, selon laquelle 89 % des adultes américains estiment que l'anonymat facilite la cruauté et le harcèlement en ligne. »
« C'est pourquoi nombreux sont ceux qui demandent que soit mis fin à ce statut d'anonymat des utilisateurs des réseaux sociaux. Parmi eux, le président français Emmanuel Macron n'a pas hésité à affirmer, dès 2018, qu'il fallait "aller vers une levée progressive de toute forme d'anonymat". On ne peut certes qu'approuver les appels à la responsabilité citoyenne de chacun, responsabilité qui exige transparence et courage. Toutefois, est-ce bien l'anonymat qui est ici en question ? Le doute s'impose à ce sujet. »
« Tout d'abord, ceux qui appellent à la disparition de l'anonymat semblent confondre anonymat et pseudonymat. En effet, les utilisateurs des réseaux sociaux numériques y interviennent non pas de manière totalement anonyme, mais en utilisant un pseudonyme. Or, ceux qui souhaitent s'exprimer sous un pseudonyme sur des plateformes telles que Twitter, Instagram ou Whatsapp doivent préalablement s'enregistrer sur la plateforme avec leur identité civile. Il est donc possible de remonter à l'utilisateur en cas de violation de la loi. En outre, chaque utilisateur d'internet est identifiable grâce à son adresse IP, soit le numéro d'identification attribué automatiquement à tout périphérique relié à internet. Sauf cas exceptionnels, il est donc possible d'identifier celui qui se trouve derrière un pseudonyme. »
« Pseudonymat ne signifie donc pas impunité, cela pour autant, bien évidemment, que les États mettent en place les moyens technologiques et judiciaires nécessaires au repérage des contenus illicites, à leur retrait rapide par les plateformes ainsi qu'à l'identification et à la poursuite de leurs auteurs. Bien que d'importants efforts doivent encore être entrepris en ce sens, de nombreuses condamnations pénales sont d'ores et déjà intervenues contre des internautes s'étant exprimés de manière délictueuse sur les réseaux sociaux. »
« Par ailleurs, une interdiction pure et simple de tout anonymat ou pseudonymat ne porterait-elle pas atteinte à la liberté d'expression ? Ne favoriserait-elle pas l'autocensure des internautes et ne réduirait-elle pas l'espace de liberté que constitue internet ? Ne deviendrait-il pas plus difficile d'exprimer des opinions contraires à la pensée dominante, sous peine de s'exposer à des agressions ? Interdire l'anonymat ne pourrait-il pas favoriser le harcèlement de ceux qui s'expriment sur les réseaux sociaux et prennent position sur des sujets clivants (orientation politique, sexuelle, religieuse) ? En outre, une telle interdiction ne pourrait-elle pas mettre en danger les lanceurs d'alerte ? »
« Pour la députée française Laetitia Avia, initiatrice de la proposition de loi contre la haine en ligne, "l'anonymat sur les réseaux sociaux encourage un sentiment d'impunité pour ceux qui s'autorisent à harceler, humilier et insulter". Linus Torwalds, le créateur de Linux, va même jusqu'à considérer les réseaux sociaux comme une "poubelle" dans laquelle les internautes peuvent, en se retranchant derrière l'anonymat, déverser leurs ordures. Ce rôle néfaste de l'anonymat semble d'ailleurs confirmé par plusieurs recherches, comme l'étude de 2017 du Pew Research Center, selon laquelle 89 % des adultes américains estiment que l'anonymat facilite la cruauté et le harcèlement en ligne. »
« C'est pourquoi nombreux sont ceux qui demandent que soit mis fin à ce statut d'anonymat des utilisateurs des réseaux sociaux. Parmi eux, le président français Emmanuel Macron n'a pas hésité à affirmer, dès 2018, qu'il fallait "aller vers une levée progressive de toute forme d'anonymat". On ne peut certes qu'approuver les appels à la responsabilité citoyenne de chacun, responsabilité qui exige transparence et courage. Toutefois, est-ce bien l'anonymat qui est ici en question ? Le doute s'impose à ce sujet. »
« Tout d'abord, ceux qui appellent à la disparition de l'anonymat semblent confondre anonymat et pseudonymat. En effet, les utilisateurs des réseaux sociaux numériques y interviennent non pas de manière totalement anonyme, mais en utilisant un pseudonyme. Or, ceux qui souhaitent s'exprimer sous un pseudonyme sur des plateformes telles que Twitter, Instagram ou Whatsapp doivent préalablement s'enregistrer sur la plateforme avec leur identité civile. Il est donc possible de remonter à l'utilisateur en cas de violation de la loi. En outre, chaque utilisateur d'internet est identifiable grâce à son adresse IP, soit le numéro d'identification attribué automatiquement à tout périphérique relié à internet. Sauf cas exceptionnels, il est donc possible d'identifier celui qui se trouve derrière un pseudonyme. »
« Pseudonymat ne signifie donc pas impunité, cela pour autant, bien évidemment, que les États mettent en place les moyens technologiques et judiciaires nécessaires au repérage des contenus illicites, à leur retrait rapide par les plateformes ainsi qu'à l'identification et à la poursuite de leurs auteurs. Bien que d'importants efforts doivent encore être entrepris en ce sens, de nombreuses condamnations pénales sont d'ores et déjà intervenues contre des internautes s'étant exprimés de manière délictueuse sur les réseaux sociaux. »
« Par ailleurs, une interdiction pure et simple de tout anonymat ou pseudonymat ne porterait-elle pas atteinte à la liberté d'expression ? Ne favoriserait-elle pas l'autocensure des internautes et ne réduirait-elle pas l'espace de liberté que constitue internet ? Ne deviendrait-il pas plus difficile d'exprimer des opinions contraires à la pensée dominante, sous peine de s'exposer à des agressions ? Interdire l'anonymat ne pourrait-il pas favoriser le harcèlement de ceux qui s'expriment sur les réseaux sociaux et prennent position sur des sujets clivants (orientation politique, sexuelle, religieuse) ? En outre, une telle interdiction ne pourrait-elle pas mettre en danger les lanceurs d'alerte ? »
« J'ai interpellé le CSA, qui, je vous le rappelle, a un rôle de régulation, et j'ai interpelé également les deux commissions d'enquête au niveau du Sénat et de l'Assemblée nationale. J'en suis à ma vingtième audition de commission d'enquête. […] Il me semble qu'on pourrait aussi entendre des patrons de chaînes, et en particulier de certaines chaînes […] qui font non plus de l'information mais qui créent du débat. Du débat pour faire du buzz ; du buzz pour faire du fric. Il y a un moment donné où il faut savoir s'arrêter. Donc j'ai interpellé le CSA, en disant : moi, cela ne me regarde pas, mais il y a probablement une façon pour le CSA d'avoir un effet de régulation. Je ne sais pas ce qu'il se passera. »
« Toutes les idées, même abjectes, doivent-elles pouvoir s'exprimer librement ? La traduction d'un obscur pamphlet antisémite met l'Islande en émoi. Pour la première fois, ce pays réputé consensuel s'interroge sur la liberté d'expression. Une mystérieuse personne du nom de Björn Jónsson a traduit en islandais The Hoax of the Twentieth Century [La Mystification du XXe siècle] et a acheté un encart publicitaire dans le Bókatídindi, un catalogue de livres distribué chaque année à tous les ménages. Publié en 1976 par l'Américain antisémite Arthur R. Butz , l'ouvrage a pour sous-titre The Case Against the Presumed Extermination of European Jewry [Pourquoi l'extermination présumée des Juifs européens n'a pas eu lieu]. [La traduction de] ce livre négationniste fait beaucoup de bruit dans la société islandaise. »
« Dans un communiqué de presse […], le parti Europe Écologie - Les Verts a annoncé qu'il boycottait la chaîne d'information du groupe Canal Plus. Le mouvement […] explique ce choix en raison de "la dérive de la ligne éditoriale choisie par la chaîne", "qui a notamment choisi Eric Zemmour comme chroniqueur régulier". "Nous défendons la liberté de la presse, la liberté pour les journalistes d'exercer leur métier, notamment quand celle-ci est menacée par le vote de l'article 24 sur la Sécurité globale. Nous témoignons toute notre solidarité aux journalistes de CNews qui se sont démarqués de la politique conduite par leur employeur", a déclaré EELV, qui a déploré "une carence manifeste de la part du CSA à qui la loi confie la mission de veiller au respect de la dignité de la personne humaine". Ainsi, le parti ne souhaite pas "continuer à cautionner", "par la présence des écologistes sur cette chaîne d'information", "des propos racistes, misogynes, homophobes ou climatosceptiques". "Notre absence de ces débats nous permettra de porter les propositions des écologistes loin des caricatures et de la polarisation du débat public dans lequel cette ligne éditoriale voudrait nous conduire", a ajouté EELV, appelant les autres partis à faire de même et aux annonceurs à se retirer. »
Choqué par des « messages haineux, racistes, incitant à la violence » qui, selon lui, « n'ont pas leur place sur les réseaux sociaux », le député Buon Tan (LREM) affirme que « c'est la responsabilité des plates-formes comme Twitter France que de faire respecter la loi, de toute urgence ».
De notre point de vue, Twitter se doit simplement de respecter la loi. Et non de la « faire respecter ». Nuance subtile mais essentielle. Au moins la volonté de déléguer des fonctions régaliennes au Gafam est-elle désormais clairement assumée…
Soit dit en passant : c'était bien la peine de développer une application anti-Covid dysfonctionnelle sous prétexte, précisément, d'échapper à leur influence !
De notre point de vue, Twitter se doit simplement de respecter la loi. Et non de la « faire respecter ». Nuance subtile mais essentielle. Au moins la volonté de déléguer des fonctions régaliennes au Gafam est-elle désormais clairement assumée…
Soit dit en passant : c'était bien la peine de développer une application anti-Covid dysfonctionnelle sous prétexte, précisément, d'échapper à leur influence !
« Dénoncée sur Pharos, elle a regretté son commentaire et présenté des excuses. Elle avait, d'elle-même, effacé son propos écrit trop vite, sous le coup de la colère. Le ministère public avait requis une peine de six mois avec sursis et cent quatre-vingts heures de travail d'intérêt général, arguant d'un "nous sommes dans un contexte où on ne peut pas écrire, dire n'importe quoi". Qu'il est choquant de lire, surtout quand l'auteur est un magistrat, qu'un contexte devrait moduler la liberté d'expression. »
« Que l'émotion suscitée par l'attentat terroriste de Conflans soit grande, on peut le comprendre. Elle est peut-être même salutaire quand elle fait vaciller les présupposés « bisounoursiques » de la bien-pensance. […] Cette même émotion ne devrait-elle pas interdire de juger en comparution immédiate des affaires trop liées à sa source ? L'équilibre de la balance des avantages (ne pas encombrer la Justice, la rendre rapidement, et le montrer) et des inconvénients (laisser le jugement être pollué par le contexte et l'émotion qu'il suscite, ne pas prendre assez de recul) est complexe à trouver, mais je crois que le droit du justiciable à un procès équitable pourrait y être menacé. […] Reste qu'avec le terrorisme islamique, je demeure persuadé que la voie judiciaire est une impasse où notre pays se fourvoie. »
« Que l'émotion suscitée par l'attentat terroriste de Conflans soit grande, on peut le comprendre. Elle est peut-être même salutaire quand elle fait vaciller les présupposés « bisounoursiques » de la bien-pensance. […] Cette même émotion ne devrait-elle pas interdire de juger en comparution immédiate des affaires trop liées à sa source ? L'équilibre de la balance des avantages (ne pas encombrer la Justice, la rendre rapidement, et le montrer) et des inconvénients (laisser le jugement être pollué par le contexte et l'émotion qu'il suscite, ne pas prendre assez de recul) est complexe à trouver, mais je crois que le droit du justiciable à un procès équitable pourrait y être menacé. […] Reste qu'avec le terrorisme islamique, je demeure persuadé que la voie judiciaire est une impasse où notre pays se fourvoie. »
« Gérald Darmanin a déposé plainte mercredi pour "diffamation publique envers la Police nationale" après la publication sur un blog hébergé par Mediapart d'un texte accusant la police de "barbarie" pour avoir "exécuté" l'assassin de Samuel Paty. […] L'article visé par le ministre intitulé "Exécution sommaire du suspect : nouvelle norme en matière de terrorisme?" commente une vidéo amateur tournée au moment où les policiers font feu sur le jeune réfugié d'origine russe tchétchène alors qu'il vient de décapiter Samuel Paty. "Ce jeune de dix-huit ans n'est au moment précise de sa mort qu'un suspect armé d'un jouet et d'un canif. Applaudir une police qui tue de façon aussi sommaire et systématique les individus suspectés de terrorisme, c'est applaudir une barbarie […], c'est embraser le choc des civilisations qui se trouve […] en haut de l'agenda de toutes les extrêmes-droites du monde", écrit notamment l'auteur. »
Question (rhétorique) posée par Virginie Le Guay, éditorialiste à Paris-Match : « Cet échec collectif que nous constatons tous, est-ce qu'il ne vient pas, est-ce qu'il n'a pas été aggravé du fait qu'on a entendu tellement de voix discordantes ? […] Est-ce qu'il n'aurait pas fallu, à un moment ou un autre, faire taire un peu, aussi bien au milieu de la communauté scientifique qu'au milieu de la communauté politique, peut-être qu'au milieu de la communauté des journalistes, faire taire tous ceux qui s'exprimaient pour dire un peu tout ce qu'ils pensaient, et se rendre compte que cela affaiblissait complètement le discours officiel ? » (24 heures, LCI, 23 octobre 2020)
« Pour des propos tenus dix jours plus tard sur le même réseau social, le tribunal a cependant relaxé l'essayiste qui était poursuivi pour provocation à la haine raciale. Le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT avait signalé un commentaire contenant lui aussi un lien vers un article. Alain Soral écrivait notamment "plus les juifs nous écrasent, plus ils exigent qu'on les ignore". Le tribunal a estimé que cette formulation n'appelait "que de manière trop indirecte" à la haine et la violence pour pouvoir être qualifiée "d'exhortation", un nuance liée à une jurisprudence récente de la Cour de cassation. »
« "On ne m'a jamais censuré, sauf une fois. C'était sur C8 parce que j'avais interviewé un mec qui travaillait au Qatar. Il disait du mal du Qatar. La direction m'a fait comprendre qu'elle était en train de signer avec Bein Sports et qu'il fallait éviter de dire du mal du Qatar", a expliqué Thierry Ardisson. Et de souligner : "C'est la seule fois de ma carrière ! Il faut le dire ! J'ai fait les pires conneries et je n'ai jamais été censuré, sauf une fois". "On dit ce qu'on veut à la télé. Il faut le dire aux gens. Si on ne dit rien, c'est parce qu'on a rien à dire !", a-t-il blagué en conclusion. »