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« Cette mesure est la plus drastique jamais prise à l'encontre des crypto-monnaies puisque même la Chine, qui interdit le trading et les transactions en crypto-monnaie, n'en interdit pas le minage et la possession. »
« La blockchain permet de créer une source de vérité collective, transparente et incorruptible. Elle peut être vue comme un registre de transactions distribué qui est collectivement mis à jour par une communauté d'acteurs, sans besoin de l'intervention ou de l'autorisation d'une quelconque autorité centrale. »
« La blockchain est une philosophie de conception. Le terme "technologie" est trop restrictif car on observe avec la blockchain également un changement de paradigme économique et social. […] La blockchain permet aux gens de coopérer sans confiance préalable. […] La blockchain est une façon de concevoir des systèmes à la fois informatiques mais aussi humains qui rendent possible une gouvernance décentralisée. »
« On dit que la valeur du bitcoin ne repose sur rien, mais sur quoi repose aujourd'hui le dollar puisque l'étalon-or puis la convertibilité ont été abandonnés ? Je rappelle que près de 20 % de tous les dollars américains jamais émis ont été créés l'année dernière. C'est bien la preuve que le système est en roue libre et ne repose plus que sur la puissance perçue des États. […] La monnaie a toujours été une illusion sociale. Qu'il s'agisse de dollars, d'euros, ou de bitcoins… ce sont les gens qui attribuent la valeur à la monnaie. »
« Les monnaies virtuelles ne sont qu'une énième évolution de la forme de la monnaie. La vraie révolution c'est que l'on puisse créer une monnaie sans banque centrale ni État et ainsi redonner du pouvoir aux citoyens. […] L'énergie nécessaire à son fonctionnement n'est en aucun cas gaspillée puisque sans le Bitcoin nous n'aurions en 2021 aucune alternative au système monétaire étatique traditionnel. En ce sens, le protocole Bitcoin est un bien commun. »
« La blockchain est une philosophie de conception. Le terme "technologie" est trop restrictif car on observe avec la blockchain également un changement de paradigme économique et social. […] La blockchain permet aux gens de coopérer sans confiance préalable. […] La blockchain est une façon de concevoir des systèmes à la fois informatiques mais aussi humains qui rendent possible une gouvernance décentralisée. »
« On dit que la valeur du bitcoin ne repose sur rien, mais sur quoi repose aujourd'hui le dollar puisque l'étalon-or puis la convertibilité ont été abandonnés ? Je rappelle que près de 20 % de tous les dollars américains jamais émis ont été créés l'année dernière. C'est bien la preuve que le système est en roue libre et ne repose plus que sur la puissance perçue des États. […] La monnaie a toujours été une illusion sociale. Qu'il s'agisse de dollars, d'euros, ou de bitcoins… ce sont les gens qui attribuent la valeur à la monnaie. »
« Les monnaies virtuelles ne sont qu'une énième évolution de la forme de la monnaie. La vraie révolution c'est que l'on puisse créer une monnaie sans banque centrale ni État et ainsi redonner du pouvoir aux citoyens. […] L'énergie nécessaire à son fonctionnement n'est en aucun cas gaspillée puisque sans le Bitcoin nous n'aurions en 2021 aucune alternative au système monétaire étatique traditionnel. En ce sens, le protocole Bitcoin est un bien commun. »
Les auteurs de cette tribune (qui exercent tous des responsabilité au sein d'Homa Capital, une société de gestion de portefeuille) soutiennent que « jusqu'en 1973, c'est par des avances de la Banque de France au Trésor que l'État français finançait ses déficits ». Même s'ils affirment, par ailleurs, que « la différence entre ces deux systèmes n'est qu'apparente », sans doute ont-ils été abusés par l'interprétation fantaisiste d'une loi effectivement adoptée en 1973, redécouverte il y a quelque temps à l faveur d'une dynamique complotiste. Comme l'explique Vincent Duchaussoy, docteur en histoire économique contemporaine, « la loi [...] n'a pas modifié profondément les conditions du financement de l'État » ; « ce n'est que plus tardivement, dans les années 1980 [...] que le financement du déficit [...] s'est réorienté vers les marchés financiers » (La Vie des idées, 1er juillet 2014).
« Après trente ans de tendances déflationnistes, la résurgence de l'inflation a de sérieuses chances de se produire », prévient Pierre Robert, professeur agrégé de sciences économiques et sociales.
« Les politiques monétaires non conventionnelles mises en œuvre aux États-Unis puis en Europe à l'issue de la crise de 2008 […] se sont avant tout traduites par une forte progression de la valeur des actifs financiers et immobiliers. […] Cela vaut néanmoins la peine de s'intéresser au scénario contraire car il y a de bonnes raisons de penser qu'une résurgence de l'inflation est fortement probable en 2021. »
« En premier lieu, les injections de monnaie auxquelles on est en train de procéder n'ont pas la même destination que celles qui ont suivi la crise de 2008. Ces dernières étaient restées assez largement confinées dans le système bancaire sous la forme de réserves excédentaires sans pour autant affecter les agrégats monétaires qui servent à mesurer l'inflation. »
« Cette fois-ci c'est différent. Les mesures prises se traduisent par des flux massifs de trésorerie vers les entreprises en difficulté et par un soutien direct du pouvoir d'achat des ménages avec dans les deux cas un fort impact sur la demande de biens et de services. Autre différence, le rôle que jouait la Chine dans l'économie globalisée a changé. Pourvoyeuse d'une offre illimitée de main-d'œuvre à bas coût elle était le foyer central des tensions déflationnistes qui ont marqué les trente dernières années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les coûts de production y sont en augmentation et son économie se recentre sur son marché intérieur. À cela s'ajoutent les mesures protectionnistes entreprises par l'administration Trump et les réactions en retour de Pékin ainsi qu'un probable mouvement à venir de relocalisation de certaines activités vers les pays développés à hauts salaires. Dans les deux cas, cela renchérit les conditions de l'offre que d'autres éléments directement liés aux séquelles de la crise sanitaire contribuent aussi à rendre plus onéreuses. »
« Si l'effondrement actuel de la demande exclut la résurgence de l'inflation en 2020, il faut envisager son retour en 2021 selon une intensité qui dépendra de la plus ou moins grande rapidité de la reprise, mais qui ne devrait pas être inférieure à 5 % par an dans un premier temps, selon les économistes Charles Goodhart et Manoj Pradhan. S'il s'enclenche, le processus est appelé à perdurer et à s'accélérer car il sera quasiment impossible aux autorités monétaires de l'enrayer. »
« Ceux qui en souffriront seront donc les épargnants et sans doute aussi les retraités dont les pensions ont toutes les chances d'être désindexées par des gouvernements confrontés à une situation budgétaire très dégradée. »
« Les politiques monétaires non conventionnelles mises en œuvre aux États-Unis puis en Europe à l'issue de la crise de 2008 […] se sont avant tout traduites par une forte progression de la valeur des actifs financiers et immobiliers. […] Cela vaut néanmoins la peine de s'intéresser au scénario contraire car il y a de bonnes raisons de penser qu'une résurgence de l'inflation est fortement probable en 2021. »
« En premier lieu, les injections de monnaie auxquelles on est en train de procéder n'ont pas la même destination que celles qui ont suivi la crise de 2008. Ces dernières étaient restées assez largement confinées dans le système bancaire sous la forme de réserves excédentaires sans pour autant affecter les agrégats monétaires qui servent à mesurer l'inflation. »
« Cette fois-ci c'est différent. Les mesures prises se traduisent par des flux massifs de trésorerie vers les entreprises en difficulté et par un soutien direct du pouvoir d'achat des ménages avec dans les deux cas un fort impact sur la demande de biens et de services. Autre différence, le rôle que jouait la Chine dans l'économie globalisée a changé. Pourvoyeuse d'une offre illimitée de main-d'œuvre à bas coût elle était le foyer central des tensions déflationnistes qui ont marqué les trente dernières années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les coûts de production y sont en augmentation et son économie se recentre sur son marché intérieur. À cela s'ajoutent les mesures protectionnistes entreprises par l'administration Trump et les réactions en retour de Pékin ainsi qu'un probable mouvement à venir de relocalisation de certaines activités vers les pays développés à hauts salaires. Dans les deux cas, cela renchérit les conditions de l'offre que d'autres éléments directement liés aux séquelles de la crise sanitaire contribuent aussi à rendre plus onéreuses. »
« Si l'effondrement actuel de la demande exclut la résurgence de l'inflation en 2020, il faut envisager son retour en 2021 selon une intensité qui dépendra de la plus ou moins grande rapidité de la reprise, mais qui ne devrait pas être inférieure à 5 % par an dans un premier temps, selon les économistes Charles Goodhart et Manoj Pradhan. S'il s'enclenche, le processus est appelé à perdurer et à s'accélérer car il sera quasiment impossible aux autorités monétaires de l'enrayer. »
« Ceux qui en souffriront seront donc les épargnants et sans doute aussi les retraités dont les pensions ont toutes les chances d'être désindexées par des gouvernements confrontés à une situation budgétaire très dégradée. »
« Entre 2011 et 2019, près de 14 milliards de trésoreries publiques ont été rapatriés sur le compte unique du Trésor. […] L'augmentation de 6,4 milliards de dépôts à 133,2 milliards d'euros n'est plus d'actualité. L'étude d'impact chiffre les montants déposés à 128,4 milliards, mais l'inscription en LFR 2020 d'une augmentation "zéro" pourrait se traduire par des dépôts simplement en ligne avec l'exécution 2019. Deux phénomènes l'expliqueraient : des dépenses plus importantes des correspondants du Trésor "nationaux" dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ; la réforme du franc CFA en Afrique de l'Ouest, qui devrait se traduire par la suppression de l'obligation de dépôt pour la moitié des réserves de change de l'UEMOA sur le compte du Trésor français (actuellement 15,4 milliards d'euros) en raison de l'évolution des conventions financières ; enfin la baisse du prix du pétrole pourrait conduire les états africains producteurs à tirer sur leurs réserves centralisées sur le compte de l'État à la Banque de France. »
« En suivant l'analyse de la CJE, elle-même en ligne avec celle de la BCE, la cour allemande reconnaît que les politiques quantitatives sont parfaitement légales, relèvent de la politique monétaire et non pas du financement monétaire des États membres. C'est certainement une lourde déception pour les plaignants, qui n'ont cessé d'agiter le spectre de la planche à billet, dont on sait qu'il résonne toujours de façon amère auprès du public allemand. »
« Le jugement […] était fortement attendu dans les salles de marché. Pourtant, lorsqu'il fut publié, rien ne s'est passé. […] Les intervenants de marché ont bien noté que le BVERFG avait rejeté l'accusation de financement monétaire et en ont déduit, peut être hâtivement, que le reste n'était que détails rhétoriques. À court terme du moins, la réaction des marchés est raisonnable. En effet, la BCE n'est en aucun cas impliquée par l'arrêt du tribunal allemand. »
« Donner de la voix nationale sur un sujet aussi technique que la politique monétaire pourrait augmenter la pression sur les États membres pour avancer vers une politique budgétaire mieux coordonnée, de façon à soulager la BCE et lui redonner ainsi des marges de manœuvre. Ce ne serait pas le moindre des paradoxes d'un arrêt que beaucoup d'analystes associent à une tendance eurosceptique, qui animait d'ailleurs certains des plaignants, que d'accélérer l'évolution de la zone euro vers une forme de fédéralisme plus prononcée qu'aujourd'hui. »
« Le jugement […] était fortement attendu dans les salles de marché. Pourtant, lorsqu'il fut publié, rien ne s'est passé. […] Les intervenants de marché ont bien noté que le BVERFG avait rejeté l'accusation de financement monétaire et en ont déduit, peut être hâtivement, que le reste n'était que détails rhétoriques. À court terme du moins, la réaction des marchés est raisonnable. En effet, la BCE n'est en aucun cas impliquée par l'arrêt du tribunal allemand. »
« Donner de la voix nationale sur un sujet aussi technique que la politique monétaire pourrait augmenter la pression sur les États membres pour avancer vers une politique budgétaire mieux coordonnée, de façon à soulager la BCE et lui redonner ainsi des marges de manœuvre. Ce ne serait pas le moindre des paradoxes d'un arrêt que beaucoup d'analystes associent à une tendance eurosceptique, qui animait d'ailleurs certains des plaignants, que d'accélérer l'évolution de la zone euro vers une forme de fédéralisme plus prononcée qu'aujourd'hui. »
« La puissante Banque centrale allemande se verra interdire de participer à ce programme anti-crise, qui a encore gagné en ampleur en raison de la pandémie de coronavirus, si "le Conseil des gouverneurs de la BCE" ne démontre pas "dans les trois mois" qu'il n'a pas outrepassé les traités européens, a décidé la juridiction suprême allemande. »
« Saisie par plusieurs requérants eurosceptiques, la Cour constitutionnelle explique certes n'avoir "pas pu établir de violation" par la BCE de l'interdiction de financer directement les États européens. Mais dans une décision d'une rare virulence, les magistrats de Karlsruhe jugent "douteuse" la compétence de l'institut de Francfort pour racheter massivement de la dette publique, et réclament une analyse "compréhensible et détaillée" de sa "proportionnalité": à la BCE de démontrer que ses bénéfices pour l'économie, soit une énergique stimulation du crédit, l'emportent sur ses inconvénients. »
« Particulièrement controversée en Allemagne, cette injection massive de liquidités affecte en effet "pratiquement tous les citoyens", en tant "qu'actionnaires, propriétaires, épargnants ou détenteurs de polices d'assurances", entraînant "des pertes considérables pour l'épargne privée", détaille la Cour. »
« Saisie par plusieurs requérants eurosceptiques, la Cour constitutionnelle explique certes n'avoir "pas pu établir de violation" par la BCE de l'interdiction de financer directement les États européens. Mais dans une décision d'une rare virulence, les magistrats de Karlsruhe jugent "douteuse" la compétence de l'institut de Francfort pour racheter massivement de la dette publique, et réclament une analyse "compréhensible et détaillée" de sa "proportionnalité": à la BCE de démontrer que ses bénéfices pour l'économie, soit une énergique stimulation du crédit, l'emportent sur ses inconvénients. »
« Particulièrement controversée en Allemagne, cette injection massive de liquidités affecte en effet "pratiquement tous les citoyens", en tant "qu'actionnaires, propriétaires, épargnants ou détenteurs de polices d'assurances", entraînant "des pertes considérables pour l'épargne privée", détaille la Cour. »
« Adhérer au mécanisme ERM II, sas d'intégration à la zone euro, est "la seule marche à suivre pour que notre pays sorte de la crise", a souligné M. Borissov. […] ERM II est un système de parité fixe dans lequel un État doit rester au moins deux ans avant d'adopter la monnaie unique. L'intégration à ce mécanisme ouvre la voie selon M. Borissov aux prêts européens. […] Pays le plus pauvre de l'Union européenne (UE), la Bulgarie respecte depuis 1997 un mécanisme d'austérité au sein duquel sa devise, le lev, est rattachée à l'euro à un cours fixe. Ses indices macroéconomiques sont stables. »
« La banque centrale du pays a annoncé, ce jeudi 9 avril, qu'elle allait directement financer certaines dépenses de l'État. […] Cette mesure extraordinaire, mais temporaire, doit permettre au gouvernement "de disposer suffisamment de liquidités pour relancer l'économie face au choc du coronavirus", ont indiqué dans un communiqué commun le Trésor et la Banque d'Angleterre (BOE). […] "Le découvert du gouvernement britannique à la Banque d'Angleterre, va donc progresser à un niveau non divulgué et sera remboursé au plus vite et d'ici la fin de l'année", ajoute le communiqué commun. Bien que surprenante […] cette disposition de création monétaire n'est pas inédite. Elle avait été utilisée pendant la crise financière de 2008, qui avait vu le niveau de ce découvert s'envoler brièvement à près de 20 milliards de livres. Elle reste toutefois taboue car elle va souvent de pair avec une augmentation incontrôlée des dépenses publiques et de l'hyperinflation. »
« On entend tellement parler de la pression des marchés financiers sur les États qu'on finit par imaginer que ces pauvres États sont tombés dans un grand piège orchestré par de méchantes banques et qu'ils s'y débattent depuis, prisonniers d'une idéologie mortifère. Et on se berce alors de grands plans de liquidation générale des dettes, au moins publiques. La réalité n'est pas plus gaie, mais assez différente. […] Il y a d'abord cette idée farfelue selon laquelle avant 1973 l'État pouvait être en déficit tant qu'il voulait, la Banque de France le finançant par des avances gratuites. Il suffit pourtant d'ouvrir un livre d'histoire pour voir qu'il n'y a jamais eu d'époque magique où l'État pouvait dépenser ce qu'il voulait, la banque centrale créant sans inconvénient de la monnaie pour couvrir le déficit. […] On a changé de monde en 1983 lorsqu'on a instauré en France le système de financement continu de l'État sur les marchés. […] Cela réduit fortement les taux, car le marché financier est bien moins cher que l'emprunt public. Et donc le défaut du système actuel est exactement l'inverse de ce qu'en disent ses détracteurs : il donne aux irresponsables qui gouvernent depuis quarante ans la faculté de dépenser bien au-delà du raisonnable. […] Il y a ensuite la répudiation. Mais croire qu'on peut répudier sans risque notre gigantesque dette publique […], on rêve. D'autant que les créances sur l'État ne sont pas principalement détenues par les banques [...] mais (outre les investisseurs étrangers) par des institutions d'épargne, SICAV et compagnies d'assurance-vie, caisses de retraite, etc. Veut-on vraiment les spolier ? Bien sûr, si on est acculé, on ne peut pas faire autrement, mais c'est en général une opération violente, et à court terme très dure. Et qui dans le cas de la France déclencherait une crise financière majeure, compte tenu de la masse concernée. […] De toute façon […],On n'échappera pas à l'assainissement des déficits publics. Et donc la démarche essentielle pour s'affranchir de la finance, c'est pas de déficit. »
« L'euro est une ruse française. Or, cette ruse ne peut fonctionner que si elle reste cachée. Et, jusqu'à maintenant, on y a réussi puisque la vulgate fait croire aux Français et aux Européens que l'euro serait soumis aux "diktats" de Berlin. Pour comprendre cette finasserie, il suffit de se remémorer les dernières décennies du franc français et du Deutsche Mark. S'il y a eu des diktats allemands en matière monétaire, c'est bien à cette époque qu'ils auraient été émis. Il suffisait que la Bundesbank hausse ou baisse ses taux d'intérêt pour que la Banque de France dans la minute soit obligée de suivre. Bien sûr, le terme de diktat est impropre. La France subissait seulement les effets de ses sempiternelles inconséquences financières. Il n'en était pas moins humiliant pour l'aristocratie financière de notre pays d'être aux ordres de la finance allemande. »
Son nom : l'Eco. Quinze pays prévoient de l'adopter. Pour remplacer le franc CFA et sept autres devises. Affaire à suivre.
Britannique, il était secrétaire au Trésor de Nouvelle-Zélande… et il va devenir gouverneur de la Banque centrale d'Irlande. Quant à la Banque centrale d'Angleterre, elle est déjà présidée par un Canadien depuis quelque temps. Le monde est-il gouverné par des élites apatrides ? Chacun jugera, mais, de toute façon, cela est-il vraiment nouveau ? Qu'on songe au rôle joué par Mazarin dans l'histoire de France !
Thierry de Montbiral annone « la mort du dollar comme monnaie de réserve unique dans le monde » : « cela prendra peut-être vingt ou trente ans », prévient-il ; « mais ce sera la conséquence inéluctable de la guerre commerciale tous azimuts, de la mise en péril du multilatéralisme économique, de l'utilisation de plus en plus systématique du dollar comme une arme, par exemple pour soumettre les alliés des États-Unis à une politique qu'ils désapprouvent sur l'Iran ».
On n'a pas tout compris, mais cela semble important. « Interrogé sur ce qui se passerait en cas de départ d'un pays de la zone euro, voire de sa dissolution, Mario Draghi reconnut que le problème était difficile avant de se retrancher sur une ligne de défense bien connue : la question d'un éclatement de la zone euro ne se posant pas, le problème n'est pas pertinent. Mais à moins de considérer que l'Union monétaire est aussi irréversible que l'augmentation de l'entropie des systèmes physiques, on ne peut s'abriter derrière ce sophisme, car, à la différence des particules de matière, les peuples votent. »
C'est en tout cas ce que croit Sylvie Goulard : « L'euro est une monnaie aussi stable que le mark, ce qui n'était pas gagné d'avance. […] Le débat public fait rarement apparaître que, malgré la crise, le nombre de pays participants s'est accru (dix-neuf) et que tous les États membres de l'UE, sauf le Danemark, se sont engagés à l'adopter. À ce jour, la perspective unitaire paraît peut-être fantaisiste, mais la force d'attraction existe. Déjà, Copenhague a lié sa monnaie à l'euro tandis qu'une grande banque nordique (Nordea) a déplacé son siège à Helsinki pour être supervisée par la Banque centrale européenne. Les enjeux géopolitiques comme l'intérêt des entreprises poussent à l'unité. »
Il pourrait s'agir d'une crypto-monnaie. On n'en apprend pas beaucoup plus à la lecture de cet article, sinon que ce projet s'inscrit dans un climat de défiance envers Rome et l'Italie du Nord.
Un fonds pourrait être créé pour répondre à « l'impossibilité, pour un État membre affrontant une détérioration conjoncturelle brutale, d'actionner le levier monétaire pour y faire face », comme l'expliquent Les Échos.
« Le Premier ministre croate, Andrej Plenković, assure que le dernier membre de l'Union est prêt à faire tout le nécessaire pour remplacer la kuna par l'euro, et que l'adoption de la monnaie unique serait un avantage pour le pays. »
Cela semble peu vraisemblable au regard de ces considérations. Les intérêts sont en fait très imbriqués. Et la stabilité du renminbi ferait plutôt les affaires de la Chine de toute façon.
Il aurait jugé préférable de donner libre cours à la circulation de toutes les monnaies nationales dans chacun des États membres de la Communauté européenne. Incidemment, la bonne monnaie aurait chassé la mauvaise.
Ironie : « La Bundesbank a doublé son bénéfice l'année dernière grâce à la politique non conventionnelle de la Banque centrale européenne (BCE), dont elle demande la fin le plus vite possible. »
Dans ce passage du 2e arrondissement, on peut régler ses achats en crypto-monnaie ! En un an, l'équivalent de 3 000 euros ont été dépensés par ce biais. Mais il s'agit surtout d'une opération de communication.
À lire ! Cela tranche avec le discours des analystes déboussolés. En plus d'évoquer les cartels, Olivier Kempf rappelle que le Bitcoin pourrait avoir été conçu pour survivre à une déstabilisation du système financier.
La malheureuse faisant commerce d'une culture souvent prise en défaut, il n'est pas certain que ses conseils soit pris très au sérieux. Son ingénuité s'avère moins critiquable que le conservatisme de ses détracteurs.
C'est une crypto-monnaie qui commence à peser. Mais à la différence du Bitcoin, elle ne semble pas présenter de caractère disruptif : il s'agit en fait d'un outil de compensation à la disposition du système financier.
Lu sur Numerama : « À défaut de pouvoir être minée […], le crypto-rouble sera échangeable contre des roubles sans frais. Sauf si leur propriétaire ne peut justifier de sa provenance : dans ce cas, une taxe de 13 % est imposée. »
Peut-être le sera-t-elle bientôt. Du point de vue des souverainistes et autres détracteurs de l'euro. En effet, le Parlement vient d'autoriser le Trésor public à emprunter auprès de la banque centrale. Affaire à suivre.
L'objectif ? « Rendre les échanges financiers moins coûteux, plus rapides et plus sécurisés. » Affaire à suivre.
Pas d'indépendance nationale sans un contrôle politique exercé sur la monnaie. Tel est, en substance, le message délivré par ce personnage sulfureux. Les souverainistes français parlent de l'euro à peu près de la même façon.
Selon Bruno Bernard, économiste, « ceux qui poussent à sortir du franc CFA sont des industriels situés hors de la zone euro, que ce soit en Suisse (cacao), en Chine (cuivre) ou dans les pays anglo-saxons ».
Mamadou Diarra (1972) :« C'est précisément dans l'effort à faire pour atteindre les équilibres généraux (en matière de politique de développement d'un pays) que réside l'essence même de l'indépendance. » Bon courage !
Cet article s'avère moins fouillé qu'on pouvait l'espérer, mais peut-être aurons-nous l'occasion de revenir sur la question.
Chris Dixon, entrepreneur et investisseur américian : « Il y a eu trois ères monétaires : celle basée sur les matières premières, celle basée sur le politique et, aujourd'hui, celle qui repose sur les mathématiques. »
Sa confession tient en quelques mots. À propos de la sortie de l'euro, il évoque « une idée pas seulement anxiogène mais mortifère pour notre économie ».
La zone euro le tolèrerait-elle ? « L'estcoin pourrait être accepté comme moyen de paiement pour les services publics et privés et finalement fonctionner comme une monnaie viable utilisée à l'échelle mondiale. »
Le profane a du mal à suivre, mais l'enjeu n'est pas seulement technique: « pour certains, le bitcoin doit rester un système de confiance alors que d'autres veulent faire du bitcoin un système de paiement courant ».
L'attractivité du Royaume-Uni diminue, aux yeux des migrants, avec la valeur de sa monnaie. On comrpend mieux pourquoi le Front national veut sortir de l'euro !
Comme la rapporte Numerama, au pays du Soleil-Levant, « le bitcoin pourrait devenir un mode de paiement comme un autre ». Affaire à suivre.
Nous sommes du même avis : « L'à-peu-près en matière monétaire et financière ne pardonne pas. Et les tergiversations du Front national sur une question aussi essentielle sont de bien mauvais augure. »
À propos de Marine Le Pen : « Soit elle et ses conseillers ne comprennent pas ce qu’est la monnaie, soit ils le savent et essaient de tromper les électeurs. Peut-être même les deux en même temps. »
Des rapports entre souveraineté et puissance : « Avant la monnaie unique, la politique monétaire française était dépendante de celle des banques centrales américaines et allemandes. » À creuser !
Emmanuel Macron cité par Le Figaro en septembre 2015 : « Si rien ne bouge, il n'y a plus de zone euro dans dix ans. » L'horloge tourne…
Thierry Chopin évoque « les bénéfices de l'euro pour la souveraineté française notamment vis-à-vis des autres États européens ». Pour les arguments, cependant, il faut aller voir ailleurs. Nous n'y manquerons pas !
Le Frexit vu par Élie Cohen. À retenir, notamment, l'invocation des "clauses d'action collective". Extrait : « L'euro a été inventé pour que la France partage la souveraineté monétaire allemande au lieu de se contenter de la subir ! »
Le renminbi et même le dollar ont envahi la Corée du Nord. Un pays dont on ne peut pas dire qu'il soit privé d'un État fort… Nouvelle illustration des limites du volontarisme en butte aux fondamentaux économiques.
La pérennité de l'Union économique et monétaire requerrait, selon Patrick Artus, une circulation accrue de de l'épargne ainsi qu'une meilleure coordination des politiques économiques. Un vœu pieux ?
L'Allemagne donnée en exemple : « Ce n'est pas l'austérité qui est la solution, mais la modération salariale avec la négociation sociale, la participation aux résultats, les compléments de retraite et plus encore la formation. »
Considérations sur une hypothétique sortie de l'euro. Grégory Claeys en conteste les bénéfices escomptés. Il s'inquiète en conclusion d'un risque « auto-réalisateur ». Un article de La Vie des idées.
Sous le feu des critiques, l'euro n'en conserve pas moins un fort pouvoir d'attraction. L'Islande envisage d'y arrimer sa monnaie. Sans toutefois y renoncer (ce qui serait évidemment très différent).