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Privilège blanc ?
« Officiellement, le terme remonte à l'année 1988. Peggy McIntosh, professeure d'études féministes à l'université Wellesley, rédige une liste de quarante-six manifestations de ce "privilège blanc". Pêle-mêle, elle évoque le fait pour un Blanc d'"allumer la télé […] et de voir des gens de ma race largement représentée", ou encore sa conviction qu'en cas "de besoin d'assistance médicale ou juridique, ma race ne jouera pas en ma défaveur". »
« Ceux qui n'adhèrent pas au concept de "privilège blanc" ne nient pas l'ampleur ni la prégnance des discriminations raciales. Mais selon eux, employer ce terme s'avérerait contre-productif et dangereux. "Je ne vois pas de meilleur moyen de nourrir une vision raciale. Cela braque la société dans son ensemble, et l'extrême droite se frotte les mains", insiste l'historien Emmanuel Debono. […] Lui prône une vision universaliste où les distinctions de race, de couleur ou d'ethnie ne doivent pas être mises en exergue. "Ce concept est trop réducteur et trop heurtant. Il impose une grille de lecture Noirs-Blancs. Or, il y a mille autres façons de se définir en France. C'est à côté de la plaque, on l'a bien vu avec les Gilets jaunes", ajoute […] Gwenaëlle Calvès, professeur de droit public à Cercy-Pontoise (Val-d'Oise) et membre de membre de l'Observatoire parisien de la laïcité. »
« Les pourfendeurs du "privilège blanc" estiment incohérent d'employer cette expression au vu des "différences" entre l'histoire américaine et française. "La ségrégation est ancrée dans les corps aux Etats-Unis. Cette manie de transposer des notions américaines est inepte et choquante", affirme Emmanuel Debono. "Aux États-Unis, le privilège était d'ordre juridique sous la ségrégation. Les Blancs et les Noirs avaient des droits différents définis par la loi", abonde Gwenaëlle Calves. »
« En tout cas, "la jeunesse blanche est en train de se rendre compte qu'elle est blanche. Elle ne trouve pas ça dégradant et infamant que d'avoir ce statut", pose l'universitaire antiraciste Nacira Guénif. "Elle veut devenir alliée voire même complice des luttes antiracistes", ajoute-t-elle. »
Le racisme semble hélas promis à un bel avenir.
« Officiellement, le terme remonte à l'année 1988. Peggy McIntosh, professeure d'études féministes à l'université Wellesley, rédige une liste de quarante-six manifestations de ce "privilège blanc". Pêle-mêle, elle évoque le fait pour un Blanc d'"allumer la télé […] et de voir des gens de ma race largement représentée", ou encore sa conviction qu'en cas "de besoin d'assistance médicale ou juridique, ma race ne jouera pas en ma défaveur". »
« Ceux qui n'adhèrent pas au concept de "privilège blanc" ne nient pas l'ampleur ni la prégnance des discriminations raciales. Mais selon eux, employer ce terme s'avérerait contre-productif et dangereux. "Je ne vois pas de meilleur moyen de nourrir une vision raciale. Cela braque la société dans son ensemble, et l'extrême droite se frotte les mains", insiste l'historien Emmanuel Debono. […] Lui prône une vision universaliste où les distinctions de race, de couleur ou d'ethnie ne doivent pas être mises en exergue. "Ce concept est trop réducteur et trop heurtant. Il impose une grille de lecture Noirs-Blancs. Or, il y a mille autres façons de se définir en France. C'est à côté de la plaque, on l'a bien vu avec les Gilets jaunes", ajoute […] Gwenaëlle Calvès, professeur de droit public à Cercy-Pontoise (Val-d'Oise) et membre de membre de l'Observatoire parisien de la laïcité. »
« Les pourfendeurs du "privilège blanc" estiment incohérent d'employer cette expression au vu des "différences" entre l'histoire américaine et française. "La ségrégation est ancrée dans les corps aux Etats-Unis. Cette manie de transposer des notions américaines est inepte et choquante", affirme Emmanuel Debono. "Aux États-Unis, le privilège était d'ordre juridique sous la ségrégation. Les Blancs et les Noirs avaient des droits différents définis par la loi", abonde Gwenaëlle Calves. »
« En tout cas, "la jeunesse blanche est en train de se rendre compte qu'elle est blanche. Elle ne trouve pas ça dégradant et infamant que d'avoir ce statut", pose l'universitaire antiraciste Nacira Guénif. "Elle veut devenir alliée voire même complice des luttes antiracistes", ajoute-t-elle. »
Le racisme semble hélas promis à un bel avenir.