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Défense
« Le Poutine de 2022 est largement le résultat, tel un monstre à la Frankenstein, des errements, de la désinvolture et des erreurs occidentales de puis trente ans. Cela dit, je constate qu'il vient de prendre une décision non seulement condamnable mais absurde de son point de vue. »
« C'est un tacticien, mais pas un stratège. La plupart des dirigeants occidentaux pensaient que Poutine agitait la menace d'une agression depuis le début pour, à force de provocations, de menaces, de manœuvres, obtenir que la Russie soit de nouveau reconnue comme un partenaire clé par les États-Unis. Il était sur le point d'obtenir, notamment, grâce au travail de Macron avec l'accord de Biden, une vraie discussion sur la sécurité en Europe. Objectif ambitieux, perturbant pour les Occidentaux, mais pas irrationnel de la part des Russes. Mais l'agression d'hier va bien au-delà de la reconnaissance d'une pseudo-indépendance d'entités que la Russie contrôlait déjà. C'est une erreur historique. »
« La localisation des systèmes antimissiles pour inhiber les systèmes russes au prétexte de contrer les systèmes iraniens, la négociation de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne, conçue sous influence polonaise pour couper l'Ukraine de la Russie, ont été des erreurs. Puis il y a eu l'engrenage en 2014, qui aurait pu être évité, mais qui a eu lieu et qui a abouti à des sanctions et à une surenchère de Poutine. Je ne suis pas manichéen. Mais ce n'est pas parce qu'on a contribué à créer un monstre qu'il ne faut pas lui résister. »
« C'est un tacticien, mais pas un stratège. La plupart des dirigeants occidentaux pensaient que Poutine agitait la menace d'une agression depuis le début pour, à force de provocations, de menaces, de manœuvres, obtenir que la Russie soit de nouveau reconnue comme un partenaire clé par les États-Unis. Il était sur le point d'obtenir, notamment, grâce au travail de Macron avec l'accord de Biden, une vraie discussion sur la sécurité en Europe. Objectif ambitieux, perturbant pour les Occidentaux, mais pas irrationnel de la part des Russes. Mais l'agression d'hier va bien au-delà de la reconnaissance d'une pseudo-indépendance d'entités que la Russie contrôlait déjà. C'est une erreur historique. »
« La localisation des systèmes antimissiles pour inhiber les systèmes russes au prétexte de contrer les systèmes iraniens, la négociation de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne, conçue sous influence polonaise pour couper l'Ukraine de la Russie, ont été des erreurs. Puis il y a eu l'engrenage en 2014, qui aurait pu être évité, mais qui a eu lieu et qui a abouti à des sanctions et à une surenchère de Poutine. Je ne suis pas manichéen. Mais ce n'est pas parce qu'on a contribué à créer un monstre qu'il ne faut pas lui résister. »
Le Duquesne : c'était jadis le plus beau navire de la flotte ! Réduit au rôle de brise-lame, il rouille désormais à Saint-Mandrier. Bravant l'interdit, deux vidéastes téméraires l'ont exploré. Après avoir partagé leurs images, ils ont rendu compte de leur visite du bâtiment, publiant une vidéo chacun chacun de leur côté. Un reportage comme on n'aurait jamais imaginé en voir !
C'est, à notre connaissance, la seule biographie de l'amiral Auphan. L'auteur, Jean Laplane, rerace son parcours de sa naissance jusqu'au début de la Seconde guerre mondiale. Alors que son lvire venait de paraître, en 2018, il avait accordé un entretien au Journal de l'économie.
« Le premier élément qui me semble important est son commandement de la Jeanne d'Arc, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de former toute une génération d'officiers. »
« Le second est sa participation au gouvernement de Vichy. Protégé de Darlan, il occupa le poste de chef de la marine marchande, rôle très important pour une France occupée qui compte beaucoup sur ses possessions d'outre-mer pour maintenir son importance géopolitique. Il a été également commandant en chef des Forces navales françaises, puis, après le départ du gouvernement de Darlan, secrétaire d'État à la Marine. Il quitta ce poste peu de temps avant le sabordage de la Flotte à Toulon, en raison de son désaccord avec la politique de Laval. »
« Enfin le troisième élément est la vision qu'il a développée de la Marine et de l'Histoire dans plusieurs livres, dont certains en collaboration avec Jacques Mordal (pseudonyme de Hervé Cras). Ces livres magnifient le rôle de la Marine et ont marqué les officiers de marine après la guerre, en proposant la vision d'une flotte qui a accompli son devoir tout au long des tribulations traversées durant cette période. »
« Le parcours de Paul Auphan est un mélange d'éléments classiques et originaux. […] Pour les points plus originaux, il faut commencer par se pencher sur le début de la carrière d'Auphan, durant la Première Guerre où ce jeune officier passe des sous-marins, arme qui acquiert sa réputation durant ce conflit, au renseignement. À l'époque des cuirassés, ces deux affectations distinguent déjà sensiblement le parcours d'Auphan, notamment l'expérience sous-marine qu'il abordera de nouveau lors de son passage en cabinet ministériel. »
« Autre point intéressant, celui de ses relations en politique. Lors de ses passages en cabinet et tout au long de sa carrière, Auphan va croiser la route de grands hommes de l'époque, comme Georges Leygues, grand artisan de la reconstitution de la flotte durant l'entre-deux-guerres, qui a influencé son parcours. On peut cependant estimer que la plus importante collaboration qu'il fera sera celle avec le futur amiral Darlan, dont il fera partie des protégés. »
« Enfin, un dernier point : Auphan n'a jamais eu de grand commandement avant son accession à l'amiralat. Il a commandé des bâtiments prestigieux comme l'Émile Bertin, des contre-torpilleurs récents et rapides type Guépard, ou enfin la Jeanne d'Arc, mais aucun commandement stratégique, comme une escadre. Il n'a commandé que des bâtiments isolés, jamais plus importants que des croiseurs. Car la carrière d'Auphan s'est développée de manière atypique, compte tenu des qualités professionnelles, personnelles et relationnelles dont il fit preuve lors de ses différents postes. »
« En plus d'une carrière rapide, brillante et menée en passant par des voies originales, on peut retenir que Paul Auphan reste le reflet de la marine de son époque, celle qui voulut se renouveler en se fondant sur certains principes stratégiques qui auront leurs limites plus tard : une marine technologiquement avancée, avec des bâtiments technologiquement puissants, rapides, adaptés aux missions de l'empire français et à la protection méditerranéenne. Mais une marine qui a manqué certaines innovations comme le sonar et l'émergence des porte-avions. Auphan a par exemple collaboré sur le sujet de l'aéronavale, souhaitant la voir se développer, mais sans envisager les possibilités que d'autres puissances navales avaient étudiées. »
« Il incarne également un archétype : celui de l'officier catholique dont la morale et la conception du monde maritime et des rapports que la Marine noue avec le pays. »
« Le premier élément qui me semble important est son commandement de la Jeanne d'Arc, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de former toute une génération d'officiers. »
« Le second est sa participation au gouvernement de Vichy. Protégé de Darlan, il occupa le poste de chef de la marine marchande, rôle très important pour une France occupée qui compte beaucoup sur ses possessions d'outre-mer pour maintenir son importance géopolitique. Il a été également commandant en chef des Forces navales françaises, puis, après le départ du gouvernement de Darlan, secrétaire d'État à la Marine. Il quitta ce poste peu de temps avant le sabordage de la Flotte à Toulon, en raison de son désaccord avec la politique de Laval. »
« Enfin le troisième élément est la vision qu'il a développée de la Marine et de l'Histoire dans plusieurs livres, dont certains en collaboration avec Jacques Mordal (pseudonyme de Hervé Cras). Ces livres magnifient le rôle de la Marine et ont marqué les officiers de marine après la guerre, en proposant la vision d'une flotte qui a accompli son devoir tout au long des tribulations traversées durant cette période. »
« Le parcours de Paul Auphan est un mélange d'éléments classiques et originaux. […] Pour les points plus originaux, il faut commencer par se pencher sur le début de la carrière d'Auphan, durant la Première Guerre où ce jeune officier passe des sous-marins, arme qui acquiert sa réputation durant ce conflit, au renseignement. À l'époque des cuirassés, ces deux affectations distinguent déjà sensiblement le parcours d'Auphan, notamment l'expérience sous-marine qu'il abordera de nouveau lors de son passage en cabinet ministériel. »
« Autre point intéressant, celui de ses relations en politique. Lors de ses passages en cabinet et tout au long de sa carrière, Auphan va croiser la route de grands hommes de l'époque, comme Georges Leygues, grand artisan de la reconstitution de la flotte durant l'entre-deux-guerres, qui a influencé son parcours. On peut cependant estimer que la plus importante collaboration qu'il fera sera celle avec le futur amiral Darlan, dont il fera partie des protégés. »
« Enfin, un dernier point : Auphan n'a jamais eu de grand commandement avant son accession à l'amiralat. Il a commandé des bâtiments prestigieux comme l'Émile Bertin, des contre-torpilleurs récents et rapides type Guépard, ou enfin la Jeanne d'Arc, mais aucun commandement stratégique, comme une escadre. Il n'a commandé que des bâtiments isolés, jamais plus importants que des croiseurs. Car la carrière d'Auphan s'est développée de manière atypique, compte tenu des qualités professionnelles, personnelles et relationnelles dont il fit preuve lors de ses différents postes. »
« En plus d'une carrière rapide, brillante et menée en passant par des voies originales, on peut retenir que Paul Auphan reste le reflet de la marine de son époque, celle qui voulut se renouveler en se fondant sur certains principes stratégiques qui auront leurs limites plus tard : une marine technologiquement avancée, avec des bâtiments technologiquement puissants, rapides, adaptés aux missions de l'empire français et à la protection méditerranéenne. Mais une marine qui a manqué certaines innovations comme le sonar et l'émergence des porte-avions. Auphan a par exemple collaboré sur le sujet de l'aéronavale, souhaitant la voir se développer, mais sans envisager les possibilités que d'autres puissances navales avaient étudiées. »
« Il incarne également un archétype : celui de l'officier catholique dont la morale et la conception du monde maritime et des rapports que la Marine noue avec le pays. »
« Pour le chef d'état-major de la Marine nationale (CEMM), l'amiral Pierre Vandier, il ne "faut pas se tromper de cible" dans cette affaire. C'est en effet ce qu'il a déclaré lors d'une audition à l'Assemblée nationale. »
« "Je vous invite à relire le discours du général de Gaulle, prononcé au lendemain de l'attaque de Mers-el-Kébir", a en effet dit le CEMM aux députés, qui l'interrogeaient sur l'alliance AUKUS, en faisant référence à "l'affreuse canonnade d'Oran", au cours de laquelle la Royal Navy mit hors de combat l'escadre française qui y était basée, le 3 juillet 1940. »
« "En dépit du caractère funeste de cet épisode, au cours duquel près de 1 300 marins français ont été tués alors qu'ils tentaient de contrer l'assaut des Britanniques, le général avait appelé à ne pas se tromper de cible : l'Allemagne demeurait le véritable ennemi de la France. Il convient d'aborder l'AUKUS avec la même prudence", a poursuivi l'amiral Vandier. »
« S'il a estimé que cette affaire était "inacceptable entre alliés", "tant sur le fond que sur la forme", celui-ci a fait valoir qu'elle était néanmoins un "très bon indicateur de la perception de l'accroissement des tensions par de nombreux pays dans la zone indo-pacifique". »
« "Je vous invite à relire le discours du général de Gaulle, prononcé au lendemain de l'attaque de Mers-el-Kébir", a en effet dit le CEMM aux députés, qui l'interrogeaient sur l'alliance AUKUS, en faisant référence à "l'affreuse canonnade d'Oran", au cours de laquelle la Royal Navy mit hors de combat l'escadre française qui y était basée, le 3 juillet 1940. »
« "En dépit du caractère funeste de cet épisode, au cours duquel près de 1 300 marins français ont été tués alors qu'ils tentaient de contrer l'assaut des Britanniques, le général avait appelé à ne pas se tromper de cible : l'Allemagne demeurait le véritable ennemi de la France. Il convient d'aborder l'AUKUS avec la même prudence", a poursuivi l'amiral Vandier. »
« S'il a estimé que cette affaire était "inacceptable entre alliés", "tant sur le fond que sur la forme", celui-ci a fait valoir qu'elle était néanmoins un "très bon indicateur de la perception de l'accroissement des tensions par de nombreux pays dans la zone indo-pacifique". »
« Plusieurs moyens peuvent être utilisés par les "Sections de prévention du péril animalier (SPPA) pour éloigner les volatiles pouvant affecter la sécurité des vols : effarouchement (via des hauts parleurs), pyrotechnique (pétard, fusée) ou bien encore des "tirs de régulation". Mais le recours aux faucons constitue probablement la solution la plus efficace, les oiseaux ayant par exemple tendance à s'accoutumer aux moyens pyrotechniques. […) Deux grands types de rapaces sont utilisés : ceux dits de "haut vol" comme les faucons pèlerins, et ceux dits de "bas vol", comme les buses de Harris. »
« Il faut environ deux ans pour dresser un faucon pèlerin, dont les qualités en font un redoutable chasseur. Équipés d'émetteurs, ces rapaces peuvent voler jusqu'à 500 mètres d'altitude avant de fondre sur leur proie à la vitesse de 400 km/h. À conditions qu'ils ne soient ni trop maigres (ils n'auront pas la force de chasser…), ni trop gros (ils n'auront pas assez faim pour se mettre en quête d'une proie). »
« Quoi qu'il en soit, l'intervention de ces rapaces peut être déterminante. En décembre 2013, "Ortega", un faucon pèlerin femelle dressé par Thomas Garrido, a ainsi évité à un E-3F Awacs d'entrer un collision avec une bande de vanneaux et de pluviers dorés, alors qu'il s'apprêtait à atterrir sur la base aérienne d'Avord, dans des conditions météorologiques très dégradées. »
« "Alors que la brume et les chutes de neige réduisent très fortement la visibilité, Ortega manifeste le besoin de quitter le poing de son fauconnier sans que ce dernier sache ce qu'elle a repéré. Libérée, elle s'envole dans la brume à très grande vitesse et débusque les pluviers dorés et les vanneaux huppés venus furtivement se poser sur la piste pour se réchauffer. Fulgurante, son action permet d'éviter à l'aéronef d'atterrir et évite ainsi d'importants dégâts liés à une collision volatile inévitable", a ainsi relaté la Zone de défense et de sécurité Ouest (ZDSO), dans un article récemment publié sur les réseaux sociaux. »
« Désormais âgés de douze ans, Ortega a plus de cinq cents prises à son actif. Et ce qui lui a valu, en juillet dernier, d'être décoré à "titre exceptionnel" de la médaille de la Défense nationale échelon bronze par le colonel Olivier Kaladjian, le commandant de la base aérienne de Bourges-Avord. »
« La pratique consistant à donner des honneurs militaires à des animaux remonte au Premier Empire, avec le chien "Moustache". Et le premier volatile a avoir reçu de tels honneurs fut le pigeon voyageur "Vaillant", décoré de la Croix de guerre en 1916 pour avoir transmis un message capital durant la bataille de Verdun. »
« Il faut environ deux ans pour dresser un faucon pèlerin, dont les qualités en font un redoutable chasseur. Équipés d'émetteurs, ces rapaces peuvent voler jusqu'à 500 mètres d'altitude avant de fondre sur leur proie à la vitesse de 400 km/h. À conditions qu'ils ne soient ni trop maigres (ils n'auront pas la force de chasser…), ni trop gros (ils n'auront pas assez faim pour se mettre en quête d'une proie). »
« Quoi qu'il en soit, l'intervention de ces rapaces peut être déterminante. En décembre 2013, "Ortega", un faucon pèlerin femelle dressé par Thomas Garrido, a ainsi évité à un E-3F Awacs d'entrer un collision avec une bande de vanneaux et de pluviers dorés, alors qu'il s'apprêtait à atterrir sur la base aérienne d'Avord, dans des conditions météorologiques très dégradées. »
« "Alors que la brume et les chutes de neige réduisent très fortement la visibilité, Ortega manifeste le besoin de quitter le poing de son fauconnier sans que ce dernier sache ce qu'elle a repéré. Libérée, elle s'envole dans la brume à très grande vitesse et débusque les pluviers dorés et les vanneaux huppés venus furtivement se poser sur la piste pour se réchauffer. Fulgurante, son action permet d'éviter à l'aéronef d'atterrir et évite ainsi d'importants dégâts liés à une collision volatile inévitable", a ainsi relaté la Zone de défense et de sécurité Ouest (ZDSO), dans un article récemment publié sur les réseaux sociaux. »
« Désormais âgés de douze ans, Ortega a plus de cinq cents prises à son actif. Et ce qui lui a valu, en juillet dernier, d'être décoré à "titre exceptionnel" de la médaille de la Défense nationale échelon bronze par le colonel Olivier Kaladjian, le commandant de la base aérienne de Bourges-Avord. »
« La pratique consistant à donner des honneurs militaires à des animaux remonte au Premier Empire, avec le chien "Moustache". Et le premier volatile a avoir reçu de tels honneurs fut le pigeon voyageur "Vaillant", décoré de la Croix de guerre en 1916 pour avoir transmis un message capital durant la bataille de Verdun. »
« Paris dispose de la technologie nucléaire, qui équipe le Charles de Gaulle et l'ensemble de ses sous-marins, mais la France utilise de l'uranium faiblement enrichi (LEU) à moins de 20 %, soit un niveau similaire à celui utilisé dans les centrales nucléaires pour la production d'électricité. L'uranium LEU doit être renouvelé tous les dix ans, une opération délicate et dangereuse, mais il ne peut pas être détourné à des fins militaires.
« Les sous-marins américains et britanniques utilisent, eux, de l'uranium hautement enrichi (HEU), à plus de 93 %. Sa durée de vie est de trente ans, mais justement parce qu'il est enrichi, il peut servir à fabriquer une bombe. »
« Pour James Acton, du Carnegie Endowment for International Peace, la vente de sous-marins nucléaires à l'Australie représente donc un "risque de prolifération considérable", accentué par un vide juridique dans la réglementation internationale. Parce que le Traité de non-prolifération (TNP) n'interdit pas aux États non nucléaires d'acquérir des sous-marins nucléaires, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "leur permet de retirer le combustible nucléaire de toute surveillance pour des activités militaires non interdites", a-t-il expliqué sur Twitter. »
« Les sous-marins américains et britanniques utilisent, eux, de l'uranium hautement enrichi (HEU), à plus de 93 %. Sa durée de vie est de trente ans, mais justement parce qu'il est enrichi, il peut servir à fabriquer une bombe. »
« Pour James Acton, du Carnegie Endowment for International Peace, la vente de sous-marins nucléaires à l'Australie représente donc un "risque de prolifération considérable", accentué par un vide juridique dans la réglementation internationale. Parce que le Traité de non-prolifération (TNP) n'interdit pas aux États non nucléaires d'acquérir des sous-marins nucléaires, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "leur permet de retirer le combustible nucléaire de toute surveillance pour des activités militaires non interdites", a-t-il expliqué sur Twitter. »
Le général Lecointre, chef d'état-major des Armées (CEMA), a annoncé des sanctions exemplaires à l'encontre des militaires signataires d'une tribune controversée.
« Dans l'entretien qu'il a donné au Parisien, le général Lecointre admet qu'il s'est "d'abord dit" que cette tribune des généraux "ne présentait pas grand intérêt." Puis il a changé d'avis en estimant que "ses auteurs savaient très bien qu'ils prenaient un parti pris politique", ce qu'il ne peut "pas accepter", car "la neutralité des armées est essentielle" »
« "Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l'obligation de neutralité et d'exemplarité est forte", a ainsi annoncé le général Lecointre. »
Dans ce cas… que fait-il encore à son poste ? Pourquoi n'a-t-il pas déjà démissionné ? En décembre 2019, rappelons-le, en tant que CEMA, il avait lui-même affirmé la nécessité pour les Armées de conjurer « les risques populistes », s'aventurant sur un terrain ouvertement politique, exprimant même une préférence partisane beaucoup plus claire que celle des signataires de la tribune incriminée. Autant dire que cette affaire ne l'honore pas !
« Dans l'entretien qu'il a donné au Parisien, le général Lecointre admet qu'il s'est "d'abord dit" que cette tribune des généraux "ne présentait pas grand intérêt." Puis il a changé d'avis en estimant que "ses auteurs savaient très bien qu'ils prenaient un parti pris politique", ce qu'il ne peut "pas accepter", car "la neutralité des armées est essentielle" »
« "Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l'obligation de neutralité et d'exemplarité est forte", a ainsi annoncé le général Lecointre. »
Dans ce cas… que fait-il encore à son poste ? Pourquoi n'a-t-il pas déjà démissionné ? En décembre 2019, rappelons-le, en tant que CEMA, il avait lui-même affirmé la nécessité pour les Armées de conjurer « les risques populistes », s'aventurant sur un terrain ouvertement politique, exprimant même une préférence partisane beaucoup plus claire que celle des signataires de la tribune incriminée. Autant dire que cette affaire ne l'honore pas !
« Les "Alpins" ne tarissent pas d'éloges sur leurs mulets. Un animal endurant, aimant, parfois adapté aux terrains de montagne. Il peut porter facilement ses 80 kilos de charge (auxquels il faut ajouter les 40 kilos du bât) durant plusieurs heures, sur les terrains les plus pentus. Équipé de pointes en carbone sur les sabots pour ne pas riper sur les plaques de glace, il passe partout, ou presque. Et il peut parcourir cinq-six heures de marche sur 800-1000 mètres de dénivelé durant plusieurs jours. »
« Face à un bruit soudain (artillerie), ou une attaque (d'un rapace par exemple), le cheval va avoir tendance à fuir. Ce qui, en montagne, présente un risque pour l'animal. Le mulet au contraire va se figer. Un réflexe salvateur. Autre avantage par rapport au cheval, il marche les pieds l'un derrière l'autre, et non en parallèle, ce qui sur les chemins étroits de montagne est très utile. »
« Les mulets, après avoir rendu de bons et loyaux services à l'armée française, notamment dans les campagnes d'Afrique du Nord, durant la Première ou la Seconde Guerre mondiale, ont été retirés du service après 1975. Idem dans les troupes alpines italiennes en 2002. Mais outre-Rhin, la brigade allemande d'infanterie de montagne a toujours une cinquantaine de mules, utilisées en Afghanistan ou au Kosovo, pour assurer le transport dans des lieux moins accessibles. Pour les Français, cette réintroduction, très récente, au sein du 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA), a valeur de test. »
« Face à un bruit soudain (artillerie), ou une attaque (d'un rapace par exemple), le cheval va avoir tendance à fuir. Ce qui, en montagne, présente un risque pour l'animal. Le mulet au contraire va se figer. Un réflexe salvateur. Autre avantage par rapport au cheval, il marche les pieds l'un derrière l'autre, et non en parallèle, ce qui sur les chemins étroits de montagne est très utile. »
« Les mulets, après avoir rendu de bons et loyaux services à l'armée française, notamment dans les campagnes d'Afrique du Nord, durant la Première ou la Seconde Guerre mondiale, ont été retirés du service après 1975. Idem dans les troupes alpines italiennes en 2002. Mais outre-Rhin, la brigade allemande d'infanterie de montagne a toujours une cinquantaine de mules, utilisées en Afghanistan ou au Kosovo, pour assurer le transport dans des lieux moins accessibles. Pour les Français, cette réintroduction, très récente, au sein du 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA), a valeur de test. »
« Il est probable que le conflit libyen ait été le premier du genre à avoir recours à des Sala. C'est en effet ce que suggère le dernier rapport du groupe d'experts des Nations unies sur la Libye. […] "Les convois de logistique et les unités des forces affiliées à Haftar qui battaient en retraite ont été pourchassés et pris à partie à distance par des drones de combat ou des systèmes d'armes létaux autonomes tels que le Kargu-2 de STM et d'autres munitions rôdeuses", est-il affirmé dans le rapport. »
« Et ses auteurs précisent : "Les systèmes d'armes létaux autonomes avaient été programmés pour attaquer des cibles, sans qu'il soit besoin d'établir une connexion des données entre l'opérateur et la munition, et étaient donc réellement en mode d'autoguidage automatique." Dans le même temps, les drones de l'ANL ainsi que ses moyens de reconnaissance ont été "neutralisés par le brouillage électromagnétique provenant du système de guerre électronique Koral." »
« "La concentration de puissance de feu et la perception de la situation fournies par ces armes de pointe sur le champ de bataille ont été un multiplicateur de force considérable pour les unités terrestres du GNA, dégradant lentement les capacités opérationnelles des forces affiliées à Haftar, dont les unités n'avaient jamais été formées et n'étaient pas motivées pour se défendre contre l'utilisation efficace de cette nouvelle technologie et ont généralement été mises en déroute", souligne le document, pour qui les SALA "se sont avérées d'une efficacité redoutable pour mettre en échec les systèmes de défense antiaérienne Pantsir S-1 fournis par les Émirats arabes unis." »
« Et ses auteurs précisent : "Les systèmes d'armes létaux autonomes avaient été programmés pour attaquer des cibles, sans qu'il soit besoin d'établir une connexion des données entre l'opérateur et la munition, et étaient donc réellement en mode d'autoguidage automatique." Dans le même temps, les drones de l'ANL ainsi que ses moyens de reconnaissance ont été "neutralisés par le brouillage électromagnétique provenant du système de guerre électronique Koral." »
« "La concentration de puissance de feu et la perception de la situation fournies par ces armes de pointe sur le champ de bataille ont été un multiplicateur de force considérable pour les unités terrestres du GNA, dégradant lentement les capacités opérationnelles des forces affiliées à Haftar, dont les unités n'avaient jamais été formées et n'étaient pas motivées pour se défendre contre l'utilisation efficace de cette nouvelle technologie et ont généralement été mises en déroute", souligne le document, pour qui les SALA "se sont avérées d'une efficacité redoutable pour mettre en échec les systèmes de défense antiaérienne Pantsir S-1 fournis par les Émirats arabes unis." »
« Donnée peu connue, la Marine nationale est dépendante du matériel américain dans le domaine particulier des bouées acoustiques de lutte anti-sous-marine depuis les années 1990. Il s'agit d'une capacité stratégique quand on sait l'importance de la sous-marinade pour la Défense nationale... et quand on sait également que nos côtes sont régulièrement visitées. »
« C'est pourquoi la France, jusque-là dépendante de l'américain Sparton, s'est lancée dans un effort presque inédit de création de filière en s'appuyant sur Thalès et plusieurs PME. Le ministère des Armées a signé avec Thales Group le contrat "Sonoflash" prévoyant la fourniture de bouées acoustiques développées en partenariat avec Telerad, Realmeca, Selha Group, ainsi que Saft (le fabricant de batteries est d'ailleurs souvent impliqué sur les programmes stratégiques). »
« L'émancipation n'est que rarement rentable et l'achat "sur étagère" est souvent préféré à un investissement lourd dont la viabilité fera défaut. […] Or, nous avons avec les bouées acoustiques une formidable exception, et opportunité donc. Le ministère des Armées estime que le marché représente 4 500 à 7 000 bouées par an, seulement pour la Marine nationale. En prenant en compte l'export, sous monopole américain, le potentiel est faramineux, surtout quand on observe le dynamisme autour de la sous-marinade partout sur la planète. »
« C'est pourquoi la France, jusque-là dépendante de l'américain Sparton, s'est lancée dans un effort presque inédit de création de filière en s'appuyant sur Thalès et plusieurs PME. Le ministère des Armées a signé avec Thales Group le contrat "Sonoflash" prévoyant la fourniture de bouées acoustiques développées en partenariat avec Telerad, Realmeca, Selha Group, ainsi que Saft (le fabricant de batteries est d'ailleurs souvent impliqué sur les programmes stratégiques). »
« L'émancipation n'est que rarement rentable et l'achat "sur étagère" est souvent préféré à un investissement lourd dont la viabilité fera défaut. […] Or, nous avons avec les bouées acoustiques une formidable exception, et opportunité donc. Le ministère des Armées estime que le marché représente 4 500 à 7 000 bouées par an, seulement pour la Marine nationale. En prenant en compte l'export, sous monopole américain, le potentiel est faramineux, surtout quand on observe le dynamisme autour de la sous-marinade partout sur la planète. »
On se croirait dans un film ! L'affaire est impossible à résumer. Elle met en scène un réseau maçonnique, mais aussi d'anciens agents de la DGSE ou de la DGSI, dont certains s'imaginaient visiblement toujours travailler pour les services secrets français.
« Il est prêté à Berlin le souhait de mettre la main sur certaines technologies développées par les industriels français (à commencer par Dassault Aviation). Pas question d'avoir des "boîtes noires" technologiques sur lesquelles "on ne pourrait pas avoir accès", a même prévenu le général Ingo Gerhartz, le chef d'état-major de la Luftwaffe. Ainsi, après avoir accepté de financer la phase 1A du programme, les députés allemands ont la possibilité de bloquer toute nouvelle évolution s'ils estiment que le compte n'y est pas. C'est d'ailleurs le message qu'a fait passer Angela Merkel, la chancelière allemande, à l'issue d'un conseil de défense franco-allemand, le 5 février dernier. »
« Les collisions entre un sous-marin et un navire de surface ne sont pas aussi rares qu'on pourrait le penser. En vingt ans, on compte au moins six incidents de ce type et une suspicion (naufrage du Bugaled Breizh, en 2004). Et un autre est venu s'ajouter à la liste. En effet, le 8 février, l'un des onze sous-marin japonais appartenant à la classe Sōryū est entré en collision avec un navire commercial, alors qu'il naviguait à vingt-sept nautiques au sud-est du cap Ashizuri, au large de l'île de Shikoku. »
« Selon les autorités nippones, trois sous-mariniers ont été légèrement blessé. Quant au sous-marin, il a apparemment subi des dégâts au niveau de son massif, son aileron tribord ayant été brisé. Ses systèmes de communication ont également été endommagés… Ce qui explique la raison pour laquelle il a fallu plus de trois heures à l'équipage pour alerter les secours. […] L'hypothèse d'une erreur humaine est pour le moment privilégiée. Les investigations devront permettre de vérifier si le commandant du sous-marin a respecté les procédures avant de faire surface. »
« Pour connaître la situation à la surface, un sous-marin pourrait utiliser un sonar actif. Sauf que, dans ce cas, il trahirait sa position, ce qui n'est évidemment pas le but recherché. En revanche, un sonar passif, qui ne fait qu'écouter sans rien émettre, peut permettre de repérer un navire de surface. Mais cette solution n'est pas garantie à 100%. Un autre moyen est de faire une vérification périscopique. C'est sans doute ce qu'a voulu faire le commandant du le JS Sōryū SS 501, selon des sources du ministère japonais de la Défense. Le sous-marin "n'a pas pu détecter le navire avec son sonar et il n'a remarqué le navire que lorsqu'il a sorti son périscope. À ce moment-là, il ne pouvait pas changer de vitesse et a fini par toucher la coque du vraquier," ont-elles expliqué. »
« Quoi qu'il en soit, faire surface est l'une des manœuvres les plus délicates pour un sous-marin. Le nombre de collisions ayant eu lieu ces dernières années tendent à le montrer. C'est d'ailleurs l'une des explications avancées pour expliquer le naufrage de la Minerve, dont l'équipage a été retrouvée en juillet 2019, plus de cinquante ans après sa disparition. »
« Selon les autorités nippones, trois sous-mariniers ont été légèrement blessé. Quant au sous-marin, il a apparemment subi des dégâts au niveau de son massif, son aileron tribord ayant été brisé. Ses systèmes de communication ont également été endommagés… Ce qui explique la raison pour laquelle il a fallu plus de trois heures à l'équipage pour alerter les secours. […] L'hypothèse d'une erreur humaine est pour le moment privilégiée. Les investigations devront permettre de vérifier si le commandant du sous-marin a respecté les procédures avant de faire surface. »
« Pour connaître la situation à la surface, un sous-marin pourrait utiliser un sonar actif. Sauf que, dans ce cas, il trahirait sa position, ce qui n'est évidemment pas le but recherché. En revanche, un sonar passif, qui ne fait qu'écouter sans rien émettre, peut permettre de repérer un navire de surface. Mais cette solution n'est pas garantie à 100%. Un autre moyen est de faire une vérification périscopique. C'est sans doute ce qu'a voulu faire le commandant du le JS Sōryū SS 501, selon des sources du ministère japonais de la Défense. Le sous-marin "n'a pas pu détecter le navire avec son sonar et il n'a remarqué le navire que lorsqu'il a sorti son périscope. À ce moment-là, il ne pouvait pas changer de vitesse et a fini par toucher la coque du vraquier," ont-elles expliqué. »
« Quoi qu'il en soit, faire surface est l'une des manœuvres les plus délicates pour un sous-marin. Le nombre de collisions ayant eu lieu ces dernières années tendent à le montrer. C'est d'ailleurs l'une des explications avancées pour expliquer le naufrage de la Minerve, dont l'équipage a été retrouvée en juillet 2019, plus de cinquante ans après sa disparition. »
« Bercy a de nouveau tapé du poing sur la table. Bruno Le Maire […] a rappelé le 11 janvier que "le groupe Volkswagen est tenu au titre des engagements qu'il a pris de maintenir sur le territoire national les activités de défense et les capacités industrielles qui sont associées". Une déclaration qui fait suite à la menace de la filiale du groupe allemand Man Energy Solutions de cesser la production des moteurs de secours pour les sous-marins nucléaires. Cette décision inquiète la Direction générale de l'armement, qui pointe désormais cinq manquements aux engagements pris depuis 2011, date à laquelle Volkswagen est devenu l'actionnaire principal de MAN SE avec 53,7 % des parts. […] Man Energy Solutions avait annoncé début août un plan de restructuration prévoyant la suppression de plus de 2 600 postes dans le monde et une "rationalisation" de ses sites notamment en France. […] Or à Saint-Nazaire, site français de la production, la filiale de Volkswagen produit des moteurs PA4-200 qui équipent les sous-marins nucléaires de la marine nationale française, y compris ceux du Suffren, du programme Barracuda. En l'absence de réponse, Bercy envisage de mettre en demeure le groupe allemand, voire la mise en vente, partielle ou totale du groupe. »
« Lorsque l'on évoque les vulnérabilités du monde numérique, on pense souvent aux cyberattaques. Mais le côté matériel est lui aussi vulnérable, et il est assez facile de s'en rendre compte. En octobre 2015, l'Algérie s'est retrouvée privée de 80 % de ses capacités d'accès à Internet pendant près d'une semaine. La cause ? La simple bévue de l'équipage d'un navire qui avait jeté puis relevé son ancre là où passait un câble stratégique pour cet usage. Deux ans plus tard, en juillet 2017, le même scénario se reproduit au large de la Somalie, où un porte-conteneurs a privé accidentellement la Somalie d'Internet trois semaines durant. Ces deux exemples ne sont que les cas les plus récents, puisque l'on compte bien d'autres coupures accidentelles d'Internet par rupture de câble depuis le début des années 2000. La fragilité est réelle. […] Le CNES soutient un projet de câble sous-marin qui lui permettrait de communiquer de la Guyane vers la Métropole sans passer par les États-Unis, pays de son concurrent direct Space X. »
« Notre enquête est édifiante. Au début, nous étions assez incrédules. Je dois le reconnaître. Cela nous paraissait une bonne grosse blague. […] Nous avons appris, incidemment, que le chef de mission de EUAM Iraq, Christoph Buik, un policier allemand venu de la police spéciale de Cologne, pourtant rodé aux missions internationales de l'ONU en particulier, est aux abonnés absents depuis fin mars. Rentré chez lui, en Allemagne, au moment de la première vague du Covid-19, dans le cadre du rapatriement des personnes jugées "vulnérables", il n'est pas revenu depuis. Il n'est pas le seul. Sur les quelque soixante personnels, onze seulement sont restés sur place. Suivant l'exemple du chef, les autres sont rentrés et télétravaillent. La mission n'est donc plus que l'ombre d'elle-même. »
« Aucun problème, nous a-t-on répondu officiellement. Le chef de mission peut fort bien "exercer ses fonctions à distance, y compris participer aux réunions virtuelles avec les partenaires irakiens ainsi qu'avec les partenaires internationaux" a indiqué un responsable européen à B2. Il peut ainsi "maintenir un contact permanent avec le chef de la mission de l'OTAN, avec le PNUD, l'UNAMI (la mission de l'ONU en Iraq) et le commandement de la coalition" contre Daech. De même, il "est en contact permanent avec le chef de la délégation de l'UE", resté sur place, lui, à Bagdad ! Notre chef d'EUAM Iraq bosse, nous assure-t-on. Le chef de mission "peut utiliser les plateformes virtuelles de coopération et dialogue avec les partenaires". Et "il l'a constamment fait avec une présence très active dans les réunions de la mission". Cela "prouve que ses fonctions ont été assurées d'une manière adéquate ces derniers mois". Et, en même temps, il se soigne. "Depuis plusieurs mois déjà, le chef de mission s'est efforcé, en concertation avec des médecins spécialistes, d'améliorer sa condition médicale pour pouvoir être redéployé." »
« L'idée européenne est ainsi tournée en dérision par ceux-là même sensés la mettre en application. [….] Heureusement, la plupart des autres missions et opérations de la PSDC (en Géorgie, en Centrafrique, en Méditerranée…) n'ont pas une telle attitude et ont, malgré la crise du coronavirus, tenu bon. […] Le laxisme en cours doit cesser. Soit la mission EUAM est fermée. Son inutilité a, en effet, été démontrée au cours des mois. Un bon chef de délégation de l'UE avec quelques experts suffit alors largement. Nul besoin d'une mission PSDC. Soit le fonctionnement de cette mission est repris d'une main ferme. La mission est réorientée. Et ses cadres changés. Une enquête de l'OLAF, l'office européen de lutte anti-fraude, doit aussi être saisie pour faire la lumière sur ce qui apparait, au mieux, comme un gaspillage de fonds européen. »
« La PSDC n'a pas vraiment été conçue pour être un outil de gestion intellectuelle, à distance. Au contraire, elle permettait aux gens de Bruxelles d'avoir des jambes, des yeux et des oreilles sur le terrain. C'est précisé dans l'article 42 du Traité : la PSDC vise à "assurer à l'Union une capacité opérationnelle s'appuyant sur des moyens civils et militaires". Dans l'architecture européenne des missions de la PSDC, il y a un commandant d'opération, le commandant d'opération civile, basé à Bruxelles, et un chef de mission sur le terrain. Ce schéma, somme toute assez classique dans la gestion de crises, distingue le niveau "politique et stratégique" du niveau "technique et tactique". C'est d'ailleurs expressément décrit dans la décision mettant en place EUAM Iraq. "Le chef de mission est responsable de l'EUAM Iraq et en exerce le commandement et le contrôle sur le théâtre d'opérations" (article 6.2). Il "représente l'EUAM Iraq dans sa zone de compétence". »
« Aucun problème, nous a-t-on répondu officiellement. Le chef de mission peut fort bien "exercer ses fonctions à distance, y compris participer aux réunions virtuelles avec les partenaires irakiens ainsi qu'avec les partenaires internationaux" a indiqué un responsable européen à B2. Il peut ainsi "maintenir un contact permanent avec le chef de la mission de l'OTAN, avec le PNUD, l'UNAMI (la mission de l'ONU en Iraq) et le commandement de la coalition" contre Daech. De même, il "est en contact permanent avec le chef de la délégation de l'UE", resté sur place, lui, à Bagdad ! Notre chef d'EUAM Iraq bosse, nous assure-t-on. Le chef de mission "peut utiliser les plateformes virtuelles de coopération et dialogue avec les partenaires". Et "il l'a constamment fait avec une présence très active dans les réunions de la mission". Cela "prouve que ses fonctions ont été assurées d'une manière adéquate ces derniers mois". Et, en même temps, il se soigne. "Depuis plusieurs mois déjà, le chef de mission s'est efforcé, en concertation avec des médecins spécialistes, d'améliorer sa condition médicale pour pouvoir être redéployé." »
« L'idée européenne est ainsi tournée en dérision par ceux-là même sensés la mettre en application. [….] Heureusement, la plupart des autres missions et opérations de la PSDC (en Géorgie, en Centrafrique, en Méditerranée…) n'ont pas une telle attitude et ont, malgré la crise du coronavirus, tenu bon. […] Le laxisme en cours doit cesser. Soit la mission EUAM est fermée. Son inutilité a, en effet, été démontrée au cours des mois. Un bon chef de délégation de l'UE avec quelques experts suffit alors largement. Nul besoin d'une mission PSDC. Soit le fonctionnement de cette mission est repris d'une main ferme. La mission est réorientée. Et ses cadres changés. Une enquête de l'OLAF, l'office européen de lutte anti-fraude, doit aussi être saisie pour faire la lumière sur ce qui apparait, au mieux, comme un gaspillage de fonds européen. »
« La PSDC n'a pas vraiment été conçue pour être un outil de gestion intellectuelle, à distance. Au contraire, elle permettait aux gens de Bruxelles d'avoir des jambes, des yeux et des oreilles sur le terrain. C'est précisé dans l'article 42 du Traité : la PSDC vise à "assurer à l'Union une capacité opérationnelle s'appuyant sur des moyens civils et militaires". Dans l'architecture européenne des missions de la PSDC, il y a un commandant d'opération, le commandant d'opération civile, basé à Bruxelles, et un chef de mission sur le terrain. Ce schéma, somme toute assez classique dans la gestion de crises, distingue le niveau "politique et stratégique" du niveau "technique et tactique". C'est d'ailleurs expressément décrit dans la décision mettant en place EUAM Iraq. "Le chef de mission est responsable de l'EUAM Iraq et en exerce le commandement et le contrôle sur le théâtre d'opérations" (article 6.2). Il "représente l'EUAM Iraq dans sa zone de compétence". »
Une telle négligence, c'est à peine croyable ! « Tout commence avec une bourde monumentale. Sur son compte Twitter, la ministre néerlandaise de la Défense Anlk Bijleveld – ou un membre de son équipe selon le gouvernement néerlandais – publie une photo où l'on peut voir cinq des six chiffres du code PIN permettant d'entrer dans la réunion Zoom. Un "accident" assure le ministère de la Défense. La photo a d'ailleurs été retirée entre temps. Mais Daniël Verlan, journaliste spécialisé dans le ‘tech' pour le média néerlandais RTL News, a eu le temps de voir l'info… […] "J'ai moi-même été un peu choqué que cela fonctionne. Je ne m'attendais pas à ce qu'il n'y ait aucune autre forme de sécurité ou de validation", affirme le journaliste sur Twitter. »
« Embarquer un aquarelliste à bord des bâtiments de la Marine, c'est accepter que soit posé un nouveau regard sur ce qui nous semble banal à force d'habitude. Travail de poète, au sens de "créateur",les aquarelles de Philippe Gloaguen nous obligent à retrouver l'univers des bateaux gris avec l'émerveillement d'un enfant qui les découvrirait pour la première fois. »
« Le ton du ministère des Armées tranche avec celui qu'il avait adopté ces derniers jours à l'égard de la marine turque. Ainsi, le 5 juin, il avait évoqué une "manœuvre à la mer inédite" pour le Courbet", à l'occasion d'un ravitaillement assuré par le pétrolier-ravitailleur turc Yabray Kudret Güngör (classe Akar). Puis, plus tard, il a salué la "coopération interalliés" lors d'un exercice de type PASSEX réalisé en Méditerranée centrale par le Courbet, la frégate turque TCG Salih Reis et deux frégates italiennes. Mais c'était avant les incident qu'il vient de dénoncer. »
« Vendredi 12 juin 2020, depuis la baie d'Audierne (Finistère), le sous-marin nucléaire Le Téméraire […] a réussi son tir du missile balistique stratégique M51. […] L'exercice est loin d'être une formalité. […] En effet, le tir d'un missile balistique depuis un sous-marin est d'une incroyable complexité technologique. Il faut maîtriser les contraintes liées aux trois environnements très différents : le milieu sous-marin, l'atmosphère et le vide spatial. […] "L'enjeu, c'est d'arriver à mettre à bord du sous-marin seize petits lanceurs Ariane avec l'équivalent du pas de tir de Kourou sachant qu'il y a juste à côté un équipage et une propulsion nucléaire", explique le responsable des programmes Défense d'Ariane Group par ailleurs maître d'œuvre industriel d'Ariane 6. Des lanceurs pas si petits en fait. Le missile M51 fait tout de même plus de cinquante tonnes. Il a une portée intercontinentale après avoir assuré un vol pouvant dépasser mille kilomètres d'altitude. De quoi toucher n'importe quelle cible, au moins dans 90 % des terres émergées, selon le ministère des Armées. »