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Pascal Perri semble embrasser la religion du Progrès. Cela nous inspire une profonde réserve. Mais la controverse sur l'obsolescence programmée s'inscrit clairement dans le débat qu'il propose : « Un mouvement de remise en question des libertés économiques fondamentales est en cours dans la société française. Il est principalement porté par des organisations non gouvernementales dont le substrat idéologique est à rechercher dans les théories de la décroissance et de la contestation du progrès. […] Deux parties s'opposent : d'un côté les tenants de la glaciation, partisans d'une surveillance rapprochée des comportements humains – forcément suspects –, de l'autre ceux qui croient dans les vertus de l'innovation et font confiance à la raison des individus. […] Derrière ces stratégies, on voit clairement se dessiner une guerre contre le marché et les échanges. »
« La Terre devient un système géophysiologique incontrôlable » : voilà ce qu'écrit Frédéric Joignot dans les colonnes du Monde, en rendant compte d'un livre signé Donna Haraway. Seuls les premiers paragraphes de cet article nous sont accessibles. Mais cela nous laisse pantois : comment peut-on laisser entendre que l'humanité ait jamais exercé un véritable contrôle sur le climat ?
Pour Peter Thiel, par exemple, « les États devraient s'inspirer du système de gouvernance des start-up de la tech qui, selon ses mots, "sont fondamentalement structurées comme des monarchies" ». D'une façon générale, affirme un chercheur, « la néo-réaction est une philosophie pour les programmeurs : elle propose un monde dans lequel l'utilisation de la technologie va servir à réorganiser l'humanité de manière hiérarchique ».
Michel Vovelle s'est éteint le 6 octobre 2018. Jean-Pierre Chevènement n'a pas manqué de lui rendre hommage. Paradoxalement, son discours nous semble somme toute très proche de celui tenu par des souverainistes censés récuser l'héritage de la Révolution française : « Cet héritage républicain de la Révolution française peut être subrepticement combattu par tous les tenants de la démocratie "post-moderne" et d’un "État de droit" déconnecté du suffrage universel. Il ne peut être mis en cause frontalement car il ne suffit pas de déclarer la Révolution française "terminée" pour donner congé au citoyen et au suffrage universel. Ce combat est plus actuel que jamais. »
C'est « une erreur de raisonnement commune aussi bien au créationnisme qu'au complotisme » : « si vous pensez que "les nez sont faits pour porter des lunettes", il se peut bien que vous ayez une tendance plus prononcée que la moyenne, non seulement à croire que la Terre et l'homme ont été créés par Dieu il y a moins de dix mille ans, mais aussi à imaginer "l'existence d'intentions toutes-puissantes derrière les choses, de buts cachés expliquant le déroulement des événements" ». Le mythe de l'obsolescence programmée puise aux mêmes sources.
Le village des Schtroumpfs présente-t-il « l'image de ce que pourrait être l'aboutissement du processus totalitaire » ? Antoine Bueno le prétend dans son Petit Livre bleu. Le titre est bien trouvé ! Cette recension n'en donne certes qu'un aperçu. C'est insuffisant pour nous convaincre : le totalitarisme nous semble a priori bien éloigné de cette société où règne surtout la tradition, celle-ci tempérant des velléités anarchistes.
Selon François Meunier, « il faut interroger cette chronologie qui voudrait que la souveraineté ne puisse résulter que de la légitimité politique ». En effet, explique-t-il, « l'expérience historique enseignerait plutôt l'inverse : souveraineté d'abord, démocratie (parfois) ensuite ».
Plus militante que philosophe, du moins dans cette affaire-là, Jeanne Guien a mis en scène son refus de participer à une émission de télévision animée par Raphaël Enthoven. Marylin Maeso lui répond.
France Stratégie s'intéresse aux « principes permettant de s'assurer que les banquiers centraux […], les régulateurs et les autres agents dotés d'un pouvoir autonome dans l'administration restent les gardiens du bien commun ».
Extraits : « la vie, l'œuvre et l'action de Charles Maurras ne doivent surtout pas tomber dans l'oubli » ; « avec lui, l'antisémitisme accède au rang d'idéologie » ; « il a contribué à discréditer le conservatisme en France ».
De la politique naturelle à l'ordre spontané : « L'homme est devenu intelligent parce qu'il y avait pour lui une tradition – celle qui se tient entre l'instinct et la raison – pour apprendre. »
Christophe Deloire : « S'en remettre à la sagesse des foules pour décider quels sites d'information sont dignes de confiance est un leurre. […] L'établissement de la réalité des faits ne saurait être fondé sur le principe du sondage. »
Frédéric Brahami : « La pensée contre-révolutionnaire est essentiellement réfractaire à la loi, puisque seule est bonne la loi qui émane des mœurs, et que le fait même qu'elle ait à les dire est un signe de décadence. »
Tout cela est bien connu, mais cet article a le mérite d'être riche en citations, d'où le choix de l'archiver dans nos partages de liens.
Amélie Ferey : « L'art de s'emparer et d'exercer le pouvoir est celui de la mise en balance des moyens et des fins. Il ne fait donc pas bon ménage avec les absolus moraux. »
L'hommage d'un détracteur publié au printemps 2014. Selon l'auteur, « la démocratie façon Bourlanges est en fait une démocratie aristocratique ». C'est très bien vu !
Jérôme Perrier : « La société de mobilité et d'égalité des chances qu'entend promouvoir Emmanuel Macron s'inscrit pleinement dans un courant parfaitement identifiable pour l'historien des idées politiques. »
Si le référendum est jugé « illégitime », que dire du reste ? « Quand les gens utilisent des expressions comme "le peuple a parlé" ou "les Britanniques ont voté pour la sortie de l’UE", cela n’a pas de sens. »
« À strictement parler, seul un individu peut vouloir », souligne Jérôme Perrier. Se défiant du « volontarisme politique », il n'invoque pas Charles Maurras, mais Alain, pour appeler à une gouvernance « résolument modeste ».
Selon Chantal Delsol, la famille traditionnelle répondrait à « l'essentielle exigence de la liberté personnelle et de la liberté de conscience ». Au moins cela nous change-t-il des inepties naturalistes.
Rphaël Enthoven : « En démocratie [...] la tentation d'un pouvoir absolu a pris la forme à la fois dérisoire et un peu totalitaire [...] d'une parole incantatoire qui prétend corriger le monde en se contentant de rectifier son langage. »
Michaël Foessel se propose de « clarifier les principales significations charriées par le thème de la citoyenneté mondiale » – un concept ambivalent à l'égard du politique.
« La lecture conjointe des livres de John Bew et Olivier Zajec constitue [...] une puissante incitation à repenser les catégorisations parfois simplistes qui structurent encore l'étude des relations internationales. »
La livraison en une heure, proposée par Amazon, indispose le maire de Paris, qui réclame des « garde-fous » législatifs. Cela nous rappelle, encore une fois, la pétition des fabricants de chandelles imaginée jadis par Frédéric Bastiat.
Curieuse tribune signée Gaspard Koenig. Sans doute l'auteur espère-t-il réhabiliter le libéralisme en associant ses détracteurs à un régime honni : pétéinisme rime avec planisme, explique-t-il en substance.
Et Steeve Rogers dans celui d'Antigone ? Le regard d'un philosophe sur les nouvelles aventures cinématographiques de Captain America.
« L'objectivisme prône que le seul but de l'homme est d'assurer sa propre survie et son propre bonheur. » Tous les chemins mènent à la philosophie, y compris les aventures du capitaine Harlock, alias Albator !
Le ministère de "la" Famille va devenir celui "des" familles, a annoncé le président de la République. En octobre 2013, comme rappelé ici, le ministre qui en était chargé avait déjà opposé le pluriel au singulier.
Le FN Sciences Po défend la « réduction du temps de travail » sur sa page Facebook. Étonnant ? Pas forcement, tant le malthusianisme semble inspirer les politiciens, comme nous le regrattions dans ce billet publié il y a trois ans.
Aucune innovation ne serait inéluctable selon François Jarrige. Selon lui, cela dépendrait des rapports sociaux. Il regrette même que la démocratie n'ait pas davantage son mot à dire ! A priori, nous y voyons une utopie constructiviste.
Élie Cohen et Gérard Grunberg portent un regard très critique sur son livre. L'auteur s'appuierait sur une vision abstraite de l'islam et envisagerait une résurgence du catholicisme tout à fait utopique, expliquent-ils en substance.
Quand Raphaël Enthoven se penche sur La Guerre des étoiles, en compagnie d'un philosophe attribuant à Yoda des propos empruntés à Nietzsche ou Spinoza – entre autres ! Saluons au passage le regard critique porté sur les Jedi.
Intéressant, ce communiqué du MJS : ses auteurs opposent la souveraineté du roi à celle de la nation. Ils ignorent que la plupart des militants d'AF qu'ils conspuent se sont écartés de Maurras sur ce point, par rejet de la construction européenne.
« Notre impératif stratégique consiste à convaincre le Califat que sa méthode ne fonctionne pas ou, mieux encore, qu'elle produit les effets inverses de ceux qui étaient escomptés. » Quoique convenu, ce discours sonne juste à nos oreilles.
Ce qui « agace » Jean Savary, « dans les réactions outrées à la décision somme toute rationnelle de Citroën, c'est la démonstration de passéisme typiquement franchouillard ». Nous sommes nous-même visé, mais sans doute a-t-il raison...
Olivier Kempf : « La "croissance" a remplacé le "progrès" dans le discours public, celui qui nous promet un mécanisme extérieur qui nous emporterait collectivement vers un futur meilleur. » Cela étant, la "décroissance" aussi est à la mode...
Alexis de Tocqueville : « Il est vrai que tout homme qui reçoit une opinion sur la parole d'autrui met son esprit en esclavage ; mais c'est une servitude salutaire qui permet de faire un bon usage de la liberté. »
Derrière le souverainisme, il y « l'idée et l'illusion que la démocratie, les élections, en particulier, peuvent changer [...] la donne », écrit Jean-Loup Amselle. De notre point de vue, cela le rapproche plus ou moins... du conspirationnisme.
« La force des croyances conspirationnistes vient [...] de ce qu'elles produisent deux illusions rassurantes », résume Pierre-André Taguieff : « expliquer l'inexplicable et maîtriser l'immaîtrisable ».
L'apologie des discriminations suscite un certain malaise, mais cela donne à réfléchir. « La situation actuelle [...] en matière d'immigration n'a [...] rien à voir avec un quelconque libéralisme », écrit notamment Hans Hermann Hoppe.
« Il y a chez Maurras l'illusion d'une perfection de l'institution monarchique qui se suffit à elle-même, alors que le politique a besoin d'incarnation, et donc d'abord d'hommes », soutient François Huguenin. Le débat est ouvert !
« On a interdit, pendant un siècle, aux ouvriers et artisans la possibilité de fonder des associations professionnelles. [...] Peut-être qu'au lieu de supprimer les corporations [...], il eut été plus sage d'abolir leur caractère public. »
« Le marché est un système plus libre, plus juste et plus efficace que la démocratie », plaide Baptiste Créteur.
« Si la démocratie élective reposant sur la compétition partidaire n'est pas l'essence peu à peu révélée du vote, de la politique et de la démocratie, elle ne constitue sans doute pas non plus la fin de l'histoire. »
Ce nouveau nom « donne une cohérence aux thématiques de Nicolas Sarkozy », explique Jérôme Jaffré ; il permettra notamment « de célébrer les citoyens contre les individus » et « d'affirmer l'État face à la société ».
La démocratie fait toujours débat, comme en témoigne la parution d'un ouvrage (en anglais) décryptant le système majoritaire, dont La Vie des Idées propose ici une lecture critique.
D'un point de vue libéral, «la propriété privée, et son corollaire les relations contractuelles, tracent une limite claire quant à l'usage de la liberté d'expression, au même titre que n'importe quelle autre action humaine ».
« De nombreux autres pays ont connu des péripéties politiques radicalement différentes pour aboutir aujourd'hui à un mode de vie et à un niveau de vie similaires aux nôtres. »
À méditer : « La soif de prestige international conduit souvent à une mauvaise allocation des ressources et à des erreurs qui peuvent être fatidiques. »
Le "paysage royaliste" vu par l'un de ses blogueurs : un regard décapant, mais très pertinent, qui pointe, entre autres l'inclination maintes fois observée « à se chercher un "leader" hors les murs »...