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« Le 14 mars [2024] au soir, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture, une loi visant à lutter contre l’ultra-fast-fashion. Elle prévoit la définition d’une pratique commerciale de collections vestimentaires et d’accessoires à renouvellement très rapide, l’interdiction de la publicité pour les produits et entreprises relevant d’une pratique commerciale de collections à renouvellement très rapide et le renforcement des critères d’éco-modulation en fonction d’un éco-score. C’est ce dernier point qui inquiète les acteurs de l’habillement. »
« "Au départ, le malus devait être appliqué selon des critères de volume. C’est la semaine passée, le 7 mars, quand la proposition de loi a été examinée par la commission du Développement durable que les critères ont été changés", explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. »
« "La méthodologie est trop complexe. Plusieurs critères dépassent le cadre strictement environnemental et sont dénués d’études d’impact ou de bases scientifiques, déplore Yohann Petiot. En plus, la méthodologie s’éloigne sur de très nombreux points du dispositif européen de calcul de l’empreinte environnementale (PEFCR) qui sera lui aussi soumis à une consultation publique à partir du 18 mars prochain par l’Union européenne." Le gouvernement avait promis de la simplification, ce ne sera visiblement pas pour tout de suite. En développant un éco-score différent de celui qui est en cours au niveau européen, il risque de créer une énième usine à gaz administrative. "Le calcul prôné par l’Union européenne se base sur une méthodologie scientifique, rigoureuse, qui a fait l’objet de dix ans de travail pour être mise au point. À l’inverse, les critères qu’a présenté l’Ademe ne se basent pas sur une méthode scientifique mais sur des choix arbitraires. Ils nous ont parlé de "durabilité émotionnelle"", déplore Christophe Girardier, dirigeant de Glimpact, qui accompagne les industriels sur le calcul de leur empreinte environnementale. »
« Pour un même produit, la note pourrait donc être différente en France et dans les autres pays d’Europe. "Certains critères présentés par l’Ademe ne sont pas compatibles avec les exigences européennes. D’un point de vue juridique, si la France met en œuvre son système, la nullité de son décret d’application pourrait être prononcée par les instances européennes", souligne Christophe Girardier. "En plus, on ne voit pas comment la DGCCRF pourrait contrôler en Chine la véracité des éco-scores qu’afficheront les acteurs de l’ultra-fast-fashion. Si la loi qui veut lutter contre ses acteurs se base sur cet éco-score, elle risque de rater sa cible et au final, pénaliser des acteurs français", déplore Yohann Petiot. C’est pourquoi les acteurs se mobilisent. L’Alliance du Commerce, l’Union françaises des Industries mode et habillement (UFIMH) et la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire ont écrit à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’alerter. »
« "Au départ, le malus devait être appliqué selon des critères de volume. C’est la semaine passée, le 7 mars, quand la proposition de loi a été examinée par la commission du Développement durable que les critères ont été changés", explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. »
« "La méthodologie est trop complexe. Plusieurs critères dépassent le cadre strictement environnemental et sont dénués d’études d’impact ou de bases scientifiques, déplore Yohann Petiot. En plus, la méthodologie s’éloigne sur de très nombreux points du dispositif européen de calcul de l’empreinte environnementale (PEFCR) qui sera lui aussi soumis à une consultation publique à partir du 18 mars prochain par l’Union européenne." Le gouvernement avait promis de la simplification, ce ne sera visiblement pas pour tout de suite. En développant un éco-score différent de celui qui est en cours au niveau européen, il risque de créer une énième usine à gaz administrative. "Le calcul prôné par l’Union européenne se base sur une méthodologie scientifique, rigoureuse, qui a fait l’objet de dix ans de travail pour être mise au point. À l’inverse, les critères qu’a présenté l’Ademe ne se basent pas sur une méthode scientifique mais sur des choix arbitraires. Ils nous ont parlé de "durabilité émotionnelle"", déplore Christophe Girardier, dirigeant de Glimpact, qui accompagne les industriels sur le calcul de leur empreinte environnementale. »
« Pour un même produit, la note pourrait donc être différente en France et dans les autres pays d’Europe. "Certains critères présentés par l’Ademe ne sont pas compatibles avec les exigences européennes. D’un point de vue juridique, si la France met en œuvre son système, la nullité de son décret d’application pourrait être prononcée par les instances européennes", souligne Christophe Girardier. "En plus, on ne voit pas comment la DGCCRF pourrait contrôler en Chine la véracité des éco-scores qu’afficheront les acteurs de l’ultra-fast-fashion. Si la loi qui veut lutter contre ses acteurs se base sur cet éco-score, elle risque de rater sa cible et au final, pénaliser des acteurs français", déplore Yohann Petiot. C’est pourquoi les acteurs se mobilisent. L’Alliance du Commerce, l’Union françaises des Industries mode et habillement (UFIMH) et la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire ont écrit à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’alerter. »
Jean-Marc Daniel sur France Inter le 24 octobre 2023 : « Le gros problème, c’est le déficit extérieur. […] La France vit au dessus de ses moyens. […] Pour financer tout ça, nous sommes obligés de nous vendre. […] Comme on ne vend pas assez à l’étranger pour compenser nos importations, on vend notre patrimoine. Nous sommes le pays au monde où l’immobilier est le plus détenu par des étrangers. […] Dont la dette publique est détenue par des étrangers. […] Où la bourse est détenue par des étrangers. Et donc, concrètement, au nom de notre pouvoir d’achat, nous générons sur la génération d’après des besoins, des nécessités… Il va falloir rémunérer sous forme de loyers cet immobilier qui est détenu par des étrangers, sous forme d’intérêts cette dette publique qui est détenue par des étrangers. […] La conséquence de ça, c’est que notre pouvoir d’achat actuel est construit sur la baisse du pouvoir d’achat de la génération d’après. »
Réaction positive de Bernard Jullien fin septembre : « Le nouveau bonus écologique dont vont bénéficier les véhicules électriques qui auront contracté avant d’être mis sur la route une empreinte carbone suffisamment basse a donné lieu à des commentaires qui en soulignent volontiers la complexité. Si l’on considère que cette complexité respecte celle du dossier à traiter, on peut invalider assez largement cette critique. Il reste alors un texte novateur, produit dans des délais record, au terme d’un vrai processus de concertation par une administration compétente et entreprenante. Dans un contexte où la transition à gérer va être affaire de compromis entre des intérêts et arguments défendus par des parties prenantes ayant voix au chapitre plus nombreuses et dissonantes que par le passé, c’est surtout le besoin d’une administration et de fonctionnaires forts et compétents et la capacité de notre pays à le satisfaire qui auraient mérité d’être soulignés. »
« Par un décret publié le 19 septembre 2023, le Gouvernement a déterminé de nouvelles conditions d’attribution du bonus écologique pour l’achat de voitures neuves électriques. Le nouveau barème entrera en vigueur le 15 décembre 2023, date à laquelle sera publiée une première liste des modèles éligibles. Les constructeurs ont commencé depuis le 10 octobre 2023 à déposer auprès de l’Ademe, l’agence environnementale du Gouvernement, un lourd dossier comprenant les informations et les pièces justificatives nécessaires au calcul d’un score environnemental. […] Les matériaux utilisés dans la fabrication, le lieu du site d’assemblage du véhicule et de production des batteries, le transport… sont autant de critères désormais pris en compte pour mesurer l’empreinte carbone d’une automobile électrique, et donc déterminer son score. »
« Mais selon Patrice Mihailov, avocat spécialisé en droit de la consommation, cette "transparence" imposée aux constructeurs automobiles pour définir l’éligibilité des voitures au bonus se heurte à un "risque de violation du secret des affaires". Et d’expliquer : "Le constructeur est conduit à fournir à une agence gouvernementale le détail de son écosystème productif, jusqu'à devoir même la renseigner sur le contenu de contrats passés avec ses partenaires. Ces informations sont confidentielles et bénéficient de la protection réservée au secret des affaires." »
« Les constructeurs sont notamment tenus de communiquer le nom et l’adresse de l'ensemble des sites de production de leurs fournisseurs et partenaires, les volumes fabriqués et la date de leur livraison. Ils doivent également fournir "la présentation du schéma logistique complet […] mis en place au cours des deux dernières années et prévu pour les deux prochaines années pour l’acheminement du véhicule de référence. Cela comprend les contrats mis en place avec chacun des transporteurs, décrivant les implantations logistiques et les processus opérationnels mis en œuvre pour les différentes phases de transport et d’entreposage." »
« Dans son analyse, Patrice Mihailov rappelle que l'État français est actionnaire direct de Renault à hauteur de 15 % et indirect de Stellantis (par l'intermédiaire de BPI France, à hauteur de 6 %). Et de soulever : "En ce qu'il emporte la divulgation des secrets industriels des concurrents des constructeurs français, le dispositif mis en œuvre par le Gouvernement est de nature à susciter l’inquiétude." Certaines marques automobiles, dont les ventes de voitures électriques restent confidentielles, pourraient dès lors préférer faire l’impasse sur le bonus écologique plutôt que communiquer les informations réclamées par l’Ademe. »
« "Nous verrons dans les semaines qui viennent si tout le monde consent à la divulgation de ses secrets industriels et si la règle ne suscite aucune contestation", poursuit Patrice Mihailov. Qui conclut : "Ce sont les concurrents des constructeurs français qui sont visés par ce nouveau dispositif. Et je n’imagine pas un seul industriel en dehors du secteur automobile qui accepterait de divulguer l’identité de tous ses fournisseurs et de communiquer la liste des produits achetés, ainsi que les volumes. Imaginez deux constructeurs qui sont en concurrence auprès d'un même équipementier sous tension…" »
« Mais selon Patrice Mihailov, avocat spécialisé en droit de la consommation, cette "transparence" imposée aux constructeurs automobiles pour définir l’éligibilité des voitures au bonus se heurte à un "risque de violation du secret des affaires". Et d’expliquer : "Le constructeur est conduit à fournir à une agence gouvernementale le détail de son écosystème productif, jusqu'à devoir même la renseigner sur le contenu de contrats passés avec ses partenaires. Ces informations sont confidentielles et bénéficient de la protection réservée au secret des affaires." »
« Les constructeurs sont notamment tenus de communiquer le nom et l’adresse de l'ensemble des sites de production de leurs fournisseurs et partenaires, les volumes fabriqués et la date de leur livraison. Ils doivent également fournir "la présentation du schéma logistique complet […] mis en place au cours des deux dernières années et prévu pour les deux prochaines années pour l’acheminement du véhicule de référence. Cela comprend les contrats mis en place avec chacun des transporteurs, décrivant les implantations logistiques et les processus opérationnels mis en œuvre pour les différentes phases de transport et d’entreposage." »
« Dans son analyse, Patrice Mihailov rappelle que l'État français est actionnaire direct de Renault à hauteur de 15 % et indirect de Stellantis (par l'intermédiaire de BPI France, à hauteur de 6 %). Et de soulever : "En ce qu'il emporte la divulgation des secrets industriels des concurrents des constructeurs français, le dispositif mis en œuvre par le Gouvernement est de nature à susciter l’inquiétude." Certaines marques automobiles, dont les ventes de voitures électriques restent confidentielles, pourraient dès lors préférer faire l’impasse sur le bonus écologique plutôt que communiquer les informations réclamées par l’Ademe. »
« "Nous verrons dans les semaines qui viennent si tout le monde consent à la divulgation de ses secrets industriels et si la règle ne suscite aucune contestation", poursuit Patrice Mihailov. Qui conclut : "Ce sont les concurrents des constructeurs français qui sont visés par ce nouveau dispositif. Et je n’imagine pas un seul industriel en dehors du secteur automobile qui accepterait de divulguer l’identité de tous ses fournisseurs et de communiquer la liste des produits achetés, ainsi que les volumes. Imaginez deux constructeurs qui sont en concurrence auprès d'un même équipementier sous tension…" »
« Selon des données communiquées par Mobilians, complétées par L'argus, 36,5 % des voitures électriques immatriculées en France à fin septembre 2023 sont produites dans des usines chinoises. Les marques Tesla, Dacia et MG Motor représentent le gros des volumes. […] Sur les 204 617 voitures neuves électriques immatriculées à fin septembre en France (données NGC-Data), 74 796 ont été fabriquées dans des usines chinoises, soit une part de 36,5 %. Celle-ci s’élevait à 28,9 % sur l’ensemble de l’exercice 2022 (58 617 unités). »
Les chiffres Nielsen IQ cités par Olivier Dauvers :
« Sur la foi de huit cas de produits récemment concernés, l’opération est en moyenne positive si l’on s’en tient au seul CA : + 3 %. En apparence, c’est donc clairement une bonne affaire : nette amélioration de la marge industrielle (puisque c’était le but premier) sans perte de CA au code. Voilà pour le côté pile. »
« Côté face, + 3 % reste une progression symbolique pour des articles dont le prix au kilo a progressé… de plus de 30 %. Et pour cause, aussi bien les enseignes que les clients ont sanctionné assez violemment la perte de compétitivité de l’offre : diffusion en baisse de 34 % pour les premiers et VMH [ventes moyennes hebdomadaires] en recul de 18 % pour les seconds. Sans parler du risque, non chiffrable, d’image en général et de vindicte en particulier, dans un contexte pour le moins éruptif. Car la shrinkflation reste vécue comme une arnaque aux yeux du consommateur. »
« Sur la foi de huit cas de produits récemment concernés, l’opération est en moyenne positive si l’on s’en tient au seul CA : + 3 %. En apparence, c’est donc clairement une bonne affaire : nette amélioration de la marge industrielle (puisque c’était le but premier) sans perte de CA au code. Voilà pour le côté pile. »
« Côté face, + 3 % reste une progression symbolique pour des articles dont le prix au kilo a progressé… de plus de 30 %. Et pour cause, aussi bien les enseignes que les clients ont sanctionné assez violemment la perte de compétitivité de l’offre : diffusion en baisse de 34 % pour les premiers et VMH [ventes moyennes hebdomadaires] en recul de 18 % pour les seconds. Sans parler du risque, non chiffrable, d’image en général et de vindicte en particulier, dans un contexte pour le moins éruptif. Car la shrinkflation reste vécue comme une arnaque aux yeux du consommateur. »
Un commentaire signé Étienne Wasmer (professeur d'économie à la New York University d'Abu Dhabi, cofondateur du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques à Sciences Po) :
« La distance de revenu entre nous et les Suisses ou les Américains est similaire à celle qui nous sépare des Grecs et des Portugais (50e et 40e pays dans ce classement). Nous pouvons aussi nous comparer à l’Allemagne : nous sommes 20 % plus pauvres en revenu par tête, un écart qui s’est creusé depuis 2007. »
« D’où vient que nous ne soyons pas conscients de cela ? Parce que, habituellement, ces chiffres sont corrigés du coût de la vie – la PPP, pour"purchasing power parity". Mais si on veut mesurer les rapports de force internationaux, ce sont les chiffres de PIB avant correction qui importent, ceux qui déterminent le nombre de tonnes de lithium ou de semi-conducteurs qu’un pays peut s’offrir. Si le prix local d’une coupe de cheveux ou d’une consommation dans un bar est plus basse dans les pays pauvres et atténue l’écart, tant mieux, mais c’est bien qu’ils sont pauvres. On n’échappe pas à cette logique. »
« On pourrait cependant arguer que le revenu moyen américain est tiré vers le haut par ses inégalités et que l’écart pour le ménage français moyen n’est pas si important. Cela est vrai, mais cela veut aussi dire, mécaniquement, que notre pays est moins attirant internationalement pour les plus qualifiés : pour les diplômés français, à l’écart de niveau de vie entre pays se rajoute donc la compression des revenus relativement à d’autres pays. »
« Ces divergences se révèlent en fait à la sortie des crises économiques. En 2007, nous avions confortablement blâmé la politique budgétaire, jugée insuffisante par rapport à la réponse américaine. Cette fois-ci, c’est le choc du Covid qui alimente ce déclassement, alors que nous avions largement ouvert les vannes budgétaires. Sont en cause à un titre ou à un autre : le système éducatif, la formation professionnelle, la motivation des salariés, une politique énergétique erratique, la politique du quoi qu’il en coûte, une innovation défaillante, etc., chacun trouvera de toute façon une explication confortant ses a priori. »
« Il y a cependant un dénominateur commun : les débats nécessaires sur les améliorations dans ces différents domaines démarrent immanquablement par leurs effets redistributifs, et, souvent, s’y arrêtent. Peut-être devrions-nous aussi demander quelle est l’incidence sur le revenu national, et pour paraphraser JF Kennedy : ne demandons pas seulement ce que notre pays peut faire pour nous (en redistribuant), mais aussi ce que nous pouvons faire pour lui (en contribuant). »
« La distance de revenu entre nous et les Suisses ou les Américains est similaire à celle qui nous sépare des Grecs et des Portugais (50e et 40e pays dans ce classement). Nous pouvons aussi nous comparer à l’Allemagne : nous sommes 20 % plus pauvres en revenu par tête, un écart qui s’est creusé depuis 2007. »
« D’où vient que nous ne soyons pas conscients de cela ? Parce que, habituellement, ces chiffres sont corrigés du coût de la vie – la PPP, pour"purchasing power parity". Mais si on veut mesurer les rapports de force internationaux, ce sont les chiffres de PIB avant correction qui importent, ceux qui déterminent le nombre de tonnes de lithium ou de semi-conducteurs qu’un pays peut s’offrir. Si le prix local d’une coupe de cheveux ou d’une consommation dans un bar est plus basse dans les pays pauvres et atténue l’écart, tant mieux, mais c’est bien qu’ils sont pauvres. On n’échappe pas à cette logique. »
« On pourrait cependant arguer que le revenu moyen américain est tiré vers le haut par ses inégalités et que l’écart pour le ménage français moyen n’est pas si important. Cela est vrai, mais cela veut aussi dire, mécaniquement, que notre pays est moins attirant internationalement pour les plus qualifiés : pour les diplômés français, à l’écart de niveau de vie entre pays se rajoute donc la compression des revenus relativement à d’autres pays. »
« Ces divergences se révèlent en fait à la sortie des crises économiques. En 2007, nous avions confortablement blâmé la politique budgétaire, jugée insuffisante par rapport à la réponse américaine. Cette fois-ci, c’est le choc du Covid qui alimente ce déclassement, alors que nous avions largement ouvert les vannes budgétaires. Sont en cause à un titre ou à un autre : le système éducatif, la formation professionnelle, la motivation des salariés, une politique énergétique erratique, la politique du quoi qu’il en coûte, une innovation défaillante, etc., chacun trouvera de toute façon une explication confortant ses a priori. »
« Il y a cependant un dénominateur commun : les débats nécessaires sur les améliorations dans ces différents domaines démarrent immanquablement par leurs effets redistributifs, et, souvent, s’y arrêtent. Peut-être devrions-nous aussi demander quelle est l’incidence sur le revenu national, et pour paraphraser JF Kennedy : ne demandons pas seulement ce que notre pays peut faire pour nous (en redistribuant), mais aussi ce que nous pouvons faire pour lui (en contribuant). »
« Alors que la France pèse pour 1 % de la population de la planète, nous sommes au 7e rang mondial en PIB... mais qu’en est-il pour son PIB par habitant et ses perspectives d’avenir ? […] Selon le FMI (International Monetary Fund), la France se classe 25éme rang au dernier classement 2023 (PIB en dollars constants). »
« Des petits pays comme le Luxembourg, l’Irlande et [Singapour] ont su développer leur richesse depuis 1980. Le PIB par habitant dans ces trois pays est respectivement 3 fois, 2,6 fois et 2 fois celui de la France. Celui des États-Unis représente 80 % de plus. Quant à l’Allemagne, c’est 20 % de plus que notre pays. »
« Depuis la crise financière de 2008, le PIB par habitant de la France stagne. Selon l’OCDE, la France occupe la 13e place en 1970, 11e en 1980, 8e en 1985, 7e en 1990, 7e en 1995, 7e en 2000, 10e en 2005, 11e en 2010. »
« Des petits pays comme le Luxembourg, l’Irlande et [Singapour] ont su développer leur richesse depuis 1980. Le PIB par habitant dans ces trois pays est respectivement 3 fois, 2,6 fois et 2 fois celui de la France. Celui des États-Unis représente 80 % de plus. Quant à l’Allemagne, c’est 20 % de plus que notre pays. »
« Depuis la crise financière de 2008, le PIB par habitant de la France stagne. Selon l’OCDE, la France occupe la 13e place en 1970, 11e en 1980, 8e en 1985, 7e en 1990, 7e en 1995, 7e en 2000, 10e en 2005, 11e en 2010. »
Le PIB par habitant de la France chute fortement comparé à celui des États-Unis, de la Suisse ou de l’Allemagne. Interrogé par Stéphane Soumier sur le plateau de B Smart ce lundi 5 juin 2023, Étienne Wasmer mentionne des chiffres très inquiétants. Et pourtant méconnus. À partager.
« Pour faire ses projections, le gouvernement (comme le rapport du COR 2022) s'appuie sur un Programme de stabilité qui inclut déjà la réforme des retraites. Mais en chemin, il oublie ce détail, et compte une deuxième fois des effets d'économie de la réforme (hausse des rentrées de cotisations) déjà comptés dans le programme de stabilité. En tout cas c'est ce qu'on comprend à la lecture des deux documents. Ce double comptage améliorerait artificiellement le solde projeté après réforme de l'ordre 2 milliards à l'horizon 2027. »
« On ne peut pas simultanément envier l'actionnaire et empêcher le travailleur de le devenir à travers la capitalisation. Sauf si le but est de le maintenir dans la sujétion à des fins politiques. »
« Dans un pays où la culture économique est très faible et souvent détournée au profit de la "lutte des classes", les Français ont du mal à comprendre pourquoi il est nécessaire de combler un déficit des retraites de l'ordre de 12 milliards d'euros par an [quasiment trois fois plus en réalité], alors que depuis le début 2020, la dette publique de la France a flambé de 581,9 milliards d'euros. »
« Les dirigeants français finissent simplement par subir les excès du "quoi qu'il en coûte" et de la distribution de chèques à la moindre contrariété. Des choix court-termistes qui ont pu laisser croire que "l'argent magique" existait vraiment et qu'il "tombait du ciel". À force d'avoir usé à l'envi de la stratégie du "déni de réalité" et de la "fuite en avant" permanente, l'heure du paiement des factures est donc bien arrivée »
« D'ailleurs […], le coût économique d'une journée de grève dure (c'est-à-dire avec blocage des transports et de l'économie nationale) oscille entre 1,5 et 2 milliards d'euros de créations de richesses (ou encore de PIB) en moins. Mais, attention, si les conflits sociaux se multiplient et s'enlisent, le coût économique pourrait rapidement s'amplifier, aggravant la récession qui s'est installée dans l'Hexagone depuis le quatrième trimestre 2022. Une évolution qui ne manquerait évidemment pas de peser à la hausse sur les défaillances d'entreprises, puis sur le chômage. »
« Et tout ça pour quoi ? Pour une réformette qui, même si elle votée, ne permettra pas de sauver définitivement la retraite par répartition à la française. En effet, comme toutes les "réformes" des retraites qui ont été menées en France depuis plus de vingt ans, celle qui nous est proposée aujourd'hui table sur une croissance économique annuelle d'au moins 2 % et un taux de chômage de 5%. Or, la croissance structurelle de l'économie française est d'au mieux 0,9 % et le taux de chômage avoisine les 7,3 % au sens du Bureau international du Travail. Bien plus grave, celui-ci atteint 12,6 % si on intègre le halo du chômage (c'est-à-dire les personnes sans emploi mais qui ne sont pas disponibles et/ou ne font pas de recherche active) et 16,5 % si on inclut les chômeurs à temps partiel. C'est dire l'ampleur des dégâts pour les cotisations retraites et les pensions actuelles et à venir… »
« En d'autres termes, le coup de poker d'une réformette risque de coûter très cher à l'ensemble de l'économie française. En outre, si cette dernière plonge à cause des blocages et que, face à l'ampleur des dégâts, la réforme des retraites est annulée ou vidée de sa maigre substance, la crédibilité du gouvernement français sur sa capacité à moderniser l'économie nationale sera encore fortement affaiblie, ce qui pèsera à la hausse sur les taux d'intérêt des obligations d'État. Déjà douloureuse, la récession s'aggravera alors et une nouvelle crise de la dette publique s'installera en France, puis dans l'ensemble de la zone euro. »
« Les dirigeants français finissent simplement par subir les excès du "quoi qu'il en coûte" et de la distribution de chèques à la moindre contrariété. Des choix court-termistes qui ont pu laisser croire que "l'argent magique" existait vraiment et qu'il "tombait du ciel". À force d'avoir usé à l'envi de la stratégie du "déni de réalité" et de la "fuite en avant" permanente, l'heure du paiement des factures est donc bien arrivée »
« D'ailleurs […], le coût économique d'une journée de grève dure (c'est-à-dire avec blocage des transports et de l'économie nationale) oscille entre 1,5 et 2 milliards d'euros de créations de richesses (ou encore de PIB) en moins. Mais, attention, si les conflits sociaux se multiplient et s'enlisent, le coût économique pourrait rapidement s'amplifier, aggravant la récession qui s'est installée dans l'Hexagone depuis le quatrième trimestre 2022. Une évolution qui ne manquerait évidemment pas de peser à la hausse sur les défaillances d'entreprises, puis sur le chômage. »
« Et tout ça pour quoi ? Pour une réformette qui, même si elle votée, ne permettra pas de sauver définitivement la retraite par répartition à la française. En effet, comme toutes les "réformes" des retraites qui ont été menées en France depuis plus de vingt ans, celle qui nous est proposée aujourd'hui table sur une croissance économique annuelle d'au moins 2 % et un taux de chômage de 5%. Or, la croissance structurelle de l'économie française est d'au mieux 0,9 % et le taux de chômage avoisine les 7,3 % au sens du Bureau international du Travail. Bien plus grave, celui-ci atteint 12,6 % si on intègre le halo du chômage (c'est-à-dire les personnes sans emploi mais qui ne sont pas disponibles et/ou ne font pas de recherche active) et 16,5 % si on inclut les chômeurs à temps partiel. C'est dire l'ampleur des dégâts pour les cotisations retraites et les pensions actuelles et à venir… »
« En d'autres termes, le coup de poker d'une réformette risque de coûter très cher à l'ensemble de l'économie française. En outre, si cette dernière plonge à cause des blocages et que, face à l'ampleur des dégâts, la réforme des retraites est annulée ou vidée de sa maigre substance, la crédibilité du gouvernement français sur sa capacité à moderniser l'économie nationale sera encore fortement affaiblie, ce qui pèsera à la hausse sur les taux d'intérêt des obligations d'État. Déjà douloureuse, la récession s'aggravera alors et une nouvelle crise de la dette publique s'installera en France, puis dans l'ensemble de la zone euro. »
« Souvenez-vous… Il y a quasiment un an, sur le plateau de BFM, Michel-Édouard Leclerc (sentant la peur de l'inflation avant les autres) annonce bloquer le prix de la baguette à 29 centimes. […] Le 15 avril […], un boulanger de Nice (indépendant mais sous enseigne Paul) attaque l'enseigne devant l'Autorité de la Concurrence. »
« Le mois dernier, l'Autorité de la Concurrence a rendu sa décision. […] Le boulanger est débouté. Tant sur le prix abusivement bas que sur la concurrence déloyale qui en découlerait (le boulanger en question était fort éloigné d'un Leclerc et donc, à ce titre, ne pouvait argumenter un préjudice). Mais le plus intéressant, comme toujours, est le pourquoi de la décision. L'Autorité de la Concurrence note que le plaignant, malgré deux relances, n'a fourni aucun élément tangible sur le coût de production d'une baguette de nature à alimenter sa requête. Ce qui illustre bien, avec le recul, l'incroyable polémique : tout le monde avait un avis mais personne n'avait de données précises pour l'étayer. Même un boulanger. »
« Le mois dernier, l'Autorité de la Concurrence a rendu sa décision. […] Le boulanger est débouté. Tant sur le prix abusivement bas que sur la concurrence déloyale qui en découlerait (le boulanger en question était fort éloigné d'un Leclerc et donc, à ce titre, ne pouvait argumenter un préjudice). Mais le plus intéressant, comme toujours, est le pourquoi de la décision. L'Autorité de la Concurrence note que le plaignant, malgré deux relances, n'a fourni aucun élément tangible sur le coût de production d'une baguette de nature à alimenter sa requête. Ce qui illustre bien, avec le recul, l'incroyable polémique : tout le monde avait un avis mais personne n'avait de données précises pour l'étayer. Même un boulanger. »
« Cette réforme ne traite pas le sujet de fond qui est celui des conséquences de la baisse de la natalité dans un pays qui finance ses retraites au jour le jour. Travailler quelques trimestres de plus, c'est un sujet anecdotique par rapport aux problèmes auxquels on fait face. Cela ne résorbera pas significativement les déficits publics. Dans le privé, où les retraites complémentaires sont bien gérées, cela n'empêchera pas une baisse du taux de remplacement. »
« Toutes les caisses ont le même problème, à l'exception de la CAVP, les pharmaciens ayant eu la clairvoyance de généraliser une dose de capitalisation collective. Les fonctionnaires ne sont pas concernés par cet aspect car ils ne sont pas dans la répartition. En 1853, l'État a fermé les caisses des ministères et a choisi de s'appuyer sur le Budget pour les retraites des fonctionnaires. Il a fait une promesse à prestation définie. L'employeur État s'engage, quoi qu'il advienne, à servir une prestation exprimée en pourcentage du traitement indiciaire des six derniers mois. Les employés d'État sont protégés de la baisse de la natalité. Ils ne seront pas confrontés à la baisse du taux de remplacement du privé. »
« La répartition a un capital sympathie historique, notamment à gauche. De même, parler de la fin des régimes spéciaux permet de se positionner à droite. Le gouvernement fait une communication qui relève du saupoudrage politique, en espérant rassurer en même temps les uns et les autres. »
« La promesse des retraites pour ses personnels en activité ou en retraite représente 2 770 milliards d'euros. L'État a besoin de casser cette spirale car, à la différence d'autres institutions ou d'autres États, il n'a pas provisionné les retraites des fonctionnaires. En reculant l'âge de la retraite, il peut ainsi desserrer légèrement la contrainte qui pèse sur les finances de l'État. Des fonctionnaires qui travaillent plus longtemps, c'est moins de dépenses publiques et de déficits. »
« Selon nos calculs, cela [les retraites des fonctionnaires] représente 36 % des déficits publics depuis 2002. Les retraites, c'est à peu près 60 milliards pour l'État chaque année. Cette question traverse l'histoire française. Jusqu'en 1853, il y avait des caisses de retraite dans les ministères. Dès 1825, Villèle (ministre sous la Restauration) avait commencé à vider certaines caisses notamment celles du ministère des Finances pour en récupérer les réserves et réduire les déficits. Sous Napoléon III, l'État a fermé toutes ces caisses ministérielles. Tous les ministres des Finances depuis s'interrogent sur les risques liés à ce choix. Mais sans prendre de décision. »
« La bombe est dégoupillée depuis le contre-choc du baby-boom. On n'en parle jamais. L'État employeur a été doublement imprévoyant en France. Il aurait d'abord pu créer en son sein une gouvernance paritaire avec les organisations représentatives pour cogérer les retraites. Hormis l'Erafp (retraites complémentaires des fonctionnaires), l'État n'a aucune structure de cogestion permettant d'arriver au moins mauvais accord. A contrario, l'Agirc-Arrco, qui réunit de la CGT au Medef, arrive à trouver des accords en bonne intelligence. L'État n'a, par ailleurs, jamais considéré l'enjeu finances publiques, alors que provisionner les capitaux permet de faire des économies. Il y a un défaut d'anticipation qui coûte cher. Si vous financez au jour le jour, comme le fait l'État, cela revient à trouver 60 milliards d'euros chaque année. Et comme on n'y arrive pas, on s'endette. »
« Un tiers du déficit depuis 2002 est lié aux retraites des fonctionnaires. On n'a aucun équilibre des comptes depuis le contre-choc du baby-boom. Les finances publiques ne reviendront pas dans le vert tant qu'on n'aura pas réglé cette question des retraites de la fonction publique, en provisionnant. »
« Toute une série de pays ou d'institutions ont su relever ce défi. La Banque de France a, par exemple, plus de 15 milliards d'euros placés pour honorer ses 14 milliards d'euros de promesses au titre des retraites. Elle paye ses retraites grâce à ses revenus financiers. Une approche bien plus économe que l'État qui n'a rien mis de côté, alors qu'il a promis 2 770 milliards d'euros. À l'étranger, le provisionnement est fréquent. Dans les années 1990, le Québec a pris acte du recul des naissances et du fait que les retraites allaient devenir un fardeau. Les nouvelles cotisations des fonctionnaires ont été placées dans un fonds de réserves à la Caisse de dépôts et de placement du Québec (CDPQ). L'ancien système a été financé en faisant appel à l'emprunt pour une période de transition qui arrivera à son terme en 2026. Les nouvelles retraites seront autofinancées par les placements. »
« Avec l'Erafp, les fonctionnaires sont, en effet, dans une capitalisation collective avec une gestion paritaire. Elle fonctionne très bien avec 5,6 % de rendement depuis la création. À ce stade, ils ont accumulé 46 milliards d'euros. Ça reste tout petit mais c'est très encourageant. […] Pour certains, les cotisations sont significatives, pour d'autres, c'est moins important, notamment à l'Éducation nationale où les primes sont moins développées. »
« Nos échecs industriels récents sont le produit d'une société sans épargne et capital. Il nous manque une épargne retraite française. C'est un manque à gagner économique et aussi social. Quand Jaurès défendait, dans les années 1910, la capitalisation collective, il pensait aussi rééquilibrer le pouvoir en faveur des travailleurs avec des retraites ouvrières et paysannes provisionnées. Le vrai dividende salarié, au-delà de la participation et de l'intéressement, c'est la capitalisation collective comme à l'ERAFP. Il faudrait la généraliser à tous les salariés du privé. »
« Malheureusement, notre État a perdu la capacité de penser le long terme. Le Fonds de réserve pour les retraites devrait pouvoir compter sur 150 milliards d'euros. C'est ce qu'anticipait Lionel Jospin pour 2020. Et aujourd'hui, il détient moins de 25 milliards parce que l'État ne l'a pas assez alimenté et l'a dépouillé de façon prématurée. »
« Toutes les caisses ont le même problème, à l'exception de la CAVP, les pharmaciens ayant eu la clairvoyance de généraliser une dose de capitalisation collective. Les fonctionnaires ne sont pas concernés par cet aspect car ils ne sont pas dans la répartition. En 1853, l'État a fermé les caisses des ministères et a choisi de s'appuyer sur le Budget pour les retraites des fonctionnaires. Il a fait une promesse à prestation définie. L'employeur État s'engage, quoi qu'il advienne, à servir une prestation exprimée en pourcentage du traitement indiciaire des six derniers mois. Les employés d'État sont protégés de la baisse de la natalité. Ils ne seront pas confrontés à la baisse du taux de remplacement du privé. »
« La répartition a un capital sympathie historique, notamment à gauche. De même, parler de la fin des régimes spéciaux permet de se positionner à droite. Le gouvernement fait une communication qui relève du saupoudrage politique, en espérant rassurer en même temps les uns et les autres. »
« La promesse des retraites pour ses personnels en activité ou en retraite représente 2 770 milliards d'euros. L'État a besoin de casser cette spirale car, à la différence d'autres institutions ou d'autres États, il n'a pas provisionné les retraites des fonctionnaires. En reculant l'âge de la retraite, il peut ainsi desserrer légèrement la contrainte qui pèse sur les finances de l'État. Des fonctionnaires qui travaillent plus longtemps, c'est moins de dépenses publiques et de déficits. »
« Selon nos calculs, cela [les retraites des fonctionnaires] représente 36 % des déficits publics depuis 2002. Les retraites, c'est à peu près 60 milliards pour l'État chaque année. Cette question traverse l'histoire française. Jusqu'en 1853, il y avait des caisses de retraite dans les ministères. Dès 1825, Villèle (ministre sous la Restauration) avait commencé à vider certaines caisses notamment celles du ministère des Finances pour en récupérer les réserves et réduire les déficits. Sous Napoléon III, l'État a fermé toutes ces caisses ministérielles. Tous les ministres des Finances depuis s'interrogent sur les risques liés à ce choix. Mais sans prendre de décision. »
« La bombe est dégoupillée depuis le contre-choc du baby-boom. On n'en parle jamais. L'État employeur a été doublement imprévoyant en France. Il aurait d'abord pu créer en son sein une gouvernance paritaire avec les organisations représentatives pour cogérer les retraites. Hormis l'Erafp (retraites complémentaires des fonctionnaires), l'État n'a aucune structure de cogestion permettant d'arriver au moins mauvais accord. A contrario, l'Agirc-Arrco, qui réunit de la CGT au Medef, arrive à trouver des accords en bonne intelligence. L'État n'a, par ailleurs, jamais considéré l'enjeu finances publiques, alors que provisionner les capitaux permet de faire des économies. Il y a un défaut d'anticipation qui coûte cher. Si vous financez au jour le jour, comme le fait l'État, cela revient à trouver 60 milliards d'euros chaque année. Et comme on n'y arrive pas, on s'endette. »
« Un tiers du déficit depuis 2002 est lié aux retraites des fonctionnaires. On n'a aucun équilibre des comptes depuis le contre-choc du baby-boom. Les finances publiques ne reviendront pas dans le vert tant qu'on n'aura pas réglé cette question des retraites de la fonction publique, en provisionnant. »
« Toute une série de pays ou d'institutions ont su relever ce défi. La Banque de France a, par exemple, plus de 15 milliards d'euros placés pour honorer ses 14 milliards d'euros de promesses au titre des retraites. Elle paye ses retraites grâce à ses revenus financiers. Une approche bien plus économe que l'État qui n'a rien mis de côté, alors qu'il a promis 2 770 milliards d'euros. À l'étranger, le provisionnement est fréquent. Dans les années 1990, le Québec a pris acte du recul des naissances et du fait que les retraites allaient devenir un fardeau. Les nouvelles cotisations des fonctionnaires ont été placées dans un fonds de réserves à la Caisse de dépôts et de placement du Québec (CDPQ). L'ancien système a été financé en faisant appel à l'emprunt pour une période de transition qui arrivera à son terme en 2026. Les nouvelles retraites seront autofinancées par les placements. »
« Avec l'Erafp, les fonctionnaires sont, en effet, dans une capitalisation collective avec une gestion paritaire. Elle fonctionne très bien avec 5,6 % de rendement depuis la création. À ce stade, ils ont accumulé 46 milliards d'euros. Ça reste tout petit mais c'est très encourageant. […] Pour certains, les cotisations sont significatives, pour d'autres, c'est moins important, notamment à l'Éducation nationale où les primes sont moins développées. »
« Nos échecs industriels récents sont le produit d'une société sans épargne et capital. Il nous manque une épargne retraite française. C'est un manque à gagner économique et aussi social. Quand Jaurès défendait, dans les années 1910, la capitalisation collective, il pensait aussi rééquilibrer le pouvoir en faveur des travailleurs avec des retraites ouvrières et paysannes provisionnées. Le vrai dividende salarié, au-delà de la participation et de l'intéressement, c'est la capitalisation collective comme à l'ERAFP. Il faudrait la généraliser à tous les salariés du privé. »
« Malheureusement, notre État a perdu la capacité de penser le long terme. Le Fonds de réserve pour les retraites devrait pouvoir compter sur 150 milliards d'euros. C'est ce qu'anticipait Lionel Jospin pour 2020. Et aujourd'hui, il détient moins de 25 milliards parce que l'État ne l'a pas assez alimenté et l'a dépouillé de façon prématurée. »
« Le COR devrait en effet annoncer un peu plus de trois milliards d’euros de bénéfice pour notre régime, après 900 millions d’euros l’année dernière. […] Attention. D’abord, il s’agit d’un excédent de 3 milliards pour des dépenses de 350 milliards. […] Et on l’est après une année où la croissance a été exceptionnelle, près de 7%, ça n’est pas arrivé depuis 50 ans. Celui qui se rassurerait avec les comptes de 2021 ressemble au joueur qui compte gagner sa vie au casino après avoir gagné une fois. Les prévisions sont bien moins favorables. On peut parfois s'y perdre avec ces rapports, qui peuvent être contradictoires. Les rapports du COR, c’est la Samaritaine de la statistique, on y trouve tout, tous les scénarios, optimistes comme pessimistes. À sa décharge, c’est difficile de faire des prévisions à vingt ou trente ans. […] Qui peut prévoir la fécondité des Français en 2050, l’efficacité du travail, qu’on appelle la productivité, en 2060, l’immigration, la croissance, le taux de chômage de 2070 ? »
« Contrairement à une idée reçue, le maintien des séniors en activité n'a pas pénalisé l'emploi des jeunes, qui est resté stable. Plus parlante encore, les pays qui ont le plus de seniors au travail - les Pays-Bas ou la Suisse - sont aussi ceux où le taux de chômage pour les jeunes est le plus faible. Un paradoxe qui s'explique par le fait que le travail crée des revenus qui déclenchent la consommation, laquelle crée des emplois en retour. Un cercle vertueux qu'Alfred Sauvy, un économiste français, avait résumé ainsi : "Le travail des uns crée le travail des autres." » (François Lenglet)
« Avant de se faire peur avec une éventuelle invasion des véhicules assemblés en Chine en Europe ou aux États-Unis qui ne se dessine pas encore très précisément, c'est cette possible éviction des grands constructeurs occidentaux du marché chinois qu'il faut comprendre. »
« On a tendance à se concentrer volontiers sur les challengers chinois de Tesla comme Xpeng, Nio ou Lynk & Co qui viennent attaquer le marché sur les mêmes segments. Ce sont là des mouvements qui sont certes importants mais, fondamentalement, c'est ce qui se passe avec la Hong Guang, la copie de l'Ami et les BYD qui est sans doute le plus important. C'est cette orientation donnée au marché et la capacité de l'occuper avec des ressources technologiques et industrielles qui ne soient plus celles issues des grandes JV mais celle des acteurs locaux qui nous indique que, à l'occasion de ce pan majeur du MIC (Made in China) 2025 qu'était l'électrification, la Chine automobile s'est définitivement éveillée et a décidé de laisser au bord de la route ceux des constructeurs qui se croiraient encore trop indispensables. »
« L'ouvrage récemment paru chez Dunod, cosigné par C. Midler, M. Alochet et C. De Charentenay et retraçant par le menu "l'odyssée de la Spring" permet précisément de comprendre comment un écosystème NEVs abordables s'est structuré et a permis l'émergence de ces alternatives technologiques et productives dans le cadre d'une planification à la fois très déterminée et très souple. »
« Les auteurs appellent cela "le darwinisme administré" et montrent comment en prenant appui sur lui on peut, après moultes péripéties, accoucher d'une vraie voiture électrique abordable comme la Dacia Spring et la fabriquer de manière satisfaisante là-bas. […] Gérard Detourbet, père du projet décédé en décembre 2019, avait coutume de dire qu'un constructeur qui se baladait sur toute la planète avec les mêmes fournisseurs recrutés "à la maison" ou par ses "global sourcers" était certain de se voir imposer des prix pour chaque composant très proches de "standards mondiaux" et perdait ainsi l'essentiel des avantages de coût et de créativité qu'il pouvait retirer de son internationalisation. »
« Ce que montre l'ouvrage est que plus que les bas coûts chinois, ce sont des manières différentes de voir la voiture, le marché, les usines et les batteries qui importent. Ne pas être en Chine ou y être pour faire la même chose qu'à la maison, c'est, nous disent en substance les auteurs, se priver d'un accès à un pan essentiel de l'industrie mondiale et de ses capacités d'innovation. Renault l'a compris tardivement et n'a pas pu l'exploiter en Chine – en partie parce que son partenaire Dongfeng n'a pas complètement adhéré au projet. GM semble avoir réussi, avec SAIC et Wuling, à s'intégrer pleinement à cet écosystème. On peut se demander si Volkswagen – dont le fonctionnement très "global" tombe volontiers sous la critique de G. Detourbet – va savoir prendre le virage de la sinisation. »
« Bien évidemment, cette question ne concerne pas que la Chine et VW. En effet, ce qui met VW en difficulté en Chine est son abord du marché du VE par le haut de gamme qui entre en contradiction avec la politique chinoise et les propositions de la concurrence. On a ainsi […] une expansion du VEB en Europe et aux États-Unis qui s'accompagne bizarrement de prix croissants et qui, du coup, laissent la Chine partir loin devant en termes de volumes. Il en résulte que la capacité des occidentaux anciens (comme VW) ou nouveaux (comme Tesla) à rester au cœur du jeu automobile chinois est entamée alors que leurs capacités à structurer par une offre de masse crédible l'expansion de leurs marchés domestiques ou des autres marchés émergents est très mal assurée. Ainsi, un article consacré à l'offensive chinoise en Europe dans Forbes pointe la responsabilité des normes européennes – très germano-dépendantes ajouterons nous – en soulignant que : "Les réglementations de l'Union européenne (UE) ont été conçues pour aider les constructeurs locaux à vendre des modèles haut de gamme à forte rentabilité en permettant aux véhicules plus lourds d'échapper aux sanctions financières, au détriment des petits véhicules. Jusqu'à présent, les ventes de voitures électriques en Europe ont été dominées par des véhicules chers ou très chers. Pour que la révolution de la voiture électrique réussisse, le marché de masse est essentiel. Jusqu'à présent, les constructeurs européens se sont montrés peu enclins à desservir le segment économique du marché en raison des règles européennes. Les investisseurs craignent que les petits véhicules électriques chinois envahissent bientôt ce secteur, sous le regard des Européens." »
« Effectivement, face à cette difficulté à laquelle VW et les constructeurs et équipementiers allemands ne sont pas complètement étrangers, on peut soit s'acharner dans la défense de la voie de la montée en gamme et des exigences sécuritaires sans cesse croissantes en se convaincant que c'est là la meilleure manière de barrer la route aux velléités expansionnistes chinoises soit s'éloigner un peu plus clairement de la voie allemande et exiger des politiques européennes qu'elles promeuvent un véhicule électrique populaire assemblé en Europe et équipé de batteries européennes. Ce n'est pas forcément ce que VW rêve de voir s'imposer comme standard en Europe mais, pour nous Français, pour l'Italie ou pour les nouveaux États membres, cela mérite examen. »
« On a tendance à se concentrer volontiers sur les challengers chinois de Tesla comme Xpeng, Nio ou Lynk & Co qui viennent attaquer le marché sur les mêmes segments. Ce sont là des mouvements qui sont certes importants mais, fondamentalement, c'est ce qui se passe avec la Hong Guang, la copie de l'Ami et les BYD qui est sans doute le plus important. C'est cette orientation donnée au marché et la capacité de l'occuper avec des ressources technologiques et industrielles qui ne soient plus celles issues des grandes JV mais celle des acteurs locaux qui nous indique que, à l'occasion de ce pan majeur du MIC (Made in China) 2025 qu'était l'électrification, la Chine automobile s'est définitivement éveillée et a décidé de laisser au bord de la route ceux des constructeurs qui se croiraient encore trop indispensables. »
« L'ouvrage récemment paru chez Dunod, cosigné par C. Midler, M. Alochet et C. De Charentenay et retraçant par le menu "l'odyssée de la Spring" permet précisément de comprendre comment un écosystème NEVs abordables s'est structuré et a permis l'émergence de ces alternatives technologiques et productives dans le cadre d'une planification à la fois très déterminée et très souple. »
« Les auteurs appellent cela "le darwinisme administré" et montrent comment en prenant appui sur lui on peut, après moultes péripéties, accoucher d'une vraie voiture électrique abordable comme la Dacia Spring et la fabriquer de manière satisfaisante là-bas. […] Gérard Detourbet, père du projet décédé en décembre 2019, avait coutume de dire qu'un constructeur qui se baladait sur toute la planète avec les mêmes fournisseurs recrutés "à la maison" ou par ses "global sourcers" était certain de se voir imposer des prix pour chaque composant très proches de "standards mondiaux" et perdait ainsi l'essentiel des avantages de coût et de créativité qu'il pouvait retirer de son internationalisation. »
« Ce que montre l'ouvrage est que plus que les bas coûts chinois, ce sont des manières différentes de voir la voiture, le marché, les usines et les batteries qui importent. Ne pas être en Chine ou y être pour faire la même chose qu'à la maison, c'est, nous disent en substance les auteurs, se priver d'un accès à un pan essentiel de l'industrie mondiale et de ses capacités d'innovation. Renault l'a compris tardivement et n'a pas pu l'exploiter en Chine – en partie parce que son partenaire Dongfeng n'a pas complètement adhéré au projet. GM semble avoir réussi, avec SAIC et Wuling, à s'intégrer pleinement à cet écosystème. On peut se demander si Volkswagen – dont le fonctionnement très "global" tombe volontiers sous la critique de G. Detourbet – va savoir prendre le virage de la sinisation. »
« Bien évidemment, cette question ne concerne pas que la Chine et VW. En effet, ce qui met VW en difficulté en Chine est son abord du marché du VE par le haut de gamme qui entre en contradiction avec la politique chinoise et les propositions de la concurrence. On a ainsi […] une expansion du VEB en Europe et aux États-Unis qui s'accompagne bizarrement de prix croissants et qui, du coup, laissent la Chine partir loin devant en termes de volumes. Il en résulte que la capacité des occidentaux anciens (comme VW) ou nouveaux (comme Tesla) à rester au cœur du jeu automobile chinois est entamée alors que leurs capacités à structurer par une offre de masse crédible l'expansion de leurs marchés domestiques ou des autres marchés émergents est très mal assurée. Ainsi, un article consacré à l'offensive chinoise en Europe dans Forbes pointe la responsabilité des normes européennes – très germano-dépendantes ajouterons nous – en soulignant que : "Les réglementations de l'Union européenne (UE) ont été conçues pour aider les constructeurs locaux à vendre des modèles haut de gamme à forte rentabilité en permettant aux véhicules plus lourds d'échapper aux sanctions financières, au détriment des petits véhicules. Jusqu'à présent, les ventes de voitures électriques en Europe ont été dominées par des véhicules chers ou très chers. Pour que la révolution de la voiture électrique réussisse, le marché de masse est essentiel. Jusqu'à présent, les constructeurs européens se sont montrés peu enclins à desservir le segment économique du marché en raison des règles européennes. Les investisseurs craignent que les petits véhicules électriques chinois envahissent bientôt ce secteur, sous le regard des Européens." »
« Effectivement, face à cette difficulté à laquelle VW et les constructeurs et équipementiers allemands ne sont pas complètement étrangers, on peut soit s'acharner dans la défense de la voie de la montée en gamme et des exigences sécuritaires sans cesse croissantes en se convaincant que c'est là la meilleure manière de barrer la route aux velléités expansionnistes chinoises soit s'éloigner un peu plus clairement de la voie allemande et exiger des politiques européennes qu'elles promeuvent un véhicule électrique populaire assemblé en Europe et équipé de batteries européennes. Ce n'est pas forcément ce que VW rêve de voir s'imposer comme standard en Europe mais, pour nous Français, pour l'Italie ou pour les nouveaux États membres, cela mérite examen. »
Le reconditionnement a la cote. Notamment dans l'automobile. Aramis vient d'ouvrir un second site en France dédié à cette activité. Les véhicules traites sont toutefois relativement récents : « en moyenne de moins de cinq ans ». Trois jours au plus sont nécessaires pour les remettre à neuf. Marge moyenne : 2 400 euros par véhicule.
« Le 4 mai 2022, le Tribunal européen a décidé que les mesures antidumping imposées aux pneumatiques chinois par la Commission européenne, inspirées de celles prises quelques années plus tôt aux États-Unis, devaient être annulées. Celle-ci n'a "pas procédé à une comparaison équitable des prix dans son calcul de la sous-cotation des prix" comme l'indiquent les autorités communautaires dans leur jugement. […] La Commission européenne a désormais jusqu'au 14 juillet pour faire appel de cette décision. »
« Pour rappel, ces mesures prises par Bruxelles étaient censées rétablir un certain équilibre sur un marché du pneumatique européen alors mis à mal par la compétitivité des enveloppes produites en Chine. Des taxes comprises en 42,73 et 61,76 euros par pneu avaient été actées. […] Très attendue, cette réglementation n'a pas totalement eu les effets escomptés et reste encore aujourd'hui soumise à différentes interprétations. Si les importations de pneumatiques en provenance de Chine ont ralenti, le marché continental n'a pas redécollé pour autant même s'il s'est stabilisé. Parallèlement, le segment du rechapé, grand perdant du boom des gommes exotiques, peine encore à retrouver son dynamisme d'antan. […] Rapidement après la décision de l'UE, plusieurs manufacturiers chinois ont déplacé leurs productions dans des pays voisins pour contrecarrer cette mesure… »
« Pour rappel, ces mesures prises par Bruxelles étaient censées rétablir un certain équilibre sur un marché du pneumatique européen alors mis à mal par la compétitivité des enveloppes produites en Chine. Des taxes comprises en 42,73 et 61,76 euros par pneu avaient été actées. […] Très attendue, cette réglementation n'a pas totalement eu les effets escomptés et reste encore aujourd'hui soumise à différentes interprétations. Si les importations de pneumatiques en provenance de Chine ont ralenti, le marché continental n'a pas redécollé pour autant même s'il s'est stabilisé. Parallèlement, le segment du rechapé, grand perdant du boom des gommes exotiques, peine encore à retrouver son dynamisme d'antan. […] Rapidement après la décision de l'UE, plusieurs manufacturiers chinois ont déplacé leurs productions dans des pays voisins pour contrecarrer cette mesure… »
« Lorsque Reich parle de "cupidité endémique des entreprises", il montre un graphique illustrant l'augmentation des bénéfices des entreprises. L'implication semble être que l'avidité excessive est la cause de ces profits élevés. »
« Le raisonnement est généralement le suivant : les employeurs cupides paient moins leurs salariés et font payer plus cher leurs clients afin d'augmenter leurs marges. Le problème de ce raisonnement est qu'il suppose que les dirigeants ont beaucoup plus de pouvoir pour fixer les salaires et les prix qu'ils n'en ont en réalité. »
« En réalité, les propriétaires d'entreprises sont soumis à la discipline du marché. S'ils essaient de payer leurs salariés moins que le tarif en vigueur pour leur travail, ceux-ci iront tout simplement travailler pour quelqu'un d'autre. S'ils essaient de faire payer leurs clients plus cher que le tarif en vigueur pour le produit, ces derniers iront acheter ailleurs. »
« Ainsi, un propriétaire d'entreprise peut théoriquement vouloir arnaquer ses salariés et ses clients pour augmenter ses marges, mais la réalité est qu'il ne peut pas le faire, du moins pas longtemps. »
« La phrase suivante de l'extrait vidéo est celle-ci : "Les réductions d'impôts sont allées aux PDG, sans jamais retomber sur le commun des mortels." »
« Il s'agit d'une attaque claire contre la théorie du ruissellement, qui est essentiellement l'idée que lorsque les riches deviennent encore plus riches, leur argent supplémentaire ruisselle sur la classe inférieure, ce qui améliore la situation des pauvres. »
« La gauche adore utiliser ce terme dans les débats. Dès que quelqu'un suggère de réduire l'impôt sur les sociétés ou de ménager les riches, ils affichent immédiatement un sourire en coin et disent "en fait, la théorie du ruissellement a été démystifiée". »
« Le problème de cette affirmation est très simple : la théorie du ruissellement n'existe même pas vraiment. Aucun économiste sérieux ne prétend que l'argent des riches se déverserait d'une manière ou d'une autre sur les classes inférieures si seulement elles en avaient davantage. »
« En bref, la raison pour laquelle les économistes préconisent de ménager les riches est que, contrairement à l'État, les riches ont tendance à investir dans des entreprises qui font croître l'économie, ce qui entraîne une plus grande abondance et un meilleur niveau de vie pour tous. Mais ce n'est pas de l'économie de ruissellement. C'est juste de l'économie. »
« Le raisonnement est généralement le suivant : les employeurs cupides paient moins leurs salariés et font payer plus cher leurs clients afin d'augmenter leurs marges. Le problème de ce raisonnement est qu'il suppose que les dirigeants ont beaucoup plus de pouvoir pour fixer les salaires et les prix qu'ils n'en ont en réalité. »
« En réalité, les propriétaires d'entreprises sont soumis à la discipline du marché. S'ils essaient de payer leurs salariés moins que le tarif en vigueur pour leur travail, ceux-ci iront tout simplement travailler pour quelqu'un d'autre. S'ils essaient de faire payer leurs clients plus cher que le tarif en vigueur pour le produit, ces derniers iront acheter ailleurs. »
« Ainsi, un propriétaire d'entreprise peut théoriquement vouloir arnaquer ses salariés et ses clients pour augmenter ses marges, mais la réalité est qu'il ne peut pas le faire, du moins pas longtemps. »
« La phrase suivante de l'extrait vidéo est celle-ci : "Les réductions d'impôts sont allées aux PDG, sans jamais retomber sur le commun des mortels." »
« Il s'agit d'une attaque claire contre la théorie du ruissellement, qui est essentiellement l'idée que lorsque les riches deviennent encore plus riches, leur argent supplémentaire ruisselle sur la classe inférieure, ce qui améliore la situation des pauvres. »
« La gauche adore utiliser ce terme dans les débats. Dès que quelqu'un suggère de réduire l'impôt sur les sociétés ou de ménager les riches, ils affichent immédiatement un sourire en coin et disent "en fait, la théorie du ruissellement a été démystifiée". »
« Le problème de cette affirmation est très simple : la théorie du ruissellement n'existe même pas vraiment. Aucun économiste sérieux ne prétend que l'argent des riches se déverserait d'une manière ou d'une autre sur les classes inférieures si seulement elles en avaient davantage. »
« En bref, la raison pour laquelle les économistes préconisent de ménager les riches est que, contrairement à l'État, les riches ont tendance à investir dans des entreprises qui font croître l'économie, ce qui entraîne une plus grande abondance et un meilleur niveau de vie pour tous. Mais ce n'est pas de l'économie de ruissellement. C'est juste de l'économie. »
« La France a fait un pari osé, celui de financer presque entièrement les retraites par la répartition. Un choix à l'origine pragmatique, la capitalisation ayant été laminée par l'inflation dans les années 1940, qui se révèle problématique avec l'évolution défavorable de la démographie. Les retraites expliquent 59 % de l'augmentation des dépenses publiques depuis 1959. »
« Faute de mobiliser les marchés financiers pour financer une partie des retraites, nous avons besoin de plus de prélèvements obligatoires, ce qui détruit des emplois et du pouvoir d'achat pour les actifs comme les futurs retraités. On ne dira jamais assez combien la priorité devrait être de diversifier le financement des retraites françaises, pour réduire sa dépendance vis-à-vis d'une répartition coûteuse du fait du vieillissement de la population. »
« L'autre travers de la réforme des retraites était l'absence de réflexion sur les institutions susceptibles, ou non, de faire les bons choix. À l'inverse du principe de subsidiarité, elle organisait une table rase sous la houlette de l'État, en balayant soixante-dix ans d'histoire sociale et les institutions ayant fait leurs preuves. »
« Pourquoi confier la gestion des retraites de tous les Français à l'État qui a fait la preuve de son incapacité à gérer les retraites de ses personnels depuis cent soixante-dix ans ? Dès 1853, l'État a démantelé les caisses de retraite des fonctionnaires, organisées ministère par ministère, au motif que certaines d'entre elles étaient déficitaires. À l'opposé de toute prévoyance, il a récupéré leurs capitaux et pris la mauvaise habitude de payer les pensions par le budget, sans mettre de l'argent de côté. »
« C'est un sujet sur lequel il convient de rester vigilant. Si l'idée du régime universel a pris du plomb dans l'aile politiquement, elle avance malheureusement à grands pas du point de vue opérationnel. À bas bruit les pouvoirs publics organisent la centralisation des flux financiers et des systèmes d'information. Officiellement, il s'agit de faire des économies. Mais une fois que l'État contrôlera l'argent et l'information, il détiendra de facto le pouvoir face à des caisses de retraites devenues dépendantes. »
« Faute de mobiliser les marchés financiers pour financer une partie des retraites, nous avons besoin de plus de prélèvements obligatoires, ce qui détruit des emplois et du pouvoir d'achat pour les actifs comme les futurs retraités. On ne dira jamais assez combien la priorité devrait être de diversifier le financement des retraites françaises, pour réduire sa dépendance vis-à-vis d'une répartition coûteuse du fait du vieillissement de la population. »
« L'autre travers de la réforme des retraites était l'absence de réflexion sur les institutions susceptibles, ou non, de faire les bons choix. À l'inverse du principe de subsidiarité, elle organisait une table rase sous la houlette de l'État, en balayant soixante-dix ans d'histoire sociale et les institutions ayant fait leurs preuves. »
« Pourquoi confier la gestion des retraites de tous les Français à l'État qui a fait la preuve de son incapacité à gérer les retraites de ses personnels depuis cent soixante-dix ans ? Dès 1853, l'État a démantelé les caisses de retraite des fonctionnaires, organisées ministère par ministère, au motif que certaines d'entre elles étaient déficitaires. À l'opposé de toute prévoyance, il a récupéré leurs capitaux et pris la mauvaise habitude de payer les pensions par le budget, sans mettre de l'argent de côté. »
« C'est un sujet sur lequel il convient de rester vigilant. Si l'idée du régime universel a pris du plomb dans l'aile politiquement, elle avance malheureusement à grands pas du point de vue opérationnel. À bas bruit les pouvoirs publics organisent la centralisation des flux financiers et des systèmes d'information. Officiellement, il s'agit de faire des économies. Mais une fois que l'État contrôlera l'argent et l'information, il détiendra de facto le pouvoir face à des caisses de retraites devenues dépendantes. »
« Nous aurions beaucoup moins de problèmes si l'État se contentait d'être un employeur responsable et, accessoirement, un régulateur avisé en matière de retraites. »
« Un des travers de la réforme des retraites abandonnée était de proposer une démarche de table rase tout en occultant le sujet de fond, à savoir comment financer les retraites des fonctionnaires. Génératrice de craintes, cette réforme supprimait malencontreusement tout ce qui fonctionne bien en France, des caisses paritaires ou professionnelles bien gérées (Agirc-Arrco, CAVP…) aux capitalisations collectives (ERAFP, Banque de France, Sénat…). »
« Nous avons la particularité d'avoir un État qui a renoncé à penser le financement efficace des retraites du public depuis un siècle et demi. […] Dès 1853, l'État a démantelé les caisses de retraite des fonctionnaires, organisées ministère par ministère, au motif que certaines d'entre elles étaient déficitaires. À l'opposé de toute prévoyance, il a récupéré leurs capitaux et pris la mauvaise habitude de payer les pensions par le budget, sans mettre de l'argent de côté. »
« Ce fut bien avant la mise en place de la répartition, initiée en 1941 et généralisée à la Libération. Depuis, notre État a continué à ne pas faire de réserves, alors qu'il était évident que la démographie allait faire exploser ses dépenses retraites. À l'inverse, tous les régimes par répartition responsable de droit privé, tels l'Agirc-Arrco ou la CAVP des pharmaciens, se sont mis à placer des capitaux en vue des changements prévisibles. Les États responsables, tels le Québec, ont fait de même. Le gouvernement québécois s'est mis à placer les cotisations retraites de ses employés dans les années 1990, pour les faire fructifier et pouvoir s'acquitter des retraites sans faire exploser les prélèvements obligatoires. À ce stade, l'État au Québec a mis de côté de quoi honorer 85 % des sommes dues aux retraités actuels et futurs dans son Fonds d'amortissement des régimes de retraite (FARR), tout en soutenant le développement économique de la province. En France, l'État n'a quasiment rien fait et les avoirs du Fonds de réserve des retraites (FRR) représentent à peine 2 % des promesses faites par l'État à ses personnels. Bilan; les pensions d'État mobilisaient l'an passé 58 milliards, soit quasiment autant que les salaires nets des fonctionnaires (62 milliards). L'argent mobilisé de façon imprévoyante dans les retraites manque ailleurs. »
« Le bon sens serait que l'État mette de l'ordre dans ses affaires, au lieu de chercher à régenter les retraites du privé, bien mieux gérées. La priorité n'est pas de remettre à plat les retraites des salariés ou celles des professions libérales. […] Le chantier de fond concerne les retraites que l'État distribue en tant qu'employeur. Elles sont la source de dérapages financiers, conséquence du manque de rigueur d'un État jusqu'à présent incapable de gérer le long terme. »
« Le bon sens milite pour que l'État se mette à provisionner les retraites qu'il promet aux personnels qu'il recrute. […] S'agissant des salariés, le bon sens serait de consolider l'existant autour de l'Agirc-Arrco, en lui confiant la gestion d'une capitalisation collective. »
« Le rôle de l'État n'est pas de faire du mécano entre les régimes. Il est, en tant qu'employeur, de gérer ses retraites d'une façon économe pour les contribuables et, en tant que régulateur, de s'assurer que les autres acteurs font de même. »
« Un des travers de la réforme des retraites abandonnée était de proposer une démarche de table rase tout en occultant le sujet de fond, à savoir comment financer les retraites des fonctionnaires. Génératrice de craintes, cette réforme supprimait malencontreusement tout ce qui fonctionne bien en France, des caisses paritaires ou professionnelles bien gérées (Agirc-Arrco, CAVP…) aux capitalisations collectives (ERAFP, Banque de France, Sénat…). »
« Nous avons la particularité d'avoir un État qui a renoncé à penser le financement efficace des retraites du public depuis un siècle et demi. […] Dès 1853, l'État a démantelé les caisses de retraite des fonctionnaires, organisées ministère par ministère, au motif que certaines d'entre elles étaient déficitaires. À l'opposé de toute prévoyance, il a récupéré leurs capitaux et pris la mauvaise habitude de payer les pensions par le budget, sans mettre de l'argent de côté. »
« Ce fut bien avant la mise en place de la répartition, initiée en 1941 et généralisée à la Libération. Depuis, notre État a continué à ne pas faire de réserves, alors qu'il était évident que la démographie allait faire exploser ses dépenses retraites. À l'inverse, tous les régimes par répartition responsable de droit privé, tels l'Agirc-Arrco ou la CAVP des pharmaciens, se sont mis à placer des capitaux en vue des changements prévisibles. Les États responsables, tels le Québec, ont fait de même. Le gouvernement québécois s'est mis à placer les cotisations retraites de ses employés dans les années 1990, pour les faire fructifier et pouvoir s'acquitter des retraites sans faire exploser les prélèvements obligatoires. À ce stade, l'État au Québec a mis de côté de quoi honorer 85 % des sommes dues aux retraités actuels et futurs dans son Fonds d'amortissement des régimes de retraite (FARR), tout en soutenant le développement économique de la province. En France, l'État n'a quasiment rien fait et les avoirs du Fonds de réserve des retraites (FRR) représentent à peine 2 % des promesses faites par l'État à ses personnels. Bilan; les pensions d'État mobilisaient l'an passé 58 milliards, soit quasiment autant que les salaires nets des fonctionnaires (62 milliards). L'argent mobilisé de façon imprévoyante dans les retraites manque ailleurs. »
« Le bon sens serait que l'État mette de l'ordre dans ses affaires, au lieu de chercher à régenter les retraites du privé, bien mieux gérées. La priorité n'est pas de remettre à plat les retraites des salariés ou celles des professions libérales. […] Le chantier de fond concerne les retraites que l'État distribue en tant qu'employeur. Elles sont la source de dérapages financiers, conséquence du manque de rigueur d'un État jusqu'à présent incapable de gérer le long terme. »
« Le bon sens milite pour que l'État se mette à provisionner les retraites qu'il promet aux personnels qu'il recrute. […] S'agissant des salariés, le bon sens serait de consolider l'existant autour de l'Agirc-Arrco, en lui confiant la gestion d'une capitalisation collective. »
« Le rôle de l'État n'est pas de faire du mécano entre les régimes. Il est, en tant qu'employeur, de gérer ses retraites d'une façon économe pour les contribuables et, en tant que régulateur, de s'assurer que les autres acteurs font de même. »
« C'est une situation ubuesque que vit une société de La Séguinière, près de Cholet, dans le Maine-et-Loire. L'entreprise s'était mobilisée, lors du premier confinement, pour produire des masques en tissu. […] Une décision qui, comme le rapporte France 3, la rend désormais non éligible au fonds de solidarité mis en place par l'État, alors que l'entreprise, dépendante du secteur de l'événementiel, a perdu la moitié de son chiffre d'affaires depuis le début de la pandémie. »
« Spécialisée dans le flocage de vêtements, l'entreprise avait adapté son activité pour subvenir aux besoins en masque. Mais la vente de ces accessoires – 400 000 au total aux entreprises locales et pharmacies, le tout presque sans bénéfices – a gonflé artificiellement son chiffre d'affaires l'empêchant aujourd'hui de recevoir les aides de l'État, alors qu'elle risque la faillite. Pire, elle se retrouve avec 25 000 masques invendus, le Gouvernement ayant par la suite privilégié les masques jetables. »
« Du côté du patron, la situation est alarmante : il a dû licencier vingt-deux de ses trente salariés pour tenter de survivre. […] "On a fait un chiffre d'affaires important en 2020, 500 000 euros, mais sans gagner un centime dessus, explique le patron. Par contre, c'est ce qui nous pénalise et qui nous a sortis du fonds de solidarité. C'est ce qui fait que j'ai eu zéro aide, alors que j'aurais pu avoir 350 000 euros". »
« Spécialisée dans le flocage de vêtements, l'entreprise avait adapté son activité pour subvenir aux besoins en masque. Mais la vente de ces accessoires – 400 000 au total aux entreprises locales et pharmacies, le tout presque sans bénéfices – a gonflé artificiellement son chiffre d'affaires l'empêchant aujourd'hui de recevoir les aides de l'État, alors qu'elle risque la faillite. Pire, elle se retrouve avec 25 000 masques invendus, le Gouvernement ayant par la suite privilégié les masques jetables. »
« Du côté du patron, la situation est alarmante : il a dû licencier vingt-deux de ses trente salariés pour tenter de survivre. […] "On a fait un chiffre d'affaires important en 2020, 500 000 euros, mais sans gagner un centime dessus, explique le patron. Par contre, c'est ce qui nous pénalise et qui nous a sortis du fonds de solidarité. C'est ce qui fait que j'ai eu zéro aide, alors que j'aurais pu avoir 350 000 euros". »
« Après des années de statu quo, le texte posé sur la table des négociations par la Commission européenne en juillet dernier a le mérite de fournir une première proposition concrète et détaillée. Ce texte propose d'appliquer une charge financière aux produits importés dans les secteurs du ciment, de l'acier et des métaux ferreux, de l'aluminium, des engrais et de l'électricité, en fonction de leur contenu en carbone. Il prend donc le parti de "commencer par faire simple" et de réguler pour l'instant seulement les secteurs les plus émetteurs parmi les producteurs de matières premières. »
« Ce parti-pris pragmatique peut toutefois s'avérer contre-productif s'il reporte le risque de fuite de carbone sur les industriels situés en aval de ces secteurs couverts, c'est-à-dire sur les utilisateurs de ces produits. En effet, une étude réalisée sur l'impact d'un ajustement carbone aux frontières sur 4 400 groupes de produits montre que les produits finis et semi-finis à risque de fuite de carbone représentent 15 % des ventes domestiques de biens et services industriels européens pour un prix du carbone à 75 euros la tonne. »
« Ce risque est directement lié à la hausse du prix des matières premières concernées par le MACF, qu'elles soient importées (du fait de l'application d'un coût carbone) ou produites en Europe (suite à la suppression progressive des quotas gratuits). Dans la sidérurgie par exemple, des investissements sont actuellement réalisés pour décarboner la production d'acier primaire mais, en attendant, le prix de l'acier subira un surcoût en fonction de son contenu en carbone. Les entreprises utilisatrices d'acier seront donc affectées, plus ou moins fortement selon leur capacité à répercuter le coût du carbone sur le consommateur final. »
« Les industriels européens en aval des secteurs couverts par le MACF font donc face à un risque de perte de compétitivité prix et de perte de marché, à la fois sur le marché européen et à l'export, puisqu'ils subissent partiellement le surcoût lié au prix du carbone sans être eux-mêmes protégés par le MACF face à leurs concurrents étrangers. Cette distorsion pourrait même pousser le consommateur final à se tourner vers des produits finis importés, potentiellement plus carbonés mais moins chers, au détriment de ceux produits en Europe. […] Il est donc fondamental d'agir pour éviter que certains producteurs ne soient tentés, à leur tour, de recourir à des délocalisations. »
« Ce parti-pris pragmatique peut toutefois s'avérer contre-productif s'il reporte le risque de fuite de carbone sur les industriels situés en aval de ces secteurs couverts, c'est-à-dire sur les utilisateurs de ces produits. En effet, une étude réalisée sur l'impact d'un ajustement carbone aux frontières sur 4 400 groupes de produits montre que les produits finis et semi-finis à risque de fuite de carbone représentent 15 % des ventes domestiques de biens et services industriels européens pour un prix du carbone à 75 euros la tonne. »
« Ce risque est directement lié à la hausse du prix des matières premières concernées par le MACF, qu'elles soient importées (du fait de l'application d'un coût carbone) ou produites en Europe (suite à la suppression progressive des quotas gratuits). Dans la sidérurgie par exemple, des investissements sont actuellement réalisés pour décarboner la production d'acier primaire mais, en attendant, le prix de l'acier subira un surcoût en fonction de son contenu en carbone. Les entreprises utilisatrices d'acier seront donc affectées, plus ou moins fortement selon leur capacité à répercuter le coût du carbone sur le consommateur final. »
« Les industriels européens en aval des secteurs couverts par le MACF font donc face à un risque de perte de compétitivité prix et de perte de marché, à la fois sur le marché européen et à l'export, puisqu'ils subissent partiellement le surcoût lié au prix du carbone sans être eux-mêmes protégés par le MACF face à leurs concurrents étrangers. Cette distorsion pourrait même pousser le consommateur final à se tourner vers des produits finis importés, potentiellement plus carbonés mais moins chers, au détriment de ceux produits en Europe. […] Il est donc fondamental d'agir pour éviter que certains producteurs ne soient tentés, à leur tour, de recourir à des délocalisations. »
« Le site de vente en ligne d'ameublement (canapés, bureau, literie…) vient d'annoncer qu'il ne vendra plus de produits qui ne sont pas fabriqués en Europe. »
« Pour les produits dont il n'existe plus de fabrication en Europe, Camif a cessé de les vendre, à l'exemple des fours micro-onde. En fait, deux secteurs ont été "particulièrement impactés" par cette relocalisation de l'approvisionnement, le jardin (mobilier et luminaires extérieurs, parasols…) et l'électroménager (réfrigérateurs, aspirateurs robots…), précise l'entreprise. »
« Résultat de cette stratégie […], aujourd'hui, 78 % de l'offre du site est française, et le reste vient en majorité de pays limitrophes. […] Le marché du meuble est en plein boum en France depuis la pandémie. […] Le site veut en profiter. D'ici à cinq ans, son objectif est de doubler son chiffre d'affaires (50 millions d'euros en 2020, en hausse de 44 % sur un an), avec 80 % de produits fabriqués en France, le reste (20 %) uniquement en Europe. »
« Pour les produits dont il n'existe plus de fabrication en Europe, Camif a cessé de les vendre, à l'exemple des fours micro-onde. En fait, deux secteurs ont été "particulièrement impactés" par cette relocalisation de l'approvisionnement, le jardin (mobilier et luminaires extérieurs, parasols…) et l'électroménager (réfrigérateurs, aspirateurs robots…), précise l'entreprise. »
« Résultat de cette stratégie […], aujourd'hui, 78 % de l'offre du site est française, et le reste vient en majorité de pays limitrophes. […] Le marché du meuble est en plein boum en France depuis la pandémie. […] Le site veut en profiter. D'ici à cinq ans, son objectif est de doubler son chiffre d'affaires (50 millions d'euros en 2020, en hausse de 44 % sur un an), avec 80 % de produits fabriqués en France, le reste (20 %) uniquement en Europe. »
« La plupart du temps, quand une entreprise annonce qu'elle va supprimer des postes pour faire face à une importante baisse d'activité ou de chiffre d'affaires, la première réaction des salariés est de se mettre en grève. Pas à l'usine Ferropem de Clavaux, en activité depuis plus d'un siècle dans la vallée iséroise de la Romanche. Au contraire : les 129 ouvriers menacés ont décidé de travailler deux fois plus, pour prouver à leur direction que le site peut être compétitif. »
« Le 30 mars dernier, le groupe Ferroglobe a annoncé la fermeture de cette usine qui produit du silicium, notamment utilisé dans les appareils électroniques. Le cours de ce produit, pourtant très demandé, a fortement chuté ces derniers mois. Et la concurrence étrangère est rude. […] Enfin, la hausse prochaine des tarifs de l'énergie pour les gros consommateurs pénaliserait l'usine, la transformation du silicium nécessitant d'importantes ressources. »
« Les salariés et leurs représentants syndicaux sont cependant convaincus qu'il est possible de redresser la barre. […] Depuis quelques semaines, les salariés travaillent donc deux fois plus qu'avant… et les marges se sont nettement améliorées. Pour Mourad Moussaoui, délégué central Force ouvrière, cette "antigrève" a permis de prouver que la direction se trompait : "Il a fallu agir avec intelligence et bon sens pour prendre tout le monde à contrepied. Notre principal client a été surpris. Notre groupe a été surpris. Les politiques aussi. 95% des plans sociaux vont à terme. Je veux croire qu'on fera partie des 5% qui sont finalement abandonnés." »
« Le 30 mars dernier, le groupe Ferroglobe a annoncé la fermeture de cette usine qui produit du silicium, notamment utilisé dans les appareils électroniques. Le cours de ce produit, pourtant très demandé, a fortement chuté ces derniers mois. Et la concurrence étrangère est rude. […] Enfin, la hausse prochaine des tarifs de l'énergie pour les gros consommateurs pénaliserait l'usine, la transformation du silicium nécessitant d'importantes ressources. »
« Les salariés et leurs représentants syndicaux sont cependant convaincus qu'il est possible de redresser la barre. […] Depuis quelques semaines, les salariés travaillent donc deux fois plus qu'avant… et les marges se sont nettement améliorées. Pour Mourad Moussaoui, délégué central Force ouvrière, cette "antigrève" a permis de prouver que la direction se trompait : "Il a fallu agir avec intelligence et bon sens pour prendre tout le monde à contrepied. Notre principal client a été surpris. Notre groupe a été surpris. Les politiques aussi. 95% des plans sociaux vont à terme. Je veux croire qu'on fera partie des 5% qui sont finalement abandonnés." »
« La pénurie mondiale de composants électroniques, qui paralyse les chaînes de montage un peu partout dans le monde, se double depuis quelques jours d'un manque de plus en plus criant en matières plastiques. »
« La cause ne fait pas mystère : c'est l'arrêt de la distribution d'eau et d'énergie électrique au Texas, durant la vague de froid mémorable du mois de février dernier, qui a contraint les installations pétrochimiques à suspendre leur activité. De quoi entraîner un arrêt rapide de leurs livraisons de ces matières premières employées dans la fabrication d'un nombre incalculable de pièces pour l'automobile. Tous les secteurs de l'industrie sont touchés, depuis la santé et le matériel médical, jusqu'au bâtiment (avec la tuyauterie et l'isolation), en passant par les produits de grande consommation (jouets, électronique grand public, emballage alimentaire et cosmétique, etc.). »
« Près de 60 % de la capacité américaine de production des matières premières entrant dans la composition des plastiques est encore à l'arrêt. On comprend mieux pourquoi la remise en service des usines pétrochimiques du Golfe du Mexique – opération délicate et chronophage – pourrait s'étaler jusqu'à l'été. De quoi soutenir longtemps les cours du PVC (chlorure de polyvinyle), du polyéthylène et du polypropylène américains, qui ont doublé depuis l'été dernier (à 1.625 dollars, d'après ICIS). Une tendance générale constatée aussi sur le bois, le cuivre et l'acier. »
« La cause ne fait pas mystère : c'est l'arrêt de la distribution d'eau et d'énergie électrique au Texas, durant la vague de froid mémorable du mois de février dernier, qui a contraint les installations pétrochimiques à suspendre leur activité. De quoi entraîner un arrêt rapide de leurs livraisons de ces matières premières employées dans la fabrication d'un nombre incalculable de pièces pour l'automobile. Tous les secteurs de l'industrie sont touchés, depuis la santé et le matériel médical, jusqu'au bâtiment (avec la tuyauterie et l'isolation), en passant par les produits de grande consommation (jouets, électronique grand public, emballage alimentaire et cosmétique, etc.). »
« Près de 60 % de la capacité américaine de production des matières premières entrant dans la composition des plastiques est encore à l'arrêt. On comprend mieux pourquoi la remise en service des usines pétrochimiques du Golfe du Mexique – opération délicate et chronophage – pourrait s'étaler jusqu'à l'été. De quoi soutenir longtemps les cours du PVC (chlorure de polyvinyle), du polyéthylène et du polypropylène américains, qui ont doublé depuis l'été dernier (à 1.625 dollars, d'après ICIS). Une tendance générale constatée aussi sur le bois, le cuivre et l'acier. »
« Monoprix a ouvert l'un de ses "dark stores" parisiens à une journaliste du Monde. Fier de partager une organisation au cordeau pour répondre aux commandes qui seront ensuite livrées par Amazon. Mais révélant au passage quelle est désormais sa réelle position par rapport au géant américain de l'e-commerce : sous-traitant. »
« Les économistes évoquent (savamment) un double phénomène de désintermédiation-réintermédiation. Dans le langage plus courant, c'est l'ubérisation : un nouvel acteur […] utilise les capacités existantes d'un vieil acteur pour proposer un service enrichi aux consommateurs. À l'un la relation-client, à l'autre la possession et l'exploitation des actifs. Les années passent et deux évidences finissent généralement par s'imposer : l'un est… le sous-traitant de l'autre ; et, aux yeux des consommateurs, le commerçant (celui auquel ils s'adressent et… payent) est bien celui qui ne possèdent pas ou peu d'actif commercial. Voilà comment Uber est bien perçu comme une compagnie de taxis, sans réellement posséder de véhicules. Voilà comment Amazon (et d'autres) peuvent escompter devenir des supermarchés en ligne… sans supermarché. Encore faut-il… un sous-traitant. Ce que Monoprix a donc accepté. »
« Depuis l'origine – c'était en 2018 – Monoprix présente l'accord avec le géant américain comme équilibré. En réalité, il ne peut l'être. Dès lors que l'un prend la relation client à l'autre, se produit un déséquilibre. Pire : un transfert de valeur. "Tenir" le client, c'est tenir le maillon ultime, le Saint-Graal du commerce. Alors que… "détenir" un magasin, fût-il "dark store" brillamment imaginé, c'est être… substituable par tant d'autres. Répondant au Monde, Fernando Tomarchio, M. E-commerce de Monoprix ne dit pas autre chose : "Ce ne sont pas nos clients, ce sont ceux d'Amazon". […] Or, dans l'économie contemporaine [...], les clients sont rares. Donc chers. C'est la raison pour laquelle Instacart (le "livreur" des enseignes alimentaires aux États-Unis) vaut… 40 milliards de dollars. Car il détient des clients, pas de magasins. Donneur d'ordres. Pas sous-traitant. »
« Les économistes évoquent (savamment) un double phénomène de désintermédiation-réintermédiation. Dans le langage plus courant, c'est l'ubérisation : un nouvel acteur […] utilise les capacités existantes d'un vieil acteur pour proposer un service enrichi aux consommateurs. À l'un la relation-client, à l'autre la possession et l'exploitation des actifs. Les années passent et deux évidences finissent généralement par s'imposer : l'un est… le sous-traitant de l'autre ; et, aux yeux des consommateurs, le commerçant (celui auquel ils s'adressent et… payent) est bien celui qui ne possèdent pas ou peu d'actif commercial. Voilà comment Uber est bien perçu comme une compagnie de taxis, sans réellement posséder de véhicules. Voilà comment Amazon (et d'autres) peuvent escompter devenir des supermarchés en ligne… sans supermarché. Encore faut-il… un sous-traitant. Ce que Monoprix a donc accepté. »
« Depuis l'origine – c'était en 2018 – Monoprix présente l'accord avec le géant américain comme équilibré. En réalité, il ne peut l'être. Dès lors que l'un prend la relation client à l'autre, se produit un déséquilibre. Pire : un transfert de valeur. "Tenir" le client, c'est tenir le maillon ultime, le Saint-Graal du commerce. Alors que… "détenir" un magasin, fût-il "dark store" brillamment imaginé, c'est être… substituable par tant d'autres. Répondant au Monde, Fernando Tomarchio, M. E-commerce de Monoprix ne dit pas autre chose : "Ce ne sont pas nos clients, ce sont ceux d'Amazon". […] Or, dans l'économie contemporaine [...], les clients sont rares. Donc chers. C'est la raison pour laquelle Instacart (le "livreur" des enseignes alimentaires aux États-Unis) vaut… 40 milliards de dollars. Car il détient des clients, pas de magasins. Donneur d'ordres. Pas sous-traitant. »
Régis Schultz (Al Futtaim Retail) : « Walmart a pris le digital, il a mis le moyens. Et aujourd'hui, on voit bien qu'il reste une guerre qui n'a pas été gagnée, qui n'a pas été perdue, c'est l'alimentaire – et Amazon n'y a pas été. Le pari de Walmart, c'est de dire : si je capture l'alimentaire je regagnerai le non-alimentaire. Pourquoi ? Parce qu'on on achète de l'alimentaire toutes les semaines ; et donc je connaîtrai mieux mon client qu'Amazon, et je vais le reprendre. Ce qui se joue aujourd'hui aux États-Unis, c'est cette guerre-là. »
« Longtemps considéré comme un phénomène marginal pour le commerce, le marché de l'occasion prend du poids chaque jour. Et intéresse au plus haut point un nombre grandissant d'enseignes. Mais ne s'improvise pas marchand d’occasion qui veut, tant le secteur est spécifique. »
« A minima, la symbolique est discutable. Alors que le gouvernement ne cesse d'appeler à la souveraineté numérique, c'est sur le cloud de l'américain Amazon que la banque publique d'investissement BPI-Ffrance a décidé d'héberger la plate-forme délivrant des attestations aux entreprises qui souhaitaient contracter un prêt garanti par l'État (PGE), un soutien exceptionnel lié à la crise du Covid. Mais au-delà du message contradictoire que ce choix renvoie, comporte-t-il de réels risques ? Sans aucun doute, répond Nathalie Goulet, sénatrice UDI. […] "Les données liées au PGE sont des données financières d'entreprises en difficulté, s'est-elle inquiétée. Or parmi ces entreprises, il y a des pépites intellectuelles, dont certaine détiennent des technologies de très haute valeur ajoutée." »
« C'est qui le patron va changer d'échelle. L'initiative […] va s'ouvrir aux industriels qui le souhaitent. […] Pour résumer les débats interne (parce que CQLP est une coopérative) en une “accroche”, l'idée est de proposer beaucoup plus de produits pour engager beaucoup plus de consommateurs à soutenir beaucoup plus d'agriculteurs. Comment ? Pour comprendre le principe : “Intel Inside”. OK, c'est ambitieux, mais c'est l'idée. Des brioches pourront être élaborées avec des œufs respectant le cahier des charges CQLP (à commencer évidemment par la rémunération de l'aviculteur), des desserts avec le lait, des plats cuisinés avec le bœuf, etc. L'industriel pourrait alors le revendiquer on-pack et donner ainsi une valeur supplémentaire à son produit et donc à l'ingrédient équitable. »
« Selon un sondage Opinion Way pour Contrepoints […], 37 % des Français estiment que les barrières commerciales devraient être baissées au moins si les autres pays le font (et 13 % de manière unilatérale), 31 % pensent qu'il faudrait les maintenir ou les augmenter et 29 % sont sans opinion. »
« Ainsi, 3 Français sur 10 pensent que le pays "devrait maintenir ou augmenter ses barrières commerciales, car cela protégerait les entreprises françaises contre l'importation de produits de concurrents étrangers, même si cela a un effet négatif sur les consommateurs français et les producteurs français des secteurs d'exportation". »
« Presque 4 Français sur dix estiment au contraire que la France devrait baisser ses barrières commerciales. Parmi eux, ils sont 24 % à répondre que "la France ne devrait abaisser ses barrières commerciales que si d'autres pays le font, car c'est la seule façon de les inciter à ouvrir leurs marchés" et 13 % à préférer que la pays baisse "ses barrières commerciales même si les autres pays ne le font pas, car les consommateurs pourraient acheter des produits importés moins chers et la concurrence étrangère inciterait les entreprises françaises à améliorer la qualité et les prix de leurs produits." »
« Contrairement aux idées reçues, ce sondage révèle donc que les Français sont plus enclins au libre-échange qu'au protectionnisme.[…] On dit que les plus modestes seraient opposés au libre-échange ? C’est faux : les employés et ouvriers sont les plus susceptibles de vouloir un libre-échange unilatéral. »
« Ainsi, 3 Français sur 10 pensent que le pays "devrait maintenir ou augmenter ses barrières commerciales, car cela protégerait les entreprises françaises contre l'importation de produits de concurrents étrangers, même si cela a un effet négatif sur les consommateurs français et les producteurs français des secteurs d'exportation". »
« Presque 4 Français sur dix estiment au contraire que la France devrait baisser ses barrières commerciales. Parmi eux, ils sont 24 % à répondre que "la France ne devrait abaisser ses barrières commerciales que si d'autres pays le font, car c'est la seule façon de les inciter à ouvrir leurs marchés" et 13 % à préférer que la pays baisse "ses barrières commerciales même si les autres pays ne le font pas, car les consommateurs pourraient acheter des produits importés moins chers et la concurrence étrangère inciterait les entreprises françaises à améliorer la qualité et les prix de leurs produits." »
« Contrairement aux idées reçues, ce sondage révèle donc que les Français sont plus enclins au libre-échange qu'au protectionnisme.[…] On dit que les plus modestes seraient opposés au libre-échange ? C’est faux : les employés et ouvriers sont les plus susceptibles de vouloir un libre-échange unilatéral. »
« L'entreprise basée dans l'Essonne est une pure réussite de l'investissement français en matière de pharmaceutique. La société est devenue le premier industriel français dédiée à la création de médicaments de thérapie génique et cellulaire concernant les maladies rares. […] L'entreprise se voulait leader européen en matière de thérapie génique et cellulaire. »
« Pourtant, malgré les investissements futurs pour la société française et les espoirs placés en elle, c'est bien vers un rachat que l'on se dirigerait d'après Médiapart. […] Ce potentiel rachat est un nouvel exemple des échecs successifs dans le domaine pharmaceutique mais aussi de la confusion ambiante sur la politique à mener concernant les investissements étrangers vis à vis des actifs stratégiques de notre pays. […] Après le refus de cession de Carrefour au groupe canadien Couche Tard, celle de Yposkesi questionnerait la cohérence stratégique de l'État français concernant le contrôle des investissements étrangers. »
« Pourtant, malgré les investissements futurs pour la société française et les espoirs placés en elle, c'est bien vers un rachat que l'on se dirigerait d'après Médiapart. […] Ce potentiel rachat est un nouvel exemple des échecs successifs dans le domaine pharmaceutique mais aussi de la confusion ambiante sur la politique à mener concernant les investissements étrangers vis à vis des actifs stratégiques de notre pays. […] Après le refus de cession de Carrefour au groupe canadien Couche Tard, celle de Yposkesi questionnerait la cohérence stratégique de l'État français concernant le contrôle des investissements étrangers. »
« Il y a des considérations personnelles en jeu. J'ai créé cette société en 1999, mais j'ai aujourd'hui soixante-cinq ans. Il me faut songer à la suite. […] Trois types de solutions me sont apparus acceptables. »
« Faire reprendre Asteelflash par une société d'investissement de long terme, capable de s'impliquer dans l'aspect industriel du projet. Mais ce type de société n'a pas de véhicule capable de prendre en charge des problèmes industriels. En outre, l'électronique au sens large pourrait les intéresser, mais pas ce qui est proche du hardware. Enfin je souhaite ne plus être impliqué, du moins autant, dans la société d'ici à trois ans. Or pour eux, une société sans dirigeant est un épouvantail. Ils ont peur des incertitudes, comme tous les financiers d'ailleurs. »
« La deuxième solution aurait été de faire un LBO. Mais les sociétés spécialisées achètent des sociétés pour les revendre au bout de trois à cinq ans en faisant des plus-values. Ce n'est pas satisfaisant pour des clients tels que les nôtres, en particulier si l'on veut que leur confiance s'installe durablement avec nous. Notre culture d'entreprise ne peut pas changer du jour au lendemain. En outre, même problème que précédemment, le hardware électronique ne les intéresse guère. »
« Force a donc été de constater qu'il n'y avait pas d'"outils" en France pour assurer des continuités industrielles pour une société comme la nôtre. Restait donc la troisième solution : trouver un industriel ou une holding industrielle qui nous reprenne avec une vision à au moins dix ans. Nous n'en avons pas trouvé en Europe. Nous n'avons pas cherché aux États-Unis car les sociétés américaines n'ont pas besoin d'une implantation européenne comme la nôtre : les plus intéressés y sont déjà. Par contre, nous avons trouvé un groupe de sous-traitance taïwanais, ni trop gros ni trop petit (cinq fois notre taille), dynamique, qui aimerait passer à une échelle supérieure en Europe, zone qu'il connaît peu. […] USI, comme tous les grands sous-traitants, a des règles strictes en matière de confidentialité, et nous aurons les mêmes. Moi-même, lorsque je me rends dans une usine chinoise, je n'ai pas accès à certaines parties de l'usine. »
« Faire reprendre Asteelflash par une société d'investissement de long terme, capable de s'impliquer dans l'aspect industriel du projet. Mais ce type de société n'a pas de véhicule capable de prendre en charge des problèmes industriels. En outre, l'électronique au sens large pourrait les intéresser, mais pas ce qui est proche du hardware. Enfin je souhaite ne plus être impliqué, du moins autant, dans la société d'ici à trois ans. Or pour eux, une société sans dirigeant est un épouvantail. Ils ont peur des incertitudes, comme tous les financiers d'ailleurs. »
« La deuxième solution aurait été de faire un LBO. Mais les sociétés spécialisées achètent des sociétés pour les revendre au bout de trois à cinq ans en faisant des plus-values. Ce n'est pas satisfaisant pour des clients tels que les nôtres, en particulier si l'on veut que leur confiance s'installe durablement avec nous. Notre culture d'entreprise ne peut pas changer du jour au lendemain. En outre, même problème que précédemment, le hardware électronique ne les intéresse guère. »
« Force a donc été de constater qu'il n'y avait pas d'"outils" en France pour assurer des continuités industrielles pour une société comme la nôtre. Restait donc la troisième solution : trouver un industriel ou une holding industrielle qui nous reprenne avec une vision à au moins dix ans. Nous n'en avons pas trouvé en Europe. Nous n'avons pas cherché aux États-Unis car les sociétés américaines n'ont pas besoin d'une implantation européenne comme la nôtre : les plus intéressés y sont déjà. Par contre, nous avons trouvé un groupe de sous-traitance taïwanais, ni trop gros ni trop petit (cinq fois notre taille), dynamique, qui aimerait passer à une échelle supérieure en Europe, zone qu'il connaît peu. […] USI, comme tous les grands sous-traitants, a des règles strictes en matière de confidentialité, et nous aurons les mêmes. Moi-même, lorsque je me rends dans une usine chinoise, je n'ai pas accès à certaines parties de l'usine. »
« Cdiscount vient de lancer sa plateforme de vente d'articles d'occasion. […] Ll'e-commerçant français a noué un partenariat avec la start-up Place 2 Swap. "Toutes les catégories de produits seront représentées : high-tech, jeux vidéo, jouets, mode, bricolage, livres, décoration... Tout, sauf les gros produits tels que les meubles", explique le P-DG Emmanuel Grenier. Plus concrètement, cette plate-forme s'est clairement inspirée de Vinted. "Le commerce se fait de façon fluide et sécurisée grâce à un porte-monnaie virtuel et la livraison en points relais", poursuit le patron de Cdiscount. Tout comme sur l'application dédiée à la mode, les frais sont à la charge de l'acheteur : 0,70 euro par article et une commission de 5 % du prix. Pour les dépôts et la livraison des colis, tout transite par le réseau Mondial Relay. »
Aujourd'hui, on se focalise sur le rachat hypothétique de Carrefour par des Canadiens. Mais ce dossier-là n'aurait-il pas mérité davantage d'attention, jusqu'à sa conclusion le mois dernier ?
« Le groupe taïwanais de production électronique USI finalise le rachat du français Asteelflash. Une opération qui vise à assurer la pérennité de l'entreprise au prix de faire perdre à la France son champion de la sous-traitance électronique. »
« Le groupe taïwanais de production électronique USI finalise le rachat du français Asteelflash. Une opération qui vise à assurer la pérennité de l'entreprise au prix de faire perdre à la France son champion de la sous-traitance électronique. »
Pourquoi François Mitterand a-t-il accepté la privatisation de Renault ? « Je ne suis pas loin de penser que cela répond à un vieux souvenir pétainiste », répond Benjamin Cuq ; « que cela lui a permis de défaire ce que Charles de Gaulle a fait ». Donte acte. Tout l'entretien est du même tonneau. Si la critique de Carlos Ghosn est légitime, celle -ci semble peu crédible.
« Sus aux SUV ! Suivant les propositions de la Convention citoyenne sur le climat, la ministre de Transition écologique a décidé d'éradiquer de nos routes les SUV accusés d'être lourds, polluants et encombrants. […] Quelques jours auparavant, afin de sauver l'usine Bridgestone de Béthune, un élu local conseillait à l'industriel de fabriquer des pneus plus grands et beaucoup plus rentables, équipant en particulier… les SUV ! La question se pose en urgence pour Bridgestone, mais elle concerne également les autres manufacturiers. En résumé, il s'agissait d'inciter à investir lourdement, avec l'aide de la région et de l'État, dans un outil industriel qui aurait permis de fabriquer des produits destinés à un marché qu'on annonce vouloir détruire à court terme ! Quel dilemme pour des industriels et leurs actionnaires qui redoutent, plus que tout autre chose, l'instabilité et le manque de visibilité. On peut comprendre qu'ils puissent se poser des questions sur leur stratégie à long terme et sur la rentabilité de leurs investissements en France. »
« Eurelec […] indique qu'elle "prend acte" de l'amende "imposée le 28 août par l'administration française pour non-respect allégué de la réglementation française relative au formalisme des négociations entre fournisseurs et distributeurs". Revendiquant opérer "en pleine conformité avec la législation belge et les principes de droit européen", elle se veut "l'exemple même de ce que l'Union européenne doit susciter". Elle "conteste vigoureusement la position de l'administration française qui, par une application erronée de la législation française à l'égard d'Eurelec, impose une mesure protectionniste contraire au droit européen". »
« Nous n'avons pas manqué de masques à cause de la mondialisation mais en raison d'un déséquilibre entre l'offre et la demande : cette dernière a explosé alors que les fournisseurs ne pouvaient accroître la cadence du jour au lendemain. Même si les fabricants avaient été français, ils auraient rencontré la même incapacité à suivre l'augmentation de la demande mondiale… » (Isabelle Méjéan, économiste, professeur à Polytechnique)
Plus une production intègre un travail manuel, plus le différentiel est fort, comme pour un smartphone. Parfois, les coûts de transport réduisent ce fossé. Prenez les lave-linge. Comme vous pouvez caser peu d'unités sur un conteneur, les expédier en France revient cher : plus de 17 euros par pièce contre 20 centimes pour un jean. Pour certains produits, le shampoing par exemple, la France est même plus compétitive, car la production est automatisée : quand vous intégrez les frais de transport et de douane, fabriquer localement s'avère plus rentable ! Mais ce n'est pas si fréquent… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
« Il est difficile d'imaginer que des filières comme le textile ou l'électronique soient reconstituées dans le pays : nous n'avons même plus les compétences ni les outils, ce sont des industries gourmandes en main-d'œuvre ou qui demanderaient des investissements démesurés. En revanche, il y a beaucoup d'articles pour lesquels on peut imaginer une production en France, mais adaptée de manière à rester compétitive. Il faut jouer sur deux leviers. Le coût matière, d'abord : il s'agit de réduire la quantité de matière nécessaire à chaque pièce, tout en en garantissant la fonction. Et le coût lié à la main-d'œuvre ensuite : le process de production doit être repensé, automatisé ou simplifié, pour qu'il demande moins de travail. Pour pouvoir fabriquer un mixeur en France à coût raisonnable, il faut ainsi réduire le nombre de pièces à assembler : quelques vis en moins, c'est plusieurs secondes gagnées sur des milliers d'articles… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
Plus une production intègre un travail manuel, plus le différentiel est fort, comme pour un smartphone. Parfois, les coûts de transport réduisent ce fossé. Prenez les lave-linge. Comme vous pouvez caser peu d'unités sur un conteneur, les expédier en France revient cher : plus de 17 euros par pièce contre 20 centimes pour un jean. Pour certains produits, le shampoing par exemple, la France est même plus compétitive, car la production est automatisée : quand vous intégrez les frais de transport et de douane, fabriquer localement s'avère plus rentable ! Mais ce n'est pas si fréquent… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
« Il est difficile d'imaginer que des filières comme le textile ou l'électronique soient reconstituées dans le pays : nous n'avons même plus les compétences ni les outils, ce sont des industries gourmandes en main-d'œuvre ou qui demanderaient des investissements démesurés. En revanche, il y a beaucoup d'articles pour lesquels on peut imaginer une production en France, mais adaptée de manière à rester compétitive. Il faut jouer sur deux leviers. Le coût matière, d'abord : il s'agit de réduire la quantité de matière nécessaire à chaque pièce, tout en en garantissant la fonction. Et le coût lié à la main-d'œuvre ensuite : le process de production doit être repensé, automatisé ou simplifié, pour qu'il demande moins de travail. Pour pouvoir fabriquer un mixeur en France à coût raisonnable, il faut ainsi réduire le nombre de pièces à assembler : quelques vis en moins, c'est plusieurs secondes gagnées sur des milliers d'articles… » (Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners)
Même Canon, leader mondial du matériel photo, y a désormais recours. Il s'agissait certes de lancer un produit aux allures de gadget. Mais peut-être cette initiative sera-t-elle suivie par d'autres ?
« Quand le gendarme des marchés allemand a interdit en février les ventes à découvert sur Wirecard, certains acteurs de la place de Paris ont regretté que le régulateur français n'ait pas agi de même dans le dossier Casino. Des shortsellers avaient massivement ciblé le titre du groupe de Jean-Charles Naouri à la fin de l'été 2018, critiquant sa gestion. L'Autorité des Marchés financiers (AMF) s'était contentée de rappeler les règles aux différents protagonistes. Un comportement prudent dont elle se félicite sans doute aujourd'hui : son homologue allemand, la Ba Fin, est en effet violemment critiquée pour son empressement à réprimer les acteurs de marché, alors qu'elle n'a jamais daigné enquêter sur la star des fintech, dont la fraude est maintenant avérée. L'affaire Wirecard va-t-elle réhabiliter les vendeurs à découvert, qui constituent parfois la seule voix critique quand toute la chaîne de contrôle a failli ? »
Entretien édifiant avec Vincent Balouet, sur le plateau de Stéphane Soumier, diffusé sur B Smart le 9 juillet 2020.
Sur une hypothétique crue de la Seine : « L'accès aux informations de préparation pour les entreprises, c'est-à-dire le matériel, les datas dont les entreprises ont besoin pour comprendre, anticiper, se préparer et éventuellement faire des choix stratégiques en disant "je pars tout de suite"… ces informations sont classifiées par l'État. C'est-à-dire que les plus graves et les plus importantes sont hors d'accès des entreprises. Il est interdit de les avoir. […] Il est interdit en France de se préparer aux risques les plus graves sur la crue majeure de Paris. […] C'est un truc absolument hallucinant. Le sketch dure depuis 2001. Ça fait dix-neuf ans que les entreprises demandent à avoir les informations dites de préparation. On ne les a pas. Et donc on anticipe quand même. […] On fait des exercices, on fait des cartes un peu au doit mouillé, en disant voilà comment ça devrait se passer, on fait des projections, on imagine... – c'est mon boulot, c'est là que j'interviens. Mais on n'a pas l'information de base. »
Sur l'inconséquence générale de l'État : « L'administration entretient un rapport au risque qui est complètement différent de celui que les entrepreneurs entretiennent au risque. […] Le logiciel "continuité économique" n'est même pas installé. […] Ce n'est pas qu'il y a un bug, un problème, un trou dans la raquette. Il n'y est pas ! Il n'a jamais été installé au niveau des pouvoirs publics. […] La cellule de continuité économique de Bercy, c'est une cellule qui intervient après la crise. En réinjectant, en demandant aux assureurs de faire leur boulot, en demandant à BPI France de sortir son carnet de chèques. Bref toute une mécanique après crise. Mais […] je ne demande pas mieux de trouver des mesures de préparation avant – on a droit de se préparer quand même ! Eh bien non. Le logiciel d'anticipation de la crise côté entreprises n'est même pas installé. »
Sur une hypothétique crue de la Seine : « L'accès aux informations de préparation pour les entreprises, c'est-à-dire le matériel, les datas dont les entreprises ont besoin pour comprendre, anticiper, se préparer et éventuellement faire des choix stratégiques en disant "je pars tout de suite"… ces informations sont classifiées par l'État. C'est-à-dire que les plus graves et les plus importantes sont hors d'accès des entreprises. Il est interdit de les avoir. […] Il est interdit en France de se préparer aux risques les plus graves sur la crue majeure de Paris. […] C'est un truc absolument hallucinant. Le sketch dure depuis 2001. Ça fait dix-neuf ans que les entreprises demandent à avoir les informations dites de préparation. On ne les a pas. Et donc on anticipe quand même. […] On fait des exercices, on fait des cartes un peu au doit mouillé, en disant voilà comment ça devrait se passer, on fait des projections, on imagine... – c'est mon boulot, c'est là que j'interviens. Mais on n'a pas l'information de base. »
Sur l'inconséquence générale de l'État : « L'administration entretient un rapport au risque qui est complètement différent de celui que les entrepreneurs entretiennent au risque. […] Le logiciel "continuité économique" n'est même pas installé. […] Ce n'est pas qu'il y a un bug, un problème, un trou dans la raquette. Il n'y est pas ! Il n'a jamais été installé au niveau des pouvoirs publics. […] La cellule de continuité économique de Bercy, c'est une cellule qui intervient après la crise. En réinjectant, en demandant aux assureurs de faire leur boulot, en demandant à BPI France de sortir son carnet de chèques. Bref toute une mécanique après crise. Mais […] je ne demande pas mieux de trouver des mesures de préparation avant – on a droit de se préparer quand même ! Eh bien non. Le logiciel d'anticipation de la crise côté entreprises n'est même pas installé. »
« "Le marché repart", s'enthousiasme ce mercredi sur BFM Business François Roudier, président du CCFA (Comité des constructeurs français automobile). […] Mais si le responsable salue l'efficacité de ces primes, il plaide au nom des constructeurs qu'il représente pour ne pas faire durer la perfusion. "Cette prime à la conversion, c'est une évolution d'une prime qui existait déjà qui est devenue une sorte de prime à la casse. […] On devait résoudre le problème de 400 000 voitures qui étaient en stock dans nos concessions et qu'il fallait sortir pour retrouver un marché normal. […] "Mais ça ne va pas durer tout le temps et nous, on ne le souhaite pas parce qu'on ne peut pas avoir des ventes qui deviendraient non pas des déstockages mais des ventes par anticipation qui fausseraient le marché", insiste le responsable. Et de rappeler l'exemple de 2009 où le maintient des primes avaient provoqué une distorsion "avec un marché 2013 qui avait plongé complètement". "Déstockage oui mais pas anticipation des ventes", résume François Roudier, en ligne avec Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque Peugeot qui sur BFM Business comparait ces aides à des drogues. »
Où l'on apprend que « la consommation d'énergie par habitant entre 1980 et 2018 a baissé de 11 % aux États-Unis alors que le PIB américain, lui, a augmenté de 175 % ». De quoi relativiser la prétendue nécessité de la décroissance.
L'économie circulaire, c'est un fétiche qu'on agite à tout va, souvent sans trop réfléchir. Cette réserve mise à part, on approuve l'essentiel des propos tenus ici par Rémy Le Moigne.
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
« Ouverture hier à Orange du premier point de vente physique de l'aventure C'est qui le patron. Un seul lieu mais deux missions. En premier, c'est un point de retrait pour les commandes passées via le site la livraison des consommateurs actif depuis quelques semaines. Seconde mission : c'est un point de vente avec toute la gamme des produits CQLP et des produits "cousins". […] Deux autres magasins-drives sont déjà prévus : à Dijon et Paris. Et un réseau de points de retrait national est en cours de constitution. »
« C'est une révolution qui se joue dans les coulisses de la presse en France : une nouvelle mesure d'audience a été lancée, qui vise à donner aux éditeurs et aux annonceurs une vision complète de la puissance des marques de presse, sur tous les supports y compris les réseaux sociaux et podcasts, en s'adaptant aux nouveaux usages des lecteurs. […] Avec ce nouveau dispositif, qui a coûté plusieurs millions d'euros, les éditeurs de presse seront mieux armés pour se battre sur le marché publicitaire face aux autres médias et aux géants du numérique. »
« Des chercheurs ont passé en revue une quinzaine d'études , réalisées aux États-Unis, en Allemagne et en Espagne notamment. Ils en concluent que les primes à l'achat permettent de relancer les ventes à court terme, mais qu'elles sont généralement suivies d'une période de fort ralentissement. Ce phénomène a pu être observé en France où les ventes avaient rebondi après la crise de 2008 grâce à une prime à l'achat, avant de s'effondrer en 2010. "Après la fête vient la gueule de bois", résument les chercheurs de l'Ifo. Certains consommateurs qui avaient déjà l'intention d'acheter une voiture bénéficient d'un effet d'aubaine. D'autres avancent simplement leur décision d'achat. Une prime automobile pourrait par ailleurs avoir un effet négatif sur d'autres secteurs de l'économie. Des personnes ayant décidé de s'acheter une voiture rechigneraient ainsi à acheter des produits électroniques ou des meubles. »