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Le Français François-Louis Michaud sera-t-il le nouveau directeur exécutif à l'Autorité bancaire européenne (EBA) ? Une commission du Parlement européen s'y est opposé à une courte majorité. En effet, comme l'expliquent Les Échos, « les eurodéputés ont exigé l'an dernier que les nominations aux postes stratégiques dans les domaines de l'économie et des finances fassent l'objet d'une liste restreinte composée d'un homme et une femme avant le vote ». Cela étant, « selon un porte-parole du Parlement européen, le résultat du vote consultatif de la commission étant particulièrement serré, et le nombre d'abstentions particulièrement élevé, il est possible que la nomination de François-Louis Michaud soit soumise au vote de l'ensemble du Parlement en séance plénière, mercredi prochain ».
L'économie circulaire, c'est un fétiche qu'on agite à tout va, souvent sans trop réfléchir. Cette réserve mise à part, on approuve l'essentiel des propos tenus ici par Rémy Le Moigne.
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Lequel comporte, entre autres, une dimension… féministe.
Les explications de Gilles Boin, avocat.
« Pendant le confinement, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a publié la nouvelle version de sa recommandation "développement durable" applicable à compter du 1er août 2020. Ce document est important en France car il rappelle que le développement durable comporte trois piliers : environnemental, économique et social. Ce n'est pas le cas dans d'autre pays. Les allégations "sustainable development" venant de l'étranger ne peuvent donc pas être traduites telles quelles pour la France, si la démarche mise en avant dans la communication ne comporte pas cette triple dimension. Trois nouveautés méritent d'être relevées. »
« La première est que l'ARPP fait désormais référence aux dix-sept principes de développement durable de l'ONUD et non plus à la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015–2020. Des objectifs comme l'autonomie des femmes et des filles, l'emploi des jeunes, ou les mobilités douces urbaines sont désormais intégrés à la notion de développement durable. La deuxième est que la publicité doit tenir compte des principes de l'économie circulaire et ne pas inciter à la mise au rebut ou à la destruction sans tenir compte de la durabilité du produit, de sa réutilisation ou de sa seconde vie. Le champ d'application de la recommandation a été remanié pour rappeler que le respect du développement durable doit être pris en compte dans la publicité, même si elle n'y fait pas expressément référence. Plus que jamais, la publicité doit être "sustainable by design". La troisième nouveauté concerne la justification des allégations. Il faut être en mesure d'apporter des éléments "objectifs, fiables, véridiques et vérifiables" au soutien de son allégation, et non plus seulement des éléments "sérieux, objectifs et vérifiables". »
« Ces éléments doivent être "transmissibles". Petits changements sémantiques, mais grande portée. Le message est clair : construisez solidement vos allégations écologiques ! »
Les explications de Gilles Boin, avocat.
« Pendant le confinement, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a publié la nouvelle version de sa recommandation "développement durable" applicable à compter du 1er août 2020. Ce document est important en France car il rappelle que le développement durable comporte trois piliers : environnemental, économique et social. Ce n'est pas le cas dans d'autre pays. Les allégations "sustainable development" venant de l'étranger ne peuvent donc pas être traduites telles quelles pour la France, si la démarche mise en avant dans la communication ne comporte pas cette triple dimension. Trois nouveautés méritent d'être relevées. »
« La première est que l'ARPP fait désormais référence aux dix-sept principes de développement durable de l'ONUD et non plus à la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015–2020. Des objectifs comme l'autonomie des femmes et des filles, l'emploi des jeunes, ou les mobilités douces urbaines sont désormais intégrés à la notion de développement durable. La deuxième est que la publicité doit tenir compte des principes de l'économie circulaire et ne pas inciter à la mise au rebut ou à la destruction sans tenir compte de la durabilité du produit, de sa réutilisation ou de sa seconde vie. Le champ d'application de la recommandation a été remanié pour rappeler que le respect du développement durable doit être pris en compte dans la publicité, même si elle n'y fait pas expressément référence. Plus que jamais, la publicité doit être "sustainable by design". La troisième nouveauté concerne la justification des allégations. Il faut être en mesure d'apporter des éléments "objectifs, fiables, véridiques et vérifiables" au soutien de son allégation, et non plus seulement des éléments "sérieux, objectifs et vérifiables". »
« Ces éléments doivent être "transmissibles". Petits changements sémantiques, mais grande portée. Le message est clair : construisez solidement vos allégations écologiques ! »
« Le Parlement s'apprête à voter un nouveau dispositif de surveillance et de censure de l'Internet. Il s'agit des articles 11 et 11 bis A de la loi sur la protection des victimes des violences conjugales, tels que votés par le Sénat le 9 juin. Ces articles imposent aux sites qui hébergent des contenus pornographiques de recourir à des dispositifs de vérification d'âge pour empêcher que les [mineurs] y aient accès. De telles obligations, nourries des volontés gouvernementales de nous identifier partout et tout le temps, ne peuvent qu'entraîner de nouvelles et multiples atteintes à nos libertés. Elles risquent aussi de parasiter, en les déshumanisant, les questionnements autour de l'accompagnement des enfants dans la découverte d'Internet, qui devraient pourtant être au cœur des réflexions. Le Parlement a encore une chance de rejeter une partie de cette idée : il doit la saisir. »
« "Il y a un appel, une exhortation au rejet, à la discrimination des musulmans dans leur ensemble", tance, plus tard, dans son réquisitoire, la représentante du Parquet. Décortiquant une "rhétorique insidieuse" qui "crée la peur" et "essentialise la communauté musulmane", elle demande une peine de 10 000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, ainsi qu'une publication "large" de la décision aux frais du prévenu. La condamnation "doit amener les citoyens et pas seulement Zemmour, l'opinion publique, à prendre conscience que s'il avance toujours sur un fil, celui de la provocation et de dépasser le 'politiquement correct'', une sanction est prononcée lorsqu'il franchit les limites posées par la loi", ajoute-t-elle. »
« Nous avons constaté des regroupements de personnes dont le nombre était supérieur à celui fixé par les normes d'hygiène », explique un policier ; « et ces regroupements trop importants, voire ces débordements, se déroulaient sous les parasols, là où l'on ne pouvait pas les visualiser avec nos caméras » ; déplore-t-il ; « la fermeture des parasols en soirée nous permet d'observer le bon respect des mesures sanitaires et de la distanciation sociale sur la Grand-Place et en terrasses », se félicite-t-il.
« Une jeune femme avait présenté sa candidature suite à une offre d'emploi d'ingénieur-chercheur en mécanique des fluides, proposée par une grande entreprise française. Mécontente de voir sa candidature rejetée et convaincue que les causes en étaient son origine étrangère et son nom de famille, cette personne a saisi les juridictions pour obtenir son intégration au sein de la société et le versement de 100 000 euros au titre du préjudice moral et des dommages et intérêts correspondant aux salaires dus en cas d'embauche. Déboutée par la cour d'appel de Paris, elle se pourvoit en cassation. Et soutient, notamment, que certaines exigences de diplôme et d'expérience professionnelle n'avaient jamais été formulées dans l'offre initiale mais qu'elles avaient été ajoutées suite à ses interrogations quant aux raisons du rejet de sa candidature. »
« La Cour relève d'abord que le Code du travail n'exige pas que les éléments justificatifs invoqués par l'employeur soient portés à la connaissance du candidat avant d'avoir arrêté son choix. Elle confirme la décision de la cour d'appel qui avait jugé que la candidate ne justifiait en réalité d'aucun diplôme ou expérience en recherche appliquée exigés par l'employeur et que cela constituait un élément objectif étranger à toute discrimination. »
« La Cour relève d'abord que le Code du travail n'exige pas que les éléments justificatifs invoqués par l'employeur soient portés à la connaissance du candidat avant d'avoir arrêté son choix. Elle confirme la décision de la cour d'appel qui avait jugé que la candidate ne justifiait en réalité d'aucun diplôme ou expérience en recherche appliquée exigés par l'employeur et que cela constituait un élément objectif étranger à toute discrimination. »
Le Conseil d'analyse économique (CAE) a tiré une nouvelle idée de son chapeau : la création d'un indice "Diversité et Inclusion" ; « sur la base du volontariat », explique L'Usine nouvelle, les employeurs pourraient proposer à leurs salariés de répondre de manière anonyme à un questionnaire en ligne standard » ; « trois grandes catégories de questions leur seraient posées : sur leur "ressenti d'appartenance", afin qu'ils puissent eux-mêmes définir leur identité ou leur origine, ce qu'un employeur ne pourrait pas faire ; sur leur parcours dans l'entreprise, afin de pouvoir le comparer à ceux des autres salariés du même secteur ou du même bassin d'emploi ; sur leur ressenti en matière de discriminations, comme le fait déjà un Eurobaromètre européen ». C'est donc sur la base d'un « ressenti » que les entreprises seraient évaluées, et non au regard des faits ; cela promet.
« Cette décision serait motivée par la volonté de conserver les mêmes tarifs d'une génération à l'autre, malgré des coûts de production plus élevés (en raison des composants liés à la 5G). […] Si Apple supprime le chargeur et en fait une option payante […], alors la firme de Cupertino risque encore une fois d'être pointée du doigt. Surtout quand on voit le prix des accessoires. […] Mais il y a une logique d'usage qui a du sens. […] Supprimer le chargeur permet de ne plus avoir à les accumuler. […] La donnée économique sous-entend aussi un bénéfice écologique : les mensurations du packaging seraient réduites, ce qui coûterait moins cher (pour la production et la logistique) et aurait un impact positif sur l'environnement. Sans parler de la production moindre d'un accessoire que la plupart des gens possèdent déjà. »
« Des chercheurs de l'EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne) ont mis au point un piège à CO2 à même de capturer le gaz à effet de serre à l'échappement. Le principe est de le transformer en liquide et de le stocker avant vidange. Ce CO2 liquide peut même être retransformé en…carburant. […] Au final, le système ne laisserait passer que 10% du CO2 émis par un camion conventionnel. Dernier avantage, le système est compatible avec les poids-lourds existants ! On pourrait donc en théorie équiper les PL déjà sur la route, les nouveaux produits, mais également les autobus et autocar, ainsi que les bateaux. En revanche pour nos voitures, le système est encore bien trop encombrant et trop lourd pour être envisagé. […] Pour le moment, l'EPFL va passer de la théorie à la pratique en fabriquant un prototype. »
Défaut sur une moto BMW. Le constructeur fait un rappel. Mais certains clients exigeant un dédommagement. La Justice leur donne tort. Cette décision, susceptible d'appel, est l'une des premières rendues sur le fond depuis l'instauration des "actions de groupe" dans le droit français.
« La Cartouche française, nouvelle division de la société Printerre EA, […] s'attaque au marché du recyclage des cartouches à jet d'encre, jusqu'alors traité quasiment exclusivement par la Chine », annonce Mag'in France. « Avant toute chose », nous explique-t-on, « il faut savoir qu'une cartouche à jet d'encre, quelle que soit sa marque, est protégée par un brevet de fabrication qui empêche toute reproduction ou clonage » ; « les cartouches, dites compatibles, sont donc recyclées à partir d'un original d'une marque connue ». Jusqu'à présent, les cartouches usagées collectées chez nous étaient expédiées dans l'Empire du milieu, avant d'être réimportées après reconditionnement… Mais c'est donc en train de changer !
« Une plage […] est ornée de sable vert depuis près de deux mois maintenant. Un changement de décor qui n'est pas la cause d'une catastrophe industrielle, mais bien d'une expérimentation scientifique. Les chercheurs de l'ONG Project Vesta y ont en effet répandu un minerai volcanique nommé olivine dans un but très spécifique : stocker les émissions de dioxyde de carbone. Pour procéder à leur expérience, les chercheurs ont eu recours à une méthode appelée "altération forcée". Un processus qui permet à l'olivine de transformer le dioxyde de carbone en coraux ou en rochers calcaires, et qui s'explique principalement par la désagrégation de ce minerai volcanique au contact des vagues. Une solution peu coûteuse, à hauteur de 10 dollars par tonne de carbone traitée, que l'ONG ambitionne de développer à grande échelle. »
« Disney va modifier les attractions Splash Mountain de ses parcs américains. […] Le thème actuel de "Splash Mountain" est tiré d'un film Disney très controversé, Mélodie du Sud. Dès sa sortie en 1946, il avait suscité de nombreuses critiques qui lui reprochaient de diffuser des clichés racistes et de peindre sous un jour idyllique les plantations esclavagistes du vieux Sud des États-Unis. Pour ces raisons, le film n'est plus diffusé au cinéma depuis les années 1980 et n'a jamais fait l'objet de sortie en DVD. Mélodie du Sud a également été délibérément tenu à l'écart du catalogue de la plateforme de vidéo à la demande Disney +. »
« On ne peut en vouloir aux Français d'aujourd'hui des crimes de saint Louis, de Bugeaud, ou de Laval. Ni des crimes du commerce triangulaire, ni de ceux de la colonisation ni de ceux de la collaboration avec les Nazis. Ni même condamner ceux qui, dans le passé, ont commis légalement des actes qui seraient aujourd'hui considérés, légalement ou moralement, comme des crimes : on ne peut en vouloir à Colbert, ou à Jules Ferry, d'avoir agi conformément à la loi et à la morale de leur temps ; sinon, il faudrait aussi considérer comme des meurtriers tous les présidents de la République française, jusqu'à Valéry Giscard d'Estaing inclus, qui ont envoyé à l'échafaud des condamnés, en refusant d'exercer leur droit de grâce. »
« Par contre, on doit exiger de nos contemporains de faire disparaître les traces de tous ceux qui ont agi en violation des lois ou de la morale de leur temps. Par exemple, il ne devrait pas y avoir une avenue Bugeaud à Paris ; ni de rue Brasillach, ni d'avenue Céline à moins de remettre ces auteurs dans un contexte explicatif, distinguant l'homme, ignoble, de l'œuvre littéraire, très partiellement grandiose. »
« Enfin, après la dictature des racistes, il ne faut pas tomber dans une autre ségrégation qui, au nom de l'antiracisme, ne ferait qu'exacerber des différences imaginaires à l'intérieur de la seule race qui soit : la race humaine. »
« Par contre, on doit exiger de nos contemporains de faire disparaître les traces de tous ceux qui ont agi en violation des lois ou de la morale de leur temps. Par exemple, il ne devrait pas y avoir une avenue Bugeaud à Paris ; ni de rue Brasillach, ni d'avenue Céline à moins de remettre ces auteurs dans un contexte explicatif, distinguant l'homme, ignoble, de l'œuvre littéraire, très partiellement grandiose. »
« Enfin, après la dictature des racistes, il ne faut pas tomber dans une autre ségrégation qui, au nom de l'antiracisme, ne ferait qu'exacerber des différences imaginaires à l'intérieur de la seule race qui soit : la race humaine. »
« La bataille se déroule aussi en France, où les droits du roman de Margaret Mitchell sont entrés dans le domaine public au début de l'année. Spécialiste de la littérature américaine, le petit éditeur Gallmeister, en prévision, avait travaillé à une nouvelle traduction. Ainsi, la phrase citée plus haut devenait : "C'est la nurse de vot'enfant ? Ma'ame Scarlett, l'est trop jeune pour s'occuper du seul bébé de m'sieur Charles !" »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Ouverture hier à Orange du premier point de vente physique de l'aventure C'est qui le patron. Un seul lieu mais deux missions. En premier, c'est un point de retrait pour les commandes passées via le site la livraison des consommateurs actif depuis quelques semaines. Seconde mission : c'est un point de vente avec toute la gamme des produits CQLP et des produits "cousins". […] Deux autres magasins-drives sont déjà prévus : à Dijon et Paris. Et un réseau de points de retrait national est en cours de constitution. »
« Pour Laura Kipnis, l'ardeur avec laquelle ces militantes crient au scandale dès lors qu'une femme est mise en scène comme "objet de désir" est en tout point similaire aux jugements moraux sur les salopes. Il s'agit – en tordant des concepts féministes pour en faire les outils d'un nouvel ordre moral – de jeter le discrédit sur toutes les femmes qui s'affichent comme "trop" libres sexuellement, "trop" attirantes, "trop" désirables ou "trop" désirantes. Remplacez l'expression "femme-objet" par "allumeuse" dans les discours de ces pourfendeuses du machisme (sic) et vous obtiendrez… un discours machiste, parfaitement misogyne. "On retrouve là, en effet, dans une nouvelle livrée, l'appétit familier du mouvement anti-pornographie pour le récit de la femme captive, confirme Laura Kipnis. Cette nouvelle version ne tombe certes pas dans l'anti-pornographie, ce qui ferait ringard (de nos jours, même les mères de famille de banlieue prétendent aimer la porno), mais la saga défraîchie de femmes tenues en joue par les pulsions sexuelles masculines ne manque pas de popularité." »
Déstabilisée lors d'un débat, l'inénarrable Brune Poirson aurait pu rebondir en accordant une concession à son contradicteur. Mais elle a préféré s'ériger en victime du machisme, convoquant la vulgarité au passage : « J'aurais dû venir avec une paire de couilles et la poser sur la table. Comme ça, j'aurais eu le droit de parler ! » Au moins cela aura-t-il donné lieu au recadrage bienvenu de Laurence Ferrari : « Arrêtez de me faire le coup de la femme qui ne peut pas parler ! »
« Les Américains pourraient être excusés de ne pas savoir que le Black Lives Matter est une organisation politique dont le programme n'est pas moins complet que celui de la refonte du système mondial. Les médias n'ont pas fait état de ses objectifs – du moins, pas dans le contexte des récentes émeutes. Dans l'imagination du public, Black Lives Matter n'est rien d'autre qu'un carré noir omniprésent sur les plateformes des médias sociaux. »
« Cependant, ils ne se rendent pas compte que "Black Lives Matter" n'est pas seulement un slogan ou un graphique à mettre en ligne. Il s'agit d'un groupe de pression radical qui adopte une série de positions extrémistes et controversées. Ceux qui défilent sous sa bannière se mettent involontairement en position d'être identifiés par les militants du Black Lives Matter comme adhérant à ces croyances. »
« Les militants du Black Lives Matter n'ont pas caché leurs opinions. "Quand nous avons lancé Black Lives Matter, il ne s'agissait pas seulement de brutalité policière et d'exécutions extrajudiciaires", a avoué au New Yorker l'une des trois cofondatrices du Black Lives Matter, Opal Tometi. La question n'était qu'un "point d'ignition" pour commencer à "demander le défraiement de la police, un moratoire sur les loyers, un moratoire sur les hypothèques et les services publics" et à émettre des "demandes" relatives "au logement et aux systèmes d'éducation et de soins de santé". »
« Black Lives Matter […] s'attelle ensuite à la destruction de la famille traditionnelle : "Nous bouleversons l'exigence de structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident en nous soutenant mutuellement en tant que familles élargies et "villages" qui s'occupent collectivement les uns des autres, en particulier de nos enfants, dans la mesure où les mères, les parents et les enfants sont à l'aise." »
« "Les systèmes interconnectés de la suprématie blanche, de l'impérialisme, du capitalisme et du patriarcat façonnent la violence à laquelle nous sommes confrontés", affirme la plateforme Movement for Black Lives-Black Lives Matter. »
« Movement for Black Lives/Black Lives Matter légaliserait la prostitution et la "possession et la vente de toutes les drogues, quelle qu'en soit la quantité". Les prisonniers condamnés pour ces crimes seraient libérés et leur dossier serait effacé rétroactivement. Mais ce n'est pas suffisant pour Black Lives Matter. Toutes les économies du gouvernement "doivent être investies dans des réparations pour toutes les personnes qui ont été affectées par la guerre contre la drogue et l'application des lois sur la prostitution". Le gouvernement "doit également veiller à ce que les personnes criminalisées par la "guerre contre la drogue" puissent participer aux marchés légaux de la drogue où la décriminalisation a déjà eu lieu". »
« Cependant, ils ne se rendent pas compte que "Black Lives Matter" n'est pas seulement un slogan ou un graphique à mettre en ligne. Il s'agit d'un groupe de pression radical qui adopte une série de positions extrémistes et controversées. Ceux qui défilent sous sa bannière se mettent involontairement en position d'être identifiés par les militants du Black Lives Matter comme adhérant à ces croyances. »
« Les militants du Black Lives Matter n'ont pas caché leurs opinions. "Quand nous avons lancé Black Lives Matter, il ne s'agissait pas seulement de brutalité policière et d'exécutions extrajudiciaires", a avoué au New Yorker l'une des trois cofondatrices du Black Lives Matter, Opal Tometi. La question n'était qu'un "point d'ignition" pour commencer à "demander le défraiement de la police, un moratoire sur les loyers, un moratoire sur les hypothèques et les services publics" et à émettre des "demandes" relatives "au logement et aux systèmes d'éducation et de soins de santé". »
« Black Lives Matter […] s'attelle ensuite à la destruction de la famille traditionnelle : "Nous bouleversons l'exigence de structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident en nous soutenant mutuellement en tant que familles élargies et "villages" qui s'occupent collectivement les uns des autres, en particulier de nos enfants, dans la mesure où les mères, les parents et les enfants sont à l'aise." »
« "Les systèmes interconnectés de la suprématie blanche, de l'impérialisme, du capitalisme et du patriarcat façonnent la violence à laquelle nous sommes confrontés", affirme la plateforme Movement for Black Lives-Black Lives Matter. »
« Movement for Black Lives/Black Lives Matter légaliserait la prostitution et la "possession et la vente de toutes les drogues, quelle qu'en soit la quantité". Les prisonniers condamnés pour ces crimes seraient libérés et leur dossier serait effacé rétroactivement. Mais ce n'est pas suffisant pour Black Lives Matter. Toutes les économies du gouvernement "doivent être investies dans des réparations pour toutes les personnes qui ont été affectées par la guerre contre la drogue et l'application des lois sur la prostitution". Le gouvernement "doit également veiller à ce que les personnes criminalisées par la "guerre contre la drogue" puissent participer aux marchés légaux de la drogue où la décriminalisation a déjà eu lieu". »