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« L'idée d'attribuer une valeur monétaire à une vie est a priori choquante. […] Pourtant, un État doit en permanence faire des choix. […] Nos perceptions sont souvent biaisées. […] Un horrible accident d'ascenseur conduira à prescrire aux propriétaires d'appartement une mise aux normes beaucoup plus coûteuse que mainte action de prévention des accidents domestiques. […] On peut demander à chacun ce que vaut pour lui une année supplémentaire de vie en bonne santé, ou demander combien, en tant que contribuable, il est prêt à dépenser pour qu'un malade inconnu (lui peut-être) bénéficie d'une année de plus. […] Dans les pays riches, la moyenne des réponses varie entre 24 000 euros à 60 000 euros. […] Cette approche reflète-t-elle un calcul mesquin d'égoïstes prêts à sacrifier des vies pour sauver leur portefeuille ? La réalité est plus complexe. […] Sacrifier le revenu d'un pays, c'est […] aussi réduire l'espérance de vie de ses habitants. […] On comprend donc pourquoi certains […] peuvent penser que le remède du confinement est pire que l'absence de mesures exceptionnelles face à la pandémie. La question se pose avec encore plus d'acuité dans les pays pauvres, qui ne peuvent offrir des moyens d'existence aux personnes que le confinement prive de revenu. […] Si un État réagit ainsi, est-il politiquement possible, dans un État voisin, d'expliquer qu'on préfère préserver la prospérité économique et les bienfaits qui vont avec, y compris le meilleur état psychologique et sanitaire d'une population plus prospère ? […] L'Histoire dira quels pays auront pris les décisions les plus conformes aux aspirations et aux intérêts de leurs peuples. »
Extrait d'un article publié en 2004 : « Le moteur bi-rotor de son dernier prototype RX-8 Hydrogen Rotary Engine (RE) […] peut fonctionner soit avec du supercarburant, soit avec... de l'hydrogène liquide ! Brûler un mélange d'air et d'hydrogène dans un moteur initialement conçu pour fonctionner à l'essence commande toutefois quelques aménagements. C'est là que Mazda se distingue de BMW, grâce aux vertus de l'architecture de son moteur rotatif RENESIS fondamentalement mieux adapté à ce type de carburant. […] La première contrainte consiste […] à liquéfier sous pression l'hydrogène, afin d'en réduire un peu le volume. D'où l'obligation de concevoir un réservoir capable de résister aux fortes pressions de l'hydrogène porté à 35 MPa (350 bars), et d'encaisser les chocs en cas d'accident. […] C'est une centrale électronique qui décide de l'opportunité de basculer du mode essence au mode H2 selon le caractère de la conduite (de calme à rageur) et la phase d'utilisation (démarrage, vitesse stabilisée, plat ou pente, etc.). En sachant que le bi-rotor de 1 308 cm3 (deux fois 654 cm3) ne fournit que 110 chevaux en mode hydrogène, contre 210 chevaux en mode essence classique. Pour compenser ce rendement inférieur, Mazda met en avant les atouts de l'architecture du moteur rotatif Wankel, fondamentalement mieux adaptée que celle du cycle Otto aux contraintes générées par la combustion de l'hydrogène. […] Le passage d'une source d'énergie à l'autre est totalement transparent pour le conducteur du RX-8 Hydrogen RE. »
Publication signée du président de la République sur Twitter le 15 avril 2020 : « Un an après l'incendie de Notre-Dame de Paris, mon message à toutes celles et ceux qui l'ont sauvée et qui aident à la reconstruire ».
« Alors qu'elle avait déjà fait parlé d'elle, la solution de recyclage enzymatique mise au point par la société française Carbios a figuré, le 8 avril dernier, en une de la prestigieuse revue scientifique Nature. Un coup de projecteur dont les effets se font déjà sentir : en moins d'une semaine, le cours de l'action de la PME auvergnate a plus que doublé pour dépasser les 16 euros à la réouverture de la bourse, mardi 14 avril. […] Concrètement, Carbios a mis au point une enzyme capable de "digérer" les déchets plastiques composés de polytéréphtalate d'éthylène (PET), pour mieux les recycler. Dérivé du pétrole, ce polymère […] se retrouve dans les bouteilles jetables, les barquettes d'emballage ou encore les fibres textiles. Contrairement au recyclage thermomécanique, qui dégrade la qualité du plastique, l'enzyme de Carbios s'attaque à la structure même du polymère pour le réduire à ses composants : les monomères. Qui peuvent ensuite être recombinés pour former du plastique comme neuf, se rapprochant ainsi du rêve d'un recyclage infini. »
Des micros dans les rues, à l'affût de vos éclats de voix ? On se souvient que la CNIL avait reproché à Saint-Étienne d'y recourir. Mais Jean-Luc Fugit, députe du Rhône (LREM), ne veut pas y renoncer. Selon lui, « l'utilité de nouveaux systèmes de détections automatiques semble évidente ». Aussi plaide-t-il pour pour l'adoption rapide d'un cadre juridique « permettant d'expérimenter et de développer ces nouveaux outils ». Voilà encore qui promet.
« Le coût de la prolifération des fake news n'est pas du tout neutre », rapporte le site Conspiracy Watch. Pourquoi ? Parce qu'« en captant notre attention, elles diminuent le temps que nous pourrions consacrer à nous informer correctement » ; « autrement dit, elles participent d'un mouvement général d'abaissement du niveau du débat public ». Ni plus, ni moins que la télé-réalité ? L'argumentation laisse à désirer !
Tout comme la description faite des discours incriminés :
« Ce genre de publications fait parfois irruption dans votre messagerie sans même aucun commentaire d'accompagnement de la part de votre contact. Les affirmations qu'elles contiennent ont souvent pour effet de susciter la méfiance à l'égard de la presse professionnelle, de la communauté scientifique ou des sources officielles. À défaut de forcément provoquer votre colère ou votre indignation, elles ébranlent le socle de vos certitudes, vous appelant quelquefois à "ouvrir les yeux". Promettant de n'avancer que des faits "vérifiables", elles instillent le doute en vous. Sous couvert de vous faire des révélations exclusives dont vous seriez l'un des premiers informés, elles flattent en réalité votre ego, vous procurant l'impression d'être un initié, d'avoir été subrepticement admis dans le club très sélect de ceux qui savent. »
Or, c'est à peu près ce qu'il faut dire pour vendre un abonnement à n'importe quel titre de la « presse professionnelle », comme dit l'auteur de ce billet, qui prétend pourtant en faire la promotion... L'arroseur arrosé ?
Tout comme la description faite des discours incriminés :
« Ce genre de publications fait parfois irruption dans votre messagerie sans même aucun commentaire d'accompagnement de la part de votre contact. Les affirmations qu'elles contiennent ont souvent pour effet de susciter la méfiance à l'égard de la presse professionnelle, de la communauté scientifique ou des sources officielles. À défaut de forcément provoquer votre colère ou votre indignation, elles ébranlent le socle de vos certitudes, vous appelant quelquefois à "ouvrir les yeux". Promettant de n'avancer que des faits "vérifiables", elles instillent le doute en vous. Sous couvert de vous faire des révélations exclusives dont vous seriez l'un des premiers informés, elles flattent en réalité votre ego, vous procurant l'impression d'être un initié, d'avoir été subrepticement admis dans le club très sélect de ceux qui savent. »
Or, c'est à peu près ce qu'il faut dire pour vendre un abonnement à n'importe quel titre de la « presse professionnelle », comme dit l'auteur de ce billet, qui prétend pourtant en faire la promotion... L'arroseur arrosé ?
Confinement oblige, cette femme ne peut pas se rendre en Ukraine… où l'attend une mère porteuse tombée enceinte à sa demande. « Depuis un mois », raconte-t-elle, « on mène un combat quotidien avec l'ambassade de France en Ukraine et le ministère des Affaires étrangères français ». « On fait face à une lenteur diplomatique incompréhensible et inacceptable », se plaint-elle. Incompréhensible, la réticence du Quai d'Orsay, vraiment ? Étant donné le statut légal de la "gestation pour autrui", et la controverse qu'elle suscite toujours dans la société française, c'est le cela ne devrait pas nous étonner !
Les scandales financiers, hérités du roi émérite Juan Carlos, continuent d'entacher l'image de la monarchie espagnole. C'est bien malheureux, étant donné la pression que les séparatistes catalans exercent sur Madrid… Souhaitons bonne chance au roi Felipe !
« L'essor de ce marché noir est directement lié à la nouvelle réglementation F-Gas II, qui introduit un mécanisme de réduction progressive de la consommation de HFC via la mise en place de quotas alloués aux producteurs et importateurs. Objectif : inciter les professionnels à se tourner vers des gaz de substitution plus propres, les HFO. Seul hic, pour l'automobile, aucune alternative n'est disponible pour entretenir le parc roulant… » Résultat : « ces produits présentent un vrai danger pour la sécurité des utilisateurs car ces gaz ne sont pas contrôlés et leur qualité n'est pas assurée », prévient Mélanie Jourdain, qui représente le Comité technique européen sur le fluorocarbone (EFCTC). C'est malin.
Les encours du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont augmenté de 50 % en un an : le montant total des dépôts a atteint à 3,8 milliards d'euros en mars 2020. Il y a un « risque de voir le taux d'épargne augmenter face aux incertitudes, au détriment du financement de notre économie », s'est inquiété Bruno Le Maire. Or, a-t-il souligné, « ce n'est pas d'épargne dont nous avons besoin aujourd'hui pour notre économie, mais d'investissement ». Quelques jours plus tôt, pourtant, il avait vilipendait les dividendes, dont la fonction consiste, précisément, à rémunérer le risque pris les actionnaires… et auxquels, de toute façon, nombre d'entreprises auraient renoncé spontanément, étant donné les circonstances. Quelle sottise !
« La dernière étape de cet éloignement a pris place au cœur de la tourmente provoquée en Europe par le Covid-19. Elle a pour origine le règlement européen du 14 mars qui limite l'exportation d'équipements médicaux européens dont les Balkans occidentaux sont fortement dépendants. Cette décision a conduit dès le lendemain le président serbe, Aleksandar Vučić, à dénoncer l'inexistence de solidarité européenne lors d'une prise de parole officielle. Pour ce dernier, cette solidarité ne serait qu'un "conte de fée", au contraire de celle démontrée par la Chine qui a décidé d'accorder une assistance médicale matérielle à la Serbie le même jour. Cette décision européenne a également conduit Milorad Dodik, le président serbe du collège présidentiel tripartite de Bosnie-Herzégovine, à exprimer une attitude similaire à celle de M. Vučić. […] En dépit d'une crainte en partie fondée de voir les pays des Balkans occidentaux s'éloigner de leur trajectoire européenne, plusieurs éléments conduisent à relativiser cette analyse rapide d'un divorce presque acté ente l'Union européenne et sa périphérie du Sud-Est. […] Face à la "diplomatie des masques" chinoise, un effort d'assistance doit être déployé, ainsi qu'un renforcement de la communication afin que les Balkans occidentaux ne cèdent pas aux sirènes de la propagande étrangère qui cherchent à les éloigner de l'Europe en la discréditant. »
« Si vous êtes témoins du non-respect de confinement », l'équipe municipale de Montgeron « vous invite à le signaler à la police municipale ou nationale afin que les forces de sécurité puissent intervenir dans les meilleurs délais ». Sylvie Carillon, maire de la ville, assume cette injonction : « Bien sûr qu'il faut appeler les services qualifiés lorsque l'on constate des débordements. […] Étant donné que les forces de l'ordre ne peuvent pas être partout, il semble donc normal de solliciter les habitants pour aider les policiers à se rendre rapidement sur les lieux d'infraction, afin de demander à chacun de bien rester chez soi. » Cela promet.
Jean-Philippe Thery n'est pas convaincu : « Les promoteurs du retrofit vous expliqueront que l'opération permet de rouler en voiture électrique pour un moindre coût, puisqu'elle ne vous coûtera "que" 5 000 euros. […] Combien de kilomètres faudra-t-il accomplir pour amortir l'investissement ? […] 77 000 kilomètres. […] C'est vrai qu'en se dépêchant pour accomplir les 77 000 kilomètres lui permettant enfin de justifier son achat, l'heureux propriétaire de l'engin aura économisé l'équivalent de quatre vols aller-retour en classe économique entre Paris et Rio de Janeiro, lesquels lui coûteraient – ça tombe bien – environ 5 000 euros. Par égard pour l'effort louable qu'il fournit, on évitera peut-être d'informer notre courageux militant qu'il faudrait environ 268 000 voitures rétrofitées comme la sienne pour compenser les émissions de CO2 de l'intégralité des vols entre les deux villes sur un an. […] Tout ça bien sûr, sans tenir compte des 268 000 mécaniques en état de marche qu'il conviendrait de recycler ou détruire, ni de la logistique pour les transporter… […] Le tarif de 5 .000 euros s'entend "aide de l'État déduite", sans que l'on comprenne très bien le montant de cette dernière, entre 3 000 et 5 000 euros. Quoiqu'il en soit, notre contribution financière est une fois de plus aimablement sollicité pour financer le rétrofit. […] Je réitère donc que, plutôt que de distribuer des chèques aux acquéreurs de véhicules électriques – qu'ils soient d'usine ou rétrofités – l'État et les collectivités locales devraient en équiper les flottes dont l'usage s'y prête particulièrement, lorsque ceux-ci effectuent des trajets récurrents. En rappelant que le développement durable passe aussi par le tri sélectif, y compris des bonnes et des mauvaises idées. »
Le 9 mars, Olivier Véran, ministre de la Santé, s'était demandé pourquoi est-ce que « la grippe s'arrête au printemps ». « Ce n'est pas la chaleur » qui l'explique, avait-il répondu ; « c'est qu'en fait, au printemps, […] on ouvre les fenêtres, on ouvre les portes, on n'est plus confiné dans des lieux, on va dehors » ; « et donc », avait il poursuivi, « c'est le confinement qui provoque la circulation du virus ».
Ces propos sont extraits d'un long entretien, où le ministre cherchait visiblement à esquiver la question de savoir si, oui ou non, la France allait ordonner un confinement à grande échelle, comme en Chine puis en Italie. Ils n'en sont aps représentatifs, et sans doute ne faut-il pas en exagérer la portée.
Soucieux d'étouffer la polémique que pourrait susciter leur redécouverte, les Décodeurs du Monde en proposent toutefois une interprétation tout à fait fantaisiste. Selon eux, en effet, « Olivier Véran ne parlait […] pas du confinement, tel qu'il est appliqué aujourd'hui » ; « il évoquait le confinement de plusieurs individus rassemblés dans des lieux publics (stades, salles de concert, festival, etc.) susceptible de propager le virus ». Mais depuis quand parle-t-on d'ouvrir des « portes » et des « fenêtres » dans des « stades », des « salles de concert », un « festival », etc. »?
Ces propos sont extraits d'un long entretien, où le ministre cherchait visiblement à esquiver la question de savoir si, oui ou non, la France allait ordonner un confinement à grande échelle, comme en Chine puis en Italie. Ils n'en sont aps représentatifs, et sans doute ne faut-il pas en exagérer la portée.
Soucieux d'étouffer la polémique que pourrait susciter leur redécouverte, les Décodeurs du Monde en proposent toutefois une interprétation tout à fait fantaisiste. Selon eux, en effet, « Olivier Véran ne parlait […] pas du confinement, tel qu'il est appliqué aujourd'hui » ; « il évoquait le confinement de plusieurs individus rassemblés dans des lieux publics (stades, salles de concert, festival, etc.) susceptible de propager le virus ». Mais depuis quand parle-t-on d'ouvrir des « portes » et des « fenêtres » dans des « stades », des « salles de concert », un « festival », etc. »?
Lenovo vient de lancer en Chine son modèle A7. Peut-être d'autres initiatives de ce genre suivront-elles !
Cette appareil, placé dans un pot, conseillait des amateurs qui voulaient se faire une main verte. Mais voilà : « Parrot a confirmé que le Flower Power était désormais obsolète », comme le rapporte Mac 4 Ever. C'est « l'occasion de rappeler que tous ces objets connectés ne fonctionnent plus en l'absence de serveur, et que même les produits "lourds" (voitures, TV, chaîne hi-fi, frigo) sont de plus en plus dépendants de la connectivité permanente ».
À noter : « Parrot propose apparemment des API, mais encore faut-il qu'une bonne âme se charge de créer un petit serveur local ». Preuve que l'ouverture du code, quoique souhaitable, n'est pas une solution miracle.
À noter : « Parrot propose apparemment des API, mais encore faut-il qu'une bonne âme se charge de créer un petit serveur local ». Preuve que l'ouverture du code, quoique souhaitable, n'est pas une solution miracle.
« Si nous avons fait disparaître des zones humides en Europe c'était notamment pour se protéger de la malaria (les miasmes pour ceux qui s'intéressent à l'histoire..). Certains s'en indignent, mais en l'absence d'autres alternatives fallait-il laisser les populations dépérir, à l'exemple de la maladie des "ventres jaunes" qui décimait les Solognots ? […] Des portes paroles des mouvements conservationnistes ont entrepris ces derniers jours de nous faire croire qu'il existait une relation entre l'événement Covid-19 et la destruction de la nature par l'homme…. Le message subliminal est simple : c'est parce que les hommes détruisent la biodiversité que nous libérons ces forces obscures que sont les virus… donc il faut protéger les régions encore sauvages que nous détruisons de manière irresponsable ! Ne nous y trompons pas, c'est une manière d'occulter le rôle de la biodiversité dans cette pandémie, en reprenant la litanie bien connue de la culpabilité de l'homme ! Sauf que… il n'y a aucune démonstration convaincante de ces affirmations qui relèvent de la spéculation. Ce qui semble ressortir en revanche c'est que ce sont les situations de forte promiscuité comme on en rencontre en Asie, entre les hommes et les animaux domestiques qui servent de relai avec les animaux sauvages, qui semblent favoriser l'émergence de nouveaux virus. […] Notre rapport à la nature ne peut s'envisager que dans cette recherche de compromis entre les deux visages de la biodiversité et non pas dans une posture idéologique qui assimile la nature au "paradis perdu". »
Loin s'en faut ! Ifixit épingle le Huawei Mate XS, dont le démontage semble particulièrement délicat.
Jean-Marc Peillex n'aiment pas les occupants des résidences secondaires. De son point de vue, ce sont des nantis : « Pour eux ce n'est pas un problème d'argent ou d'amende. Celui qui a un beau chalet dans les Alpes, une belle maison sur la Côte d'Azur ou sur la côte atlantique, 135 euros ou 500 euros ce n'est pas grand-chose. » Et il faudra les traiter durablement comme des pestiférés : « On est un petit village et les gens se souviendront que telle famille n'a pas respecté, que telle famille est venue. » Cela promet.
Entretien passionnant avec Capucine Mercier, P-DG de PLIM, une entrepris des Deux-Sèvres qui se lance dans la fabrication de masques. Sous l'impulsion de l'État, certes, mais en regrettant que la durée d'usage ne soit pas mieux mesurée par les pouvoirs publics.
« Au vu de la demande liée à la pandémie, l'État a décidé de créer de nouveaux "masques barrières" anti-projection de gouttelettes, qui permettent de réserver les masques certifiés FFP1 et FFP2 pour le milieu médical. […] Nous ne travaillons qu'avec du textile, donc lavable et durable. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a un masque, il peut durer x années […] et la limite du masque ne vient pas du masque en tant que tel mais des élastiques qui auront plus de mal à résister à des températures de 60 ° C au lavage. Mais ils se changent. […] Le jetable, c'est très bien pour le monde médical mais pas pour l'usage du simple quidam. Cela reviendrait à utilise de la main-d'œuvre pour rien. On perd de l'énergie alors que l'on n'arrive pas à assurer la quantité de masque que l'on doit produire en France pour protéger les gens. […] Depuis la semaine dernière, nous travaillons sur un nouveau prototype que nous aimerions homologuer comme masque chirurgical (FFP1). […] Encore une fois, l'une des limites concerne le lavage : sera-t-on capable de concevoir des masques chirurgicaux respectant la norme Afnor NF EN 14 683 avec les tissus que l'on a à disposition et notre savoir-faire textile ? Si on se rappelle, avant l'arrivée de produits jetables, les compresses médicales étaient lavées, séchées et repassées. C'est donc peut-être faisable, mais rien n'est sûr... »
« Il y a des propositions de masques jetables, de masques lavables et durables […] et de non-tissés. C'est-à-dire qu'ils sont semi-lavables, semi-jetables et qu'ils ne durent que cinq lavages, par exemple. […] Il y a bien une colonne [dans la catégorisation officielle] qui distingue les masques lavables de ceux à usage unique mais pas de différence entre les durables et ceux qui ne sont garantis que pour quelques lavages. Ce n'est pas très clair. […] Les tests doivent être faits sur le nombre de lavages finis que le fabricant impose. C'est-à-dire que, si le confectionneur garantit un masque fabriqué en non-tissé pour cinq lavages, il doit réaliser les tests après ces cinq lavages pour certifier que son produit est toujours efficace jusqu'à ce point. Ce protocole-là, aujourd'hui, n'est pas encore assez bien compris ni suivi. […] Les premières évaluations de la DGA ont été réalisées sur des produits qui n'ont pas été lavés. […] Depuis le 1er avril, la DGA et l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH) ont changé le protocole. […] L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de laver avec un plateau de 30 minutes à 60°C - ce dont aucune machine ménagère n'est capable – ainsi qu'un séchage mécanique en sèche-linge - ce que tout le monde ne possède pas – et un repassage à 120 ° C. C'est ultra-contraignant ! L'ANSM fait très bien son travail pour donner des règles de désinfection mais elles ne sont pas adaptées aux simples quidams. Maintenant, il y a en quelque sorte un consensus sur les conditions d'usage et de lavage par la voie d'une notice publiée par le groupement national mais je la trouve un peu légère. Depuis le début, de notre côté, nous avions communiqué des pistes d'usage et de lavage des masques pour ne pas laisser les gens au dépourvu. Ces recommandations complètent cette notice mais ne sont pas validées. Je considère que ce n'est pas notre rôle mais celui des organismes de sécurité sanitaire de tester des recommandations adaptées aux citoyens et de les faire valider. »
« Au vu de la demande liée à la pandémie, l'État a décidé de créer de nouveaux "masques barrières" anti-projection de gouttelettes, qui permettent de réserver les masques certifiés FFP1 et FFP2 pour le milieu médical. […] Nous ne travaillons qu'avec du textile, donc lavable et durable. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a un masque, il peut durer x années […] et la limite du masque ne vient pas du masque en tant que tel mais des élastiques qui auront plus de mal à résister à des températures de 60 ° C au lavage. Mais ils se changent. […] Le jetable, c'est très bien pour le monde médical mais pas pour l'usage du simple quidam. Cela reviendrait à utilise de la main-d'œuvre pour rien. On perd de l'énergie alors que l'on n'arrive pas à assurer la quantité de masque que l'on doit produire en France pour protéger les gens. […] Depuis la semaine dernière, nous travaillons sur un nouveau prototype que nous aimerions homologuer comme masque chirurgical (FFP1). […] Encore une fois, l'une des limites concerne le lavage : sera-t-on capable de concevoir des masques chirurgicaux respectant la norme Afnor NF EN 14 683 avec les tissus que l'on a à disposition et notre savoir-faire textile ? Si on se rappelle, avant l'arrivée de produits jetables, les compresses médicales étaient lavées, séchées et repassées. C'est donc peut-être faisable, mais rien n'est sûr... »
« Il y a des propositions de masques jetables, de masques lavables et durables […] et de non-tissés. C'est-à-dire qu'ils sont semi-lavables, semi-jetables et qu'ils ne durent que cinq lavages, par exemple. […] Il y a bien une colonne [dans la catégorisation officielle] qui distingue les masques lavables de ceux à usage unique mais pas de différence entre les durables et ceux qui ne sont garantis que pour quelques lavages. Ce n'est pas très clair. […] Les tests doivent être faits sur le nombre de lavages finis que le fabricant impose. C'est-à-dire que, si le confectionneur garantit un masque fabriqué en non-tissé pour cinq lavages, il doit réaliser les tests après ces cinq lavages pour certifier que son produit est toujours efficace jusqu'à ce point. Ce protocole-là, aujourd'hui, n'est pas encore assez bien compris ni suivi. […] Les premières évaluations de la DGA ont été réalisées sur des produits qui n'ont pas été lavés. […] Depuis le 1er avril, la DGA et l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH) ont changé le protocole. […] L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de laver avec un plateau de 30 minutes à 60°C - ce dont aucune machine ménagère n'est capable – ainsi qu'un séchage mécanique en sèche-linge - ce que tout le monde ne possède pas – et un repassage à 120 ° C. C'est ultra-contraignant ! L'ANSM fait très bien son travail pour donner des règles de désinfection mais elles ne sont pas adaptées aux simples quidams. Maintenant, il y a en quelque sorte un consensus sur les conditions d'usage et de lavage par la voie d'une notice publiée par le groupement national mais je la trouve un peu légère. Depuis le début, de notre côté, nous avions communiqué des pistes d'usage et de lavage des masques pour ne pas laisser les gens au dépourvu. Ces recommandations complètent cette notice mais ne sont pas validées. Je considère que ce n'est pas notre rôle mais celui des organismes de sécurité sanitaire de tester des recommandations adaptées aux citoyens et de les faire valider. »