4206 shaares
« Ses propos sur le génocide, comme l'entretien dans lequel il qualifiait Poutine de tueur, ne sont pas tant des gaffes qu'un exercice maîtrise visant à diaboliser l'adversaire. Cela a évidemment un impact sur la capacité de négociation, et semble suggérer que les États-Unis se complaisent dans un conflit long et sans perspective de sortie, et dans une stratégie de diabolisation de Moscou qui peut leur permettre de renforcer leur influence en Europe. »
« Ce n'est pas rendre service au peuple ukrainien, ni même à Volodymyr Zelensky. On se souvient d'ailleurs de ce dernier, agacé des pressions américaines avant le début de l'invasion, tandis qu'il cherchait – en compagnie de Paris et Berlin – de désamorcer la crise. Aujourd'hui ce sont les villes ukrainiennes qui sont bombardées et les populations meurtries sont celles de ce pays. Pas les États-Unis. »
« Il me semble que Washington a, avant même le début de l'invasion, adopté une stratégie très offensive qui rendait le dialogue très difficile avec Moscou. Il y a donc une cohérence dans cette stratégie. On peut louer le travail des services de renseignements américains, qui ne s'étaient pas trompés sur les intentions de Vladimir Poutine, là où les Européens se sont montrés plus naïfs. Mais cela ne change pas la donne sur le fait que Washington n'a jamais été en première ligne des négociations, et sans aller jusqu'à considérer que les États-Unis ont jeté de l'huile sur le feu, ce qui serait excessif, force est de reconnaître que rien ne fut fait côté américain pour empêcher l'escalade, et aujourd'hui pour mettre un terme rapidement à cette guerre. »
« Ce n'est pas rendre service au peuple ukrainien, ni même à Volodymyr Zelensky. On se souvient d'ailleurs de ce dernier, agacé des pressions américaines avant le début de l'invasion, tandis qu'il cherchait – en compagnie de Paris et Berlin – de désamorcer la crise. Aujourd'hui ce sont les villes ukrainiennes qui sont bombardées et les populations meurtries sont celles de ce pays. Pas les États-Unis. »
« Il me semble que Washington a, avant même le début de l'invasion, adopté une stratégie très offensive qui rendait le dialogue très difficile avec Moscou. Il y a donc une cohérence dans cette stratégie. On peut louer le travail des services de renseignements américains, qui ne s'étaient pas trompés sur les intentions de Vladimir Poutine, là où les Européens se sont montrés plus naïfs. Mais cela ne change pas la donne sur le fait que Washington n'a jamais été en première ligne des négociations, et sans aller jusqu'à considérer que les États-Unis ont jeté de l'huile sur le feu, ce qui serait excessif, force est de reconnaître que rien ne fut fait côté américain pour empêcher l'escalade, et aujourd'hui pour mettre un terme rapidement à cette guerre. »