4180 shaares
« Le scénario assez embrouillé situe toute l’intrigue dans la capitale japonaise au sortir de la guerre dont les conséquences économiques et psychologiques sont toujours vivaces. Un tantinet mélodramatique, Tokyo Joe est surtout intéressant pour la description de la vie à Tokyo dans cette période particulière de l’occupation américaine (SCAP) avec ce qui en découle ainsi que pour la prestation efficace, mais calibrée, d’Humphrey Bogart. […] Les extérieurs, sous la forme de transparences factices, ont été captés au Japon par une seconde équipe ayant obtenu la première autorisation d’après-guerre de filmer la ville de Tokyo : à sa sortie, le film plaira au public, car les spectateurs américains le considéraient comme une sorte de documentaire. Effectivement le tableau du Japon, miné par la défaite et la présence américaine, est intéressant : Stuart Heisler a su évoquer la morosité ambiante dans laquelle se déroule cette histoire d’amour et de trafic aérien. »