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« Après les petites surfaces, la prochaine révision du diagnostic de performance énergétique (DPE) concernera-t-elle le bâti patrimonial d'avant 1948 ? Parmi les logements existants, environ un tiers (soit plus de 10 millions) relève de ce bâti ancien, qui, aujourd'hui, se retrouve souvent affublé d'une étiquette E, F ou G. »
« Or, selon la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fédération nationale de l'immobilier (CDI-Fnaim) et le réseau des Sites et cités remarquables de France, ces biens ne sont pas forcément plus énergivores. Selon eux, l'explication viendrait de la méthode de calcul 3CL du DPE, réformé en juillet 2021, qui ne restituerait pas correctement les qualités intrinsèques de la construction ancienne. Son système constructif est souvent composé de matériaux traditionnels tels que la pierre et la terre crue, ou de matériaux semi-industriels tels que la brique et la chaux. Des matériaux dont les propriétés hygrothermiques présentent notamment des qualités d'isolation. Pour Yannick Ainouche, président de la CDI-Fnaim, des aménagements au DPE seraient possibles "pour une meilleure prise en compte des espaces tampons, de la réalité des ponts thermiques, du confort d'été ainsi que pour des isolants bio-sourcés et géo-sourcés, comme le torchis des murs ou les toitures de chaume, les enduits isolants…", recommandait-il en juin 2023. »
« Un récent rapport du ministère de la Culture , sur les patrimoines et l'architecture dans la transition écologique, plaide aussi pour adapter la méthode 3CL du DPE aux particularités du bâti patrimonial, en ajustant les critères de confort d'été ou d'inertie thermique. Cette solution est présentée par les auteurs comme "la plus facile à mettre en œuvre, avec un faible effort de développement assuré par des mises à jour régulières, comme c'est le cas actuellement pour la [réglementation environnementale] RE 2020 dans le neuf". À l'initiative de ce rapport, publié le 18 juillet 2024, le Comité de la prospective et de l'innovation (CPI) du ministère de la Culture préconise cette solution qui pourrait répondre au souci du DPE dans l'ancien, sans déstabiliser davantage le diagnostic. »
« En revanche, le CPI évoque plusieurs difficultés qui compromettraient l'élaboration d'une nouvelle méthode ex-nihilo du DPE pour le bâti ancien ou le retour à l'ancien DPE sur factures (avant 2021). À savoir : l'absence d'égalité de traitement entre tous les logements, qui est promue par la directive européenne sur la performance énergétique, l'absence de comparaison possible si deux méthodes différentes étaient utilisées, mais aussi "la nécessité d'un effort de développement informatique important et l'introduction d'une jurisprudence pour d'autres typologies de bâtiments", explique le rapport. »
« Or, selon la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fédération nationale de l'immobilier (CDI-Fnaim) et le réseau des Sites et cités remarquables de France, ces biens ne sont pas forcément plus énergivores. Selon eux, l'explication viendrait de la méthode de calcul 3CL du DPE, réformé en juillet 2021, qui ne restituerait pas correctement les qualités intrinsèques de la construction ancienne. Son système constructif est souvent composé de matériaux traditionnels tels que la pierre et la terre crue, ou de matériaux semi-industriels tels que la brique et la chaux. Des matériaux dont les propriétés hygrothermiques présentent notamment des qualités d'isolation. Pour Yannick Ainouche, président de la CDI-Fnaim, des aménagements au DPE seraient possibles "pour une meilleure prise en compte des espaces tampons, de la réalité des ponts thermiques, du confort d'été ainsi que pour des isolants bio-sourcés et géo-sourcés, comme le torchis des murs ou les toitures de chaume, les enduits isolants…", recommandait-il en juin 2023. »
« Un récent rapport du ministère de la Culture , sur les patrimoines et l'architecture dans la transition écologique, plaide aussi pour adapter la méthode 3CL du DPE aux particularités du bâti patrimonial, en ajustant les critères de confort d'été ou d'inertie thermique. Cette solution est présentée par les auteurs comme "la plus facile à mettre en œuvre, avec un faible effort de développement assuré par des mises à jour régulières, comme c'est le cas actuellement pour la [réglementation environnementale] RE 2020 dans le neuf". À l'initiative de ce rapport, publié le 18 juillet 2024, le Comité de la prospective et de l'innovation (CPI) du ministère de la Culture préconise cette solution qui pourrait répondre au souci du DPE dans l'ancien, sans déstabiliser davantage le diagnostic. »
« En revanche, le CPI évoque plusieurs difficultés qui compromettraient l'élaboration d'une nouvelle méthode ex-nihilo du DPE pour le bâti ancien ou le retour à l'ancien DPE sur factures (avant 2021). À savoir : l'absence d'égalité de traitement entre tous les logements, qui est promue par la directive européenne sur la performance énergétique, l'absence de comparaison possible si deux méthodes différentes étaient utilisées, mais aussi "la nécessité d'un effort de développement informatique important et l'introduction d'une jurisprudence pour d'autres typologies de bâtiments", explique le rapport. »