4175 shaares
« Le Poutine de 2022 est largement le résultat, tel un monstre à la Frankenstein, des errements, de la désinvolture et des erreurs occidentales de puis trente ans. Cela dit, je constate qu'il vient de prendre une décision non seulement condamnable mais absurde de son point de vue. »
« C'est un tacticien, mais pas un stratège. La plupart des dirigeants occidentaux pensaient que Poutine agitait la menace d'une agression depuis le début pour, à force de provocations, de menaces, de manœuvres, obtenir que la Russie soit de nouveau reconnue comme un partenaire clé par les États-Unis. Il était sur le point d'obtenir, notamment, grâce au travail de Macron avec l'accord de Biden, une vraie discussion sur la sécurité en Europe. Objectif ambitieux, perturbant pour les Occidentaux, mais pas irrationnel de la part des Russes. Mais l'agression d'hier va bien au-delà de la reconnaissance d'une pseudo-indépendance d'entités que la Russie contrôlait déjà. C'est une erreur historique. »
« La localisation des systèmes antimissiles pour inhiber les systèmes russes au prétexte de contrer les systèmes iraniens, la négociation de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne, conçue sous influence polonaise pour couper l'Ukraine de la Russie, ont été des erreurs. Puis il y a eu l'engrenage en 2014, qui aurait pu être évité, mais qui a eu lieu et qui a abouti à des sanctions et à une surenchère de Poutine. Je ne suis pas manichéen. Mais ce n'est pas parce qu'on a contribué à créer un monstre qu'il ne faut pas lui résister. »
« C'est un tacticien, mais pas un stratège. La plupart des dirigeants occidentaux pensaient que Poutine agitait la menace d'une agression depuis le début pour, à force de provocations, de menaces, de manœuvres, obtenir que la Russie soit de nouveau reconnue comme un partenaire clé par les États-Unis. Il était sur le point d'obtenir, notamment, grâce au travail de Macron avec l'accord de Biden, une vraie discussion sur la sécurité en Europe. Objectif ambitieux, perturbant pour les Occidentaux, mais pas irrationnel de la part des Russes. Mais l'agression d'hier va bien au-delà de la reconnaissance d'une pseudo-indépendance d'entités que la Russie contrôlait déjà. C'est une erreur historique. »
« La localisation des systèmes antimissiles pour inhiber les systèmes russes au prétexte de contrer les systèmes iraniens, la négociation de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne, conçue sous influence polonaise pour couper l'Ukraine de la Russie, ont été des erreurs. Puis il y a eu l'engrenage en 2014, qui aurait pu être évité, mais qui a eu lieu et qui a abouti à des sanctions et à une surenchère de Poutine. Je ne suis pas manichéen. Mais ce n'est pas parce qu'on a contribué à créer un monstre qu'il ne faut pas lui résister. »