4214 shaares
« Voilà ce qu'aura fait de nous cette épidémie. Le président de la République peut affirmer que sa politique a pour objet d'"emmerder" une partie de la population. Mais ne nous y trompons pas. Si Emmanuel Macron, à trois mois de l'élection présidentielle, fait ce genre de déclaration, c'est parce qu'il sait que ce sera payant. »
« De même qu'au moment de la crise des "gilets jaunes", la violence des manifestants trouvait en face d'elle un mépris de classe et une hargne qui ne s'expliquait que par la peur d'avoir vu le système trembler, de même, les délires d'un noyau d'antivax sert de catalyseur dans une société qui n'admet pas qu'il faille désormais compter avec l'incertitude, le risque et la peur de la mort. Et non, il ne suffit pas de s'arroger le monopole de la raison face à des abrutis irrationnels. Car un minimum de recul nous oblige à constater que le traitement de cette épidémie a, depuis le début, réveillé toutes les formes d'irrationalité et de dogmatisme. Les médias en offrent chaque jour le spectacle, avec pour principal moteur le conformisme, puisqu'il s'agit avant tout de donner des gages à ses pairs de son appartenance au cercle de la raison et du progrès. »
« On ne sait plus sur quel ton le dire : tout cela laissera des traces. Nous voyons sous nos yeux la communauté politique se déchirer, nous voyons un nombre croissant de gens considérer qu'un État tutélaire les déchargeant de toute forme de participation à la décision est finalement plus rassurant, nous en voyons d'autres faire sécession avec toujours plus de violence. »
« Une fois encore, la question de ce qui nous rassemble, de notre destin commun et des conditions de notre liberté ne sera pas posée. Mais on aura "emmerdé" les méchants, débusqué les tièdes ou les indulgents et communié dans la certitude que tout cela se fait au nom du bien. »
« De même qu'au moment de la crise des "gilets jaunes", la violence des manifestants trouvait en face d'elle un mépris de classe et une hargne qui ne s'expliquait que par la peur d'avoir vu le système trembler, de même, les délires d'un noyau d'antivax sert de catalyseur dans une société qui n'admet pas qu'il faille désormais compter avec l'incertitude, le risque et la peur de la mort. Et non, il ne suffit pas de s'arroger le monopole de la raison face à des abrutis irrationnels. Car un minimum de recul nous oblige à constater que le traitement de cette épidémie a, depuis le début, réveillé toutes les formes d'irrationalité et de dogmatisme. Les médias en offrent chaque jour le spectacle, avec pour principal moteur le conformisme, puisqu'il s'agit avant tout de donner des gages à ses pairs de son appartenance au cercle de la raison et du progrès. »
« On ne sait plus sur quel ton le dire : tout cela laissera des traces. Nous voyons sous nos yeux la communauté politique se déchirer, nous voyons un nombre croissant de gens considérer qu'un État tutélaire les déchargeant de toute forme de participation à la décision est finalement plus rassurant, nous en voyons d'autres faire sécession avec toujours plus de violence. »
« Une fois encore, la question de ce qui nous rassemble, de notre destin commun et des conditions de notre liberté ne sera pas posée. Mais on aura "emmerdé" les méchants, débusqué les tièdes ou les indulgents et communié dans la certitude que tout cela se fait au nom du bien. »