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« Tout débute en mars 2020. Le pays est frappé de plein fouet par le Covid-19 et le président Emmanuel Macron décide de confiner strictement toute la France. À l'époque, ni masque, ni gel, ou quasiment pas dans les rayons de grandes surfaces ou de pharmacies. Alors, un pharmacien d'Aigre (Charente) décide de créer son propre gel hydroalcoolique avec de l'alcool à 96 % d'une maison de Cognac. Une initiative relayée par la Charente Libre qui revient sur les faits ce lundi 26 avril. Elle avait été saluée alors que le composant principal était en pénurie à l'époque, et même le CHU de Poitiers avait passé commande de "plusieurs centaines de litres", rappellent nos confrères. »
« Selon les sources de nos confrères, aucune règle parlant "d'alcool normé" n'avait été opposée à la fabrication de cette solution. Selon le directeur de la maison Gautier qui a fourni la pharmacie, il avait pris "toutes les précautions utiles" et avait attendu "d'avoir l'aval de la fédération des spiritueux qui nous avait confirmé que cet alcool à 96 % était de qualité pharmaceutique", explique Erwan Guezenec. »
« Alors pourquoi ce pharmacien charentais est-il dans l'œil du cyclone aujourd'hui ? L'ordre des pharmaciens lui reproche d'avoir fabriqué une solution hydroalcoolique avec de l'alcool "non normé" et d’avoir autorisé en plus l'article de La Charente Libre. Pour la chambre de discipline, il y aurait donc eu "non-conformité aux règles de bonne pratique" et le pharmacien aurait "méconnu l'interdiction de solliciter la clientèle par des procédés et moyens contraires à la dignité de la profession". En outre, son geste ne présentait "aucun caractère de nécessité et d'urgence absolues". L'ordre ajoute qu'en période de confinement, son "utilité peut même être à relativiser". Raison pour laquelle il a porté plainte, mais aussi parce que des confrères se seraient plaints "de concurrence déloyale". Fin mars, la chambre de l'ordre des pharmaciens lui a donc donné un blâme de troisième grade (sur une échelle de cinq). L'homme, qui n'a pas souhaité réagir officiellement, se dit victime d'une "injustice" et a décidé de faire appel. »
« Selon les sources de nos confrères, aucune règle parlant "d'alcool normé" n'avait été opposée à la fabrication de cette solution. Selon le directeur de la maison Gautier qui a fourni la pharmacie, il avait pris "toutes les précautions utiles" et avait attendu "d'avoir l'aval de la fédération des spiritueux qui nous avait confirmé que cet alcool à 96 % était de qualité pharmaceutique", explique Erwan Guezenec. »
« Alors pourquoi ce pharmacien charentais est-il dans l'œil du cyclone aujourd'hui ? L'ordre des pharmaciens lui reproche d'avoir fabriqué une solution hydroalcoolique avec de l'alcool "non normé" et d’avoir autorisé en plus l'article de La Charente Libre. Pour la chambre de discipline, il y aurait donc eu "non-conformité aux règles de bonne pratique" et le pharmacien aurait "méconnu l'interdiction de solliciter la clientèle par des procédés et moyens contraires à la dignité de la profession". En outre, son geste ne présentait "aucun caractère de nécessité et d'urgence absolues". L'ordre ajoute qu'en période de confinement, son "utilité peut même être à relativiser". Raison pour laquelle il a porté plainte, mais aussi parce que des confrères se seraient plaints "de concurrence déloyale". Fin mars, la chambre de l'ordre des pharmaciens lui a donc donné un blâme de troisième grade (sur une échelle de cinq). L'homme, qui n'a pas souhaité réagir officiellement, se dit victime d'une "injustice" et a décidé de faire appel. »