4242 shaares
C'est la conviction de Jean-Philippe Thery , certes peu argumentée dans ce billet, mais que nous partageons.
« Je me demande si une fois passée, la crise que nous vivons actuellement ne nous fera pas l'effet d'un crash-test, ou de l'accident à côté duquel il nous arrive de passer en voiture. Dans les instants qui suivent, par effet (certains diront biais) de proximité, on s'identifie. Le type en plastoc dans l'auto volontairement jetée sur un mur, ou celui de chair et d'os qu'on a peut-être aperçu subrepticement dans la carcasse accidentée, ç'aurait pu être moi. On ralentit, on fait preuve d'une prudence excessive. Et très vite, on oublie, pour reprendre ses vieilles habitudes (pas forcément si mauvaises d'ailleurs). Bref, je ne suis pas certain que le monde de demain sera fondamentalement différent de celui qui nous attendait avant que la minuscule particule poilue ne vienne contrarier nos projets.
« La période est également propice à l'anticipation de décisions probablement déjà acquises. Ainsi l'annonce de Renault cédant ses parts de la Drac, sa coentreprise chinoise à Dongfeng Motor Corporation pour se concentrer sur le véhicule utilitaire et électrique sur le premier marché du monde provoque-t-elle probablement moins de remous que s'il s'était produite dans un contexte "normal". Dans un autre domaine, que Lufthansa cesse l'activité de sa filiale low-cost German Wings et mette à la retraite une partie non négligeable de sa flotte était sans doute inéluctable. Mais le calendrier de la décision aurait vraisemblablement été différent sans le petit coup de main biologique. Par ailleurs, et de façon plus générale, il n'est pas impossible que la robotisation d'un certain nombre de tâches s'accélère, principalement celles qui permettent d'éviter le contact. »
« Je me demande si une fois passée, la crise que nous vivons actuellement ne nous fera pas l'effet d'un crash-test, ou de l'accident à côté duquel il nous arrive de passer en voiture. Dans les instants qui suivent, par effet (certains diront biais) de proximité, on s'identifie. Le type en plastoc dans l'auto volontairement jetée sur un mur, ou celui de chair et d'os qu'on a peut-être aperçu subrepticement dans la carcasse accidentée, ç'aurait pu être moi. On ralentit, on fait preuve d'une prudence excessive. Et très vite, on oublie, pour reprendre ses vieilles habitudes (pas forcément si mauvaises d'ailleurs). Bref, je ne suis pas certain que le monde de demain sera fondamentalement différent de celui qui nous attendait avant que la minuscule particule poilue ne vienne contrarier nos projets.
« La période est également propice à l'anticipation de décisions probablement déjà acquises. Ainsi l'annonce de Renault cédant ses parts de la Drac, sa coentreprise chinoise à Dongfeng Motor Corporation pour se concentrer sur le véhicule utilitaire et électrique sur le premier marché du monde provoque-t-elle probablement moins de remous que s'il s'était produite dans un contexte "normal". Dans un autre domaine, que Lufthansa cesse l'activité de sa filiale low-cost German Wings et mette à la retraite une partie non négligeable de sa flotte était sans doute inéluctable. Mais le calendrier de la décision aurait vraisemblablement été différent sans le petit coup de main biologique. Par ailleurs, et de façon plus générale, il n'est pas impossible que la robotisation d'un certain nombre de tâches s'accélère, principalement celles qui permettent d'éviter le contact. »