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Le Luxman D-10X n'est pas un lecteur CD ordinaire. Il se distingue par sa « conception jusqu'au-boutiste » selon le titre choisi par On-Topaudio pour annoncer sa commercialisation. « Le point le plus fascinant reste sa structure tout en petits modules », est-il rapporté dans cet article : « ainsi les différents étages et circuits dédiés sont-ils séparés par des parois en aluminium, cela sur deux niveaux eux aussi dissociés par une paroi » ; « il y a fort à parier que le Luxman D-10X présente alors une grande réparabilité ». Mais cela a un prix : 17 000 euros.
Ici ou là, des intuitives fleurissent prou concevoir des produits censés se distinguer par une fiabilité et une réparabilité exemplaires. Comme cette bouilloire multifonction proposée par Kippit.
Le succès est au rendez-vous, selon Mag in France, puisque « avec près de 47 000 euros collectés pour 10 000 demandés (chiffre au 23 avril à 15 heures), la campagne de financement participatif […] est une totale réussite d'autant qu'elle ne se termine que le 29 mai ».
« L'idée est de proposer un produit durable, local et réparable », précise encore Mag in France. Dans cette perspective, cette bouilloire présente toutefois une sophistication étonnante ; elle dispose notamment d'une connexion Wifi.
Argument notable : « la marque s'engage sur la mise à disposition de pièces de rechange à vie grâce à la rétrocompatibilité des évolutions que la bouilloire subira au fil des années ». Mais dans quelle mesure cet engagement sera-t-il tenu ? L'entreprise a déjà six ou sept ans d'existence, mais elle pourrait tout à fait disparaître. C'est pourquoi la possibilité d'imprimer des pièces ou, mieux , le recours à des composants standards constitueraient un bien meilleur gage de sérénité à long terme.
L'article rapporte, en outre, « qu'il se vend plus de 2,2 millions de bouilloires chaque année en France » et que « seulement 44 % des produits électriques sont réparés ». À qui la faute? Dans le cas des cafetières et des fers à repasser, il semblerait que 70 % des pannes soient dues à l'entartrage…
Le succès est au rendez-vous, selon Mag in France, puisque « avec près de 47 000 euros collectés pour 10 000 demandés (chiffre au 23 avril à 15 heures), la campagne de financement participatif […] est une totale réussite d'autant qu'elle ne se termine que le 29 mai ».
« L'idée est de proposer un produit durable, local et réparable », précise encore Mag in France. Dans cette perspective, cette bouilloire présente toutefois une sophistication étonnante ; elle dispose notamment d'une connexion Wifi.
Argument notable : « la marque s'engage sur la mise à disposition de pièces de rechange à vie grâce à la rétrocompatibilité des évolutions que la bouilloire subira au fil des années ». Mais dans quelle mesure cet engagement sera-t-il tenu ? L'entreprise a déjà six ou sept ans d'existence, mais elle pourrait tout à fait disparaître. C'est pourquoi la possibilité d'imprimer des pièces ou, mieux , le recours à des composants standards constitueraient un bien meilleur gage de sérénité à long terme.
L'article rapporte, en outre, « qu'il se vend plus de 2,2 millions de bouilloires chaque année en France » et que « seulement 44 % des produits électriques sont réparés ». À qui la faute? Dans le cas des cafetières et des fers à repasser, il semblerait que 70 % des pannes soient dues à l'entartrage…
Entretien passionnant avec Capucine Mercier, P-DG de PLIM, une entrepris des Deux-Sèvres qui se lance dans la fabrication de masques. Sous l'impulsion de l'État, certes, mais en regrettant que la durée d'usage ne soit pas mieux mesurée par les pouvoirs publics.
« Au vu de la demande liée à la pandémie, l'État a décidé de créer de nouveaux "masques barrières" anti-projection de gouttelettes, qui permettent de réserver les masques certifiés FFP1 et FFP2 pour le milieu médical. […] Nous ne travaillons qu'avec du textile, donc lavable et durable. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a un masque, il peut durer x années […] et la limite du masque ne vient pas du masque en tant que tel mais des élastiques qui auront plus de mal à résister à des températures de 60 ° C au lavage. Mais ils se changent. […] Le jetable, c'est très bien pour le monde médical mais pas pour l'usage du simple quidam. Cela reviendrait à utilise de la main-d'œuvre pour rien. On perd de l'énergie alors que l'on n'arrive pas à assurer la quantité de masque que l'on doit produire en France pour protéger les gens. […] Depuis la semaine dernière, nous travaillons sur un nouveau prototype que nous aimerions homologuer comme masque chirurgical (FFP1). […] Encore une fois, l'une des limites concerne le lavage : sera-t-on capable de concevoir des masques chirurgicaux respectant la norme Afnor NF EN 14 683 avec les tissus que l'on a à disposition et notre savoir-faire textile ? Si on se rappelle, avant l'arrivée de produits jetables, les compresses médicales étaient lavées, séchées et repassées. C'est donc peut-être faisable, mais rien n'est sûr... »
« Il y a des propositions de masques jetables, de masques lavables et durables […] et de non-tissés. C'est-à-dire qu'ils sont semi-lavables, semi-jetables et qu'ils ne durent que cinq lavages, par exemple. […] Il y a bien une colonne [dans la catégorisation officielle] qui distingue les masques lavables de ceux à usage unique mais pas de différence entre les durables et ceux qui ne sont garantis que pour quelques lavages. Ce n'est pas très clair. […] Les tests doivent être faits sur le nombre de lavages finis que le fabricant impose. C'est-à-dire que, si le confectionneur garantit un masque fabriqué en non-tissé pour cinq lavages, il doit réaliser les tests après ces cinq lavages pour certifier que son produit est toujours efficace jusqu'à ce point. Ce protocole-là, aujourd'hui, n'est pas encore assez bien compris ni suivi. […] Les premières évaluations de la DGA ont été réalisées sur des produits qui n'ont pas été lavés. […] Depuis le 1er avril, la DGA et l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH) ont changé le protocole. […] L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de laver avec un plateau de 30 minutes à 60°C - ce dont aucune machine ménagère n'est capable – ainsi qu'un séchage mécanique en sèche-linge - ce que tout le monde ne possède pas – et un repassage à 120 ° C. C'est ultra-contraignant ! L'ANSM fait très bien son travail pour donner des règles de désinfection mais elles ne sont pas adaptées aux simples quidams. Maintenant, il y a en quelque sorte un consensus sur les conditions d'usage et de lavage par la voie d'une notice publiée par le groupement national mais je la trouve un peu légère. Depuis le début, de notre côté, nous avions communiqué des pistes d'usage et de lavage des masques pour ne pas laisser les gens au dépourvu. Ces recommandations complètent cette notice mais ne sont pas validées. Je considère que ce n'est pas notre rôle mais celui des organismes de sécurité sanitaire de tester des recommandations adaptées aux citoyens et de les faire valider. »
« Au vu de la demande liée à la pandémie, l'État a décidé de créer de nouveaux "masques barrières" anti-projection de gouttelettes, qui permettent de réserver les masques certifiés FFP1 et FFP2 pour le milieu médical. […] Nous ne travaillons qu'avec du textile, donc lavable et durable. C'est-à-dire qu'une fois qu'on a un masque, il peut durer x années […] et la limite du masque ne vient pas du masque en tant que tel mais des élastiques qui auront plus de mal à résister à des températures de 60 ° C au lavage. Mais ils se changent. […] Le jetable, c'est très bien pour le monde médical mais pas pour l'usage du simple quidam. Cela reviendrait à utilise de la main-d'œuvre pour rien. On perd de l'énergie alors que l'on n'arrive pas à assurer la quantité de masque que l'on doit produire en France pour protéger les gens. […] Depuis la semaine dernière, nous travaillons sur un nouveau prototype que nous aimerions homologuer comme masque chirurgical (FFP1). […] Encore une fois, l'une des limites concerne le lavage : sera-t-on capable de concevoir des masques chirurgicaux respectant la norme Afnor NF EN 14 683 avec les tissus que l'on a à disposition et notre savoir-faire textile ? Si on se rappelle, avant l'arrivée de produits jetables, les compresses médicales étaient lavées, séchées et repassées. C'est donc peut-être faisable, mais rien n'est sûr... »
« Il y a des propositions de masques jetables, de masques lavables et durables […] et de non-tissés. C'est-à-dire qu'ils sont semi-lavables, semi-jetables et qu'ils ne durent que cinq lavages, par exemple. […] Il y a bien une colonne [dans la catégorisation officielle] qui distingue les masques lavables de ceux à usage unique mais pas de différence entre les durables et ceux qui ne sont garantis que pour quelques lavages. Ce n'est pas très clair. […] Les tests doivent être faits sur le nombre de lavages finis que le fabricant impose. C'est-à-dire que, si le confectionneur garantit un masque fabriqué en non-tissé pour cinq lavages, il doit réaliser les tests après ces cinq lavages pour certifier que son produit est toujours efficace jusqu'à ce point. Ce protocole-là, aujourd'hui, n'est pas encore assez bien compris ni suivi. […] Les premières évaluations de la DGA ont été réalisées sur des produits qui n'ont pas été lavés. […] Depuis le 1er avril, la DGA et l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH) ont changé le protocole. […] L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de laver avec un plateau de 30 minutes à 60°C - ce dont aucune machine ménagère n'est capable – ainsi qu'un séchage mécanique en sèche-linge - ce que tout le monde ne possède pas – et un repassage à 120 ° C. C'est ultra-contraignant ! L'ANSM fait très bien son travail pour donner des règles de désinfection mais elles ne sont pas adaptées aux simples quidams. Maintenant, il y a en quelque sorte un consensus sur les conditions d'usage et de lavage par la voie d'une notice publiée par le groupement national mais je la trouve un peu légère. Depuis le début, de notre côté, nous avions communiqué des pistes d'usage et de lavage des masques pour ne pas laisser les gens au dépourvu. Ces recommandations complètent cette notice mais ne sont pas validées. Je considère que ce n'est pas notre rôle mais celui des organismes de sécurité sanitaire de tester des recommandations adaptées aux citoyens et de les faire valider. »