4214 shaares
« Le premier rapport sexuel d'une Américaine sur seize est un viol « : voilà ce qu'annonçait, en titre, cet article de Sciences et Avenir publié en septembre 2019. « Pour environ 6,5 % des Américaines, la première relation sexuelle s'est effectuée sous contrainte », nuance à peine le chapeau. Ce serait, parait-il, la conclusion de chercheurs très sérieux.
« Publiée lundi 16 septembre 2019 dans une revue de l'Association américaine de médecine (JAMA Internal Medecine), leur étude se base sur un échantillon de plus de 13.000 femmes âgées de 18 à 44 ans, interrogées dans le cadre d'une enquête des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) réalisée entre 2011 et 2017. Environ 6,5% d'entre elles ont répondu ne pas avoir été consentantes lors de leur premier rapport sexuel, ce qui extrapolé à la population des États-Unis correspond à plus de 3,3 millions de femmes de cette tranche d'âge, relèvent les auteurs. Soit une femme sur 16. »
Mais en fait, plus précisément, « ces femmes disent avoir subi une ou plusieurs formes de contraintes : 56,4% ont fait l'objet de pressions verbales, 46,3 % ont été maintenues contre leur gré, 25,1% ont été victimes de violences, 22 % ont été forcées de boire ou de se droguer, 16% étaient sous la menace d'une rupture ».
Céder aux pressions de ses amies qui ont déjà franchir le pas, ou bien au chantage de son copain tenté d'aller voir ailleurs, ce serait donc subir un viol ?
« Le terme "viol", qui correspond à une définition pénale, n'est pas utilisée dans l'étude », est-il précisé dans l'article ; « mais "nous pensons que ces expériences correspondent bien à des statistiques sur les viols", a déclaré à l'AFP son auteure principale Laura Hawks, chercheuse au Cambridge Health Alliance dans le Massachusetts ».
Visiblement, la rédaction de Sciences et Avenir partage la même conviction. Au risque de banaliser un crime ?
« Publiée lundi 16 septembre 2019 dans une revue de l'Association américaine de médecine (JAMA Internal Medecine), leur étude se base sur un échantillon de plus de 13.000 femmes âgées de 18 à 44 ans, interrogées dans le cadre d'une enquête des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) réalisée entre 2011 et 2017. Environ 6,5% d'entre elles ont répondu ne pas avoir été consentantes lors de leur premier rapport sexuel, ce qui extrapolé à la population des États-Unis correspond à plus de 3,3 millions de femmes de cette tranche d'âge, relèvent les auteurs. Soit une femme sur 16. »
Mais en fait, plus précisément, « ces femmes disent avoir subi une ou plusieurs formes de contraintes : 56,4% ont fait l'objet de pressions verbales, 46,3 % ont été maintenues contre leur gré, 25,1% ont été victimes de violences, 22 % ont été forcées de boire ou de se droguer, 16% étaient sous la menace d'une rupture ».
Céder aux pressions de ses amies qui ont déjà franchir le pas, ou bien au chantage de son copain tenté d'aller voir ailleurs, ce serait donc subir un viol ?
« Le terme "viol", qui correspond à une définition pénale, n'est pas utilisée dans l'étude », est-il précisé dans l'article ; « mais "nous pensons que ces expériences correspondent bien à des statistiques sur les viols", a déclaré à l'AFP son auteure principale Laura Hawks, chercheuse au Cambridge Health Alliance dans le Massachusetts ».
Visiblement, la rédaction de Sciences et Avenir partage la même conviction. Au risque de banaliser un crime ?