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C'était le 2 septembre 1915. Le directeur de L'Action Française s'adressait en ces termes au président de la République : « Mon seul désir étant de servir le mieux possible, puisque je ne peux pas me battre, je me mets à la disposition du gouvernement français, qui peut avoir intérêt à telles ou telles suggestions utiles. » Dans ses mémoires, Raymond Poincaré raconte la suite qu'il donna à cette lettre : « J'ai répondu en proposant une audience à l'écrivain royaliste. Je l'ai remercié et lui ait dit que, si le gouvernement avait à lui donner des indications utiles pour la France, je m'empresserais de les lui faire tenir. La surdité de Charles Maurras dépasse malheureusement tout ce que je supposais. […] S'il ma mal compris et si jamais il rapporte inexactement mes paroles, je me consolerai de ses erreurs en relisant Anthinea ou les Amants de Venise. »