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« Yoshiro Mori va quitter la présidence du comité d'organisation des JO de Tokyo (Tocog). […] Révélée jeudi 11 février par la presse nippone, la démission de M. Mori, quatre-vingt-trois ans, devrait être actée le vendredi, lors d'une réunion du comité d'organisation décidée dans l'urgence, en présence du président du Comité international olympique, Thomas Bach, de la ministre des Jeux olympiques, Seiko Hashimoto, et de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, qui avait annoncé qu'elle n'y participerait pas si la situation autour de l'affaire Mori "ne s'améliorait pas". »
« Les participants vont discuter de la succession de M. Mori, avec l'espoir qu'elle calme la tempête déclenchée par les propos du démissionnaire, qui avait déploré le 3 février que "les conseils d'administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps", car elles ont, selon lui, "du mal à finir" leurs interventions. Ses excuses formulées du bout des lèvres le lendemain n'avaient fait qu'exacerber la colère provoquée. »
« Une pétition lancée le 4 février et appelant à des "sanctions appropriées" a réuni en une semaine près de cent cinquante mille signatures. Le 7 février, 60 % des Japonais estimaient dans un sondage que M. Mori n'avait plus sa place à la tête du Tocog, et quelque quatre cent quarante bénévoles ont décidé de renoncer à leur mission. A l'international, les critiques se sont multipliées. »
« Du côté du gouvernement japonais, l'idée du départ de M. Mori semblait inenvisageable en raison de son influence et de son rôle central dans la préparation des JO. […] M. Mori reste l'artisan du succès de la coupe du monde de rugby organisée en 2019 dans l'archipel. […] Le Premier ministre, Yoshihide Suga a considéré ainsi ses propos comme "s'écartant complètement de l'importante philosophie olympique en faveur de l'égalité des genres". Mais il n'a pas appelé à sa démission. Idem du côté du Keidanren, la puissante confédération patronale nippone. "S'il démissionne, il n'y aura pas de Jeux olympiques. Nous avons besoin de lui. Il faut qu'il continue, quel qu'en soit le prix", déclarait le 8 février une source gouvernementale. »
« C'était sans compter la colère des sponsors nippons. […] "Nous sommes déçus par les récents commentaires du président du Tocog, qui sont contraires aux valeurs que Toyota respecte et soutient", a déclaré, le 10 février, Akio Toyoda, patron du tout-puissant constructeur automobile. […] Plus tôt, le brasseur Asahi avait trouvé les propos de M. Mori "décevants et inappropriés, alors que les JO promeuvent l'égalité des genres". Le groupe pétrolier Eneos a, lui, "déploré les propos sexistes" du président du comité. L'évolution de la situation a aussi poussé le Comité international olympique à revoir son positionnement : ayant initialement déclaré que l'affaire était close après les excuses de M. Mori, il a finalement qualifié le 9 septembre ses commentaires d'"absolument inappropriés". »
« Les participants vont discuter de la succession de M. Mori, avec l'espoir qu'elle calme la tempête déclenchée par les propos du démissionnaire, qui avait déploré le 3 février que "les conseils d'administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps", car elles ont, selon lui, "du mal à finir" leurs interventions. Ses excuses formulées du bout des lèvres le lendemain n'avaient fait qu'exacerber la colère provoquée. »
« Une pétition lancée le 4 février et appelant à des "sanctions appropriées" a réuni en une semaine près de cent cinquante mille signatures. Le 7 février, 60 % des Japonais estimaient dans un sondage que M. Mori n'avait plus sa place à la tête du Tocog, et quelque quatre cent quarante bénévoles ont décidé de renoncer à leur mission. A l'international, les critiques se sont multipliées. »
« Du côté du gouvernement japonais, l'idée du départ de M. Mori semblait inenvisageable en raison de son influence et de son rôle central dans la préparation des JO. […] M. Mori reste l'artisan du succès de la coupe du monde de rugby organisée en 2019 dans l'archipel. […] Le Premier ministre, Yoshihide Suga a considéré ainsi ses propos comme "s'écartant complètement de l'importante philosophie olympique en faveur de l'égalité des genres". Mais il n'a pas appelé à sa démission. Idem du côté du Keidanren, la puissante confédération patronale nippone. "S'il démissionne, il n'y aura pas de Jeux olympiques. Nous avons besoin de lui. Il faut qu'il continue, quel qu'en soit le prix", déclarait le 8 février une source gouvernementale. »
« C'était sans compter la colère des sponsors nippons. […] "Nous sommes déçus par les récents commentaires du président du Tocog, qui sont contraires aux valeurs que Toyota respecte et soutient", a déclaré, le 10 février, Akio Toyoda, patron du tout-puissant constructeur automobile. […] Plus tôt, le brasseur Asahi avait trouvé les propos de M. Mori "décevants et inappropriés, alors que les JO promeuvent l'égalité des genres". Le groupe pétrolier Eneos a, lui, "déploré les propos sexistes" du président du comité. L'évolution de la situation a aussi poussé le Comité international olympique à revoir son positionnement : ayant initialement déclaré que l'affaire était close après les excuses de M. Mori, il a finalement qualifié le 9 septembre ses commentaires d'"absolument inappropriés". »