4214 shaares
Une fois de plus, nous souscrivons volontiers aux propos d'Ingrid Riocreux !
« N'est-il pas étonnant que personne n'ose tenir une petite chronique des aberrations qu'on nous impose sous prétexte de protocole sanitaire ? Devons-nous tout accepter sans broncher ou, du moins, sans rire ? »
« Il faudrait pourtant les recenser, ces prescriptions contestables qui ont pour seul effet de donner à des gens, soudain investis d'un pouvoir de surveillance, la jouissance jubilatoire de rappeler à l'ordre les récalcitrants. […] Les plus scrupuleux sont les "bons citoyens", ceux qui appliquent la règle sans se poser de questions et veillent à ce que les autres fassent de même. Le masque est obligatoire alors on le porte, et c'est tout. »
« Voyez cette dame qui marche dans la rue, tôt le matin, toute seule, absolument seule, sur son large trottoir; elle porte le masque. Elle ne protège rien ni personne mais elle applique la règle. Si la visière Covid était également obligatoire, même là, toute seule sur son trottoir, avec son arrogance pincée, elle porterait fièrement sa visière Covid. Cette femme n'a aucune dignité. »
« Le plus grave est que nos règles sanitaires dispensent, semble-t-il, de toute empathie et de la plus simple réaction humaine : il est vrai que la gentillesse ne fait pas partie du protocole sanitaire. Voyez cette scène maintenant : un vieux monsieur qui monte dans l'ascenseur du parking souterrain ; il est dans un état de panique, il a les larmes aux yeux, il bredouille des excuses parce qu'il n'a pas son masque, on voit bien qu'il a des ennuis. "Remontez votre col, Monsieur", dit une petite dame à la voix sèche, "puisque vous n'avez pas de masque." Il explique qu'il ne sait plus où il a garé sa voiture dans ce grand parking. […] Elle le coupe : "En fait, vous ne devriez pas parler, Monsieur, vous allez nous contaminer." Ce monsieur âgé est cependant plus "à risque" qu'elle et moi. Elle est méchante mais elle a bonne conscience : elle fait respecter la règle. »
« Souvenons-nous aussi (et ce souvenir commun devrait saupoudrer d'humour tous les rappels à l'ordre) qu'initialement, le masque était "inutile". »
Et pour finir, ce fait très significatif :
« Je crois qu'au sortir de cette crise sanitaire, nous aurons tous une belle collection d'anecdotes de ce genre à raconter pendant des années. […] Et parmi mes souvenirs les plus marquants, il y aura ceci : dans un coin de vestiaire, près du radiateur, la chaise sur laquelle on a préféré coller soigneusement un scotch rouge pour en interdire l'usage, plutôt que de l'enlever tout bonnement. Ce qui importe n'est pas seulement que vous ne vous asseyiez pas ; c'est que vous voyiez qu'on vous l'interdit. »
« N'est-il pas étonnant que personne n'ose tenir une petite chronique des aberrations qu'on nous impose sous prétexte de protocole sanitaire ? Devons-nous tout accepter sans broncher ou, du moins, sans rire ? »
« Il faudrait pourtant les recenser, ces prescriptions contestables qui ont pour seul effet de donner à des gens, soudain investis d'un pouvoir de surveillance, la jouissance jubilatoire de rappeler à l'ordre les récalcitrants. […] Les plus scrupuleux sont les "bons citoyens", ceux qui appliquent la règle sans se poser de questions et veillent à ce que les autres fassent de même. Le masque est obligatoire alors on le porte, et c'est tout. »
« Voyez cette dame qui marche dans la rue, tôt le matin, toute seule, absolument seule, sur son large trottoir; elle porte le masque. Elle ne protège rien ni personne mais elle applique la règle. Si la visière Covid était également obligatoire, même là, toute seule sur son trottoir, avec son arrogance pincée, elle porterait fièrement sa visière Covid. Cette femme n'a aucune dignité. »
« Le plus grave est que nos règles sanitaires dispensent, semble-t-il, de toute empathie et de la plus simple réaction humaine : il est vrai que la gentillesse ne fait pas partie du protocole sanitaire. Voyez cette scène maintenant : un vieux monsieur qui monte dans l'ascenseur du parking souterrain ; il est dans un état de panique, il a les larmes aux yeux, il bredouille des excuses parce qu'il n'a pas son masque, on voit bien qu'il a des ennuis. "Remontez votre col, Monsieur", dit une petite dame à la voix sèche, "puisque vous n'avez pas de masque." Il explique qu'il ne sait plus où il a garé sa voiture dans ce grand parking. […] Elle le coupe : "En fait, vous ne devriez pas parler, Monsieur, vous allez nous contaminer." Ce monsieur âgé est cependant plus "à risque" qu'elle et moi. Elle est méchante mais elle a bonne conscience : elle fait respecter la règle. »
« Souvenons-nous aussi (et ce souvenir commun devrait saupoudrer d'humour tous les rappels à l'ordre) qu'initialement, le masque était "inutile". »
Et pour finir, ce fait très significatif :
« Je crois qu'au sortir de cette crise sanitaire, nous aurons tous une belle collection d'anecdotes de ce genre à raconter pendant des années. […] Et parmi mes souvenirs les plus marquants, il y aura ceci : dans un coin de vestiaire, près du radiateur, la chaise sur laquelle on a préféré coller soigneusement un scotch rouge pour en interdire l'usage, plutôt que de l'enlever tout bonnement. Ce qui importe n'est pas seulement que vous ne vous asseyiez pas ; c'est que vous voyiez qu'on vous l'interdit. »