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« Après s'être intéressé à Napoléon et à Molière, Philippe Collin se penche sur Philippe Pétain (1856-1951), et c'est remarquable. Parce que riche de centaines d'heures d'interview avec les plus grands historiens de la période. Parce que enrichi d'incroyables archives : celles fournies par le précieux Institut national de l'audiovisuel ou encore celles issues de la correspondance privée du maréchal, et ici si bien lue par Charles Berling. Parce que remarquablement réalisé par Violaine Ballet. Parce que ensemble – il faudrait ajouter les éditions Flammarion, qui publient le 2 mars Le Fantôme de Philippe Pétain (320 pages, 22,90 euros), qui accompagne et complète ce podcast –, ils ont réussi un véritable tour de force : celui de le rendre intelligible par tous. »
Sous la plume d'Émilie Grangeray, Le Monde ne cache pas son enthousiasme ! Après avoir écouté quelques épisodes, nous sommes plus réservé. La musique entache l'authenticité des archives. De plus, leur mélange avec des extraits de films ou téléfilms sème une certaine confusion. Enfin, et surtout, on n'évite pas totalement cet écueil typique : relire l'histoire sous l'impulsion d'un jugement a posteriori. Exemple : on cherche avec un certain zèle, dans le Pétain des années trente, les indices de la défiance qu'il manifestera plus tard à l'égard de la République, et qui suscite aujourd'hui la réprobation…. mais sans contextualiser suffisamment – de toute façon, était-il possible de maintenir la démocratie dans un pays sous occupation étrangère ? – ni mentionner les projets constitutionnels du chef de l'État français à plus long terme.
Sous la plume d'Émilie Grangeray, Le Monde ne cache pas son enthousiasme ! Après avoir écouté quelques épisodes, nous sommes plus réservé. La musique entache l'authenticité des archives. De plus, leur mélange avec des extraits de films ou téléfilms sème une certaine confusion. Enfin, et surtout, on n'évite pas totalement cet écueil typique : relire l'histoire sous l'impulsion d'un jugement a posteriori. Exemple : on cherche avec un certain zèle, dans le Pétain des années trente, les indices de la défiance qu'il manifestera plus tard à l'égard de la République, et qui suscite aujourd'hui la réprobation…. mais sans contextualiser suffisamment – de toute façon, était-il possible de maintenir la démocratie dans un pays sous occupation étrangère ? – ni mentionner les projets constitutionnels du chef de l'État français à plus long terme.