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Réaction exemplaire, mais défaillance lamentable de l'État. « À Marseille (Bouches-du-Rhône), les habitants de la cité HLM des Campanules, située dans le 11e arrondissement de la ville, se mobilisent contre l'installation d'un trafic de stupéfiants. Des dealers occupent en effet l'entrée de la résidence. Face à cette situation, des habitants se relaient jour et nuit pour éviter de voir ce trafic s'implanter dans leur immeuble. "On est à peu près une quarantaine chaque jour", explique une résidente rencontrée par C-News en précisant "on espère donner l'exemple dans d'autres cités". »
« La France a besoin d'immigration », assure Daniel Cohn-Bendit. Tout le le monde n'est pas de cet avis ? C'est à cause « des fake-news », rétorque-t-il (sans préciser lesquelles). Cette rhétorique illustre la façon dont la désinformation et sa critiques sont instrumentalisées à des fins politiques. Considérer qu'il y a trop d'immigration, ou bien qu'il n'y en a pas assez, cela ne peut résulter des faits bruts, c'est un jugement. Au pire, bien sûr, cela ne sera qu'une opinion sans fondement ; au mieux, ce sera la conclusion d'une analyse, étayée sans doute, mais nécessairement sujette à discussion.
Interview édifiante de Benoit Dulac par Stephane Soumier : l'État prétend développer la rénovation énergétique, et se met à déverser des subventions ; une filière commence à se constituer, mais (surprise) des escrocs en profitent aussi… si bien qu'on décide de tout bazarder. Sont mentionnés également les décrets d'importance vitale pour tel ou tel secteur publiés quelques jours seulement avant leur application. Lamentable.
Bnoit Dulac, entrepreneur, fondateur de la société Les Éco-isolateurs, brosse effectivement un tableau accablant sur le plateau de Be Smart (12 janvier 2023) .
« L'objectif », rappelle-t-il, « c'est rénover 700 000 logements par an à un niveau "BBC" (bâtiment basse consommation énergétique) – « de la rénovation globale performante ». Mais « aujourd'hui il s'en rénove à peu près entre 30 et 50 000 à niveau là, et encore dans le meilleur des cas ».
Dans ce contexte, précise-t-il, « Ma Prime rénov' finance quasi exclusivement ce qu'on appelle les travaux en mono-geste » – « très majoritairement le remplacement de systèmes d'appareils de chauffage » ; « ce n'est pas de la rénovation globale », « on ne travaille pas sur la sobriété du logement ». De fait, déplore-t-il, « il y a extrêmement peu de subventions délivrées sur l'isolation de ce qu'on appelle l'enveloppe – la toiture, les façades, les fenêtres et les sols – dans le cadre de Ma Prime rénov' ».
Combien faut-il compter pour rénover son logement ? « Aujourd'hui, une rénovation globale sur une maison individuelle type années soixante-dix, va coûter environ 45 000 euros. En fonction du profil social du propriétaire, il peut toucher aujourd'hui entre entre 5 et 20 000 euros de subventions. […] Si on isole cette mémé maison de 100 m², on isole les façades, on isole les combles, on isole les sols, il y en a environ pour 25 000 euros aujourd'hui. Il y a deux ans, un particulier modeste avait un reste à charge inférieur à 2 000 euros ; le même aujourd'hui doit sortir entre 12 et 14 000 euros, et donc il en est incapable […] En fait les ménages les plus pauvres ont été sortis de la rénovation énergétique depuis deux ans grosso modo. Et ça on n'en parle absolument jamais. »
La politique menée est manifestement erratique. « La rénovation énergétique, c'est deux filières : la filière de isolation et la filière du chauffage. La filière du chauffage est assez structurée depuis des années, puisque c'est un marché de remplacement – tous les dix-quinze ans on remplace sa chaudière. […] L'isolation […] s'est beaucoup développée en partant un peu dans tous les sens avec les offres à 1 euro, mais il y avait quand même des d'ETI qui s'étaient structurées… et là, depuis deux ans, pour des problèmes de fraude, l'État a mis le couvercle sur l'isolation, ce qui fait que grosso modo 80 % des entreprises d'isolation en France ont mis la clef sous la prote dur les deux dernières années. […] Combattre la fraude en éteignant une filière, ce n'est pas la bonne solution […] Le marché d'isolation des combles a baissé de 85 %. […] Parce qu'il y a eu un serrage de vis extrêmement brutal. […] Ils n'ont laissé que trois mois. […] La filière est exsangue. […] La filière d'isolation est une filière très jeune, qui avait besoin d'être structurée , ça commençait à être le cas, et aujourd'hui la filière est par terre, il va falloir tout reconstruire. »
Enjeu décisif pour la suite : « La rénovation énergétique, ça nécessite de maîtriser plusieurs savoirs qui aujourd'hui […] son silotés. Quelqu'un qui travaille en isolation ne connaît rien au chauffage et ne connaît rien à la ventilation. […] Or, pour une rénovation performante, il faut maîtriser les trois composantes. Le très gros travail, c'est de créer toute cette capacité d'encadrement des artisans et des entreprises qui sont encore beaucoup organisées par corps de métier. »
Le procès instruit contre les hommes politiques est sans appel : « Ce qui manque le plus dans la rénovation énergétique […], c'est d'abord un planification […] et de la stabilité. On est sur de grands coup de barre à droite , de grands coups de barres à à gauche… Le temps politique ne concorde pas avec le temps de la constitution d filière de rénovation énergétique. Un politique arrive, il veut faire un coup d'éclat ; deux ans après, on arrête tout…. Non ! »
L'État brille par son inconséquence : « À partir du moment où il y a des subventions […], il y a des fraudes. […] Et là où je trouve que l'état et défaillant, c'est dans le fait qu'il anticipe très mal la fraude. Et de ce fait là, dès qu'il y a de la fraude, il met le pied sur le frein et ça bloque tout. […] Ca fait quinze ans qu'on a les même mécanismes qui reviennent, et d'ailleurs souvent les mêmes entreprises qui fraudent, […] et on ne voit pas beaucoup d'entreprises pénalisées ni de dirigeants mis en prison, et pourtant,il y en a quelques-uns qui le mériteraient. » Dont acte !
Bnoit Dulac, entrepreneur, fondateur de la société Les Éco-isolateurs, brosse effectivement un tableau accablant sur le plateau de Be Smart (12 janvier 2023) .
« L'objectif », rappelle-t-il, « c'est rénover 700 000 logements par an à un niveau "BBC" (bâtiment basse consommation énergétique) – « de la rénovation globale performante ». Mais « aujourd'hui il s'en rénove à peu près entre 30 et 50 000 à niveau là, et encore dans le meilleur des cas ».
Dans ce contexte, précise-t-il, « Ma Prime rénov' finance quasi exclusivement ce qu'on appelle les travaux en mono-geste » – « très majoritairement le remplacement de systèmes d'appareils de chauffage » ; « ce n'est pas de la rénovation globale », « on ne travaille pas sur la sobriété du logement ». De fait, déplore-t-il, « il y a extrêmement peu de subventions délivrées sur l'isolation de ce qu'on appelle l'enveloppe – la toiture, les façades, les fenêtres et les sols – dans le cadre de Ma Prime rénov' ».
Combien faut-il compter pour rénover son logement ? « Aujourd'hui, une rénovation globale sur une maison individuelle type années soixante-dix, va coûter environ 45 000 euros. En fonction du profil social du propriétaire, il peut toucher aujourd'hui entre entre 5 et 20 000 euros de subventions. […] Si on isole cette mémé maison de 100 m², on isole les façades, on isole les combles, on isole les sols, il y en a environ pour 25 000 euros aujourd'hui. Il y a deux ans, un particulier modeste avait un reste à charge inférieur à 2 000 euros ; le même aujourd'hui doit sortir entre 12 et 14 000 euros, et donc il en est incapable […] En fait les ménages les plus pauvres ont été sortis de la rénovation énergétique depuis deux ans grosso modo. Et ça on n'en parle absolument jamais. »
La politique menée est manifestement erratique. « La rénovation énergétique, c'est deux filières : la filière de isolation et la filière du chauffage. La filière du chauffage est assez structurée depuis des années, puisque c'est un marché de remplacement – tous les dix-quinze ans on remplace sa chaudière. […] L'isolation […] s'est beaucoup développée en partant un peu dans tous les sens avec les offres à 1 euro, mais il y avait quand même des d'ETI qui s'étaient structurées… et là, depuis deux ans, pour des problèmes de fraude, l'État a mis le couvercle sur l'isolation, ce qui fait que grosso modo 80 % des entreprises d'isolation en France ont mis la clef sous la prote dur les deux dernières années. […] Combattre la fraude en éteignant une filière, ce n'est pas la bonne solution […] Le marché d'isolation des combles a baissé de 85 %. […] Parce qu'il y a eu un serrage de vis extrêmement brutal. […] Ils n'ont laissé que trois mois. […] La filière est exsangue. […] La filière d'isolation est une filière très jeune, qui avait besoin d'être structurée , ça commençait à être le cas, et aujourd'hui la filière est par terre, il va falloir tout reconstruire. »
Enjeu décisif pour la suite : « La rénovation énergétique, ça nécessite de maîtriser plusieurs savoirs qui aujourd'hui […] son silotés. Quelqu'un qui travaille en isolation ne connaît rien au chauffage et ne connaît rien à la ventilation. […] Or, pour une rénovation performante, il faut maîtriser les trois composantes. Le très gros travail, c'est de créer toute cette capacité d'encadrement des artisans et des entreprises qui sont encore beaucoup organisées par corps de métier. »
Le procès instruit contre les hommes politiques est sans appel : « Ce qui manque le plus dans la rénovation énergétique […], c'est d'abord un planification […] et de la stabilité. On est sur de grands coup de barre à droite , de grands coups de barres à à gauche… Le temps politique ne concorde pas avec le temps de la constitution d filière de rénovation énergétique. Un politique arrive, il veut faire un coup d'éclat ; deux ans après, on arrête tout…. Non ! »
L'État brille par son inconséquence : « À partir du moment où il y a des subventions […], il y a des fraudes. […] Et là où je trouve que l'état et défaillant, c'est dans le fait qu'il anticipe très mal la fraude. Et de ce fait là, dès qu'il y a de la fraude, il met le pied sur le frein et ça bloque tout. […] Ca fait quinze ans qu'on a les même mécanismes qui reviennent, et d'ailleurs souvent les mêmes entreprises qui fraudent, […] et on ne voit pas beaucoup d'entreprises pénalisées ni de dirigeants mis en prison, et pourtant,il y en a quelques-uns qui le mériteraient. » Dont acte !
La Librairie de l'éco est une excellente émission… mais ce passage-là n'en est pas le meilleur exemple. Ne parler de Bainville que pour faire un parallèle avec Zemmour, c'est réducteur. D'autant que le propos est un peu confus.
Céline de Laurens, adjointe au maire de Lyon chargée de la Santé, le dit explicitement : elle veut « créer une nouvelle norme sociale de comportement ». C'est la raison pour laquelle la mairie écologiste vient d'interdire la cigarette aux abords des écoles. Cela confirme le dévoiement de la politique, plus prononcé encore sous l'impulsion des écologistes : elle ne consiste plus à fixer des règles communes, mais à à s'immiscer dans chaque aspect de sa vie, non pas seulement pour vous imposer des obligations, mais pour façonner vos inclinations, vos aspirations… Cela devrait nous inquiéter.
« L'isolation des combles et des murs creux du parc de logements existant au Royaume-Uni ne réduit la consommation de gaz que pendant la première ou la deuxième année. Toutes les économies d'énergie disparaissent la quatrième année après une rénovation, selon une étude de chercheuses en politiques publiques et environnement de l'Université de Cambridge parue en janvier 2023. »
« L'étude britannique a suivi en détail les données de consommation de gaz de 55 000 ménages en Angleterre et au Pays de Galles entre 2005 et 2017. Pendant au moins cinq ans avant et après l'installation de l'isolation. Les deux chercheuses ont découvert que l'isolation des murs creux entraînait une baisse moyenne de 7 % de la consommation de gaz au cours de la première année. Un effet intéressant, donc. Las, le chiffre tombait à 2,7 % la deuxième année. La quatrième année, les économies d'énergie devenaient négligeables. Encore moins efficace, l'isolation des combles avec une baisse de la consommation de gaz qui chutait à 1,8 % au bout d'un an devient carrément insignifiante dès la deuxième année. »
« Les résultats de l'étude suggèrent qu'il peut y avoir un "effet de rebond" significatif. Les consommateurs changent très vite de comportement et l'économie réalisée grâce à la rénovation est rapidement annulée par une augmentation de la consommation d'énergie. En clair, les gens préfèrent dépenser autant qu'avant voire plus pour obtenir toujours plus de confort. Surtout, l'installation d'une isolation s'accompagne souvent parallèlement d'extensions des maisons, ajouts de nouvelles pièces, d'une nouvelle salle de bains, de constructions de vérandas qui consomment de l'énergie supplémentaire. »
« Autre explication : après deux, trois ou quatre ans, les ménages anglais ont moins fait attention à limiter leur chauffage car ils estimaient avoir rentabilisé leurs travaux. Ils peuvent aussi… laisser leurs fenêtres ouvertes car ils ont trop chaud depuis la rénovation de leur logement ! Enfin, l'étude pointe que certains professionnels du BTP ne travaillent pas avec la rigueur nécessaire. Sans parler des matières isolantes dont l'effet peut s'amoindrir avec le temps. L'Allemagne a observé le même phénomène déprimant : malgré les milliards investis dans la rénovation énergétique des bâtiments depuis une décennie, la consommation énergétique du logement germanique est restée stable. »
« Une fois la rénovation effectuée, les 20 % les plus pauvres vont même avoir tendance à davantage consommer pour profiter d'une maison plus chaude, plus agréable. Ces travaux permettent, certes, de réduire la précarité énergétique des ménages en difficulté mais force est de constater que cela n'aidera en rien les objectifs de réduction d'énergie du Royaume-Uni, observent les chercheuses qui rappellent que les politiques d'aides publiques des rénovations sont orientées vers les plus vulnérables. »
« L'étude britannique a suivi en détail les données de consommation de gaz de 55 000 ménages en Angleterre et au Pays de Galles entre 2005 et 2017. Pendant au moins cinq ans avant et après l'installation de l'isolation. Les deux chercheuses ont découvert que l'isolation des murs creux entraînait une baisse moyenne de 7 % de la consommation de gaz au cours de la première année. Un effet intéressant, donc. Las, le chiffre tombait à 2,7 % la deuxième année. La quatrième année, les économies d'énergie devenaient négligeables. Encore moins efficace, l'isolation des combles avec une baisse de la consommation de gaz qui chutait à 1,8 % au bout d'un an devient carrément insignifiante dès la deuxième année. »
« Les résultats de l'étude suggèrent qu'il peut y avoir un "effet de rebond" significatif. Les consommateurs changent très vite de comportement et l'économie réalisée grâce à la rénovation est rapidement annulée par une augmentation de la consommation d'énergie. En clair, les gens préfèrent dépenser autant qu'avant voire plus pour obtenir toujours plus de confort. Surtout, l'installation d'une isolation s'accompagne souvent parallèlement d'extensions des maisons, ajouts de nouvelles pièces, d'une nouvelle salle de bains, de constructions de vérandas qui consomment de l'énergie supplémentaire. »
« Autre explication : après deux, trois ou quatre ans, les ménages anglais ont moins fait attention à limiter leur chauffage car ils estimaient avoir rentabilisé leurs travaux. Ils peuvent aussi… laisser leurs fenêtres ouvertes car ils ont trop chaud depuis la rénovation de leur logement ! Enfin, l'étude pointe que certains professionnels du BTP ne travaillent pas avec la rigueur nécessaire. Sans parler des matières isolantes dont l'effet peut s'amoindrir avec le temps. L'Allemagne a observé le même phénomène déprimant : malgré les milliards investis dans la rénovation énergétique des bâtiments depuis une décennie, la consommation énergétique du logement germanique est restée stable. »
« Une fois la rénovation effectuée, les 20 % les plus pauvres vont même avoir tendance à davantage consommer pour profiter d'une maison plus chaude, plus agréable. Ces travaux permettent, certes, de réduire la précarité énergétique des ménages en difficulté mais force est de constater que cela n'aidera en rien les objectifs de réduction d'énergie du Royaume-Uni, observent les chercheuses qui rappellent que les politiques d'aides publiques des rénovations sont orientées vers les plus vulnérables. »
« Une personne a demandé à la paroisse Saint-Roch de Paris de dire une messe, le 16 novembre dernier à l'intention de Charles Maurras, sans doute pour les soixante-dix ans de sa mort. L'abbé Thierry Laurent, curé de la paroisse, a dit cette messe. »
« Le 10 décembre, une réprimande était adressée à l'abbé Thierry Laurent par Mgr Michel Gueguen, vicaire général. Le prélat acte d'un désaccord : il affirme que cette messe avait "un contenu politique déplacé et provoquant", ce que le curé conteste. Il relève, en outre, que cette messe aurait suscité l'étonnement, voire le scandale, chez des fidèles. »
« Si Charles Maurras a beaucoup péché, comme il est une créature aimée de Dieu, il convient que ses frères en humanité prient beaucoup et sincèrement pour lui. »
« Peut-être s'est-il dit pendant la prédication lors de cette messe quelque chose de scandaleux. Si c'est le cas, c'est pour ces propos scandaleux identifiés comme tels de façon explicite dans des attendus que l'abbé Thierry Laurent pourrait être sanctionné. Il me semble qu'infliger une sanction parce que le défunt aurait l'heur de déplaire à des fidèles ou à l'épiscopat, c'est instituer une discrimination au sein de l'Église. Encore une fois, la gouvernance de l'Église est piètre et pitoyable. Sa cohérence peut elle aussi être battue en brèche : deux mitres pour célébrer les obsèques de Valéry Giscard d'Estaing, n'est-ce pas faire beaucoup d'honneur au responsable de la dépénalisation de l'avortement ? »
« Quant au scandale qui ferait se pâmer d'émotion les hypocrites qui ne sont pas dans l'Église mais tentent de lui dicter son magistère et sa conduite, il me semble opportun de les envoyer gentiment se faire rôtir le fessier, mais non sans leur rappeler que des catholiques prient pour eux et pour leur salut, ainsi que pour les nocifs qui nous imposent de vivre dans ce siècle où toute vie spirituelle est honnie. »
« Le 10 décembre, une réprimande était adressée à l'abbé Thierry Laurent par Mgr Michel Gueguen, vicaire général. Le prélat acte d'un désaccord : il affirme que cette messe avait "un contenu politique déplacé et provoquant", ce que le curé conteste. Il relève, en outre, que cette messe aurait suscité l'étonnement, voire le scandale, chez des fidèles. »
« Si Charles Maurras a beaucoup péché, comme il est une créature aimée de Dieu, il convient que ses frères en humanité prient beaucoup et sincèrement pour lui. »
« Peut-être s'est-il dit pendant la prédication lors de cette messe quelque chose de scandaleux. Si c'est le cas, c'est pour ces propos scandaleux identifiés comme tels de façon explicite dans des attendus que l'abbé Thierry Laurent pourrait être sanctionné. Il me semble qu'infliger une sanction parce que le défunt aurait l'heur de déplaire à des fidèles ou à l'épiscopat, c'est instituer une discrimination au sein de l'Église. Encore une fois, la gouvernance de l'Église est piètre et pitoyable. Sa cohérence peut elle aussi être battue en brèche : deux mitres pour célébrer les obsèques de Valéry Giscard d'Estaing, n'est-ce pas faire beaucoup d'honneur au responsable de la dépénalisation de l'avortement ? »
« Quant au scandale qui ferait se pâmer d'émotion les hypocrites qui ne sont pas dans l'Église mais tentent de lui dicter son magistère et sa conduite, il me semble opportun de les envoyer gentiment se faire rôtir le fessier, mais non sans leur rappeler que des catholiques prient pour eux et pour leur salut, ainsi que pour les nocifs qui nous imposent de vivre dans ce siècle où toute vie spirituelle est honnie. »
« Avant la démocratisation de la bande FM dans les années quatre-vingt, la norme était la diffusion en modulation d'amplitude (AM) dans les grandes ondes (entre environ 150 et 300 kHz). Ces grandes ondes possèdent un avantage intéressant, une portée élevée : un émetteur peut être reçu jusqu'à 500 à 1 000 km, en fonction de la puissance. Mais cette portée a un désavantage évident actuellement : la puissance nécessaire est élevée, de l'ordre de plusieurs centaines de kW en fonction des stations. »
« Si les stations émises en grandes ondes étaient reçues sur une bonne partie du territoire, la qualité audio était nettement en retrait par rapport à la diffusion en FM, ce qui explique l'abandon progressif. »
« La fin des grandes ondes modernes a commencé en janvier 2017 avec l'arrêt de la diffusion de France Inter sur l'émetteur d'Allouis (en France). Il n'a pas été arrêté totalement mais la puissance est passée de 2 MW à 800 kW : il est en effet encore utilisé pour les signaux horaires. La station diffuse notamment le Temps Légal Français, et sert aussi de référence pour les horloges dans les gares SNCF. »
« Europe 1, qui diffusait sur la fréquence 183 kHz, a arrêté son émetteur de Feslberg (en Allemagne) à la fin de l'année 2019, et Radio Monte Carlo (RMC) a coupé son émetteur de Roumoules (France) le 28 mars 2020. Enfin, RTL va couper son émetteur de Beidweiler le 31 décembre 2022. Situé au Luxembourg, il possède une puissance de 750 kW et c'est évidemment une des raisons de son arrêt. La station diffuse un message qui indique la fermeture, et Ydun's Medium Wave Info propose un enregistrement que nous reproduisons ici. »
« Un des points parfois mis en avant pour garder cette diffusion en grandes ondes est le fait que les grandes ondes sont moins sensibles aux catastrophes (qu'il s'agisse de catastrophes naturelles ou de guerre) étant donnée la couverture, mais en pratique les récepteurs compatibles avec les grandes ondes sont de plus en plus rares dans les foyers et l'emplacement des émetteurs est connu. »
« Si les stations émises en grandes ondes étaient reçues sur une bonne partie du territoire, la qualité audio était nettement en retrait par rapport à la diffusion en FM, ce qui explique l'abandon progressif. »
« La fin des grandes ondes modernes a commencé en janvier 2017 avec l'arrêt de la diffusion de France Inter sur l'émetteur d'Allouis (en France). Il n'a pas été arrêté totalement mais la puissance est passée de 2 MW à 800 kW : il est en effet encore utilisé pour les signaux horaires. La station diffuse notamment le Temps Légal Français, et sert aussi de référence pour les horloges dans les gares SNCF. »
« Europe 1, qui diffusait sur la fréquence 183 kHz, a arrêté son émetteur de Feslberg (en Allemagne) à la fin de l'année 2019, et Radio Monte Carlo (RMC) a coupé son émetteur de Roumoules (France) le 28 mars 2020. Enfin, RTL va couper son émetteur de Beidweiler le 31 décembre 2022. Situé au Luxembourg, il possède une puissance de 750 kW et c'est évidemment une des raisons de son arrêt. La station diffuse un message qui indique la fermeture, et Ydun's Medium Wave Info propose un enregistrement que nous reproduisons ici. »
« Un des points parfois mis en avant pour garder cette diffusion en grandes ondes est le fait que les grandes ondes sont moins sensibles aux catastrophes (qu'il s'agisse de catastrophes naturelles ou de guerre) étant donnée la couverture, mais en pratique les récepteurs compatibles avec les grandes ondes sont de plus en plus rares dans les foyers et l'emplacement des émetteurs est connu. »
« Comme toujours, la question ne se résume pas à ce qui est représenté, mais porte sur comment on le représente. Plutôt que de simples motifs, ce que retient le lecteur d'une production culturelle, ce sont des comportements, des intrigues, et surtout un jugement implicite sur les personnages et les situations. […] En réalité, chaque histoire propose ses valeurs et déploie sa propre morale. Les œuvres pornographiques de Vivès ne se limitent pas à la représentation d'actes sexuels, mais y ajoutent systématiquement des ingrédients bien particuliers, comme le viol, les relations à caractère incestueux, mais aussi des situations de jeu qui dédramatisent les situations les plus scabreuses. »
« Dans la culture populaire, il arrive que des situations répréhensibles soient représentées – mais à condition que celles-ci fassent l'objet d'une réprobation symbolique, qui se manifeste souvent à travers le destin des personnages. Femme adultère, Madame Bovary est condamnée par le récit au suicide, indication claire du caractère socialement blâmable de sa conduite. La morale des histoires de Vivès est tout aussi limpide. Non seulement les violences sexuelles sont présentées comme séduisantes, mais elles interviennent dans des situations d'initiation dont l'instigatrice est le plus souvent une femme, qui exempte le sujet masculin de toute culpabilité ou responsabilité. L'exemple le plus accablant de ce principe est incarné par la fillette de la famille de La Décharge mentale, âgée de dix ans, qui accueille en riant une éjaculation faciale du visiteur de passage. Comme le souligne ce personnage en ouvrant sa braguette dans la vignette finale de l'album: "Bon… Bah, si tout le monde est consentant…" »
« Nul ne prétend que la lecture d'un album de Vivès provoquera mécaniquement le viol d'un enfant – pas plus que la vision d'une caricature antisémite ne suscitera fatalement une violence raciste. En revanche, il serait ridicule de nier que dans les deux cas, le jeu avec le fantasme et la légitimation symbolique que représente sa figuration sont bien ce que recherche le public de ces productions. Dans un de ces registres, après débat, la collectivité a décidé qu'il était préférable de prohiber ce jeu dangereux. »
« Dans la culture populaire, il arrive que des situations répréhensibles soient représentées – mais à condition que celles-ci fassent l'objet d'une réprobation symbolique, qui se manifeste souvent à travers le destin des personnages. Femme adultère, Madame Bovary est condamnée par le récit au suicide, indication claire du caractère socialement blâmable de sa conduite. La morale des histoires de Vivès est tout aussi limpide. Non seulement les violences sexuelles sont présentées comme séduisantes, mais elles interviennent dans des situations d'initiation dont l'instigatrice est le plus souvent une femme, qui exempte le sujet masculin de toute culpabilité ou responsabilité. L'exemple le plus accablant de ce principe est incarné par la fillette de la famille de La Décharge mentale, âgée de dix ans, qui accueille en riant une éjaculation faciale du visiteur de passage. Comme le souligne ce personnage en ouvrant sa braguette dans la vignette finale de l'album: "Bon… Bah, si tout le monde est consentant…" »
« Nul ne prétend que la lecture d'un album de Vivès provoquera mécaniquement le viol d'un enfant – pas plus que la vision d'une caricature antisémite ne suscitera fatalement une violence raciste. En revanche, il serait ridicule de nier que dans les deux cas, le jeu avec le fantasme et la légitimation symbolique que représente sa figuration sont bien ce que recherche le public de ces productions. Dans un de ces registres, après débat, la collectivité a décidé qu'il était préférable de prohiber ce jeu dangereux. »
« Cette réforme ne traite pas le sujet de fond qui est celui des conséquences de la baisse de la natalité dans un pays qui finance ses retraites au jour le jour. Travailler quelques trimestres de plus, c'est un sujet anecdotique par rapport aux problèmes auxquels on fait face. Cela ne résorbera pas significativement les déficits publics. Dans le privé, où les retraites complémentaires sont bien gérées, cela n'empêchera pas une baisse du taux de remplacement. »
« Toutes les caisses ont le même problème, à l'exception de la CAVP, les pharmaciens ayant eu la clairvoyance de généraliser une dose de capitalisation collective. Les fonctionnaires ne sont pas concernés par cet aspect car ils ne sont pas dans la répartition. En 1853, l'État a fermé les caisses des ministères et a choisi de s'appuyer sur le Budget pour les retraites des fonctionnaires. Il a fait une promesse à prestation définie. L'employeur État s'engage, quoi qu'il advienne, à servir une prestation exprimée en pourcentage du traitement indiciaire des six derniers mois. Les employés d'État sont protégés de la baisse de la natalité. Ils ne seront pas confrontés à la baisse du taux de remplacement du privé. »
« La répartition a un capital sympathie historique, notamment à gauche. De même, parler de la fin des régimes spéciaux permet de se positionner à droite. Le gouvernement fait une communication qui relève du saupoudrage politique, en espérant rassurer en même temps les uns et les autres. »
« La promesse des retraites pour ses personnels en activité ou en retraite représente 2 770 milliards d'euros. L'État a besoin de casser cette spirale car, à la différence d'autres institutions ou d'autres États, il n'a pas provisionné les retraites des fonctionnaires. En reculant l'âge de la retraite, il peut ainsi desserrer légèrement la contrainte qui pèse sur les finances de l'État. Des fonctionnaires qui travaillent plus longtemps, c'est moins de dépenses publiques et de déficits. »
« Selon nos calculs, cela [les retraites des fonctionnaires] représente 36 % des déficits publics depuis 2002. Les retraites, c'est à peu près 60 milliards pour l'État chaque année. Cette question traverse l'histoire française. Jusqu'en 1853, il y avait des caisses de retraite dans les ministères. Dès 1825, Villèle (ministre sous la Restauration) avait commencé à vider certaines caisses notamment celles du ministère des Finances pour en récupérer les réserves et réduire les déficits. Sous Napoléon III, l'État a fermé toutes ces caisses ministérielles. Tous les ministres des Finances depuis s'interrogent sur les risques liés à ce choix. Mais sans prendre de décision. »
« La bombe est dégoupillée depuis le contre-choc du baby-boom. On n'en parle jamais. L'État employeur a été doublement imprévoyant en France. Il aurait d'abord pu créer en son sein une gouvernance paritaire avec les organisations représentatives pour cogérer les retraites. Hormis l'Erafp (retraites complémentaires des fonctionnaires), l'État n'a aucune structure de cogestion permettant d'arriver au moins mauvais accord. A contrario, l'Agirc-Arrco, qui réunit de la CGT au Medef, arrive à trouver des accords en bonne intelligence. L'État n'a, par ailleurs, jamais considéré l'enjeu finances publiques, alors que provisionner les capitaux permet de faire des économies. Il y a un défaut d'anticipation qui coûte cher. Si vous financez au jour le jour, comme le fait l'État, cela revient à trouver 60 milliards d'euros chaque année. Et comme on n'y arrive pas, on s'endette. »
« Un tiers du déficit depuis 2002 est lié aux retraites des fonctionnaires. On n'a aucun équilibre des comptes depuis le contre-choc du baby-boom. Les finances publiques ne reviendront pas dans le vert tant qu'on n'aura pas réglé cette question des retraites de la fonction publique, en provisionnant. »
« Toute une série de pays ou d'institutions ont su relever ce défi. La Banque de France a, par exemple, plus de 15 milliards d'euros placés pour honorer ses 14 milliards d'euros de promesses au titre des retraites. Elle paye ses retraites grâce à ses revenus financiers. Une approche bien plus économe que l'État qui n'a rien mis de côté, alors qu'il a promis 2 770 milliards d'euros. À l'étranger, le provisionnement est fréquent. Dans les années 1990, le Québec a pris acte du recul des naissances et du fait que les retraites allaient devenir un fardeau. Les nouvelles cotisations des fonctionnaires ont été placées dans un fonds de réserves à la Caisse de dépôts et de placement du Québec (CDPQ). L'ancien système a été financé en faisant appel à l'emprunt pour une période de transition qui arrivera à son terme en 2026. Les nouvelles retraites seront autofinancées par les placements. »
« Avec l'Erafp, les fonctionnaires sont, en effet, dans une capitalisation collective avec une gestion paritaire. Elle fonctionne très bien avec 5,6 % de rendement depuis la création. À ce stade, ils ont accumulé 46 milliards d'euros. Ça reste tout petit mais c'est très encourageant. […] Pour certains, les cotisations sont significatives, pour d'autres, c'est moins important, notamment à l'Éducation nationale où les primes sont moins développées. »
« Nos échecs industriels récents sont le produit d'une société sans épargne et capital. Il nous manque une épargne retraite française. C'est un manque à gagner économique et aussi social. Quand Jaurès défendait, dans les années 1910, la capitalisation collective, il pensait aussi rééquilibrer le pouvoir en faveur des travailleurs avec des retraites ouvrières et paysannes provisionnées. Le vrai dividende salarié, au-delà de la participation et de l'intéressement, c'est la capitalisation collective comme à l'ERAFP. Il faudrait la généraliser à tous les salariés du privé. »
« Malheureusement, notre État a perdu la capacité de penser le long terme. Le Fonds de réserve pour les retraites devrait pouvoir compter sur 150 milliards d'euros. C'est ce qu'anticipait Lionel Jospin pour 2020. Et aujourd'hui, il détient moins de 25 milliards parce que l'État ne l'a pas assez alimenté et l'a dépouillé de façon prématurée. »
« Toutes les caisses ont le même problème, à l'exception de la CAVP, les pharmaciens ayant eu la clairvoyance de généraliser une dose de capitalisation collective. Les fonctionnaires ne sont pas concernés par cet aspect car ils ne sont pas dans la répartition. En 1853, l'État a fermé les caisses des ministères et a choisi de s'appuyer sur le Budget pour les retraites des fonctionnaires. Il a fait une promesse à prestation définie. L'employeur État s'engage, quoi qu'il advienne, à servir une prestation exprimée en pourcentage du traitement indiciaire des six derniers mois. Les employés d'État sont protégés de la baisse de la natalité. Ils ne seront pas confrontés à la baisse du taux de remplacement du privé. »
« La répartition a un capital sympathie historique, notamment à gauche. De même, parler de la fin des régimes spéciaux permet de se positionner à droite. Le gouvernement fait une communication qui relève du saupoudrage politique, en espérant rassurer en même temps les uns et les autres. »
« La promesse des retraites pour ses personnels en activité ou en retraite représente 2 770 milliards d'euros. L'État a besoin de casser cette spirale car, à la différence d'autres institutions ou d'autres États, il n'a pas provisionné les retraites des fonctionnaires. En reculant l'âge de la retraite, il peut ainsi desserrer légèrement la contrainte qui pèse sur les finances de l'État. Des fonctionnaires qui travaillent plus longtemps, c'est moins de dépenses publiques et de déficits. »
« Selon nos calculs, cela [les retraites des fonctionnaires] représente 36 % des déficits publics depuis 2002. Les retraites, c'est à peu près 60 milliards pour l'État chaque année. Cette question traverse l'histoire française. Jusqu'en 1853, il y avait des caisses de retraite dans les ministères. Dès 1825, Villèle (ministre sous la Restauration) avait commencé à vider certaines caisses notamment celles du ministère des Finances pour en récupérer les réserves et réduire les déficits. Sous Napoléon III, l'État a fermé toutes ces caisses ministérielles. Tous les ministres des Finances depuis s'interrogent sur les risques liés à ce choix. Mais sans prendre de décision. »
« La bombe est dégoupillée depuis le contre-choc du baby-boom. On n'en parle jamais. L'État employeur a été doublement imprévoyant en France. Il aurait d'abord pu créer en son sein une gouvernance paritaire avec les organisations représentatives pour cogérer les retraites. Hormis l'Erafp (retraites complémentaires des fonctionnaires), l'État n'a aucune structure de cogestion permettant d'arriver au moins mauvais accord. A contrario, l'Agirc-Arrco, qui réunit de la CGT au Medef, arrive à trouver des accords en bonne intelligence. L'État n'a, par ailleurs, jamais considéré l'enjeu finances publiques, alors que provisionner les capitaux permet de faire des économies. Il y a un défaut d'anticipation qui coûte cher. Si vous financez au jour le jour, comme le fait l'État, cela revient à trouver 60 milliards d'euros chaque année. Et comme on n'y arrive pas, on s'endette. »
« Un tiers du déficit depuis 2002 est lié aux retraites des fonctionnaires. On n'a aucun équilibre des comptes depuis le contre-choc du baby-boom. Les finances publiques ne reviendront pas dans le vert tant qu'on n'aura pas réglé cette question des retraites de la fonction publique, en provisionnant. »
« Toute une série de pays ou d'institutions ont su relever ce défi. La Banque de France a, par exemple, plus de 15 milliards d'euros placés pour honorer ses 14 milliards d'euros de promesses au titre des retraites. Elle paye ses retraites grâce à ses revenus financiers. Une approche bien plus économe que l'État qui n'a rien mis de côté, alors qu'il a promis 2 770 milliards d'euros. À l'étranger, le provisionnement est fréquent. Dans les années 1990, le Québec a pris acte du recul des naissances et du fait que les retraites allaient devenir un fardeau. Les nouvelles cotisations des fonctionnaires ont été placées dans un fonds de réserves à la Caisse de dépôts et de placement du Québec (CDPQ). L'ancien système a été financé en faisant appel à l'emprunt pour une période de transition qui arrivera à son terme en 2026. Les nouvelles retraites seront autofinancées par les placements. »
« Avec l'Erafp, les fonctionnaires sont, en effet, dans une capitalisation collective avec une gestion paritaire. Elle fonctionne très bien avec 5,6 % de rendement depuis la création. À ce stade, ils ont accumulé 46 milliards d'euros. Ça reste tout petit mais c'est très encourageant. […] Pour certains, les cotisations sont significatives, pour d'autres, c'est moins important, notamment à l'Éducation nationale où les primes sont moins développées. »
« Nos échecs industriels récents sont le produit d'une société sans épargne et capital. Il nous manque une épargne retraite française. C'est un manque à gagner économique et aussi social. Quand Jaurès défendait, dans les années 1910, la capitalisation collective, il pensait aussi rééquilibrer le pouvoir en faveur des travailleurs avec des retraites ouvrières et paysannes provisionnées. Le vrai dividende salarié, au-delà de la participation et de l'intéressement, c'est la capitalisation collective comme à l'ERAFP. Il faudrait la généraliser à tous les salariés du privé. »
« Malheureusement, notre État a perdu la capacité de penser le long terme. Le Fonds de réserve pour les retraites devrait pouvoir compter sur 150 milliards d'euros. C'est ce qu'anticipait Lionel Jospin pour 2020. Et aujourd'hui, il détient moins de 25 milliards parce que l'État ne l'a pas assez alimenté et l'a dépouillé de façon prématurée. »
« Le gouvernement a décidé de repousser d'un an le transfert du recouvrement des cotisations Agirc-Arrco vers les Urssaf. Mais pour Brigitte Pisa, vice-présidente (CFDT) du conseil d'administration de l'Agirc-Arrco, l'enjeu derrière cette mesure est la captation des finances du régime. »
Extraits :
« Ce qui nous inquiète c'est que l'amendement déposé par le gouvernement au PLFSS (qui prévoit ce report à 2024, ndlr) […] transfère aussi aux Urssaf la fiabilisation des données. […] Le sujet c'est de capter 80 milliards d'euros de ressources annuelles (montant des cotisations versées, ndlr), plus éventuellement les 60 milliards d'euros de réserve de l'Agirc-Arrco. Il n'y a aucun autre argument que celui-là aujourd'hui. »
« Nous avons demandé à l'Urssaf si elle pourrait nous dire, à chaque fin de mois, quelle entreprise a payé ou n'a pas payé les cotisations, afin de fiabiliser les droits des salariés pour leur retraite. Leur réponse ? "Vous n'avez pas besoin de le savoir." En gros, on va nous demander quelle somme est nécessaire pour payer les retraites chaque mois. Et puis, un jour, les Urssaf vont nous dire : "Eh bien non, là, on ne peut pas vous donner la somme totale mais vous avez des réserves, prenez sur vos réserves." »
« Nous pilotons notre régime sur 15 ans et pas sur une année de budget. C'est le casse du siècle en fait. On pique l'argent là où il est pour boucher les trous. […] J'espère qu'à un moment donné, les Français vont se rendre compte que l'on est en train de leur voler leur retraite. »
Extraits :
« Ce qui nous inquiète c'est que l'amendement déposé par le gouvernement au PLFSS (qui prévoit ce report à 2024, ndlr) […] transfère aussi aux Urssaf la fiabilisation des données. […] Le sujet c'est de capter 80 milliards d'euros de ressources annuelles (montant des cotisations versées, ndlr), plus éventuellement les 60 milliards d'euros de réserve de l'Agirc-Arrco. Il n'y a aucun autre argument que celui-là aujourd'hui. »
« Nous avons demandé à l'Urssaf si elle pourrait nous dire, à chaque fin de mois, quelle entreprise a payé ou n'a pas payé les cotisations, afin de fiabiliser les droits des salariés pour leur retraite. Leur réponse ? "Vous n'avez pas besoin de le savoir." En gros, on va nous demander quelle somme est nécessaire pour payer les retraites chaque mois. Et puis, un jour, les Urssaf vont nous dire : "Eh bien non, là, on ne peut pas vous donner la somme totale mais vous avez des réserves, prenez sur vos réserves." »
« Nous pilotons notre régime sur 15 ans et pas sur une année de budget. C'est le casse du siècle en fait. On pique l'argent là où il est pour boucher les trous. […] J'espère qu'à un moment donné, les Français vont se rendre compte que l'on est en train de leur voler leur retraite. »
« Le COR devrait en effet annoncer un peu plus de trois milliards d’euros de bénéfice pour notre régime, après 900 millions d’euros l’année dernière. […] Attention. D’abord, il s’agit d’un excédent de 3 milliards pour des dépenses de 350 milliards. […] Et on l’est après une année où la croissance a été exceptionnelle, près de 7%, ça n’est pas arrivé depuis 50 ans. Celui qui se rassurerait avec les comptes de 2021 ressemble au joueur qui compte gagner sa vie au casino après avoir gagné une fois. Les prévisions sont bien moins favorables. On peut parfois s'y perdre avec ces rapports, qui peuvent être contradictoires. Les rapports du COR, c’est la Samaritaine de la statistique, on y trouve tout, tous les scénarios, optimistes comme pessimistes. À sa décharge, c’est difficile de faire des prévisions à vingt ou trente ans. […] Qui peut prévoir la fécondité des Français en 2050, l’efficacité du travail, qu’on appelle la productivité, en 2060, l’immigration, la croissance, le taux de chômage de 2070 ? »
« Contrairement à une idée reçue, le maintien des séniors en activité n'a pas pénalisé l'emploi des jeunes, qui est resté stable. Plus parlante encore, les pays qui ont le plus de seniors au travail - les Pays-Bas ou la Suisse - sont aussi ceux où le taux de chômage pour les jeunes est le plus faible. Un paradoxe qui s'explique par le fait que le travail crée des revenus qui déclenchent la consommation, laquelle crée des emplois en retour. Un cercle vertueux qu'Alfred Sauvy, un économiste français, avait résumé ainsi : "Le travail des uns crée le travail des autres." » (François Lenglet)
« Seize agences de presse ont lancé, avec le soutien financier de la Commission européenne, une salle de rédaction à Bruxelles afin de partager des ressources et pratiques éditoriales dans le but d'améliorer la couverture de l'actualité européenne. »
« "Nous avons plus que jamais besoin d'information européenne, besoin de rassembler différentes perspectives, car les défis auxquels nous sommes confrontés vont bien au-delà d'un seul pays", devait déclarer Vera Jourova, vice-présidente de la Commission, lors du lancement dans la soirée.[…] Évoquant différentes formes de pressions sur les médias, allant des menaces physiques aux pressions économiques, elle devait insister sur la nécessité de se doter des outils nécessaires pour qu'aucun média public "ne soit transformé en média de propagande". »
« "La salle de presse européenne offrira un cadre unique pour échanger des informations et des bonnes pratiques éditoriales entre agences de presse de toute l'Europe", a de son côté souligné Christine Buhagiar, directrice Europe de l'AFP, qui participe au projet. "Cela devrait les aider à renforcer la crédibilité des médias auprès des citoyens européens", a-t-elle ajouté. La Commission européenne a financé à hauteur de 1,76 million d'euros ce projet sur lequel DPA est chef de file. »
« "Nous avons plus que jamais besoin d'information européenne, besoin de rassembler différentes perspectives, car les défis auxquels nous sommes confrontés vont bien au-delà d'un seul pays", devait déclarer Vera Jourova, vice-présidente de la Commission, lors du lancement dans la soirée.[…] Évoquant différentes formes de pressions sur les médias, allant des menaces physiques aux pressions économiques, elle devait insister sur la nécessité de se doter des outils nécessaires pour qu'aucun média public "ne soit transformé en média de propagande". »
« "La salle de presse européenne offrira un cadre unique pour échanger des informations et des bonnes pratiques éditoriales entre agences de presse de toute l'Europe", a de son côté souligné Christine Buhagiar, directrice Europe de l'AFP, qui participe au projet. "Cela devrait les aider à renforcer la crédibilité des médias auprès des citoyens européens", a-t-elle ajouté. La Commission européenne a financé à hauteur de 1,76 million d'euros ce projet sur lequel DPA est chef de file. »
« Avant de se faire peur avec une éventuelle invasion des véhicules assemblés en Chine en Europe ou aux États-Unis qui ne se dessine pas encore très précisément, c'est cette possible éviction des grands constructeurs occidentaux du marché chinois qu'il faut comprendre. »
« On a tendance à se concentrer volontiers sur les challengers chinois de Tesla comme Xpeng, Nio ou Lynk & Co qui viennent attaquer le marché sur les mêmes segments. Ce sont là des mouvements qui sont certes importants mais, fondamentalement, c'est ce qui se passe avec la Hong Guang, la copie de l'Ami et les BYD qui est sans doute le plus important. C'est cette orientation donnée au marché et la capacité de l'occuper avec des ressources technologiques et industrielles qui ne soient plus celles issues des grandes JV mais celle des acteurs locaux qui nous indique que, à l'occasion de ce pan majeur du MIC (Made in China) 2025 qu'était l'électrification, la Chine automobile s'est définitivement éveillée et a décidé de laisser au bord de la route ceux des constructeurs qui se croiraient encore trop indispensables. »
« L'ouvrage récemment paru chez Dunod, cosigné par C. Midler, M. Alochet et C. De Charentenay et retraçant par le menu "l'odyssée de la Spring" permet précisément de comprendre comment un écosystème NEVs abordables s'est structuré et a permis l'émergence de ces alternatives technologiques et productives dans le cadre d'une planification à la fois très déterminée et très souple. »
« Les auteurs appellent cela "le darwinisme administré" et montrent comment en prenant appui sur lui on peut, après moultes péripéties, accoucher d'une vraie voiture électrique abordable comme la Dacia Spring et la fabriquer de manière satisfaisante là-bas. […] Gérard Detourbet, père du projet décédé en décembre 2019, avait coutume de dire qu'un constructeur qui se baladait sur toute la planète avec les mêmes fournisseurs recrutés "à la maison" ou par ses "global sourcers" était certain de se voir imposer des prix pour chaque composant très proches de "standards mondiaux" et perdait ainsi l'essentiel des avantages de coût et de créativité qu'il pouvait retirer de son internationalisation. »
« Ce que montre l'ouvrage est que plus que les bas coûts chinois, ce sont des manières différentes de voir la voiture, le marché, les usines et les batteries qui importent. Ne pas être en Chine ou y être pour faire la même chose qu'à la maison, c'est, nous disent en substance les auteurs, se priver d'un accès à un pan essentiel de l'industrie mondiale et de ses capacités d'innovation. Renault l'a compris tardivement et n'a pas pu l'exploiter en Chine – en partie parce que son partenaire Dongfeng n'a pas complètement adhéré au projet. GM semble avoir réussi, avec SAIC et Wuling, à s'intégrer pleinement à cet écosystème. On peut se demander si Volkswagen – dont le fonctionnement très "global" tombe volontiers sous la critique de G. Detourbet – va savoir prendre le virage de la sinisation. »
« Bien évidemment, cette question ne concerne pas que la Chine et VW. En effet, ce qui met VW en difficulté en Chine est son abord du marché du VE par le haut de gamme qui entre en contradiction avec la politique chinoise et les propositions de la concurrence. On a ainsi […] une expansion du VEB en Europe et aux États-Unis qui s'accompagne bizarrement de prix croissants et qui, du coup, laissent la Chine partir loin devant en termes de volumes. Il en résulte que la capacité des occidentaux anciens (comme VW) ou nouveaux (comme Tesla) à rester au cœur du jeu automobile chinois est entamée alors que leurs capacités à structurer par une offre de masse crédible l'expansion de leurs marchés domestiques ou des autres marchés émergents est très mal assurée. Ainsi, un article consacré à l'offensive chinoise en Europe dans Forbes pointe la responsabilité des normes européennes – très germano-dépendantes ajouterons nous – en soulignant que : "Les réglementations de l'Union européenne (UE) ont été conçues pour aider les constructeurs locaux à vendre des modèles haut de gamme à forte rentabilité en permettant aux véhicules plus lourds d'échapper aux sanctions financières, au détriment des petits véhicules. Jusqu'à présent, les ventes de voitures électriques en Europe ont été dominées par des véhicules chers ou très chers. Pour que la révolution de la voiture électrique réussisse, le marché de masse est essentiel. Jusqu'à présent, les constructeurs européens se sont montrés peu enclins à desservir le segment économique du marché en raison des règles européennes. Les investisseurs craignent que les petits véhicules électriques chinois envahissent bientôt ce secteur, sous le regard des Européens." »
« Effectivement, face à cette difficulté à laquelle VW et les constructeurs et équipementiers allemands ne sont pas complètement étrangers, on peut soit s'acharner dans la défense de la voie de la montée en gamme et des exigences sécuritaires sans cesse croissantes en se convaincant que c'est là la meilleure manière de barrer la route aux velléités expansionnistes chinoises soit s'éloigner un peu plus clairement de la voie allemande et exiger des politiques européennes qu'elles promeuvent un véhicule électrique populaire assemblé en Europe et équipé de batteries européennes. Ce n'est pas forcément ce que VW rêve de voir s'imposer comme standard en Europe mais, pour nous Français, pour l'Italie ou pour les nouveaux États membres, cela mérite examen. »
« On a tendance à se concentrer volontiers sur les challengers chinois de Tesla comme Xpeng, Nio ou Lynk & Co qui viennent attaquer le marché sur les mêmes segments. Ce sont là des mouvements qui sont certes importants mais, fondamentalement, c'est ce qui se passe avec la Hong Guang, la copie de l'Ami et les BYD qui est sans doute le plus important. C'est cette orientation donnée au marché et la capacité de l'occuper avec des ressources technologiques et industrielles qui ne soient plus celles issues des grandes JV mais celle des acteurs locaux qui nous indique que, à l'occasion de ce pan majeur du MIC (Made in China) 2025 qu'était l'électrification, la Chine automobile s'est définitivement éveillée et a décidé de laisser au bord de la route ceux des constructeurs qui se croiraient encore trop indispensables. »
« L'ouvrage récemment paru chez Dunod, cosigné par C. Midler, M. Alochet et C. De Charentenay et retraçant par le menu "l'odyssée de la Spring" permet précisément de comprendre comment un écosystème NEVs abordables s'est structuré et a permis l'émergence de ces alternatives technologiques et productives dans le cadre d'une planification à la fois très déterminée et très souple. »
« Les auteurs appellent cela "le darwinisme administré" et montrent comment en prenant appui sur lui on peut, après moultes péripéties, accoucher d'une vraie voiture électrique abordable comme la Dacia Spring et la fabriquer de manière satisfaisante là-bas. […] Gérard Detourbet, père du projet décédé en décembre 2019, avait coutume de dire qu'un constructeur qui se baladait sur toute la planète avec les mêmes fournisseurs recrutés "à la maison" ou par ses "global sourcers" était certain de se voir imposer des prix pour chaque composant très proches de "standards mondiaux" et perdait ainsi l'essentiel des avantages de coût et de créativité qu'il pouvait retirer de son internationalisation. »
« Ce que montre l'ouvrage est que plus que les bas coûts chinois, ce sont des manières différentes de voir la voiture, le marché, les usines et les batteries qui importent. Ne pas être en Chine ou y être pour faire la même chose qu'à la maison, c'est, nous disent en substance les auteurs, se priver d'un accès à un pan essentiel de l'industrie mondiale et de ses capacités d'innovation. Renault l'a compris tardivement et n'a pas pu l'exploiter en Chine – en partie parce que son partenaire Dongfeng n'a pas complètement adhéré au projet. GM semble avoir réussi, avec SAIC et Wuling, à s'intégrer pleinement à cet écosystème. On peut se demander si Volkswagen – dont le fonctionnement très "global" tombe volontiers sous la critique de G. Detourbet – va savoir prendre le virage de la sinisation. »
« Bien évidemment, cette question ne concerne pas que la Chine et VW. En effet, ce qui met VW en difficulté en Chine est son abord du marché du VE par le haut de gamme qui entre en contradiction avec la politique chinoise et les propositions de la concurrence. On a ainsi […] une expansion du VEB en Europe et aux États-Unis qui s'accompagne bizarrement de prix croissants et qui, du coup, laissent la Chine partir loin devant en termes de volumes. Il en résulte que la capacité des occidentaux anciens (comme VW) ou nouveaux (comme Tesla) à rester au cœur du jeu automobile chinois est entamée alors que leurs capacités à structurer par une offre de masse crédible l'expansion de leurs marchés domestiques ou des autres marchés émergents est très mal assurée. Ainsi, un article consacré à l'offensive chinoise en Europe dans Forbes pointe la responsabilité des normes européennes – très germano-dépendantes ajouterons nous – en soulignant que : "Les réglementations de l'Union européenne (UE) ont été conçues pour aider les constructeurs locaux à vendre des modèles haut de gamme à forte rentabilité en permettant aux véhicules plus lourds d'échapper aux sanctions financières, au détriment des petits véhicules. Jusqu'à présent, les ventes de voitures électriques en Europe ont été dominées par des véhicules chers ou très chers. Pour que la révolution de la voiture électrique réussisse, le marché de masse est essentiel. Jusqu'à présent, les constructeurs européens se sont montrés peu enclins à desservir le segment économique du marché en raison des règles européennes. Les investisseurs craignent que les petits véhicules électriques chinois envahissent bientôt ce secteur, sous le regard des Européens." »
« Effectivement, face à cette difficulté à laquelle VW et les constructeurs et équipementiers allemands ne sont pas complètement étrangers, on peut soit s'acharner dans la défense de la voie de la montée en gamme et des exigences sécuritaires sans cesse croissantes en se convaincant que c'est là la meilleure manière de barrer la route aux velléités expansionnistes chinoises soit s'éloigner un peu plus clairement de la voie allemande et exiger des politiques européennes qu'elles promeuvent un véhicule électrique populaire assemblé en Europe et équipé de batteries européennes. Ce n'est pas forcément ce que VW rêve de voir s'imposer comme standard en Europe mais, pour nous Français, pour l'Italie ou pour les nouveaux États membres, cela mérite examen. »
Cela s'en s'en cacher, et même en toute impunité jusqu'à présent.
« Sur son site internet, la "maison mère" explique comment repérer un SUV et propose un guide doublé d'une démonstration vidéo. […] Une fois l'opération terminée, les dégonfleurs déposent un dépliant, disponible en 10 langues, pour administrer une leçon de morale aux propriétaires de la voiture. […] En ne crevant pas les pneus, les militants ont-ils trouvé l'astuce pour éviter toute poursuite ? Sur Twitter, Les Dégonfleurs de SUVs ont relayé un article de Tendance Ouest expliquant que, dans une affaire jugée en 2018, la procureure avait admis que "dégonfler des pneus ne constitue pas une dégradation". »
« Sur son site internet, la "maison mère" explique comment repérer un SUV et propose un guide doublé d'une démonstration vidéo. […] Une fois l'opération terminée, les dégonfleurs déposent un dépliant, disponible en 10 langues, pour administrer une leçon de morale aux propriétaires de la voiture. […] En ne crevant pas les pneus, les militants ont-ils trouvé l'astuce pour éviter toute poursuite ? Sur Twitter, Les Dégonfleurs de SUVs ont relayé un article de Tendance Ouest expliquant que, dans une affaire jugée en 2018, la procureure avait admis que "dégonfler des pneus ne constitue pas une dégradation". »
« L'Inspection générale des Finances et l'Inspection générale des Affaires culturelles […] ont proposé au gouvernement la création d'une "commission garante de l'indépendance financière" afin de pouvoir faire un état des lieux des besoins de la télévision et de la radio publiques. La mise en place d'une telle commission empêcherait le ministère de l'Économie et des Finances d'imposer des coupes budgétaires arbitraires. De plus, les fonctionnaires ont recommandé un mécanisme ne permettant pas de révisions budgétaires en cours d'année et l'installation d'un "scénario transitoire entre 2022 et 2024", afin d'affecter une "fraction d'un impôt existant (...) dans l'attente d'une situation pérenne". »
Autrement dit, ce qu'on ne fait pas pour garantir le budget des Armées ou de la Justice, on le ferait assurer la production de Plus Belle la vie ou d'autres programmes du même genre ? C'est délirant !
Autrement dit, ce qu'on ne fait pas pour garantir le budget des Armées ou de la Justice, on le ferait assurer la production de Plus Belle la vie ou d'autres programmes du même genre ? C'est délirant !
« Les propriétaires de biens en location saisonnière sont-ils actuellement victimes d'une arnaque de grande ampleur? La question mérite d'être posée. En effet, beaucoup d'entre eux reçoivent des courriers de la Sacem, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, leur réclamant des droits d'auteur, raconte Le Parisien. Un forfait annuel de 198,01 euros hors taxe soit 223,97 euros toutes taxes comprises. »
« Les ménages concernés ne voient pas le rapport entre la location saisonnière d'un bien immobilier et les droits d'auteur. Pourtant, explique la Sacem, si "les exploitants de gîtes mettent une télévision, radio, lecteur CD… à disposition de leurs clients afin de rendre leur séjour plus agréable", les œuvres diffusées doivent être rétribuées. [….] Les propriétaires risquent une amende pouvant aller jusqu'à 300.000 euros. Jean-Félix Choukroun, directeur du service clients de la Sacem, assure au Parisien que "notre démarche est légale, elle répond à une mission d'intérêt général inscrite dans le Code de la propriété intellectuelle. Dès lors que des œuvres protégées sont diffusées – de manière directe ou enregistrée – dans des locaux proposés au commerce comme l'est une location saisonnière, il y a un acte de communication au public soumis à droits d'auteur". »
« Et attention car la Sacem peut réaliser des contrôles. Jean-Félix Choukroun affirme au Parisien: "Nos cent cinquante agents sur le territoire sont autorisés à entrer légalement dans les domiciles entre deux locations pour vérifier l'existence d'un téléviseur ou d'une radio". Pourtant, en principe, personne ne peut entrer dans un logement privé sans l'autorisation d'un juge. BFM Immo a contacté la Sacem sur ce point et nous attendons une réponse de leur part. »
« Mais la Sacem a-t-elle vraiment le droit de récupérer ces droits d'auteur? C'est ce qu'indique l'organisme sur son site. Par ailleurs, deux réponses du ministère de la Culture à deux questions de sénateurs, en 2004 et 2005, semblent également le confirmer. »
« À l'époque, le ministère de la Culture avait précisé que "la Sacem est amenée à réclamer le paiement d'une rémunération aux établissements hôteliers diffusant des programmes télévisés dans les chambres de leurs clients. Cette demande est fondée sur l'article L. 122-2 du Code de la propriété intellectuelle, qui soumet à l'autorisation de l'auteur la représentation de son œuvre". Le ministère faisait ici notamment référence à un arrêt de la Cour de cassation datant de 1994 et surnommé l'arrêt CNN (car l'affaire concernait un hôtel proposant à ses clients de regarder des chaînes de télévision étrangère). Or dans cet arrêt, les juges estiment que "l'ensemble des clients de l'hôtel, bien que chacun occupe à titre privé une chambre individuelle, constitue un public à qui la direction de l'établissement transmet les programmes de télévision". La même logique s'appliquerait aux meublés de tourisme et donc aux locations Airbnb, même si les clients ne sont pas dans le logement en même temps. »
« Par ailleurs, la loi précise bien (article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle) qu'il n'y a une exception aux droits d'auteur que lors des "représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille". Or, des vacanciers Airbnb ne font pas partie du cercle familial. »
« Par ailleurs, dans sa question datant de 2005, le sénateur Yves Krattinger souligne explicitement que dans "la quasi-totalité des Gîtes de France de Haute-Saône, l'activité d'accueil touristique ne rentre pas dans le champ des activités professionnelles. En aucun cas, ce type de location saisonnière, compte tenu des investissements réalisés et du temps consacré à l'accueil, ne laisse envisager une réalité économique". Ce qui n'empêche pas le ministère de là encore justifier l'action de la Sacem. Celle-ci "est amenée à recouvrir auprès des propriétaires d'hébergements touristiques une rémunération pour la diffusion de programmes de télévision et de radio dans le cadre de leur activité". Là encore, la même logique s'appliquerait aux logements Airbnb, que cette activité soit professionnelle ou non. »
« Pour les chambres d'hôtes, une circulaire ministérielle du 23 mars décembre 2013 allait dans le même sens. "La diffusion des œuvres musicales est soumise à autorisation et au paiement de deux redevances distinctes que doivent acquitter les loueurs de chambres d'hôtes notamment lorsqu'ils mettent des postes de télévision [ou] des chaînes hi-fi à disposition des personnes accueillies", précisait ainsi la circulaire. Nous ne trouvons cependant pas trace d'une décision ou d'une circulaire spécifique concernant les locations Airbnb en meublés de tourisme. »
« Dans une affaire opposant l'équivalent de la Sacem espagnole à un hôtel, la justice européenne avait également donné des précisions sur ce que signifie la communication au public. Dans un arrêt du 7 décembre 2006, la Cour de justice de l'Union européenne indique que "la simple fourniture d'installations physiques, telle que celle d'appareils de télévision installés dans les chambres d'un établissement hôtelier, ne constitue pas, en tant que telle, une communication au public au sens de la directive 2001/29 sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information. En revanche, la distribution par l'établissement hôtelier d'un signal permettant la communication d’œuvres, au moyen de ces appareils, aux clients installés dans les chambres de cet établissement, quelle que soit la technique de transmission du signal utilisée, constitue un acte de communication au public". »
« Cependant, dans une autre affaire, opposant cette fois-ci l'équivalent de la Sacem en Suède à une société louant des voitures équipées de postes de radio, la CJUE avait aussi réalisé certaines distinctions sur la notion de communication au public. Et elle avait donné tort aux ayants droits voulant imposer les loueurs de véhicules. Dans son arrêt du 2 avril 2020, la CJUE soulignait notamment que "la fourniture d'un poste de radio intégré à un véhicule automobile de location, qui permet de capter, sans aucune intervention additionnelle de la part de la société de location, la radiodiffusion terrestre accessible dans la zone où le véhicule se trouve" était assimilable à de "la simple fourniture d'installations destinées à permettre ou à réaliser une communication" et non à une communication au public. Un point juridique que pourraient invoquer les propriétaires qui louent leur bien sur Airbnb et qui contesteraient en justice les demandes de la Sacem. »
« Les ménages concernés ne voient pas le rapport entre la location saisonnière d'un bien immobilier et les droits d'auteur. Pourtant, explique la Sacem, si "les exploitants de gîtes mettent une télévision, radio, lecteur CD… à disposition de leurs clients afin de rendre leur séjour plus agréable", les œuvres diffusées doivent être rétribuées. [….] Les propriétaires risquent une amende pouvant aller jusqu'à 300.000 euros. Jean-Félix Choukroun, directeur du service clients de la Sacem, assure au Parisien que "notre démarche est légale, elle répond à une mission d'intérêt général inscrite dans le Code de la propriété intellectuelle. Dès lors que des œuvres protégées sont diffusées – de manière directe ou enregistrée – dans des locaux proposés au commerce comme l'est une location saisonnière, il y a un acte de communication au public soumis à droits d'auteur". »
« Et attention car la Sacem peut réaliser des contrôles. Jean-Félix Choukroun affirme au Parisien: "Nos cent cinquante agents sur le territoire sont autorisés à entrer légalement dans les domiciles entre deux locations pour vérifier l'existence d'un téléviseur ou d'une radio". Pourtant, en principe, personne ne peut entrer dans un logement privé sans l'autorisation d'un juge. BFM Immo a contacté la Sacem sur ce point et nous attendons une réponse de leur part. »
« Mais la Sacem a-t-elle vraiment le droit de récupérer ces droits d'auteur? C'est ce qu'indique l'organisme sur son site. Par ailleurs, deux réponses du ministère de la Culture à deux questions de sénateurs, en 2004 et 2005, semblent également le confirmer. »
« À l'époque, le ministère de la Culture avait précisé que "la Sacem est amenée à réclamer le paiement d'une rémunération aux établissements hôteliers diffusant des programmes télévisés dans les chambres de leurs clients. Cette demande est fondée sur l'article L. 122-2 du Code de la propriété intellectuelle, qui soumet à l'autorisation de l'auteur la représentation de son œuvre". Le ministère faisait ici notamment référence à un arrêt de la Cour de cassation datant de 1994 et surnommé l'arrêt CNN (car l'affaire concernait un hôtel proposant à ses clients de regarder des chaînes de télévision étrangère). Or dans cet arrêt, les juges estiment que "l'ensemble des clients de l'hôtel, bien que chacun occupe à titre privé une chambre individuelle, constitue un public à qui la direction de l'établissement transmet les programmes de télévision". La même logique s'appliquerait aux meublés de tourisme et donc aux locations Airbnb, même si les clients ne sont pas dans le logement en même temps. »
« Par ailleurs, la loi précise bien (article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle) qu'il n'y a une exception aux droits d'auteur que lors des "représentations privées et gratuites effectuées exclusivement dans un cercle de famille". Or, des vacanciers Airbnb ne font pas partie du cercle familial. »
« Par ailleurs, dans sa question datant de 2005, le sénateur Yves Krattinger souligne explicitement que dans "la quasi-totalité des Gîtes de France de Haute-Saône, l'activité d'accueil touristique ne rentre pas dans le champ des activités professionnelles. En aucun cas, ce type de location saisonnière, compte tenu des investissements réalisés et du temps consacré à l'accueil, ne laisse envisager une réalité économique". Ce qui n'empêche pas le ministère de là encore justifier l'action de la Sacem. Celle-ci "est amenée à recouvrir auprès des propriétaires d'hébergements touristiques une rémunération pour la diffusion de programmes de télévision et de radio dans le cadre de leur activité". Là encore, la même logique s'appliquerait aux logements Airbnb, que cette activité soit professionnelle ou non. »
« Pour les chambres d'hôtes, une circulaire ministérielle du 23 mars décembre 2013 allait dans le même sens. "La diffusion des œuvres musicales est soumise à autorisation et au paiement de deux redevances distinctes que doivent acquitter les loueurs de chambres d'hôtes notamment lorsqu'ils mettent des postes de télévision [ou] des chaînes hi-fi à disposition des personnes accueillies", précisait ainsi la circulaire. Nous ne trouvons cependant pas trace d'une décision ou d'une circulaire spécifique concernant les locations Airbnb en meublés de tourisme. »
« Dans une affaire opposant l'équivalent de la Sacem espagnole à un hôtel, la justice européenne avait également donné des précisions sur ce que signifie la communication au public. Dans un arrêt du 7 décembre 2006, la Cour de justice de l'Union européenne indique que "la simple fourniture d'installations physiques, telle que celle d'appareils de télévision installés dans les chambres d'un établissement hôtelier, ne constitue pas, en tant que telle, une communication au public au sens de la directive 2001/29 sur l'harmonisation de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information. En revanche, la distribution par l'établissement hôtelier d'un signal permettant la communication d’œuvres, au moyen de ces appareils, aux clients installés dans les chambres de cet établissement, quelle que soit la technique de transmission du signal utilisée, constitue un acte de communication au public". »
« Cependant, dans une autre affaire, opposant cette fois-ci l'équivalent de la Sacem en Suède à une société louant des voitures équipées de postes de radio, la CJUE avait aussi réalisé certaines distinctions sur la notion de communication au public. Et elle avait donné tort aux ayants droits voulant imposer les loueurs de véhicules. Dans son arrêt du 2 avril 2020, la CJUE soulignait notamment que "la fourniture d'un poste de radio intégré à un véhicule automobile de location, qui permet de capter, sans aucune intervention additionnelle de la part de la société de location, la radiodiffusion terrestre accessible dans la zone où le véhicule se trouve" était assimilable à de "la simple fourniture d'installations destinées à permettre ou à réaliser une communication" et non à une communication au public. Un point juridique que pourraient invoquer les propriétaires qui louent leur bien sur Airbnb et qui contesteraient en justice les demandes de la Sacem. »
« Vinci Airports crée un puits carbone forestier local », annonce Lyon Mag (19 juillet 2022). Plus précisément, « l’opérateur aéroportuaire annonce ce mardi la mise en place d’un second puits carbone forestier local pour les aéroports de Lyon ». En réalité, il s'agit tout simplement d'« un nouveau programme local de reboisement ». Certes « éligible au Label bas Carbone » puisque « les essences seront sélectionnées selon leur capacité d’adaptation au stress hydrique et d’absorption du CO2 ». Impressionnant !
« L'Arcom s'est penchée sur les programmes de dix-neuf chaînes (TNT gratuite et Canal Plus) pendant deux semaines, en janvier et en novembre 2021. […] Résultat, les personnes vues comme "non blanches" ne représentent que 14% des dizaines de milliers d'individus apparus dans les programmes visionnés, un chiffre en baisse de 2 points par rapport à 2020 (16%) et "identique aux années 2014 et 2015", déplore le régulateur dans son rapport remis au Parlement. »
« En cause, notamment, la "faible proportion" de ces personnes "dans l'information" et sur les chaînes d'info en continu, où leur part s'arrête à 10 %, contre 15 % pour les chaînes généralistes historiques (TF1, France 2, M6, etc.) et 16% pour les chaînes thématiques de la TNT (C8, TMC, W9, etc.). »
« L'Arcom "encourage" donc les chaînes d'info à mieux faire, même si BFMTV fait figure de meilleur élève, avec un taux de 14 %. Dans le détail et par type de programmes, la part de personnes vues comme "non blanches" s'élève à 17 % dans les fictions (- 1 point par rapport à 2020) et 19 % dans les divertissements (+1 point), contre seulement 13 % dans les magazines-documentaires et 11 % (- 3 points) dans les programmes d'information, où elles représentent "43 % des personnes ayant une attitude à connotation négative". Un constat "d'autant plus regrettable" que les éditeurs sont tenus d'apporter une "attention particulière" à "l'actualité française dans les journaux", en prise avec la réalité, rappelle l'Arcom. »
Donc, les médias ne devraient pas chercher à rendre compte de l'actualité aussi fidèlement que possible, mais ils devraient sélectionner les faits à mentionner et les individus à citer selon l'image qu'ils renverront de la « diversité » ?
« En cause, notamment, la "faible proportion" de ces personnes "dans l'information" et sur les chaînes d'info en continu, où leur part s'arrête à 10 %, contre 15 % pour les chaînes généralistes historiques (TF1, France 2, M6, etc.) et 16% pour les chaînes thématiques de la TNT (C8, TMC, W9, etc.). »
« L'Arcom "encourage" donc les chaînes d'info à mieux faire, même si BFMTV fait figure de meilleur élève, avec un taux de 14 %. Dans le détail et par type de programmes, la part de personnes vues comme "non blanches" s'élève à 17 % dans les fictions (- 1 point par rapport à 2020) et 19 % dans les divertissements (+1 point), contre seulement 13 % dans les magazines-documentaires et 11 % (- 3 points) dans les programmes d'information, où elles représentent "43 % des personnes ayant une attitude à connotation négative". Un constat "d'autant plus regrettable" que les éditeurs sont tenus d'apporter une "attention particulière" à "l'actualité française dans les journaux", en prise avec la réalité, rappelle l'Arcom. »
Donc, les médias ne devraient pas chercher à rendre compte de l'actualité aussi fidèlement que possible, mais ils devraient sélectionner les faits à mentionner et les individus à citer selon l'image qu'ils renverront de la « diversité » ?