4243 shaares
En cause, des propos tenus dans un groupe dit privé : « "À tous les connards qui veulent défendre les sous-merdes du type de celui qui a tué deux personnes à Romans", le tout suivi d'un émoji "doigt d'honneur". Le bâtonnier a commenté en écrivant : "Il peut crever où il veut, rien à… et, moi aussi je pèse mes mots", laissant entendre qu'il ne ferait pas d'effort pour désigner un avocat commis d'office. »
« On n'est comptable que des actes que l'on pose », commente Céline Pina ; de son point de vue, « il y a donc une vraie différence entre la parole publique et la parole privée : elles ne sont pas du même ordre ». Mais dès lors qu'une parole privée est révélée à la connaissance du public, elle change fatalement de nature… De plus, parler, même en privé, c'est déjà poser un acte. Et de toute façon, quand on s'exprime devant des confrères, on le fait dans un cadre somme toute très professionnel ; il s'agit donc de propos tenus à huis-clos plus que dans un cadre privé,
Or, qu'un avocat investi de telles responsabilités conteste, à la faveur d'un cas certes extrême, la légitimité des principes censés gouverner son action, c'est assurément très gênant… Sa démission s'imposait.
« On n'est comptable que des actes que l'on pose », commente Céline Pina ; de son point de vue, « il y a donc une vraie différence entre la parole publique et la parole privée : elles ne sont pas du même ordre ». Mais dès lors qu'une parole privée est révélée à la connaissance du public, elle change fatalement de nature… De plus, parler, même en privé, c'est déjà poser un acte. Et de toute façon, quand on s'exprime devant des confrères, on le fait dans un cadre somme toute très professionnel ; il s'agit donc de propos tenus à huis-clos plus que dans un cadre privé,
Or, qu'un avocat investi de telles responsabilités conteste, à la faveur d'un cas certes extrême, la légitimité des principes censés gouverner son action, c'est assurément très gênant… Sa démission s'imposait.