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« C'est une rame de tram un peu particulière qui a été inaugurée ce mercredi matin [15 juin 2022] à Lyon. Il s'agit de la "rame des fiertés", une rame de tramway entièrement revisitée par l'artiste lyonnaise Morgane Fadanelli, dédiée à la lutte contre les LGBTphobies. […] "À l'occasion du Mois des Fiertés, la Métropole réaffirme sa volonté de célébrer la diversité en matière d'identité de genre et d'orientation sexuelle, et de faire cesser tous les actes de violence à l'encontre des personnes LGBT+", a-t-on précisé. Cette rame a été inaugurée par Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et Michèle Picard, vice-présidente [chargée] de la lutte contre les discriminations et de l'égalité femmes-hommes. »
« La signature a eu lieu le 24 juin 2022 au Carrefour Market de la rue de Sèvres, en présence d'Alexandre Bompard, président-directeur général de Carrefour, de Denis Triay, président de L'Autre Cercle et de Catherine Tripon, porte-parole de L'Autre Cercle. Carrefour s'engage ainsi à renforcer l'inclusion et la visibilité des personnes LGBT+. »
« "Carrefour fera des points réguliers avec l'association L'Autre Cercle, afin d'évaluer les plans d'action et les progrès réalisés. […] Une Charte pour plus d'inclusion et de visibilité des personnes LGBT+ Le baromètre LGBT+ 2022 réalisé par L'Autre Cercle et l'IFOP montre qu'en France une personne LGBT+ sur deux n'est pas visible dans son organisation", explique le communiqué de la l'enseigne. Ce sont sept personnes LGBT+ sur dix qui omettent de manière volontaire de parler du sexe de leur conjoint au travail. »
« Parmi les différentes actions concrètes lancées dans la foulée de la signature de la Charte, Carrefour va promouvoir des rôles modèles LGBT+, assumés dans leur environnement de travail et qui incarnent cette Charte, en répondant à des missions de prévention et de visibilité de la communauté LGBT+. "À travers leur expérience et leur témoignage, ces rôles modèles, qui étaient présents lors de la signature de la Charte, contribueront à une représentation positive de la communauté LGBT+ au sein de l'entreprise, en inspirant d'autres salariés, ou en leur permettant de s'identifier à eux. Par ailleurs, ils ont également un rôle d'ambassadeurs auprès des talents externes, issus de la communauté LGBT+, qui auraient envie de rejoindre l'enseigne Carrefour", peut-on lire dans le communiqué. »
« À compter de la semaine prochaine, une campagne de communication interne, intitulée “Chacun sa chance”, viendra également compléter ce dispositif en célébrant la diversité sous toutes ses formes et en mettant notamment à l'honneur l'un de nos collaborateurs LGBT+", conclut le communiqué. »
« "Carrefour fera des points réguliers avec l'association L'Autre Cercle, afin d'évaluer les plans d'action et les progrès réalisés. […] Une Charte pour plus d'inclusion et de visibilité des personnes LGBT+ Le baromètre LGBT+ 2022 réalisé par L'Autre Cercle et l'IFOP montre qu'en France une personne LGBT+ sur deux n'est pas visible dans son organisation", explique le communiqué de la l'enseigne. Ce sont sept personnes LGBT+ sur dix qui omettent de manière volontaire de parler du sexe de leur conjoint au travail. »
« Parmi les différentes actions concrètes lancées dans la foulée de la signature de la Charte, Carrefour va promouvoir des rôles modèles LGBT+, assumés dans leur environnement de travail et qui incarnent cette Charte, en répondant à des missions de prévention et de visibilité de la communauté LGBT+. "À travers leur expérience et leur témoignage, ces rôles modèles, qui étaient présents lors de la signature de la Charte, contribueront à une représentation positive de la communauté LGBT+ au sein de l'entreprise, en inspirant d'autres salariés, ou en leur permettant de s'identifier à eux. Par ailleurs, ils ont également un rôle d'ambassadeurs auprès des talents externes, issus de la communauté LGBT+, qui auraient envie de rejoindre l'enseigne Carrefour", peut-on lire dans le communiqué. »
« À compter de la semaine prochaine, une campagne de communication interne, intitulée “Chacun sa chance”, viendra également compléter ce dispositif en célébrant la diversité sous toutes ses formes et en mettant notamment à l'honneur l'un de nos collaborateurs LGBT+", conclut le communiqué. »
« Le proche de Jean-Luc Mélenchon […] est également souvent désigné comme la cheville ouvrière du tournant qui a vu LFI abandonner son républicanisme pour épouser une ligne communautaire. Dans nos colonnes, un ancien militant du parti décrivait en 2019 comment Éric Coquerel avait théorisé l'idée qu'il fallait chercher les 600 000 voix manquant à Jean-Luc Mélenchon en 2017 dans les quartiers populaires : "Il faut que les candidats du 93 aient la couleur de peau des gens qui vivent dans le 93", affirmait alors celui qui est aussi fondateur de l'agence de communication Effets mer, spécialisée dans la voile. »
« Mais pour Coquerel, ces détracteurs ne seraient que des "adversaires politiques et des calomniateurs". Auprès de Marianne, il argumente : "Je suis toujours fidèle à la laïcité portée par la loi de 1905, qui n'est pas un outil de bataille contre les religions. Elle visait juste à s'assurer que les religions ne se mêlent pas de politique ou de l'État. On m'accuse de communautarisme parce que je constate que, depuis quelques années, il y a un développement de ce que j'appelle un racisme antimusulman évident. À partir de là, comme toute personne de gauche, je m'oppose à toute sorte de racisme." »
« Le député n'hésite cependant pas à s'entourer de profils clivants tels le journaliste Taha Bouhafs […], le militant Youcef Brakni – l'un des leaders du comité Vérité et justice pour Adama et proche des Indigènes de la République –, ou encore l'élu de Seine-Saint-Denis Madjid Messaoudène, proche du Comité contre l'islamophobie en France (CCIF) – aujourd'hui dissous – et organisateur de la Marche contre l'islamophobie en novembre 2019. Marche à laquelle a participé avec enthousiasme Éric Coquerel, en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, Danièle Obono ou encore Clémentine Autain, tandis que certains participants criaient "Allah akbar". La manifestation était en partie chapeautée par le CCIF, diffuseur de l'idéologie des Frères musulmans en France. »
« Mais pour Coquerel, ces détracteurs ne seraient que des "adversaires politiques et des calomniateurs". Auprès de Marianne, il argumente : "Je suis toujours fidèle à la laïcité portée par la loi de 1905, qui n'est pas un outil de bataille contre les religions. Elle visait juste à s'assurer que les religions ne se mêlent pas de politique ou de l'État. On m'accuse de communautarisme parce que je constate que, depuis quelques années, il y a un développement de ce que j'appelle un racisme antimusulman évident. À partir de là, comme toute personne de gauche, je m'oppose à toute sorte de racisme." »
« Le député n'hésite cependant pas à s'entourer de profils clivants tels le journaliste Taha Bouhafs […], le militant Youcef Brakni – l'un des leaders du comité Vérité et justice pour Adama et proche des Indigènes de la République –, ou encore l'élu de Seine-Saint-Denis Madjid Messaoudène, proche du Comité contre l'islamophobie en France (CCIF) – aujourd'hui dissous – et organisateur de la Marche contre l'islamophobie en novembre 2019. Marche à laquelle a participé avec enthousiasme Éric Coquerel, en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, Danièle Obono ou encore Clémentine Autain, tandis que certains participants criaient "Allah akbar". La manifestation était en partie chapeautée par le CCIF, diffuseur de l'idéologie des Frères musulmans en France. »
Le CIO a tranché. Dans le bon sens, de notre point de vue. Mais tel n'est pas l'avis d'Estelle E. Brun, chargée de recherche à l'Iris.
« Alors que de plus en plus de sportifs et sportives [sic] posaient leur genou à terre, geste symbolique venu des États-Unis qui s'inscrit dans la lutte pour la justice raciale et sociale, la Règle 50 du CIO interdisant toute démonstration de nature politique, religieuse ou raciale au sein de ses sites olympiques était particulièrement scrutée. D'autres organisations sportives telles que la Fédération internationale de football association (FIFA) ou la National Football League (NFL) avaient d'ailleurs introduit des mesures qui toléraient ces signes de protestation sur le terrain. »
« Selon les nouvelles recommandations de la commission des athlètes, qui ont été approuvées par le comité exécutif du CIO, il est désormais certain que le CIO ne suivra pas les pas de la FIFA ou de la NFL. Les recommandations concèdent tout de même certaines formes d'"expressions des sportifs" au sein du village olympique ou à travers le vêtement sportif, mais les formes précises que pourraient prendre ces expressions restent peu claires. Quant au podium, au terrain et aux cérémonies officielles, la commission recommande qu'ils soient "préservés". Ainsi, elle confirme son soutien envers la majeure partie de la Règle 50. Lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Tokyo à l'été 2021 ou des Jeux d'hiver de Beijing en 2022, les signes de protestation comme celui de poser le genou à terre seront donc interdits sur ces sites. »
« L'étude de Publicis conclut que 67% des 3 457 sportifs interrogés soutiennent l'interdiction de manifester sur le podium, et que 70% sont opposés aux manifestations sur le terrain et lors des cérémonies officielles. […] Cependant, au-delà même de ces détails qui expliquent au moins partiellement les résultats du rapport, qui traduit une grande réticence au militantisme sportif de la part des sportifs eux-mêmes, l'usage d'une étude quantitative afin de justifier le maintien de cette règle par la commission pose néanmoins question. […] La protestation est une forme d'expression publique qui vise généralement à modifier les pouvoirs structurels de la société, ainsi elle est souvent rejetée vivement par une partie de la population. […] Cette approche quantitative allait forcément favoriser la majorité des sportifs – dont certains n'ont jamais été autorisés à s'exprimer librement dans leurs pays et dont les cultures de protestation et les régulations varient grandement – qui s'oppose naturellement à ce genre de pratique sociopolitique tirée des politiques non conventionnelles souvent utilisées par les pans de la population qui sont le moins représentés. »
« En allant plus loin, la fondation même sur laquelle se base le CIO pour justifier son opposition au militantisme sportif peut être remise en question, ce qui expliquerait aussi la géométrie variable des justifications de ces nouvelles recommandations. Une fois de plus, la défense du principe de "neutralité" de l'Olympisme est citée, cette fois par la commission des athlètes. Ce pilier du mouvement olympique n'a pourtant jamais vraiment été appliqué : les études de l'histoire du sport montrent que les Jeux ne sont pas politiquement neutres. Ce grand événement sportif a été largement politisé, notamment par les pays hôtes, et ce, particulièrement depuis que le sport est devenu un outil de soft power à part entière. »
« Si le CIO souhaitait organiser des JOP complètement apolitiques, il devrait, par exemple, sanctionner le Comité d'organisation de Tokyo qui présente ses Jeux comme les plus égalitaires et les plus innovateurs de l'Histoire, ayant pour objectif de dépeindre une image moderne et inclusive du Japon sur la scène internationale. Le fait qu'il n'imposera pas ce genre de sanctions, en plus de son attachement à un principe qui n'a jamais été parfaitement appliqué lors des JOP, souligne des inégalités profondes qui demeurent au cœur des structures de pouvoir du mouvement olympique – avec, comme toujours, les sportifs et les sportives qui se situent tout en bas de l'échelle. »
« Alors que de plus en plus de sportifs et sportives [sic] posaient leur genou à terre, geste symbolique venu des États-Unis qui s'inscrit dans la lutte pour la justice raciale et sociale, la Règle 50 du CIO interdisant toute démonstration de nature politique, religieuse ou raciale au sein de ses sites olympiques était particulièrement scrutée. D'autres organisations sportives telles que la Fédération internationale de football association (FIFA) ou la National Football League (NFL) avaient d'ailleurs introduit des mesures qui toléraient ces signes de protestation sur le terrain. »
« Selon les nouvelles recommandations de la commission des athlètes, qui ont été approuvées par le comité exécutif du CIO, il est désormais certain que le CIO ne suivra pas les pas de la FIFA ou de la NFL. Les recommandations concèdent tout de même certaines formes d'"expressions des sportifs" au sein du village olympique ou à travers le vêtement sportif, mais les formes précises que pourraient prendre ces expressions restent peu claires. Quant au podium, au terrain et aux cérémonies officielles, la commission recommande qu'ils soient "préservés". Ainsi, elle confirme son soutien envers la majeure partie de la Règle 50. Lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Tokyo à l'été 2021 ou des Jeux d'hiver de Beijing en 2022, les signes de protestation comme celui de poser le genou à terre seront donc interdits sur ces sites. »
« L'étude de Publicis conclut que 67% des 3 457 sportifs interrogés soutiennent l'interdiction de manifester sur le podium, et que 70% sont opposés aux manifestations sur le terrain et lors des cérémonies officielles. […] Cependant, au-delà même de ces détails qui expliquent au moins partiellement les résultats du rapport, qui traduit une grande réticence au militantisme sportif de la part des sportifs eux-mêmes, l'usage d'une étude quantitative afin de justifier le maintien de cette règle par la commission pose néanmoins question. […] La protestation est une forme d'expression publique qui vise généralement à modifier les pouvoirs structurels de la société, ainsi elle est souvent rejetée vivement par une partie de la population. […] Cette approche quantitative allait forcément favoriser la majorité des sportifs – dont certains n'ont jamais été autorisés à s'exprimer librement dans leurs pays et dont les cultures de protestation et les régulations varient grandement – qui s'oppose naturellement à ce genre de pratique sociopolitique tirée des politiques non conventionnelles souvent utilisées par les pans de la population qui sont le moins représentés. »
« En allant plus loin, la fondation même sur laquelle se base le CIO pour justifier son opposition au militantisme sportif peut être remise en question, ce qui expliquerait aussi la géométrie variable des justifications de ces nouvelles recommandations. Une fois de plus, la défense du principe de "neutralité" de l'Olympisme est citée, cette fois par la commission des athlètes. Ce pilier du mouvement olympique n'a pourtant jamais vraiment été appliqué : les études de l'histoire du sport montrent que les Jeux ne sont pas politiquement neutres. Ce grand événement sportif a été largement politisé, notamment par les pays hôtes, et ce, particulièrement depuis que le sport est devenu un outil de soft power à part entière. »
« Si le CIO souhaitait organiser des JOP complètement apolitiques, il devrait, par exemple, sanctionner le Comité d'organisation de Tokyo qui présente ses Jeux comme les plus égalitaires et les plus innovateurs de l'Histoire, ayant pour objectif de dépeindre une image moderne et inclusive du Japon sur la scène internationale. Le fait qu'il n'imposera pas ce genre de sanctions, en plus de son attachement à un principe qui n'a jamais été parfaitement appliqué lors des JOP, souligne des inégalités profondes qui demeurent au cœur des structures de pouvoir du mouvement olympique – avec, comme toujours, les sportifs et les sportives qui se situent tout en bas de l'échelle. »
Extraits d'un appel signé par soixante-seize universitaires, publié le 13 janvier 2021 :
« Nous faisons face aujourd'hui à une vague identitaire sans précédent au sein de l'enseignement supérieur et de la recherche. […] Le nouveau credo du décolonialisme et des idéologies identitaires se répand sur les réseaux sociaux qui l'amplifient, et ses adeptes visent quiconque refuse la conversion : des phénomènes de censure, d'intimidation, de discrimination politique ont instauré des clivages inédits et conduisent de jeunes doctorants à s'aligner sur les nouveaux mandarins sous peine de ne jamais obtenir de postes. […] De plus la conquête méthodique d'une hégémonie culturelle se traduit par une emprise croissante sur les médias. »
« Ces nouveaux militantismes fanatiques procèdent à de curieuses inversions. Au nom de l'"antiracisme politique", on revendique des identités raciales et on assigne les individus à leur "blanchité" ou à leur non "blanchité". »
« En lançant l'Observatoire du décolonialisme et des autres idéologies identitaires qui se présentent comme savantes, nous appelons à mettre un terme à l'embrigadement de la recherche et de la transmission des savoirs. […] Pour résister fermement aux intimidations idéologiques qui alimentent l'obscurantisme, il faut défendre le pluralisme et le goût de la discussion sur des bases rationnelles. »
« Nous faisons face aujourd'hui à une vague identitaire sans précédent au sein de l'enseignement supérieur et de la recherche. […] Le nouveau credo du décolonialisme et des idéologies identitaires se répand sur les réseaux sociaux qui l'amplifient, et ses adeptes visent quiconque refuse la conversion : des phénomènes de censure, d'intimidation, de discrimination politique ont instauré des clivages inédits et conduisent de jeunes doctorants à s'aligner sur les nouveaux mandarins sous peine de ne jamais obtenir de postes. […] De plus la conquête méthodique d'une hégémonie culturelle se traduit par une emprise croissante sur les médias. »
« Ces nouveaux militantismes fanatiques procèdent à de curieuses inversions. Au nom de l'"antiracisme politique", on revendique des identités raciales et on assigne les individus à leur "blanchité" ou à leur non "blanchité". »
« En lançant l'Observatoire du décolonialisme et des autres idéologies identitaires qui se présentent comme savantes, nous appelons à mettre un terme à l'embrigadement de la recherche et de la transmission des savoirs. […] Pour résister fermement aux intimidations idéologiques qui alimentent l'obscurantisme, il faut défendre le pluralisme et le goût de la discussion sur des bases rationnelles. »
« La sortie d'Yseult aux Victoires de la musique […] mérite […] qu'on s'y attarde. Notamment compte tenu de ses états de service : ancienne finaliste de la Nouvelle Star signée chez Universal, fondatrice de son propre label après le four de son premier album, compositrice pour Jenifer et Chimène Badi, première partie d'Angèle et, finalement, lauréate à vingt-six ans d'une première Victoire de la musique. On a vu pire chemin de croix. Si bien que, sans minimiser les difficultés qu'elle a pu rencontrer, il n'est pas interdit de demander d'où parle la camarade Yseult. Ni de souligner que son militantisme dans l'ère du temps, communautaire et fondé sur la sacro-sainte subjectivité, tolère des angles morts assez fâcheux eu égard aux principes de la "déconstruction". »
« Force est de constater qu'il existe une disjonction entre le discours victimaire qui jalonne la carrière d'Yseult d'une part, et son succès au sein de l'industrie musicale d'autre part. Industrie à ce point oppressive et raciste qu'elle a nommé – peut-être pour se donner bonne conscience – trois femmes noires aux Victoires de la musique : Aya Nakamura, Lous and the Yakuza et Yseult. On nous rétorquera que Nakamura et Lous sont les exceptions, qu'Yseult a raison de s'engager en faveur de ceux que le racisme et le sexisme priveraient de carrière. Certes, mais à l'heure où le récit de soi et la mise en scène de sa singularité sont devenus des dimensions incontournables de la communication d'un artiste, c'est bien de sa personne dont parle constamment Yseult. »
« Dès 2015, cette dernière imputait sa défaite en finale du télé-crochet Nouvelle Star à la société, plutôt qu'au talent de son adversaire ou à ses propres défauts : "On n'accepte pas encore les différences des gens. Malheureusement, je suis noire, malheureusement, je suis très forte corporellement", expliquait-elle. Cinq ans plus tard, ces questions identitaires agitaient toujours Yseult. Interrogée dans l'émission de France 5 6 à la maison, elle expliquait : "Je pense que quand on est unique - parce que je n'ai plus envie de dire qu'on est différent -, ça gêne, ça intrigue, ça provoque, ça excite. C'est vrai que si je dois parler en tant que femme noire, en tant que femme grosse, c'est difficile de faire abstraction de tout ça, parce qu'on est noire et on est grosse et on est unique du lundi au lundi." »
« Mais est-ce encore la société qui impose ce regard sur elle-même à Yseult, ou est-ce Yseult qui se présente au monde à travers ce prisme ? […] Le décalage entre le parcours d'Yseult et le discours "woke" qu'elle porte maladroitement se révèle cruellement : alors qu'il n'y a de vérité que celle du "je" aux yeux de certains militants, la jeune femme, bien qu'elle se décrive en "oubliée de la culture", n'a pas vraiment de quoi se plaindre personnellement en terme d'intégration sociale. Ce qui ne l'empêche pas de le faire. »
« Au-delà de ces belles envolées, il y a bien sûr une forme de marketing communautaire, venant d'une artiste pour qui chanter ne suffit plus : comme Beyoncé, il faut devenir une icône. "I'm fucking black, fat, beautiful, and I'm confident, and I'm proud of it, bitch !", lançait-elle ainsi le 5 février dernier dans la "boîte à questions" de Canal +. A Gala, elle déclarait : "Mon objectif, en toute humilité, est de tenter de créer de nouvelles références pour ma communauté. Dans l’art, comme dans tout le milieu culturel d’ailleurs, les noirs sont toujours représentés de la même manière." […] Loin d'envisager qu'elle ait pu bénéficier d'un effet pervers de rattrapage dans l'industrie audiovisuelle et musicale, Yseult brandit sans cesse son CV d'opprimée (et fière de l'être, donc). »
Un papier signé Louis Nadau.
« Force est de constater qu'il existe une disjonction entre le discours victimaire qui jalonne la carrière d'Yseult d'une part, et son succès au sein de l'industrie musicale d'autre part. Industrie à ce point oppressive et raciste qu'elle a nommé – peut-être pour se donner bonne conscience – trois femmes noires aux Victoires de la musique : Aya Nakamura, Lous and the Yakuza et Yseult. On nous rétorquera que Nakamura et Lous sont les exceptions, qu'Yseult a raison de s'engager en faveur de ceux que le racisme et le sexisme priveraient de carrière. Certes, mais à l'heure où le récit de soi et la mise en scène de sa singularité sont devenus des dimensions incontournables de la communication d'un artiste, c'est bien de sa personne dont parle constamment Yseult. »
« Dès 2015, cette dernière imputait sa défaite en finale du télé-crochet Nouvelle Star à la société, plutôt qu'au talent de son adversaire ou à ses propres défauts : "On n'accepte pas encore les différences des gens. Malheureusement, je suis noire, malheureusement, je suis très forte corporellement", expliquait-elle. Cinq ans plus tard, ces questions identitaires agitaient toujours Yseult. Interrogée dans l'émission de France 5 6 à la maison, elle expliquait : "Je pense que quand on est unique - parce que je n'ai plus envie de dire qu'on est différent -, ça gêne, ça intrigue, ça provoque, ça excite. C'est vrai que si je dois parler en tant que femme noire, en tant que femme grosse, c'est difficile de faire abstraction de tout ça, parce qu'on est noire et on est grosse et on est unique du lundi au lundi." »
« Mais est-ce encore la société qui impose ce regard sur elle-même à Yseult, ou est-ce Yseult qui se présente au monde à travers ce prisme ? […] Le décalage entre le parcours d'Yseult et le discours "woke" qu'elle porte maladroitement se révèle cruellement : alors qu'il n'y a de vérité que celle du "je" aux yeux de certains militants, la jeune femme, bien qu'elle se décrive en "oubliée de la culture", n'a pas vraiment de quoi se plaindre personnellement en terme d'intégration sociale. Ce qui ne l'empêche pas de le faire. »
« Au-delà de ces belles envolées, il y a bien sûr une forme de marketing communautaire, venant d'une artiste pour qui chanter ne suffit plus : comme Beyoncé, il faut devenir une icône. "I'm fucking black, fat, beautiful, and I'm confident, and I'm proud of it, bitch !", lançait-elle ainsi le 5 février dernier dans la "boîte à questions" de Canal +. A Gala, elle déclarait : "Mon objectif, en toute humilité, est de tenter de créer de nouvelles références pour ma communauté. Dans l’art, comme dans tout le milieu culturel d’ailleurs, les noirs sont toujours représentés de la même manière." […] Loin d'envisager qu'elle ait pu bénéficier d'un effet pervers de rattrapage dans l'industrie audiovisuelle et musicale, Yseult brandit sans cesse son CV d'opprimée (et fière de l'être, donc). »
Un papier signé Louis Nadau.
« La Formule 1 reconduit en 2021 un moment de recueillement avant les Grands Prix, comme en 2020 contre le racisme, a-t-elle annoncé dans un communiqué mercredi. […] En 2021, par contre, les monoplaces et le paddock ne seront plus ornés de l'arc-en-ciel en hommage aux luttes contre le racisme et le Covid-19. L'instance dirigeante de la catégorie assure tout de même demeurer engagée autour des problématiques environnementales (hybridation des moteurs, biocarburants, usage de plastiques...) et de diversité (stages et bourses à destination des minorités...). »
« Le conseil académique de San Francisco a voté en faveur de la destitution de Lincoln, de sept autres présidents des États-Unis, de trois anciens maires de la ville et d'une vingtaine d'autres notables et pour que leurs noms soient retirés d'écoles publiques parce qu'il s'agissait soit de racistes, soit de conquistadors, ou parce qu'ils avaient un lien avec l'esclavage, le racisme ou l'oppression. »
« Le lycée Mission et le collège Presidio se sont également retrouvés sur la liste. Le couperet n'a même pas épargné ce qui est le nom d'un mythe : El Dorado. Quant à Alamo, mieux vaut l'oublier. Washington, Jefferson, Daniel Webster, Paul Revere, John Muir, Robert Louis Stevenson, Francis Scott Key et James Marshall, dont la découverte a déclenché la ruée vers l'or qui a transformé la Californie, tous sont désormais exclus. La sénatrice démocrate Dianne Feinstein est la seule personne vivante sur la liste. Quand elle était maire, elle avait ordonné qu'un drapeau confédéré arraché par des manifestants soit remis à sa place dans une salle de la mairie. C'était il y a trente-six ans. »
« Le lycée Mission et le collège Presidio se sont également retrouvés sur la liste. Le couperet n'a même pas épargné ce qui est le nom d'un mythe : El Dorado. Quant à Alamo, mieux vaut l'oublier. Washington, Jefferson, Daniel Webster, Paul Revere, John Muir, Robert Louis Stevenson, Francis Scott Key et James Marshall, dont la découverte a déclenché la ruée vers l'or qui a transformé la Californie, tous sont désormais exclus. La sénatrice démocrate Dianne Feinstein est la seule personne vivante sur la liste. Quand elle était maire, elle avait ordonné qu'un drapeau confédéré arraché par des manifestants soit remis à sa place dans une salle de la mairie. C'était il y a trente-six ans. »
« La révolution néopuritaine qui fait rage dans les universités américaines serait-elle en train de gagner la France ? On peut le craindre. Déjà, les annulations et les tentatives d'annulation de conférences sont légion. […] L'an dernier, l'enseignante de la Sorbonne Yana Grinshpun s'est fait refuser la publication d'un texte sous prétexte qu'il ne respectait pas les règles de l'"écriture inclusive", ce code impraticable devenu le nouveau drapeau rouge des militantes féministes les plus radicales. »
« Ce que Grinshpun nomme la "radicalisation progressive de l'espace universitaire" a déjà atteint aux États-Unis des sommets stratosphériques. En 2018, les chercheurs américains Helen Pluckrose, James Lindsay et Peter Boghossian en avaient fait la démonstration par l'absurde. Ils rédigèrent une vingtaine d'articles truffés d'enquêtes bidon et de statistiques bidouillées flattant tous dans le sens du poil les nouvelles idéologies radicales à la mode. L'un d'eux affirmait démontrer qu'une "rampante culture du viol" sévissait chez les chiens, dont certaines races souffraient d'une "oppression systémique". Un autre dénonçait l'astrologie comme une pratique masculiniste et sexiste afin de lui opposer "une astrologie féministe, queer et indigéniste". Au moment où le canular fut révélé, sept de ces articles avaient été acceptés, sept autres étaient à l'étape du comité de lecture et six seulement avaient été refusés. »
« Un dernier, mais non le moindre, reproduisait un extrait de Mein Kampf où l'on avait simplement remplacé les Juifs par les Blancs. Il fut refusé, mais reçut les éloges de plusieurs universitaires chevronnés. Les auteurs de ce coup fumant entendaient ainsi démontrer à quel point ce qu'ils nomment les "grievance studies" – que l'on pourrait traduire par "facultés de la récrimination" ou des "doléances" – a substitué l'idéologie à l'étude des faits. »
« Ce que Grinshpun nomme la "radicalisation progressive de l'espace universitaire" a déjà atteint aux États-Unis des sommets stratosphériques. En 2018, les chercheurs américains Helen Pluckrose, James Lindsay et Peter Boghossian en avaient fait la démonstration par l'absurde. Ils rédigèrent une vingtaine d'articles truffés d'enquêtes bidon et de statistiques bidouillées flattant tous dans le sens du poil les nouvelles idéologies radicales à la mode. L'un d'eux affirmait démontrer qu'une "rampante culture du viol" sévissait chez les chiens, dont certaines races souffraient d'une "oppression systémique". Un autre dénonçait l'astrologie comme une pratique masculiniste et sexiste afin de lui opposer "une astrologie féministe, queer et indigéniste". Au moment où le canular fut révélé, sept de ces articles avaient été acceptés, sept autres étaient à l'étape du comité de lecture et six seulement avaient été refusés. »
« Un dernier, mais non le moindre, reproduisait un extrait de Mein Kampf où l'on avait simplement remplacé les Juifs par les Blancs. Il fut refusé, mais reçut les éloges de plusieurs universitaires chevronnés. Les auteurs de ce coup fumant entendaient ainsi démontrer à quel point ce qu'ils nomment les "grievance studies" – que l'on pourrait traduire par "facultés de la récrimination" ou des "doléances" – a substitué l'idéologie à l'étude des faits. »
« À l'occasion de la nouvelle année, Élie Semoun a présenté ses vœux à ses abonnés sur les réseaux sociaux. "Je voulais m'excuser auprès de la communauté portugaise, je voulais m'excuser aussi auprès de la communauté noire, musulmane et juive. J'ai dérapé, je n'ai pas fait attention à ce que j'ai écrit, je n'ai pas voulu manquer de respect, rien du tout, mais vraiment, je suis désolé. Là mon humour... C'est parti trop loin !", débute l'acteur, face caméra. Et d'ajouter : "Voilà, comme ça si je dérape en 2021, ben au moins je suis blindé, je suis sécurisé, il n'y a pas de problèmes, je me suis déjà excusé à l'avance. Voilà. Allez, salut les PD... Oh pardon, je m'excuse auprès de la communauté homosexuelle". »
« Une vidéo postée sur Instagram qui a très vite été supprimée par le réseau social. […] "Publication supprimée pour cause de discours ou symboles haineux", précise Instagram. […] Elie Semoun a alors décidé de la reposter sur son compte, mais celle-ci a une nouvelle fois été retirée. »
« "C'est bien la première fois […] qu'on me censure pour une vidéo où justement je me moque du ridicule et du pathétique de devoir m'excuser pour ça", déclare-t-il […] en rappelant qu'il a fait de nombreux sketchs sur "les homos, les handicapés, la mort, les vieux, les juifs...". "Je ne comprends plus rien à cette époque de coincés et de psychorigides et de crétins qui prennent tout au premier degré. La tyrannie de la bêtise nous envahit. Je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait : de l'humour non formaté", continue-t-il dans son message. »
« Une vidéo postée sur Instagram qui a très vite été supprimée par le réseau social. […] "Publication supprimée pour cause de discours ou symboles haineux", précise Instagram. […] Elie Semoun a alors décidé de la reposter sur son compte, mais celle-ci a une nouvelle fois été retirée. »
« "C'est bien la première fois […] qu'on me censure pour une vidéo où justement je me moque du ridicule et du pathétique de devoir m'excuser pour ça", déclare-t-il […] en rappelant qu'il a fait de nombreux sketchs sur "les homos, les handicapés, la mort, les vieux, les juifs...". "Je ne comprends plus rien à cette époque de coincés et de psychorigides et de crétins qui prennent tout au premier degré. La tyrannie de la bêtise nous envahit. Je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait : de l'humour non formaté", continue-t-il dans son message. »
L'élection des « rôles modèles LGBT+ et allié·e·s », organisée par L'Autre Cercle, s'est tenue en octobre 2020 'sous le haut patronage d'Emmanuel Macron, président de la République ». Deux lauréats ont été désignés au sein du Groupe Renault, qui a tenu à communiquer sur le sujet.
« Le Japon est-il raciste ? C'est le débat qu'une publicité de Nike, publiée le 28 novembre sur la chaîne Youtube japonaise de la marque, soulève dans l'archipel. Dans cette courte vidéo de deux minutes […], la marque américaine aborde frontalement les questions identitaires qui secouent la société japonaise : la misogynie, les discriminations que subissent les Zainichi, les descendants des Coréens immigrés au Japon, ou le racisme envers les Japonais métissés comme la joueuse de tennis Naomi Osaka. "À quand un monde où tout le monde pourra vivre comme il est ? Nous ne pouvons plus attendre que cela se réalise. Nous allons continuer d'agir. Et changer l'avenir. Vous ne nous arrêterez pas", martèle la vidéo. »
« Dans un pays où peu d'entreprises osent publier des publicités à caractère politique, ce contenu choque. De vives réactions sur les réseaux sociaux ont dénoncé une vidéo "anti-japonaise". […] La marque a diffusé un court communiqué en réponse au débat provoqué par sa vidéo : "Nous considérons que le sport a la capacité de montrer au monde en quoi consiste une meilleure société. Il peut être un moteur pour déclencher des changements positifs pour faire avancer le monde. Pour cela, nous continuons d'appeler à l'inclusion de toutes les personnes, au respect et à la justice." »
« Dans un pays où peu d'entreprises osent publier des publicités à caractère politique, ce contenu choque. De vives réactions sur les réseaux sociaux ont dénoncé une vidéo "anti-japonaise". […] La marque a diffusé un court communiqué en réponse au débat provoqué par sa vidéo : "Nous considérons que le sport a la capacité de montrer au monde en quoi consiste une meilleure société. Il peut être un moteur pour déclencher des changements positifs pour faire avancer le monde. Pour cela, nous continuons d'appeler à l'inclusion de toutes les personnes, au respect et à la justice." »
« En cause, une course organisée en septembre 2019 par des étudiants du campus de Saint-Etienne, épinglée par nos confrères de Médiapart. […] Ce jour-là, une bombe de peinture corporelle aurait été remise à chaque équipe, afin d'identifier les différentes teams. Les "Extrem" avaient la couleur noire, et se sont donc grimés, certains allant jusqu'à en mettre sur le visage. Un "blackface" pour certains, surtout quand un participant à la course a imité un singe durant "quelques secondes". […] Une enquête interne a été ouverte assure la direction de l'EM Lyon au média dirigé par Edwy Plenel. »
« Vendredi 18 décembre, les élus de Périgueux (Dordogne) ont voté à la majorité pour la mise en place d'un nouveau règlement intérieur du Conseil municipal. Si de nombreux articles du texte ont été discutés, l'opposition a d'abord critiqué le passage à l'écriture inclusive. "Compte tenu de la complexité réelle de notre langue, quel est l'intérêt de cet usage militant de la pratique inclusive qui déconstruit les savoirs, complexifie les pratiques, est inaudible à l'oral, s'affranchit des faits scientifiques et exclut les locuteurs en difficulté au nom de l'idéologie", a notamment fustigé Michel Cadet, du groupe J'aime Périgueux. Précédant les prises de parole, la maire Delphine Labails avait annoncé que sa municipalité était "très attachée" à l'écriture inclusive et qu'elle la conserverait. »
« Alors, la dernière connerie qu'ils ont trouvée pour essayer de lutter contre le racisme, c'est dans le prochain James Bond qu'ils sont en train de tourner en ce moment au cinéma. Le prochain personnage de James Bond, enfin, Agent 007, sera incarné par une femme renoi. Est-ce qu'on n'est pas en train d'aller trop loin dans la lutte contre le racisme ? "My name is Bond, Fatoumata Bond." Non ça ne va pas du tout, je ne suis pas d'accord. James Bond, c'est un personnage, on l'aime comme ça, vous l'aimez comme ça, on ne va pas le changer du jour au lendemain pour un quota. Ou alors OK. On dit que James Bond est une femme renoi. Mais dans ce cas-là, le jour où on tournera le biopic de Michael Jordan au cinéma, je veux que ce soit joué par Thierry Lhermitte, et que tout le monde valide ça normal. »
Peut-être l'auteur de ces propos aurait-il dû s'excuser, mais pas pour les raisons qu'il invoque. Le problème, c'est qu'il propage une infox à propos du prochain James Bond… Pourtant, les exemples ne manquent pas pour dénoncer les dérives de l'antiracisme !
Peut-être l'auteur de ces propos aurait-il dû s'excuser, mais pas pour les raisons qu'il invoque. Le problème, c'est qu'il propage une infox à propos du prochain James Bond… Pourtant, les exemples ne manquent pas pour dénoncer les dérives de l'antiracisme !
« Des photos venues de Pologne ont indigné de nombreux internautes. La raison des ces indignations : on y voit des gens poser à l'entrée de leur ville, devant des panneaux jaunes portant l'inscription "zone sans LGBT". Même l'ancien Premier ministre belge et eurodéputé libéral Guy Verhofstadt a réagi à ces photos indiquant : "Cela me fait mal à l'estomac. Je demande instamment à la Commission européenne de prendre des mesures immédiates contre ces pratiques dégoûtantes et contre les autorités polonaises qui ont affiché ces signes anti-LGBTI+." »
« Le député européen, qui a supprimé son tweet depuis, partageait alors un message de Bart Staszewski, un artiste polonais qui explique que ces photos partagées sont en réalité le résultat d'un projet photographique. Et la performance ne consiste pas seulement dans le fait de photographier des personnes LGBT+ devant ces panneaux. En réalité, il a lui-même créé ces pancartes jaunes, comme il l'a expliqué aux journalistes espagnols de Newtral. Il les a réalisées dans le but de dénoncer "les récentes déclarations qui ont été approuvées dans différentes régions et villes du Sud-Ouest du pays, qui se déclarent 'libres' de l'idéologie LGBT". »
« Le député européen, qui a supprimé son tweet depuis, partageait alors un message de Bart Staszewski, un artiste polonais qui explique que ces photos partagées sont en réalité le résultat d'un projet photographique. Et la performance ne consiste pas seulement dans le fait de photographier des personnes LGBT+ devant ces panneaux. En réalité, il a lui-même créé ces pancartes jaunes, comme il l'a expliqué aux journalistes espagnols de Newtral. Il les a réalisées dans le but de dénoncer "les récentes déclarations qui ont été approuvées dans différentes régions et villes du Sud-Ouest du pays, qui se déclarent 'libres' de l'idéologie LGBT". »
« À peine nommé, Clément Beaune a dénoncé sur France Inter les zones "sans LGBT" en Pologne, après des mois de silence de Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères. À Têtu, en kiosques ce mercredi, il annonce son intention de se rendre dans une de ces zones début 2021. "J'irai soutenir une des associations qui défendent le droit à l'avortement", ajoute-t-il. "Je viens d'une famille dans laquelle des personnes ont été déportées parce que juives, il y a seulement deux générations. Cela fait écho en moi. Pour autant, je n'aimerais pas qu'on dise que je me démène contre les zones 'sans LGBT' parce que je suis gay. Ce serait insultant de dire que je mène ce combat pour moi-même", dit-il. »
« Même chez Europe-Écologie-Les Verts, personne n'est à l'abri d'être accusé de ne pas être assez "conscientisé". Le secrétaire général du parti, Julien Bayou, en a fait l'amère expérience ce dimanche 29 novembre, repris de volée par la réalisatrice Amandine Gay après avoir désigné comme tel le "lynchage" de policiers à Bastille lors de la manifestation de la veille. Selon elle, l'emploi de ce terme devrait en effet être réservé aux lynchages de personnes noires. Loin de se rebiffer contre la tentative d'OPA langagière de la militante afroféministe, le leader écolo a au contraire battu sa coulpe, allant jusqu'à réclamer un "échange" pour choisir le lexique adéquat et non offensant. »
« Vous ne voyez pas le problème ? Amandine Gay se charge d'éclairer votre lanterne : "Voilà pourquoi la banalisation du terme 'lynchage' et son usage par les personnes blanches […] conduit non seulement à effacer l’expérience et les souffrances des personnes noires, mais aussi à inverser la réalité", annonce la militante. Notons qu'outre le terme lui-même, c'est "son usage par les personnes blanches" qui est désigné comme "problématique", pour employer un terme cher à l'orthodoxie antiraciste. »
« La démonstration s'appuie sur l'idée que des lynchages de personnes noires ont toujours lieu aux États-Unis. Fait dont Amandine Gay tire cette conclusion : "Il ne s’agit donc pas d’étendre un terme décrivant une pratique révolue. Ce terme concerne toujours spécifiquement les Noir.e.s." Outre le fait que la langue, ses extensions et ses analogies, n'aient jamais réglé leurs pas sur la marche de l'Histoire, les définitions des termes "lyncher" et de son substantif "lynchage", tout comme leur étymologie, n'expriment en rien l'idée qu'ils concerneraient "toujours spécifiquement les Noir.e.s". »
« Par ailleurs, faut-il exclure du langage courant, dans lequel ils sont passés, tous les mots se référant de près ou de loin à l'Histoire, sous prétexte qu'ils pourraient offenser quelqu'un ? Le mot "vendetta" offense-t-il les Corses ? "Razzia" offense-t-il les peuples arabes ? "Schisme" est-il une insulte aux catholiques ? Faut-il bannir les mots "synode", "balkanisation", "krach", "croisade" et autres "oukase", parce qu'ils voleraient à quiconque, victime ou pas, une part de son identité ? »
« Ces objections linguistiques n'empêchent pas Amandine Gay de poursuivre son sermon, selon lequel Julien Bayou participe "à un système de déshumanisation des Noir.e.s" et invalide "le continuum négrophobe à l’origine de l’agression de Michel" – prénom du producteur Michel Zecler, dont l'agression par des policiers a été révélée la semaine dernière par des vidéos de Loopsider. "Utiliser l’expression 'lynchage de policiers', la semaine où la vidéo d’un passage à tabac d’un homme noir par des policiers blancs vous a soi-disant ému, c’est prouver, s’il en était encore besoin, qu’il n’y aura pas de convergences des luttes de sitôt", continue la militante, pour qui "la suprématie blanche est un continuum auquel vous [Julien Bayou] appartenez". »
« Mais le meilleur reste à venir : comme évoqué plus haut, Julien Bayou [….] a en effet préféré tendre l'autre joue à Amandine Gay, au lieu de l'inviter à ouvrir un dictionnaire. Et c'est tremblant de reconnaissance et de contrition mêlées que le patron des Verts fait son mea culpa : "Merci d’avoir pris le temps d’une explication de texte argumentée. Je vous présente mes excuses, je ne souhaitais surtout pas générer cette réaction, effacer les souffrances des personnes noires et encore moins inverser l'histoire", assure-t-il sur Twitter. […] Pétrifié, semble-t-il, à l'idée d'être la cible d'une infamante accusation de racisme, le secrétaire général d'EELV souscrit complètement. » au propos de la militante afroféministe, affirmant que "le terme lynchage n’est pas adapté pour une personne blanche, a fortiori dépositaire de l’autorité publique". »
« Vous ne voyez pas le problème ? Amandine Gay se charge d'éclairer votre lanterne : "Voilà pourquoi la banalisation du terme 'lynchage' et son usage par les personnes blanches […] conduit non seulement à effacer l’expérience et les souffrances des personnes noires, mais aussi à inverser la réalité", annonce la militante. Notons qu'outre le terme lui-même, c'est "son usage par les personnes blanches" qui est désigné comme "problématique", pour employer un terme cher à l'orthodoxie antiraciste. »
« La démonstration s'appuie sur l'idée que des lynchages de personnes noires ont toujours lieu aux États-Unis. Fait dont Amandine Gay tire cette conclusion : "Il ne s’agit donc pas d’étendre un terme décrivant une pratique révolue. Ce terme concerne toujours spécifiquement les Noir.e.s." Outre le fait que la langue, ses extensions et ses analogies, n'aient jamais réglé leurs pas sur la marche de l'Histoire, les définitions des termes "lyncher" et de son substantif "lynchage", tout comme leur étymologie, n'expriment en rien l'idée qu'ils concerneraient "toujours spécifiquement les Noir.e.s". »
« Par ailleurs, faut-il exclure du langage courant, dans lequel ils sont passés, tous les mots se référant de près ou de loin à l'Histoire, sous prétexte qu'ils pourraient offenser quelqu'un ? Le mot "vendetta" offense-t-il les Corses ? "Razzia" offense-t-il les peuples arabes ? "Schisme" est-il une insulte aux catholiques ? Faut-il bannir les mots "synode", "balkanisation", "krach", "croisade" et autres "oukase", parce qu'ils voleraient à quiconque, victime ou pas, une part de son identité ? »
« Ces objections linguistiques n'empêchent pas Amandine Gay de poursuivre son sermon, selon lequel Julien Bayou participe "à un système de déshumanisation des Noir.e.s" et invalide "le continuum négrophobe à l’origine de l’agression de Michel" – prénom du producteur Michel Zecler, dont l'agression par des policiers a été révélée la semaine dernière par des vidéos de Loopsider. "Utiliser l’expression 'lynchage de policiers', la semaine où la vidéo d’un passage à tabac d’un homme noir par des policiers blancs vous a soi-disant ému, c’est prouver, s’il en était encore besoin, qu’il n’y aura pas de convergences des luttes de sitôt", continue la militante, pour qui "la suprématie blanche est un continuum auquel vous [Julien Bayou] appartenez". »
« Mais le meilleur reste à venir : comme évoqué plus haut, Julien Bayou [….] a en effet préféré tendre l'autre joue à Amandine Gay, au lieu de l'inviter à ouvrir un dictionnaire. Et c'est tremblant de reconnaissance et de contrition mêlées que le patron des Verts fait son mea culpa : "Merci d’avoir pris le temps d’une explication de texte argumentée. Je vous présente mes excuses, je ne souhaitais surtout pas générer cette réaction, effacer les souffrances des personnes noires et encore moins inverser l'histoire", assure-t-il sur Twitter. […] Pétrifié, semble-t-il, à l'idée d'être la cible d'une infamante accusation de racisme, le secrétaire général d'EELV souscrit complètement. » au propos de la militante afroféministe, affirmant que "le terme lynchage n’est pas adapté pour une personne blanche, a fortiori dépositaire de l’autorité publique". »
« Père de City Hunter (alias Nicky Larson), Cat's Eye ou encore Family Compo, Tsukasa Hojo est "un mangaka qui porte des messages universels, bien loin des préjugés dont il fait l'objet. […] Il s'est fait la voix des délaissés, celles et ceux qu'on rejette sans même un regard". C'est par ces mots que Pierre-William Fregonese, dans son nouvel ouvrage, rend hommage à l'un des mangakas les plus influents de ces trente dernières années. Intitulé Forever Tsukasa Hojo, le dernier livre du journaliste nous donne à lire une biographie mais surtout un véritable essai autour de son œuvre. »
« Un homme, âgé de soixante et un ans cette année, qui n'a finalement jamais été vraiment starifié en France, contrairement à son pays natal où son talent a su transcender les générations. Et pour cause, la plupart de ses œuvres ont su (parfois en avance) questionner les lecteurs sur de nombreuses thématiques, à l'image de la place de la femme ou encore la reconnaissance de la communauté LBGT. Avec force détails, Forever Tsukasa Hojo est aussi une enquête particulièrement précise autour d'un auteur qui a toujours su mettre son génie créatif au service de sa liberté d'opinion. »
« Un homme, âgé de soixante et un ans cette année, qui n'a finalement jamais été vraiment starifié en France, contrairement à son pays natal où son talent a su transcender les générations. Et pour cause, la plupart de ses œuvres ont su (parfois en avance) questionner les lecteurs sur de nombreuses thématiques, à l'image de la place de la femme ou encore la reconnaissance de la communauté LBGT. Avec force détails, Forever Tsukasa Hojo est aussi une enquête particulièrement précise autour d'un auteur qui a toujours su mettre son génie créatif au service de sa liberté d'opinion. »
« "Je n'étais pas au courant de tous les problèmes qu'il y avait au Royaume-Uni, mais aussi dans le monde", a reconnu le fils cadet du prince Charles dans une interview accordée au quotidien britannique The Evening Standard. "Je croyais l'être, mais ce n'était pas le cas, poursuit le prince Harry, marié depuis 2018 à Meghan Markle. Vous savez, quand vous vous rendez dans un magasin avec votre enfant et que vous ne voyez que des poupées blanches, est-ce que vous vous demandez pourquoi il n'y a pas une seule poupée noire ? Et c'est juste un exemple de ce que nous, en tant que personnes blanches, ne pouvons pas percevoir, contrairement à une personne de couleur, de couleur noire. C'est une situation que nous ne pouvons pas comprendre, car le monde a été créé par des Blancs, pour des Blancs." »
Le Gouvernement a présenté « un nouveau plan d'actions à destination des personnes LGBT+ » dont la République en marche assure ici la promotion.
Selon le parti, « l'école doit être le premier lieu de sensibilisation et de prévention des LGBT-phobies ». Ce que confirme le Gouvernement : « si la lutte contre l'homophobie et la transphobie est désormais inscrite dans les programmes scolaires, "nous devons aller plus loin", a déclaré Élisabeth Moreno » ; « la formation des équipes pédagogiques sera ainsi renforcée et un observatoire de la haine anti-LGBT+ sera créé dans chaque académie ».
Parmi les objectifs affichés, il y a aussi « la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ avec notamment l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires mais aussi la lutte contre de nouvelles législations LGBT-phobes, y compris au sein de l'Union européenne ».
Selon le parti, « l'école doit être le premier lieu de sensibilisation et de prévention des LGBT-phobies ». Ce que confirme le Gouvernement : « si la lutte contre l'homophobie et la transphobie est désormais inscrite dans les programmes scolaires, "nous devons aller plus loin", a déclaré Élisabeth Moreno » ; « la formation des équipes pédagogiques sera ainsi renforcée et un observatoire de la haine anti-LGBT+ sera créé dans chaque académie ».
Parmi les objectifs affichés, il y a aussi « la reconnaissance des droits des personnes LGBT+ avec notamment l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires mais aussi la lutte contre de nouvelles législations LGBT-phobes, y compris au sein de l'Union européenne ».
« Le Gouvernement pourrait se montrer "plus coercitif" pour obliger les chaînes de télévision à faire davantage de place aux personnes handicapées, si elles ne progressent pas elles-mêmes sur ce plan d'ici à un an, a menacé vendredi la secrétaire d'Etat chargée du Handicap Sophie Cluzel. […] Pour les médias, le handicap est une "force", "ça fait de l'audience", a-t-elle affirmé. »
Les personnes concernées apprécieront… D'ailleurs, ont-elles demandé quoi que ce soit ? Et ensuite, à qui le tour ?
Les personnes concernées apprécieront… D'ailleurs, ont-elles demandé quoi que ce soit ? Et ensuite, à qui le tour ?
« Linus Torvalds, le créateur de Linux, vient d'approuver une liste de termes plus inclusifs [sic] dans le langage informatique. […] Depuis quelques semaines, la terminologie "maître / esclave", qui est couramment utilisée par les développeurs et codeurs, est remise en cause pour ses références à un système raciste d'oppression violente des personnes noires. Le patron de Git Hub, Nat Friedman, a par exemple annoncé le mois dernier que son entreprise était en train de travailler à une réévaluation des termes "maître" et "esclave". »
« Pour Linux, de nombreuses alternatives à ce vocabulaire lié à l'esclavagisme ont été proposées. […] Les termes "blacklist / whitelist" (que l'on traduit parfois en "liste noire / liste blanche" en français) ont également été revus afin de conseiller l'utilisation d'autres terminologies comme "liste de refus / liste d'acceptation" ou "liste de blocage / liste d'acceptation". Cette demande de changement a été initiée par Dan Williams le 4 juillet, et acceptée par Linus Torvalds le 10 juillet. Dans une publication, on peut lire que Linux n'interdit pas l'usage de ces mots mais demande "d'éviter de nouveaux ajouts" des terminologies "maître / esclave". »
« Dan Williams a d'ailleurs répondu aux critiques qui se demandaient si le terme de liste noire était raciste : "Alors que le terme d'esclave est directement relié à la souffrance humaine, l'étymologie de ‘liste noire' n'a pas de connexion raciale dans l'histoire. Cependant, pour comprendre le problème, il suffit de penser à la possibilité de remplacer 'liste noire' / 'liste blanche' par 'liste rouge' / 'liste verte'. Vous comprenez que ce remplacement ne vous semble cohérent uniquement parce que vous avez été sociabilisés pour comprendre que 'rouge' / 'vert' signifie 'stop' / 'avancer'. La socialisation des termes blanc et noir, qui ont une connotation d'‘admissible' / 'inadmissible', n'est pas inclusive." »
« Pour Linux, de nombreuses alternatives à ce vocabulaire lié à l'esclavagisme ont été proposées. […] Les termes "blacklist / whitelist" (que l'on traduit parfois en "liste noire / liste blanche" en français) ont également été revus afin de conseiller l'utilisation d'autres terminologies comme "liste de refus / liste d'acceptation" ou "liste de blocage / liste d'acceptation". Cette demande de changement a été initiée par Dan Williams le 4 juillet, et acceptée par Linus Torvalds le 10 juillet. Dans une publication, on peut lire que Linux n'interdit pas l'usage de ces mots mais demande "d'éviter de nouveaux ajouts" des terminologies "maître / esclave". »
« Dan Williams a d'ailleurs répondu aux critiques qui se demandaient si le terme de liste noire était raciste : "Alors que le terme d'esclave est directement relié à la souffrance humaine, l'étymologie de ‘liste noire' n'a pas de connexion raciale dans l'histoire. Cependant, pour comprendre le problème, il suffit de penser à la possibilité de remplacer 'liste noire' / 'liste blanche' par 'liste rouge' / 'liste verte'. Vous comprenez que ce remplacement ne vous semble cohérent uniquement parce que vous avez été sociabilisés pour comprendre que 'rouge' / 'vert' signifie 'stop' / 'avancer'. La socialisation des termes blanc et noir, qui ont une connotation d'‘admissible' / 'inadmissible', n'est pas inclusive." »
À lire, un article édifiant du New York Times – A Racial Awakening in France, Where Race Is a Taboo Topic – signé Norimitsu Onishi, publié le 14 juillet 2020. Morceaux choisis.
On ne naît pas noir, on le devient – « Growing up in France, Maboula Soumahoro never thought of herself as Black. […] It was only as a teenager – years after the discovery of Whitney Houston, Michael Jackson, The Cosby Show and hip-hop made her "dream of being cool like African-Americans" – that she began feeling a racial affinity with her friends, she said. "We were all children of immigrants from Guadeloupe, Martinique, Africa, and we are all a little bit unlike our parents", recalled Ms. Soumahoro, 44, an expert on race who lived in the United States for a decade. "We were French in our new way and we weren't white French. It was different in our homes, but we found one another regardless, and that's when you become Black." »
L'influence américaine – « Besides fueling heated debates over racism, the killing of George Floyd by the police in Minneapolis has underscored the emergence of a new way of thinking about race in the public discourse in France, a nation where discussion of race and religion has traditionally been muted in favor of elevating a colorblind ideal that all people share the same universal rights. That ideal […] is being challenged perhaps most vociferously by the many Black French who have gone through a racial awakening in recent decades – helped by the pop culture of the United States, its thinkers, and even its Paris-based diplomats who spotted and encouraged young Black French leaders a decade ago. »
La France raciste « à sa façon » – Even those Black French who have been inspired by the United States also consider America to be a deeply flawed and violently racist society. In France, people of different backgrounds mix far more freely, and while Black people occupy fewer high-profile positions than in the United States, like all French citizens they enjoy universal access to education, health care and other services. "When I consider both countries, I'm not saying that one country is better than the other", said Ms. Soumahoro, who has taught African-American studies at Columbia and now teaches at the Université de Tours. "For me, they're two racist societies that manage racism in their own way." »
Les voyages outre-Atlantique qui changent tout – « Pap Ndiaye – a historian who led efforts to establish Black studies as an academic discipline in France with the 2008 publication of his book La Condition Noire, or The Black Condition' – said he grew aware of his race only after studying in the United States in the 1990s. "It's an experience that all Black French go through when they go to the United States", said Mr. Ndiaye, 54, who teaches at Sciences Po. "It's the experience of a country where skin color is reflected upon and where it is not hidden behind a colorblind discourse." »
Il y a « trop d'immigrés » selon l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis – « "Universality could work easily enough when there weren't too many immigrants or when they were white Catholics", said Gérard Araud, France's former ambassador to the United States. "But faced with Islam on one side and Black Africans on the other, this model has evidently reached its limits. And so the debate is that on one side is this universalism, which is a beautiful ideal, but on the other is how to say at the same time that, yes, it's not working." »
Rokhaya Diallo traumatisée par le Club Dorothée, puis parrainée par l'oncle Sam – Rokhaya Diallo, 42, a journalist who is also one of France's most prominent anti-racism activists, said she became aware of a shared sense of race only after she became an adult and often found herself the only Black person in an academic or professional setting. […] Like many people of her generation, she loved a children's television series called "Club Dorothée." But she could never forget an episode – a colonial trope – in which the host, a white woman, is boiled alive in a caldron by three Black men. […] Thanks to a US government program, Ms. Diallo, who founded an anti-racism organization called Les Indivisibles in 2007, visited the United States in 2010 to learn about "managing ethnic diversity in the US." »
Washington sème la pagaille à Paris – « Ms. Diallo is one of several high-profile individuals who took part in the US program, a fact that has contributed to fears, especially among French conservatives, of an "Americanization'' of French society. The US Embassy in Paris began reaching out to ethnic and racial minorities in France after the Sept. 11 attacks as part of a global push to "win hearts and minds." The embassy organized educational programs on subjects like affirmative action, a taboo concept in France, drawing nonwhite French audiences for the first time, said Randianina Peccoud, who oversaw the outreach programs and retired from the embassy last year. »
Une identité politique – « Another co-author, Rhoda Tchokokam, 29, grew up in Cameroon before immigrating to France at the age of 17. While her racial awareness emerged in France, it evolved in the United States, where she went to study for two years, watched all of Spike Lee's movies and discovered the works of Toni Morrison and Black feminists like Angela Davis and Audre Lorde. "When I started meeting Black people in France, I started broadening my outlook a little," Ms. Tchokokam said. "I still didn't think of myself as Black because that's a long process, where today I define myself as Black politically. Back then, I started becoming aware and when I arrived in the United States, it's in fact there that I was able to put it in words." »
On ne naît pas noir, on le devient – « Growing up in France, Maboula Soumahoro never thought of herself as Black. […] It was only as a teenager – years after the discovery of Whitney Houston, Michael Jackson, The Cosby Show and hip-hop made her "dream of being cool like African-Americans" – that she began feeling a racial affinity with her friends, she said. "We were all children of immigrants from Guadeloupe, Martinique, Africa, and we are all a little bit unlike our parents", recalled Ms. Soumahoro, 44, an expert on race who lived in the United States for a decade. "We were French in our new way and we weren't white French. It was different in our homes, but we found one another regardless, and that's when you become Black." »
L'influence américaine – « Besides fueling heated debates over racism, the killing of George Floyd by the police in Minneapolis has underscored the emergence of a new way of thinking about race in the public discourse in France, a nation where discussion of race and religion has traditionally been muted in favor of elevating a colorblind ideal that all people share the same universal rights. That ideal […] is being challenged perhaps most vociferously by the many Black French who have gone through a racial awakening in recent decades – helped by the pop culture of the United States, its thinkers, and even its Paris-based diplomats who spotted and encouraged young Black French leaders a decade ago. »
La France raciste « à sa façon » – Even those Black French who have been inspired by the United States also consider America to be a deeply flawed and violently racist society. In France, people of different backgrounds mix far more freely, and while Black people occupy fewer high-profile positions than in the United States, like all French citizens they enjoy universal access to education, health care and other services. "When I consider both countries, I'm not saying that one country is better than the other", said Ms. Soumahoro, who has taught African-American studies at Columbia and now teaches at the Université de Tours. "For me, they're two racist societies that manage racism in their own way." »
Les voyages outre-Atlantique qui changent tout – « Pap Ndiaye – a historian who led efforts to establish Black studies as an academic discipline in France with the 2008 publication of his book La Condition Noire, or The Black Condition' – said he grew aware of his race only after studying in the United States in the 1990s. "It's an experience that all Black French go through when they go to the United States", said Mr. Ndiaye, 54, who teaches at Sciences Po. "It's the experience of a country where skin color is reflected upon and where it is not hidden behind a colorblind discourse." »
Il y a « trop d'immigrés » selon l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis – « "Universality could work easily enough when there weren't too many immigrants or when they were white Catholics", said Gérard Araud, France's former ambassador to the United States. "But faced with Islam on one side and Black Africans on the other, this model has evidently reached its limits. And so the debate is that on one side is this universalism, which is a beautiful ideal, but on the other is how to say at the same time that, yes, it's not working." »
Rokhaya Diallo traumatisée par le Club Dorothée, puis parrainée par l'oncle Sam – Rokhaya Diallo, 42, a journalist who is also one of France's most prominent anti-racism activists, said she became aware of a shared sense of race only after she became an adult and often found herself the only Black person in an academic or professional setting. […] Like many people of her generation, she loved a children's television series called "Club Dorothée." But she could never forget an episode – a colonial trope – in which the host, a white woman, is boiled alive in a caldron by three Black men. […] Thanks to a US government program, Ms. Diallo, who founded an anti-racism organization called Les Indivisibles in 2007, visited the United States in 2010 to learn about "managing ethnic diversity in the US." »
Washington sème la pagaille à Paris – « Ms. Diallo is one of several high-profile individuals who took part in the US program, a fact that has contributed to fears, especially among French conservatives, of an "Americanization'' of French society. The US Embassy in Paris began reaching out to ethnic and racial minorities in France after the Sept. 11 attacks as part of a global push to "win hearts and minds." The embassy organized educational programs on subjects like affirmative action, a taboo concept in France, drawing nonwhite French audiences for the first time, said Randianina Peccoud, who oversaw the outreach programs and retired from the embassy last year. »
Une identité politique – « Another co-author, Rhoda Tchokokam, 29, grew up in Cameroon before immigrating to France at the age of 17. While her racial awareness emerged in France, it evolved in the United States, where she went to study for two years, watched all of Spike Lee's movies and discovered the works of Toni Morrison and Black feminists like Angela Davis and Audre Lorde. "When I started meeting Black people in France, I started broadening my outlook a little," Ms. Tchokokam said. "I still didn't think of myself as Black because that's a long process, where today I define myself as Black politically. Back then, I started becoming aware and when I arrived in the United States, it's in fact there that I was able to put it in words." »
« La très politiquement correcte Association nord-américaine des joueurs de Scrabble va […] bannir de sa liste deux cent vingt-cinq mots. Les pires d'entre eux […], ce sont tous ceux dérivés de negro, comme nigger ou nigga, pudiquement remplacés là-bas par N-word en cas de besoin pressant. […] Et pour une fois, la France n'a pas attendu pour se mettre au diapason des USA : selon Le Monde, négro ou chinetoque ont déjà été supprimés dans la huitième édition de L'Officiel du Scrabble (ODS) publiée par Larousse en juin 2020, alors que salope, ritale ou enculé y figurent encore, de même bien sûr que gaulois. Gouine serait valable en tant que mot aujourd'hui "familier", alors qu'il était classé comme "insultant" au XIXe. »
Voici un « tour d'horizon non exhaustif des réponses des sociétés à la pression de la rue et des réseaux contre le racisme systémique « (sic). À noter : même « le Japonais SoftBank Group va créer un fonds de 100 millions de dollars pour les startups fondées par des entrepreneurs noirs ».
« L'opportunisme n'est […] pas absent de ce retrait. Plusieurs annonceurs avaient déjà décidé de réduire leurs budgets suite à la crise économique déclenchée par le Covid-19 et font passer cette décision pour un choix moral. Unilever (Dove, Lipton…) avait ainsi annoncé dès le 26 avril qu'il réduirait ses campagnes de publicité. Les annonceurs utilisent également ce moyen de pression dans l'espoir d'obtenir des concessions de Facebook sur des points d'achoppement débattus depuis des années, du contrôle du placement des publicités à la transparence sur la mesure de leur efficacité. […] Les annonceurs veulent surtout des outils leur permettant de vérifier eux-mêmes où leurs publicités "atterrissent" dans Facebook. Pour le réseau social, un tel système serait toutefois contraire à la protection des données personnelles. »
« Si la quasi-totalité des revenus de Facebook sont issus de la publicité, les grosses entreprises ne représentent qu'une infime portion des 8 millions d'annonceurs présents sur la plateforme. Selon le cabinet Pathmatics, les 100 plus gros annonceurs ont généré seulement 6 % des 70 milliards de revenus de Facebook en 2019. Les PME, ses principaux clients, sont peu susceptibles de boycotter Facebook, leur succès étant intimement lié à leur présence sur le réseau social. »
À noter : « si la majorité des annonceurs limite le boycott à Facebook, d'autres, comme Starbucks, Lego, Unilever et Mars, l'étendent à tous les réseaux sociaux » ; par ailleurs, « côté français, Pernod-Ricard participe au boycott jusqu'au 31 juillet ».
« Si la quasi-totalité des revenus de Facebook sont issus de la publicité, les grosses entreprises ne représentent qu'une infime portion des 8 millions d'annonceurs présents sur la plateforme. Selon le cabinet Pathmatics, les 100 plus gros annonceurs ont généré seulement 6 % des 70 milliards de revenus de Facebook en 2019. Les PME, ses principaux clients, sont peu susceptibles de boycotter Facebook, leur succès étant intimement lié à leur présence sur le réseau social. »
À noter : « si la majorité des annonceurs limite le boycott à Facebook, d'autres, comme Starbucks, Lego, Unilever et Mars, l'étendent à tous les réseaux sociaux » ; par ailleurs, « côté français, Pernod-Ricard participe au boycott jusqu'au 31 juillet ».
« Une jeune femme avait présenté sa candidature suite à une offre d'emploi d'ingénieur-chercheur en mécanique des fluides, proposée par une grande entreprise française. Mécontente de voir sa candidature rejetée et convaincue que les causes en étaient son origine étrangère et son nom de famille, cette personne a saisi les juridictions pour obtenir son intégration au sein de la société et le versement de 100 000 euros au titre du préjudice moral et des dommages et intérêts correspondant aux salaires dus en cas d'embauche. Déboutée par la cour d'appel de Paris, elle se pourvoit en cassation. Et soutient, notamment, que certaines exigences de diplôme et d'expérience professionnelle n'avaient jamais été formulées dans l'offre initiale mais qu'elles avaient été ajoutées suite à ses interrogations quant aux raisons du rejet de sa candidature. »
« La Cour relève d'abord que le Code du travail n'exige pas que les éléments justificatifs invoqués par l'employeur soient portés à la connaissance du candidat avant d'avoir arrêté son choix. Elle confirme la décision de la cour d'appel qui avait jugé que la candidate ne justifiait en réalité d'aucun diplôme ou expérience en recherche appliquée exigés par l'employeur et que cela constituait un élément objectif étranger à toute discrimination. »
« La Cour relève d'abord que le Code du travail n'exige pas que les éléments justificatifs invoqués par l'employeur soient portés à la connaissance du candidat avant d'avoir arrêté son choix. Elle confirme la décision de la cour d'appel qui avait jugé que la candidate ne justifiait en réalité d'aucun diplôme ou expérience en recherche appliquée exigés par l'employeur et que cela constituait un élément objectif étranger à toute discrimination. »
Le Conseil d'analyse économique (CAE) a tiré une nouvelle idée de son chapeau : la création d'un indice "Diversité et Inclusion" ; « sur la base du volontariat », explique L'Usine nouvelle, les employeurs pourraient proposer à leurs salariés de répondre de manière anonyme à un questionnaire en ligne standard » ; « trois grandes catégories de questions leur seraient posées : sur leur "ressenti d'appartenance", afin qu'ils puissent eux-mêmes définir leur identité ou leur origine, ce qu'un employeur ne pourrait pas faire ; sur leur parcours dans l'entreprise, afin de pouvoir le comparer à ceux des autres salariés du même secteur ou du même bassin d'emploi ; sur leur ressenti en matière de discriminations, comme le fait déjà un Eurobaromètre européen ». C'est donc sur la base d'un « ressenti » que les entreprises seraient évaluées, et non au regard des faits ; cela promet.
« On ne peut en vouloir aux Français d'aujourd'hui des crimes de saint Louis, de Bugeaud, ou de Laval. Ni des crimes du commerce triangulaire, ni de ceux de la colonisation ni de ceux de la collaboration avec les Nazis. Ni même condamner ceux qui, dans le passé, ont commis légalement des actes qui seraient aujourd'hui considérés, légalement ou moralement, comme des crimes : on ne peut en vouloir à Colbert, ou à Jules Ferry, d'avoir agi conformément à la loi et à la morale de leur temps ; sinon, il faudrait aussi considérer comme des meurtriers tous les présidents de la République française, jusqu'à Valéry Giscard d'Estaing inclus, qui ont envoyé à l'échafaud des condamnés, en refusant d'exercer leur droit de grâce. »
« Par contre, on doit exiger de nos contemporains de faire disparaître les traces de tous ceux qui ont agi en violation des lois ou de la morale de leur temps. Par exemple, il ne devrait pas y avoir une avenue Bugeaud à Paris ; ni de rue Brasillach, ni d'avenue Céline à moins de remettre ces auteurs dans un contexte explicatif, distinguant l'homme, ignoble, de l'œuvre littéraire, très partiellement grandiose. »
« Enfin, après la dictature des racistes, il ne faut pas tomber dans une autre ségrégation qui, au nom de l'antiracisme, ne ferait qu'exacerber des différences imaginaires à l'intérieur de la seule race qui soit : la race humaine. »
« Par contre, on doit exiger de nos contemporains de faire disparaître les traces de tous ceux qui ont agi en violation des lois ou de la morale de leur temps. Par exemple, il ne devrait pas y avoir une avenue Bugeaud à Paris ; ni de rue Brasillach, ni d'avenue Céline à moins de remettre ces auteurs dans un contexte explicatif, distinguant l'homme, ignoble, de l'œuvre littéraire, très partiellement grandiose. »
« Enfin, après la dictature des racistes, il ne faut pas tomber dans une autre ségrégation qui, au nom de l'antiracisme, ne ferait qu'exacerber des différences imaginaires à l'intérieur de la seule race qui soit : la race humaine. »
« La bataille se déroule aussi en France, où les droits du roman de Margaret Mitchell sont entrés dans le domaine public au début de l'année. Spécialiste de la littérature américaine, le petit éditeur Gallmeister, en prévision, avait travaillé à une nouvelle traduction. Ainsi, la phrase citée plus haut devenait : "C'est la nurse de vot'enfant ? Ma'ame Scarlett, l'est trop jeune pour s'occuper du seul bébé de m'sieur Charles !" »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Ce n'est pas seulement, comme titre Le Figaro, un "coup de jeune". C'est aussi une re-traduction marquée par le souci antiraciste, même si cette révolution reste inachevée. Le "r", banni par la traduction originelle "ptit nèg" de Pierre François Caillé en 1939, n'est pas totalement réhabilité. Il manque toujours à l'appel dans "vot'enfant". Mais ce métaplasme (il me semble que cette suppression s'appelle ainsi, vous me corrigerez) peut ici passer pour du simple langage parlé populaire. La traduction est un art passionnant, mais difficile (voir notre émission). »
« Détenteur des droits de Autant en emporte le vent jusqu'au début 2020, Gallimard aurait pu aussi anticiper, en se colletant à une nouvelle traduction moins tintinesque, voire tout simplement laisser faire Gallmeister. Mais non. Le prestigieux éditeur des pamphlets antisémites de Céline et de Gabriel Matzneff a choisi de publier en Folio une simple réédition de sa traduction originelle, le même jour que la sortie du volume de Gallmeister, en se prémunissant des critiques par l'exhumation d'une lettre de Mitchell au traducteur Caillé : "Je crois que votre traduction est la seule traduction étrangère de mon livre dans laquelle les personnages nègres parlent en dialecte." »
« Les Américains pourraient être excusés de ne pas savoir que le Black Lives Matter est une organisation politique dont le programme n'est pas moins complet que celui de la refonte du système mondial. Les médias n'ont pas fait état de ses objectifs – du moins, pas dans le contexte des récentes émeutes. Dans l'imagination du public, Black Lives Matter n'est rien d'autre qu'un carré noir omniprésent sur les plateformes des médias sociaux. »
« Cependant, ils ne se rendent pas compte que "Black Lives Matter" n'est pas seulement un slogan ou un graphique à mettre en ligne. Il s'agit d'un groupe de pression radical qui adopte une série de positions extrémistes et controversées. Ceux qui défilent sous sa bannière se mettent involontairement en position d'être identifiés par les militants du Black Lives Matter comme adhérant à ces croyances. »
« Les militants du Black Lives Matter n'ont pas caché leurs opinions. "Quand nous avons lancé Black Lives Matter, il ne s'agissait pas seulement de brutalité policière et d'exécutions extrajudiciaires", a avoué au New Yorker l'une des trois cofondatrices du Black Lives Matter, Opal Tometi. La question n'était qu'un "point d'ignition" pour commencer à "demander le défraiement de la police, un moratoire sur les loyers, un moratoire sur les hypothèques et les services publics" et à émettre des "demandes" relatives "au logement et aux systèmes d'éducation et de soins de santé". »
« Black Lives Matter […] s'attelle ensuite à la destruction de la famille traditionnelle : "Nous bouleversons l'exigence de structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident en nous soutenant mutuellement en tant que familles élargies et "villages" qui s'occupent collectivement les uns des autres, en particulier de nos enfants, dans la mesure où les mères, les parents et les enfants sont à l'aise." »
« "Les systèmes interconnectés de la suprématie blanche, de l'impérialisme, du capitalisme et du patriarcat façonnent la violence à laquelle nous sommes confrontés", affirme la plateforme Movement for Black Lives-Black Lives Matter. »
« Movement for Black Lives/Black Lives Matter légaliserait la prostitution et la "possession et la vente de toutes les drogues, quelle qu'en soit la quantité". Les prisonniers condamnés pour ces crimes seraient libérés et leur dossier serait effacé rétroactivement. Mais ce n'est pas suffisant pour Black Lives Matter. Toutes les économies du gouvernement "doivent être investies dans des réparations pour toutes les personnes qui ont été affectées par la guerre contre la drogue et l'application des lois sur la prostitution". Le gouvernement "doit également veiller à ce que les personnes criminalisées par la "guerre contre la drogue" puissent participer aux marchés légaux de la drogue où la décriminalisation a déjà eu lieu". »
« Cependant, ils ne se rendent pas compte que "Black Lives Matter" n'est pas seulement un slogan ou un graphique à mettre en ligne. Il s'agit d'un groupe de pression radical qui adopte une série de positions extrémistes et controversées. Ceux qui défilent sous sa bannière se mettent involontairement en position d'être identifiés par les militants du Black Lives Matter comme adhérant à ces croyances. »
« Les militants du Black Lives Matter n'ont pas caché leurs opinions. "Quand nous avons lancé Black Lives Matter, il ne s'agissait pas seulement de brutalité policière et d'exécutions extrajudiciaires", a avoué au New Yorker l'une des trois cofondatrices du Black Lives Matter, Opal Tometi. La question n'était qu'un "point d'ignition" pour commencer à "demander le défraiement de la police, un moratoire sur les loyers, un moratoire sur les hypothèques et les services publics" et à émettre des "demandes" relatives "au logement et aux systèmes d'éducation et de soins de santé". »
« Black Lives Matter […] s'attelle ensuite à la destruction de la famille traditionnelle : "Nous bouleversons l'exigence de structure familiale nucléaire prescrite par l'Occident en nous soutenant mutuellement en tant que familles élargies et "villages" qui s'occupent collectivement les uns des autres, en particulier de nos enfants, dans la mesure où les mères, les parents et les enfants sont à l'aise." »
« "Les systèmes interconnectés de la suprématie blanche, de l'impérialisme, du capitalisme et du patriarcat façonnent la violence à laquelle nous sommes confrontés", affirme la plateforme Movement for Black Lives-Black Lives Matter. »
« Movement for Black Lives/Black Lives Matter légaliserait la prostitution et la "possession et la vente de toutes les drogues, quelle qu'en soit la quantité". Les prisonniers condamnés pour ces crimes seraient libérés et leur dossier serait effacé rétroactivement. Mais ce n'est pas suffisant pour Black Lives Matter. Toutes les économies du gouvernement "doivent être investies dans des réparations pour toutes les personnes qui ont été affectées par la guerre contre la drogue et l'application des lois sur la prostitution". Le gouvernement "doit également veiller à ce que les personnes criminalisées par la "guerre contre la drogue" puissent participer aux marchés légaux de la drogue où la décriminalisation a déjà eu lieu". »
Le site évoque des statues « destinées à célébrer ceux qui ont joué un rôle, de près ou de loin, dans la longue histoire du colonialisme et de l'esclavage ». Mais dans quels cas des monuments ont-ils été édifiés puis entretenus dans ce but ? On admire Colbert pour avoir été un grand serviteur de l'État, Jules Ferry pour avoir jeté les bases de l'École républicaine, etc. Prétendre que les statues à leur effigie étaient « destinées » à célébrer « la longue histoire du colonialisme et de l'esclavage », c'est réécrire l'histoire. Mais peut-être Daniel Schneidermann expliquera-t-il à nouveau qu'il a « factuellement tort et politiquement raison », comme il l'a dit à pour Virginie Despentes.
« Si "privilège blanc" il y a, ce doit bien être de pouvoir tordre grossièrement les faits à une heure de grande écoute sur la radio publique sans risquer la contradiction. Cette tribune "antiraciste" de Virginie Despentes, lue ce matin par Augustin Trapenard sur France Inter, ne l'illustre que trop bien. Le texte commence comme ça : "En France, nous ne sommes pas racistes, mais je ne me souviens pas avoir jamais vu un homme noir ministre. Pourtant j'ai cinquante ans, j'en ai vu, des gouvernements." »
« On ne dressera pas la liste des membres du gouvernement noirs de ces cinquante dernières années : d'abord pour ne pas entrer dans cette détestable logique de comptage racial que certains cherchent à imposer, comme récemment aux César ; ensuite et surtout parce qu'il n'est vraiment pas certain que les ministres et anciens ministres de couleur tiennent à ce qu'on rappelle leur complexion plutôt que leurs mérites. De cette liste qu'on ne fera pas, on peut tout dire, et notamment qu'elle est bien trop courte, ou encore que les hommes et les femmes de couleur n'accèdent que trop rarement aux plus hautes responsabilités ; mais dire qu'elle est inexistante, on ne le peut pas. »
« Qu'importe : si la cause est juste, les faits ne comptent plus, le faux n'est qu'un moment du vrai. Commentaire du journaliste Daniel Schneidermann : "Virginie Despentes a factuellement tort et politiquement raison [sic]." »
« Ce qui est probablement le plus révélateur, c'est qu'au sens propre, Virginie Despentes ne voit pas les personnes de couleur. Ou plus exactement elle ne les voit que comme elle a envie de les voir, comme victimes, relégués, marginaux, délinquants, ou carrément comme des terroristes qu'elle "aime", à l'instar des frères Kouachi ; pas comme ministres, professeurs, médecins ou policiers. »
« Ce procès du "système" aboutit à une injonction paradoxale. Les "racisés" y sont invisibles, mais si par malheur certains d'entre eux le rejoignent, ils deviennent des traîtres. "Vendu !", scandaient des manifestants mardi soir à l'adresse d'un CRS noir stupéfait. "Arabe de service !", envoie le militant Taha Bouhafs à la syndicaliste policière Linda Kebbab sur Twitter. Là où tous les antiracistes devraient pouvoir se retrouver pour déplorer qu'il n'y ait pas assez de ministres, de policiers, de médecins ou de professeurs noirs, et chercher à faire en sorte qu'il y en ait davantage, les décoloniaux préfèrent dénoncer les "Bounty", noirs à l'extérieur, blancs à l'intérieur. »
« Racisme dans la police, violence contre les policiers : tout est à considérer ensemble et d'un seul tenant, avec lucidité, sans minimiser l'un ni exagérer l'autre, et plus encore : sans tenter de justifier l'un par l'autre. »
« Qui peut croire que des tribunes enflammées qui dénoncent en jetant tout le monde dans le même sac peuvent amener autre chose qu'une montée des tensions ? Qui peut croire qu'en polarisant ainsi et en attisant le conflit, on va rendre le débat possible ? Qui s'imagine qu'en travestissant le réel, on fera éclater la vérité ? Les victimes du racisme méritent de meilleurs avocats que les intermittents du spectacle de l'indignation, de même que les policiers n'ont rien à gagner à se laisser enfermer dans une défense corporatiste qui dirait "circulez, il n'y a rien à voir !", tout simplement parce qu'il y a, toujours, à voir, que ni les hommes ni les institutions ne sont infaillibles. »
« On ne dressera pas la liste des membres du gouvernement noirs de ces cinquante dernières années : d'abord pour ne pas entrer dans cette détestable logique de comptage racial que certains cherchent à imposer, comme récemment aux César ; ensuite et surtout parce qu'il n'est vraiment pas certain que les ministres et anciens ministres de couleur tiennent à ce qu'on rappelle leur complexion plutôt que leurs mérites. De cette liste qu'on ne fera pas, on peut tout dire, et notamment qu'elle est bien trop courte, ou encore que les hommes et les femmes de couleur n'accèdent que trop rarement aux plus hautes responsabilités ; mais dire qu'elle est inexistante, on ne le peut pas. »
« Qu'importe : si la cause est juste, les faits ne comptent plus, le faux n'est qu'un moment du vrai. Commentaire du journaliste Daniel Schneidermann : "Virginie Despentes a factuellement tort et politiquement raison [sic]." »
« Ce qui est probablement le plus révélateur, c'est qu'au sens propre, Virginie Despentes ne voit pas les personnes de couleur. Ou plus exactement elle ne les voit que comme elle a envie de les voir, comme victimes, relégués, marginaux, délinquants, ou carrément comme des terroristes qu'elle "aime", à l'instar des frères Kouachi ; pas comme ministres, professeurs, médecins ou policiers. »
« Ce procès du "système" aboutit à une injonction paradoxale. Les "racisés" y sont invisibles, mais si par malheur certains d'entre eux le rejoignent, ils deviennent des traîtres. "Vendu !", scandaient des manifestants mardi soir à l'adresse d'un CRS noir stupéfait. "Arabe de service !", envoie le militant Taha Bouhafs à la syndicaliste policière Linda Kebbab sur Twitter. Là où tous les antiracistes devraient pouvoir se retrouver pour déplorer qu'il n'y ait pas assez de ministres, de policiers, de médecins ou de professeurs noirs, et chercher à faire en sorte qu'il y en ait davantage, les décoloniaux préfèrent dénoncer les "Bounty", noirs à l'extérieur, blancs à l'intérieur. »
« Racisme dans la police, violence contre les policiers : tout est à considérer ensemble et d'un seul tenant, avec lucidité, sans minimiser l'un ni exagérer l'autre, et plus encore : sans tenter de justifier l'un par l'autre. »
« Qui peut croire que des tribunes enflammées qui dénoncent en jetant tout le monde dans le même sac peuvent amener autre chose qu'une montée des tensions ? Qui peut croire qu'en polarisant ainsi et en attisant le conflit, on va rendre le débat possible ? Qui s'imagine qu'en travestissant le réel, on fera éclater la vérité ? Les victimes du racisme méritent de meilleurs avocats que les intermittents du spectacle de l'indignation, de même que les policiers n'ont rien à gagner à se laisser enfermer dans une défense corporatiste qui dirait "circulez, il n'y a rien à voir !", tout simplement parce qu'il y a, toujours, à voir, que ni les hommes ni les institutions ne sont infaillibles. »
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, prétend que « la dernière statue de Pétain a été déboulonnée à Vichy en 2014 ». « Personne n'y a vu un geste totalitaire », a-t-il ajouté ; « Il n'a pas pour autant disparu de notre histoire ». De quoi légitimer les attaques contre Colbert ? Son tweet est ridicule. Comme le dit Frédéric Aguilera, maire de Vichy, « on nage en plein délire » ; de fait, rappelle-t-il, « il n'y a jamais eu de statue de Pétain à Vichy ». À l'origine, c'était un canular de Nordpress… jugé suffisamment crédible par Luarent Joffrin pour qu'il se laisse lui-même piéger en 2018, en signant un article publié par Historia. C'est du sérieux !
« On va aller contextualiser un film qui ne rapporte plus grand chose, qui n'est pas vraiment regardé par les nouveaux publics (sauf ces derniers jours, merci la pub), et en fait, qui ne touche pas trop à des problématiques chaud-patate. Par exemple, en France, demandez à insérer un encart avant chaque diffusion d'Autant en emporte le vent, vous pourrez vous poser en progressiste à peu de frais. Proposez la même chose avant le clip Jour de Paye de Booba, au motif qu'il y est question de mamans et de "fourrure avec les poils de ta chatte" (sic) et là, vous serez un vil conservateur parce que… et l'art alors, hein ? Quoi c'est violent ? T'as pas les codes ! Quoi ? Quel rapport entre ne pas avoir les codes et contextualiser ? Je… vite, une boule de fumée ninja ! »
« Vous l'aurez compris, contextualiser Autant en emporte le vent, en fait, ça n'a strictement aucun sens en tant que tel. Et si un gamin n'importe où dans le monde décide de prendre ce film comme base pour ses études d'histoire, il est peut-être temps de lui coller une mandale, de le coller dans une machine temporelle et de le renvoyer à l'époque où des ados demandaient à voir ce film, soit il y a environ quatre-vingts ans. »
« La réalité, c'est que nous sommes face à ce que nous ne connaissons que trop bien depuis bien trop longtemps : une formidable hypocrisie, dans laquelle le seul objectif de la petite troupe qui s'y engage est de montrer patte blanche dans un éternel effort de se réclamer d'une supériorité morale imaginaire. Contextualiser ce film, ce n'est ni plus ni moins que de la pub pour rappeler que "Eh les mecs, on vous a dit qu'on trouvait que l'esclavage, c'était pas bien ?" de la part de gens qui estiment souvent que graphiste, c'est pas vraiment un métier. »
« Vous l'aurez compris, contextualiser Autant en emporte le vent, en fait, ça n'a strictement aucun sens en tant que tel. Et si un gamin n'importe où dans le monde décide de prendre ce film comme base pour ses études d'histoire, il est peut-être temps de lui coller une mandale, de le coller dans une machine temporelle et de le renvoyer à l'époque où des ados demandaient à voir ce film, soit il y a environ quatre-vingts ans. »
« La réalité, c'est que nous sommes face à ce que nous ne connaissons que trop bien depuis bien trop longtemps : une formidable hypocrisie, dans laquelle le seul objectif de la petite troupe qui s'y engage est de montrer patte blanche dans un éternel effort de se réclamer d'une supériorité morale imaginaire. Contextualiser ce film, ce n'est ni plus ni moins que de la pub pour rappeler que "Eh les mecs, on vous a dit qu'on trouvait que l'esclavage, c'était pas bien ?" de la part de gens qui estiment souvent que graphiste, c'est pas vraiment un métier. »
« Lilian Thuram […] pense qu'il "est extrêmement important de déconstruire cette notion de racisme anti-blanc parce qu'il vient pour délégitimer le discours sur le racisme". Patrick Simon, sociodémographe à l'Ined, affirme que "ce n'est pas parce qu'on se fait insulter dans la rue que ça relève du racisme dans le sens d'un désavantage qui va se retrouver dans plein de domaines de la vie sociale. Ces personnes insultées ne disent jamais qu'elles ont eu du mal à trouver un emploi parce qu'elles ont la peau blanche". »
« Après l'écriture inclusive, le code inclusif. […] Un débat est venu susciter de vives prises de position dans la communauté informatique: bannir, ou non, du développement de logiciels et du code des expressions jugées clivantes, à l'image de "whitelist" (liste blanche), "blacklist" (liste noire), mais surtout de "master" (maître) et "slave" (esclave). »
« "Il est clair que certaines personnes sont blessées par ces termes et que leur utilisation suscite chez elles un sentiment de malaise, non pas pour des raisons techniques, mais en raison de leur contexte historique et social", considérait tout récemment Google, en estimant qu'il s'agissait d'arguments suffisants pour les faire disparaître. "Master-slave est une métaphore oppressive qui ne sera et devrait jamais être totalement détachée de notre histoire", soulignait dans la foulée un développeur de Microsoft, qui appelle à leur remplacement. […] Quelques semaines auparavant, l'agence de cybersécurité du gouvernement britannique décidait de cesser d'utiliser ces mêmes notions, perçues comme "racistes". »
« "Cette discussion inexistante chez les développeurs jusqu'ici a pris une ampleur impressionnante ces dernières semaines. J'ai rarement vu les développeurs aussi divisés", confie Mehdi Zed, développeur chez Ubisoft, auprès de BFM Tech. »
« Alex Rock, développeur web et consultant en informatique, voit déjà plus loin et discerne, très sérieusement, d'autres expressions à écarter. "En informatique, un certain nombre de termes violents pourraient en réalité être modifiés : le 'kill' (tuer) qui sert à arrêter un logiciel lancé, l'expression 'violation', qui peut rappeler le viol, ou encore tout ce qui est relatif aux 'contraintes' de validation, ce qui est assez négatif en soi. Je préfère en l'occurrence le terme de 'règles'". De même pour Richard Hanna, développeur au sein de la coopérative Fairness, qui préfèrerait voir disparaître le terme "deadline", mortifère à ses yeux et facilement remplaçable par "date limite". »
« Ce combat m'apparaît secondaire, voire, dans les cas les plus radicaux, potentiellement délétère. Ce n'est en tout cas pas la meilleure manière de défendre la juste cause de la lutte contre le racisme", défend pour sa part Baptiste Mélès, philosophe des sciences chargé de recherche au CNRS. […] Historiquement, les notions de maître et d'esclave, mais aussi les connotations respectives du blanc et du noir dans la culture occidentale ne datent pas du commerce triangulaire : on les trouve dans l'Antiquité et elles n'étaient pas reliées à des questions de couleur de peau. Le statut d'esclave à Rome était un statut politique et les connotations respectives du noir et du blanc étaient liées à la luminosité. C'est donc se tromper sur l'histoire des mots de les interpréter dans le seul contexte du XVIIIe siècle américain." »
« "Il est clair que certaines personnes sont blessées par ces termes et que leur utilisation suscite chez elles un sentiment de malaise, non pas pour des raisons techniques, mais en raison de leur contexte historique et social", considérait tout récemment Google, en estimant qu'il s'agissait d'arguments suffisants pour les faire disparaître. "Master-slave est une métaphore oppressive qui ne sera et devrait jamais être totalement détachée de notre histoire", soulignait dans la foulée un développeur de Microsoft, qui appelle à leur remplacement. […] Quelques semaines auparavant, l'agence de cybersécurité du gouvernement britannique décidait de cesser d'utiliser ces mêmes notions, perçues comme "racistes". »
« "Cette discussion inexistante chez les développeurs jusqu'ici a pris une ampleur impressionnante ces dernières semaines. J'ai rarement vu les développeurs aussi divisés", confie Mehdi Zed, développeur chez Ubisoft, auprès de BFM Tech. »
« Alex Rock, développeur web et consultant en informatique, voit déjà plus loin et discerne, très sérieusement, d'autres expressions à écarter. "En informatique, un certain nombre de termes violents pourraient en réalité être modifiés : le 'kill' (tuer) qui sert à arrêter un logiciel lancé, l'expression 'violation', qui peut rappeler le viol, ou encore tout ce qui est relatif aux 'contraintes' de validation, ce qui est assez négatif en soi. Je préfère en l'occurrence le terme de 'règles'". De même pour Richard Hanna, développeur au sein de la coopérative Fairness, qui préfèrerait voir disparaître le terme "deadline", mortifère à ses yeux et facilement remplaçable par "date limite". »
« Ce combat m'apparaît secondaire, voire, dans les cas les plus radicaux, potentiellement délétère. Ce n'est en tout cas pas la meilleure manière de défendre la juste cause de la lutte contre le racisme", défend pour sa part Baptiste Mélès, philosophe des sciences chargé de recherche au CNRS. […] Historiquement, les notions de maître et d'esclave, mais aussi les connotations respectives du blanc et du noir dans la culture occidentale ne datent pas du commerce triangulaire : on les trouve dans l'Antiquité et elles n'étaient pas reliées à des questions de couleur de peau. Le statut d'esclave à Rome était un statut politique et les connotations respectives du noir et du blanc étaient liées à la luminosité. C'est donc se tromper sur l'histoire des mots de les interpréter dans le seul contexte du XVIIIe siècle américain." »
Volkswagen fait repentance, après avoir diffusé une publicité d'un goût douteux. « Au nom du comité de direction, je tiens à m'excuser officiellement d'avoir offensé les gens en raison d'un manque de sensibilité interculturelle », a déclaré Hiltrud D. Werner, membre du conseil d'administration du constructeur allemand. « Nous avons constaté un manque de sensibilité et des erreurs de procédure », a-t-elle reconnu. Et cela, a-t-elle précisé, « après avoir analysé environ quatre cents dossiers avec un volume de plus de 16,5 Go et mené des entretiens internes avec les employés et les agences externes concernées ». Des chiffres à l'aune desquels on admettra assurément la sincérité de cette contrition… « Nous prenons maintenant des mesures nécessaires en réponse », a-t-elle ajouté. Ce qui se traduira vraisemblablement par l'embauche de "sensitivity readers" – un métier d'avenir.
« L'Ascension de Skywalker va-t-il avoir un spin-off dont personne ne veut ? »
La question et posée par nos confrères d'Écran large (29 avril 2020). C'est une façon de moquer l'aveu de Naomi Ackie, qui ne cache pas son rêve d'incarner à nouveau le personnage de Jannah.
« Obtenir ce rôle dans Star Wars était surréaliste », raconte-t-elle. « J'ai adoré jouer Jannah parce qu'elle est forte et courageuse », explique-t-elle. « C'est l'une des premières femmes noires à entrer dans l'univers de Star Wars en quarante et un ans », souligne-t-elle, « et j'ai senti que ça avait de l'importance ». « Pour moi », précise-t-elle encore, « tout était important, de la texture naturelle des cheveux, au fait de parler librement de ce que l'industrie peut faire de plus ». Ce qu'elle peut faire de plus pour la représentation des Noirs au cinéma, évidemment.
Selon notre consœur Marion Barlet, « ce serait […] l'occasion de promouvoir un personnage féminin noir dans l'univers Star Wars, d'après Naomi Ackie, enjeu politico-social qu'on retrouve dans son refus d'une coiffure lisse, à l'occidentale ».
S'agirait-il alors d'instrumentaliser l'œuvre de George Lucas à des fins politiques ou communautaristes ?
La question et posée par nos confrères d'Écran large (29 avril 2020). C'est une façon de moquer l'aveu de Naomi Ackie, qui ne cache pas son rêve d'incarner à nouveau le personnage de Jannah.
« Obtenir ce rôle dans Star Wars était surréaliste », raconte-t-elle. « J'ai adoré jouer Jannah parce qu'elle est forte et courageuse », explique-t-elle. « C'est l'une des premières femmes noires à entrer dans l'univers de Star Wars en quarante et un ans », souligne-t-elle, « et j'ai senti que ça avait de l'importance ». « Pour moi », précise-t-elle encore, « tout était important, de la texture naturelle des cheveux, au fait de parler librement de ce que l'industrie peut faire de plus ». Ce qu'elle peut faire de plus pour la représentation des Noirs au cinéma, évidemment.
Selon notre consœur Marion Barlet, « ce serait […] l'occasion de promouvoir un personnage féminin noir dans l'univers Star Wars, d'après Naomi Ackie, enjeu politico-social qu'on retrouve dans son refus d'une coiffure lisse, à l'occidentale ».
S'agirait-il alors d'instrumentaliser l'œuvre de George Lucas à des fins politiques ou communautaristes ?
Affligeant ! « Le journal francilien avait mis à sa une ce dimanche les portraits de quatre personnalités et experts, tous masculins. […] L'absence d'une ou plusieurs femmes pour illustrer cette édition du Parisien a fait réagir de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, reprochant au journal une forme de sexisme mais également un manque de diversité dans les origines et les statuts socio-professionnels des quatre experts. […] "Vous avez raison. Il s'agit là d'une maladresse qui n'illustre en rien la ligne éditoriale du Parisien", a répondu sur Twitter Stéphane Albouy, le directeur des rédaction du journal. "Cette erreur est pour nous un rappel à l'ordre et à la vigilance. Elle restera comme une des pierres du 'monde d'après' que nous voulons continuer de construire avec vous", a-t-il assuré. »
L'article d'un quotidien israélien.