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L'écriture inclusive? « Elle répond aussi à des aspirations. Là encore, l'Histoire jugera si on en gardera quelques stigmates de ce combat portant des valeurs nécessaires et légitimes. Mais ce n'est pas neuf comme débat! Au XVIe siècle, on féminisait tout! Puis, au XIXe, on a interdit le féminin dans cette idée de rigorisme phallocrate. Et à côté de cela, il y a aussi des personnes qui tiennent à la masculinisation des termes. Je pense à une femme qui voulait devenir "avocat" et non pas "avocate", c'était très important à ses yeux. Au final, ces évolutions sont intéressantes et il faut s'en divertir. »
« En général, il n'y a pas d'arrestation pour ce genre de situation, et en particulier, pas de Japonais. Aucun responsable de la catastrophe de Fukushima n'a fait un seul jour de prison. Alors que les faits sont plus graves que la non-déclaration de sommes que l'on n'a pas touchées. Saikawa non plus, alors même qu'il a admis avoir trop perçu… […] On ne peut pas comprendre cette affaire, si l'on ne saisit pas l'importance de la fibre nationaliste au Japon. Cette affaire est dans une large mesure marquée par le patriotisme économique et c'est une lutte d'émancipation. Et dans ces moments, tout est permis ! »
Le Sénat promeut, à l'unanimité, la généralisation d'un tarif social de l'eau. La création d'un revenu universel d'activité, annoncée ces jours-ci, ne pourrait-elle pas être une alternative ?
Outre-Manche, les routes sont plus sûres que chez nous. Reste à savoir pourquoi. Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, « le réseau routier britannique est en mauvais état, contrairement au nôtre, les conducteurs britanniques ne peuvent donc pas aller vite », ceci étant censé expliquer cela. Mais le trop bon état des routes n'est pas la seule cause des accidents, car le sexisme a lui aussi sa part de responsabilité : « aux Pays-Bas par exemple, qui est une société où la division des rôles sociaux hommes-femmes est faible, les résultats sont meilleurs en matière de sécurité routière », comme l'explique Sandrine Gaymard. Sans commentaire.
La République revendique volontiers l'héritage de la Révolution française. Sauf quand l'imaginaire historique nourrit la défiance à l'égard de ses propres élites. Un internaute a été condamné pour avoir déclaré, dans un commentaire publié en ligne, à l'intention de Marlène Schiappa : «Grosse putain, on va te couper la tête !» Avant de se reprendre : « Une balle, c'est mieux ! » Est-il bien nécessaire d'encombrer les tribunaux pour y orchestrer le procès d'individus par ailleurs sans histoire ?
On connaissait les carrés musulmans dans les cimetières. Désormais, il y a aussi des espaces écolo. Pour y accéder, leurs occupants – ou leurs proches ? – sont priés de signer une charte. « S'il s'agit d'une première en Île-de-France, à l'échelle de l'Hexagone, un cimetière "écolo" existe déjà depuis 2014 à Niort, dans le centre-ouest. Bagneux, Pantin et Thiais devraient également accueillir prochainement des espaces funéraires de ce type. »
Homo-folie, ça suffit ! Sans reprendre ce slogan à son compte, le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon semble fixer quelques limites. « "Les injures n'ont pas été retenues", ce qui est pour Me Fleury un "grand motif de satisfaction" mais "les peines sont extrêmement lourdes pour un délit d'entrave". "Je pense qu'on interjettera appel", a-t-il déclaré. […] Sophie Proquin-Salacroup, la présidente de ce centre dont le stand avait été ciblé, a regretté à l'issue de l'audience lundi qu'"il y ait des dommages et intérêts, mais nous on ne veut pas d'argent, on veut la reconnaissance que l'homophobie est un délit". » De son point de vue, donc, il ne faudrait pas juger des actes, mais condamner des opinions ; c'est tout le problème !
Sans attendre, Capital fait l'éloge de Crosscall, une marque française qui « s'est déjà taillé une belle place dans l'univers des appareils résistants et étanches ». On se plaint de la fragilité des appareils, mais on oublie qu'il existe d'ores et déjà des modèles "durcis".
La transformation d'une voiture thermique en véhicule électrique devrait devenir légale au début de l'année prochaine. De quoi épargner la casse à des automobiles bannies des villes ?
Revendre des smartphones remis à neuf : c'est l'ambition de Remade. Son activité semblait promise à un bel avenir. Mais l'entreprise est confrontée à des graves difficultés financières. Affaire à suivre.
La consigne, c'est la nouvelle coqueluche de Brune Poirson ! Mais derrière les bons sentiments qu'elle agite au nom du Gouvernement, il y a des enjeux économiques : la consigne, c'est un pactole financier qui fera le bonheur de ses gestionnaires, vraisemblablement de puissants industriels ; c'est un moyen, pour les producteurs d'eau minérale, de relégitimer la vente de bouteilles ; c'est aussi l'assurance, pour la grande distribution, qu'on viendra faire ses courses dans ses magasins en même temps qu'on y ramènera les bouteilles consignés. C'est également une menace pour les spécialistes du recyclage, auxquels on doit d'ailleurs ce décryptage…
La Licra affirme qu'« il n'est pas possible d'essentialiser un groupe – en l'occurrence "les Blancs" – en le définissant globalement par des caractéristiques uniques qui vaudraient pour l'ensemble de ses membres » ; de son point de vue, « cette assignation, qui crée un monde avec les "Blancs" d'un côté et les "Noirs" de l'autre, n'est pas acceptable si on prétend […] combattre le racisme ».
« Le consommateur a vraiment un pouvoir d'action par ses choix d'achat », affirme Marjolaine Sicot, qui représente association Hop, sur un plateau de France 3 Bretagne (vidéo mise en ligne le 3 septmebre 2019). Cela ne tranche-t-il pas avec les propos de sa collègue Laetitia Vasseur, selon laquelle « il paraît essentiel de ne pas moraliser le consommateur, avant tout victime de l'obsolescence accélérée des produits » ?
Connaissez-vous Bernard London ? Il serait le « créateur » de l'obsolescence programmée, selon Mathieu Dejean. Peut-être ce journaliste, collaborateur des Inrockuptibles, a-t-il été abusé par la communication habile d'un éditeur. En tout cas, il prête à ce personnage une influence qu'il n'a jamais eue. Du moins, jusqu'à présent. Car la découverte contemporaine de son opuscule, publié en 1932 dans l'indifférence générale, se prête manifestement à une instrumentalisation idéologique efficace : cet article en témoigne, avec sa conclusion aux accents décroissantistes.
Pascal Perri semble embrasser la religion du Progrès. Cela nous inspire une profonde réserve. Mais la controverse sur l'obsolescence programmée s'inscrit clairement dans le débat qu'il propose : « Un mouvement de remise en question des libertés économiques fondamentales est en cours dans la société française. Il est principalement porté par des organisations non gouvernementales dont le substrat idéologique est à rechercher dans les théories de la décroissance et de la contestation du progrès. […] Deux parties s'opposent : d'un côté les tenants de la glaciation, partisans d'une surveillance rapprochée des comportements humains – forcément suspects –, de l'autre ceux qui croient dans les vertus de l'innovation et font confiance à la raison des individus. […] Derrière ces stratégies, on voit clairement se dessiner une guerre contre le marché et les échanges. »
Selon Thierry Libaert, « l'idée d'une théorie du complot d'industriels qui saboteraient leurs produits est définitivement, et heureusement, écartée » ; de son point de vue, « des pratiques très contestables subsistent, mais l'ampleur du phénomène réside ailleurs ». C'est pourtant cette idée-là qui a inspiré la loi française sur l'obsolescence programmée. Une idée qu'on entretient fatalement, à dessein ou non, dès lors qu'on reprend l'expression à son compte… Étonnement, ces propos sont publiés sur un blog rattaché à l’association Hop, qui revendique ouvertement l'opinion récusée ici.
C'était le 2 septembre 1915. Le directeur de L'Action Française s'adressait en ces termes au président de la République : « Mon seul désir étant de servir le mieux possible, puisque je ne peux pas me battre, je me mets à la disposition du gouvernement français, qui peut avoir intérêt à telles ou telles suggestions utiles. » Dans ses mémoires, Raymond Poincaré raconte la suite qu'il donna à cette lettre : « J'ai répondu en proposant une audience à l'écrivain royaliste. Je l'ai remercié et lui ait dit que, si le gouvernement avait à lui donner des indications utiles pour la France, je m'empresserais de les lui faire tenir. La surdité de Charles Maurras dépasse malheureusement tout ce que je supposais. […] S'il ma mal compris et si jamais il rapporte inexactement mes paroles, je me consolerai de ses erreurs en relisant Anthinea ou les Amants de Venise. »
Avec leur prolifération, « il y a quand même un vrai problème d'usure prématurée des véhicules », dénonce Miss 280 ch ; « même en passant les ralentisseurs en dessous des 30 km/h, l'impact généré par le choc n'est pas neutre » : « suspensions, rotules, pneumatiques, carters et échappements en voient de toutes les couleurs » ! Par ailleurs, peut-être cela contribue-t-il au succès des SUV, des véhicules qui consomment davantage que les berlines équivalentes.
« Depuis la crise de 1929, les industriels fabriquent toujours plus de marchandises à la longévité toujours plus limitée », lit-on dans le chapeau de cet article. Depuis la crise de 1929, très précisément ? Sans doute la rédaction du Monde diplomatique a-t-elle été mal inspirée par la découverte relativement récente de Bernard London, chantre de « l'obsolescence planifiée », auquel on prête volontiers une influence qu'il n'a jamais eue. Un peu plus loin, Razmig Keucheyan affirme que « plus on étend la durée de la garantie, plus on répare les marchandises ». Encore faudrait-il le démonter : les réparations étant coûteuses, les entreprises peuvent juger plus rentable d'échanger les produits défectueux.