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Rendre potentiellement dangereuses voire inopérantes des caméras de surveillance quatre ans seulement après la fin de leur fabrication (alors que certains clients les auront peut-être achetées un peu pus tard), c'est navrant, et cela mérite d'être dénoncé. Mais s'agit-il pour autant d'un cas d'« obsolescence programmée », comme l'affirme Clubic, en titre d'un article signé Mallory Delicourt ? Au sens strict, cela suppose un sabotage délibéré. Dans le cas présent, le fabricant pêche plutôt par passivité. Il n'en reste pas moins essentiel d'exiger un meilleur support. Que les clients se montrent vigilants !
Tout juste promue docteur en égyptologie, Sophie Griselle, utilisatrice de Twitter, a acquis une célébrité inattendue (et vraisemblablement non désirée) en partageant sa joie à la vue de tous. Le 2 décembre 2028, rendant compte de sa mésaventure sur le réseau à l'oiseau bleu, elle mentionne les commentaires qu'elle a suscités, souvent moqueurs et dédaigneux, mais aussi complotistes.
Exemple : « Tu as une théorie sur comment ils ont fait pour construire les pyramides parce que, franchement, il y a un truc qui cloche, non ? »
« Ce qui m'attriste le plus », réagit Sophie Griselle, « c'est que toutes les théories complotistes s'appuient sur une sous-estimation des capacités humaines ».
Pourtant, même si c'est le cas de celles-ci, il y en a d'autres, au contraire, qui les surestiment.
En 2018, alors qu'elle accusait les fabricants de collants de fragiliser leurs produits à dessein, l'association Hop (Halte à l'obsolescence programmée) posait la question suivante : « Au nom de quelle invraisemblable logique, dans un siècle aussi technologique que le nôtre où les voitures sont en passe d'avancer toutes seules et où même les tissus sont intelligents, devrions-nous perdre temps et argent à traiter ce vêtement si quotidien comme un objet rare et précieux ? » Ce faisant, sans doute espérait-elle accréditer ses soupçons, faute d'avoir aucune preuve à présenter…
Exemple : « Tu as une théorie sur comment ils ont fait pour construire les pyramides parce que, franchement, il y a un truc qui cloche, non ? »
« Ce qui m'attriste le plus », réagit Sophie Griselle, « c'est que toutes les théories complotistes s'appuient sur une sous-estimation des capacités humaines ».
Pourtant, même si c'est le cas de celles-ci, il y en a d'autres, au contraire, qui les surestiment.
En 2018, alors qu'elle accusait les fabricants de collants de fragiliser leurs produits à dessein, l'association Hop (Halte à l'obsolescence programmée) posait la question suivante : « Au nom de quelle invraisemblable logique, dans un siècle aussi technologique que le nôtre où les voitures sont en passe d'avancer toutes seules et où même les tissus sont intelligents, devrions-nous perdre temps et argent à traiter ce vêtement si quotidien comme un objet rare et précieux ? » Ce faisant, sans doute espérait-elle accréditer ses soupçons, faute d'avoir aucune preuve à présenter…
Affirmant le 28 novembre 2021 que son téléviseur « doit être changé après cinq ans », un internaute (zaou36 ) demande sur un forum hébergé par Sony Belgique si cela est bien « normal » et s'il ne s'agit ps d'un cas « d'obsolescence programmée ». D'autant que sa déconvenue serait survenue « un mois après la fin de la garantie prise en magasin ».
Il s'exprime toutefois sans préciser la nature du dysfonctionnement rencontré… L'affichage « sautille », précise-t-il par la suite. Peut-être cela peut-il être corrigé ? Il semblerait qu'il ne se soit pas posé la question.
En tout cas, il faut saluer la réponse qui lui est apporté le même jour par un autre utilisateur de ce forum (BlackLotus7) : « Alors tout d'abord, il faut arrêter avec cette expression "obsolescence programmée". Vous pouvez très bien avoir du matériel high-tech, hifi qui va vous durer dix ans et un autre qui par manque de chance ou défaut de production va lâcher au bout de sept mois… Le fait que cela arrive juste après la période de garantie de votre magasin n'est qu'une coïncidence. »
Coïncidence d'autant plus fortuite que la garantie en question a été souscrite auprès du vendeur et non du fabricant, et que le téléviseur a donc été produit sans connaître la durée ni la date d'échéance de cette garantie.
Autre raison d'« arrêter avec cette expression "obsolescence programmée" » : le client se croyant lésé dans cette affaire explique lui-même que « du coup », il « hésite à racheter ce type de téléviseur Sony ». Incidemment, il fait la preuve que le fabricant japonais vraisemblablement aucun intérêt à saboter ses propres produits puisque, manifestement, cela ferait le jeu de ses concurrents…
Il s'exprime toutefois sans préciser la nature du dysfonctionnement rencontré… L'affichage « sautille », précise-t-il par la suite. Peut-être cela peut-il être corrigé ? Il semblerait qu'il ne se soit pas posé la question.
En tout cas, il faut saluer la réponse qui lui est apporté le même jour par un autre utilisateur de ce forum (BlackLotus7) : « Alors tout d'abord, il faut arrêter avec cette expression "obsolescence programmée". Vous pouvez très bien avoir du matériel high-tech, hifi qui va vous durer dix ans et un autre qui par manque de chance ou défaut de production va lâcher au bout de sept mois… Le fait que cela arrive juste après la période de garantie de votre magasin n'est qu'une coïncidence. »
Coïncidence d'autant plus fortuite que la garantie en question a été souscrite auprès du vendeur et non du fabricant, et que le téléviseur a donc été produit sans connaître la durée ni la date d'échéance de cette garantie.
Autre raison d'« arrêter avec cette expression "obsolescence programmée" » : le client se croyant lésé dans cette affaire explique lui-même que « du coup », il « hésite à racheter ce type de téléviseur Sony ». Incidemment, il fait la preuve que le fabricant japonais vraisemblablement aucun intérêt à saboter ses propres produits puisque, manifestement, cela ferait le jeu de ses concurrents…
Sophie Lebrun nous convie « à la découverte de l'ampoule qui ne s'éteint jamais ». Cela dans les colonnes de La Vie (4 janvier 2022). Non seulement elle évite l'écueil du complotisme, mais en plus, elle livre des détails intéressants, méconnus, sur la conception de ce vestige érigé en fétiche. C'est assez rare pour être souligné !
« Ces dernières années, des observateurs critiques de la société de consommation ont lié le destin de "l'ampoule centenaire" à l'obsolescence programmée. Dans un documentaire remarqué, diffusé sur Arte en 2013, est présentée une théorie selon laquelle toutes les ampoules pourraient durer des dizaines d'années si les constructeurs se s'étaient pas accordés pour brider leurs produits. »
« Les coupables ? Le "cartel Phœbus". Les entreprises Philips, Osram et General Electric se sont bien associées entre 1924 et 1939 dans le but de contrôler la fabrication et la vente des lampes à incandescence. Sauf que l'enquête de l'autorité de la concurrence britannique, menée dans les années 1950, a montré non seulement qu'ils avaient échoué à s'accorder sur les prix sur le long terme, mais aussi qu'ils n'avaient jamais abordé la question de la durée de vie des ampoules. »
« Pourquoi l'ampoule de Livermore, elle, ne s'arrête-t-elle pas ? Les scientifiques n'expliquent pas complètement ce phénomène. Si l'on sait que son filament est en carbone, les secrets de sa fabrication ont été bien préservés à l'époque et la "recette" chimique dans laquelle il a été plongé est restée inconnue. »
« Son concepteur, Adolphe Chaillet, un Français installé à Shelby, dans l'Ohio, aurait voulu créer une ampoule qui éclaire plus fort que les autres – et non pas plus longtemps. Et c'est peut-être parce qu'elle fait l'inverse qu'elle dure : conçue pour une puissance de 60 W, elle ne consomme plus que 4 W aujourd'hui et ne produit plus que 0,3 % de sa luminosité d'origine. Son rendement a chuté tout en augmentant sa durée de vie. Jusqu'à quand ? »
« Ces dernières années, des observateurs critiques de la société de consommation ont lié le destin de "l'ampoule centenaire" à l'obsolescence programmée. Dans un documentaire remarqué, diffusé sur Arte en 2013, est présentée une théorie selon laquelle toutes les ampoules pourraient durer des dizaines d'années si les constructeurs se s'étaient pas accordés pour brider leurs produits. »
« Les coupables ? Le "cartel Phœbus". Les entreprises Philips, Osram et General Electric se sont bien associées entre 1924 et 1939 dans le but de contrôler la fabrication et la vente des lampes à incandescence. Sauf que l'enquête de l'autorité de la concurrence britannique, menée dans les années 1950, a montré non seulement qu'ils avaient échoué à s'accorder sur les prix sur le long terme, mais aussi qu'ils n'avaient jamais abordé la question de la durée de vie des ampoules. »
« Pourquoi l'ampoule de Livermore, elle, ne s'arrête-t-elle pas ? Les scientifiques n'expliquent pas complètement ce phénomène. Si l'on sait que son filament est en carbone, les secrets de sa fabrication ont été bien préservés à l'époque et la "recette" chimique dans laquelle il a été plongé est restée inconnue. »
« Son concepteur, Adolphe Chaillet, un Français installé à Shelby, dans l'Ohio, aurait voulu créer une ampoule qui éclaire plus fort que les autres – et non pas plus longtemps. Et c'est peut-être parce qu'elle fait l'inverse qu'elle dure : conçue pour une puissance de 60 W, elle ne consomme plus que 4 W aujourd'hui et ne produit plus que 0,3 % de sa luminosité d'origine. Son rendement a chuté tout en augmentant sa durée de vie. Jusqu'à quand ? »
« Le meilleur moyen de lutter contre l'obsolescence programmée est d'opérer une transition vers un modèle d'économie circulaire », est-il affirmé dans ce média intitulé Chut (28 décembre 2021).
C'est à se demander si les mots ont encore un sens !
Une économie devient « circulaire » dès lors que rien ne s'y perd et que tout s'y transforme, pour paraphraser Lavoisier. Dans cette perspective, les produits n'ont pas nécessairement vocation à durer, la priorité pouvant être donnée au recyclage, par exemple…
C'est à se demander si les mots ont encore un sens !
Une économie devient « circulaire » dès lors que rien ne s'y perd et que tout s'y transforme, pour paraphraser Lavoisier. Dans cette perspective, les produits n'ont pas nécessairement vocation à durer, la priorité pouvant être donnée au recyclage, par exemple…
conseil en stratégie ». Mais bien que cela semble sérieux, on y parle, le 27 décembre 2021, d'« une obsolescence programmée imaginée par le dirigeant de l'entreprise Dupont, à l’origine dans les années quarante des bas en nylon, très solides, qui a demandé à ses ingénieurs de revoir leur copie afin de les rendre plus fragiles et de booster les ventes ». Accusation courante, vraisemblablement nourrie par le film L'Homme au complet blanc (1951), qui, toutefois, n'a jamais été été étayée. Évitons de confondre réalité et fiction !
« Dans leur grand entrepôt à Auxonne, Christophe et Évelyne Naveau, patrons d'un magasin de matériel de motoculture, conservent 180 000 pièces de toutes sortes afin de réparer les tondeuses, tronçonneuses, motoculteurs et autres appareils de jardinage »
Leur témoignage, recueilli par Le Bien public (10 décembre 2021), mérite d'être rapporté : « "Souvent, quand nos clients arrivent au magasin avec l'envie de faire réparer leur vieille tondeuse à gazon, ils sont persuadés que l'on n'a absolument rien en stock. S'ils savaient", se désole Christophe Naveau, face à ses gigantesques étagères aux cartons remplis de pièces détachées. Le patron du magasin de matériel de motoculture (ex-Ets Penneçot, nouvellement Naveau), situé dans la zone des Granges-Hautes, à Auxonne, a envie de démonter cette idée reçue. "Avec l'obsolescence programmée des appareils, les gens se disent que ceux-ci sont impossibles à récupérer une fois qu'une pièce lâche." »
Autrement dit : à force de dénoncer une "obsolescence" qui, pourtant, n'est pas forcément "programmée", on contribue à précipiter vers la casse des produits pourtant réparables… et qui, parfois, requièrent juste un peu d'entretien !
Leur témoignage, recueilli par Le Bien public (10 décembre 2021), mérite d'être rapporté : « "Souvent, quand nos clients arrivent au magasin avec l'envie de faire réparer leur vieille tondeuse à gazon, ils sont persuadés que l'on n'a absolument rien en stock. S'ils savaient", se désole Christophe Naveau, face à ses gigantesques étagères aux cartons remplis de pièces détachées. Le patron du magasin de matériel de motoculture (ex-Ets Penneçot, nouvellement Naveau), situé dans la zone des Granges-Hautes, à Auxonne, a envie de démonter cette idée reçue. "Avec l'obsolescence programmée des appareils, les gens se disent que ceux-ci sont impossibles à récupérer une fois qu'une pièce lâche." »
Autrement dit : à force de dénoncer une "obsolescence" qui, pourtant, n'est pas forcément "programmée", on contribue à précipiter vers la casse des produits pourtant réparables… et qui, parfois, requièrent juste un peu d'entretien !
À garder en tête quand on parle d'obsolescence programmée, même si l'article en lien traite d'un sujet qui n'a rien à voir.
« Dans son ouvrage De source sûre (Éditions Payot et Rivages), co-écrit avec Jean-Bruno Renard, la sociologue [Véronique Campion-Vincent] définit la légende urbaine comme "une anecdote de la vie moderne, d'origine anonyme, présentant de multiples variantes, au contenu surprenant mais faux ou douteux, racontée comme vraie et récente dans un milieu social dont elle exprime symboliquement les peurs et les aspirations." »
« Dans son ouvrage De source sûre (Éditions Payot et Rivages), co-écrit avec Jean-Bruno Renard, la sociologue [Véronique Campion-Vincent] définit la légende urbaine comme "une anecdote de la vie moderne, d'origine anonyme, présentant de multiples variantes, au contenu surprenant mais faux ou douteux, racontée comme vraie et récente dans un milieu social dont elle exprime symboliquement les peurs et les aspirations." »
Des collants « qui durent longtemps » ? C'est ce que promettent des entrepreneurs rémois. Les thèses complotistes du documentaire Prêt à jeter les ont apparemment inspirés. Mais, qu'ils en aient conscience ou non, ils contribuent aujourd'hui à les réfuter. En effet, « le prix de lancement est de 39 euros la paire ». Preuve est ainsi faite que pour mettre en vente un produit plus résistant qu'à l'accoutumée, la bonne volonté ne suffit pas ; il ne faut pas interrompre des sabotages inexistants, mais exiger des clients qu'ils y mettent le prix – tout simplement. De façon à pouvoir s'offrir les matériaux adéquats : « nous avons beaucoup, mais vraiment beaucoup cherché sur Internet et trouvé un fil, utilisé habituellement pour l'escalade, pour l'orienter vers la fabrication de collants », précise Axel. À la clef, on aurait ces collants de marque Cygnes réutilisables « plusieurs dizaines de fois ». À vérifier !
« Le livre, c'est un objet qui n'a pas d'obsolescence programmée », est-il annoncé dans ce lien. Est-ce que c'est vraiment le cas ?
D'abord, les livres s'abîment ; surtout les livres de poche, parfois assimilés pour cette raison à des produits jetables, ce qui renvoie ) une acception large (et très discutable) de l’obsolescence programmée.
Ensuite, selon les sujets qu(ils traitent, ils peuvent bel et bien devenir obsolète, dépassés.
Enfin, dans le cas des livres scolaires, cette obsolescence est carrément planifiée par les pouvoirs publics. N'est-ce pas, précisément, ce que préconisait Benrard London, auquel on attribue couramment (certes à tort) la paternité de de l'obsolescence programmée ?
D'abord, les livres s'abîment ; surtout les livres de poche, parfois assimilés pour cette raison à des produits jetables, ce qui renvoie ) une acception large (et très discutable) de l’obsolescence programmée.
Ensuite, selon les sujets qu(ils traitent, ils peuvent bel et bien devenir obsolète, dépassés.
Enfin, dans le cas des livres scolaires, cette obsolescence est carrément planifiée par les pouvoirs publics. N'est-ce pas, précisément, ce que préconisait Benrard London, auquel on attribue couramment (certes à tort) la paternité de de l'obsolescence programmée ?
« Il existe, depuis le XXe siècle, certaines méthodes afin de forcer à la surconsommation », affirme Valentine Costantini, le 29 octobre 2021, sur le site Actualitté, manifestement inspirée par la lecture d'un ouvrage intitulé Pour une écologie du 99% – 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme.
Parmi ces méthodes, poursuit-elle, il y a « ce que Theurillat-Cloutier décrit comme le "sabotage" des produits, avec une notion connue de beaucoup : celle de l'obsolescence programmée ». Au moins en propose-t-elle une définition sans ambiguïté.
« Cette technique n'a […] rien de nouveau, et existe dans tous les secteurs », affirme-t-elle ensuite.
Cette conviction n'a jamais été étayée, mais cet article en illustre tout l'intérêt : laisser penser que « le problème de la surconsommation ne dépend que très peu des choix des consommateurs eux-mêmes ».
Le message est effectivement très clair : selon Valentine Costantini et, vraisemblablement, selon les auteurs du livre cité, « la culpabilité environnementale doit changer de camp : ce sont les entreprises capitalistes qui prennent les grandes décisions économiques, pas les consommateurs ». Dont acte.
Parmi ces méthodes, poursuit-elle, il y a « ce que Theurillat-Cloutier décrit comme le "sabotage" des produits, avec une notion connue de beaucoup : celle de l'obsolescence programmée ». Au moins en propose-t-elle une définition sans ambiguïté.
« Cette technique n'a […] rien de nouveau, et existe dans tous les secteurs », affirme-t-elle ensuite.
Cette conviction n'a jamais été étayée, mais cet article en illustre tout l'intérêt : laisser penser que « le problème de la surconsommation ne dépend que très peu des choix des consommateurs eux-mêmes ».
Le message est effectivement très clair : selon Valentine Costantini et, vraisemblablement, selon les auteurs du livre cité, « la culpabilité environnementale doit changer de camp : ce sont les entreprises capitalistes qui prennent les grandes décisions économiques, pas les consommateurs ». Dont acte.
« Vos appareils électroniques sont-ils obsolètes de plus en plus rapidement ? » La question est intéressante, mais, en dépit de son titre, cet article, publié sur le site The Conversation le 20 octobre 2021, n'y répond absolument pas.
Évoquant l'« obsolescence programmée », Delphine Billouard-Fuentes affirme que celle-ci « peut revêtir de multiples facettes ». À ce titre, ce qui est assez original et aussi très pertinent selon nous, elle mentionne « l'obsolescence écologique, qui a vu le jour ces dernières années » : « certaines entreprises incitent les consommateurs à changer un produit en état de fonctionnement par un nouveau produit qui serait plus économe en énergie ». Certaines entreprises, et surtout les pouvoirs publics, avec les restrictions de circulation imposées à de plus en plus d'automobiles !
« Officiellement », explique-t-elle, « l'obsolescence programmée est apparue suite à la crise économique de 1929 : Bernard London, un courtier new-yorkais, propose, alors de déterminer une durée de vie pour les produits afin d'en faciliter le renouvellement ». « Officiellement » ? On ignorait qu'une autorité était chargée d'établir cette histoire ! Toutefois, nuance-t-elle, « il ne s'agit pas précisément d'obsolescence programmée, mais plutôt d'"obsolescence planifiée" ». Effectivement.
« Bien que cette proposition n'ait pas été mise en œuvre », poursuit-elle, « elle a contribué à l'acceptation de l'obsolescence programmée, démontrant ses atouts économiques et sociaux ». Sur quoi s'appuie-t-elle pour l'affirmer ? Il semblerait, au contraire, que ce livre n'ait reçu aucun écho à l'époque de sa publication. Par ailleurs, en 1850, Frédéric Bastiat rétorquait déjà aux sophistes que « destruction n'est pas profit », signe que London avait très certainement de nombreux prédécesseurs.
Selon Delphine Billouard-Fuentes, « le premier exemple d'obsolescence programmée » remonterait à 1924, quand « les principaux fabricants d'ampoules mondiaux se sont réunis secrètement, créant le premier cartel mondial ». Si l'existence de ce cartel est bien documentée, il semblerait que la mise en œuvre d'une politique d'obsolescence programmée, sous son égide, n'ait, en revanche, jamais été prouvée. Par ailleurs, le fait qu'« une ampoule fonctionne depuis 1901 dans la caserne de pompiers de Livermore en Californie » est, une fois de plus, mal interprété. Aussi rappellerons-nous à nouveau que cette ampoule n'émet qu'une faible lueur au prix d'une consommation électrique très importante. Et que pour cette raison, il n'y aurait aucun intérêt à continuer à fabriquer des pdouits de ce type.
« Depuis cette époque », déplore encore l'auteur de cet article, « l'obsolescence programmée est omniprésente dans le monde économique ». Delphine Billouard-Fuente se montre toutefois incapable d'étayer sa conviction. Certes, souligne-t-elle, « la législation française considère l'obsolescence programmée comme un délit » ; « mais la preuve de ce délit est presque impossible à établir ». On aimerait bien savoir pourquoi ! Régulièrement, des cartels sont démantelés, des lanceurs d'alerte prennent la parole, des scandales éclatent… Pourquoi l'omerta régnerait-elle si particulièrement sur l'obsolescence programmée… dont Delphine Billouard-Fuentes nous assure pourtant qu'elle est « ominpéresente » ?
Évoquant l'« obsolescence programmée », Delphine Billouard-Fuentes affirme que celle-ci « peut revêtir de multiples facettes ». À ce titre, ce qui est assez original et aussi très pertinent selon nous, elle mentionne « l'obsolescence écologique, qui a vu le jour ces dernières années » : « certaines entreprises incitent les consommateurs à changer un produit en état de fonctionnement par un nouveau produit qui serait plus économe en énergie ». Certaines entreprises, et surtout les pouvoirs publics, avec les restrictions de circulation imposées à de plus en plus d'automobiles !
« Officiellement », explique-t-elle, « l'obsolescence programmée est apparue suite à la crise économique de 1929 : Bernard London, un courtier new-yorkais, propose, alors de déterminer une durée de vie pour les produits afin d'en faciliter le renouvellement ». « Officiellement » ? On ignorait qu'une autorité était chargée d'établir cette histoire ! Toutefois, nuance-t-elle, « il ne s'agit pas précisément d'obsolescence programmée, mais plutôt d'"obsolescence planifiée" ». Effectivement.
« Bien que cette proposition n'ait pas été mise en œuvre », poursuit-elle, « elle a contribué à l'acceptation de l'obsolescence programmée, démontrant ses atouts économiques et sociaux ». Sur quoi s'appuie-t-elle pour l'affirmer ? Il semblerait, au contraire, que ce livre n'ait reçu aucun écho à l'époque de sa publication. Par ailleurs, en 1850, Frédéric Bastiat rétorquait déjà aux sophistes que « destruction n'est pas profit », signe que London avait très certainement de nombreux prédécesseurs.
Selon Delphine Billouard-Fuentes, « le premier exemple d'obsolescence programmée » remonterait à 1924, quand « les principaux fabricants d'ampoules mondiaux se sont réunis secrètement, créant le premier cartel mondial ». Si l'existence de ce cartel est bien documentée, il semblerait que la mise en œuvre d'une politique d'obsolescence programmée, sous son égide, n'ait, en revanche, jamais été prouvée. Par ailleurs, le fait qu'« une ampoule fonctionne depuis 1901 dans la caserne de pompiers de Livermore en Californie » est, une fois de plus, mal interprété. Aussi rappellerons-nous à nouveau que cette ampoule n'émet qu'une faible lueur au prix d'une consommation électrique très importante. Et que pour cette raison, il n'y aurait aucun intérêt à continuer à fabriquer des pdouits de ce type.
« Depuis cette époque », déplore encore l'auteur de cet article, « l'obsolescence programmée est omniprésente dans le monde économique ». Delphine Billouard-Fuente se montre toutefois incapable d'étayer sa conviction. Certes, souligne-t-elle, « la législation française considère l'obsolescence programmée comme un délit » ; « mais la preuve de ce délit est presque impossible à établir ». On aimerait bien savoir pourquoi ! Régulièrement, des cartels sont démantelés, des lanceurs d'alerte prennent la parole, des scandales éclatent… Pourquoi l'omerta régnerait-elle si particulièrement sur l'obsolescence programmée… dont Delphine Billouard-Fuentes nous assure pourtant qu'elle est « ominpéresente » ?
L'indice de réparabilité ? Selon le Gouvernement, « il constitue un outil de lutte contre l'obsolescence – programmée ou non – pour éviter la mise au rebut trop précoce des produits et préserver les ressources naturelles nécessaires à leur production ». Voilà qui tranche avec le discours qui fut, notamment, celui de Brune Poirson : en tant que secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, elle avait régulièrement cautionné l'idée selon laquelle la production industrielle serait délibérément sabotée par les fabricants.
« Il n'y a pas d'obsolescence programmée chez Apple », clame Jean-Baptiste Leheup, dans le titre d'un article réservé aux abonnés du site Internet Mac Génération. « En voilà, un titre provocateur », écrit-il en introduction ; « j'imagine d'ici le nombre de nos lecteurs qui ont manqué de s'étouffer en le lisant, tant le grand public assimile aujourd'hui la marque à ce type de pratique ». « Et pourtant », poursuit-il, « non, il n'y a pas d'obsolescence programmée chez Apple – même si tout n'est pas rose (ou vert) pour autant ». Force est effectivement de le constater, dès lors qu'on étudie sérieusement la question, et qu'on s'attache à éviter les confusions.
« Fabrice Brion a créé I-Care en 2004. Il explique comment l'entreprise prend soin des machines industrielles avec de la maintenance prédictive et la fiabilisation de machine. […] Lorsqu'on parle d'obsolescence programmée à Fabrice Brion, il revient sur la conception des machines industrielles. En tant qu'ingénieur mécanicien à la base, il explique que dans un cahier des charges de conception d'une machine, il faut se demander quelle est la durée de vie que l'on souhaite. "Donc par définition, pour concevoir une machine, il faut définir la durée de vie visée. Ce n'est pas programmé, c'est intrinsèque à chaque conception de machine, qu'elle va casser un jour." Le but d'I-Care est donc d'atteindre cette durée de vie de la machine, voire de la dépasser. "Aujourd'hui, il y a moins de 5% des machines industrielles qui atteignent leur durée de vie de conception", selon Fabrice Brion. »
Fin novembre, l'association Hop a publié un "livre blanc" « pour mettre fin à l'obsolescence programmée en Europe ». En effet, elle entend inscrire son action à l'échelle du continent, le Parlement européen ayant lui-même adopté, le 23 novembre 2020, « un rapport d'initiative ambitieux sur la durabilité des produits » ; « mené par David Cormand, ce rapport salué par Hop appelle à un affichage obligatoire de la réparabilité à une définition légale de l'obsolescence programmée ». Affaire à suivre.
Propos tenus par Sébastien Couasnon, lors de son émission Tech & Co diffusée sur BFM Business le mercredi 18 novembre 2020 :
« Nous, sur BFM Business, on lutte un peu contre ce concept, qu'on voit beaucoup dans les médias mainstream, de produit jetable voire d'obsolescence programmée ; quand tu fais une machine à laver, que tu t'appelles LG, Samsung, ou un smartphone, etc., on se doute bien que tu ne le programmes pas pour qu'au bout de vingt-quatre mois, le truc s'arrête et ne marche plus. »
« Nous, sur BFM Business, on lutte un peu contre ce concept, qu'on voit beaucoup dans les médias mainstream, de produit jetable voire d'obsolescence programmée ; quand tu fais une machine à laver, que tu t'appelles LG, Samsung, ou un smartphone, etc., on se doute bien que tu ne le programmes pas pour qu'au bout de vingt-quatre mois, le truc s'arrête et ne marche plus. »
Quand on dénonce l'obsolescence programmée, on cultive souvent l’ambiguïté. Aussi n'est-il pas inintéressant de relever régulièrement ce qui est dit à ce sujet.
Le 21 octobre 2020, par exemple, l'association Hop a publié cet appel à rejoindre ses rangs. Ses premières lignes sont les plus significatives : « Ras-le-bol des produits conçus pour tomber en panne ou être irréparables ! Progressivement, tout y passe : nos collants, nos imprimantes, nos lave-linge, nos cafetières, nos TV, nos smartphones… Ce gaspillage n'est tenable ni pour nos bourses, ni pour la planète. Agissons ensemble ! »
Le 21 octobre 2020, par exemple, l'association Hop a publié cet appel à rejoindre ses rangs. Ses premières lignes sont les plus significatives : « Ras-le-bol des produits conçus pour tomber en panne ou être irréparables ! Progressivement, tout y passe : nos collants, nos imprimantes, nos lave-linge, nos cafetières, nos TV, nos smartphones… Ce gaspillage n'est tenable ni pour nos bourses, ni pour la planète. Agissons ensemble ! »
Depuis 2015, l'obsolescence programmée constitue explicitement un délit en France. Mais en cinq ans, bien que cette pratique soit prétendument très répandue, seules deux plaintes avaient été déposées pour ce motif… sans qu'aucune n'aboutisse jusqu'à présent à une condamnation sur ce fondement.
Cela sera-t-il différent cette fois-ci ? L'UFC Que Choisir a pris pour cible Nintendo. En cause : les dysfonctionnements des manettes de la Switch. « Ce problème était connu », rappelle, à juste titre, Laëtitia Vasseur, de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée). De son point de vue, cependant, « toute la difficulté était de réussir à le prouver selon les termes de la justice ». Or, assure-t-elle, « l'UFC a réussi ce tour de force ». On se demande bien comment, à lire son communiqué de presse (nous y reviendrons).
En outre, poursuit en substance Laëtitia Vasseur, même « si les procédures sont longues et n'aboutissent pas toujours, elles peuvent malgré tout avoir un impact sur la réputation des marques ». C'est incontestable, mais n'est-il pas malvenu de s'en féliciter ? Aucun soupçon ne devrait valoir condamnation.
Cela sera-t-il différent cette fois-ci ? L'UFC Que Choisir a pris pour cible Nintendo. En cause : les dysfonctionnements des manettes de la Switch. « Ce problème était connu », rappelle, à juste titre, Laëtitia Vasseur, de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée). De son point de vue, cependant, « toute la difficulté était de réussir à le prouver selon les termes de la justice ». Or, assure-t-elle, « l'UFC a réussi ce tour de force ». On se demande bien comment, à lire son communiqué de presse (nous y reviendrons).
En outre, poursuit en substance Laëtitia Vasseur, même « si les procédures sont longues et n'aboutissent pas toujours, elles peuvent malgré tout avoir un impact sur la réputation des marques ». C'est incontestable, mais n'est-il pas malvenu de s'en féliciter ? Aucun soupçon ne devrait valoir condamnation.
« À l'origine, les véhicules de Tesla sont bridés. Le Model Y a, par exemple, la capacité de passer du 0 à 100 km/h en 3,5 secondes, mais cette performance n'est pas accessible sur tous les modèles, notamment les moins chers. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette option est si facile à débloquer : il suffit d'une mise à jour logicielle pour libérer les capacités réelles de l'engin. »