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conspirationnisme
Tout juste promue docteur en égyptologie, Sophie Griselle, utilisatrice de Twitter, a acquis une célébrité inattendue (et vraisemblablement non désirée) en partageant sa joie à la vue de tous. Le 2 décembre 2028, rendant compte de sa mésaventure sur le réseau à l'oiseau bleu, elle mentionne les commentaires qu'elle a suscités, souvent moqueurs et dédaigneux, mais aussi complotistes.
Exemple : « Tu as une théorie sur comment ils ont fait pour construire les pyramides parce que, franchement, il y a un truc qui cloche, non ? »
« Ce qui m'attriste le plus », réagit Sophie Griselle, « c'est que toutes les théories complotistes s'appuient sur une sous-estimation des capacités humaines ».
Pourtant, même si c'est le cas de celles-ci, il y en a d'autres, au contraire, qui les surestiment.
En 2018, alors qu'elle accusait les fabricants de collants de fragiliser leurs produits à dessein, l'association Hop (Halte à l'obsolescence programmée) posait la question suivante : « Au nom de quelle invraisemblable logique, dans un siècle aussi technologique que le nôtre où les voitures sont en passe d'avancer toutes seules et où même les tissus sont intelligents, devrions-nous perdre temps et argent à traiter ce vêtement si quotidien comme un objet rare et précieux ? » Ce faisant, sans doute espérait-elle accréditer ses soupçons, faute d'avoir aucune preuve à présenter…
Exemple : « Tu as une théorie sur comment ils ont fait pour construire les pyramides parce que, franchement, il y a un truc qui cloche, non ? »
« Ce qui m'attriste le plus », réagit Sophie Griselle, « c'est que toutes les théories complotistes s'appuient sur une sous-estimation des capacités humaines ».
Pourtant, même si c'est le cas de celles-ci, il y en a d'autres, au contraire, qui les surestiment.
En 2018, alors qu'elle accusait les fabricants de collants de fragiliser leurs produits à dessein, l'association Hop (Halte à l'obsolescence programmée) posait la question suivante : « Au nom de quelle invraisemblable logique, dans un siècle aussi technologique que le nôtre où les voitures sont en passe d'avancer toutes seules et où même les tissus sont intelligents, devrions-nous perdre temps et argent à traiter ce vêtement si quotidien comme un objet rare et précieux ? » Ce faisant, sans doute espérait-elle accréditer ses soupçons, faute d'avoir aucune preuve à présenter…
« Lorsque Reich parle de "cupidité endémique des entreprises", il montre un graphique illustrant l'augmentation des bénéfices des entreprises. L'implication semble être que l'avidité excessive est la cause de ces profits élevés. »
« Le raisonnement est généralement le suivant : les employeurs cupides paient moins leurs salariés et font payer plus cher leurs clients afin d'augmenter leurs marges. Le problème de ce raisonnement est qu'il suppose que les dirigeants ont beaucoup plus de pouvoir pour fixer les salaires et les prix qu'ils n'en ont en réalité. »
« En réalité, les propriétaires d'entreprises sont soumis à la discipline du marché. S'ils essaient de payer leurs salariés moins que le tarif en vigueur pour leur travail, ceux-ci iront tout simplement travailler pour quelqu'un d'autre. S'ils essaient de faire payer leurs clients plus cher que le tarif en vigueur pour le produit, ces derniers iront acheter ailleurs. »
« Ainsi, un propriétaire d'entreprise peut théoriquement vouloir arnaquer ses salariés et ses clients pour augmenter ses marges, mais la réalité est qu'il ne peut pas le faire, du moins pas longtemps. »
« La phrase suivante de l'extrait vidéo est celle-ci : "Les réductions d'impôts sont allées aux PDG, sans jamais retomber sur le commun des mortels." »
« Il s'agit d'une attaque claire contre la théorie du ruissellement, qui est essentiellement l'idée que lorsque les riches deviennent encore plus riches, leur argent supplémentaire ruisselle sur la classe inférieure, ce qui améliore la situation des pauvres. »
« La gauche adore utiliser ce terme dans les débats. Dès que quelqu'un suggère de réduire l'impôt sur les sociétés ou de ménager les riches, ils affichent immédiatement un sourire en coin et disent "en fait, la théorie du ruissellement a été démystifiée". »
« Le problème de cette affirmation est très simple : la théorie du ruissellement n'existe même pas vraiment. Aucun économiste sérieux ne prétend que l'argent des riches se déverserait d'une manière ou d'une autre sur les classes inférieures si seulement elles en avaient davantage. »
« En bref, la raison pour laquelle les économistes préconisent de ménager les riches est que, contrairement à l'État, les riches ont tendance à investir dans des entreprises qui font croître l'économie, ce qui entraîne une plus grande abondance et un meilleur niveau de vie pour tous. Mais ce n'est pas de l'économie de ruissellement. C'est juste de l'économie. »
« Le raisonnement est généralement le suivant : les employeurs cupides paient moins leurs salariés et font payer plus cher leurs clients afin d'augmenter leurs marges. Le problème de ce raisonnement est qu'il suppose que les dirigeants ont beaucoup plus de pouvoir pour fixer les salaires et les prix qu'ils n'en ont en réalité. »
« En réalité, les propriétaires d'entreprises sont soumis à la discipline du marché. S'ils essaient de payer leurs salariés moins que le tarif en vigueur pour leur travail, ceux-ci iront tout simplement travailler pour quelqu'un d'autre. S'ils essaient de faire payer leurs clients plus cher que le tarif en vigueur pour le produit, ces derniers iront acheter ailleurs. »
« Ainsi, un propriétaire d'entreprise peut théoriquement vouloir arnaquer ses salariés et ses clients pour augmenter ses marges, mais la réalité est qu'il ne peut pas le faire, du moins pas longtemps. »
« La phrase suivante de l'extrait vidéo est celle-ci : "Les réductions d'impôts sont allées aux PDG, sans jamais retomber sur le commun des mortels." »
« Il s'agit d'une attaque claire contre la théorie du ruissellement, qui est essentiellement l'idée que lorsque les riches deviennent encore plus riches, leur argent supplémentaire ruisselle sur la classe inférieure, ce qui améliore la situation des pauvres. »
« La gauche adore utiliser ce terme dans les débats. Dès que quelqu'un suggère de réduire l'impôt sur les sociétés ou de ménager les riches, ils affichent immédiatement un sourire en coin et disent "en fait, la théorie du ruissellement a été démystifiée". »
« Le problème de cette affirmation est très simple : la théorie du ruissellement n'existe même pas vraiment. Aucun économiste sérieux ne prétend que l'argent des riches se déverserait d'une manière ou d'une autre sur les classes inférieures si seulement elles en avaient davantage. »
« En bref, la raison pour laquelle les économistes préconisent de ménager les riches est que, contrairement à l'État, les riches ont tendance à investir dans des entreprises qui font croître l'économie, ce qui entraîne une plus grande abondance et un meilleur niveau de vie pour tous. Mais ce n'est pas de l'économie de ruissellement. C'est juste de l'économie. »
« Ce mardi matin [le 12 avril 2022], Nicolas Vanbremeersch, conseiller en communication numérique ayant son rond de serviette dans nombre de grands médias, a dénoncé sur son compte Twitter (certifié) ce qu'il appelle un "signe incroyable" (sic) : sur la toute nouvelle affiche de campagne de Marine Le Pen. »
« On y voit la candidate souriante adossée à un bureau, les mains en appui sur le plateau en bois derrière elle. Nicolas Vanbremeersch a fait un gros plan sur la main droite et il est formel : dans les trois doigts posés, bien droits et le pouce qui rejoint comme négligemment l'index, Nicolas Vanbremeersch a immédiatement reconnu le "signe de reconnaissance utilisé par toute l'extrême droite mondiale". »
« Eugénie Bastié commente par deux mots "complotisme chic", et Gilles-William Goldnadel n'en revient pas : "Et l'on nous explique que se serait l'extrême droite qui serait complotante. Ce tweet halluciné vient d'un compte non négligeable. Je n'ose espérer une réaction de Twitter." »
« Nicolas Vanbremeersch a fait HEC, est fondateur de l'agence numérique Spintank et du Tank, "lieu d'initiatives de la société numérique", auteur du livre De la démocratie numérique (Seuil, 2009). Sur France Culture, qui le présente comme un "acteur et observateur de la recomposition de la société par le numérique", il lui arrive, de loin en loin, de délivrer des analyses distanciées pleines de componction, comme c'est de règle sur cette radio. Au début des années 2000, et pendant cinq ans et demi, sous le pseudonyme de Versac, "il a tenu l'un des blogs politiques les plus influents, qui a été fréquenté par trois millions de visiteurs", expliquait, en 2007, Le Monde, qui voyait en lui un "blogueur consciencieux et régulier, appliqué et pédagogue, commentant et décryptant l'actualité politique et économique avec clairvoyance". En 2018, dans le numéro 200 de la revue Le Débat, il a écrit un article intitulé "De quoi les fake news sont-elles le nom ?" (interdit de rire). »
« Ce tweet est riche d'enseignements : une "fake news" délirante et complotiste, dès lors qu'elle ne provient pas de l'extrême droite mais du camp de la raison en col blanc, devient pudiquement une analyse comme une autre (au pire un peu capillotractée). Elle ne fait pousser aucun cri d'orfraie à ceux qui, d'habitude, dégainent la reductio ad complotum plus vite que leur ombre. Ce camp de la raison joue tellement à se faire peur depuis des dizaines d'années qu'il finit par croire à ses propres énormités. »
« On y voit la candidate souriante adossée à un bureau, les mains en appui sur le plateau en bois derrière elle. Nicolas Vanbremeersch a fait un gros plan sur la main droite et il est formel : dans les trois doigts posés, bien droits et le pouce qui rejoint comme négligemment l'index, Nicolas Vanbremeersch a immédiatement reconnu le "signe de reconnaissance utilisé par toute l'extrême droite mondiale". »
« Eugénie Bastié commente par deux mots "complotisme chic", et Gilles-William Goldnadel n'en revient pas : "Et l'on nous explique que se serait l'extrême droite qui serait complotante. Ce tweet halluciné vient d'un compte non négligeable. Je n'ose espérer une réaction de Twitter." »
« Nicolas Vanbremeersch a fait HEC, est fondateur de l'agence numérique Spintank et du Tank, "lieu d'initiatives de la société numérique", auteur du livre De la démocratie numérique (Seuil, 2009). Sur France Culture, qui le présente comme un "acteur et observateur de la recomposition de la société par le numérique", il lui arrive, de loin en loin, de délivrer des analyses distanciées pleines de componction, comme c'est de règle sur cette radio. Au début des années 2000, et pendant cinq ans et demi, sous le pseudonyme de Versac, "il a tenu l'un des blogs politiques les plus influents, qui a été fréquenté par trois millions de visiteurs", expliquait, en 2007, Le Monde, qui voyait en lui un "blogueur consciencieux et régulier, appliqué et pédagogue, commentant et décryptant l'actualité politique et économique avec clairvoyance". En 2018, dans le numéro 200 de la revue Le Débat, il a écrit un article intitulé "De quoi les fake news sont-elles le nom ?" (interdit de rire). »
« Ce tweet est riche d'enseignements : une "fake news" délirante et complotiste, dès lors qu'elle ne provient pas de l'extrême droite mais du camp de la raison en col blanc, devient pudiquement une analyse comme une autre (au pire un peu capillotractée). Elle ne fait pousser aucun cri d'orfraie à ceux qui, d'habitude, dégainent la reductio ad complotum plus vite que leur ombre. Ce camp de la raison joue tellement à se faire peur depuis des dizaines d'années qu'il finit par croire à ses propres énormités. »
À garder en tête quand on parle d'obsolescence programmée, même si l'article en lien traite d'un sujet qui n'a rien à voir.
« Dans son ouvrage De source sûre (Éditions Payot et Rivages), co-écrit avec Jean-Bruno Renard, la sociologue [Véronique Campion-Vincent] définit la légende urbaine comme "une anecdote de la vie moderne, d'origine anonyme, présentant de multiples variantes, au contenu surprenant mais faux ou douteux, racontée comme vraie et récente dans un milieu social dont elle exprime symboliquement les peurs et les aspirations." »
« Dans son ouvrage De source sûre (Éditions Payot et Rivages), co-écrit avec Jean-Bruno Renard, la sociologue [Véronique Campion-Vincent] définit la légende urbaine comme "une anecdote de la vie moderne, d'origine anonyme, présentant de multiples variantes, au contenu surprenant mais faux ou douteux, racontée comme vraie et récente dans un milieu social dont elle exprime symboliquement les peurs et les aspirations." »
« Pourquoi Bolloré finance-t-il à la fois Hanouna et Zemmour ? Quelle cohérence entre les deux ? "L'un détruit, l'autre reconstruit", me répondit un jour spontanément le sociologue Michel Wieviorka. L'un, chaque soir, détruit à coups de masse toutes les hiérarchies (du savoir, de la légitimité, du pouvoir). L'autre, sur les ruines, reconstruit un grand parc à thèmes garanti sans basanés, un "Grandshommesland", où Louis XIV et Napoléon remplacent Mickey et Donald. C'est une hypothèse comme une autre.
« Sur l'opération Match [...], trois questions. »
« Est-ce un torpillage, ou la révélation en douceur et pure poésie d'une relation clandestine, avec consentement de l'intéressé, façon Mitterrand et Mazarine en 95, dans le même magazine ? Autrement dit, vraie ou fausse paparazzade ? Match est expert en fausses paparazzades. […] Oui mais la plainte de Zemmour, pour atteinte à la vie privée ? demanderont les plus innocents d'entre vous. Diversion. On en a vu d'autres. »
« Ensuite, qui tient aujourd'hui les mains du directeur de Match Hervé Gattegno ? L'actionnaire sortant Lagardère (réputé pro-Macron) ? L'actionnaire entrant Bolloré (réputé pro-Zemmour) ? Depuis plusieurs mois, Bolloré tient les manettes d'Europe 1. Pourquoi en irait-il autrement à Match ? Sur le plateau de Valls-Hanouna, pas une fois ne fut prononcé le nom de Bolloré. Un indice ? »
« Reste à se demander quel sera l'effet de ces photos. Humanisation d'un misogyne ? Rejet moral par l'électeur (et l'électrice) conservateur (trice) de la liaison d'un sexagénaire avec une vingtenaire ? La question doit d'ailleurs se subdiviser en deux : quel était l'effet recherché ? Quel sera l'effet produit ? Quel sera l'effet produit ? L'effet recherché n'est pas toujours l'effet produit. Dans cette partie de dés pipés dans laquelle on nous plonge, c'est une manière de consolation. On se raccroche à ce qu'on peut. »
« Sur l'opération Match [...], trois questions. »
« Est-ce un torpillage, ou la révélation en douceur et pure poésie d'une relation clandestine, avec consentement de l'intéressé, façon Mitterrand et Mazarine en 95, dans le même magazine ? Autrement dit, vraie ou fausse paparazzade ? Match est expert en fausses paparazzades. […] Oui mais la plainte de Zemmour, pour atteinte à la vie privée ? demanderont les plus innocents d'entre vous. Diversion. On en a vu d'autres. »
« Ensuite, qui tient aujourd'hui les mains du directeur de Match Hervé Gattegno ? L'actionnaire sortant Lagardère (réputé pro-Macron) ? L'actionnaire entrant Bolloré (réputé pro-Zemmour) ? Depuis plusieurs mois, Bolloré tient les manettes d'Europe 1. Pourquoi en irait-il autrement à Match ? Sur le plateau de Valls-Hanouna, pas une fois ne fut prononcé le nom de Bolloré. Un indice ? »
« Reste à se demander quel sera l'effet de ces photos. Humanisation d'un misogyne ? Rejet moral par l'électeur (et l'électrice) conservateur (trice) de la liaison d'un sexagénaire avec une vingtenaire ? La question doit d'ailleurs se subdiviser en deux : quel était l'effet recherché ? Quel sera l'effet produit ? Quel sera l'effet produit ? L'effet recherché n'est pas toujours l'effet produit. Dans cette partie de dés pipés dans laquelle on nous plonge, c'est une manière de consolation. On se raccroche à ce qu'on peut. »
C'est Conspiracy News qui l'affirme, reprenant une expression utilisée en introduction d'un article de Décideurs Magazine : Florian Philippot chercherait à flatter « l'électorat complotiste ». Comme si les platistes, les détracteurs des vaccins empoisonnées et ceux de l'obsolescence programmée (par exemple) formaient un « électorat » spécifique et homogène… C'est grotesque, mais pas tellement étonnant, tant la critique du complotisme se trouve instrumentalisée à des fins… politiques, précisément.
Extrait d'un entretien accordé à BFM le 24 janvier 2021 :
« Brutalement, on a des virus qui, pour l'instant, sont caractérisés par une transmission qui est nettement plus importante. Ces mutations ne se font pas au hasard. Ces mutations, elles portent sur la protéine Spike, qui est la protéine qui s'accroche au récepteur du virus. Elles sont souvent partagées. Il y a de petites modifications entre le britannique, le sud-africain, le brésilien, mais il y a des parties communes. »
« Est-ce que c'est le hasard ? Est-ce que c'est au bout d'un an qu'on a cette série de mutations. Je pense que ce n'est pas le hasard. Et qu'on a affaire à un virus qui est diabolique et qui est beaucoup plus intelligent qu'on ne le pense – entre guillemets –, et qui trouve […] finalement […] des formes d'échappement par rapport à la pression de sélection qu'on exerce en face. Qu'est-ce que ça veut dire ? […] On a les anticorps monoclonaux […] qui pour certains mutants – le sud-africain et le brésilien – sont peu efficaces. Et puis on a des pressions de sélection qui s'exercent par l'immunité qui a été acquise en population. Ce qui me frappe c'est qu'on a deux très grande villes mondiales, Manaos au Brésil, Le Cap en Afrique du Sud, qui étaient considérées comme des villes ayant atteint un niveau d'immunité collective. […] Et les mutants surviennent dans ces deux villes, comme s'il 'y a avait une sorte de forme d'échappement par rapport à une pression de sélection. »
« Brutalement, on a des virus qui, pour l'instant, sont caractérisés par une transmission qui est nettement plus importante. Ces mutations ne se font pas au hasard. Ces mutations, elles portent sur la protéine Spike, qui est la protéine qui s'accroche au récepteur du virus. Elles sont souvent partagées. Il y a de petites modifications entre le britannique, le sud-africain, le brésilien, mais il y a des parties communes. »
« Est-ce que c'est le hasard ? Est-ce que c'est au bout d'un an qu'on a cette série de mutations. Je pense que ce n'est pas le hasard. Et qu'on a affaire à un virus qui est diabolique et qui est beaucoup plus intelligent qu'on ne le pense – entre guillemets –, et qui trouve […] finalement […] des formes d'échappement par rapport à la pression de sélection qu'on exerce en face. Qu'est-ce que ça veut dire ? […] On a les anticorps monoclonaux […] qui pour certains mutants – le sud-africain et le brésilien – sont peu efficaces. Et puis on a des pressions de sélection qui s'exercent par l'immunité qui a été acquise en population. Ce qui me frappe c'est qu'on a deux très grande villes mondiales, Manaos au Brésil, Le Cap en Afrique du Sud, qui étaient considérées comme des villes ayant atteint un niveau d'immunité collective. […] Et les mutants surviennent dans ces deux villes, comme s'il 'y a avait une sorte de forme d'échappement par rapport à une pression de sélection. »
« Le journaliste William Audureau a fait paraître dans Le Monde une série de trois articles sous le titre "Sortir du complotisme". Le premier volet pose la question de la séduction opérée par les thèses complotistes et la difficulté de s’en éloigner. Le second rapporte les témoignages de ceux qui, parfois sur la base d’un simple détail, y sont parvenus, dans un processus toutefois lent et incertain. Le troisième volet évoque le moment qui suit l’écroulement de la croyance, une "période longue et douloureuse [qui] requiert de la bienveillance de la part des proches". La même thématique a été abordée sur France Inter par la psychothérapeute Hélène Romano, le sociologue Gérald Bronner et le psychosociologue Sylvain Delouvée, qui ont débattu des moyens de rompre avec le complotisme (source : France Inter, 21 janvier 2021). »
Tout cela n'est pas forcément inintéressant. Mais cette façon d'invoquer la psychologie participe d'une condescendance déplacée. Surtout qu'en réalité, le complotisme est loin d'être circonscrit à cette frange marginale de la population dont la fragilité mentale expliquerait les errements idéologiques…
Tout cela n'est pas forcément inintéressant. Mais cette façon d'invoquer la psychologie participe d'une condescendance déplacée. Surtout qu'en réalité, le complotisme est loin d'être circonscrit à cette frange marginale de la population dont la fragilité mentale expliquerait les errements idéologiques…
« Selon Olivier Klein, professeur de psychologie sociale à l'Université libre de Bruxelles : « Le complotisme a des conséquences politiques. Pour fonctionner dans une démocratie comme la nôtre, il faut avoir une réalité partagée, il faut qu'on s'entende sur un certain nombre de principes, de croyances de base. […] Avec la division de l'espace médiatique, accentuée par les réseaux sociaux, il y a vraiment un danger que les gens n'aient plus aucune référence commune. À ce moment-là, il n'y a plus moyen de discuter » De ce point de vue, une théorie conspirationniste ne poserait donc donc problème que si elle est insuffisamment partagée… ce qui n'est pas toujours le cas, loin s'en faut. Cela en dit long sur ce que recouvre, au fond, la critique du complotisme. »
C'est un spécialiste qui vous parle ! Rien à voir, donc, avec des propos de comptoir. Au café du commerce, on n'est rarement confronté à un tel étalage de mièvrerie, certes teintée de suffisance : « L'idée c'est de voir ce proche, non pas comme un adversaire, mais comme une victime. […] il faut essayer de trouver un terrain d'entente, en insistant sur les choses qu'on partage. Et pourquoi pas, lui dire qu'on l'aime, qu'on s'inquiète. Rappeler les bons souvenirs qu'on avait avant qu'il ne bascule. L'important c'est de garder un lien. Parce qu'on est encore une opportunité de retour au réel. » Visiblement, sombrer dans le complotisme, c'est plus grave encore que de basculer du côté obscur de la Force.
Et c'est une maladie contagieuse dont il faut absolument de prémunir : « Parfois, il faut savoir mettre un pas de côté. Et lâcher prise. Pour essayer de ne pas briser ce qui reste de lien entre vous. Et surtout ne pas oublier, que dans ce type de situation, il faut aussi prendre soin de vous, parce que vous êtes, vous aussi, une victime collatérale de ces dérives complotistes. » Affligeant.
Et c'est une maladie contagieuse dont il faut absolument de prémunir : « Parfois, il faut savoir mettre un pas de côté. Et lâcher prise. Pour essayer de ne pas briser ce qui reste de lien entre vous. Et surtout ne pas oublier, que dans ce type de situation, il faut aussi prendre soin de vous, parce que vous êtes, vous aussi, une victime collatérale de ces dérives complotistes. » Affligeant.
Quand on dénonce l'obsolescence programmée, on cultive souvent l’ambiguïté. Aussi n'est-il pas inintéressant de relever régulièrement ce qui est dit à ce sujet.
Le 21 octobre 2020, par exemple, l'association Hop a publié cet appel à rejoindre ses rangs. Ses premières lignes sont les plus significatives : « Ras-le-bol des produits conçus pour tomber en panne ou être irréparables ! Progressivement, tout y passe : nos collants, nos imprimantes, nos lave-linge, nos cafetières, nos TV, nos smartphones… Ce gaspillage n'est tenable ni pour nos bourses, ni pour la planète. Agissons ensemble ! »
Le 21 octobre 2020, par exemple, l'association Hop a publié cet appel à rejoindre ses rangs. Ses premières lignes sont les plus significatives : « Ras-le-bol des produits conçus pour tomber en panne ou être irréparables ! Progressivement, tout y passe : nos collants, nos imprimantes, nos lave-linge, nos cafetières, nos TV, nos smartphones… Ce gaspillage n'est tenable ni pour nos bourses, ni pour la planète. Agissons ensemble ! »
Des gens signent une pétition pour demander le maintien de Noël ?
« "Qui sont-ils ? Où habitent-ils ? Lyon ? Toulouse ? Combien sont bordelais ? Par qui sont-ils manipulés ?", se demande M. Hurmic. "Céder à cette agitation n'est pas ma façon de concevoir la politique municipale. Cela ne me fera pas changer de position et ne modifiera pas mes choix". »
« "Qui sont-ils ? Où habitent-ils ? Lyon ? Toulouse ? Combien sont bordelais ? Par qui sont-ils manipulés ?", se demande M. Hurmic. "Céder à cette agitation n'est pas ma façon de concevoir la politique municipale. Cela ne me fera pas changer de position et ne modifiera pas mes choix". »
Les auteurs de cette tribune (qui exercent tous des responsabilité au sein d'Homa Capital, une société de gestion de portefeuille) soutiennent que « jusqu'en 1973, c'est par des avances de la Banque de France au Trésor que l'État français finançait ses déficits ». Même s'ils affirment, par ailleurs, que « la différence entre ces deux systèmes n'est qu'apparente », sans doute ont-ils été abusés par l'interprétation fantaisiste d'une loi effectivement adoptée en 1973, redécouverte il y a quelque temps à l faveur d'une dynamique complotiste. Comme l'explique Vincent Duchaussoy, docteur en histoire économique contemporaine, « la loi [...] n'a pas modifié profondément les conditions du financement de l'État » ; « ce n'est que plus tardivement, dans les années 1980 [...] que le financement du déficit [...] s'est réorienté vers les marchés financiers » (La Vie des idées, 1er juillet 2014).
La question se pose, une fois de plus, à la lecture de Conspiracy Watch. Dans sa revue de presse du 8 juin 2020, le site épingle Éric Zemmour, coupable, visiblement, d'avoir donné des chiffres erronés sur la responsabilité respectives des Blancs et des Noirs dans les crimes commis aux États-Unis. D'une façon générale, un rectificatif est toujours le bienvenu. Mais qu'il s'agisse d'une maladresse ou d'un mensonge, cela n'a pas grand-chose à voir avec la conviction qu'une pognée d'individus malfaisants tirent les ficelles, dans l'ombre, pour modeler le monde entier suivant leur plan secret.
« En l'espace d'une semaine », rapportent Les Inrockuptibles, « une trentaine de militant.es LGBT ont vu leur compte Facebook et Twitter suspendus » ; pour certains, « ces suppressions en cascade seraient les premiers effets de la loi Avia ». Facebook soutient toutefois qu'« il n’y a pas eu de modification de nos politiques de modération du contenu en la matière dernièrement ». Quant à l'inspiratrice de la loi, elle suggère qu'un complot ait été mis en œuvre pour nuire à son ambition : « Qui a intérêt à décrédibiliser ce texte ? Les plateformes. » Dont acte.
« Y a t-il une obsolescence programmée sur les Macbook ? » La question est posée sur le blog Consommatrice. « Sans rentrer dans la parano ou quelconque théorie du complot », écrit Mélanie Mâge, l'auteur de ce billet, « bizarrement mon ancien Macbook Air de 2005 tombe en panne pile au moment de la sortie du nouveau tout comme celui d'une amie Facebook ». Mais suggérer que rien n'est jamais fortuit, n'est-ce pas, précisément, verser dans une démarche conspirationniste ? Quoi qu'il en soit, si c'est bien le disque qui a lâché, réclamer 500 euros pour le changer semble assurément excessif.
Inversion de la charge de la preuve : « Renaud Muselier (LR), président de la région PACA, a donné "trois jours à la grande distribution pour prouver qu'elle n'avait pas de stock secret de masques pendant la crise" et que "si cela se confirme", une plainte serait déposée au pénal. »
En résumé, selon Wassim Nasr : « Les djihadistes sont, pour ainsi dire, anti-conspirationnistes. Selon eux, les musulmans doivent se réapproprier leur destin. C'est le contraire du complotisme, pour lequel tout est de toute façon joué d’avance. De plus, il y a le facteur religieux : pour eux, les desseins de Dieu sont supérieurs à ceux des hommes, tandis que dans le complotisme, on est soumis aux diktats des hommes. »
Un an après la catastrophe, « ce sont […] plus d'un Français sur trois (36 %) qui affirment leurs doutes quant à la piste accidentelle de l'incendie, pourtant privilégiée par les enquêteurs ». « C'est surtout s'agissant de la thèse de la manipulation que les sympathisants du RN se distinguent de manière spectaculaire des autres électorats », commente la Fondation Jean Jaurès. En effet, explique-t-elle, « alors que cette thèse ne concerne que 7 % des sondés en moyenne, et qu'elle ne recueille par exemple l'approbation que de 2 % des sympathisants de la majorité présidentielle, cette théorie du complot est trois fois plus prégnante parmi les sympathisants du RN (21 %), ce qui corrobore le constat, déjà formulé dans nos travaux antérieurs, d'une porosité très forte de l'électorat frontiste à l'imaginaire conspirationniste ». Cette conclusion, sans doute pertinente à bien des égards, n'en est pas moins biaisée par la tentation d'instrumentaliser la critique du conspirationnisme à des fins partisanes. Or celui-ci présente bien d'autres visages que ceux retenus jusqu'à présent par la Fondation Jean Jaurès.
« Le coût de la prolifération des fake news n'est pas du tout neutre », rapporte le site Conspiracy Watch. Pourquoi ? Parce qu'« en captant notre attention, elles diminuent le temps que nous pourrions consacrer à nous informer correctement » ; « autrement dit, elles participent d'un mouvement général d'abaissement du niveau du débat public ». Ni plus, ni moins que la télé-réalité ? L'argumentation laisse à désirer !
Tout comme la description faite des discours incriminés :
« Ce genre de publications fait parfois irruption dans votre messagerie sans même aucun commentaire d'accompagnement de la part de votre contact. Les affirmations qu'elles contiennent ont souvent pour effet de susciter la méfiance à l'égard de la presse professionnelle, de la communauté scientifique ou des sources officielles. À défaut de forcément provoquer votre colère ou votre indignation, elles ébranlent le socle de vos certitudes, vous appelant quelquefois à "ouvrir les yeux". Promettant de n'avancer que des faits "vérifiables", elles instillent le doute en vous. Sous couvert de vous faire des révélations exclusives dont vous seriez l'un des premiers informés, elles flattent en réalité votre ego, vous procurant l'impression d'être un initié, d'avoir été subrepticement admis dans le club très sélect de ceux qui savent. »
Or, c'est à peu près ce qu'il faut dire pour vendre un abonnement à n'importe quel titre de la « presse professionnelle », comme dit l'auteur de ce billet, qui prétend pourtant en faire la promotion... L'arroseur arrosé ?
Tout comme la description faite des discours incriminés :
« Ce genre de publications fait parfois irruption dans votre messagerie sans même aucun commentaire d'accompagnement de la part de votre contact. Les affirmations qu'elles contiennent ont souvent pour effet de susciter la méfiance à l'égard de la presse professionnelle, de la communauté scientifique ou des sources officielles. À défaut de forcément provoquer votre colère ou votre indignation, elles ébranlent le socle de vos certitudes, vous appelant quelquefois à "ouvrir les yeux". Promettant de n'avancer que des faits "vérifiables", elles instillent le doute en vous. Sous couvert de vous faire des révélations exclusives dont vous seriez l'un des premiers informés, elles flattent en réalité votre ego, vous procurant l'impression d'être un initié, d'avoir été subrepticement admis dans le club très sélect de ceux qui savent. »
Or, c'est à peu près ce qu'il faut dire pour vendre un abonnement à n'importe quel titre de la « presse professionnelle », comme dit l'auteur de ce billet, qui prétend pourtant en faire la promotion... L'arroseur arrosé ?
La question mérite d'être posée. Mais au lieu d'y répondre de façon sérieuse et nuancée, et malgré les relances de son interlocuteur, Sylvie Tissot se vautre dans un parti-pris grotesque : de son point de vue, un lobby serait forcément pervers ; or, à ses yeux, la cause LGBT est noble ; donc, il n'y a pas de lobby LGBT. Affligeant ! Cela n'honore pas les sociologues.
Commentant des images diffusées sur BFM TV, Sylvain Boulouque n'a pas reconnu le drapeau de la Picardie. Cela n'a pas manqué de susciter des railleries. Mais au lieu de reconnaître simplement son erreur, voilà que cet historien s'érige en victime de la « fachosphère ». Au passage, il semble se méprendre sur sa nature : en affirmant que « la foule reprend […] la parole des chefs », il en exagère le degré d'organisation. Ce faisant, il n'est pas loin de céder à une tentation complotiste. Laquelle semble nourrie par sa mégalomanie, puisqu'il revendique apparemment le rôle de « celui qui gêne » et qu'il faudrait donc « chercher à faire taire ». Bref, il aggrave son cas.
Des gilets jaunes s'attaquant aux péages. Des gendarmes bloquent certaines sorties. Conclusion ? Les forces de l'ordre obligent les automobilistes à rester plus longtemps sur l'autoroute pour permettre aux sociétés concessionnaires de compenser leur manque à gagner.
C'est « une erreur de raisonnement commune aussi bien au créationnisme qu'au complotisme » : « si vous pensez que "les nez sont faits pour porter des lunettes", il se peut bien que vous ayez une tendance plus prononcée que la moyenne, non seulement à croire que la Terre et l'homme ont été créés par Dieu il y a moins de dix mille ans, mais aussi à imaginer "l'existence d'intentions toutes-puissantes derrière les choses, de buts cachés expliquant le déroulement des événements" ». Le mythe de l'obsolescence programmée puise aux mêmes sources.
Plus militante que philosophe, du moins dans cette affaire-là, Jeanne Guien a mis en scène son refus de participer à une émission de télévision animée par Raphaël Enthoven. Marylin Maeso lui répond.
André Bercoff : « Il y a des questions qui se posent et qui sont très troublantes. » Certains ont de l'imagination ! Cela étant, fallait-il que le CSA se saisisse de l'affaire ?
Des ânes offerts à la population avec le soutien de la France ont été mis en quarantaine. Des agitateurs y voient un cadeau insultant – voire un instrument d'espionnage ! En filigrane, les relations entre Paris et Kigali sont en cause.
L'avocat de l'association HOP prétend s'étonner de la « coïncidence entre les mises à jour et la sortie de nouveaux Iphone ». Voir des secrets là où il n'y en a jamais eu, voilà qui est typique d'une démarche conspirationniste.
Émile Meunier : « Lorsque je lis des articles expliquant qu'il y a de l'obsolescence programmée partout, je ne suis pas d'accord. Néanmoins, ce n'est pas parce que certains voient des complots partout que ça n'existe pas. »
« Une part de la population serait devenue indifférente à la raison, aux contraintes économique, à la preuve par les faits et choisirait les nouvelles qui correspondent à [ses] fantasmes ou à [ses] peurs. »
Selon lui, à l'occasion de la présidentielle, « tout a été fait » par les médias dominants « pour que le candidat élu soit un candidat libéral, un candidat de l’Europe de Maastricht » ; « on le sait très bien », a-t-il prétendu.
À lire ? « Ce vade mecum est une réussite en son genre, un outil idéal pour les éducateurs confrontés aux ravages des théories du complot et des fake news chez le jeunes comme chez les adultes. »
« Le blessé de Tolbiac est un pur produit de l'esprit complotiste et, dans une théorie de ce type, aucune page ne se tourne jamais – c'est un livre qui se réécrit inlassablement pour plier […] le réel à ce qu'il entend démontrer. »
C'est en substance ce que suggère cette fédération de la Libre-Pensée, dénonçant la « censure déguisée » d'une pièce de théâtre controversée. Pas très crédible ! Cela étant, nous ne chercherons pas à faire taire qui que ce soit.
Faut-il s'en étonner ? Ceux qui dénoncent généralement la « désinformation » orchestrée par les médias mainstream se sont empressés, cette fois-ci, de relayer une information qui n'en était pas une.
Cela aussi, c'était De Gaulle. Une fois n'est pas coutume, voilà qu'Alain de Benoist est cité sur le site Conspiracy Watch – en bien, si l'on peut dire !
Un livre d'Emmanuel Kreis rend compte du phénomène au temps de la IIIe République. En étudiant notamment ses rapports avec l'antisémitisme.
Ils seraient inexistants dans les sondages mais assez puissants pour exercer leur censure sur Youtube… Les mésaventures de Conspiracy Watch témoignent surtout des limites d'une modération indexée sur les signalements.
Selon Pascal Boniface, « le complotisme […] est souvent le fruit d'arrangements avec la vérité de la part des élites ». En effet, explique-t-il, les médias traditionnels sont loin d'être toujours vertueux.
Un rappel historique de Pierre-André Taguieff : « L'antisémitisme révolutionnaire et anticapitaliste, qui commence en France avec Fourier, Toussenel et Proudhon, a précédé l’antisémitisme nationaliste. »
Des catastrophes naturelles qui ne le seraient plus vraiment ? Le secrétaire général des Nations unies s'accorde avec le chef de l'État. Quitte à puiser aux mêmes sources que le conspirationnisme. Nous tâcherons d'y revenir.
Inspirés par une islamophobie paranoïaque, des internautes ont cru déceler une censure dans la version remasterisée du dessin animé Il était une fois l'homme. Il leur aurait suffi de regarder l'épisode suivant pour retrouver Charles Martel.
Cette technologie serait donc conçue pour leur nuire…. On doit se marrer dans la fachosphère, mais le fantasme selon lequel l'enseignement des langues procéderait d'une volonté d'islamiser la France (par exemple) relève du même état d'esprit.
Un grand événement est-il nécessairement le résultat d'une grande cause ? Nous sommes tous enclins à le croire, ce qui contribue à nourrir les thèses conspirationnistes.
C'est à la une de DSI. Cela mériterait sans doute d'être lu, en complément notamment des considérations sur « l'État profond », même si ce concept-là semble a priori beaucoup moins suspect.
La dénonciation (partiale) du conspirationnisme s'accompagne généralement d'un appel à l'éducation. Un appel formulé avec légèreté… Des chercheurs s’emparent toutefois de ces sujets avec davantage de sérieux.
Il confirme son propre constat : « Chaque fois qu'il y a le dévoilement de pratiques […] qui sont en infraction avec la loi ou avec la décence, vous avez celui qui est visé qui dit : "cela est un complot contre moi". »
Une directive est en chantier avec pour objectif d'allonger la durée de vie des produits.
Ce livre aborde « les relations entre sphère partisane et groupes d'intérêt, loin des simplifications hâtives et d’un certain complotisme ambiant », selon la recension qu'en propose La Vie des idées.
La plupart y croient. En tout cas, c'est ce qu'ils disent. Peut-être Emmanuel Macron se distingue-t-il toutefois en évoquant « le progrès technique et l'évolution des normes » ; ce faisant, il semble récuser implicitement la thèse d'un vaste complot.
Quand des élèves sont invités à imaginer la conspiration à l'œuvre dans leur collège… Sans doute cela aiguisera-t-il leur esprit critique davantage qu'un grand discours sur l'extrême droite ou la laïcité.
Changement de locataire à la Maison-Blanche : un républicain succède à un démocrate. Dans la foulée, l'adhésion aux thèses conspirationnistes passerait elle aussi d'un parti à l'autre !
Critiquant le programme du FN, notre confrère Guillaume de Calignon lui prête la volonté de « changer la loi de 1973 sur le recours à la Banque de France » – une loi abrogée de longue date, à la portée par ailleurs exagérée.
Le Monde entretient le mythe conspirationniste de l'obsolescence programmée. Cela à la faveur d'une interview inconséquente où sont cités des exemples aussi convenus que grotesques. Les Décodeurs feraient bien de balayer devant leur porte.
Décryptage d’un mythe conspirationniste (la loi dite Pompidou-Giscard-Rothschild) par Nicolas Doze, Jean-Marc Daniel et Alain Madelin. Autre sujet évoqué au cours de l’émission : la perspective d’une sortie de l’euro.
Bien sûr que non. Comme l’explique notre confrère Frédéric Bianchi, il est « difficile de mettre au jour une quelconque obsolescence programmée, qui semble relever de la théorie du complot ».
Phrases sorties de leur contexte, extrapolations grossières… C'est du conspirationnisme d'opérette ! Mais peut-être cela va-t-il s'avérer vendeur.
La quatrième de couverture de son livre nous avait alerté. Visiblement, le sensationnalisme cultivé par l'éditeur n'est pas seul en cause. Quelques explications proposées par Cédric Mathiot dans Libération.
La lecture de cette biographie suffirait-elle à dissiper les fantasmes conspirationnistes ? Ce n'est pas certain, mais au moins aurons-nous signalé sa parution. Politique étrangère en propose une critique assez élogieuse.
« L'actuelle fabrique d'une idéologie sécuritaire ne résulte d'aucun projet politique gouvernemental » : ainsi notre Philippe Chapeau résume-t-il la thèse d'Éric Delbecque. Incidemment, son livre semble réfuter un certain volontarisme.
Cela prend de six mois à trois ans, selon un représentant de Sanofi Pasteur. Peut-être cela contribue-t-il à la pénurie observée, non sans incidence sur les polémiques d'inspiration plus ou moins conspirationnistes relancées dernièrement.
«Il arrive que des gouvernements nous demandent de proposer telle ou telle réforme [...] en nous avertissant qu'ils nous en feront porter la responsabilité », rapporte un fonctionnaire de la Commission. Mais pas dans le cas présent !
Nul n'est dupe : la pluie, c'est un complot contre la France, ourdi par le Gouvernement et ses donneurs d'ordres.
« Le complotiste est celui qui prend les désirs de son adversaire pour la réalité » : excellente formule ! Cependant, sa dénonciation « se prête aussi à des usages douteux ».
Un libéral s'indigne du traitement réservé à la dette publique sur l'encyclopédie participative. À ne lire qu'en complément des analyses démontant ce mythe conspirationniste.
Finalement, peut-être n'y aura-t-il pas de « respiration consciente » à bord des véhicules badges du losange. Renault prend ses distances à l'égard d'InnovZen, une société dont Sciences et Avenir avait pointé le discours conspirationniste.
Dénonçant une « invasion organisée », le président tchèque Milos Zeman attribue la responsabilité des vagues migratoires aux Frères musulmans, qui chercheraient, selon lui, à « prendre progressivement le contrôle de l'Europe ».
L'Assemblée nationale « souligne avec force », à l'intention de Bruxelles, « l'importance [...] d'adopter des mesures [...] contre l'obsolescence programmée ».
L'Alliance Renault-Nissan prévoit d'adapter ses véhicules à la « respiration consciente », suivant les conseils d'une officine dont les responsables tiennent un discours aux accents conspirationnistes. Un curieux partenariat !
Lu sur Euractiv : « Pour Heiko Maas, ministre de la Justice, les agressions ont été organisées et coordonnées. » Par des islamistes, comme le suggère Nicolas Gros-Verheyde ? Par des militants d'extrême droite ? Assez d'insinuations !
Ces événements « ne semblent pas avoir été totalement spontanés mais plutôt planifiés », écrit notre confrère Nicolas Gros-Verheyde. « À qui profite le crime ? », se demande-t-il en substance. La circonspection s'impose.
La prétention du législateur à "dire" l'histoire suscite toujours la réprobation d'un certain nombre d'historiens. En pratique, cependant, comme le rapporte notre consœur Marie Boëton, leurs recherches n'en auraient pas été entravées.
« Que vaut "Climat Investigation" ? », se demande Rachel Mulot. « Est-ce réellement un brûlot ? Pas vraiment. C'est plutôt un opus qui digère bien mal la science et une pseudo-enquête qui accuse maladroitement et à tort. »
L'afflux de réfugiés en Europe participerait de la stratégie de l'État islamique, nous dit la vulgate xénophobe. Mais l'exploitation par Daech de la photographie du petit Aylan suggère apparemment l'hypothèse inverse.
Cette analyse rappelle les fondements du conspirationnisme (foi en l'intentionnalité toute-puissante, posture essentialiste, narcissisme), mais souligne aussi sa banalité, voire sa prégnance dans la critique même des théories du complot.
Alexis de Tocqueville : « Il est vrai que tout homme qui reçoit une opinion sur la parole d'autrui met son esprit en esclavage ; mais c'est une servitude salutaire qui permet de faire un bon usage de la liberté. »
« La force des croyances conspirationnistes vient [...] de ce qu'elles produisent deux illusions rassurantes », résume Pierre-André Taguieff : « expliquer l'inexplicable et maîtriser l'immaîtrisable ».
Cette ampoule fonctionne depuis des lustres, mais à quel prix ? « La caserne de pompiers de Livermore paie [...] sa lumière vingt-quatre fois plus cher que la normale », est-il expliqué dans ce billet.
Un article publié voilà quatre ans, qu'il n'est pas inutile de relire, alors que le Parlement vient d'inscrire dans la loi la répression de l'obsolescence programme. Cela répond au fameux documentaire diffusé sur Arte.
Nous renvoyons à ce billet engagé publié l'année dernière.
Un résumé en image... Un peu d'humour tournant en dérision certaines réactions aux attentats.
Selon certains propagandistes islamistes, « le logo Coca Cola vu à l'envers dans un miroir, représente l'inscription " No Mecque" en arabe ». Preuve que l'extrême droite n'a pas le monopole du conspirationnisme le plus grotesque !
Quand la technologie 3D balaie les arguments des conspirationnistes prétendant qu'aucun homme n'a jamais marché sur la Lune.
« La loi [...] n'a pas modifié profondément les conditions du financement de l'État. [...] Ce n'est que plus tardivement, dans les années 1980 [...] que le financement du déficit [...] s'est réorienté vers les marchés financiers. »
« Tout est faux. On est dans la pure théorie du complot. [...] Un ramassis de demi-vérités sorties de leur contexte, de raisonnements économiques fallacieux et d’accusations malsaines le tout [...] mâtiné d’antisémitisme. »