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« En suivant l'analyse de la CJE, elle-même en ligne avec celle de la BCE, la cour allemande reconnaît que les politiques quantitatives sont parfaitement légales, relèvent de la politique monétaire et non pas du financement monétaire des États membres. C'est certainement une lourde déception pour les plaignants, qui n'ont cessé d'agiter le spectre de la planche à billet, dont on sait qu'il résonne toujours de façon amère auprès du public allemand. »
« Le jugement […] était fortement attendu dans les salles de marché. Pourtant, lorsqu'il fut publié, rien ne s'est passé. […] Les intervenants de marché ont bien noté que le BVERFG avait rejeté l'accusation de financement monétaire et en ont déduit, peut être hâtivement, que le reste n'était que détails rhétoriques. À court terme du moins, la réaction des marchés est raisonnable. En effet, la BCE n'est en aucun cas impliquée par l'arrêt du tribunal allemand. »
« Donner de la voix nationale sur un sujet aussi technique que la politique monétaire pourrait augmenter la pression sur les États membres pour avancer vers une politique budgétaire mieux coordonnée, de façon à soulager la BCE et lui redonner ainsi des marges de manœuvre. Ce ne serait pas le moindre des paradoxes d'un arrêt que beaucoup d'analystes associent à une tendance eurosceptique, qui animait d'ailleurs certains des plaignants, que d'accélérer l'évolution de la zone euro vers une forme de fédéralisme plus prononcée qu'aujourd'hui. »
« Le jugement […] était fortement attendu dans les salles de marché. Pourtant, lorsqu'il fut publié, rien ne s'est passé. […] Les intervenants de marché ont bien noté que le BVERFG avait rejeté l'accusation de financement monétaire et en ont déduit, peut être hâtivement, que le reste n'était que détails rhétoriques. À court terme du moins, la réaction des marchés est raisonnable. En effet, la BCE n'est en aucun cas impliquée par l'arrêt du tribunal allemand. »
« Donner de la voix nationale sur un sujet aussi technique que la politique monétaire pourrait augmenter la pression sur les États membres pour avancer vers une politique budgétaire mieux coordonnée, de façon à soulager la BCE et lui redonner ainsi des marges de manœuvre. Ce ne serait pas le moindre des paradoxes d'un arrêt que beaucoup d'analystes associent à une tendance eurosceptique, qui animait d'ailleurs certains des plaignants, que d'accélérer l'évolution de la zone euro vers une forme de fédéralisme plus prononcée qu'aujourd'hui. »
« La puissante Banque centrale allemande se verra interdire de participer à ce programme anti-crise, qui a encore gagné en ampleur en raison de la pandémie de coronavirus, si "le Conseil des gouverneurs de la BCE" ne démontre pas "dans les trois mois" qu'il n'a pas outrepassé les traités européens, a décidé la juridiction suprême allemande. »
« Saisie par plusieurs requérants eurosceptiques, la Cour constitutionnelle explique certes n'avoir "pas pu établir de violation" par la BCE de l'interdiction de financer directement les États européens. Mais dans une décision d'une rare virulence, les magistrats de Karlsruhe jugent "douteuse" la compétence de l'institut de Francfort pour racheter massivement de la dette publique, et réclament une analyse "compréhensible et détaillée" de sa "proportionnalité": à la BCE de démontrer que ses bénéfices pour l'économie, soit une énergique stimulation du crédit, l'emportent sur ses inconvénients. »
« Particulièrement controversée en Allemagne, cette injection massive de liquidités affecte en effet "pratiquement tous les citoyens", en tant "qu'actionnaires, propriétaires, épargnants ou détenteurs de polices d'assurances", entraînant "des pertes considérables pour l'épargne privée", détaille la Cour. »
« Saisie par plusieurs requérants eurosceptiques, la Cour constitutionnelle explique certes n'avoir "pas pu établir de violation" par la BCE de l'interdiction de financer directement les États européens. Mais dans une décision d'une rare virulence, les magistrats de Karlsruhe jugent "douteuse" la compétence de l'institut de Francfort pour racheter massivement de la dette publique, et réclament une analyse "compréhensible et détaillée" de sa "proportionnalité": à la BCE de démontrer que ses bénéfices pour l'économie, soit une énergique stimulation du crédit, l'emportent sur ses inconvénients. »
« Particulièrement controversée en Allemagne, cette injection massive de liquidités affecte en effet "pratiquement tous les citoyens", en tant "qu'actionnaires, propriétaires, épargnants ou détenteurs de polices d'assurances", entraînant "des pertes considérables pour l'épargne privée", détaille la Cour. »
« Adhérer au mécanisme ERM II, sas d'intégration à la zone euro, est "la seule marche à suivre pour que notre pays sorte de la crise", a souligné M. Borissov. […] ERM II est un système de parité fixe dans lequel un État doit rester au moins deux ans avant d'adopter la monnaie unique. L'intégration à ce mécanisme ouvre la voie selon M. Borissov aux prêts européens. […] Pays le plus pauvre de l'Union européenne (UE), la Bulgarie respecte depuis 1997 un mécanisme d'austérité au sein duquel sa devise, le lev, est rattachée à l'euro à un cours fixe. Ses indices macroéconomiques sont stables. »
« L'euro est une ruse française. Or, cette ruse ne peut fonctionner que si elle reste cachée. Et, jusqu'à maintenant, on y a réussi puisque la vulgate fait croire aux Français et aux Européens que l'euro serait soumis aux "diktats" de Berlin. Pour comprendre cette finasserie, il suffit de se remémorer les dernières décennies du franc français et du Deutsche Mark. S'il y a eu des diktats allemands en matière monétaire, c'est bien à cette époque qu'ils auraient été émis. Il suffisait que la Bundesbank hausse ou baisse ses taux d'intérêt pour que la Banque de France dans la minute soit obligée de suivre. Bien sûr, le terme de diktat est impropre. La France subissait seulement les effets de ses sempiternelles inconséquences financières. Il n'en était pas moins humiliant pour l'aristocratie financière de notre pays d'être aux ordres de la finance allemande. »
On n'a pas tout compris, mais cela semble important. « Interrogé sur ce qui se passerait en cas de départ d'un pays de la zone euro, voire de sa dissolution, Mario Draghi reconnut que le problème était difficile avant de se retrancher sur une ligne de défense bien connue : la question d'un éclatement de la zone euro ne se posant pas, le problème n'est pas pertinent. Mais à moins de considérer que l'Union monétaire est aussi irréversible que l'augmentation de l'entropie des systèmes physiques, on ne peut s'abriter derrière ce sophisme, car, à la différence des particules de matière, les peuples votent. »
C'est en tout cas ce que croit Sylvie Goulard : « L'euro est une monnaie aussi stable que le mark, ce qui n'était pas gagné d'avance. […] Le débat public fait rarement apparaître que, malgré la crise, le nombre de pays participants s'est accru (dix-neuf) et que tous les États membres de l'UE, sauf le Danemark, se sont engagés à l'adopter. À ce jour, la perspective unitaire paraît peut-être fantaisiste, mais la force d'attraction existe. Déjà, Copenhague a lié sa monnaie à l'euro tandis qu'une grande banque nordique (Nordea) a déplacé son siège à Helsinki pour être supervisée par la Banque centrale européenne. Les enjeux géopolitiques comme l'intérêt des entreprises poussent à l'unité. »
Un fonds pourrait être créé pour répondre à « l'impossibilité, pour un État membre affrontant une détérioration conjoncturelle brutale, d'actionner le levier monétaire pour y faire face », comme l'expliquent Les Échos.
« Le Premier ministre croate, Andrej Plenković, assure que le dernier membre de l'Union est prêt à faire tout le nécessaire pour remplacer la kuna par l'euro, et que l'adoption de la monnaie unique serait un avantage pour le pays. »
Il aurait jugé préférable de donner libre cours à la circulation de toutes les monnaies nationales dans chacun des États membres de la Communauté européenne. Incidemment, la bonne monnaie aurait chassé la mauvaise.
Le président de la banque centrale de la Lettonie a été suspendu. Dans son pays, il est soupçonné de corruption. Mais la BCE s'inquiète d'une ingérence qui pourrait constituer un précédent.
Sa confession tient en quelques mots. À propos de la sortie de l'euro, il évoque « une idée pas seulement anxiogène mais mortifère pour notre économie ».
Nous sommes du même avis : « L'à-peu-près en matière monétaire et financière ne pardonne pas. Et les tergiversations du Front national sur une question aussi essentielle sont de bien mauvais augure. »
À propos de Marine Le Pen : « Soit elle et ses conseillers ne comprennent pas ce qu’est la monnaie, soit ils le savent et essaient de tromper les électeurs. Peut-être même les deux en même temps. »
Des rapports entre souveraineté et puissance : « Avant la monnaie unique, la politique monétaire française était dépendante de celle des banques centrales américaines et allemandes. » À creuser !
Emmanuel Macron cité par Le Figaro en septembre 2015 : « Si rien ne bouge, il n'y a plus de zone euro dans dix ans. » L'horloge tourne…
Thierry Chopin évoque « les bénéfices de l'euro pour la souveraineté française notamment vis-à-vis des autres États européens ». Pour les arguments, cependant, il faut aller voir ailleurs. Nous n'y manquerons pas !
Le Frexit vu par Élie Cohen. À retenir, notamment, l'invocation des "clauses d'action collective". Extrait : « L'euro a été inventé pour que la France partage la souveraineté monétaire allemande au lieu de se contenter de la subir ! »
La pérennité de l'Union économique et monétaire requerrait, selon Patrick Artus, une circulation accrue de de l'épargne ainsi qu'une meilleure coordination des politiques économiques. Un vœu pieux ?
De la rigueur budgétaire matinée d'un peu de fédéralisme, quitte à expulser la Grèce de l'euro… L'Union économique et monétaire vue par Wolfgang Schaüble, dont Élie Cohen souligne ici la cohérence.
L'Allemagne donnée en exemple : « Ce n'est pas l'austérité qui est la solution, mais la modération salariale avec la négociation sociale, la participation aux résultats, les compléments de retraite et plus encore la formation. »