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« La Chine est un des premiers pays à avoir utilisé CRISPR-Cas9 pour modifier des céréales, le riz notamment résistant au mildiou pour lequel la Chine a été pionnière. La Chine a le leadership, elle investit stratégiquement et massivement de l'argent dans ce nouveau domaine biotechnologique de l'édition du génome en utilisant CRISPR-Cas et dépose le plus grand nombre total de brevets par an et a pris l'avantage sur les États-Unis dans les secteurs industriel et agricole (végétal et animal : produisent des plantes alimentaires ou des porcs pour des greffes d'organes humanisés pour l'homme). Les laboratoires américains étant en tête en matière d'améliorations techniques et dans le domaine médical. […] J'ai dénombré dans l'Union européenne cinq essais actuellement au champ de plantes modifiées (éditées) sur le tabac, la cameline, le mais, le colza par CRISPR-Cas en Belgique, en Espagne et au Royaume-Uni : la France brille par son absence.
« Les porteurs de l'idéologie d'écologisme politique n'en veulent pas sans connaître les applications réelles ou potentielles et exercent des pressions pour que ces produits soient classés comme des OGM fermant la porte aux start-up, aux laboratoires publics et privés par crainte du vandalisme des essais au champ et du harcèlement moral des équipes de recherches. Si une start-up veut développer une innovation et que celle-ci fait appel à la transgenèse ou CRISPR-Cas, elle ne le fera pas, car le mentionner comme OGM lui fera fermer toutes les portes pour lever des fonds ou gagner des prix. »
« Les porteurs de l'idéologie d'écologisme politique n'en veulent pas sans connaître les applications réelles ou potentielles et exercent des pressions pour que ces produits soient classés comme des OGM fermant la porte aux start-up, aux laboratoires publics et privés par crainte du vandalisme des essais au champ et du harcèlement moral des équipes de recherches. Si une start-up veut développer une innovation et que celle-ci fait appel à la transgenèse ou CRISPR-Cas, elle ne le fera pas, car le mentionner comme OGM lui fera fermer toutes les portes pour lever des fonds ou gagner des prix. »
« Dès 2026, les bébés naissent neutres. Comme le déclarera Louise II de Bourbon, reine de France, lors de sa seconde grossesse : "Si tu es intéressé par les parties génitales de mon enfant, il faut peut-être te demander si tu es pédophile" (note historique : la France réembrasse la monarchie en 2029, suite au second mandat du banquier Emmanuel Macron). »
« À partir de 2032, ce qui s'enclenche dans l'intime touche progressivement le privé (le couple, la famille, l'amitié) puis le public (le commerce, la politique, la culture, etc). Que la binarité soit un principe appartenant au passé, personne n'en doute. Mais le passé n'a pas forcément tort. Sans identités solides, on ne peut construire aucun futur : les alliances se font et se défont au gré des caprices, les contrats perdent toute valeur... et bien sûr, ce chaos est particulièrement vulnérable aux tentatives agressives de reprise de pouvoir. »
« Car pendant que l'Occident voit ses infrastructures tomber en miettes, certains pays résistent, et notamment ceux dont les traditions mettent l'accent sur la communauté et la famille plutôt que sur les seuls individus. Dès 2035, l'Asie prend officiellement le contrôle de l'ordre global (quatorze sièges sur vingt-cinq au Conseil de Sécurité de l'ONU) – menacée seulement par le Moyen-Orient. L'Afrique se voit pousser des ailes, au point que les suprémacistes blancs en manque de valeurs traditionnelles vont y immigrer, la mort dans l'âme. Pour les droits des femmes (eh oui, les femmes, ces personnes avec des seins et des vagins), c'est une catastrophe. »
Conclusion :
« Bien sûr qu'on peut se libérer du genre. Avec suffisamment d'acharnement, on peut se libérer de n'importe quoi. Mais à un certain niveau de libération, il ne reste plus rien. À un certain niveau de fluidité, il ne reste que la mollesse. Sexuellement, ça n'a jamais fait des miracles. »
« À partir de 2032, ce qui s'enclenche dans l'intime touche progressivement le privé (le couple, la famille, l'amitié) puis le public (le commerce, la politique, la culture, etc). Que la binarité soit un principe appartenant au passé, personne n'en doute. Mais le passé n'a pas forcément tort. Sans identités solides, on ne peut construire aucun futur : les alliances se font et se défont au gré des caprices, les contrats perdent toute valeur... et bien sûr, ce chaos est particulièrement vulnérable aux tentatives agressives de reprise de pouvoir. »
« Car pendant que l'Occident voit ses infrastructures tomber en miettes, certains pays résistent, et notamment ceux dont les traditions mettent l'accent sur la communauté et la famille plutôt que sur les seuls individus. Dès 2035, l'Asie prend officiellement le contrôle de l'ordre global (quatorze sièges sur vingt-cinq au Conseil de Sécurité de l'ONU) – menacée seulement par le Moyen-Orient. L'Afrique se voit pousser des ailes, au point que les suprémacistes blancs en manque de valeurs traditionnelles vont y immigrer, la mort dans l'âme. Pour les droits des femmes (eh oui, les femmes, ces personnes avec des seins et des vagins), c'est une catastrophe. »
Conclusion :
« Bien sûr qu'on peut se libérer du genre. Avec suffisamment d'acharnement, on peut se libérer de n'importe quoi. Mais à un certain niveau de libération, il ne reste plus rien. À un certain niveau de fluidité, il ne reste que la mollesse. Sexuellement, ça n'a jamais fait des miracles. »
« Des mesures radicales sont […] nécessaires », selon Dominique Bourg, philosophe, professeur honoraire à l'université de Lausanne : « freiner la consommation et reconvertir l'appareil productif, qui doit sortir des petits objets pour aller vers les infrastructures ». « Dans le futur », prévient-il, « les sociétés devront comporter une gamme de techniques » ; « avec du high-tech pour les usages scientifiques et médicaux, mais absent des techniques courantes » – « ce qui aboutira sans doute à une diminution de la production ». Pour cela, poursuit-il, « il faut une réorientation publique de l'appareil productif, à travers des quotas portant sur la consommation finale, en considérant non seulement la teneur carbone, mais plus largement l'empreinte écologique de chaque consommation ». D'après lui, « cela permettrait d'adresser un signal fort aux producteurs, incités à mettre sur le marché des produits durables, modulables, recyclables et moins lourds en énergie ».
« Après trente ans de tendances déflationnistes, la résurgence de l'inflation a de sérieuses chances de se produire », prévient Pierre Robert, professeur agrégé de sciences économiques et sociales.
« Les politiques monétaires non conventionnelles mises en œuvre aux États-Unis puis en Europe à l'issue de la crise de 2008 […] se sont avant tout traduites par une forte progression de la valeur des actifs financiers et immobiliers. […] Cela vaut néanmoins la peine de s'intéresser au scénario contraire car il y a de bonnes raisons de penser qu'une résurgence de l'inflation est fortement probable en 2021. »
« En premier lieu, les injections de monnaie auxquelles on est en train de procéder n'ont pas la même destination que celles qui ont suivi la crise de 2008. Ces dernières étaient restées assez largement confinées dans le système bancaire sous la forme de réserves excédentaires sans pour autant affecter les agrégats monétaires qui servent à mesurer l'inflation. »
« Cette fois-ci c'est différent. Les mesures prises se traduisent par des flux massifs de trésorerie vers les entreprises en difficulté et par un soutien direct du pouvoir d'achat des ménages avec dans les deux cas un fort impact sur la demande de biens et de services. Autre différence, le rôle que jouait la Chine dans l'économie globalisée a changé. Pourvoyeuse d'une offre illimitée de main-d'œuvre à bas coût elle était le foyer central des tensions déflationnistes qui ont marqué les trente dernières années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les coûts de production y sont en augmentation et son économie se recentre sur son marché intérieur. À cela s'ajoutent les mesures protectionnistes entreprises par l'administration Trump et les réactions en retour de Pékin ainsi qu'un probable mouvement à venir de relocalisation de certaines activités vers les pays développés à hauts salaires. Dans les deux cas, cela renchérit les conditions de l'offre que d'autres éléments directement liés aux séquelles de la crise sanitaire contribuent aussi à rendre plus onéreuses. »
« Si l'effondrement actuel de la demande exclut la résurgence de l'inflation en 2020, il faut envisager son retour en 2021 selon une intensité qui dépendra de la plus ou moins grande rapidité de la reprise, mais qui ne devrait pas être inférieure à 5 % par an dans un premier temps, selon les économistes Charles Goodhart et Manoj Pradhan. S'il s'enclenche, le processus est appelé à perdurer et à s'accélérer car il sera quasiment impossible aux autorités monétaires de l'enrayer. »
« Ceux qui en souffriront seront donc les épargnants et sans doute aussi les retraités dont les pensions ont toutes les chances d'être désindexées par des gouvernements confrontés à une situation budgétaire très dégradée. »
« Les politiques monétaires non conventionnelles mises en œuvre aux États-Unis puis en Europe à l'issue de la crise de 2008 […] se sont avant tout traduites par une forte progression de la valeur des actifs financiers et immobiliers. […] Cela vaut néanmoins la peine de s'intéresser au scénario contraire car il y a de bonnes raisons de penser qu'une résurgence de l'inflation est fortement probable en 2021. »
« En premier lieu, les injections de monnaie auxquelles on est en train de procéder n'ont pas la même destination que celles qui ont suivi la crise de 2008. Ces dernières étaient restées assez largement confinées dans le système bancaire sous la forme de réserves excédentaires sans pour autant affecter les agrégats monétaires qui servent à mesurer l'inflation. »
« Cette fois-ci c'est différent. Les mesures prises se traduisent par des flux massifs de trésorerie vers les entreprises en difficulté et par un soutien direct du pouvoir d'achat des ménages avec dans les deux cas un fort impact sur la demande de biens et de services. Autre différence, le rôle que jouait la Chine dans l'économie globalisée a changé. Pourvoyeuse d'une offre illimitée de main-d'œuvre à bas coût elle était le foyer central des tensions déflationnistes qui ont marqué les trente dernières années. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les coûts de production y sont en augmentation et son économie se recentre sur son marché intérieur. À cela s'ajoutent les mesures protectionnistes entreprises par l'administration Trump et les réactions en retour de Pékin ainsi qu'un probable mouvement à venir de relocalisation de certaines activités vers les pays développés à hauts salaires. Dans les deux cas, cela renchérit les conditions de l'offre que d'autres éléments directement liés aux séquelles de la crise sanitaire contribuent aussi à rendre plus onéreuses. »
« Si l'effondrement actuel de la demande exclut la résurgence de l'inflation en 2020, il faut envisager son retour en 2021 selon une intensité qui dépendra de la plus ou moins grande rapidité de la reprise, mais qui ne devrait pas être inférieure à 5 % par an dans un premier temps, selon les économistes Charles Goodhart et Manoj Pradhan. S'il s'enclenche, le processus est appelé à perdurer et à s'accélérer car il sera quasiment impossible aux autorités monétaires de l'enrayer. »
« Ceux qui en souffriront seront donc les épargnants et sans doute aussi les retraités dont les pensions ont toutes les chances d'être désindexées par des gouvernements confrontés à une situation budgétaire très dégradée. »
« En amorçant une plongée rétrospective dans le rapport de la France aux épidémies ces deux dernières décennies […], les confrères du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme font ressortir une époque qui apparaîtrait presque préhistorique, où effectivement, la question de la gestion d'une pandémie était prise très au sérieux… Une époque où il était possible d'assister, si on était intéressé par la chose, à un "Colloque technique sur la préparation à une pandémie grippale – Cent jours en pandémie", le 22 janvier 2007. Et ce huit jours avant l'audition du ministre de la Santé et des Solidarités d'alors, Xavier Bertrand, accompagné de Didier Houssin, délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire (DILGA). Les notes retrouvées de ce jour-là prennent aujourd'hui une nouvelle résonance. »
C'est la conviction de Jean-Philippe Thery , certes peu argumentée dans ce billet, mais que nous partageons.
« Je me demande si une fois passée, la crise que nous vivons actuellement ne nous fera pas l'effet d'un crash-test, ou de l'accident à côté duquel il nous arrive de passer en voiture. Dans les instants qui suivent, par effet (certains diront biais) de proximité, on s'identifie. Le type en plastoc dans l'auto volontairement jetée sur un mur, ou celui de chair et d'os qu'on a peut-être aperçu subrepticement dans la carcasse accidentée, ç'aurait pu être moi. On ralentit, on fait preuve d'une prudence excessive. Et très vite, on oublie, pour reprendre ses vieilles habitudes (pas forcément si mauvaises d'ailleurs). Bref, je ne suis pas certain que le monde de demain sera fondamentalement différent de celui qui nous attendait avant que la minuscule particule poilue ne vienne contrarier nos projets.
« La période est également propice à l'anticipation de décisions probablement déjà acquises. Ainsi l'annonce de Renault cédant ses parts de la Drac, sa coentreprise chinoise à Dongfeng Motor Corporation pour se concentrer sur le véhicule utilitaire et électrique sur le premier marché du monde provoque-t-elle probablement moins de remous que s'il s'était produite dans un contexte "normal". Dans un autre domaine, que Lufthansa cesse l'activité de sa filiale low-cost German Wings et mette à la retraite une partie non négligeable de sa flotte était sans doute inéluctable. Mais le calendrier de la décision aurait vraisemblablement été différent sans le petit coup de main biologique. Par ailleurs, et de façon plus générale, il n'est pas impossible que la robotisation d'un certain nombre de tâches s'accélère, principalement celles qui permettent d'éviter le contact. »
« Je me demande si une fois passée, la crise que nous vivons actuellement ne nous fera pas l'effet d'un crash-test, ou de l'accident à côté duquel il nous arrive de passer en voiture. Dans les instants qui suivent, par effet (certains diront biais) de proximité, on s'identifie. Le type en plastoc dans l'auto volontairement jetée sur un mur, ou celui de chair et d'os qu'on a peut-être aperçu subrepticement dans la carcasse accidentée, ç'aurait pu être moi. On ralentit, on fait preuve d'une prudence excessive. Et très vite, on oublie, pour reprendre ses vieilles habitudes (pas forcément si mauvaises d'ailleurs). Bref, je ne suis pas certain que le monde de demain sera fondamentalement différent de celui qui nous attendait avant que la minuscule particule poilue ne vienne contrarier nos projets.
« La période est également propice à l'anticipation de décisions probablement déjà acquises. Ainsi l'annonce de Renault cédant ses parts de la Drac, sa coentreprise chinoise à Dongfeng Motor Corporation pour se concentrer sur le véhicule utilitaire et électrique sur le premier marché du monde provoque-t-elle probablement moins de remous que s'il s'était produite dans un contexte "normal". Dans un autre domaine, que Lufthansa cesse l'activité de sa filiale low-cost German Wings et mette à la retraite une partie non négligeable de sa flotte était sans doute inéluctable. Mais le calendrier de la décision aurait vraisemblablement été différent sans le petit coup de main biologique. Par ailleurs, et de façon plus générale, il n'est pas impossible que la robotisation d'un certain nombre de tâches s'accélère, principalement celles qui permettent d'éviter le contact. »
C'est John Krafcik, le patron de Waymo, qui l'affirme : « Il faudra des décennies avant que les voitures autonomes ne sillonnent les routes — et même dans ce cas, elles ne pourront pas, dans certaines conditions, se conduire seules. »
Prospective : « Au revoir les infrastructures d'interconnexion et bonjour à l'optimisation de l'ensemble du réseau pour une mobilité à la demande, individualisée et partagée. »
Dans une perspective d'autonomie généralisée, il n'y aura peut-être plus de dépassements. La compétition se jouera plutôt dans le choix du meilleur itinéraire ! Si la puissance demeurera requise, ce sera au service du calcul.
Si la voiture électrique décolle, il faudra s'accommoder de la destruction créatrice chère à Joseph Schumpeter. Car les compétences nécessaires à la production des moteurs thermiques n'auront plus lieu d'être.
Un avis opposé au précédent. Tout à fait autorisé puisqu'il s'agit de celui de Carlos Ghosn !
Du moins sous leur forme actuelle, selon Bob Lutz, ancien vice-président de General Motors. Le scénario qu'il esquisse nous semble réaliste, mais peut-être pas à si brève échéance. Wait and see.
C'est en tout cas ce que laisse entendre Christian Peugeot. De son point de vue, « les constructeurs restent les pilotes et les voitures restent des produits conçus et réalisés par des constructeurs traditionnels ». On verra bien.
Cette initiative annonce-t-elle une mutation complète du marché ? Polestar ne mettra son premier modèle à disposition de ses clients qu'au milieu d'une panoplie de services, sans qu'ils soient véritablement propriétaires de leur voiture.
Il y a quarante ans, alors qu'on cherchait déjà une alternative au pétrole, Chrysler envisageait de transformer la craie en carburant. Suivant un procédé toutefois beaucoup trop coûteux.
Tout le monde n'est pas convaincu par la promesse qu'on ira bientôt faire des balades en fusée. De fait, Elon Musk « a parfaitement compris que le charisme et l'hypnose peuvent vendre tout et surtout n'importe quoi ».
Sur le toit d'un de ses immeubles est installée une ferme hydroponique. Les clients seraient encore peu nombreux, mais peut-être cette intitiave est-elle annonciatrice d'une vraie tendance.
Limitations techniques, défis écologiques, enjeux de société… Cette tribune publiée outre-Quiévrain donne un aperçu des obstacles qui s'opposent au développement de la voiture électrique.
Un confrère de L'Usine digitale veut dissiper les craintes. De toute façon, affirme-t-il, « du point de vue d'un scénario de "superintelligence" artificielle, la technologie n'a […] pratiquement pas avancé depuis soixante-dix ans ».
Les ressources sont limitées, nous dit-on. Mais les océans pourraient accueillir des millions de kilomètres carrés d'aquaculture. Par exemple.