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L'entreprise toulousaine développe un réseau de télécommunication "Zéro G" pour les objets connectés. Une proposition visiblement pertinente, mais pas toujours facile à vendre : « nous avons énormément de clients qui ne savent pas ce que c'est la 5G, mais ils sont persuadés qu'il faut le faire parce que 5G, c'est plus que 4 » et que « forcément, c'est mieux », explique Christophe Fourtet. Et surtout, prévient-il, « plus vous faites un produit simple, plus il est compliqué à produire et à concrétiser ».
« Peu de cas d'obsolescence programmée ont été légalement prouvés », affirme Adrien Arnoux, cofondateur de l'entreprise roumaine Fenix Eco. En réalité, aucun cas ne l'a été jusqu'à présent. Des condamnations récentes d'Apple ou Samsung, en Italie puis en France, sont souvent citées en exemple, mais à tort : dans chacun des cas, les entreprises mises en cause ont été reconnues coupables d'un défaut d'information, mais pas d'un sabotage de leurs produits. Par ailleurs, Sonos s'est illustré dernièrement par une démarche commerciale qui pourrait davantage s'apparenter à de l'obsolescence programmée, mais sans que la Justice ne se soit prononcée.
Selon la Société française de l'hygiène hospitalière (SF2H), « le retraitement des surblouses à usage unique imperméables à manches longues est acceptable à condition de faire l'objet d’un circuit spécifique » (lavage, séchage et stérilisation) ; Bruno Grandbastien, président de la SF2H, précise que ces blouses « sont enduites sur la face externe, ce qui leur permet de résister à deux lavages, voire trois ».
« Pour permettre à chacun d'entre nous de porter un masque chirurgical dans ses interactions sociales afin de protéger notre entourage, ou bien dans l’hypothèse […] où ces masques viendraient à manquer en milieu hospitalier, nous nous sommes demandé s'il serait possible d'imaginer un protocole permettant de les recycler. Précisément d’en éliminer la charge virale après une première utilisation tout en garantissant le maintien de leur niveau de performance. […] Plusieurs pistes sont à l'étude. Dans le cadre d'un consortium interdisciplinaire mis en place par le CNRS et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) qui rassemble des médecins, des scientifiques et des industriels, nous explorons ainsi actuellement les avantages comparés d'un lavage avec un détergent à 60 ou 95 °C, d'un passage en autoclave à 121 °C pendant 50 minutes, d'une irradiation par des rayonnements gamma ou bêta, d'une exposition à l'oxyde d'éthylène et d'un chauffage à 70 °C en chaleur sèche ou dans l'eau. »
Un problème sur Facetime, pour communiquer avec les utilisateurs d'un ancien appareil ? La piste du sabotage n'est pas exclue selon l'édition suisse de 20 Minutes (3 avril 2020) : « S'agit-il d'un bug ou Apple a-t-il introduit ce dysfonctionnement intentionnellement afin de rendre ses anciens appareils encore plus obsolètes ? » Le journaliste s'interroge. Selon lui, « la question reste ouverte ». Visiblement, tel n'est pas l'avis de Jean Tourloup, auteur du commentaire suivant : « Intéressant tous ces gens qui critiquent sur l'évolution voient partout de l'obsolescence programmée alors que le bug concerne une fonction sur des appareils datant de 2013 et avant. En sept ans, il y a eu énormément d'évolutions sur I-OS et Android. N'importe quel constructeur ou développeur ne peut pas garantir toutes les fonctions et interoperabilités, encore plus sur des OS mobiles ou tout évolue très vite au début. » On n'en a pas fini avec la controverse.
MAJ 08/04/2020 – Apple annonce avoir corrigé ce bug.
MAJ 08/04/2020 – Apple annonce avoir corrigé ce bug.
Jusqu'à présent, « la quasi-totalité des maisons horlogères suisses semblait s'être mise d'accord depuis des siècles pour refuser de vendre des montres d'occasion » ; « la logique sous-tendant ce choix était que cela aurait un effet négatif sur les ventes de montres neuves et donc affecterait le business tout entier ». Mais les temps changent. « La montre vintage a donc de beaux jours devant elle et l'industrie tout entière en prend doucement conscience » – ce dont tout le monde devrait profiter : « le fait que des mastodontes de l'horlogerie se mettent à proposer des montres d'occasion va permettre un renforcement du contrôle de la qualité et de l'authenticité des pièces revendues ».
Un peu d'humour avec le Yoda Blog. Au-delà du jeu de mots, cela illustre une évolution profonde des mentalités.
Un arrêté vient d'être publié à cet effet au Journal officiel. « Il définit les conditions de transformation des véhicules en service conçus à l'origine pour fonctionner avec une motorisation thermique, en véhicules à motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible. Tous les véhicules thermiques de plus de cinq ans sont concernés (voitures, véhicules utilitaires, camions, bus et cars), ainsi que les deux et trois roues motorisés de plus de trois ans, et pourront faire l'objet d'une transformation électrique. » Arnaud Pigounides et Gérard Feldzer, coprésidents de l'association Acteurs de l'industrie du rétrofit électrique (Aire), vantent « une solution vertueuse de recyclage pour éviter de mettre au garage ou au rebut les véhicules thermiques soumis aux nombreux malus, restrictions de circulation, hausse des prix des carburants... ».
Sans attendre, Capital fait l'éloge de Crosscall, une marque française qui « s'est déjà taillé une belle place dans l'univers des appareils résistants et étanches ». On se plaint de la fragilité des appareils, mais on oublie qu'il existe d'ores et déjà des modèles "durcis".
La transformation d'une voiture thermique en véhicule électrique devrait devenir légale au début de l'année prochaine. De quoi épargner la casse à des automobiles bannies des villes ?
Revendre des smartphones remis à neuf : c'est l'ambition de Remade. Son activité semblait promise à un bel avenir. Mais l'entreprise est confrontée à des graves difficultés financières. Affaire à suivre.
La consigne, c'est la nouvelle coqueluche de Brune Poirson ! Mais derrière les bons sentiments qu'elle agite au nom du Gouvernement, il y a des enjeux économiques : la consigne, c'est un pactole financier qui fera le bonheur de ses gestionnaires, vraisemblablement de puissants industriels ; c'est un moyen, pour les producteurs d'eau minérale, de relégitimer la vente de bouteilles ; c'est aussi l'assurance, pour la grande distribution, qu'on viendra faire ses courses dans ses magasins en même temps qu'on y ramènera les bouteilles consignés. C'est également une menace pour les spécialistes du recyclage, auxquels on doit d'ailleurs ce décryptage…
« Le consommateur a vraiment un pouvoir d'action par ses choix d'achat », affirme Marjolaine Sicot, qui représente association Hop, sur un plateau de France 3 Bretagne (vidéo mise en ligne le 3 septmebre 2019). Cela ne tranche-t-il pas avec les propos de sa collègue Laetitia Vasseur, selon laquelle « il paraît essentiel de ne pas moraliser le consommateur, avant tout victime de l'obsolescence accélérée des produits » ?
Connaissez-vous Bernard London ? Il serait le « créateur » de l'obsolescence programmée, selon Mathieu Dejean. Peut-être ce journaliste, collaborateur des Inrockuptibles, a-t-il été abusé par la communication habile d'un éditeur. En tout cas, il prête à ce personnage une influence qu'il n'a jamais eue. Du moins, jusqu'à présent. Car la découverte contemporaine de son opuscule, publié en 1932 dans l'indifférence générale, se prête manifestement à une instrumentalisation idéologique efficace : cet article en témoigne, avec sa conclusion aux accents décroissantistes.
Pascal Perri semble embrasser la religion du Progrès. Cela nous inspire une profonde réserve. Mais la controverse sur l'obsolescence programmée s'inscrit clairement dans le débat qu'il propose : « Un mouvement de remise en question des libertés économiques fondamentales est en cours dans la société française. Il est principalement porté par des organisations non gouvernementales dont le substrat idéologique est à rechercher dans les théories de la décroissance et de la contestation du progrès. […] Deux parties s'opposent : d'un côté les tenants de la glaciation, partisans d'une surveillance rapprochée des comportements humains – forcément suspects –, de l'autre ceux qui croient dans les vertus de l'innovation et font confiance à la raison des individus. […] Derrière ces stratégies, on voit clairement se dessiner une guerre contre le marché et les échanges. »
Selon Thierry Libaert, « l'idée d'une théorie du complot d'industriels qui saboteraient leurs produits est définitivement, et heureusement, écartée » ; de son point de vue, « des pratiques très contestables subsistent, mais l'ampleur du phénomène réside ailleurs ». C'est pourtant cette idée-là qui a inspiré la loi française sur l'obsolescence programmée. Une idée qu'on entretient fatalement, à dessein ou non, dès lors qu'on reprend l'expression à son compte… Étonnement, ces propos sont publiés sur un blog rattaché à l’association Hop, qui revendique ouvertement l'opinion récusée ici.
Avec leur prolifération, « il y a quand même un vrai problème d'usure prématurée des véhicules », dénonce Miss 280 ch ; « même en passant les ralentisseurs en dessous des 30 km/h, l'impact généré par le choc n'est pas neutre » : « suspensions, rotules, pneumatiques, carters et échappements en voient de toutes les couleurs » ! Par ailleurs, peut-être cela contribue-t-il au succès des SUV, des véhicules qui consomment davantage que les berlines équivalentes.
« Depuis la crise de 1929, les industriels fabriquent toujours plus de marchandises à la longévité toujours plus limitée », lit-on dans le chapeau de cet article. Depuis la crise de 1929, très précisément ? Sans doute la rédaction du Monde diplomatique a-t-elle été mal inspirée par la découverte relativement récente de Bernard London, chantre de « l'obsolescence planifiée », auquel on prête volontiers une influence qu'il n'a jamais eue. Un peu plus loin, Razmig Keucheyan affirme que « plus on étend la durée de la garantie, plus on répare les marchandises ». Encore faudrait-il le démonter : les réparations étant coûteuses, les entreprises peuvent juger plus rentable d'échanger les produits défectueux.
Question posée par Alma Dufour, des Amis de la Terre : « À partir de quand l'absence de conception des produits textiles durables et le choix conscient d'une production de mauvaise qualité à bas prix ne s'apparente pas à de l'obsolescence programmée ? » À partir du moment où les mots ont un sens ! Est-ce que « nous manquons […] de mots pour qualifier la baisse de qualité », sans préjuger de ses causes ? Bien sûr que non. On pourrait parler d'obsolescence précoce, par exemple. Programmer une panne est une chose ; privilégier le prix, le design, les fonctionnalités ou le confort d'utilisation au détriment de la durée de vie du produit en est une autre.
L'obsolescence programmée, c'est le sabotage des produits par leur fabricant. C'est en tout cas son acception la plus courante, et c'est aussi celle que semble avoir retenu le législateur. Mais selon Émile Meunier, avocat de l'association Hop, au-delà de la « définition étroite du code de la consommation », il y aurait « une définition large », selon laquelle tous « les produits qui ne sont pas conçus pour durer longtemps et être réparables facilement » seraient conçus suivant une logique d'obsolescence programmée. Cette confusion occulte la nécessité de réaliser des compromis entre coût et qualité, fiabilité et réparabilité, etc. – ainsi que la responsabilité du consommateur, qui peut lui-même faire des arbitrages.