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féminisme
Extrait d'une déclaration prononcée devant le Parlement européen le s’expliquer devant le Parlement européen, ce lundi 26 avril 2021 :
« C'est arrivé parce que je suis une femme. Je n'ai jamais vu de pénurie de fauteuil par le passé. Je me suis sentie blessée, seule, comme femme et comme européenne. Il ne s'agit pas d'une question de protocole. Cela touche au plus profond de nos valeurs et montre le chemin qui reste à parcourir encore pour les femmes. »
« C'est arrivé parce que je suis une femme. Je n'ai jamais vu de pénurie de fauteuil par le passé. Je me suis sentie blessée, seule, comme femme et comme européenne. Il ne s'agit pas d'une question de protocole. Cela touche au plus profond de nos valeurs et montre le chemin qui reste à parcourir encore pour les femmes. »
« C'est la polémique dans la polémique autour de Pierre Ménès. Elle concerne cette fois la chroniqueuse Francesca Antoniotti. […] Une séquence diffusée sur les réseaux sociaux montre le journaliste en train d'embrasser de force la chroniqueuse sur le plateau de l'émission. Hier soir, sur le plateau de TPMP, la journaliste a expliqué : "Sur le coup, il y a plein de choses qu'on laisse passer car on a pas la possibilité de dire ce que l'on pense dans le journalisme sportif quand on est une femme et surtout face à quelqu'un qui est une personnalité que je respecte comme c'est le cas de Pierre Ménès. En revanche je veux dire que ce n'est pas une agression sexuelle, ce n'est vraiment pas ça. |…] Alors, sur cette séquence, je veux dire que j'ai été humilié, mais je sais que Pierre est intelligent, il va venir, il va s'excuser et on va passer à autre chose : Basta..." »
« Mon livre recourt à la féminine universelle. […] Cet outil, qui consiste à reféminiser les mots, va beaucoup plus loin que l'écriture inclusive. Un grand nombre d'éléments de langage – si ce n'est tous – qui expriment une généralité ou une neutralité sont au masculin. Ainsi dit-on qu'"il fait beau" et non pas "elle fait belle". Et pourquoi ne dirait-on pas "elle neige" à la place de "il neige" ? »
Comme l'explique Anne Dister, linguiste, enseignante à l'université Saint-Louis à Bruxelles : « L'écriture inclusive se base sur des présupposés qui sont faux, à savoir que le masculin invisibilise. C'est faux. Qui pense, quand on dit "un passage pour piétons", que les femmes ne peuvent pas traverser ? C'est l'économie de la langue. »
Autopsie d'un sophisme par Jean Szlamowicz :
« Certains linguistes ont été jusqu'à transformer leur interprétation des faits de langue pour considérer que "aller chez le coiffeur" est une locution sexiste au regard de "aller aux putes" : le coupable serait la préposition "chez" qui marquerait le respect du coiffeur et alors que "aux" serait méprisant pour les péripatéticiennes. Pour imposer une telle projection délirante, cela implique – outre une profonde mauvaise foi – un remaniement intégral des normes d'interprétation de la langue. Cela illustre bien que les divers postulats, plus ou moins implicites, qui fondent l'inclusivisme linguistique sont en vérité anti-scientifiques. »
« L'égarement inclusiviste, friand d'injustices à dénoncer, part du principe que tout est patriarcat et que tout doit être "déconstruit". La langue serait donc sexiste et favoriserait une vision du monde "androcentrée". Réfutons immédiatement cette proposition faisant de la grammaire le fondement de l'organisation sociale : si l'on appliquait littéralement cette idée que la langue exprime une vision de la société, alors les locuteurs des langues dénuées de genre seraient aveugles à la différence sexuelle… Il faudrait alors penser que les locuteurs arméniens, basques, cantonnais, comanches, finnois, géorgiens, igbos, perses, khmers, turcs, vietnamiens, yorubas partagent une conception du genre qui ne parviendrait pas à distinguer les hommes des femmes ! Si un discours peut être sexiste, la langue comme structure n'est que ce que les locuteurs en font. »
« La comparaison entre coiffeur et putes constitue un rapprochement sélectif provenant d'un biais parfaitement arbitraire. Quel peut bien être le lien entre deux expressions dans une langue ? Comment expliquer une locution en allant chercher une autre qui n'a pas grand-chose en commun ? Bref, que viennent faire les putes là-dedans ? Absurdité supplémentaire, le postulat idéologique de ces remarques qui échouent si catastrophiquement à établir un lien entre grammaire et société consiste à arguer que la péjoration sémantico-grammaticale pèserait sur la femme au bénéfice de l'homme. Faut-il vraiment leur faire remarquer que, dans les faits, coiffeur est une profession radicalement féminisée ? »
« Décidément, l'état de crétinisme avancé de telles grandiloquences vertueuses constitue une offense envers l'université, la science et le bon sens. C'est donc à des analyses de ce niveau qu'on se fierait pour réformer la langue sur un socle moral ? »
« Certains linguistes ont été jusqu'à transformer leur interprétation des faits de langue pour considérer que "aller chez le coiffeur" est une locution sexiste au regard de "aller aux putes" : le coupable serait la préposition "chez" qui marquerait le respect du coiffeur et alors que "aux" serait méprisant pour les péripatéticiennes. Pour imposer une telle projection délirante, cela implique – outre une profonde mauvaise foi – un remaniement intégral des normes d'interprétation de la langue. Cela illustre bien que les divers postulats, plus ou moins implicites, qui fondent l'inclusivisme linguistique sont en vérité anti-scientifiques. »
« L'égarement inclusiviste, friand d'injustices à dénoncer, part du principe que tout est patriarcat et que tout doit être "déconstruit". La langue serait donc sexiste et favoriserait une vision du monde "androcentrée". Réfutons immédiatement cette proposition faisant de la grammaire le fondement de l'organisation sociale : si l'on appliquait littéralement cette idée que la langue exprime une vision de la société, alors les locuteurs des langues dénuées de genre seraient aveugles à la différence sexuelle… Il faudrait alors penser que les locuteurs arméniens, basques, cantonnais, comanches, finnois, géorgiens, igbos, perses, khmers, turcs, vietnamiens, yorubas partagent une conception du genre qui ne parviendrait pas à distinguer les hommes des femmes ! Si un discours peut être sexiste, la langue comme structure n'est que ce que les locuteurs en font. »
« La comparaison entre coiffeur et putes constitue un rapprochement sélectif provenant d'un biais parfaitement arbitraire. Quel peut bien être le lien entre deux expressions dans une langue ? Comment expliquer une locution en allant chercher une autre qui n'a pas grand-chose en commun ? Bref, que viennent faire les putes là-dedans ? Absurdité supplémentaire, le postulat idéologique de ces remarques qui échouent si catastrophiquement à établir un lien entre grammaire et société consiste à arguer que la péjoration sémantico-grammaticale pèserait sur la femme au bénéfice de l'homme. Faut-il vraiment leur faire remarquer que, dans les faits, coiffeur est une profession radicalement féminisée ? »
« Décidément, l'état de crétinisme avancé de telles grandiloquences vertueuses constitue une offense envers l'université, la science et le bon sens. C'est donc à des analyses de ce niveau qu'on se fierait pour réformer la langue sur un socle moral ? »
Les joueuses de l'équipe de France ? « Elles n'ont aucun match perdu », constate Noël Le Graët, président de la Fédération française de football ; « donc elles peuvent se tirer les cheveux, ça m'est égal », a-t-il poursuivi. De quoi susciter des accusations de « sexisme ordinaires », proférées, entre autres, par deux membres du Gouvernement, Marlène Schiappa et Élisabeth Moreno. Une fois n'est pas coutume, le "coupable" refuse de présenter ses excuses : « aucun regret », leur a-t-il rétorqué. C'est assez rare pour être souligné.
« À ses dires engagée dans une relation consentie avec PPDA, elle aurait pris conscience, quelque quinze ans plus tard, qu’elle n’était pas si consentante que cela. Ou pas toujours. […] À bien y regarder, le néo-féminisme actuel se révèle profondément régressif : il fait des femmes d’éternelles petites filles, enfants inconscientes de ce qui leur arrive et incapables de se défendre face au mâle prédateur exerçant sur elles une fascination mortifère. »
Cet article, publié sur un site du "service public", est censé présenter « l'enjeu » d'une proposition de loi interdisant l'écriture dite inclusive dans les documents administratifs, défendue par François Jolivet, député de l'Indre. « De quoi parle-t-on, au juste ? », se demande ici Patrick Ferret. « Pour le député de l'Indre, il s'agit de l'usage récent du point médian, ainsi que des raccourcis (ielles pour ils et elles, par exemple) », assure le journaliste, tout en rappelant, à juste tire, que « l'écriture inclusive prend bien d'autres formes ». A-t-il lu la proposition de loi en question, vers laquelle un lien figure pourtant en marge de son propre article ? Visiblement, la réponse est non, car contrairement à ce qu'il laisse entendre, ce texte n'entend pas proscrire seulement les points médians et autres pronoms exotiques, mais toutes « les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer à l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l’existence d'une forme féminine ».
« À Sciences Po Paris, des étudiants ont bien été poussés à utiliser l'écriture inclusive au cours d'un partiel. Et ce, lors des deux dernières années universitaires. Le Figaro a pu se procurer une copie de cet examen qui concerne un cours de sociologie. […] Le document précise dans ses consignes que l'écriture inclusive "est encouragée" mais que "son non-usage ne sera pas pénalisé, les étudiant.e.s étrangers.ères pouvant avoir davantage de difficultés à la mettre en œuvre". "Toutefois, un demi-point bonus sera attribué à celles et ceux qui tenteront de l'utiliser", indique le document. »
« Selon plusieurs élèves, EB, l'enseignant en charge de ce cours magistral sur "les grandes questions de la sociologie au prisme du genre" a incité à plusieurs reprises ses élèves à employer cette graphie. […] Ce que confirme également un enseignant historique de l'école. "Il y a quelques jours, quand la polémique a éclaté, je pensais que c'était totalement faux. Puis j'ai creusé et je vous confirme que des étudiants ayant utilisé l'écriture inclusive ont bel et bien été favorisés dans cet enseignement", assure-t-il. […] L'administration précise qu'elle n'a pas encore pu vérifier les faits "sur ce cas précis". Elle assure toutefois qu'"au niveau de la scolarité, aucune consigne en ce sens n'a jamais été adressée ni aux enseignants ni aux étudiants". »
« Selon plusieurs élèves, EB, l'enseignant en charge de ce cours magistral sur "les grandes questions de la sociologie au prisme du genre" a incité à plusieurs reprises ses élèves à employer cette graphie. […] Ce que confirme également un enseignant historique de l'école. "Il y a quelques jours, quand la polémique a éclaté, je pensais que c'était totalement faux. Puis j'ai creusé et je vous confirme que des étudiants ayant utilisé l'écriture inclusive ont bel et bien été favorisés dans cet enseignement", assure-t-il. […] L'administration précise qu'elle n'a pas encore pu vérifier les faits "sur ce cas précis". Elle assure toutefois qu'"au niveau de la scolarité, aucune consigne en ce sens n'a jamais été adressée ni aux enseignants ni aux étudiants". »
« Yoshiro Mori va quitter la présidence du comité d'organisation des JO de Tokyo (Tocog). […] Révélée jeudi 11 février par la presse nippone, la démission de M. Mori, quatre-vingt-trois ans, devrait être actée le vendredi, lors d'une réunion du comité d'organisation décidée dans l'urgence, en présence du président du Comité international olympique, Thomas Bach, de la ministre des Jeux olympiques, Seiko Hashimoto, et de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, qui avait annoncé qu'elle n'y participerait pas si la situation autour de l'affaire Mori "ne s'améliorait pas". »
« Les participants vont discuter de la succession de M. Mori, avec l'espoir qu'elle calme la tempête déclenchée par les propos du démissionnaire, qui avait déploré le 3 février que "les conseils d'administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps", car elles ont, selon lui, "du mal à finir" leurs interventions. Ses excuses formulées du bout des lèvres le lendemain n'avaient fait qu'exacerber la colère provoquée. »
« Une pétition lancée le 4 février et appelant à des "sanctions appropriées" a réuni en une semaine près de cent cinquante mille signatures. Le 7 février, 60 % des Japonais estimaient dans un sondage que M. Mori n'avait plus sa place à la tête du Tocog, et quelque quatre cent quarante bénévoles ont décidé de renoncer à leur mission. A l'international, les critiques se sont multipliées. »
« Du côté du gouvernement japonais, l'idée du départ de M. Mori semblait inenvisageable en raison de son influence et de son rôle central dans la préparation des JO. […] M. Mori reste l'artisan du succès de la coupe du monde de rugby organisée en 2019 dans l'archipel. […] Le Premier ministre, Yoshihide Suga a considéré ainsi ses propos comme "s'écartant complètement de l'importante philosophie olympique en faveur de l'égalité des genres". Mais il n'a pas appelé à sa démission. Idem du côté du Keidanren, la puissante confédération patronale nippone. "S'il démissionne, il n'y aura pas de Jeux olympiques. Nous avons besoin de lui. Il faut qu'il continue, quel qu'en soit le prix", déclarait le 8 février une source gouvernementale. »
« C'était sans compter la colère des sponsors nippons. […] "Nous sommes déçus par les récents commentaires du président du Tocog, qui sont contraires aux valeurs que Toyota respecte et soutient", a déclaré, le 10 février, Akio Toyoda, patron du tout-puissant constructeur automobile. […] Plus tôt, le brasseur Asahi avait trouvé les propos de M. Mori "décevants et inappropriés, alors que les JO promeuvent l'égalité des genres". Le groupe pétrolier Eneos a, lui, "déploré les propos sexistes" du président du comité. L'évolution de la situation a aussi poussé le Comité international olympique à revoir son positionnement : ayant initialement déclaré que l'affaire était close après les excuses de M. Mori, il a finalement qualifié le 9 septembre ses commentaires d'"absolument inappropriés". »
« Les participants vont discuter de la succession de M. Mori, avec l'espoir qu'elle calme la tempête déclenchée par les propos du démissionnaire, qui avait déploré le 3 février que "les conseils d'administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps", car elles ont, selon lui, "du mal à finir" leurs interventions. Ses excuses formulées du bout des lèvres le lendemain n'avaient fait qu'exacerber la colère provoquée. »
« Une pétition lancée le 4 février et appelant à des "sanctions appropriées" a réuni en une semaine près de cent cinquante mille signatures. Le 7 février, 60 % des Japonais estimaient dans un sondage que M. Mori n'avait plus sa place à la tête du Tocog, et quelque quatre cent quarante bénévoles ont décidé de renoncer à leur mission. A l'international, les critiques se sont multipliées. »
« Du côté du gouvernement japonais, l'idée du départ de M. Mori semblait inenvisageable en raison de son influence et de son rôle central dans la préparation des JO. […] M. Mori reste l'artisan du succès de la coupe du monde de rugby organisée en 2019 dans l'archipel. […] Le Premier ministre, Yoshihide Suga a considéré ainsi ses propos comme "s'écartant complètement de l'importante philosophie olympique en faveur de l'égalité des genres". Mais il n'a pas appelé à sa démission. Idem du côté du Keidanren, la puissante confédération patronale nippone. "S'il démissionne, il n'y aura pas de Jeux olympiques. Nous avons besoin de lui. Il faut qu'il continue, quel qu'en soit le prix", déclarait le 8 février une source gouvernementale. »
« C'était sans compter la colère des sponsors nippons. […] "Nous sommes déçus par les récents commentaires du président du Tocog, qui sont contraires aux valeurs que Toyota respecte et soutient", a déclaré, le 10 février, Akio Toyoda, patron du tout-puissant constructeur automobile. […] Plus tôt, le brasseur Asahi avait trouvé les propos de M. Mori "décevants et inappropriés, alors que les JO promeuvent l'égalité des genres". Le groupe pétrolier Eneos a, lui, "déploré les propos sexistes" du président du comité. L'évolution de la situation a aussi poussé le Comité international olympique à revoir son positionnement : ayant initialement déclaré que l'affaire était close après les excuses de M. Mori, il a finalement qualifié le 9 septembre ses commentaires d'"absolument inappropriés". »
« La révolution néopuritaine qui fait rage dans les universités américaines serait-elle en train de gagner la France ? On peut le craindre. Déjà, les annulations et les tentatives d'annulation de conférences sont légion. […] L'an dernier, l'enseignante de la Sorbonne Yana Grinshpun s'est fait refuser la publication d'un texte sous prétexte qu'il ne respectait pas les règles de l'"écriture inclusive", ce code impraticable devenu le nouveau drapeau rouge des militantes féministes les plus radicales. »
« Ce que Grinshpun nomme la "radicalisation progressive de l'espace universitaire" a déjà atteint aux États-Unis des sommets stratosphériques. En 2018, les chercheurs américains Helen Pluckrose, James Lindsay et Peter Boghossian en avaient fait la démonstration par l'absurde. Ils rédigèrent une vingtaine d'articles truffés d'enquêtes bidon et de statistiques bidouillées flattant tous dans le sens du poil les nouvelles idéologies radicales à la mode. L'un d'eux affirmait démontrer qu'une "rampante culture du viol" sévissait chez les chiens, dont certaines races souffraient d'une "oppression systémique". Un autre dénonçait l'astrologie comme une pratique masculiniste et sexiste afin de lui opposer "une astrologie féministe, queer et indigéniste". Au moment où le canular fut révélé, sept de ces articles avaient été acceptés, sept autres étaient à l'étape du comité de lecture et six seulement avaient été refusés. »
« Un dernier, mais non le moindre, reproduisait un extrait de Mein Kampf où l'on avait simplement remplacé les Juifs par les Blancs. Il fut refusé, mais reçut les éloges de plusieurs universitaires chevronnés. Les auteurs de ce coup fumant entendaient ainsi démontrer à quel point ce qu'ils nomment les "grievance studies" – que l'on pourrait traduire par "facultés de la récrimination" ou des "doléances" – a substitué l'idéologie à l'étude des faits. »
« Ce que Grinshpun nomme la "radicalisation progressive de l'espace universitaire" a déjà atteint aux États-Unis des sommets stratosphériques. En 2018, les chercheurs américains Helen Pluckrose, James Lindsay et Peter Boghossian en avaient fait la démonstration par l'absurde. Ils rédigèrent une vingtaine d'articles truffés d'enquêtes bidon et de statistiques bidouillées flattant tous dans le sens du poil les nouvelles idéologies radicales à la mode. L'un d'eux affirmait démontrer qu'une "rampante culture du viol" sévissait chez les chiens, dont certaines races souffraient d'une "oppression systémique". Un autre dénonçait l'astrologie comme une pratique masculiniste et sexiste afin de lui opposer "une astrologie féministe, queer et indigéniste". Au moment où le canular fut révélé, sept de ces articles avaient été acceptés, sept autres étaient à l'étape du comité de lecture et six seulement avaient été refusés. »
« Un dernier, mais non le moindre, reproduisait un extrait de Mein Kampf où l'on avait simplement remplacé les Juifs par les Blancs. Il fut refusé, mais reçut les éloges de plusieurs universitaires chevronnés. Les auteurs de ce coup fumant entendaient ainsi démontrer à quel point ce qu'ils nomment les "grievance studies" – que l'on pourrait traduire par "facultés de la récrimination" ou des "doléances" – a substitué l'idéologie à l'étude des faits. »
Le jeu de cartes se prête à toutes déclinaisons. En voici une parmi beaucoup d'autres ! Plus de roi, de reine ni de valet, mais, à la place, de l'or, de l'argent et du bronze. Ce qui frappe, c'est quand même le degré de médiatisation auquel donne lieu une initiative aussi banale. Car si l'initiatrice du projet fait preuve d'imagination, c'est seulement dans ses explications : « ce jeu de cartes a été conçu avec la passion de lutter pour l'égalité des sexes et des races », affirme-t-elle ; « notre objectif est que tout le monde se sente à l'aise en jouant aux cartes ». Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui se sentent insultés par des cartes ? De toute façon, c'est raté : à partir du moment où l'on politise les cartes, comme on le fait en tenant un discours pareil, on exclue bien davantage qu'en conservant passivement un héritage. C'est l'un des drames inhérents aux démarches prétendument inclusives.
« Meufcocotte n'est pas n'importe quelle institutrice. Sur son compte Instagram, elle jouit d'une certaine popularité. […] Ses élèves ont "quatre ou cinq ans", précise-t-elle. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas les mettre à la page. "Par défaut, la langue française prévoit que le masculin l'emporte sur le féminin, or dans ma classe, je m'efforce de toujours utiliser les deux en même temps lorsque je m'adresse à toute ma classe". Pour illustrer son propos, elle donne un exemple : "Voyons qui sont les absentes et les absents aujourd'hui." »
« Anne, qui se présente sur son compte comme "enseignante qui dénonce les discriminations à l'école", fait son "petit pas inclusif" en classe. Pour sa part, c'est en écrivant au tableau "les listes d'adjectifs à apprendre avec le point de séparation : content·e ; intelligent·e.". […] Alison, maîtresse en moyenne section, explique de son côté simplement rebondir sur leurs "remarques" pour œuvrer en faveur d'une "société plus inclusive". Même si, "comme ils sont encore petits", il est "difficile de parler de non-binaire, de transgenre". »
« Rencontrée sur un groupe Facebook de profs, Agnès, trente-deux ans, enseignante d'une classe de CE2 dans le Val d'Oise, tente elle aussi de faire "avancer les mœurs et les esprits" en distillant des petites touches "d'inclusion". "Il n'y a pas d'âge pour prendre conscience du principal défi de notre génération et des générations futures, l'égalité", nous précise-t-elle, par téléphone. […] "Tous les cycles sont bons pour les amener à réfléchir à certains relents conservateurs de la société", explique-t-elle. Déconstruire certains clichés, ça peut se faire à tout âge. Par exemple en disant que le rose n'est pas forcément une couleur de fille, ou en expliquant que tout le monde a le droit d'être cité dans une phrase censée s'adresser à tous. Femmes, hommes, et même les autres. Et là, c'est le moment d'expliquer qui sont les non-binaires et pourquoi ils ont le droit d'être respectés". »
« Clarissa et Juliette, vingt-neuf et ttrente-quatre ans, elles aussi enseignantes […], sont du même avis. "Il n'est jamais assez tôt pour former des citoyens éclairés", scande la première, enseignante d'une classe double niveau CM1-CM2 dans les Hauts-de-Seine. "Il y a quelque chose de ludique dans cette nouvelle langue française qui se dessine", sourit la seconde, qui exerce dans une école primaire bordelaise, à l'évocation de cette écriture inclusive qu'elle amène parfois à portée de regard de ses élèves. »
« Est-ce vraiment rendre service à ces jeunes enfants que de les initier à ce langage dès l'école ? Dans une tribune publiée sur le site The Conversation, trois spécialistes du domaine s'interrogent (Anne Dister, linguiste, Dominique Lafontaine, professeur en sciences de l'éducation, et Marie-Louise Moreau, professeur de sociolinguistique) et concluent : "L'adoption de ces nouvelles normes se traduit par un plus grand écart entre l'oral et l'écrit. Cela engendre aussi une complexification évidente des règles orthographiques, alors que les modifications proposées sont loin d'être stabilisées et qu'elles entrent en conflit avec les normes ordinaires". Et d'ajouter : "Si on sait qu'une proportion importante d'enfants […] maîtrisent mal les accords orthographiques en genre et nombre à l'entrée dans le secondaire, on peut pressentir que les nouvelles formes seront moins libératrices que génératrices de difficultés accrues, et donc d'exclusion". »
« Anne, qui se présente sur son compte comme "enseignante qui dénonce les discriminations à l'école", fait son "petit pas inclusif" en classe. Pour sa part, c'est en écrivant au tableau "les listes d'adjectifs à apprendre avec le point de séparation : content·e ; intelligent·e.". […] Alison, maîtresse en moyenne section, explique de son côté simplement rebondir sur leurs "remarques" pour œuvrer en faveur d'une "société plus inclusive". Même si, "comme ils sont encore petits", il est "difficile de parler de non-binaire, de transgenre". »
« Rencontrée sur un groupe Facebook de profs, Agnès, trente-deux ans, enseignante d'une classe de CE2 dans le Val d'Oise, tente elle aussi de faire "avancer les mœurs et les esprits" en distillant des petites touches "d'inclusion". "Il n'y a pas d'âge pour prendre conscience du principal défi de notre génération et des générations futures, l'égalité", nous précise-t-elle, par téléphone. […] "Tous les cycles sont bons pour les amener à réfléchir à certains relents conservateurs de la société", explique-t-elle. Déconstruire certains clichés, ça peut se faire à tout âge. Par exemple en disant que le rose n'est pas forcément une couleur de fille, ou en expliquant que tout le monde a le droit d'être cité dans une phrase censée s'adresser à tous. Femmes, hommes, et même les autres. Et là, c'est le moment d'expliquer qui sont les non-binaires et pourquoi ils ont le droit d'être respectés". »
« Clarissa et Juliette, vingt-neuf et ttrente-quatre ans, elles aussi enseignantes […], sont du même avis. "Il n'est jamais assez tôt pour former des citoyens éclairés", scande la première, enseignante d'une classe double niveau CM1-CM2 dans les Hauts-de-Seine. "Il y a quelque chose de ludique dans cette nouvelle langue française qui se dessine", sourit la seconde, qui exerce dans une école primaire bordelaise, à l'évocation de cette écriture inclusive qu'elle amène parfois à portée de regard de ses élèves. »
« Est-ce vraiment rendre service à ces jeunes enfants que de les initier à ce langage dès l'école ? Dans une tribune publiée sur le site The Conversation, trois spécialistes du domaine s'interrogent (Anne Dister, linguiste, Dominique Lafontaine, professeur en sciences de l'éducation, et Marie-Louise Moreau, professeur de sociolinguistique) et concluent : "L'adoption de ces nouvelles normes se traduit par un plus grand écart entre l'oral et l'écrit. Cela engendre aussi une complexification évidente des règles orthographiques, alors que les modifications proposées sont loin d'être stabilisées et qu'elles entrent en conflit avec les normes ordinaires". Et d'ajouter : "Si on sait qu'une proportion importante d'enfants […] maîtrisent mal les accords orthographiques en genre et nombre à l'entrée dans le secondaire, on peut pressentir que les nouvelles formes seront moins libératrices que génératrices de difficultés accrues, et donc d'exclusion". »
« Vendredi 18 décembre, les élus de Périgueux (Dordogne) ont voté à la majorité pour la mise en place d'un nouveau règlement intérieur du Conseil municipal. Si de nombreux articles du texte ont été discutés, l'opposition a d'abord critiqué le passage à l'écriture inclusive. "Compte tenu de la complexité réelle de notre langue, quel est l'intérêt de cet usage militant de la pratique inclusive qui déconstruit les savoirs, complexifie les pratiques, est inaudible à l'oral, s'affranchit des faits scientifiques et exclut les locuteurs en difficulté au nom de l'idéologie", a notamment fustigé Michel Cadet, du groupe J'aime Périgueux. Précédant les prises de parole, la maire Delphine Labails avait annoncé que sa municipalité était "très attachée" à l'écriture inclusive et qu'elle la conserverait. »
« Les championnats de Formule Europe régionale et l'Eurocup Formule Renault fusionneront pour constituer en 2021 une inédite "Formule Alpine". […] Un maximum de trente-six voitures sera autorisé sur la grille avec des équipes conduisant trois voitures, mais ils seront autorisés à piloter une quatrième voiture s’ils ont une pilote féminine. »
Les féministes ont visiblement de l'imagination. Ce Genevois a conçu une police de caractères censée entremêler des mots déclinés dans chacun des genres. Ce serait donc un substitut au point médian. Chacun est certes libre de s'amuser comme bon lui semble. Mais il se trouve que ce jeu-là bénéficie du soutien de la Croix-Rouge, qui a décerné un prix à son initiateur. Un prix intitulé "Art-Humanité" , dont la page de présentation officielle recourt d'ailleurs à l'écriture dite inclusive. Logique.
« Pendant l'été, l'argumentaire de Mamie Nova pour présenter sa nouvelle gamme de yaourts m'avait laissé dubitatif : "des pots féminins". À dire vrai, j'ignorais qu'un pot pouvait être "féminin" ou "masculin" d'ailleurs. […] Quelques semaines plus tard […], l'argumentation est toujours là sur le site de la marque. Autant dire que "Mamie" assume totalement son approche de la féminité des pots. […] Entre temps, les pots ont débarqué en rayon offrant l'occasion au curieux d'appréhender […] un pot… féminin. Et me voilà prenant… les mensurations ! Normal, c'est féminin, promet "Mamie". Résultat : un pot féminin, c'est un pot de section identique au pot classique mais… moins haut. Un… "p'tit gros" en fait. Féminin, vous dis-je. Ou absurde. »
« Tant qu'on ne l'entend pas, personne n'ose penser qu'elle pense vraiment ce qu'elle pense. C'est la raison pour laquelle aucune imprécation, aucune indignation, aucune profession de foi universaliste, ne dessert autant Alice Coffin qu'un discours d'elle-même. »
« Il s'agit moins pour l'autrice de mettre en actes cette détestation somme toute légitime que d'atténuer le plus possible l'envahissante influence masculine dans sa vie. Effacer les hommes plutôt que de perdre une précieuse énergie à les combattre ou à tenter vainement de les éduquer. […] Cet épanouissement en non-mixité qu'appelle de ses vœux Pauline Harmange, même s'il fera sans doute hurler des hommes qui invoqueront un universalisme de façade, ressemble fort à une libération trop longtemps repoussée à des lendemains qui n'arrivent jamais. "Détester les hommes et tout ce qu'ils représentent est notre droit le plus strict. C'est aussi une fête. Qui aurait cru qu'il y aurait autant de joie dans la misandrie ?" »
« L'extrait a rencontré un vif succès sur les réseaux sociaux. Alice Coffin répond aux question de Sonia Mabrouk sur Europe 1, l'occasion pour elle de se plaindre avec vigueur de son éviction de l'Institut catholique de Paris. Mais voilà que la très courtoise et cependant implacable Sonia Mabrouk la met brutalement, d'un ton candide, devant ses contradictions : "Vous dénoncez une censure dans une université, c'est très grave ! Mais pourquoi ne pas l'avoir aussi dénoncée quand la philosophe Sylviane Agacinski a été censurée à l'université de Bordeaux pour ses positions – qu'elle est libre d'avoir – contre la PMA ?" Alice Coffin, décontenancée, respire un grand coup, cherche ses mots, balbutie, bégaie, hésite, se gratte la tête, se raccroche à des anathèmes éculés comme un naufragé à un bois flotté, et à des mises en garde surréalistes "attention aux fausses équivalences"… pas simple de justifier l'injustifiable. »