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politique
« Les forces de l'ordre ont été appelées dans le centre-ville de Vannes (Morbihan). Selon Ouest-France, une discussion entre deux colocataires a dégénéré. L'origine : une divergence d'opinions sur la question de la vaccination contre le coronavirus. L'un des colocataires a frappé son interlocuteur avec une casserole. La personne agressée a répliqué avec des morsures à un bras, à la jambe et des griffures. "Au final, l’un des deux protagonistes a dû trouver refuge chez les voisins qui ont alerté les forces de l’ordre", ajoutent nos confrères. »
Entendons-nous bien : on n'a pas entendu la crise sanitaire et l'instauration du pass sanitaire pour trouver matière à se disputer et même à s’entre-tuer. Il n'empêche : la politique mise en œuvre contribue à diviser la société, à créer des tensions, et cela vraisemblablement à dessin. Quand le président de la République raille ses détracteurs, proclamant, par exemple, qu'il est vain de manifester contre un virus, il nourrit délibérément leur colère, sans doute dans l'espoir de flatter son propre électorat. Comment expliquer autrement son obstination à exprimer si ouvertement un tel mépris, alors qu'il pourrait feindre un minimum de compréhension ? En pareille circonstance, cette façon de jeter de l'huile sur le feu à des fins politiciennes est profondément indigne. C'est lamentable !
Entendons-nous bien : on n'a pas entendu la crise sanitaire et l'instauration du pass sanitaire pour trouver matière à se disputer et même à s’entre-tuer. Il n'empêche : la politique mise en œuvre contribue à diviser la société, à créer des tensions, et cela vraisemblablement à dessin. Quand le président de la République raille ses détracteurs, proclamant, par exemple, qu'il est vain de manifester contre un virus, il nourrit délibérément leur colère, sans doute dans l'espoir de flatter son propre électorat. Comment expliquer autrement son obstination à exprimer si ouvertement un tel mépris, alors qu'il pourrait feindre un minimum de compréhension ? En pareille circonstance, cette façon de jeter de l'huile sur le feu à des fins politiciennes est profondément indigne. C'est lamentable !
« À chaque mandat, des élus oublient de s'effacer au moment voulu, et sont repris de volée avec des accusations de prise illégale d'intérêts et détournements de fonds publics. C'est exactement les faits reprochés à Emeline Baume. […] Le maire LR de Tassin-la-Demi-Lune, Pascal Charmot, a saisi le procureur de la République après le vote en commission permanente le 22 février dernier d'une subvention de 80 000 euros à l'association parisienne FING, pour Fondation Internet Nouvelle Génération. »
« La droite a épluché chaque vote, chaque subvention, et s'est rendue compte que dans le cas présent, Émeline Baume, première vice-présidente de Bruno Bernard, qui avait été rapporteure du vote, présidente de la séance et avait participé au vote, fait partie du conseil d'administration de FING. »
« Faire partie de conseils d'administration est chose courante, et la loi exige que le politique, impliqué de près ou de loin dans une structure concernée par un vote de la collectivité, se retire de la séance au moment où le dossier arrive sur la table. »
« Sauf qu'Émeline Baume a donc réalisé le grand chelem de ce qu'il ne faut absolument pas faire. Du pain béni pour l'opposition qui demande ainsi à la justice d'enquêter sur le poids qu'a pu avoir l'élue écologiste dans le choix de l'association, du montant de la subvention et sur le résultat du vote. »
« La Métropole de Lyon, interrogée par le Progrès, estime qu'il s'agit, dans le cas de FING, d'une "petite erreur de forme" et que la subvention sera revotée prochainement dans les règles. »
« La droite a épluché chaque vote, chaque subvention, et s'est rendue compte que dans le cas présent, Émeline Baume, première vice-présidente de Bruno Bernard, qui avait été rapporteure du vote, présidente de la séance et avait participé au vote, fait partie du conseil d'administration de FING. »
« Faire partie de conseils d'administration est chose courante, et la loi exige que le politique, impliqué de près ou de loin dans une structure concernée par un vote de la collectivité, se retire de la séance au moment où le dossier arrive sur la table. »
« Sauf qu'Émeline Baume a donc réalisé le grand chelem de ce qu'il ne faut absolument pas faire. Du pain béni pour l'opposition qui demande ainsi à la justice d'enquêter sur le poids qu'a pu avoir l'élue écologiste dans le choix de l'association, du montant de la subvention et sur le résultat du vote. »
« La Métropole de Lyon, interrogée par le Progrès, estime qu'il s'agit, dans le cas de FING, d'une "petite erreur de forme" et que la subvention sera revotée prochainement dans les règles. »
« Un dirigeant doit-il s'excuser ? Si on le pense, c'est qu'on confond la politique avec la politesse. En dépit de leur ressemblance, elles n'ont rien à voir : la seconde concerne le "lisse" (politus en latin), puisqu'elle vise à polir les mœurs ; la première désigne la cité (polis en grec) et recherche, pour elle, la paix, la puissance et la prospérité. Sans doute est-il bon que le politique soit poli, mais il n'est certainement pas élu pour l'être. Sans doute la pratique de l'excuse rend-t-elle le gouvernant plus proche, plus accessible, plus humain – ce qui va bien avec l'esprit des temps démocratiques – , mais qu'est-ce qu'un élu qui s'excuse, sinon un élu qui a failli ? Et s'il a failli pourquoi resterait-il en poste ? La seule manière pour lui de s'excuser, c'est de démissionner. »
« Je ne veux pas dire qu'un responsable politique ne doit pas admettre des erreurs ou des mauvais choix : il doit le faire si cela apaise et renforce, bref si c'est un acte de politique et non de contrition – ; mais je veux surtout dire qu'un citoyen a le devoir de comprendre que la décision politique ne se fait jamais entre une bonne et une mauvaise option : elle tranche entre une mauvaise et une pire. C'est pour cela qu'elle déçoit toujours. "Rien ne marque tant le jugement solide d'un homme que de savoir choisir entre les grands inconvénients", écrivait le Cardinal de Retz dans ses Mémoires. Et Churchill ajoutait : "Le plus dur c'est de prendre des décisions quand un tiers des informations dont vous disposez sont incomplètes, un tiers sont contradictoires, un tiers sont fausses". Alors à qui faudrait-il demander pardon ? Au réel ? »
« Je ne veux pas dire qu'un responsable politique ne doit pas admettre des erreurs ou des mauvais choix : il doit le faire si cela apaise et renforce, bref si c'est un acte de politique et non de contrition – ; mais je veux surtout dire qu'un citoyen a le devoir de comprendre que la décision politique ne se fait jamais entre une bonne et une mauvaise option : elle tranche entre une mauvaise et une pire. C'est pour cela qu'elle déçoit toujours. "Rien ne marque tant le jugement solide d'un homme que de savoir choisir entre les grands inconvénients", écrivait le Cardinal de Retz dans ses Mémoires. Et Churchill ajoutait : "Le plus dur c'est de prendre des décisions quand un tiers des informations dont vous disposez sont incomplètes, un tiers sont contradictoires, un tiers sont fausses". Alors à qui faudrait-il demander pardon ? Au réel ? »
Était-il bien nécessaire d'impliquer la Justice dans cette affaire ? Après la prestation grotesque de Corinne Masiero lors de la 46e cérémonie des César, une dizaine de parlementaires, avec à leur tête Julien Aubert, député du Vaucluse (LR) ont signalé la scène au procureur de la République (qui n'a pas donné suite). La censure sévit déjà suffisamment à gauche, pas la peine d'en rajouter à droite !
« C'était il y a presque un an. Le 21 décembre 2019, alors que la contestation sociale sur la réforme des retraites battait son plein, l'annonce était destinée à frapper les esprits. Le président de la République révélait au Parisien qu'il renonçait à la "pension forfaitaire" des ex-chefs d'État et montrait ainsi aux Français qu'aucun régime spécial de retraite n'avait vocation à échapper au big-bang des retraites à points. Pas même le sien. "Macron met fin au privilège présidentiel", titrait la une du quotidien. Depuis, une pandémie mondiale est passée par là. Le déficit et la dette ont explosé, la réforme des retraites a été suspendue et… le régime spécial du président est intact. »
« Alors qu'est devenue la promesse d'Emmanuel Macron? Christine Pirès-Beaune, députée PS de la commission des Finances, a voulu en avoir le cœur net. Le 21 septembre, elle a adressé un courrier au chef de l'État pour savoir où en était son projet de supprimer cette "dotation", qu'il pourrait toucher dès ses quarante-quatre ans s'il n'était pas réélu en 2022. »
« Dans une lettre du 2 novembre, Emmanuel Macron confirme d'abord son "intention de renoncer au bénéfice de la dotation forfaitaire annuelle attribuée aux anciens présidents de la République", mais il conditionne ensuite ce renoncement au vote de la réforme des retraites à points par les députés et sénateurs. "La mise en œuvre de cette décision est liée à l'adoption de cette réforme par le Parlement, souligne le chef de l'État. Dès lors que la réforme des retraites aura été votée, un décret procédera à l'affiliation du président de la République au régime général de Sécurité sociale au titre de l'assurance vieillesse: les nouvelles règles de droit commun du système universel de retraite lui seront donc appliquées lorsque ce système entrera en vigueur. Concomitamment, les dispositions de l'article 19 de la loi du 3 avril 1955 seront abrogées." »
« Alors qu'est devenue la promesse d'Emmanuel Macron? Christine Pirès-Beaune, députée PS de la commission des Finances, a voulu en avoir le cœur net. Le 21 septembre, elle a adressé un courrier au chef de l'État pour savoir où en était son projet de supprimer cette "dotation", qu'il pourrait toucher dès ses quarante-quatre ans s'il n'était pas réélu en 2022. »
« Dans une lettre du 2 novembre, Emmanuel Macron confirme d'abord son "intention de renoncer au bénéfice de la dotation forfaitaire annuelle attribuée aux anciens présidents de la République", mais il conditionne ensuite ce renoncement au vote de la réforme des retraites à points par les députés et sénateurs. "La mise en œuvre de cette décision est liée à l'adoption de cette réforme par le Parlement, souligne le chef de l'État. Dès lors que la réforme des retraites aura été votée, un décret procédera à l'affiliation du président de la République au régime général de Sécurité sociale au titre de l'assurance vieillesse: les nouvelles règles de droit commun du système universel de retraite lui seront donc appliquées lorsque ce système entrera en vigueur. Concomitamment, les dispositions de l'article 19 de la loi du 3 avril 1955 seront abrogées." »
Numerama a passé en revue les différents exemples invoqués par le ministre de l'Intérieur pour justifier l'adoption de cette fameuse disposition, censée encadrer la diffusion d'images montrant des policiers. Autant le dire clairement : ils ne sont pas convaincants.
Le Parisien voit d'un mauvais œil le renouveau royaliste à l'œuvre dans l'Oise. Pressé de réagir, interrogé sur l'Action française, Philippe Marini, maire de Compiègne, tient le discours qui devrait être celui de n'importe quel responsable politique : « Je n'ai pas de censure à exercer si ce groupe est dans le cadre légal, balaye l'élu. Je ne surveille pas plus cette association que les opposants à la chasse à courre. Cela fait partie du pluralisme, je ne suis pas le directeur des renseignements généraux. »
Déstabilisée lors d'un débat, l'inénarrable Brune Poirson aurait pu rebondir en accordant une concession à son contradicteur. Mais elle a préféré s'ériger en victime du machisme, convoquant la vulgarité au passage : « J'aurais dû venir avec une paire de couilles et la poser sur la table. Comme ça, j'aurais eu le droit de parler ! » Au moins cela aura-t-il donné lieu au recadrage bienvenu de Laurence Ferrari : « Arrêtez de me faire le coup de la femme qui ne peut pas parler ! »
Un rapport d'information « pour une transition numérique écologique » a été adopté par le Sénat le 24 juin 2020. La chambre haute y exprime notamment sa volonté de « limiter le renouvellement des terminaux […] en luttant contre l'obsolescence programmée et l'obsolescence logicielle » ; ainsi qu'« en favorisant le réemploi et la réparation ». Nous y reviendrons.
« Face aux propos de Donald Trump appelant à une réponse violente à l'encontre des manifestations conséquentes à la mort de George Floyd, tué par quatre policiers, les dirigeants et fondateurs de réseaux sociaux ont eu des réactions diverses. Ces réactions marquent un tournant dans la jeune histoire de ces nouveaux médias. […] Le cas de Snapchat est plus interpellant. En décidant délibérément de ne plus mettre en avant le compte du Président américain dans la section "découverte" de sa plateforme Snapchat Discover, le réseau social fait un choix politique. […] À l'avenir, choisir d'utiliser un réseau social ou l'autre pourrait revenir à un choix politique en fonction de l'attitude de ses patrons. L'utilisation d'un réseau social posera donc pour l'utilisateur une forme de responsabilité nouvelle. Coupables de nous conforter dans nos opinions en étant confronté qu'à des avis qui nous correspondent, les réseaux sociaux laissaient au moins l'illusion du choix éditorial du contenu affiché à l'utilisateur. Ce ne sera bientôt plus le cas si l'exemple de Snapchat se répète et s'amplifie. Les réseaux sociaux se transformeront alors en médias d'opinions. »
« En direct lors de l’émission de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, Sibeth Ndiaye a confondu la production annuelle de Renault avec sa capacité de production », rapporte Auto Actu. Et cela, à plusieurs reprises. Quelque chose a dû lui échapper pendant qu’elle préparait son interview…
Tout l'historique des manipulations a été reconstitué… Avec d'autant plus de facilité que les intervenants n'ont pas toujours été très discret : modification de la page via un compte à usage unique, connexion depuis un serveur de l'Assemblée nationale identifiable par son adresse IP… Le comble, c'est peut-être de voir un collaborateur de Lætitia Avia se prévaloir de cette qualité pour tenter d'en brosser un portrait plus élogieux. C'est raté !
Le 6 mai 2020, un meeting virtuel s'est tenu pour fédérer la gauche féministe. Objectif : « dénoncer les reculs des droits et de la visibilité des femmes observés pendant ce confinement », résume la journaliste Astrid de Villaines.
Seules des femmes y ont pris la parole. Et les participantes semblent déçues du peu d'intérêt porté à leur manifestation. Certains médias en ont bien rendu compte, mais « l'AFP a même écrit "Des élus dénoncent le machisme" dans le titre de sa dépêche », regrette Esther Benbassa (EELV), récusant implicitement l'usage du masculin générique.
De toute façon, de son point vue, la guerre des sexes est une fatalité. « Que les femmes demandent à être en politique et dans les médias, ça ne plaît pas aux hommes », affirme-t-elle. « Quel serait leur intérêt à relayer? », demande-t-elle, excluant visiblement que le féminisme puisse faire l'objet d'une quelconque instrumentalisation politique. « On est en concurrence quelque part... », conclut-elle.
Une « concurrence » à certains égards déloyale, puisque ses amies, elles, peuvent invoquer des "stéréotypes de genre" sans qu'on le leur reproche : « On n'a pas un ego démesuré et on a de la bonne volonté. Dites à la plupart des mecs de parler trois minutes, de respecter son temps de parole et de donner sa place à une invitée, vous verrez! » Dont acte.
Seules des femmes y ont pris la parole. Et les participantes semblent déçues du peu d'intérêt porté à leur manifestation. Certains médias en ont bien rendu compte, mais « l'AFP a même écrit "Des élus dénoncent le machisme" dans le titre de sa dépêche », regrette Esther Benbassa (EELV), récusant implicitement l'usage du masculin générique.
De toute façon, de son point vue, la guerre des sexes est une fatalité. « Que les femmes demandent à être en politique et dans les médias, ça ne plaît pas aux hommes », affirme-t-elle. « Quel serait leur intérêt à relayer? », demande-t-elle, excluant visiblement que le féminisme puisse faire l'objet d'une quelconque instrumentalisation politique. « On est en concurrence quelque part... », conclut-elle.
Une « concurrence » à certains égards déloyale, puisque ses amies, elles, peuvent invoquer des "stéréotypes de genre" sans qu'on le leur reproche : « On n'a pas un ego démesuré et on a de la bonne volonté. Dites à la plupart des mecs de parler trois minutes, de respecter son temps de parole et de donner sa place à une invitée, vous verrez! » Dont acte.
Selon la présidente de la région Île-de-France, « le vrai sujet de cette fin de crise va être le chômage de masse et la pauvreté qui vont toucher toutes les régions de France » ; et « parler d'allongement de la durée du travail dans une période ou tout le monde va en chercher est un peu maladroit », a-t-elle affirmé. Dans le cas présent, pourtant, c'est bien parce qu'on a moins travaillé que le chômage et la pauvreté risquent d'exploser !
Annonce de Sibeth Ndiaye, porte-parole du Govuernement, publiée sur Twitter le 30 avril : « La crise du Covid-19 favorise la propagation de fake-news. Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d'informations sûres et vérifiées. C'est pourquoi le site du Gouvernement propose désormais un espace dédié. » Est-elle masochiste ? Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, semble consterné.
« Cette initiative gouvernementale traduit la grande fébrilité d'un pouvoir exécutif qui, faute de pouvoir censurer, se transforme en certificateur de l'information. Il va de soi que ce n'est pas à l'État de procéder à ce travail. Les plus grands mensonges de l'histoire ont souvent été, au demeurant, propagés par des États. Depuis le début du mandat, Emmanuel Macron se veut l'archange de la lutte contre les fake-news. Il a fait légiférer de manière aléatoire et discutable à ce sujet. Le Premier ministre lui-même lors de la présentation de sa stratégie de déconfinement s'en est pris aux réseaux sociaux et autres commentateurs. »
« Tout se passe comme si, loin d'accepter son erreur et de la reconnaître, seul moyen de desserrer le doute quant à la parole officielle, le pouvoir bunkerisait sa com', se précipitait dans une fuite en avant, s'enfermait dans une escalade du déni. »
« Lorsque l'État prétend nous dire la vérité, il ne dit que "sa" vérité... ou ses mensonges. En d'autres termes, ce dispositif n'est rien d'autre qu'une tentative maladroite d'en revenir à une forme de ministère de l'Information, voire d'un "bureau de l'Esprit public" tel que les révolutionnaires le créèrent en 1792... »
« Ici, non seulement il s'engage dans un chemin non dépourvu de partialité, mais il prétend se substituer au libre-arbitre citoyen pour nous dire comment nous devons lire la presse. Tout d'abord c'est oublier que les journalistes indépendants sont les mieux à même de procéder à ce travail de vérification, c'est ensuite omettre que dans un régime pluraliste il n'a pas à se faire l'arbitre des titres de presse entre eux, c'est enfin nier l'autonomie imprescriptible de la société, l'un des principaux acquis des régimes démocratiques. »
« Lorsque l'État entend interférer dans la relation du citoyen aux médias, il s'arroge encore une fois une mission qui n'est pas la sienne. Il montre seulement qu'il entend aller toujours plus loin dans ce que l'on appelle la "gouvernance des conduites". Nous savons comment nous laver les mains, nous savons que nous ne devons pas nous déplacer sans une autorisation, nous allons savoir ce que nous devons lire, croire ou ne pas croire... Nous vivons une séquence rare d'infantilisation par la com'. »
« C'est dire que l'émetteur qui prétend au "fact-checking" est suspect, déjà parce que l'État n'a pas à usurper cette tache, mais qu'en outre au regard de la mémoire très fraîche de la crise il n'est pas crédible. Que ce soit la porte-parole du Gouvernement, dont la crédibilité est amplement consommée, qui se fasse le relai de ce dispositif ouvre la voie à toutes les critiques. Pour lutter contre la post-vérité, mieux vaux éviter soi même d'en être le produit. »
« Il y a quelque chose de vicié dans la langue de l'exécutif depuis des semaines, une mauvaise peau communicante dont il aurait fallu se débarrasser autrement que par la dénégation et parfois la suffisance. […] La "désintox" du Gouvernement dans ces circonstances ne fait que renforcer le soupçon de dissimulation qui pèse depuis des semaines sur son expression. »
« Cette initiative gouvernementale traduit la grande fébrilité d'un pouvoir exécutif qui, faute de pouvoir censurer, se transforme en certificateur de l'information. Il va de soi que ce n'est pas à l'État de procéder à ce travail. Les plus grands mensonges de l'histoire ont souvent été, au demeurant, propagés par des États. Depuis le début du mandat, Emmanuel Macron se veut l'archange de la lutte contre les fake-news. Il a fait légiférer de manière aléatoire et discutable à ce sujet. Le Premier ministre lui-même lors de la présentation de sa stratégie de déconfinement s'en est pris aux réseaux sociaux et autres commentateurs. »
« Tout se passe comme si, loin d'accepter son erreur et de la reconnaître, seul moyen de desserrer le doute quant à la parole officielle, le pouvoir bunkerisait sa com', se précipitait dans une fuite en avant, s'enfermait dans une escalade du déni. »
« Lorsque l'État prétend nous dire la vérité, il ne dit que "sa" vérité... ou ses mensonges. En d'autres termes, ce dispositif n'est rien d'autre qu'une tentative maladroite d'en revenir à une forme de ministère de l'Information, voire d'un "bureau de l'Esprit public" tel que les révolutionnaires le créèrent en 1792... »
« Ici, non seulement il s'engage dans un chemin non dépourvu de partialité, mais il prétend se substituer au libre-arbitre citoyen pour nous dire comment nous devons lire la presse. Tout d'abord c'est oublier que les journalistes indépendants sont les mieux à même de procéder à ce travail de vérification, c'est ensuite omettre que dans un régime pluraliste il n'a pas à se faire l'arbitre des titres de presse entre eux, c'est enfin nier l'autonomie imprescriptible de la société, l'un des principaux acquis des régimes démocratiques. »
« Lorsque l'État entend interférer dans la relation du citoyen aux médias, il s'arroge encore une fois une mission qui n'est pas la sienne. Il montre seulement qu'il entend aller toujours plus loin dans ce que l'on appelle la "gouvernance des conduites". Nous savons comment nous laver les mains, nous savons que nous ne devons pas nous déplacer sans une autorisation, nous allons savoir ce que nous devons lire, croire ou ne pas croire... Nous vivons une séquence rare d'infantilisation par la com'. »
« C'est dire que l'émetteur qui prétend au "fact-checking" est suspect, déjà parce que l'État n'a pas à usurper cette tache, mais qu'en outre au regard de la mémoire très fraîche de la crise il n'est pas crédible. Que ce soit la porte-parole du Gouvernement, dont la crédibilité est amplement consommée, qui se fasse le relai de ce dispositif ouvre la voie à toutes les critiques. Pour lutter contre la post-vérité, mieux vaux éviter soi même d'en être le produit. »
« Il y a quelque chose de vicié dans la langue de l'exécutif depuis des semaines, une mauvaise peau communicante dont il aurait fallu se débarrasser autrement que par la dénégation et parfois la suffisance. […] La "désintox" du Gouvernement dans ces circonstances ne fait que renforcer le soupçon de dissimulation qui pèse depuis des semaines sur son expression. »
« Amateurisme lors de la conférence de presse du Premier ministre : les cartes représentant les DOM ont été placées à l'envers, sans que personne ne le remarque. Sauf les millions d'habitants d'outre-mer. »
« La secrétaire d’État à l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a annoncé ce lundi 6 avril avoir confié à la députée LREM des Hauts-de-Seine Céline Calvez une mission sur "la place des femmes dans les médias en temps de crise", peu après le tollé suscité par la une du Parisien qui mettait en avant quatre experts masculins. »
« C'est une occupation comme une autre : démobiliser ceux qui tentent de faire le moins mal possible en les accablant pour hier – cela ne pourrait pas éventuellement attendre ? – et à cause d'aujourd'hui. En pleine lutte, on les avertit : demain, ils seront jugés. Leur énergie en sera multipliée, je présume ? […] Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout d'une absurdité et porter plainte contre le coronavirus ? Ce serait aberrant mais, au moins, on ne se tromperait pas de coupable ! »
« La commission agriculture doit quant à elle plancher sur l'épineuse réforme de la Politique agricole commune (PAC), une des plus importantes politiques de l'UE qui mobilise près d'un tiers du budget communautaire. Et donc la France est le principal bénéficiaire. Un dossier qu'aucun ne souhaite laisser au RN, qui réclame l'abandon de cette politique et la renationalisation des aides aux agriculteurs. » Un dossier que personne ne souhaite abandonner au RN en France, sans doute. Mais ailleurs ? La renationalisation partielle de la PAC est précisément défendue par la Commission européenne ! Et son démantèlement satisferait vraisemblablement nos voisins européens…
L'auteur de l'article en est choqué : au Parlement européen, où l'on vient de se partager les responsabilités, le groupe Renaissance, où siègent les députés de la République en marche, a demandé à ses membres de soutenir, entre autres personnalités, Livia Jaroka, une Hongroise, membre du Fidesz, le parti de de Viktor Orban. Ironie !