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« À la moindre publication de photo de voiture, une palanquée de "procureurs" sortent du bois pour traquer la moindre entorse à un quelconque règlement. »
« Déjà, depuis des années, lorsque l'on publie une vidéo d'une voiture qui "attaque" un peu, il faut préciser (rien de légal…) "tourné sur route fermée", ou "réalisé sur autoroute allemande" ou autres niaiseries. »
« Fin 2019, le constructeur Kia s'attirait déjà les foudres du Parc nationale des Calanques de Marseille en publiant des photos officielles du X-Ceed en balade dans la nature. La voiture avait parfaitement le droit d'être là et les journalistes qui ont fait l'essai de la Kia XCeed n'ont pas été inquiétés pour cela. Non, ici, ce qui péchait est que le Parc national a décidé de contrôler totalement son image. Désormais, il est interdit de faire des photos à but commercial, mais aussi toute une liste à la Prévert : "reportage d'actualité, journal télévisé ou magazine, documentaire, didactique, pédagogique, illustration presse" ou même "acquisition de données, protocole scientifique, action de gestion". Ouf ! Et le parc a demandé alors le retrait à tout le monde, Kia comme les médias qui auraient eu l'outrecuidance de prendre la voiture avec les calanques en arrière-plan. Pour pouvoir publier quelque chose, il faut un accord (payant) du Parc. L'excuse du parc derrière tout cela ? Cela donne une image dégradé de la nature et une "mise en scène surannée de l'homme tout-puissant dans sa machine qui domine la nature" selon François Bland, directeur du parc. »
« Il y a quelques jours, Vincent Salimon, président du directoire de BMW France, a provoqué l'ire de zélés internautes. En effet, il a eu l'outrecuidance de relayer une photo du concessionnaire BMW de Nice où une BMW Série 4 pose (sans doute durant à peine 5 minutes) devant l'oeuvre géante de la Promenade des Anglais "#ILoveNice". […] Le tort de cette photo ? L'endroit où est arrêtée […] la voiture est un trottoir. Certes, il est large comme un parking, mais c'est un trottoir. »
« Un peu plus tôt ce mois, Peugeot est mis à l'index pour une publicité très officielle réalisée à Marseille. […] Ceux qui connaissent ont reconnu une partie piétonnisée de la Canebière. Et de dénoncer aux élus de la ville. La Maire du premier secteur de la ville, Sophie Camard, a même repris à son compte cette interpellation "sociale" et a demandé avec ironie à quelle adresse envoyer l'amende. Et de parler de "gros SUV" (pour un 3008 ?). Visiblement un tort de plus. Sauf que…selon France Bleu, Peugeot affirme avoir toutes les autorisations de tournage, dûment signées par…la mairie. On imagine mal un constructeur réaliser un tournage et des prises de vues sans autorisation. Pour autant, la Maire déclare ne pas se souvenir avoir autorisé une telle chose. »
« Déjà, depuis des années, lorsque l'on publie une vidéo d'une voiture qui "attaque" un peu, il faut préciser (rien de légal…) "tourné sur route fermée", ou "réalisé sur autoroute allemande" ou autres niaiseries. »
« Fin 2019, le constructeur Kia s'attirait déjà les foudres du Parc nationale des Calanques de Marseille en publiant des photos officielles du X-Ceed en balade dans la nature. La voiture avait parfaitement le droit d'être là et les journalistes qui ont fait l'essai de la Kia XCeed n'ont pas été inquiétés pour cela. Non, ici, ce qui péchait est que le Parc national a décidé de contrôler totalement son image. Désormais, il est interdit de faire des photos à but commercial, mais aussi toute une liste à la Prévert : "reportage d'actualité, journal télévisé ou magazine, documentaire, didactique, pédagogique, illustration presse" ou même "acquisition de données, protocole scientifique, action de gestion". Ouf ! Et le parc a demandé alors le retrait à tout le monde, Kia comme les médias qui auraient eu l'outrecuidance de prendre la voiture avec les calanques en arrière-plan. Pour pouvoir publier quelque chose, il faut un accord (payant) du Parc. L'excuse du parc derrière tout cela ? Cela donne une image dégradé de la nature et une "mise en scène surannée de l'homme tout-puissant dans sa machine qui domine la nature" selon François Bland, directeur du parc. »
« Il y a quelques jours, Vincent Salimon, président du directoire de BMW France, a provoqué l'ire de zélés internautes. En effet, il a eu l'outrecuidance de relayer une photo du concessionnaire BMW de Nice où une BMW Série 4 pose (sans doute durant à peine 5 minutes) devant l'oeuvre géante de la Promenade des Anglais "#ILoveNice". […] Le tort de cette photo ? L'endroit où est arrêtée […] la voiture est un trottoir. Certes, il est large comme un parking, mais c'est un trottoir. »
« Un peu plus tôt ce mois, Peugeot est mis à l'index pour une publicité très officielle réalisée à Marseille. […] Ceux qui connaissent ont reconnu une partie piétonnisée de la Canebière. Et de dénoncer aux élus de la ville. La Maire du premier secteur de la ville, Sophie Camard, a même repris à son compte cette interpellation "sociale" et a demandé avec ironie à quelle adresse envoyer l'amende. Et de parler de "gros SUV" (pour un 3008 ?). Visiblement un tort de plus. Sauf que…selon France Bleu, Peugeot affirme avoir toutes les autorisations de tournage, dûment signées par…la mairie. On imagine mal un constructeur réaliser un tournage et des prises de vues sans autorisation. Pour autant, la Maire déclare ne pas se souvenir avoir autorisé une telle chose. »
« Pour l'Electronic Frontier Foundation (EFF), si l'exploitation sexuelle sous toutes ses formes doit être combattue, nos sociétés doivent se donner les moyens de le faire par la loi, et non dépendre de décisions émises par des acteurs privés comme Mastercard et Visa qui n'ont pas à décider ce qui relève ou non de la libre expression en ligne. "Ils n'ont pas été élus ou choisis par les citoyens d'aucun pays" précise l'association, qui rappelle que ce n'est pas la première fois qu'elles agissent de la sorte, renvoyant au sort qui avait été réservé en son temps à Wikileaks. Ainsi, pour l'EFF, le débat n'est pas ici de savoir si PornHub est un service "prédateur" ou non. Mais ce que l'on accepte comme censure opérée par des acteurs privés sans que cela ne relève d'une décision légale, simplement de ce qu'elles ont décidé d'autoriser ou non. »
« L'ambassade de Chine à Washington a publié ce mois-ci sur son compte un message disant que les femmes de la communauté musulmane des Ouïghours n'étaient plus des "machines à fabriquer des bébés", citant une étude publiée par un journal adossé au parti au pouvoir à Pékin. Le message a été supprimé par Twitter et remplacé par un avertissement indiquant que le tweet n'était plus disponible. Aucun nouveau message n'a été publié sur le compte de l'ambassade depuis le 9 janvier. »
« À l'occasion de la nouvelle année, Élie Semoun a présenté ses vœux à ses abonnés sur les réseaux sociaux. "Je voulais m'excuser auprès de la communauté portugaise, je voulais m'excuser aussi auprès de la communauté noire, musulmane et juive. J'ai dérapé, je n'ai pas fait attention à ce que j'ai écrit, je n'ai pas voulu manquer de respect, rien du tout, mais vraiment, je suis désolé. Là mon humour... C'est parti trop loin !", débute l'acteur, face caméra. Et d'ajouter : "Voilà, comme ça si je dérape en 2021, ben au moins je suis blindé, je suis sécurisé, il n'y a pas de problèmes, je me suis déjà excusé à l'avance. Voilà. Allez, salut les PD... Oh pardon, je m'excuse auprès de la communauté homosexuelle". »
« Une vidéo postée sur Instagram qui a très vite été supprimée par le réseau social. […] "Publication supprimée pour cause de discours ou symboles haineux", précise Instagram. […] Elie Semoun a alors décidé de la reposter sur son compte, mais celle-ci a une nouvelle fois été retirée. »
« "C'est bien la première fois […] qu'on me censure pour une vidéo où justement je me moque du ridicule et du pathétique de devoir m'excuser pour ça", déclare-t-il […] en rappelant qu'il a fait de nombreux sketchs sur "les homos, les handicapés, la mort, les vieux, les juifs...". "Je ne comprends plus rien à cette époque de coincés et de psychorigides et de crétins qui prennent tout au premier degré. La tyrannie de la bêtise nous envahit. Je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait : de l'humour non formaté", continue-t-il dans son message. »
« Une vidéo postée sur Instagram qui a très vite été supprimée par le réseau social. […] "Publication supprimée pour cause de discours ou symboles haineux", précise Instagram. […] Elie Semoun a alors décidé de la reposter sur son compte, mais celle-ci a une nouvelle fois été retirée. »
« "C'est bien la première fois […] qu'on me censure pour une vidéo où justement je me moque du ridicule et du pathétique de devoir m'excuser pour ça", déclare-t-il […] en rappelant qu'il a fait de nombreux sketchs sur "les homos, les handicapés, la mort, les vieux, les juifs...". "Je ne comprends plus rien à cette époque de coincés et de psychorigides et de crétins qui prennent tout au premier degré. La tyrannie de la bêtise nous envahit. Je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait : de l'humour non formaté", continue-t-il dans son message. »
En France, où il fut convenu, quatre ans durant, d'afficher sa haine de Donald Trump, on accueille fraîchement les intuitives visant à lui couper le sifflet. Par exemple, sur France Info, Fabrice Epelboin tient les propos suivants, en réponse au « risque d'incitation à la violence » invoqué par Twitter et Cie :
« C'est exactement le même argument utilisé par les autorités chinoises vis-à-vis de ce qui se passe à Hong-Kong. C'est le même argument utilisé par tout un tas de régimes autoritaires vis-à-vis des réseaux sociaux. Donc, si on accepte cet argument, il va falloir se regarder en face quand on critiquera demain l'argument des Chinois vis-à-vis des Ouïghours ou tout un tas de choses du même ordre. […] De toute façon, Twitter et ses dirigeants ont toujours été contre Donald Trump et ont fait ce qu'ils ont pu jusqu'ici pour pondérer l'impact de Donald Trump sur la population à travers leurs plateformes. »
« C'est exactement le même argument utilisé par les autorités chinoises vis-à-vis de ce qui se passe à Hong-Kong. C'est le même argument utilisé par tout un tas de régimes autoritaires vis-à-vis des réseaux sociaux. Donc, si on accepte cet argument, il va falloir se regarder en face quand on critiquera demain l'argument des Chinois vis-à-vis des Ouïghours ou tout un tas de choses du même ordre. […] De toute façon, Twitter et ses dirigeants ont toujours été contre Donald Trump et ont fait ce qu'ils ont pu jusqu'ici pour pondérer l'impact de Donald Trump sur la population à travers leurs plateformes. »
Numerama a passé en revue les différents exemples invoqués par le ministre de l'Intérieur pour justifier l'adoption de cette fameuse disposition, censée encadrer la diffusion d'images montrant des policiers. Autant le dire clairement : ils ne sont pas convaincants.
Extrait de la décision n° 2020-974 du 16 décembre 2020 mettant en demeure RMC :
« Il ressort du compte-rendu de visionnage de l'émission Les Grandes Gueules du 31 août 2020 que durant ce programme de débat d'actualité, consacré ce jour-là à la pandémie de Covid-19, l'invité du Grand Oral de l'émission s'est exprimé à plusieurs reprises sur cette pandémie, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme notamment, en répondant aux questions de deux journalistes et en dialoguant avec les personnalités présentes en plateau.
« Cet invité du Grand Oral a notamment déclaré : "Aujourd'hui nous faire croire que l'épidémie progresse partout dans le monde alors que c'est faux. […] À moins de dix décès par jour en France, c'est pas plus que n'importe quel virus respiratoire chaque année". […] Ultérieurement, ce dernier a aussi évoqué, à propos de la Covid-19, "un virus qui ne tue plus". »
« Or, le point épidémiologique hebdomadaire du 27 août 2020 de Santé publique France indiquait une progression exponentielle de la transmission du virus (+ 58 %). […] Il faisait également état d'une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation. […] De la même façon, les statistiques relatives à la situation épidémique à l'échelle internationale disponibles à la fin du mois d'août, en particulier celles de l'Université Johns-Hopkins de Baltimore, témoignaient d'une reprise de l'épidémie depuis le mois de juillet 2020. »
« Dans ces conditions, les déclarations de l'invité sur le recul de l'épidémie et de la mortalité ne reflétaient manifestement pas, en l'état des informations alors disponibles, la situation épidémique en France et dans le monde. Or, d'une part, cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau et, d'autre part, ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante par les autres participants, ni par les journalistes. Ces derniers se sont en effet limités à réinterroger l'invité et à rappeler l'existence de points de vue opposés au sein du corps médical. Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie. »
« Il ressort également du compte-rendu de visionnage que l'invité s'est exprimé sur différents sujets d'ordre médical prêtant à controverse. S'agissant tout d'abord de l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre la Covid-19, l'invité a affirmé à plusieurs reprises que l'efficacité de ce traitement était démontrée. […] Seule une journaliste a fait référence à de récents travaux tendant à établir le contraire, sans qu'il n'y ait eu d'échange sur ce point. »
« S'agissant ensuite du traitement antipaludéen avec des tisanes d'artemisia, l'invité a déclaré qu'une étude avait démontré son efficacité, ce qui aurait suscité selon lui "une colère monstre de Bill Gates, de l'OMS, parce qu'ils voulaient absolument promouvoir un vaccin pour le paludisme qu'ils n'arrivent pas à fabriquer depuis vingt ans, et on a été victime, vous pouvez pas savoir, d'une cabale terrible". S'agissant, enfin, de la théorie selon laquelle la maladie de Lyme aurait été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi", l'invité, interrogé à son sujet, est venu au soutien de cette thèse". »
« Ainsi, l'invité de l'émission s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance – ayant au demeurant donné publiquement lieu à de nombreux débats publics – n'aient été véritablement discutées. Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets, alors que le caractère controversé de ceux-ci nécessitait l'expression de différents points de vue. […] Il ressort également du compte-rendu de visionnage que les propos de l'invité n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne. »
« Il ressort du compte-rendu de visionnage de l'émission Les Grandes Gueules du 31 août 2020 que durant ce programme de débat d'actualité, consacré ce jour-là à la pandémie de Covid-19, l'invité du Grand Oral de l'émission s'est exprimé à plusieurs reprises sur cette pandémie, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme notamment, en répondant aux questions de deux journalistes et en dialoguant avec les personnalités présentes en plateau.
« Cet invité du Grand Oral a notamment déclaré : "Aujourd'hui nous faire croire que l'épidémie progresse partout dans le monde alors que c'est faux. […] À moins de dix décès par jour en France, c'est pas plus que n'importe quel virus respiratoire chaque année". […] Ultérieurement, ce dernier a aussi évoqué, à propos de la Covid-19, "un virus qui ne tue plus". »
« Or, le point épidémiologique hebdomadaire du 27 août 2020 de Santé publique France indiquait une progression exponentielle de la transmission du virus (+ 58 %). […] Il faisait également état d'une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation. […] De la même façon, les statistiques relatives à la situation épidémique à l'échelle internationale disponibles à la fin du mois d'août, en particulier celles de l'Université Johns-Hopkins de Baltimore, témoignaient d'une reprise de l'épidémie depuis le mois de juillet 2020. »
« Dans ces conditions, les déclarations de l'invité sur le recul de l'épidémie et de la mortalité ne reflétaient manifestement pas, en l'état des informations alors disponibles, la situation épidémique en France et dans le monde. Or, d'une part, cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau et, d'autre part, ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante par les autres participants, ni par les journalistes. Ces derniers se sont en effet limités à réinterroger l'invité et à rappeler l'existence de points de vue opposés au sein du corps médical. Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie. »
« Il ressort également du compte-rendu de visionnage que l'invité s'est exprimé sur différents sujets d'ordre médical prêtant à controverse. S'agissant tout d'abord de l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre la Covid-19, l'invité a affirmé à plusieurs reprises que l'efficacité de ce traitement était démontrée. […] Seule une journaliste a fait référence à de récents travaux tendant à établir le contraire, sans qu'il n'y ait eu d'échange sur ce point. »
« S'agissant ensuite du traitement antipaludéen avec des tisanes d'artemisia, l'invité a déclaré qu'une étude avait démontré son efficacité, ce qui aurait suscité selon lui "une colère monstre de Bill Gates, de l'OMS, parce qu'ils voulaient absolument promouvoir un vaccin pour le paludisme qu'ils n'arrivent pas à fabriquer depuis vingt ans, et on a été victime, vous pouvez pas savoir, d'une cabale terrible". S'agissant, enfin, de la théorie selon laquelle la maladie de Lyme aurait été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi", l'invité, interrogé à son sujet, est venu au soutien de cette thèse". »
« Ainsi, l'invité de l'émission s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance – ayant au demeurant donné publiquement lieu à de nombreux débats publics – n'aient été véritablement discutées. Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets, alors que le caractère controversé de ceux-ci nécessitait l'expression de différents points de vue. […] Il ressort également du compte-rendu de visionnage que les propos de l'invité n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne. »
« L'autorité de contrôle des médias a mis en demeure le groupe RMC de respecter ses obligations en matière de traitement de l'information. En cause, les propos controversés qu'a tenus l'infectiologue sur la pandémie de Covid-19, mais aussi sur la maladie de Lyme et le paludisme, durant le Grand Oral de l'émission Les Grandes Gueules du 31 août.
Le professeur Perronne […] avait notamment nié la reprise de l'épidémie. Or les données publiées quatre jours auparavant par Santé publique France attestaient sa reprise avec une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation, explique le CSA. "Cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau" et "ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante", relève le CSA. "Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie", estime le gendarme des médias. »
« Le CSA répertorie d'autres propos contestables sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19 et sur la supposée efficacité d'un traitement antipaludéen à base de tisanes d'artemisia. Christian Perronne a également apporté son soutien à une théorie sur la maladie de Lyme, avançant qu'elle a été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi". »
« Le Pr Perronne "s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance […] n'aient été véritablement discutées", affirme le CSA. "Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets". Ces propos "n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne", conclut le CSA. »
Le professeur Perronne […] avait notamment nié la reprise de l'épidémie. Or les données publiées quatre jours auparavant par Santé publique France attestaient sa reprise avec une hausse des nouvelles hospitalisations et admissions en réanimation, explique le CSA. "Cet invité était le seul membre du corps médical présent en plateau" et "ces déclarations n'ont pas fait l'objet d'une contradiction suffisante", relève le CSA. "Dès lors, l'éditeur ne peut être regardé comme ayant fait preuve d'honnêteté et de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information sur la pandémie", estime le gendarme des médias. »
« Le CSA répertorie d'autres propos contestables sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine comme traitement contre le Covid-19 et sur la supposée efficacité d'un traitement antipaludéen à base de tisanes d'artemisia. Christian Perronne a également apporté son soutien à une théorie sur la maladie de Lyme, avançant qu'elle a été "créé[e] en laboratoire [par l'armée américaine] par un ancien nazi". »
« Le Pr Perronne "s'est exprimé de façon extrêmement péremptoire sur l'ensemble de ces questions, sans que les thèses qu'il avance […] n'aient été véritablement discutées", affirme le CSA. "Seules ses opinions ont été présentées, aboutissant à un déséquilibre marqué dans le traitement de ces sujets". Ces propos "n'ont suscité aucune réaction suffisamment marquée de la part des personnes présentes en plateau durant la séquence, ce qui caractérise un défaut de maîtrise de l'antenne", conclut le CSA. »
Selon Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement : « Bannir une personne, c'est à dire la réduire au silence sur les réseaux sociaux qui sont devenus une forme d'espace public, ça me semble compliqué en l'absence de critères spécifiquement établis. Il faut que les choses soient dites clairement et qu'il y ait des critères. Cette décision me semble assez facile. Donald Trump est au bout de son mandat. S'il avait été réélu, je ne sais pas si les Gafa auraient pris une telle décision. Une publication qui appelle à la haine ou à la violence doit évidemment être modérée le plus rapidement possible. Mais il y a une différence entre modérer un contenu et empêcher une personne de s'exprimer sur les réseaux sociaux. »
Et de reconnaître à demi-mot les travers de la loi Avia : « Il faut trouver un autre chemin, peut-être plus respectueux de l'institution judiciaire sur ce point-là. C'est une problématique qui a émergé ces dernières années au niveau mondial. Tous les pays sont concernés. On essaie de trouver des solutions, on y travaille. »
Et de reconnaître à demi-mot les travers de la loi Avia : « Il faut trouver un autre chemin, peut-être plus respectueux de l'institution judiciaire sur ce point-là. C'est une problématique qui a émergé ces dernières années au niveau mondial. Tous les pays sont concernés. On essaie de trouver des solutions, on y travaille. »
Extraits d'une tribune signée Gilles Antonowicz, avocat, historien, François Garçon, historien, enseignant-chercheur, et Limore Yagil, historienne, professeur d'histoire contemporaine :
« N'ayons pas peur des mots : plus les jours passent, plus la police de la pensée fait des ravages. Dernier épisode en date, la comparution d'Éric Zemmour le mercredi 9 décembre devant le tribunal correctionnel. Son délit ? Avoir soutenu lors d'un débat télévisé que le maréchal Pétain aurait joué un rôle dans le (relatif) sauvetage des juifs de nationalité française. Ce faisant, il se serait rendu coupable de contestation de crime contre l'humanité. »
« On se frotte les yeux. On se pince. Car Zemmour ne fait que reprendre – de manière certes abrupte, lapidaire et caricaturale dans la forme – ce qu'ont soutenu et soutiennent encore, non sans raisons, quantités d'historiens, dont, entre autres, Léon Poliakov dans le Bréviaire de la haine (1951), Raul Hilberg, dans sa monumentale somme La Destruction des juifs d'Europe, l'académicien français Robert Aron dans son Histoire de Vichy et, plus récemment, le chercheur franco-israélien Alain Michel dans son livre Vichy et la Shoah (2014). »
« Le parquet a requis 10 000 euros d'amende. Mais quelle est la légitimité du parquet pour réclamer une telle peine ? Que connaît-il du sujet ? Les tribunaux sont manifestement incompétents, à tous les sens du terme, pour juger la complexité des débats historiques. »
« On aurait pourtant pu croire la question réglée depuis longtemps. Le 13 juillet 1984, Le Monde assura la publicité d'un texte dont Jacques Isorni, l'avocat historique de Pétain, était l'auteur. […] Plainte avait alors été déposée. […] Au mois de juin 1986, le siège du parquet était occupé par le jeune substitut Philippe Bilger qui, avec sagesse, requit la relaxe. […] Une semaine plus tard, le tribunal rendit son jugement. Tous les prévenus furent relaxés. Les associations résistantes firent appel. Considérant que le manifeste litigieux contenait "implicitement et nécessairement" l'apologie des crimes de collaboration, quand bien même y étaient évoquées les atrocités et persécutions nazies, Isorni fut condamné à verser un franc de dommages et intérêts. La Cour de cassation confirma cette décision. Isorni saisit alors la Cour européenne des droits de l'homme. Le 23 septembre 1998 – trois ans après la mort d'Isorni – les juges européens condamnèrent la France à verser 100 000 francs de dommages et intérêts à ses héritiers de manière à compenser le préjudice né de sa condamnation, jugée "disproportionnée dans une société démocratique". […] La Cour constatait qu'Isorni n’avait jamais tenu de propos négationnistes, ni voulu minimiser l'Holocauste. […] Que si les autorités nationales pouvaient sanctionner des paroles racistes ou négationnistes émises lors de tels débats, elles ne pouvaient pas purement et simplement interdire le débat. Heureux temps. Quelle régression ! »
« N'ayons pas peur des mots : plus les jours passent, plus la police de la pensée fait des ravages. Dernier épisode en date, la comparution d'Éric Zemmour le mercredi 9 décembre devant le tribunal correctionnel. Son délit ? Avoir soutenu lors d'un débat télévisé que le maréchal Pétain aurait joué un rôle dans le (relatif) sauvetage des juifs de nationalité française. Ce faisant, il se serait rendu coupable de contestation de crime contre l'humanité. »
« On se frotte les yeux. On se pince. Car Zemmour ne fait que reprendre – de manière certes abrupte, lapidaire et caricaturale dans la forme – ce qu'ont soutenu et soutiennent encore, non sans raisons, quantités d'historiens, dont, entre autres, Léon Poliakov dans le Bréviaire de la haine (1951), Raul Hilberg, dans sa monumentale somme La Destruction des juifs d'Europe, l'académicien français Robert Aron dans son Histoire de Vichy et, plus récemment, le chercheur franco-israélien Alain Michel dans son livre Vichy et la Shoah (2014). »
« Le parquet a requis 10 000 euros d'amende. Mais quelle est la légitimité du parquet pour réclamer une telle peine ? Que connaît-il du sujet ? Les tribunaux sont manifestement incompétents, à tous les sens du terme, pour juger la complexité des débats historiques. »
« On aurait pourtant pu croire la question réglée depuis longtemps. Le 13 juillet 1984, Le Monde assura la publicité d'un texte dont Jacques Isorni, l'avocat historique de Pétain, était l'auteur. […] Plainte avait alors été déposée. […] Au mois de juin 1986, le siège du parquet était occupé par le jeune substitut Philippe Bilger qui, avec sagesse, requit la relaxe. […] Une semaine plus tard, le tribunal rendit son jugement. Tous les prévenus furent relaxés. Les associations résistantes firent appel. Considérant que le manifeste litigieux contenait "implicitement et nécessairement" l'apologie des crimes de collaboration, quand bien même y étaient évoquées les atrocités et persécutions nazies, Isorni fut condamné à verser un franc de dommages et intérêts. La Cour de cassation confirma cette décision. Isorni saisit alors la Cour européenne des droits de l'homme. Le 23 septembre 1998 – trois ans après la mort d'Isorni – les juges européens condamnèrent la France à verser 100 000 francs de dommages et intérêts à ses héritiers de manière à compenser le préjudice né de sa condamnation, jugée "disproportionnée dans une société démocratique". […] La Cour constatait qu'Isorni n’avait jamais tenu de propos négationnistes, ni voulu minimiser l'Holocauste. […] Que si les autorités nationales pouvaient sanctionner des paroles racistes ou négationnistes émises lors de tels débats, elles ne pouvaient pas purement et simplement interdire le débat. Heureux temps. Quelle régression ! »
« Dans ces appels à une régulation des réseaux sociaux, un thème prend une place de plus en plus importante : celui de l'anonymat, derrière lequel peuvent se cacher les multiples intervenants sur ces réseaux. De nombreuses voix s'élèvent en effet pour dénoncer cet anonymat, qui favoriserait de multiples méfaits et porterait gravement atteinte à la démocratie et aux principes fondamentaux de transparence, d'engagement et de responsabilité citoyenne. Il démontrerait une absence de courage et une forme d'irresponsabilité citoyenne de la part des internautes, qui seraient ainsi naturellement portés à ne pas assumer leurs propos et à en négliger les possibles conséquences. Ainsi, l'anonymat favoriserait l'agressivité, l'expression de la haine, le harcèlement en ligne et l'apologie du terrorisme. »
« Pour la députée française Laetitia Avia, initiatrice de la proposition de loi contre la haine en ligne, "l'anonymat sur les réseaux sociaux encourage un sentiment d'impunité pour ceux qui s'autorisent à harceler, humilier et insulter". Linus Torwalds, le créateur de Linux, va même jusqu'à considérer les réseaux sociaux comme une "poubelle" dans laquelle les internautes peuvent, en se retranchant derrière l'anonymat, déverser leurs ordures. Ce rôle néfaste de l'anonymat semble d'ailleurs confirmé par plusieurs recherches, comme l'étude de 2017 du Pew Research Center, selon laquelle 89 % des adultes américains estiment que l'anonymat facilite la cruauté et le harcèlement en ligne. »
« C'est pourquoi nombreux sont ceux qui demandent que soit mis fin à ce statut d'anonymat des utilisateurs des réseaux sociaux. Parmi eux, le président français Emmanuel Macron n'a pas hésité à affirmer, dès 2018, qu'il fallait "aller vers une levée progressive de toute forme d'anonymat". On ne peut certes qu'approuver les appels à la responsabilité citoyenne de chacun, responsabilité qui exige transparence et courage. Toutefois, est-ce bien l'anonymat qui est ici en question ? Le doute s'impose à ce sujet. »
« Tout d'abord, ceux qui appellent à la disparition de l'anonymat semblent confondre anonymat et pseudonymat. En effet, les utilisateurs des réseaux sociaux numériques y interviennent non pas de manière totalement anonyme, mais en utilisant un pseudonyme. Or, ceux qui souhaitent s'exprimer sous un pseudonyme sur des plateformes telles que Twitter, Instagram ou Whatsapp doivent préalablement s'enregistrer sur la plateforme avec leur identité civile. Il est donc possible de remonter à l'utilisateur en cas de violation de la loi. En outre, chaque utilisateur d'internet est identifiable grâce à son adresse IP, soit le numéro d'identification attribué automatiquement à tout périphérique relié à internet. Sauf cas exceptionnels, il est donc possible d'identifier celui qui se trouve derrière un pseudonyme. »
« Pseudonymat ne signifie donc pas impunité, cela pour autant, bien évidemment, que les États mettent en place les moyens technologiques et judiciaires nécessaires au repérage des contenus illicites, à leur retrait rapide par les plateformes ainsi qu'à l'identification et à la poursuite de leurs auteurs. Bien que d'importants efforts doivent encore être entrepris en ce sens, de nombreuses condamnations pénales sont d'ores et déjà intervenues contre des internautes s'étant exprimés de manière délictueuse sur les réseaux sociaux. »
« Par ailleurs, une interdiction pure et simple de tout anonymat ou pseudonymat ne porterait-elle pas atteinte à la liberté d'expression ? Ne favoriserait-elle pas l'autocensure des internautes et ne réduirait-elle pas l'espace de liberté que constitue internet ? Ne deviendrait-il pas plus difficile d'exprimer des opinions contraires à la pensée dominante, sous peine de s'exposer à des agressions ? Interdire l'anonymat ne pourrait-il pas favoriser le harcèlement de ceux qui s'expriment sur les réseaux sociaux et prennent position sur des sujets clivants (orientation politique, sexuelle, religieuse) ? En outre, une telle interdiction ne pourrait-elle pas mettre en danger les lanceurs d'alerte ? »
« Pour la députée française Laetitia Avia, initiatrice de la proposition de loi contre la haine en ligne, "l'anonymat sur les réseaux sociaux encourage un sentiment d'impunité pour ceux qui s'autorisent à harceler, humilier et insulter". Linus Torwalds, le créateur de Linux, va même jusqu'à considérer les réseaux sociaux comme une "poubelle" dans laquelle les internautes peuvent, en se retranchant derrière l'anonymat, déverser leurs ordures. Ce rôle néfaste de l'anonymat semble d'ailleurs confirmé par plusieurs recherches, comme l'étude de 2017 du Pew Research Center, selon laquelle 89 % des adultes américains estiment que l'anonymat facilite la cruauté et le harcèlement en ligne. »
« C'est pourquoi nombreux sont ceux qui demandent que soit mis fin à ce statut d'anonymat des utilisateurs des réseaux sociaux. Parmi eux, le président français Emmanuel Macron n'a pas hésité à affirmer, dès 2018, qu'il fallait "aller vers une levée progressive de toute forme d'anonymat". On ne peut certes qu'approuver les appels à la responsabilité citoyenne de chacun, responsabilité qui exige transparence et courage. Toutefois, est-ce bien l'anonymat qui est ici en question ? Le doute s'impose à ce sujet. »
« Tout d'abord, ceux qui appellent à la disparition de l'anonymat semblent confondre anonymat et pseudonymat. En effet, les utilisateurs des réseaux sociaux numériques y interviennent non pas de manière totalement anonyme, mais en utilisant un pseudonyme. Or, ceux qui souhaitent s'exprimer sous un pseudonyme sur des plateformes telles que Twitter, Instagram ou Whatsapp doivent préalablement s'enregistrer sur la plateforme avec leur identité civile. Il est donc possible de remonter à l'utilisateur en cas de violation de la loi. En outre, chaque utilisateur d'internet est identifiable grâce à son adresse IP, soit le numéro d'identification attribué automatiquement à tout périphérique relié à internet. Sauf cas exceptionnels, il est donc possible d'identifier celui qui se trouve derrière un pseudonyme. »
« Pseudonymat ne signifie donc pas impunité, cela pour autant, bien évidemment, que les États mettent en place les moyens technologiques et judiciaires nécessaires au repérage des contenus illicites, à leur retrait rapide par les plateformes ainsi qu'à l'identification et à la poursuite de leurs auteurs. Bien que d'importants efforts doivent encore être entrepris en ce sens, de nombreuses condamnations pénales sont d'ores et déjà intervenues contre des internautes s'étant exprimés de manière délictueuse sur les réseaux sociaux. »
« Par ailleurs, une interdiction pure et simple de tout anonymat ou pseudonymat ne porterait-elle pas atteinte à la liberté d'expression ? Ne favoriserait-elle pas l'autocensure des internautes et ne réduirait-elle pas l'espace de liberté que constitue internet ? Ne deviendrait-il pas plus difficile d'exprimer des opinions contraires à la pensée dominante, sous peine de s'exposer à des agressions ? Interdire l'anonymat ne pourrait-il pas favoriser le harcèlement de ceux qui s'expriment sur les réseaux sociaux et prennent position sur des sujets clivants (orientation politique, sexuelle, religieuse) ? En outre, une telle interdiction ne pourrait-elle pas mettre en danger les lanceurs d'alerte ? »
« "On a vu ces derniers mois une certaine dérive de chaînes d'information qui se sont transformées en chaînes de débat, où opinion valait un fait, et où un fait était présenté comme une opinion. Des prises de parole se sont avérées désastreuses pour la santé publique", a ainsi reproché le sénateur EELV de Lyon Thomas Dossus. "Quels outils y a-t-il pour faire revenir un peu de raison sur ces chaînes d'information ?" »
« Roch-Olivier Maistre, qui a d'ailleurs consulté le professeur Delfraissy (président du Conseil scientifique) pour avoir sa lecture sur la couverture médiatique de la crise sanitaire […], a rappelé que les chaînes étaient tenues de délivrer "une information honnête, avec des points de vue équilibre". […] Roch-Olivier Maistre a rappelé que la loi posait le principe d'un "respect du pluralisme des courants de pensée et d'opinion". Il a considéré que les émissions de débat, avec la présence d'éditorialistes, aux opinions très marquées, posaient un "sujet plus délicat". "On est en droit de rappeler à ces chaînes, à ces éditeurs – et le CSA ne manquera pas de le faire – [qu'on] doit retrouver une pluralité de points de vue", a-t-il prévenu. »
« Roch-Olivier Maistre, qui a d'ailleurs consulté le professeur Delfraissy (président du Conseil scientifique) pour avoir sa lecture sur la couverture médiatique de la crise sanitaire […], a rappelé que les chaînes étaient tenues de délivrer "une information honnête, avec des points de vue équilibre". […] Roch-Olivier Maistre a rappelé que la loi posait le principe d'un "respect du pluralisme des courants de pensée et d'opinion". Il a considéré que les émissions de débat, avec la présence d'éditorialistes, aux opinions très marquées, posaient un "sujet plus délicat". "On est en droit de rappeler à ces chaînes, à ces éditeurs – et le CSA ne manquera pas de le faire – [qu'on] doit retrouver une pluralité de points de vue", a-t-il prévenu. »
« J'ai interpellé le CSA, qui, je vous le rappelle, a un rôle de régulation, et j'ai interpelé également les deux commissions d'enquête au niveau du Sénat et de l'Assemblée nationale. J'en suis à ma vingtième audition de commission d'enquête. […] Il me semble qu'on pourrait aussi entendre des patrons de chaînes, et en particulier de certaines chaînes […] qui font non plus de l'information mais qui créent du débat. Du débat pour faire du buzz ; du buzz pour faire du fric. Il y a un moment donné où il faut savoir s'arrêter. Donc j'ai interpellé le CSA, en disant : moi, cela ne me regarde pas, mais il y a probablement une façon pour le CSA d'avoir un effet de régulation. Je ne sais pas ce qu'il se passera. »
Une actrice revendique un changement de sexe ? 20 Minutes le signale… mais sans dire clairement de qui il s'agit. Tout en s'en justifiant : « Cet article a été rédigé en respectant les pronoms avec lesquels Elliot Page a annoncé vouloir être identifié. Dans le même souci du respect de l'identité de cet acteur, nous ne mentionnons pas le "deadname", ou "morinom", c'est-à-dire son ancien prénom. » Surtout au moment où il s'agit, précisément, de rendre public le passage d'un prénom à l'autre", cette pudeur bien-pensante procède d'un ridicule confondant.
« Dans un communiqué de presse […], le parti Europe Écologie - Les Verts a annoncé qu'il boycottait la chaîne d'information du groupe Canal Plus. Le mouvement […] explique ce choix en raison de "la dérive de la ligne éditoriale choisie par la chaîne", "qui a notamment choisi Eric Zemmour comme chroniqueur régulier". "Nous défendons la liberté de la presse, la liberté pour les journalistes d'exercer leur métier, notamment quand celle-ci est menacée par le vote de l'article 24 sur la Sécurité globale. Nous témoignons toute notre solidarité aux journalistes de CNews qui se sont démarqués de la politique conduite par leur employeur", a déclaré EELV, qui a déploré "une carence manifeste de la part du CSA à qui la loi confie la mission de veiller au respect de la dignité de la personne humaine". Ainsi, le parti ne souhaite pas "continuer à cautionner", "par la présence des écologistes sur cette chaîne d'information", "des propos racistes, misogynes, homophobes ou climatosceptiques". "Notre absence de ces débats nous permettra de porter les propositions des écologistes loin des caricatures et de la polarisation du débat public dans lequel cette ligne éditoriale voudrait nous conduire", a ajouté EELV, appelant les autres partis à faire de même et aux annonceurs à se retirer. »
« Le débat sur le mot en n a refait surface dans les écoles secondaires, cette fois dans l'enseignement de l'histoire. Les commissions scolaires Lester-B.-Pearson (CSLBP) et English-Montréal (CSEM) ont retiré cette semaine des salles de classe de 4e secondaire le livre Journeys Through the History of Quebec and Canada, parce que l'ouvrage fait référence à l'essai Nègres blancs d'Amérique, de Pierre Vallières. »
Choqué par des « messages haineux, racistes, incitant à la violence » qui, selon lui, « n'ont pas leur place sur les réseaux sociaux », le député Buon Tan (LREM) affirme que « c'est la responsabilité des plates-formes comme Twitter France que de faire respecter la loi, de toute urgence ».
De notre point de vue, Twitter se doit simplement de respecter la loi. Et non de la « faire respecter ». Nuance subtile mais essentielle. Au moins la volonté de déléguer des fonctions régaliennes au Gafam est-elle désormais clairement assumée…
Soit dit en passant : c'était bien la peine de développer une application anti-Covid dysfonctionnelle sous prétexte, précisément, d'échapper à leur influence !
De notre point de vue, Twitter se doit simplement de respecter la loi. Et non de la « faire respecter ». Nuance subtile mais essentielle. Au moins la volonté de déléguer des fonctions régaliennes au Gafam est-elle désormais clairement assumée…
Soit dit en passant : c'était bien la peine de développer une application anti-Covid dysfonctionnelle sous prétexte, précisément, d'échapper à leur influence !
« Dénoncée sur Pharos, elle a regretté son commentaire et présenté des excuses. Elle avait, d'elle-même, effacé son propos écrit trop vite, sous le coup de la colère. Le ministère public avait requis une peine de six mois avec sursis et cent quatre-vingts heures de travail d'intérêt général, arguant d'un "nous sommes dans un contexte où on ne peut pas écrire, dire n'importe quoi". Qu'il est choquant de lire, surtout quand l'auteur est un magistrat, qu'un contexte devrait moduler la liberté d'expression. »
« Que l'émotion suscitée par l'attentat terroriste de Conflans soit grande, on peut le comprendre. Elle est peut-être même salutaire quand elle fait vaciller les présupposés « bisounoursiques » de la bien-pensance. […] Cette même émotion ne devrait-elle pas interdire de juger en comparution immédiate des affaires trop liées à sa source ? L'équilibre de la balance des avantages (ne pas encombrer la Justice, la rendre rapidement, et le montrer) et des inconvénients (laisser le jugement être pollué par le contexte et l'émotion qu'il suscite, ne pas prendre assez de recul) est complexe à trouver, mais je crois que le droit du justiciable à un procès équitable pourrait y être menacé. […] Reste qu'avec le terrorisme islamique, je demeure persuadé que la voie judiciaire est une impasse où notre pays se fourvoie. »
« Que l'émotion suscitée par l'attentat terroriste de Conflans soit grande, on peut le comprendre. Elle est peut-être même salutaire quand elle fait vaciller les présupposés « bisounoursiques » de la bien-pensance. […] Cette même émotion ne devrait-elle pas interdire de juger en comparution immédiate des affaires trop liées à sa source ? L'équilibre de la balance des avantages (ne pas encombrer la Justice, la rendre rapidement, et le montrer) et des inconvénients (laisser le jugement être pollué par le contexte et l'émotion qu'il suscite, ne pas prendre assez de recul) est complexe à trouver, mais je crois que le droit du justiciable à un procès équitable pourrait y être menacé. […] Reste qu'avec le terrorisme islamique, je demeure persuadé que la voie judiciaire est une impasse où notre pays se fourvoie. »
« Gérald Darmanin a déposé plainte mercredi pour "diffamation publique envers la Police nationale" après la publication sur un blog hébergé par Mediapart d'un texte accusant la police de "barbarie" pour avoir "exécuté" l'assassin de Samuel Paty. […] L'article visé par le ministre intitulé "Exécution sommaire du suspect : nouvelle norme en matière de terrorisme?" commente une vidéo amateur tournée au moment où les policiers font feu sur le jeune réfugié d'origine russe tchétchène alors qu'il vient de décapiter Samuel Paty. "Ce jeune de dix-huit ans n'est au moment précise de sa mort qu'un suspect armé d'un jouet et d'un canif. Applaudir une police qui tue de façon aussi sommaire et systématique les individus suspectés de terrorisme, c'est applaudir une barbarie […], c'est embraser le choc des civilisations qui se trouve […] en haut de l'agenda de toutes les extrêmes-droites du monde", écrit notamment l'auteur. »
Question (rhétorique) posée par Virginie Le Guay, éditorialiste à Paris-Match : « Cet échec collectif que nous constatons tous, est-ce qu'il ne vient pas, est-ce qu'il n'a pas été aggravé du fait qu'on a entendu tellement de voix discordantes ? […] Est-ce qu'il n'aurait pas fallu, à un moment ou un autre, faire taire un peu, aussi bien au milieu de la communauté scientifique qu'au milieu de la communauté politique, peut-être qu'au milieu de la communauté des journalistes, faire taire tous ceux qui s'exprimaient pour dire un peu tout ce qu'ils pensaient, et se rendre compte que cela affaiblissait complètement le discours officiel ? » (24 heures, LCI, 23 octobre 2020)