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censure
« Pour des propos tenus dix jours plus tard sur le même réseau social, le tribunal a cependant relaxé l'essayiste qui était poursuivi pour provocation à la haine raciale. Le Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT avait signalé un commentaire contenant lui aussi un lien vers un article. Alain Soral écrivait notamment "plus les juifs nous écrasent, plus ils exigent qu'on les ignore". Le tribunal a estimé que cette formulation n'appelait "que de manière trop indirecte" à la haine et la violence pour pouvoir être qualifiée "d'exhortation", un nuance liée à une jurisprudence récente de la Cour de cassation. »
« "On ne m'a jamais censuré, sauf une fois. C'était sur C8 parce que j'avais interviewé un mec qui travaillait au Qatar. Il disait du mal du Qatar. La direction m'a fait comprendre qu'elle était en train de signer avec Bein Sports et qu'il fallait éviter de dire du mal du Qatar", a expliqué Thierry Ardisson. Et de souligner : "C'est la seule fois de ma carrière ! Il faut le dire ! J'ai fait les pires conneries et je n'ai jamais été censuré, sauf une fois". "On dit ce qu'on veut à la télé. Il faut le dire aux gens. Si on ne dit rien, c'est parce qu'on a rien à dire !", a-t-il blagué en conclusion. »
« Le monde universitaire commencerait-il enfin à se réveiller ? C'est à croire, même si ce réveil demeure pour le moins discret. Ainsi dix professeurs viennent-ils de rendre publique une tribune dans laquelle ils viennent au secours d'Aram Mardirossian, un de leurs collègues de la Sorbonne, professeur en histoire du droit. Que reproche-t-on à ce dernier ? Tout simplement d'avoir, le 29 septembre dernier, émis une opinion hétérodoxe sur le mariage homosexuel. […] Aussitôt, les justiciers en herbe de l'Unef montent sur leurs petits chevaux. […] Une majorité de ses collègues, tétanisés par la peur de ne plus être dans le vent – ou, plus prosaïquement, de perdre leur boulot –, exigent suspension et conseil de discipline pour le trublion, tandis que le parquet de Paris décide d'ouvrir une enquête préliminaire pour "injures homophobes". »
« Vers une proposition de loi "visant à encadrer la modération des contenus sur Internet" ? Selon nos informations, un tel texte est en préparation. […] Son dépôt n'est pas acté pour l'instant, le gouvernement évaluant son opportunité. »
« "La lutte contre la haine, la lutte contre le terrorisme, la création au fond d'un ordre public commun de l'internet sont aussi importants que l'innovation technologique et que la liberté, car il n'y a pas de liberté sans ordre public", a exposé le 22 septembre dernier Emmanuel Macron devant l'Assemblée générale des Nations Unies. "C'est à nous de le créer par un engagement international et je ne crois pas que la protection de la liberté d'expression puisse s'accommoder du discours terroriste, des discours de haine, de l'anonymat qui couvre en quelque sorte la désinhibition de la violence. Cet agenda est essentiel pour nous tous et toutes. Nous continuerons d'y agir avec force" a insisté le chef de l'État. »
« "La lutte contre la haine, la lutte contre le terrorisme, la création au fond d'un ordre public commun de l'internet sont aussi importants que l'innovation technologique et que la liberté, car il n'y a pas de liberté sans ordre public", a exposé le 22 septembre dernier Emmanuel Macron devant l'Assemblée générale des Nations Unies. "C'est à nous de le créer par un engagement international et je ne crois pas que la protection de la liberté d'expression puisse s'accommoder du discours terroriste, des discours de haine, de l'anonymat qui couvre en quelque sorte la désinhibition de la violence. Cet agenda est essentiel pour nous tous et toutes. Nous continuerons d'y agir avec force" a insisté le chef de l'État. »
La "Lettre sur la justice et un débat ouvert" serait-elle accueillie avec bienveillance par la presse française ? Nous avons déjà cité Le Point, où Denis Jeambar se réjouit qu'« une vraie réponse s'organise pour appeler à un peu plus de raison, de mesure et de bon sens face à l'absolutisme moral d'un certain camp du bien ». Le ton est à peu près le même dans Challenges, où Denis Jeambar signe cet éditorial.
« À juste titre, l'écologie et la lutte pour plus de justice sont désormais des questions centrales dans nos sociétés. […] Cette position de principe ne justifie pas, en revanche, des postures de plus en plus dogmatiques qui conduisent à étouffer le débat public. Cette menace se dessine déjà chez nous mais elle a pris une telle ampleur aux Etats-Unis avec les mouvements #Me Too et Black Lives Matter qu'un collectif de 150 écrivains de renom, d'artistes célèbres et de grands journalistes viennent de publier outre-atlantique, sur le site du mensuel Harper's, une tribune pour s'inquiéter de cette dérive menaçant purement et simplement la liberté d'expression. »
« Que disent-ils? Que ce que nous appelons "le politiquement correct" est en train de devenir une censure. De fait, une atmosphère d'intolérance est bel et bien en train de s'installer qui menace les fondements même de la démocratie. "L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, écrivent ces nouveaux résistants, devient chaque jour plus limité. La censure que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale se répand aussi dans notre culture: intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et caustique de toutes parts." »
« Pierre-André Taguieff […] s'inquiéte lui aussi de la révolution qui s'annonce : "Des groupes de censeurs violents déboulonnnent ou souillent des statues, tandis que des intellectuels sectaires devenus des indignés professionnels, interviennent dans l'espace public pour légitimer ces violences, non sans dénoncer, condamner et intimider ceux qui leur résistent. Ils appellent à la censure et lancent des chasses aux sorcières habillées de nobles sentiments." »
« Nul ne peut nier les injustices, le racisme, l'antisémitisme mais, comme l'écrivent les signataires de la tribune publiée par Harper's, ''cette atmosphère étouffante va finir par nuire aux causes les plus vitales". »
« Comment […] se taire quand l'antiracisme défend une approche ethno-racialiste de l'histoire et de la culture contraire à notre conception universaliste de la citoyenneté et à notre refus du différencialisme et du communautarisme ! Comment, sur un tout autre terrain, ne pas être inquiet quand les membres de la Convention citoyenne pour le climat proposent de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques ! »
« Comme l'écrivent les nouveaux résistants américains, "pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou de les faire disparaître". »
« À juste titre, l'écologie et la lutte pour plus de justice sont désormais des questions centrales dans nos sociétés. […] Cette position de principe ne justifie pas, en revanche, des postures de plus en plus dogmatiques qui conduisent à étouffer le débat public. Cette menace se dessine déjà chez nous mais elle a pris une telle ampleur aux Etats-Unis avec les mouvements #Me Too et Black Lives Matter qu'un collectif de 150 écrivains de renom, d'artistes célèbres et de grands journalistes viennent de publier outre-atlantique, sur le site du mensuel Harper's, une tribune pour s'inquiéter de cette dérive menaçant purement et simplement la liberté d'expression. »
« Que disent-ils? Que ce que nous appelons "le politiquement correct" est en train de devenir une censure. De fait, une atmosphère d'intolérance est bel et bien en train de s'installer qui menace les fondements même de la démocratie. "L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, écrivent ces nouveaux résistants, devient chaque jour plus limité. La censure que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale se répand aussi dans notre culture: intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et caustique de toutes parts." »
« Pierre-André Taguieff […] s'inquiéte lui aussi de la révolution qui s'annonce : "Des groupes de censeurs violents déboulonnnent ou souillent des statues, tandis que des intellectuels sectaires devenus des indignés professionnels, interviennent dans l'espace public pour légitimer ces violences, non sans dénoncer, condamner et intimider ceux qui leur résistent. Ils appellent à la censure et lancent des chasses aux sorcières habillées de nobles sentiments." »
« Nul ne peut nier les injustices, le racisme, l'antisémitisme mais, comme l'écrivent les signataires de la tribune publiée par Harper's, ''cette atmosphère étouffante va finir par nuire aux causes les plus vitales". »
« Comment […] se taire quand l'antiracisme défend une approche ethno-racialiste de l'histoire et de la culture contraire à notre conception universaliste de la citoyenneté et à notre refus du différencialisme et du communautarisme ! Comment, sur un tout autre terrain, ne pas être inquiet quand les membres de la Convention citoyenne pour le climat proposent de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques ! »
« Comme l'écrivent les nouveaux résistants américains, "pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou de les faire disparaître". »
« "Notre résistance à Donald Trump ne doit pas conduire au dogmatisme ou à la coercition…" Tout est dit dans l'accroche de cette importante tribune publiée, le mardi 7 juillet, sur le site du vénérable magazine d'idées Harper's Magazine – et reproduite en intégralité par nos confrères du Monde. Intitulé "Lettre sur la justice et un débat ouvert", signé par plus de cent cinquante personnalités internationales issues du monde des arts, des lettres et de l'université, le texte appelle à une prise de conscience face aux menaces que font peser (entre autres) les réseaux sociaux contre la liberté d'expression. Particulièrement aux États-Unis, nation piégée entre les dérives inquiétantes de la présidence ultra-droitière de Trump et, en face, la radicalisation fulgurante d'un progressisme devenu fou à force d'obsessions identitaires et d'intolérance viscérale au débat contradictoire. Parmi les signataires de la missive : Margaret Atwood, Salman Rushdie, Kamel Daoud, Francis Fukuyama, Bill T. Jones, Noam Chomsky, l'autrice féministe Gloria Steinem, le trompettiste de jazz Wynton Marsalis ou encore J. K. Rowling. Objet de leur mobilisation : s'opposer à tyrannie de la contrition qui, depuis quelque temps, pousse de nombreuses personnalités à des excuses publiques pour des prises de position jugées insupportables par une partie de la "twittosphère". »
« En réaction à ce climat de susceptibilités extrêmes sur de complexes questions et qui risque, à terme, de pousser tout un chacun à l'autocensure, l'éditorialiste Thomas Chatterton Williams, contributeur du New York Times et pour Harper's Magazine, s'est donc impliqué voici un mois dans la gestation de cette lettre ouverte. […] Rédigé par une vingtaine de collaborateurs, comme l'a confié Williams au Washington Post, le texte a ensuite été envoyé à des signataires aux profils très divers. "Nous voulions que ce document reflète cette réalité que beaucoup de personnes qui ne sont pas de vieux hommes blancs partagent ces inquiétudes" a déclaré au journal ce trentenaire, par ailleurs auteur en 2019 de l'ouvrage Self-Portrait in Black and White – Unlearning race (éd. W. W. Norton & Company) et lui-même fils d'un père noir et d'une mère blanche. Que contient précisément la tribune ? Elle débute par un état des lieux alarmiste tout en affirmant sans ambiguïté son combat contre les "forces illibérales" portées par Donald Trump : "Nos institutions culturelles sont aujourd'hui à l'épreuve. Les puissantes manifestations en faveur de la justice raciale et sociale revendiquent une réforme de la police trop longtemps différée et font plus largement entendre des appels pour davantage d'égalité et d'inclusion dans notre société, notamment dans l'enseignement supérieur, le journalisme, la philanthropie et les arts. Mais cette nécessaire prise en compte a aussi renforcé tout un ensemble de postures morales et d'engagements politiques qui risquent d'affaiblir les règles du débat public et l'acceptation des différences au profit d'un conformisme idéologique. Autant nous avons salué la première phase de ce mouvement, autant nous voulons nous élever contre la seconde". »
« Le texte se poursuit : "L'inclusion démocratique que nous appelons de nos vœux ne peut advenir que si nous refusons le climat d'intolérance général qui s'est installé de part et d'autre. L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, devient chaque jour plus limité. La censure, que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale, se répand largement aussi dans notre culture : intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et même caustique de toutes parts". Évoquant "une atmosphère étouffante [qui] va finir par nuire aux causes les plus vitales de notre époque", la lettre ouverte se conclut par un ferme appel à la vigilance : "Pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou espérer qu'elles disparaissent. Nous rejetons les faux choix qu'on nous présente entre la justice et la liberté : l'une n'existe pas sans l'autre. En tant qu'écrivains, notre métier repose sur la marge que la société nous accorde pour l'expérimentation, la prise de risque et même l'erreur. Nous avons besoin de préserver la possibilité d'un désaccord de bonne foi sans conséquences professionnelles désastreuses." »
« Dans les heures qui ont suivi sa publication sur le site de Harper's, ce texte n'a pas manqué à son tour de s'attirer un déluge de critiques ou remarques acerbes. […] Pour Matt Zoller Seitz, critique télé pour le New York Magazine, "Cette lettre du Harper's Magazine n'aurait jamais dû être écrite. Ses instigateurs semblent totalement inconscients du mal que certains de ses signataires ont causé", écrit-il sur Twitter, visant implicitement J. K. Rowling. En découvrant que celle-ci était leur voisine de tribune, certaines plumes ont demandé au Harper's Magazine de retirer leur nom de cette lettre ouverte, telle l'autrice transgenre Jennifer Finlay Boylan. La présence dans la liste d'une Rowling en totale disgrâce s'avère ainsi une épine majeure dans le pied de cette tribune pourtant fort pertinente au vu du contexte néomaccarthyste en cours aux États-Unis. »
« Au vu de la tempête déclenchée par la lettre du Harper's Magazine, les hostilités ne sont pas près de retomber. Mais au moins, une vraie réponse s'organise pour appeler à un peu plus de raison, de mesure et de bon sens face à l'absolutisme moral d'un certain camp du bien. »
« En réaction à ce climat de susceptibilités extrêmes sur de complexes questions et qui risque, à terme, de pousser tout un chacun à l'autocensure, l'éditorialiste Thomas Chatterton Williams, contributeur du New York Times et pour Harper's Magazine, s'est donc impliqué voici un mois dans la gestation de cette lettre ouverte. […] Rédigé par une vingtaine de collaborateurs, comme l'a confié Williams au Washington Post, le texte a ensuite été envoyé à des signataires aux profils très divers. "Nous voulions que ce document reflète cette réalité que beaucoup de personnes qui ne sont pas de vieux hommes blancs partagent ces inquiétudes" a déclaré au journal ce trentenaire, par ailleurs auteur en 2019 de l'ouvrage Self-Portrait in Black and White – Unlearning race (éd. W. W. Norton & Company) et lui-même fils d'un père noir et d'une mère blanche. Que contient précisément la tribune ? Elle débute par un état des lieux alarmiste tout en affirmant sans ambiguïté son combat contre les "forces illibérales" portées par Donald Trump : "Nos institutions culturelles sont aujourd'hui à l'épreuve. Les puissantes manifestations en faveur de la justice raciale et sociale revendiquent une réforme de la police trop longtemps différée et font plus largement entendre des appels pour davantage d'égalité et d'inclusion dans notre société, notamment dans l'enseignement supérieur, le journalisme, la philanthropie et les arts. Mais cette nécessaire prise en compte a aussi renforcé tout un ensemble de postures morales et d'engagements politiques qui risquent d'affaiblir les règles du débat public et l'acceptation des différences au profit d'un conformisme idéologique. Autant nous avons salué la première phase de ce mouvement, autant nous voulons nous élever contre la seconde". »
« Le texte se poursuit : "L'inclusion démocratique que nous appelons de nos vœux ne peut advenir que si nous refusons le climat d'intolérance général qui s'est installé de part et d'autre. L'échange libre des informations et des idées, qui est le moteur même des sociétés libérales, devient chaque jour plus limité. La censure, que l'on s'attendait plutôt à voir surgir du côté de la droite radicale, se répand largement aussi dans notre culture : intolérance à l'égard des opinions divergentes, goût pour l'humiliation publique et l'ostracisme, tendance à dissoudre des questions politiques complexes dans une certitude morale aveuglante. Nous défendons le principe d'un contre-discours solide et même caustique de toutes parts". Évoquant "une atmosphère étouffante [qui] va finir par nuire aux causes les plus vitales de notre époque", la lettre ouverte se conclut par un ferme appel à la vigilance : "Pour vaincre de mauvaises idées, il faut les exposer, argumenter et convaincre, et non pas essayer de les taire ou espérer qu'elles disparaissent. Nous rejetons les faux choix qu'on nous présente entre la justice et la liberté : l'une n'existe pas sans l'autre. En tant qu'écrivains, notre métier repose sur la marge que la société nous accorde pour l'expérimentation, la prise de risque et même l'erreur. Nous avons besoin de préserver la possibilité d'un désaccord de bonne foi sans conséquences professionnelles désastreuses." »
« Dans les heures qui ont suivi sa publication sur le site de Harper's, ce texte n'a pas manqué à son tour de s'attirer un déluge de critiques ou remarques acerbes. […] Pour Matt Zoller Seitz, critique télé pour le New York Magazine, "Cette lettre du Harper's Magazine n'aurait jamais dû être écrite. Ses instigateurs semblent totalement inconscients du mal que certains de ses signataires ont causé", écrit-il sur Twitter, visant implicitement J. K. Rowling. En découvrant que celle-ci était leur voisine de tribune, certaines plumes ont demandé au Harper's Magazine de retirer leur nom de cette lettre ouverte, telle l'autrice transgenre Jennifer Finlay Boylan. La présence dans la liste d'une Rowling en totale disgrâce s'avère ainsi une épine majeure dans le pied de cette tribune pourtant fort pertinente au vu du contexte néomaccarthyste en cours aux États-Unis. »
« Au vu de la tempête déclenchée par la lettre du Harper's Magazine, les hostilités ne sont pas près de retomber. Mais au moins, une vraie réponse s'organise pour appeler à un peu plus de raison, de mesure et de bon sens face à l'absolutisme moral d'un certain camp du bien. »
« La Commission européenne a adopté, le jeudi 2 juillet, une nouvelle version de la directive "Service de médias audiovisuels" initialement adoptée en 2018, dont le but est de renforcer la protection des utilisateurs, surtout celle des mineurs, contre certains contenus audiovisuels en ligne qui pourraient être illégaux, violents et-ou préjudiciables. Bruxelles a décidé d'étendre son champ d'application aux fournisseurs de plateformes de partage de vidéos, incluant de fait les réseaux sociaux les plus populaires. Les lignes directrices adoptées par la Commission européenne […] sont particulièrement intéressantes dans le sens où elles vont permettre une meilleure protection des utilisateurs des plateformes de vidéo à la demande et des réseaux sociaux, à la fois contre les discours haineux et les contenus préjudiciables, l'idée étant de protéger un maximum les mineurs, soumis au harcèlement et à la violence en ligne. »
« En durcissant et automatisant leurs processus de modération des contenus pendant le Covid-19, les grandes plateformes du web ont fait disparaître des centaines de comptes de journalistes et activistes syriens, et des milliers de preuves de crimes de guerre, déplore Arrêt sur images. »
« L'ONG Syrian Archive dénombre trente-cinq comptes supprimés. […] La Syrie n'est pas le seul pays touché : pour le seul mois de mai, cinquante-deux comptes de journalistes palestiniens et soixante comptes de l'écosystème médiatique tunisien ont subi le même sort. La plupart seront remis en ligne en quelques jours. »
« Pour expliquer cette vague de censures inattendue, les plateformes plaident l'erreur technique liée à la méthode d'apprentissage machine (machine learning) de leurs programmes, et mettent en avant le contexte de l'épidémie de Covid-19. »
« Mais pour l'ONG britannique Syrian Archive, interrogée par NBC, l'argument du confinement ne suffit pas à expliquer que "depuis le début de l'année, la part de contenus liés aux droits humains en Syrie supprimée par YouTube a plus ou moins doublé (de 13 à 20%)". En mai, selon le décompte de l'ONG, 350 000 vidéos "d'attaques aériennes, de manifestations et de destruction de maisons" auraient été effacées au nom de la protection de la sensibilité des utilisateurs. […] Et la technologie de modération est de plus en plus invasive : selon YouTube, 80 % des contenus violents publiés au second trimestre 2019 ont été identifiés et supprimés par le système... avant même leur publication ! »
« L'ONG Syrian Archive dénombre trente-cinq comptes supprimés. […] La Syrie n'est pas le seul pays touché : pour le seul mois de mai, cinquante-deux comptes de journalistes palestiniens et soixante comptes de l'écosystème médiatique tunisien ont subi le même sort. La plupart seront remis en ligne en quelques jours. »
« Pour expliquer cette vague de censures inattendue, les plateformes plaident l'erreur technique liée à la méthode d'apprentissage machine (machine learning) de leurs programmes, et mettent en avant le contexte de l'épidémie de Covid-19. »
« Mais pour l'ONG britannique Syrian Archive, interrogée par NBC, l'argument du confinement ne suffit pas à expliquer que "depuis le début de l'année, la part de contenus liés aux droits humains en Syrie supprimée par YouTube a plus ou moins doublé (de 13 à 20%)". En mai, selon le décompte de l'ONG, 350 000 vidéos "d'attaques aériennes, de manifestations et de destruction de maisons" auraient été effacées au nom de la protection de la sensibilité des utilisateurs. […] Et la technologie de modération est de plus en plus invasive : selon YouTube, 80 % des contenus violents publiés au second trimestre 2019 ont été identifiés et supprimés par le système... avant même leur publication ! »
« Le Parlement s'apprête à voter un nouveau dispositif de surveillance et de censure de l'Internet. Il s'agit des articles 11 et 11 bis A de la loi sur la protection des victimes des violences conjugales, tels que votés par le Sénat le 9 juin. Ces articles imposent aux sites qui hébergent des contenus pornographiques de recourir à des dispositifs de vérification d'âge pour empêcher que les [mineurs] y aient accès. De telles obligations, nourries des volontés gouvernementales de nous identifier partout et tout le temps, ne peuvent qu'entraîner de nouvelles et multiples atteintes à nos libertés. Elles risquent aussi de parasiter, en les déshumanisant, les questionnements autour de l'accompagnement des enfants dans la découverte d'Internet, qui devraient pourtant être au cœur des réflexions. Le Parlement a encore une chance de rejeter une partie de cette idée : il doit la saisir. »
« "Il y a un appel, une exhortation au rejet, à la discrimination des musulmans dans leur ensemble", tance, plus tard, dans son réquisitoire, la représentante du Parquet. Décortiquant une "rhétorique insidieuse" qui "crée la peur" et "essentialise la communauté musulmane", elle demande une peine de 10 000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement, ainsi qu'une publication "large" de la décision aux frais du prévenu. La condamnation "doit amener les citoyens et pas seulement Zemmour, l'opinion publique, à prendre conscience que s'il avance toujours sur un fil, celui de la provocation et de dépasser le 'politiquement correct'', une sanction est prononcée lorsqu'il franchit les limites posées par la loi", ajoute-t-elle. »
« Disney va modifier les attractions Splash Mountain de ses parcs américains. […] Le thème actuel de "Splash Mountain" est tiré d'un film Disney très controversé, Mélodie du Sud. Dès sa sortie en 1946, il avait suscité de nombreuses critiques qui lui reprochaient de diffuser des clichés racistes et de peindre sous un jour idyllique les plantations esclavagistes du vieux Sud des États-Unis. Pour ces raisons, le film n'est plus diffusé au cinéma depuis les années 1980 et n'a jamais fait l'objet de sortie en DVD. Mélodie du Sud a également été délibérément tenu à l'écart du catalogue de la plateforme de vidéo à la demande Disney +. »
« Le gestionnaire des kiosques à journaux parisiens MédiaKiosk a annoncé avoir refusé, au nom de la "tolérance" et par sécurité, une campagne d'affichage du magazine L'Incorrect sur le thème de la "remigration". […] Le magazine fondé par des proches de l'ancienne députée FN Marion Maréchal souhaitait réaliser une campagne d'affichage de quatre jours en région parisienne pour promouvoir son numéro de juin. […] Sur la couverture de ce dernier figure un avion accompagné du titre "Remigration", qui reprend un concept prônant le retour des immigrés dans leur pays d'origine, et "Sauvez des vies, rentrez chez vous". MédiaKiosk, une filiale du groupe JCDecaux qui gère les kiosques à Paris et dans d'autres villes de France, explique dans un communiqué avoir refusé cette demande "de façon tout à fait exceptionnelle". "Pour MédiaKiosk, cette campagne est contraire à ses valeurs d'inclusivité et de tolérance" et la société "a souhaité éviter tout amalgame quant au caractère haineux du message qui aurait été susceptible d'être perçu à travers cette campagne, dans le contexte sensible de l'actualité récente". "Compte tenu de ce contexte, MédiaKiosk a décidé de ne pas exposer ses collaborateurs et les kiosquiers, travailleurs indépendants, aux réactions potentiellement hostiles qu'un tel affichage, indépendant de leur volonté, aurait pu susciter", ajoute l'entreprise. »
« La prise de position d'un groupe d'employés de Hachette UK n'a pas été entendue. Ces salariés avaient annoncé qu'ils refuseraient de travailler sur le nouveau roman de JK Rowling […] en raison des récents propos de l'auteure [sic] concernant les transgenres. Mais l'éditeur est rapidement monté au créneau en précisant qu'aucun employé n'était autorisé à cesser le travail. »
« "La liberté d'expression est la pierre angulaire de l'édition. Nous croyons fondamentalement que chacun a le droit d'exprimer ses propres pensées et croyances. C'est pourquoi nous ne commentons jamais les opinions personnelles de nos auteurs et nous respectons le droit de nos employés à avoir une opinion différente. Nous ne ferons jamais travailler nos employés sur un livre dont ils trouvent le contenu bouleversant pour des raisons personnelles, mais nous faisons une distinction entre cela et le refus de travailler sur un livre parce qu'ils sont en désaccord avec le point de vue d'un auteur en dehors de leur écriture, ce qui est contraire à notre croyance en la liberté d'expression", a précisé Hachette dans un communiqué, relayé par The Independent. »
« Néanmoins, un porte-parole de Hachette a indiqué que les employés ne désirant pas travailler sur l'ouvrage de JK Rowling allaient être reçus par leurs managers pour un traitement "au cas par cas". "Nous aborderons tous ses entretiens avec empathie et compréhension ", a-t-il précisé auprès de The Bookseller. »
« "La liberté d'expression est la pierre angulaire de l'édition. Nous croyons fondamentalement que chacun a le droit d'exprimer ses propres pensées et croyances. C'est pourquoi nous ne commentons jamais les opinions personnelles de nos auteurs et nous respectons le droit de nos employés à avoir une opinion différente. Nous ne ferons jamais travailler nos employés sur un livre dont ils trouvent le contenu bouleversant pour des raisons personnelles, mais nous faisons une distinction entre cela et le refus de travailler sur un livre parce qu'ils sont en désaccord avec le point de vue d'un auteur en dehors de leur écriture, ce qui est contraire à notre croyance en la liberté d'expression", a précisé Hachette dans un communiqué, relayé par The Independent. »
« Néanmoins, un porte-parole de Hachette a indiqué que les employés ne désirant pas travailler sur l'ouvrage de JK Rowling allaient être reçus par leurs managers pour un traitement "au cas par cas". "Nous aborderons tous ses entretiens avec empathie et compréhension ", a-t-il précisé auprès de The Bookseller. »
Décision n° 2020-801 DC du 18 juin 2020 : « Tout en réaffirmant que la Constitution permet au législateur de réprimer les abus de la liberté d'expression et de communication, le Conseil constitutionnel censure des dispositions portant à cette liberté des atteintes qui ne sont pas adaptées, nécessaires et proportionnées. »
« C'est en fait le cœur de la loi contre la haine en ligne qui a été neutralisé par l'institution en charge de vérifier la conformité de la loi à la Constitution française. Contenu dans l'article 1er du texte, il impose aux grandes plates-formes du Net de retirer en l'espace de vingt-quatre heures, après leur signalement, les contenus manifestement illicites, du fait de leur caractère haineux ou sexuel (propos ou médias racistes, sexistes ou homophobes, harcèlement sexuel, négationnisme, provocation à la haine, etc.). Si elles échouent à retirer ces contenus, leur responsabilité pénale est alors engagée. »
« Mais pour le Conseil constitutionnel, ce délai est beaucoup trop court, surtout lorsque s'il est associé à une menace de sanction. Dans ces conditions, cet échafaudage juridique "ne peut qu'inciter les opérateurs de plate-forme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites", écrit l'institution. En clair, les sites vont modérer en masse pour avoir la paix. »
« En outre, concernant le retrait de certains contenus particulièrement graves (apologie du terrorisme ou appel à des actes terroristes, contenus pédopornographiques), qui devrait être effectué en moins d'une heure, le Conseil constitutionnel se montre aussi critique. […] L'institution fait observer que le caractère illicite de ces contenus "est soumis à la seule appréciation de l'administration" et qu'un éventuel recours contre une demande de retrait "n'est pas suspensif". Or, le délai d'une heure fixé par la loi ne permet pas à l'hébergeur ou à l'éditeur "d'obtenir une décision du juge avant d'être contraint de le retirer", ce qui le met face à un arbitraire administratif. Il s'agit donc d'une atteinte aux libertés individuelles "qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée". »
« Mais pour le Conseil constitutionnel, ce délai est beaucoup trop court, surtout lorsque s'il est associé à une menace de sanction. Dans ces conditions, cet échafaudage juridique "ne peut qu'inciter les opérateurs de plate-forme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu'ils soient ou non manifestement illicites", écrit l'institution. En clair, les sites vont modérer en masse pour avoir la paix. »
« En outre, concernant le retrait de certains contenus particulièrement graves (apologie du terrorisme ou appel à des actes terroristes, contenus pédopornographiques), qui devrait être effectué en moins d'une heure, le Conseil constitutionnel se montre aussi critique. […] L'institution fait observer que le caractère illicite de ces contenus "est soumis à la seule appréciation de l'administration" et qu'un éventuel recours contre une demande de retrait "n'est pas suspensif". Or, le délai d'une heure fixé par la loi ne permet pas à l'hébergeur ou à l'éditeur "d'obtenir une décision du juge avant d'être contraint de le retirer", ce qui le met face à un arbitraire administratif. Il s'agit donc d'une atteinte aux libertés individuelles "qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée". »
« Le 18 septembre 2019, dans un épisode des Marseillais contre le reste du monde sur W9, une candidate de l'émission, Maëva Ghennam avait vivement critiqué la coupe de cheveux afro curly d'une autre participante, Anissa. […] Pour rappel, lors du départ d'Anissa du programme, Maëva Ghennam a fait part de sa joie de voir partir sa concurrente : "En tout cas, c'est toi qui t'en vas, tête de choux-fleur !" »
« Anissa avait […] commenté la séquence de W9 : "Je pense que toutes les filles avec une coupe afro se sentiront concernées (quand je dis les filles, je parle aussi des femmes blanches car il n'y a pas que les métisses ou les noirs qui ont les cheveux bouclés ou frisés...)". […] Et de conclure : "Je ne pense pas du tout que Maëva soit raciste. Elle est seulement stupide !" »
« Saisi par des téléspectateurs, le CSA […] a constaté […] que les participants des Marseillais contre le reste du monde et la présentatrice Catalia Rasami "étaient restés sans réaction face aux multiples agressions verbales visant l'apparence physique d'une candidate". "Par ailleurs, l'émission faisant l'objet d'un enregistrement préalable, la diffusion de cette séquence résultait d'un choix délibéré de l'éditeur", a précisé le Conseil. Ainsi, il a relevé "un manquement de la chaîne à ses obligations conventionnelles" et a demandé à ses responsables de veiller "à la maîtrise de l'antenne" et de ne "pas mettre en avant de manière excessive l'esprit d'exclusion, ni encourager des propos diffamatoires ou injurieux à l'encontre de participants". »
« Anissa avait […] commenté la séquence de W9 : "Je pense que toutes les filles avec une coupe afro se sentiront concernées (quand je dis les filles, je parle aussi des femmes blanches car il n'y a pas que les métisses ou les noirs qui ont les cheveux bouclés ou frisés...)". […] Et de conclure : "Je ne pense pas du tout que Maëva soit raciste. Elle est seulement stupide !" »
« Saisi par des téléspectateurs, le CSA […] a constaté […] que les participants des Marseillais contre le reste du monde et la présentatrice Catalia Rasami "étaient restés sans réaction face aux multiples agressions verbales visant l'apparence physique d'une candidate". "Par ailleurs, l'émission faisant l'objet d'un enregistrement préalable, la diffusion de cette séquence résultait d'un choix délibéré de l'éditeur", a précisé le Conseil. Ainsi, il a relevé "un manquement de la chaîne à ses obligations conventionnelles" et a demandé à ses responsables de veiller "à la maîtrise de l'antenne" et de ne "pas mettre en avant de manière excessive l'esprit d'exclusion, ni encourager des propos diffamatoires ou injurieux à l'encontre de participants". »
Sur LCI, il avait été rappelé que Yassine Bouzrou avait « été quand même viré trois fois de suite jusqu'à rejoindre une école qui accepte bien de lui ouvrir ses portes ». Aussi avait-il été affublé d'un bonnet d'âne. De quoi mettre en évidence un parcours « assez atypique » qui l'aura conduit jusqu'au Barreau de Paris. Comme il avait été souligné, par ailleurs, que cet avocat était né dans une famille marocaine, le CSA a considéré « qu'une telle présentation, à charge et accompagnée d'une infographie caricaturale, était porteuse de discriminations en raison de l'origine de l'avocat ». On se demande par quel raisonnement tordu il en est arrivé à cette conclusion, mais son communiqué officiel se résume aux quelques lignes citées dans cet article.
« Face aux propos de Donald Trump appelant à une réponse violente à l'encontre des manifestations conséquentes à la mort de George Floyd, tué par quatre policiers, les dirigeants et fondateurs de réseaux sociaux ont eu des réactions diverses. Ces réactions marquent un tournant dans la jeune histoire de ces nouveaux médias. […] Le cas de Snapchat est plus interpellant. En décidant délibérément de ne plus mettre en avant le compte du Président américain dans la section "découverte" de sa plateforme Snapchat Discover, le réseau social fait un choix politique. […] À l'avenir, choisir d'utiliser un réseau social ou l'autre pourrait revenir à un choix politique en fonction de l'attitude de ses patrons. L'utilisation d'un réseau social posera donc pour l'utilisateur une forme de responsabilité nouvelle. Coupables de nous conforter dans nos opinions en étant confronté qu'à des avis qui nous correspondent, les réseaux sociaux laissaient au moins l'illusion du choix éditorial du contenu affiché à l'utilisateur. Ce ne sera bientôt plus le cas si l'exemple de Snapchat se répète et s'amplifie. Les réseaux sociaux se transformeront alors en médias d'opinions. »
« En l'espace d'une semaine », rapportent Les Inrockuptibles, « une trentaine de militant.es LGBT ont vu leur compte Facebook et Twitter suspendus » ; pour certains, « ces suppressions en cascade seraient les premiers effets de la loi Avia ». Facebook soutient toutefois qu'« il n’y a pas eu de modification de nos politiques de modération du contenu en la matière dernièrement ». Quant à l'inspiratrice de la loi, elle suggère qu'un complot ait été mis en œuvre pour nuire à son ambition : « Qui a intérêt à décrédibiliser ce texte ? Les plateformes. » Dont acte.
« La Plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements compte aujourd'hui vingt-huit enquêteurs (policiers et gendarmes), chiffre l’Intérieur dans une réponse parlementaire. Au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), Pharos exploite internet-signalement.gouv.fr qui permet à quiconque de signaler des contenus illicites en ligne. Une cellule composée de six enquêteurs des questions terroristes, en ayant aux manettes, la procédure administrative de retrait, blocage et déréférencement des sites internet à caractère terroriste. six autres enquêteurs ont intégré une cellule spécialisée en matière de droit de la presse et de discriminations. »