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Depuis 2015, l'obsolescence programmée constitue explicitement un délit en France. Mais en cinq ans, bien que cette pratique soit prétendument très répandue, seules deux plaintes avaient été déposées pour ce motif… sans qu'aucune n'aboutisse jusqu'à présent à une condamnation sur ce fondement.
Cela sera-t-il différent cette fois-ci ? L'UFC Que Choisir a pris pour cible Nintendo. En cause : les dysfonctionnements des manettes de la Switch. « Ce problème était connu », rappelle, à juste titre, Laëtitia Vasseur, de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée). De son point de vue, cependant, « toute la difficulté était de réussir à le prouver selon les termes de la justice ». Or, assure-t-elle, « l'UFC a réussi ce tour de force ». On se demande bien comment, à lire son communiqué de presse (nous y reviendrons).
En outre, poursuit en substance Laëtitia Vasseur, même « si les procédures sont longues et n'aboutissent pas toujours, elles peuvent malgré tout avoir un impact sur la réputation des marques ». C'est incontestable, mais n'est-il pas malvenu de s'en féliciter ? Aucun soupçon ne devrait valoir condamnation.
Cela sera-t-il différent cette fois-ci ? L'UFC Que Choisir a pris pour cible Nintendo. En cause : les dysfonctionnements des manettes de la Switch. « Ce problème était connu », rappelle, à juste titre, Laëtitia Vasseur, de l'association HOP (Halte à l'obsolescence programmée). De son point de vue, cependant, « toute la difficulté était de réussir à le prouver selon les termes de la justice ». Or, assure-t-elle, « l'UFC a réussi ce tour de force ». On se demande bien comment, à lire son communiqué de presse (nous y reviendrons).
En outre, poursuit en substance Laëtitia Vasseur, même « si les procédures sont longues et n'aboutissent pas toujours, elles peuvent malgré tout avoir un impact sur la réputation des marques ». C'est incontestable, mais n'est-il pas malvenu de s'en féliciter ? Aucun soupçon ne devrait valoir condamnation.
« À l'origine, les véhicules de Tesla sont bridés. Le Model Y a, par exemple, la capacité de passer du 0 à 100 km/h en 3,5 secondes, mais cette performance n'est pas accessible sur tous les modèles, notamment les moins chers. C'est d'ailleurs pour cette raison que cette option est si facile à débloquer : il suffit d'une mise à jour logicielle pour libérer les capacités réelles de l'engin. »
Parmi les nouvelles fonctionnalités apportées par une prochaine mise à jour de Windows : « un système de surveillance de la santé des espaces de stockage » : « uniquement compatible (pour le moment ?) avec les SSD NVME, ce système se propose tout simplement d'envoyer une notification à l'utilisateur lorsque la santé d'un disque est jugée critique » ; « cliquer sur cette notification […] permet alors d'afficher un message d'avertissement en rouge ainsi que plus d'informations : espace disponible, température et surtout pourcentage de vie restant estimé ». Bien que « la plupart des constructeurs proposent déjà ce genre de fonctionnalité », Clubic juge « toujours agréable qu'elle soit directement intégrée à l'OS ».
« La grande nouveauté, c'est […] la possibilité de changer l'écran soi-même en quelques minutes. Si elle reste délicate compte tenu de la taille des vis et de la fragilité de l'écran, l'opération peut être réalisée par le commun des mortels. Fairphone fournit même le tournevis adapté. L'écran de rechange coûte 89 euros. »
« Il est difficile d'imaginer que des filières comme le textile ou l'électronique soient reconstituées dans le pays », prévient Jean-Baptiste Guillaume, associé chez IAC Partners. « Nous n'avons même plus les compétences ni les outils, ce sont des industries gourmandes en main-d'œuvre ou qui demanderaient des investissements démesurés », explique-t-il. « En revanche », poursuit-il, « il y a beaucoup d'articles pour lesquels on peut imaginer une production en France, mais adaptée de manière à rester compétitive ». Selon lui, « il faut jouer sur deux leviers ». Lesquels ? « Le coût matière, d'abord : il s'agit de réduire la quantité de matière nécessaire à chaque pièce, tout en en garantissant la fonction. Et le coût lié à la main-d'œuvre ensuite : le process de production doit être repensé, automatisé ou simplifié, pour qu'il demande moins de travail. » Autrement dit, « pour pouvoir fabriquer un mixeur en France à coût raisonnable, il faut ainsi réduire le nombre de pièces à assembler » car « quelques vis en moins, c'est plusieurs secondes gagnées sur des milliers d'articles ». Pas sûr que cela rende les produits plus faciles à réparer.
L'occasion, c'est tendance ! « Le géant allemand du prêt-à-porter en ligne Zalando va proposer la vente et l'échange d'articles de seconde main, dans un premier temps en Allemagne et Espagne avant de la généraliser en octobre en France, Belgique, Pays-Bas et Pologne. […] Cette annonce intervient alors que le site d'achat spécialisé en vêtements de seconde main Vinted connaît lui aussi un engouement important. […] Plus généralement, de nombreuses enseignes se mettent à proposer des articles de seconde main. »
C'est la conclusion d'une expérience menée par Microsoft (projet Natick). « Au début de l'été, des spécialistes en milieu marin ont remonté le data center depuis le fond marin au large de l'archipel des Orcades en Écosse. […] Seuls huit des huit cent cinquante-cinq serveurs à bord étaient défaillants. "Notre taux de défaillance dans l'eau est un huitième de ce que nous voyons sur terre", conclut Ben Cutler, directeur du projet Natick. Cette absence de détérioration serait due au gaz qui a été utilisé pour pressuriser le conteneur de douze mètres : l'azote. D'après les chercheurs, ce gaz incolore et indolore qui constitue un peu plus des trois quarts du volume de l'atmosphère a permis de sauvegarder le matériel sans l'abîmer. L'oxygène, au contraire, est beaucoup plus corrosif. »
« Les chercheurs ont réussi à mettre au point un polymère ayant la capacité de séparer l'or du reste d'une carte électronique lors d'un passage dans un bain d'acide spécifique. À la sortie de ce bain, l'or est de nouveau prêt à être utilisé sans avoir de trace de son usage précédent.[…] Une opération bien plus rentable que l'extraction de l'or dans les mines et qui, de plus, permet de créer de nouveaux appareils en recyclant l'or des anciens. »
Les ordinateurs portables vendus par Apple ont la réputation d'être de bonne facture. Mais sans doute leur finesse et leur légèreté présentent-elles quelque revers. C'est ce que l'on croit comprendre en découvrant l'avertissement lancé par la marque à la Pomme :
« If you close your Mac notebook with a camera cover installed, you might damage your display because the clearance between the display and keyboard is designed to very tight tolerances. »
Vous êtes prévenu !
« If you close your Mac notebook with a camera cover installed, you might damage your display because the clearance between the display and keyboard is designed to very tight tolerances. »
Vous êtes prévenu !
Parmi les « impacts environnementaux » de la 5G, il y aurait, selon Green IT, l'« obsolescence programmée ». Explication :
« La généralisation de la 5G se traduira inévitablement par le raccourcissement de la durée de vie des smartphones 2G, 3G et 4G. Des dizaines de millions d'utilisateurs en France, et des milliards dans le monde, se laisseront tenter par un "smartphone 5G à 1 euros contre réengagement 24 mois". C'est un fait qui se confirme à chaque nouveau saut technologique : TNT vers TNT HD, 2G vers 3G, 3G vers 4G, ADSL vers fibre, TV HD vers 4K, etc. La 5G va donc contribuer à déclencher l'obsolescence prématurée de dizaines de millions de smartphones, juste pour la France. »
De ce point de vue, l'obsolescence programmée ne serait pas un sabotage ; elle serait inhérente à chaque innovation attisant la convoitise des clients… ce qui est fondamentalement différent et sème une fois de plus la confusion.
« La généralisation de la 5G se traduira inévitablement par le raccourcissement de la durée de vie des smartphones 2G, 3G et 4G. Des dizaines de millions d'utilisateurs en France, et des milliards dans le monde, se laisseront tenter par un "smartphone 5G à 1 euros contre réengagement 24 mois". C'est un fait qui se confirme à chaque nouveau saut technologique : TNT vers TNT HD, 2G vers 3G, 3G vers 4G, ADSL vers fibre, TV HD vers 4K, etc. La 5G va donc contribuer à déclencher l'obsolescence prématurée de dizaines de millions de smartphones, juste pour la France. »
De ce point de vue, l'obsolescence programmée ne serait pas un sabotage ; elle serait inhérente à chaque innovation attisant la convoitise des clients… ce qui est fondamentalement différent et sème une fois de plus la confusion.
« CDD de six mois à temps plein, possibilité de conversion en CDI ; poste à pourvoir à partir de septembre 2020 , basé à Paris 19e, télétravail fréquent possible ; salaire brut annuel : 30 K. »
« Brune Poirson reçoit ce mercredi les représentants de Deliveroo, Uber Eats, Food Chéri, Frichti et autres livreurs. Des entreprises dont le modèle "est quasi exclusivement basé sur le tout-jetable et produit une quantité de déchets notamment plastiques toujours plus importantes", déplore le ministère dans son communiqué. Brune Poirson devrait ainsi leur demander de plancher sur un projet de contenants réutilisables, selon Le Parisien ce mercredi. […] La loi anti-gaspillage prévoit la disparition de tous les plastiques à usages uniques d'ici 2040, et la convention citoyenne pour le climat propose même de ramener l'échéance à 2023. D'où la nécessité de trouver des alternatives pour les entreprises de livraison de repas. Parmi les solutions à l'étude, des systèmes de caution sur des contenants réutilisables qu'il faudrait renvoyer. Une consigne en somme, comme il en existe parfois sur les bouteilles en verre. […] Les entreprises du secteur, elles, affirment de leur côté avoir déjà réfléchi à des livraisons plus écolos. Uber Eats et Deliveroo ont ainsi indiqué au Parisien proposer à leurs clients restaurateurs des contenants en carton, en canne à sucre ou dans un plastique biosourcé qui se recyclent ou se compostent. »
« "Le marché repart", s'enthousiasme ce mercredi sur BFM Business François Roudier, président du CCFA (Comité des constructeurs français automobile). […] Mais si le responsable salue l'efficacité de ces primes, il plaide au nom des constructeurs qu'il représente pour ne pas faire durer la perfusion. "Cette prime à la conversion, c'est une évolution d'une prime qui existait déjà qui est devenue une sorte de prime à la casse. […] On devait résoudre le problème de 400 000 voitures qui étaient en stock dans nos concessions et qu'il fallait sortir pour retrouver un marché normal. […] "Mais ça ne va pas durer tout le temps et nous, on ne le souhaite pas parce qu'on ne peut pas avoir des ventes qui deviendraient non pas des déstockages mais des ventes par anticipation qui fausseraient le marché", insiste le responsable. Et de rappeler l'exemple de 2009 où le maintient des primes avaient provoqué une distorsion "avec un marché 2013 qui avait plongé complètement". "Déstockage oui mais pas anticipation des ventes", résume François Roudier, en ligne avec Jean-Philippe Imparato, directeur de la marque Peugeot qui sur BFM Business comparait ces aides à des drogues. »
« Nous nous excusons auprès de nos joueurs pour tous les désagréments causés par le Joy-Con. Nous sommes perpétuellement en quête d'amélioration de nos produits, mais, comme vous le savez, nous devons affronter la justice américaine sur le cas du Joy-Con, aussi Nintendo ne dira rien de plus à ce sujet. »
Le nouvel accord passé avec le Canada et les États-Unis suscite des inquiétudes au Mexique. Selon cet article – la traduction visiblement approximative d'une publication parue à l'étranger –, « les réformes approuvées impliqueraient que des actions apparemment anodines telles qu'utiliser des fragments d'une œuvre pour créer un mème, diffuser du contenu télévisé sur des supports numériques, modifier le système d'exploitation de votre ordinateur ou même réparer vos propres consoles de jeux vidéo » ; « ainsi, il pourrait […] être puni d'amendes pouvant atteindre 1,7 million de pesos et de six ans de prison pour ceux qui échappent aux serrures numériques pour modifier vos propres téléphones, appareils ou consoles de jeux vidéo, ainsi que les petites et moyennes entreprises dédiées à leur réparation ». Voilà qui mériterait d'être vérifié.
« Les utilisateurs d'Iphone sont nombreux à financer l'achat du prochain modèle en revendant leur ancien Iphone. Durant l'été qui précède la keynote de septembre (présentation des nouveaux Iphone), les prix des anciens modèles ont donc tendance à se stabiliser voire à augmenter parce que leurs possesseurs les revendent tous en même temps. » Dans ces conditions, la marque à la Pomme aurait-elle vraiment intérêt à pratiquer l'obsolescence programmée ?
« Apple a extrêmement mal communiqué dans ce dossier, mais qualifier d'obsolescence programmée le bridage des performances suite à la mise à jour I-OS 10.2.1 est sans doute exagéré. Il s'agissait d'abord et avant tout de protéger les batteries, un composant qui vieillit naturellement. D'ailleurs, si la justice française a condamné Apple à une amende de 25 millions d'euros dans un dossier similaire début février, c'est pour un défaut d'information des consommateurs, pas pour de l'obsolescence programmée. »
Mickaël Bazoge signe ici un rappel opportun, alors que la presse entretient généralement la confusion sur le sujet.
Mickaël Bazoge signe ici un rappel opportun, alors que la presse entretient généralement la confusion sur le sujet.
« Euroconsumers, qui regroupe cinq grandes organisations européennes, a annoncé, le 2 juillet, "avoir envoyé une lettre demandant à Apple de mettre fin la pratique de l'obsolescence programmée et d'indemniser les consommateurs à hauteur de 60 euros chacun". L'organisation de consommateurs insiste sur le fait "qu'en plus d'être une pratique déloyale envers les consommateurs, elle est également irresponsable sur le plan environnemental". […] Cette mise en demeure envoyée à Apple, a pour objectif de faire plier l'inventeur de l'Iphone. La firme à la pomme aurait quinze jours de délai pour répondre à cette missive, "sans quoi, Euroconsumers envisagerait de prochaines étapes juridiques". »
L'économie circulaire, c'est un fétiche qu'on agite à tout va, souvent sans trop réfléchir. Cette réserve mise à part, on approuve l'essentiel des propos tenus ici par Rémy Le Moigne.
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Deux passages retiennent plus particulièrement notre attention :
« Si les services hospitaliers et les industriels ont utilisé pendant des années des masques FFP2 à usage unique, il aura fallu attendre la pandémie de la Covid-19 pour concevoir, en seulement quelques semaines, un masque réutilisable dont le coût est moins élevé, l'impact environnemental plus faible et qui est produit localement. Pour faire face à une pénurie d'approvisionnement dans les hôpitaux, les industriels se sont appuyés sur l'économie circulaire pour concevoir des masques réutilisables. Mais ils se sont également appuyés sur l'économie circulaire pour prolonger la durée de vie des masques à usage unique, remettre à neuf des ventilateurs, donner accès à leurs manuels de réparation internes et imprimer des pièces de rechange pour réparer les équipements médicaux. »
« Quelques entreprises parviennent à valoriser leurs stocks de déchets industriels et d'invendus. Le fabricant de produits de consommation P&G par exemple, a réduit ses coûts de 1,8 milliards d'euros en mettant en place une équipe spécifique, chargée de trouver des débouchés à ses déchets industriels et ses invendus. D'autres entreprises se sont appuyées sur des plateformes digitales qui, grâce au big data ou à l'intelligence artificielle, facilitent la mise en relation des entreprises qui possèdent des ressources avec celles qui pourraient les utiliser. »
Lequel comporte, entre autres, une dimension… féministe.
Les explications de Gilles Boin, avocat.
« Pendant le confinement, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a publié la nouvelle version de sa recommandation "développement durable" applicable à compter du 1er août 2020. Ce document est important en France car il rappelle que le développement durable comporte trois piliers : environnemental, économique et social. Ce n'est pas le cas dans d'autre pays. Les allégations "sustainable development" venant de l'étranger ne peuvent donc pas être traduites telles quelles pour la France, si la démarche mise en avant dans la communication ne comporte pas cette triple dimension. Trois nouveautés méritent d'être relevées. »
« La première est que l'ARPP fait désormais référence aux dix-sept principes de développement durable de l'ONUD et non plus à la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015–2020. Des objectifs comme l'autonomie des femmes et des filles, l'emploi des jeunes, ou les mobilités douces urbaines sont désormais intégrés à la notion de développement durable. La deuxième est que la publicité doit tenir compte des principes de l'économie circulaire et ne pas inciter à la mise au rebut ou à la destruction sans tenir compte de la durabilité du produit, de sa réutilisation ou de sa seconde vie. Le champ d'application de la recommandation a été remanié pour rappeler que le respect du développement durable doit être pris en compte dans la publicité, même si elle n'y fait pas expressément référence. Plus que jamais, la publicité doit être "sustainable by design". La troisième nouveauté concerne la justification des allégations. Il faut être en mesure d'apporter des éléments "objectifs, fiables, véridiques et vérifiables" au soutien de son allégation, et non plus seulement des éléments "sérieux, objectifs et vérifiables". »
« Ces éléments doivent être "transmissibles". Petits changements sémantiques, mais grande portée. Le message est clair : construisez solidement vos allégations écologiques ! »
Les explications de Gilles Boin, avocat.
« Pendant le confinement, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a publié la nouvelle version de sa recommandation "développement durable" applicable à compter du 1er août 2020. Ce document est important en France car il rappelle que le développement durable comporte trois piliers : environnemental, économique et social. Ce n'est pas le cas dans d'autre pays. Les allégations "sustainable development" venant de l'étranger ne peuvent donc pas être traduites telles quelles pour la France, si la démarche mise en avant dans la communication ne comporte pas cette triple dimension. Trois nouveautés méritent d'être relevées. »
« La première est que l'ARPP fait désormais référence aux dix-sept principes de développement durable de l'ONUD et non plus à la Stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015–2020. Des objectifs comme l'autonomie des femmes et des filles, l'emploi des jeunes, ou les mobilités douces urbaines sont désormais intégrés à la notion de développement durable. La deuxième est que la publicité doit tenir compte des principes de l'économie circulaire et ne pas inciter à la mise au rebut ou à la destruction sans tenir compte de la durabilité du produit, de sa réutilisation ou de sa seconde vie. Le champ d'application de la recommandation a été remanié pour rappeler que le respect du développement durable doit être pris en compte dans la publicité, même si elle n'y fait pas expressément référence. Plus que jamais, la publicité doit être "sustainable by design". La troisième nouveauté concerne la justification des allégations. Il faut être en mesure d'apporter des éléments "objectifs, fiables, véridiques et vérifiables" au soutien de son allégation, et non plus seulement des éléments "sérieux, objectifs et vérifiables". »
« Ces éléments doivent être "transmissibles". Petits changements sémantiques, mais grande portée. Le message est clair : construisez solidement vos allégations écologiques ! »