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« Mon dernier souvenir, c'est un baiser qu'il a fait de sa main avant que la porte de l'ambulance se referme. J'ai pu avoir de ses nouvelles car il avait son téléphone. Mais le corps médical ne m'en a jamais donné, je suis donc restée quatre jours sans savoir ce qui se passait. Et, bien sûr, interdiction de le voir. Après quatre jours, j'ai enfin un médecin qui m'a dit que son état était grave mais qu'on ne le mettait pas en réanimation parce qu'il n'avait pas de pathologie particulière. »
« Mon père est mort seul, sans qu'on puisse le visiter, le soutenir, et je l'ai vu juste quelques minutes une fois décédé. On m'a appelée, le médecin m'a dit qu'il était désolé mais que cela avait été très vite, il n'avait pas eu le temps de me prévenir. On m'a dit d'apporter des vêtements, je l'ai aperçu sur son lit de mort quelques instants. Finalement, ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas besoin des habits. Je suis redescendue, dans un état second, les déposer dans ma voiture. Quand je suis revenue, mon père avait été mis dans une housse, avec les vêtements qu'il avait en arrivant à l'hôpital pliés sur la housse. Ils ne l'avaient pas habillé. Plus de possibilité, ensuite, malgré mon insistance, pour le voir. Même pas dans le cercueil. La famille n'assiste pas à la mise en bière. J ai insisté auprès du personnel pour qu'il me prenne au moins une photo, pour être sûr que ce soit bien lui… refus total. »
« Il est resté quinze jours au dépositoire ou dans les camions frigorifiques qui étaient à l'extérieur (par manque de place,) et j ai dû payer 45 euros par jour (les trois premiers jours sont offerts). Voilà l'état de nos hôpitaux publics : plus d'humanité, de l'argent récupéré sur la souffrance des familles. Ceci s'est passé à Marseille mais, hélas, ce n'est pas un cas isolé. »
« Mon père est mort seul, sans qu'on puisse le visiter, le soutenir, et je l'ai vu juste quelques minutes une fois décédé. On m'a appelée, le médecin m'a dit qu'il était désolé mais que cela avait été très vite, il n'avait pas eu le temps de me prévenir. On m'a dit d'apporter des vêtements, je l'ai aperçu sur son lit de mort quelques instants. Finalement, ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas besoin des habits. Je suis redescendue, dans un état second, les déposer dans ma voiture. Quand je suis revenue, mon père avait été mis dans une housse, avec les vêtements qu'il avait en arrivant à l'hôpital pliés sur la housse. Ils ne l'avaient pas habillé. Plus de possibilité, ensuite, malgré mon insistance, pour le voir. Même pas dans le cercueil. La famille n'assiste pas à la mise en bière. J ai insisté auprès du personnel pour qu'il me prenne au moins une photo, pour être sûr que ce soit bien lui… refus total. »
« Il est resté quinze jours au dépositoire ou dans les camions frigorifiques qui étaient à l'extérieur (par manque de place,) et j ai dû payer 45 euros par jour (les trois premiers jours sont offerts). Voilà l'état de nos hôpitaux publics : plus d'humanité, de l'argent récupéré sur la souffrance des familles. Ceci s'est passé à Marseille mais, hélas, ce n'est pas un cas isolé. »
« Poignées de portes arrachées, fenêtres cassées, électroménager dérobé. Voici l'état dans lequel Emmanuelle vient de récupérer son studio. Un petit appartement situé dans le 9e arrondissement qu'elle avait intégralement refait à neuf avant de le mettre sur le marché locatif. En mars 2019, une famille avait profité du déménagement d'un locataire pour forcer la porte et s'y installer. […] En novembre 2019, le tribunal avait ordonné l'expulsion immédiate des squatteurs mais la police n'est jamais intervenue pour les déloger. La préfecture affirme n'avoir eu connaissance du dossier qu'à l'été dernier à cause d'une erreur administrative d'un huissier. Aujourd'hui, Emmanuelle est ruinée et aucune indemnisation ne lui est proposée. »
Le jeu de cartes se prête à toutes déclinaisons. En voici une parmi beaucoup d'autres ! Plus de roi, de reine ni de valet, mais, à la place, de l'or, de l'argent et du bronze. Ce qui frappe, c'est quand même le degré de médiatisation auquel donne lieu une initiative aussi banale. Car si l'initiatrice du projet fait preuve d'imagination, c'est seulement dans ses explications : « ce jeu de cartes a été conçu avec la passion de lutter pour l'égalité des sexes et des races », affirme-t-elle ; « notre objectif est que tout le monde se sente à l'aise en jouant aux cartes ». Vous en connaissez beaucoup, vous, des gens qui se sentent insultés par des cartes ? De toute façon, c'est raté : à partir du moment où l'on politise les cartes, comme on le fait en tenant un discours pareil, on exclue bien davantage qu'en conservant passivement un héritage. C'est l'un des drames inhérents aux démarches prétendument inclusives.
« J'avais […] évoqué ici-même l'affaire de cet enseignant, Matthieu Faucher, suspendu et muté de l'école du village de Malicornay dans l'Indre pour faute professionnelle. Il était accusé d'avoir fait étudier par ses élèves des extraits de la Bible accompagnés de scènes de films, notamment L'Évangile selon saint Matthieu de Pasolini. Non croyant, Matthieu Faucher n'avait nulle intention prosélyte, mais il voulait simplement entretenir les élèves dont il avait la charge d'éléments de culture religieuse. »
« Ayant fait appel de sa sanction devant la Justice, l'enseignant avait été, une première fois, justifié en grande partie par le tribunal de Limoges, exigeant sa réintégration dans l'école dont il avait été exclu. Mais l'administration […] avait fait appel, soutenue en l'espèce par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Mal lui en a pris, puisque la cour d'appel de Bordeaux a totalement blanchi Matthieu Faucher, qui n'a, selon le jugement, commis aucune faute professionnelle. »
« On peut espérer que cette affaire aura valeur d'exemple, en permettant d'opérer les distinctions nécessaires à propos de ce qui concerne la laïcité. Si elle signifie bien la distinction des domaines, elle ne saurait se traduire en interdits culturels et rejet du domaine religieux. »
« Ayant fait appel de sa sanction devant la Justice, l'enseignant avait été, une première fois, justifié en grande partie par le tribunal de Limoges, exigeant sa réintégration dans l'école dont il avait été exclu. Mais l'administration […] avait fait appel, soutenue en l'espèce par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Mal lui en a pris, puisque la cour d'appel de Bordeaux a totalement blanchi Matthieu Faucher, qui n'a, selon le jugement, commis aucune faute professionnelle. »
« On peut espérer que cette affaire aura valeur d'exemple, en permettant d'opérer les distinctions nécessaires à propos de ce qui concerne la laïcité. Si elle signifie bien la distinction des domaines, elle ne saurait se traduire en interdits culturels et rejet du domaine religieux. »
« Depuis mi-décembre, la commune de Saint-Genis-Laval, près de Lyon dans le Rhône, a mis en place un "Chaucidou", pour "chaussée à circulation douce. […] Comprendre une route sur laquelle les cyclistes disposent de deux voies, une de chaque côté de la chaussée, et les automobilistes d'une seule, au centre, sur laquelle ils circulent… dans les deux sens. Et sans aucun marquage central, avec une limitation de vitesse à 30 km/h. Les voitures sont donc invitées à se "déporter" sur les voies des cyclistes… qui gardent la priorité. »
« "Le but, c'est d'apaiser les circulations. Plus les voiries sont larges et plus elles favorisent la vitesse", explique Marylène Millet, la maire de Saint-Genis-Laval, à BFM TV, concédant au passage que "c'est un aménagement qui peut-être déconcertant parce que ce ne sont pas des signalétiques qu'on a apprises". »
« Mais ce "Chaucidou" est un vrai casse-tête pour les automobilistes. […] Les cyclistes sont également en colère contre un aménagement jugé dangereux pour eux. "Spoiler : ça ne marche pas. Les véhicules restent sur la bande cyclable et se déportent pour doubler les cyclistes. La seule façon de faire respecter cet aménagement est de mettre un poteau tous les 50 ou 100 mètres sur la bande de séparation", répond un internaute à la mairie de Saint-Genis-Laval sur Twitter. »
« Selon actu.fr, une évaluation du "Chaucidou" est prévue en 2021 : si celle-ci est concluante, cet essai pourrait être étendu à d'autres voies de Saint-Genis-Laval. »
« "Le but, c'est d'apaiser les circulations. Plus les voiries sont larges et plus elles favorisent la vitesse", explique Marylène Millet, la maire de Saint-Genis-Laval, à BFM TV, concédant au passage que "c'est un aménagement qui peut-être déconcertant parce que ce ne sont pas des signalétiques qu'on a apprises". »
« Mais ce "Chaucidou" est un vrai casse-tête pour les automobilistes. […] Les cyclistes sont également en colère contre un aménagement jugé dangereux pour eux. "Spoiler : ça ne marche pas. Les véhicules restent sur la bande cyclable et se déportent pour doubler les cyclistes. La seule façon de faire respecter cet aménagement est de mettre un poteau tous les 50 ou 100 mètres sur la bande de séparation", répond un internaute à la mairie de Saint-Genis-Laval sur Twitter. »
« Selon actu.fr, une évaluation du "Chaucidou" est prévue en 2021 : si celle-ci est concluante, cet essai pourrait être étendu à d'autres voies de Saint-Genis-Laval. »
« Tous les jours au moment de la récréation, les enfants de l'école primaire de Laval (Isère) s'amusent dans la cour, comme partout en France. Mais dans la leur, une statue le long du mur d'enceinte côtoie la marelle : celle de la Vierge, priant debout dans une alcôve. Pourtant installée là bien avant l'ouverture de l'école, dans les années 1990, sa présence discrète est régulièrement mise en question. »
« La Vierge avait déjà ému un professeur en 1995 et fut tournée d'un quart de tour pour qu'elle ne fasse plus face aux enfants. La municipalité de Laval a ensuite joué l'Arlésienne pour complètement se conformer à la loi de 1905. Mais un événement accélère aujourd'hui les choses. "C'est lors d'un rassemblement en la mémoire de Samuel Paty que la nouvelle directrice de l'école s'est rendue compte que l'emplacement de la sculpture religieuse ne respectait pas le principe de laïcité", raconte Mireille Stissi, l'édile du village. "Il a donc été décidé, fin décembre, que nous la ferions pivoter encore un peu, afin qu'elle tourne le dos à la cour. Et pour la mettre hors du périmètre de l'école, nous avons subtilement décalé la clôture derrière la statue." La Vierge ne verra alors plus les enfants jouer, seulement les voitures défiler. »
« La Vierge avait déjà ému un professeur en 1995 et fut tournée d'un quart de tour pour qu'elle ne fasse plus face aux enfants. La municipalité de Laval a ensuite joué l'Arlésienne pour complètement se conformer à la loi de 1905. Mais un événement accélère aujourd'hui les choses. "C'est lors d'un rassemblement en la mémoire de Samuel Paty que la nouvelle directrice de l'école s'est rendue compte que l'emplacement de la sculpture religieuse ne respectait pas le principe de laïcité", raconte Mireille Stissi, l'édile du village. "Il a donc été décidé, fin décembre, que nous la ferions pivoter encore un peu, afin qu'elle tourne le dos à la cour. Et pour la mettre hors du périmètre de l'école, nous avons subtilement décalé la clôture derrière la statue." La Vierge ne verra alors plus les enfants jouer, seulement les voitures défiler. »
L'élection des « rôles modèles LGBT+ et allié·e·s », organisée par L'Autre Cercle, s'est tenue en octobre 2020 'sous le haut patronage d'Emmanuel Macron, président de la République ». Deux lauréats ont été désignés au sein du Groupe Renault, qui a tenu à communiquer sur le sujet.
« Vingt-sept personnes qui célébraient le passage à la nouvelle année en tenues "coquines" […] ont été verbalisées par les forces de l'ordre. Chacune d'elles a écopé d'une amende de 135 euros pour non-respect du couvre-feu tandis que le président de l'association a été placé en garde à vue. L'un des policiers a déploré avec humour, que "certes, ils avaient du gel, mais il n'était pas hydroalcoolique, et ils avaient des masques, mais ils étaient portés sur les yeux". »
On comprend qu'il est fier de sa blague, et surtout du devoir accompli.
On comprend qu'il est fier de sa blague, et surtout du devoir accompli.
« Meufcocotte n'est pas n'importe quelle institutrice. Sur son compte Instagram, elle jouit d'une certaine popularité. […] Ses élèves ont "quatre ou cinq ans", précise-t-elle. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas les mettre à la page. "Par défaut, la langue française prévoit que le masculin l'emporte sur le féminin, or dans ma classe, je m'efforce de toujours utiliser les deux en même temps lorsque je m'adresse à toute ma classe". Pour illustrer son propos, elle donne un exemple : "Voyons qui sont les absentes et les absents aujourd'hui." »
« Anne, qui se présente sur son compte comme "enseignante qui dénonce les discriminations à l'école", fait son "petit pas inclusif" en classe. Pour sa part, c'est en écrivant au tableau "les listes d'adjectifs à apprendre avec le point de séparation : content·e ; intelligent·e.". […] Alison, maîtresse en moyenne section, explique de son côté simplement rebondir sur leurs "remarques" pour œuvrer en faveur d'une "société plus inclusive". Même si, "comme ils sont encore petits", il est "difficile de parler de non-binaire, de transgenre". »
« Rencontrée sur un groupe Facebook de profs, Agnès, trente-deux ans, enseignante d'une classe de CE2 dans le Val d'Oise, tente elle aussi de faire "avancer les mœurs et les esprits" en distillant des petites touches "d'inclusion". "Il n'y a pas d'âge pour prendre conscience du principal défi de notre génération et des générations futures, l'égalité", nous précise-t-elle, par téléphone. […] "Tous les cycles sont bons pour les amener à réfléchir à certains relents conservateurs de la société", explique-t-elle. Déconstruire certains clichés, ça peut se faire à tout âge. Par exemple en disant que le rose n'est pas forcément une couleur de fille, ou en expliquant que tout le monde a le droit d'être cité dans une phrase censée s'adresser à tous. Femmes, hommes, et même les autres. Et là, c'est le moment d'expliquer qui sont les non-binaires et pourquoi ils ont le droit d'être respectés". »
« Clarissa et Juliette, vingt-neuf et ttrente-quatre ans, elles aussi enseignantes […], sont du même avis. "Il n'est jamais assez tôt pour former des citoyens éclairés", scande la première, enseignante d'une classe double niveau CM1-CM2 dans les Hauts-de-Seine. "Il y a quelque chose de ludique dans cette nouvelle langue française qui se dessine", sourit la seconde, qui exerce dans une école primaire bordelaise, à l'évocation de cette écriture inclusive qu'elle amène parfois à portée de regard de ses élèves. »
« Est-ce vraiment rendre service à ces jeunes enfants que de les initier à ce langage dès l'école ? Dans une tribune publiée sur le site The Conversation, trois spécialistes du domaine s'interrogent (Anne Dister, linguiste, Dominique Lafontaine, professeur en sciences de l'éducation, et Marie-Louise Moreau, professeur de sociolinguistique) et concluent : "L'adoption de ces nouvelles normes se traduit par un plus grand écart entre l'oral et l'écrit. Cela engendre aussi une complexification évidente des règles orthographiques, alors que les modifications proposées sont loin d'être stabilisées et qu'elles entrent en conflit avec les normes ordinaires". Et d'ajouter : "Si on sait qu'une proportion importante d'enfants […] maîtrisent mal les accords orthographiques en genre et nombre à l'entrée dans le secondaire, on peut pressentir que les nouvelles formes seront moins libératrices que génératrices de difficultés accrues, et donc d'exclusion". »
« Anne, qui se présente sur son compte comme "enseignante qui dénonce les discriminations à l'école", fait son "petit pas inclusif" en classe. Pour sa part, c'est en écrivant au tableau "les listes d'adjectifs à apprendre avec le point de séparation : content·e ; intelligent·e.". […] Alison, maîtresse en moyenne section, explique de son côté simplement rebondir sur leurs "remarques" pour œuvrer en faveur d'une "société plus inclusive". Même si, "comme ils sont encore petits", il est "difficile de parler de non-binaire, de transgenre". »
« Rencontrée sur un groupe Facebook de profs, Agnès, trente-deux ans, enseignante d'une classe de CE2 dans le Val d'Oise, tente elle aussi de faire "avancer les mœurs et les esprits" en distillant des petites touches "d'inclusion". "Il n'y a pas d'âge pour prendre conscience du principal défi de notre génération et des générations futures, l'égalité", nous précise-t-elle, par téléphone. […] "Tous les cycles sont bons pour les amener à réfléchir à certains relents conservateurs de la société", explique-t-elle. Déconstruire certains clichés, ça peut se faire à tout âge. Par exemple en disant que le rose n'est pas forcément une couleur de fille, ou en expliquant que tout le monde a le droit d'être cité dans une phrase censée s'adresser à tous. Femmes, hommes, et même les autres. Et là, c'est le moment d'expliquer qui sont les non-binaires et pourquoi ils ont le droit d'être respectés". »
« Clarissa et Juliette, vingt-neuf et ttrente-quatre ans, elles aussi enseignantes […], sont du même avis. "Il n'est jamais assez tôt pour former des citoyens éclairés", scande la première, enseignante d'une classe double niveau CM1-CM2 dans les Hauts-de-Seine. "Il y a quelque chose de ludique dans cette nouvelle langue française qui se dessine", sourit la seconde, qui exerce dans une école primaire bordelaise, à l'évocation de cette écriture inclusive qu'elle amène parfois à portée de regard de ses élèves. »
« Est-ce vraiment rendre service à ces jeunes enfants que de les initier à ce langage dès l'école ? Dans une tribune publiée sur le site The Conversation, trois spécialistes du domaine s'interrogent (Anne Dister, linguiste, Dominique Lafontaine, professeur en sciences de l'éducation, et Marie-Louise Moreau, professeur de sociolinguistique) et concluent : "L'adoption de ces nouvelles normes se traduit par un plus grand écart entre l'oral et l'écrit. Cela engendre aussi une complexification évidente des règles orthographiques, alors que les modifications proposées sont loin d'être stabilisées et qu'elles entrent en conflit avec les normes ordinaires". Et d'ajouter : "Si on sait qu'une proportion importante d'enfants […] maîtrisent mal les accords orthographiques en genre et nombre à l'entrée dans le secondaire, on peut pressentir que les nouvelles formes seront moins libératrices que génératrices de difficultés accrues, et donc d'exclusion". »
« Le Japon est-il raciste ? C'est le débat qu'une publicité de Nike, publiée le 28 novembre sur la chaîne Youtube japonaise de la marque, soulève dans l'archipel. Dans cette courte vidéo de deux minutes […], la marque américaine aborde frontalement les questions identitaires qui secouent la société japonaise : la misogynie, les discriminations que subissent les Zainichi, les descendants des Coréens immigrés au Japon, ou le racisme envers les Japonais métissés comme la joueuse de tennis Naomi Osaka. "À quand un monde où tout le monde pourra vivre comme il est ? Nous ne pouvons plus attendre que cela se réalise. Nous allons continuer d'agir. Et changer l'avenir. Vous ne nous arrêterez pas", martèle la vidéo. »
« Dans un pays où peu d'entreprises osent publier des publicités à caractère politique, ce contenu choque. De vives réactions sur les réseaux sociaux ont dénoncé une vidéo "anti-japonaise". […] La marque a diffusé un court communiqué en réponse au débat provoqué par sa vidéo : "Nous considérons que le sport a la capacité de montrer au monde en quoi consiste une meilleure société. Il peut être un moteur pour déclencher des changements positifs pour faire avancer le monde. Pour cela, nous continuons d'appeler à l'inclusion de toutes les personnes, au respect et à la justice." »
« Dans un pays où peu d'entreprises osent publier des publicités à caractère politique, ce contenu choque. De vives réactions sur les réseaux sociaux ont dénoncé une vidéo "anti-japonaise". […] La marque a diffusé un court communiqué en réponse au débat provoqué par sa vidéo : "Nous considérons que le sport a la capacité de montrer au monde en quoi consiste une meilleure société. Il peut être un moteur pour déclencher des changements positifs pour faire avancer le monde. Pour cela, nous continuons d'appeler à l'inclusion de toutes les personnes, au respect et à la justice." »
« Sur le compte Facebook de Petit Bateau, Pauline et Sarah posent en brassière et T-shirt en coton, les yeux rivés sur leur bébé habillé du célèbre body. […] Au passage, la griffe nous sert une louche de conditionnement en nous abreuvant de sa conception sirupeuse de la famille : "Une famille, c'est quoi ? C'est elles. Ce sont des cœurs qui battent à l'unisson et qui vibrent ensemble." »
La marque iconique […] avait déjà pris le parti de l'impertinence dans ses campagnes publicitaires en montrant des sales gosses vêtus de marinières en train de faire des bêtises. […] Là, Petit Bateau change de cap et vogue fièrement sur les eaux subversives en surfant sur la vague LGBT. Sa petite chanson n'a plus rien d'innocent. Sous des airs prônant "l'amour", "la douceur", "la confiance" et la "bienveillance", elle se fait l'écho de l'idéologie des lobbies LGBT avec l'ouverture de la PMA aux couples de femmes. »
« Le message va plus loin encore, il valorise (avec un cœur à la fin du message) la lactation induite : "Avec Pauline et Sarah, on a appris qu'il n'était pas nécessaire de porter son bébé et le mettre au monde pour l'allaiter. Nos yeux se sont mouillés, et on s'est dit que c'était ça aussi, la magie de l'amour. La lactation induite est le fait de déclencher la lactation chez une femme n'ayant jamais été enceinte et elle permet de nourrir un bébé né d'une autre femme. Aussi fou que ça puisse paraître d'ailleurs, il existe également au sein d'un peuple pygmée nomade, les Akas, des pères qui allaitent leurs enfants." Or, contrairement à ce qu'on essayerait de nous faire croire, la lactation induite est un abus de langage, selon l'OMS. Il convient de parler de relactation, et ce phénomène n'a rien de naturel, ce n'est pas la magie de l'amour maternel mais bien le résultat d'un traitement hormonal. Quant à l'allusion bien trouvée au peuple pygmée, dont certains papas allaiteraient leurs enfants, Petit Bateau espère, cette fois, s'adresser aux couples de pères. »
La marque iconique […] avait déjà pris le parti de l'impertinence dans ses campagnes publicitaires en montrant des sales gosses vêtus de marinières en train de faire des bêtises. […] Là, Petit Bateau change de cap et vogue fièrement sur les eaux subversives en surfant sur la vague LGBT. Sa petite chanson n'a plus rien d'innocent. Sous des airs prônant "l'amour", "la douceur", "la confiance" et la "bienveillance", elle se fait l'écho de l'idéologie des lobbies LGBT avec l'ouverture de la PMA aux couples de femmes. »
« Le message va plus loin encore, il valorise (avec un cœur à la fin du message) la lactation induite : "Avec Pauline et Sarah, on a appris qu'il n'était pas nécessaire de porter son bébé et le mettre au monde pour l'allaiter. Nos yeux se sont mouillés, et on s'est dit que c'était ça aussi, la magie de l'amour. La lactation induite est le fait de déclencher la lactation chez une femme n'ayant jamais été enceinte et elle permet de nourrir un bébé né d'une autre femme. Aussi fou que ça puisse paraître d'ailleurs, il existe également au sein d'un peuple pygmée nomade, les Akas, des pères qui allaitent leurs enfants." Or, contrairement à ce qu'on essayerait de nous faire croire, la lactation induite est un abus de langage, selon l'OMS. Il convient de parler de relactation, et ce phénomène n'a rien de naturel, ce n'est pas la magie de l'amour maternel mais bien le résultat d'un traitement hormonal. Quant à l'allusion bien trouvée au peuple pygmée, dont certains papas allaiteraient leurs enfants, Petit Bateau espère, cette fois, s'adresser aux couples de pères. »
« Ce qui est sur c'est que les Lyonnais et la Vierge Marie se souviendront longtemps de ce 8 décembre 2020. La clameur qui est montée des rues à la fin du spectacle en témoignent ! Dans la pure tradition populaire de cette fête centenaire, sans touristes sans sponsors et sans artifices commerciaux, des Gones (et peut être aussi des Fenottes) ont rendu hommage à la protectrice de la ville et ont paré cette dernière de ses plus beaux atours ! »
« Vendredi 18 décembre, les élus de Périgueux (Dordogne) ont voté à la majorité pour la mise en place d'un nouveau règlement intérieur du Conseil municipal. Si de nombreux articles du texte ont été discutés, l'opposition a d'abord critiqué le passage à l'écriture inclusive. "Compte tenu de la complexité réelle de notre langue, quel est l'intérêt de cet usage militant de la pratique inclusive qui déconstruit les savoirs, complexifie les pratiques, est inaudible à l'oral, s'affranchit des faits scientifiques et exclut les locuteurs en difficulté au nom de l'idéologie", a notamment fustigé Michel Cadet, du groupe J'aime Périgueux. Précédant les prises de parole, la maire Delphine Labails avait annoncé que sa municipalité était "très attachée" à l'écriture inclusive et qu'elle la conserverait. »
« Le nombre d'appels pour dénoncer des personnes qui ne respectent pas les règles du confinement pendant l'épidémie de coronavirus sont en augmentation et peuvent atteindre jusqu'à 70 % de la totalité des appels reçus par la police dans les grandes agglomérations. »
« Le référent adjoint d'Alternative police dans le Grand-Est, Sylvain André, estime sur France Info que c'est dû à "ce système de jalousie qui se met en place" entre les personnes qui n'ont pas les mêmes conditions de confinement. Pour Sylvain André, "dire que la personne a sorti quatre ou cinq fois son chien, que la personne s'est rendue à plusieurs reprises dans un magasin pour faire ses courses, ou dénoncer des jeunes enfants qui sont en train de s'adonner à des pratiques sportives, c'est effectivement un petit peu excessif" et "il n'y a aucune utilité". »
« À Paris, la maire du 20e arrondissement demande aux habitants de cesser les messages de délation pour non respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence, rapporte France Bleu Paris. Frédérique Calandra dénonce notamment des "appels fantaisistes" de dénonciation : "Des habitants qui prennent des photos, depuis leur fenêtre, de parents avec enfants en bas âges sortis pour se dégourdir les jambes. Et ils les envoient à la police". »
« Le référent adjoint d'Alternative police dans le Grand-Est, Sylvain André, estime sur France Info que c'est dû à "ce système de jalousie qui se met en place" entre les personnes qui n'ont pas les mêmes conditions de confinement. Pour Sylvain André, "dire que la personne a sorti quatre ou cinq fois son chien, que la personne s'est rendue à plusieurs reprises dans un magasin pour faire ses courses, ou dénoncer des jeunes enfants qui sont en train de s'adonner à des pratiques sportives, c'est effectivement un petit peu excessif" et "il n'y a aucune utilité". »
« À Paris, la maire du 20e arrondissement demande aux habitants de cesser les messages de délation pour non respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence, rapporte France Bleu Paris. Frédérique Calandra dénonce notamment des "appels fantaisistes" de dénonciation : "Des habitants qui prennent des photos, depuis leur fenêtre, de parents avec enfants en bas âges sortis pour se dégourdir les jambes. Et ils les envoient à la police". »
« Alors, la dernière connerie qu'ils ont trouvée pour essayer de lutter contre le racisme, c'est dans le prochain James Bond qu'ils sont en train de tourner en ce moment au cinéma. Le prochain personnage de James Bond, enfin, Agent 007, sera incarné par une femme renoi. Est-ce qu'on n'est pas en train d'aller trop loin dans la lutte contre le racisme ? "My name is Bond, Fatoumata Bond." Non ça ne va pas du tout, je ne suis pas d'accord. James Bond, c'est un personnage, on l'aime comme ça, vous l'aimez comme ça, on ne va pas le changer du jour au lendemain pour un quota. Ou alors OK. On dit que James Bond est une femme renoi. Mais dans ce cas-là, le jour où on tournera le biopic de Michael Jordan au cinéma, je veux que ce soit joué par Thierry Lhermitte, et que tout le monde valide ça normal. »
Peut-être l'auteur de ces propos aurait-il dû s'excuser, mais pas pour les raisons qu'il invoque. Le problème, c'est qu'il propage une infox à propos du prochain James Bond… Pourtant, les exemples ne manquent pas pour dénoncer les dérives de l'antiracisme !
Peut-être l'auteur de ces propos aurait-il dû s'excuser, mais pas pour les raisons qu'il invoque. Le problème, c'est qu'il propage une infox à propos du prochain James Bond… Pourtant, les exemples ne manquent pas pour dénoncer les dérives de l'antiracisme !
« Concrètement, peut-on interdire une publicité pour un site de rencontres encourageant l'adultère ? […] Avant toute chose, il est important de procéder à un rappel de jurisprudence : la Cour de cassation, par un arrêt rendu en assemblée plénière le 29 octobre 2004, et conformément aux conclusions de l'avocat général, juge que n'est pas nulle comme ayant une cause contraire aux bonnes mœurs la libéralité consentie à l'occasion d'une relation adultère. L'une des conséquences directes de cette jurisprudence se trouve dans l'abandon pur et simple du caractère d'ordre public du devoir de fidélité. »
« De l'aveu même de M. Bizot, conseiller rapporteur dans cette affaire, l'adultère "s'est banalisé, est devenu quasiment une composante possible, sinon admise et tolérée, de l'histoire d'un couple marié, et en tous cas objet d'une très faible réprobation sociale à l'égard de celui qui le commet ; sa sanction relève désormais d'une décision individuelle du conjoint trompé, sans pour autant constituer un obstacle inévitable à la pérennité du mariage, voire à sa coexistence plus ou moins pacifiée avec le partenaire de l'époux infidèle. […] le devoir de fidélité n'est plus d'ordre public, et, s'il demeure entre époux une obligation pouvant être sanctionnée sous l'angle d'une simple faute civile, celle-ci est de force variable et relative, car dépendant désormais presque exclusivement des parcours individuels des conjoints et de leur morale personnelle". »
« Toutefois, la première chambre civile de la Cour de cassation opère une réponse des plus troublantes. Le communiqué de la juridiction est lapidaire : "Le devoir de fidélité est considéré comme étant d'ordre public, les époux ne pouvant s'en délier par un pacte ou une convention de liberté mutuelle. Ainsi, l'adultère constitue une faute civile, qui peut conduire au prononcé du divorce pour faute. Cependant, cette faute ne peut plus aujourd'hui être utilement invoquée que par un époux contre l'autre, à l'occasion d'une procédure de divorce. Dès lors, en l'absence de sanction civile de l'adultère en dehors de la sphère des relations entre époux, le devoir de fidélité ne peut justifier une interdiction légale de la publicité pour des rencontres extra-conjugales à des fins commerciales." »
« En résumé, la Cour de Cassation admet qu'une obligation d'ordre public soit vidée de sa substance et de son efficacité, que l'exercice du dit moyen aille même à l'encontre de l'essence même d'un moyen dit d'ordre public. […] Cette contradiction flagrante dans la solution de la Cour combinée à la faiblesse des argumentations présentées par les parties s'explique d'abord par la lente mais certaine déconstruction dans la jurisprudence judiciaire du devoir de fidélité. […] n fine, ce cas d'espèce nous renvoie simplement aux fondamentaux de la théorie du Droit et de la légistique : sans efficacité, sans aucune sanction, une norme, une règle de droit perd son essence et ne peut plus à terme être une norme. »
« De l'aveu même de M. Bizot, conseiller rapporteur dans cette affaire, l'adultère "s'est banalisé, est devenu quasiment une composante possible, sinon admise et tolérée, de l'histoire d'un couple marié, et en tous cas objet d'une très faible réprobation sociale à l'égard de celui qui le commet ; sa sanction relève désormais d'une décision individuelle du conjoint trompé, sans pour autant constituer un obstacle inévitable à la pérennité du mariage, voire à sa coexistence plus ou moins pacifiée avec le partenaire de l'époux infidèle. […] le devoir de fidélité n'est plus d'ordre public, et, s'il demeure entre époux une obligation pouvant être sanctionnée sous l'angle d'une simple faute civile, celle-ci est de force variable et relative, car dépendant désormais presque exclusivement des parcours individuels des conjoints et de leur morale personnelle". »
« Toutefois, la première chambre civile de la Cour de cassation opère une réponse des plus troublantes. Le communiqué de la juridiction est lapidaire : "Le devoir de fidélité est considéré comme étant d'ordre public, les époux ne pouvant s'en délier par un pacte ou une convention de liberté mutuelle. Ainsi, l'adultère constitue une faute civile, qui peut conduire au prononcé du divorce pour faute. Cependant, cette faute ne peut plus aujourd'hui être utilement invoquée que par un époux contre l'autre, à l'occasion d'une procédure de divorce. Dès lors, en l'absence de sanction civile de l'adultère en dehors de la sphère des relations entre époux, le devoir de fidélité ne peut justifier une interdiction légale de la publicité pour des rencontres extra-conjugales à des fins commerciales." »
« En résumé, la Cour de Cassation admet qu'une obligation d'ordre public soit vidée de sa substance et de son efficacité, que l'exercice du dit moyen aille même à l'encontre de l'essence même d'un moyen dit d'ordre public. […] Cette contradiction flagrante dans la solution de la Cour combinée à la faiblesse des argumentations présentées par les parties s'explique d'abord par la lente mais certaine déconstruction dans la jurisprudence judiciaire du devoir de fidélité. […] n fine, ce cas d'espèce nous renvoie simplement aux fondamentaux de la théorie du Droit et de la légistique : sans efficacité, sans aucune sanction, une norme, une règle de droit perd son essence et ne peut plus à terme être une norme. »
« Les responsables de la ville de San Francisco ont pris la décision d'interdire la cigarette à l'intérieur des appartements. [….] Fait étonnant : alors que la proposition originale interdisait également le cannabis, les élus ont finalement décidé de retirer ce volet. Les militants étaient montés au créneau affirmant qu'un tel texte leur retirerait le seul endroit légal qu'ils ont pour consommer de la marijuana. […] […] San Francisco est désormais la soixante-troisième ville de Californie à interdire la cigarette à l'intérieur. […] L'ordonnance doit passer par un deuxième vote du conseil la semaine prochaine avant que le maire ne la signe. La nouvelle loi entrera ensuite en vigueur trente jours plus tard. »
Extrait d'un article publié en 2018, exhumé après la diffusion d'un documentaire sur Arte :
« Les thérapies qui cherchent à aider les enfants atteints de dysphorie de genre à se sentir à l'aise avec leur sexe de naissance (on parle souvent d'"approche thérapeutique" dans la littérature scientifique) ont été assimilées à des thérapies de conversion, mais cette confusion est inexacte. En l'état actuel des connaissances, toutes les études longitudinales menées sur des enfants dysphoriques montrent que la majorité cesse de l'être au cours de leur développement : à la puberté, ils dépassent progressivement leur impression d'être dysphorique et, à l'âge adulte, deviennent des personnes homosexuelles et non pas transgenres. »
« Si des enfants disent qu'ils "sont" du sexe opposé, c'est parce que c'est la seule façon qu'ils ont de faire comprendre à des adultes qu'ils veulent faire des choses que l'autre sexe fait. Chez les hommes, les comportements inter-sexués dans l'enfance sont de très solides prédicteurs d'homosexualité à l'âge adulte. Et des études ont aussi montré que même les enfants à la dysphorie de genre très marquée finissent par ne plus la ressentir. »
« Une méta-analyse de vingt-huit études montre que la transition est effectivement bénéfique chez certains adultes, mais si un enfant peut finalement dépasser son malaise par rapport à son sexe de naissance, considérer que l'homosexualité est préférable à une vie de supplémentation hormonale, d'opérations chirurgicales et de risques de stérilité ne devrait rien avoir de polémique. »
« Depuis que j'ai commencé à écrire sur ce sujet, voici déjà plusieurs années, beaucoup de mes amis m'ont exprimé leur soulagement de n'avoir pas grandi à l'époque et dans le climat politique actuels. Enfants, ils ont souvent dit qu'ils ne se sentaient pas bien dans leur corps et qu'ils s'identifiaient au sexe opposé, pour finalement devenir des hommes homosexuels parfaitement heureux et équilibrés. Et, rétrospectivement, ils redoutent d'avoir pu subir une transition, aujourd'hui considérée comme un moyen viable et quasiment banal de résoudre ce "problème". »
« Reste que concernant les enfants manifestant une dysphorie de genre, nous ne sommes pas encore capables de déterminer dans quelle catégorie ils se situeront après la puberté : la majorité qui dépassera cet état ou la minorité qui y restera et pour laquelle la transition est une procédure effectivement bénéfique. Avant d'avoir la réponse, nous devons suivre les données scientifiques et ne jamais oublier que les personnes homosexuelles méritent, elles aussi, d'être aimées et acceptées telles qu'elles sont. »
« Les thérapies qui cherchent à aider les enfants atteints de dysphorie de genre à se sentir à l'aise avec leur sexe de naissance (on parle souvent d'"approche thérapeutique" dans la littérature scientifique) ont été assimilées à des thérapies de conversion, mais cette confusion est inexacte. En l'état actuel des connaissances, toutes les études longitudinales menées sur des enfants dysphoriques montrent que la majorité cesse de l'être au cours de leur développement : à la puberté, ils dépassent progressivement leur impression d'être dysphorique et, à l'âge adulte, deviennent des personnes homosexuelles et non pas transgenres. »
« Si des enfants disent qu'ils "sont" du sexe opposé, c'est parce que c'est la seule façon qu'ils ont de faire comprendre à des adultes qu'ils veulent faire des choses que l'autre sexe fait. Chez les hommes, les comportements inter-sexués dans l'enfance sont de très solides prédicteurs d'homosexualité à l'âge adulte. Et des études ont aussi montré que même les enfants à la dysphorie de genre très marquée finissent par ne plus la ressentir. »
« Une méta-analyse de vingt-huit études montre que la transition est effectivement bénéfique chez certains adultes, mais si un enfant peut finalement dépasser son malaise par rapport à son sexe de naissance, considérer que l'homosexualité est préférable à une vie de supplémentation hormonale, d'opérations chirurgicales et de risques de stérilité ne devrait rien avoir de polémique. »
« Depuis que j'ai commencé à écrire sur ce sujet, voici déjà plusieurs années, beaucoup de mes amis m'ont exprimé leur soulagement de n'avoir pas grandi à l'époque et dans le climat politique actuels. Enfants, ils ont souvent dit qu'ils ne se sentaient pas bien dans leur corps et qu'ils s'identifiaient au sexe opposé, pour finalement devenir des hommes homosexuels parfaitement heureux et équilibrés. Et, rétrospectivement, ils redoutent d'avoir pu subir une transition, aujourd'hui considérée comme un moyen viable et quasiment banal de résoudre ce "problème". »
« Reste que concernant les enfants manifestant une dysphorie de genre, nous ne sommes pas encore capables de déterminer dans quelle catégorie ils se situeront après la puberté : la majorité qui dépassera cet état ou la minorité qui y restera et pour laquelle la transition est une procédure effectivement bénéfique. Avant d'avoir la réponse, nous devons suivre les données scientifiques et ne jamais oublier que les personnes homosexuelles méritent, elles aussi, d'être aimées et acceptées telles qu'elles sont. »
Peut-être certains trouveront-ils cela incongru : « Depuis fin octobre, un corner dédié à cette offre a été installé dans le magasin rénové de Montparnasse dans le 14e arrondissement de Paris. Sextoys, huiles de massage, lubrifiants, bougies, jeux coquins… une trentaine de produits ont été référencés. L'offre de Passage du désir sera aussi prochainement proposée sur le site e-commerce de Monoprix et au Monop' Beauty des Abbesses. »
Une actrice revendique un changement de sexe ? 20 Minutes le signale… mais sans dire clairement de qui il s'agit. Tout en s'en justifiant : « Cet article a été rédigé en respectant les pronoms avec lesquels Elliot Page a annoncé vouloir être identifié. Dans le même souci du respect de l'identité de cet acteur, nous ne mentionnons pas le "deadname", ou "morinom", c'est-à-dire son ancien prénom. » Surtout au moment où il s'agit, précisément, de rendre public le passage d'un prénom à l'autre", cette pudeur bien-pensante procède d'un ridicule confondant.