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Volkswagen fait repentance, après avoir diffusé une publicité d'un goût douteux. « Au nom du comité de direction, je tiens à m'excuser officiellement d'avoir offensé les gens en raison d'un manque de sensibilité interculturelle », a déclaré Hiltrud D. Werner, membre du conseil d'administration du constructeur allemand. « Nous avons constaté un manque de sensibilité et des erreurs de procédure », a-t-elle reconnu. Et cela, a-t-elle précisé, « après avoir analysé environ quatre cents dossiers avec un volume de plus de 16,5 Go et mené des entretiens internes avec les employés et les agences externes concernées ». Des chiffres à l'aune desquels on admettra assurément la sincérité de cette contrition… « Nous prenons maintenant des mesures nécessaires en réponse », a-t-elle ajouté. Ce qui se traduira vraisemblablement par l'embauche de "sensitivity readers" – un métier d'avenir.
« Sur Instagram et LinkedIn, à l'occasion du mois des fiertés, Decathlon Turquie a publié son nom écrit aux couleurs de l'arc-en-ciel, symbole des LGBT, avec le message suivant : "Toutes les couleurs sont les bienvenues à Decathlon". Cette publication a entraîné des réactions virulentes […] de la part d'internautes qui ont appelé à boycotter l'enseigne. […] Le message a été retiré des réseaux sociaux et l'enseigne l'a remplacé par une publication dans laquelle elle fait part de sa "surprise" et de sa "peine". "Nous sommes contre toutes les formes de discrimination. Quels que soient la religion, la langue, la race, le sexe, l'identité sexuelle et l'orientation, notre environnement permet à chacun de s'exprimer et d'être lui-même et nous en sommes fiers", a écrit la direction. Ajoutant, à propos de l'affaire Floyd : "ces jours-ci, nous voyons comment la discrimination entraîne le monde de différentes manières, nous invitons tout le monde à être plus sensible et inclusif". Et de conclure : "nous croyons à la force unificatrice du sport !" »
Il est rappelé que « Decathlon […] s'était déjà retrouvé au cœur d'une polémique l'an dernier après avoir voulu mettre en vente en France un "hijab de running" déjà commercialisé au Maroc ». Cette nouvelle affaire nous semble toutefois très différente, car, dans le cas présent, l'enseigne prend explicitement position, et cela, d'une façon "gratuite" – en apparence du moins , car la politisation des marques s'inscrit forcément dans une stratégie marketing.
Il est rappelé que « Decathlon […] s'était déjà retrouvé au cœur d'une polémique l'an dernier après avoir voulu mettre en vente en France un "hijab de running" déjà commercialisé au Maroc ». Cette nouvelle affaire nous semble toutefois très différente, car, dans le cas présent, l'enseigne prend explicitement position, et cela, d'une façon "gratuite" – en apparence du moins , car la politisation des marques s'inscrit forcément dans une stratégie marketing.
« En 2019, l'arc-en-ciel de l'orientation sexuelle a pour sigle anglais LGTBQIA+, soit lesbiennes, gays, transgenres, bisexuel-les, queers, intersexes et… asexuel-les. Ça y est, les asexuel-les ont eu gain de cause. Les voilà officiellement "reconnu-es", au même titre que les homos. Mais leur communauté ne sera pas la dernière à obtenir droit de cité : le "plus" (qui vient après LGTBQIA) laisse prudemment la porte ouverte à toutes les personnes qui se sentiraient exclues de la liste. Au Canada, ce sigle – qui comprend maintenant douze orientations – est d'ailleurs devenu : LGBTTIQQ2SAAP (le second T étant pour travesti-e ou transsexuel-le, le second Q pour questioning soit "hésitant-e", le second A pour allié-e, le 2S pour two-spirited soit "bi-spirituel-le", et le dernier P pour pansexuel-le). Cette prolifération de catégories a-t-elle un sens ? »
« Le fait qu'elle désigne pêle-mêle des pratiques, des sentiments, des fantasmes, des hésitations ou des attitudes fait de cette liste fourre-tout le miroir grossissant d'une inflation taxinomique absurde. […] Il me paraît […] contradictoire de combattre un ordre social qui enferme des hommes et des femmes dans des catégories cliniques en revendiquant la légitimité de ces mêmes catégories. »
On est d'accord avec Agnès Giard, l'animatrice de ce blog – comme souvent d'ailleurs. Mais n'est-il pas contradictoire de l'affirmer en écriture dite inclusive ? Celle-ci consiste, précisément, à refuser de parler de qui que ce soit sans lui assigner explicitement un genre ou un sexe ; c'est le principal reproche qu'on lui fait !
« Le fait qu'elle désigne pêle-mêle des pratiques, des sentiments, des fantasmes, des hésitations ou des attitudes fait de cette liste fourre-tout le miroir grossissant d'une inflation taxinomique absurde. […] Il me paraît […] contradictoire de combattre un ordre social qui enferme des hommes et des femmes dans des catégories cliniques en revendiquant la légitimité de ces mêmes catégories. »
On est d'accord avec Agnès Giard, l'animatrice de ce blog – comme souvent d'ailleurs. Mais n'est-il pas contradictoire de l'affirmer en écriture dite inclusive ? Celle-ci consiste, précisément, à refuser de parler de qui que ce soit sans lui assigner explicitement un genre ou un sexe ; c'est le principal reproche qu'on lui fait !
« Camélia, on ne se connaît pas, mais je tenais à te dire que par certains côtés, nous sommes un peu sœurs. […] Par certains côtés donc, du moins "ethniques" et "capillaires", nous sommes un peu sœurs. Sœurs de souffrance en ce qui concerne les cheveux, parce que, je te l'accorde, c'est chiant quand il pleut. Toi, il parait que "quand tu portes tes cheveux frisés, tu ne te sens pas en sécurité face à un flic en France". C'est ton ressenti, il t'appartient et tu as tout à fait le droit de l'exprimer. Personnellement, jamais un policier n'a émis le moindre jugement sur ma coiffure, et même quand j'ai un brushing impeccable, je ne peux pas exclure tout à fait l'hypothèse que les forces de l'ordre s'en foutent royalement. »
« Là où nous sommes différentes, Camélia, c'est que toi tu déclares vivre dans un monde où "des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau". »
« Moi je vis dans un monde où la violence est malheureusement très présente. […] Nous avons besoin d'apaisement, d'éducation, de retour aux règles, nous avons besoin qu'un message de raison soit délivré partout, avec fermeté et respect. […] Il y a des drames, des gens qui souffrent vraiment de part et d'autre. Il y a des policiers qui se suicident, de rage, d'impuissance et de désespoir, avec leur arme de service. Il y a des habitants de quartiers qui sont abandonnés, entre incivilités, rodéo, règlements de comptes et trafics de drogue. »
« Si ta démarche consiste juste à mettre de l'huile sur le feu parce qu'il est de bon ton en ce moment d'être dans une posture victimaire raciale : arrête ! Tu nous fais du mal, tu fais du mal à la France. Ce pays dirigé par "de vieux mâle blancs riches" comme tu dis, c'est le tien comme le mien, c'est le nôtre, il ne va pas bien mais il mérite mieux que ces déclarations irresponsables de pompiers pyromanes. Pour le reste, vas chez le coiffeur régler ton problème "d'insécurité capillaire", ou fais comme moi, attache-toi les cheveux. Tu verras, ça aère le cerveau. »
« Là où nous sommes différentes, Camélia, c'est que toi tu déclares vivre dans un monde où "des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau". »
« Moi je vis dans un monde où la violence est malheureusement très présente. […] Nous avons besoin d'apaisement, d'éducation, de retour aux règles, nous avons besoin qu'un message de raison soit délivré partout, avec fermeté et respect. […] Il y a des drames, des gens qui souffrent vraiment de part et d'autre. Il y a des policiers qui se suicident, de rage, d'impuissance et de désespoir, avec leur arme de service. Il y a des habitants de quartiers qui sont abandonnés, entre incivilités, rodéo, règlements de comptes et trafics de drogue. »
« Si ta démarche consiste juste à mettre de l'huile sur le feu parce qu'il est de bon ton en ce moment d'être dans une posture victimaire raciale : arrête ! Tu nous fais du mal, tu fais du mal à la France. Ce pays dirigé par "de vieux mâle blancs riches" comme tu dis, c'est le tien comme le mien, c'est le nôtre, il ne va pas bien mais il mérite mieux que ces déclarations irresponsables de pompiers pyromanes. Pour le reste, vas chez le coiffeur régler ton problème "d'insécurité capillaire", ou fais comme moi, attache-toi les cheveux. Tu verras, ça aère le cerveau. »
Extraits d'un article signée Agnès Giard.
« C'est l'histoire d'un étudiant américain âgé de dix-huit ans, Simon, et de sa petite amie, dix-neuf ans. Ils s'aiment, ils ont des relations sexuelles. Un jour, Simon, qui manque de confiance en lui-même, demande à sa petite amie si elle peut le sucer. "Il pensait se montrer aguicheur en faisant sa demande" mais c'est un peu raté. Elle le suce sans entrain. Au bout de trente secondes, voyant qu'elle n'y prend pas plaisir, Simon, arrête tout. Plusieurs mois passent. Le malheur veut qu'ils se séparent. Simon apprend qu'une plainte est déposée contre lui. Après une brève audience à huis clos, le voilà expulsé de l'Université pour avoir fait usage de "contrainte émotionnelle et verbale" envers son ex-copine. Simon se voit "attribuer pour la vie l'étiquette de délinquant sexuel", résume Laura Kipnis. Cela signifie qu'il ne pourra plus continuer ses études, car les établissements refusent les candidats reconnus coupables de "mauvais comportement". »
« Des exemples comme celui-là, Laura Kipnis en a des tonnes. Aux États-Unis, elle est devenue l'archiviste des cas d'injustice les plus flagrants du système. Le système, dit-elle, transforme en "agression sexuelle" le simple fait de demander une fellation. "Combien de postulats rétrogrades sur le sexe n'accrédite-t-on pas au nom de la lutte contre les agressions ! Non seulement la capacité d'agir de la femme a-t-elle été dans ce cas complètement gommée, mais notez la prémisse implicite du raisonnement : les étudiantes ne sont pas les égales des hommes en matière de force émotionnelle ou de maîtrise de soi, et elles requièrent qu'une horde d'administrateurs universitaires viennent pallier leur faiblesse. Autre prémisse implicite : le sexe est dangereux, et pendant ces trente secondes la femme a subi une blessure suffisamment grave pour exiger une réparation officielle." »
« Dans Le Sexe polémique, un livre à charge magnifiquement traduit aux éditions Liber, Laura Kipnis attaque. Le système de la délation, dit-elle, est une forme d'hystérie encouragée par les institutions qui prétendent le faire au nom de l'égalité entre les sexes. En Amérique, ces institutions sont les administrations des Universités, grassement payées pour garantir l'ordre. Il s'avère que le ministère de l'Éducation prive de financement tout établissement qui n'appliquerait pas strictement le titre IX (une loi contre la discrimination sexuelle). Pour montrer patte blanche, les Universités ont donc créé des Comités de surveillance qui ne peuvent justifier leur existence qu'en trouvant des coupables, c'est-à-dire en les créant de toutes pièces sur la base de simples rumeurs. Il suffit qu'une enseignante "soupçonnée" d'être lesbienne parle à deux étudiantes en chuchotant (parce qu'elles se trouvent dans une bibliothèque et qu'il est interdit d'y parler à voix haute). Elle est convoquée sans savoir de quoi on l'accuse, puis suspendue. »
« Faut-il voir une avancée dans ce mouvement qui encourage les femmes à porter plainte dès lors qu'une relation s'est mal passée ? Pourquoi les Comités soutiennent-ils les élèves même quand leur plainte est, de toute évidence, le résultat d'une confusion, d'un mal-être, d'un mélange mal digéré de culpabilité, de rancune et d'ignorance ? À qui profitent ces faux procès ? Pas aux femmes, répond Laura Kipnis. Celles-ci sont les premières victimes de la police des mœurs, pour deux raisons. La première raison, c'est que la bureaucratie accroît son pouvoir sur la base d'un discours doloriste qui cantonne systématiquement les femmes dans le rôle de proies passives, influençables, fragiles, incapables de savoir ce qu'elles veulent, inaptes à décider de leur sort. Bref, on fait d'elles des idiotes immatures. […] La deuxième raison c'est que loin de faire baisser le nombre de viols, le paternalisme contribue probablement à les augmenter. […] En surprotégeant la femme on la dissuade de se prendre en charge. […] On l'encourage à se percevoir comme une proie passive, et non pas comme une personne qui sait ce qu'elle veut, qui fait ce dont elle a envie. On la persuade que si ça se passe mal, ce sera toujours la faute de l'autre (puisque l'autre est un prédateur). Mais qu'en est-il dans la réalité ? »
« Dans le vrai monde, faire des expériences, c'est prendre des risques et accepter la part d'échec qui va avec. Comment rendre les femmes fortes avec un discours permanent de mise en garde contre les périls du sexe ? "Être maître de son propre corps, surtout pour les femmes, est un talent qui s'acquiert et qu'on doit enseigner", soutient Laura Kipnis, critiquant avec véhémence le discours sécuritaire (puritain) dominant. »
« C'est l'histoire d'un étudiant américain âgé de dix-huit ans, Simon, et de sa petite amie, dix-neuf ans. Ils s'aiment, ils ont des relations sexuelles. Un jour, Simon, qui manque de confiance en lui-même, demande à sa petite amie si elle peut le sucer. "Il pensait se montrer aguicheur en faisant sa demande" mais c'est un peu raté. Elle le suce sans entrain. Au bout de trente secondes, voyant qu'elle n'y prend pas plaisir, Simon, arrête tout. Plusieurs mois passent. Le malheur veut qu'ils se séparent. Simon apprend qu'une plainte est déposée contre lui. Après une brève audience à huis clos, le voilà expulsé de l'Université pour avoir fait usage de "contrainte émotionnelle et verbale" envers son ex-copine. Simon se voit "attribuer pour la vie l'étiquette de délinquant sexuel", résume Laura Kipnis. Cela signifie qu'il ne pourra plus continuer ses études, car les établissements refusent les candidats reconnus coupables de "mauvais comportement". »
« Des exemples comme celui-là, Laura Kipnis en a des tonnes. Aux États-Unis, elle est devenue l'archiviste des cas d'injustice les plus flagrants du système. Le système, dit-elle, transforme en "agression sexuelle" le simple fait de demander une fellation. "Combien de postulats rétrogrades sur le sexe n'accrédite-t-on pas au nom de la lutte contre les agressions ! Non seulement la capacité d'agir de la femme a-t-elle été dans ce cas complètement gommée, mais notez la prémisse implicite du raisonnement : les étudiantes ne sont pas les égales des hommes en matière de force émotionnelle ou de maîtrise de soi, et elles requièrent qu'une horde d'administrateurs universitaires viennent pallier leur faiblesse. Autre prémisse implicite : le sexe est dangereux, et pendant ces trente secondes la femme a subi une blessure suffisamment grave pour exiger une réparation officielle." »
« Dans Le Sexe polémique, un livre à charge magnifiquement traduit aux éditions Liber, Laura Kipnis attaque. Le système de la délation, dit-elle, est une forme d'hystérie encouragée par les institutions qui prétendent le faire au nom de l'égalité entre les sexes. En Amérique, ces institutions sont les administrations des Universités, grassement payées pour garantir l'ordre. Il s'avère que le ministère de l'Éducation prive de financement tout établissement qui n'appliquerait pas strictement le titre IX (une loi contre la discrimination sexuelle). Pour montrer patte blanche, les Universités ont donc créé des Comités de surveillance qui ne peuvent justifier leur existence qu'en trouvant des coupables, c'est-à-dire en les créant de toutes pièces sur la base de simples rumeurs. Il suffit qu'une enseignante "soupçonnée" d'être lesbienne parle à deux étudiantes en chuchotant (parce qu'elles se trouvent dans une bibliothèque et qu'il est interdit d'y parler à voix haute). Elle est convoquée sans savoir de quoi on l'accuse, puis suspendue. »
« Faut-il voir une avancée dans ce mouvement qui encourage les femmes à porter plainte dès lors qu'une relation s'est mal passée ? Pourquoi les Comités soutiennent-ils les élèves même quand leur plainte est, de toute évidence, le résultat d'une confusion, d'un mal-être, d'un mélange mal digéré de culpabilité, de rancune et d'ignorance ? À qui profitent ces faux procès ? Pas aux femmes, répond Laura Kipnis. Celles-ci sont les premières victimes de la police des mœurs, pour deux raisons. La première raison, c'est que la bureaucratie accroît son pouvoir sur la base d'un discours doloriste qui cantonne systématiquement les femmes dans le rôle de proies passives, influençables, fragiles, incapables de savoir ce qu'elles veulent, inaptes à décider de leur sort. Bref, on fait d'elles des idiotes immatures. […] La deuxième raison c'est que loin de faire baisser le nombre de viols, le paternalisme contribue probablement à les augmenter. […] En surprotégeant la femme on la dissuade de se prendre en charge. […] On l'encourage à se percevoir comme une proie passive, et non pas comme une personne qui sait ce qu'elle veut, qui fait ce dont elle a envie. On la persuade que si ça se passe mal, ce sera toujours la faute de l'autre (puisque l'autre est un prédateur). Mais qu'en est-il dans la réalité ? »
« Dans le vrai monde, faire des expériences, c'est prendre des risques et accepter la part d'échec qui va avec. Comment rendre les femmes fortes avec un discours permanent de mise en garde contre les périls du sexe ? "Être maître de son propre corps, surtout pour les femmes, est un talent qui s'acquiert et qu'on doit enseigner", soutient Laura Kipnis, critiquant avec véhémence le discours sécuritaire (puritain) dominant. »
Extrait d'un éditorial signé Pierre-Gabriel Bieri, paru dans une lettre hebdomadaire (15 avril 2020) du Cente patronal, l'équivalent suisse du Medef :
« Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s'habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses : beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d'agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation... Cette perception romantique est trompeuse, car le ralentisse-ment de la vie sociale et économique est en réalité très pénible pour d'innombrables habitants qui n'ont aucune envie de subir plus longtemps cette expérience forcée de décroissance. La plupart des individus ressentent le besoin, mais aussi l'envie et la satisfaction, de travailler, de créer, de produire, d'échanger et de consommer. On peut le faire plus ou moins intelligemment, et on a le droit de tirer quelques leçons de la crise actuelle. Mais il est néanmoins indispensable que l'activité économique reprenne rapidement et pleinement ses droits. »
« Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s'habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses : beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien, moins de bruit et d'agitation, le retour à une vie simple et à un commerce local, la fin de la société de consommation... Cette perception romantique est trompeuse, car le ralentisse-ment de la vie sociale et économique est en réalité très pénible pour d'innombrables habitants qui n'ont aucune envie de subir plus longtemps cette expérience forcée de décroissance. La plupart des individus ressentent le besoin, mais aussi l'envie et la satisfaction, de travailler, de créer, de produire, d'échanger et de consommer. On peut le faire plus ou moins intelligemment, et on a le droit de tirer quelques leçons de la crise actuelle. Mais il est néanmoins indispensable que l'activité économique reprenne rapidement et pleinement ses droits. »
« Patriarchy and capitalism continue to reignite in this pandemic in order to continue exploiting women’s bodies.Paying a woman for her reproductive capacity unleashes a new field of exploitation for our bodies. The selfishness of these couples prevails over the interests of the minors, unprotected. They risk that these babies can enter the country of reception, their future, in pursuit of their parenthood wishes and dreams. Femen reaffirms a position against reproductive exploitation from an anti-capitalist and anti-patriarchal perspective. We cannot allow other countries to function as incubators for couples for other countries, as Spain does with Ukraine. These people take advantage of the laws of these countries to avoid the legality in our territory and exploit women in another. Parenthood is not a right ! »
Et cela, depuis un peu plus d'un an. En effet, rapporte Cheek Magazine, « le gouvernement du SPD (Parti Social Démocrate Allemand), mené par le maire Michael Müller, a voté en juin dernier une mesure sans précédent en Europe : destiner une partie du budget alloué aux cinémas berlinois à la projection et au soutien du porno éthique ». « Le but », paraît-il : « promouvoir les productions locales et, à plus long terme, les inclure dans les programmes télévisés ». Ce faisant, « les sociaux-démocrates suivent […] le modèle de la Suède, pionnière de la révolution de l'éducation sexuelle à travers le cinéma pour adultes ».
« Nous travaillons sur une base de scénario mais ici personne ne te dit "coupez", personne ne te dit comment faire, ce que nous montrons est du sexe avec une connexion, et véritable », selon le témoignage d'une actrice ; « nous évoluons dans un milieu gender free, queer, bi et trans. Le porno féministe est du porno fait normalement, pour et par des femmes, où est aboli le rôle de l'homme blanc dominant, qui chosifie la femme et où prédomine une vision misogyne ». Tout un programme.
« Nous travaillons sur une base de scénario mais ici personne ne te dit "coupez", personne ne te dit comment faire, ce que nous montrons est du sexe avec une connexion, et véritable », selon le témoignage d'une actrice ; « nous évoluons dans un milieu gender free, queer, bi et trans. Le porno féministe est du porno fait normalement, pour et par des femmes, où est aboli le rôle de l'homme blanc dominant, qui chosifie la femme et où prédomine une vision misogyne ». Tout un programme.
« Le site lancé par la Maison Blanche, baptisé "Tech Biais" (que l'on pourrait traduire par "Parti pris politique de l'industrie tech"), propose ainsi un formulaire dans lequel renseigner ses coordonnées, le réseau social à l'origine de la présupposée censure ainsi que captures écran du contenu supprimé et de la notification émise par le réseau social incriminé. "L'administration Trump se bat pour la libre expression en ligne", peut-on lire dans un tweet de la Maison Blanche. "Quels que soient vos avis, si vous suspectez avoir été censuré ou interdit de parler en raison d'un parti pris politique, dites-le-nous, cela nous intéresse !". Et de préciser que "trop d'Américains ont vu leurs comptes suspendus, interdits ou dénoncés frauduleusement pour d'obscures 'violations' des règles d'utilisation". »
« Un matin, se levant du pied gauche, elle a décidé qu’il fallait "démasculiniser le langage" et créer une "langue féministe", ce à quoi elle réfléchissait "depuise des années". Du coup elle a "inventée la concepte de la féminine universelle", a ajouté des "e" un peu partout, histoire de bien féminiser la langue, et a donc "toute naturellemente" remplacé le "Il était une fois" des contes par "Elle était une fois". »
« Le plastique végétal produit par Avantium a des qualités de durabilité très intéressantes, assure Tom van Aken, le P-DG de la société », cité par le Courrier international. La preuve : « des essais ont montré que ce nouveau plastique végétal "se décomposerait en un an en utilisant un composteur", et en quelques années de plus "dans des conditions extérieures normales" ». Autrement dit, ce qui est « durable », aujourd'hui, selon la novlangue écologiste, ce n'est pas ce qui résiste à l'épreuve du temps, ce que l'on transmet de génération en génération… C'est, au contraire, l'éphémère, l'effaçable, l'oubliable… C'est un renversement remarquable !
Le recours à l'écriture dite inclusive produit-il « un contenu neutre, débarrassé de toute notion de genre », comme on le lit sur Abondance ? Cette pratique interdit de parler de quoi que ce soit sans distinguer les hommes et les femmes ; c'est donc l'inverse… De cette vidéo, on retiendra surtout que si vous utilisez les formes les moins lisibles de l'écriture inclusives (points médians, tirets, etc.), « il y a assez peu de chance en général que vous soyez trouvé avec des requêtes classiques » effectués sur un moteur de recherche. Par conséquent, du point de vue d'un éditeur soucieux de son référencement, « ce n'est ps une très bonne idée » d'y recourir.
« Estimant qu'il était "logique" que les célibataires aient eux aussi besoin de contact physique, le RIVM, l'institut de santé publique néerlandais, a publié cette semaine des recommandations à l'usage des célibataires. On y lisait : "Il est très important de maintenir le risque de transmission du coronavirus au plus bas niveau possible, [y compris] dans le cadre de l'intimité et des rapports sexuels. Vous pouvez par exemple vous mettre d'accord avec une seule et même personne pour avoir des rapports physiques ou sexuels, par exemple un partenaire de câlins ou un sexbuddy." En réalité, note le site d'information néerlandais NU.nl, "les réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux ont pris une ampleur que le RIVM n'avait pas vu venir." C'est pourquoi le message a été quelque peu atténué le 15 mai. Le passage évoquant les "partenaires de câlin" ou "sexbuddies" a disparu du site, note NU.nl. »
« À ce stade, le Covid-19 est une épidémie assez peu grave, mesurée à l'aune des grandes épidémies que l'humanité a pu connaître et même simplement à l'aune des causes de mortalité en général. Ce qui a dicté notre réaction extrême, consistant à enfermer chez elles autoritairement et pour une durée indéterminée des dizaines de millions de personnes, n'est pas la dangerosité du Covid-19, mais notre rapport à la maladie et à la médecine. Ce qui a changé, par rapport aux épidémies des siècles précédents, c'est que nous avons perdu l'habitude de mourir des maladies infectieuses. »
« Nous nous sommes affolés lorsque nous nous sommes rendus compte que le nombre de cas graves allait dépasser notre capacité de les traiter. Ce qui nous est apparu comme insupportable, c'est l'idée de mourir alors que la médecine aurait pu nous sauver, c'est la perspective de voir les médecins trier parmi les malades ceux qu'ils essayeraient de soigner. Bref, notre affolement est avant tout le résultat des progrès de la médecine et du fait que ces progrès, pour admirables qu'ils soient, nous désapprennent à mourir et érodent notre courage. Plus précisément, puisque la décision du confinement appartient au Gouvernement, le Gouvernement a pensé qu'il serait tenu pour responsable de tous les décès "évitables", de tous les gens qui seraient morts du Covid-19 parce que les services de réanimation n'auraient pas pu les prendre en charge. »
« Brusquement, toute la vie de la nation s'est mise à tourner autour des services de réanimation de nos hôpitaux, l'objectif suprême et éclipsant tous les autres est devenu d'éviter leur saturation. Ce qui est compréhensible, peut-être, mais pas raisonnable. […] Il est normal, il est bon que les médecins répugnent à l'idée de laisser mourir des gens qu'ils auraient pu sauver "s'il avaient eu plus de moyens". Mais il est anormal que les responsables politiques se mettent à raisonner comme des médecins et se laissent obnubiler par une seule chose : les "vies qui auraient pu être sauvées". Une telle manière de prendre des décisions est d'autant plus absurde qu'il y a et il y aura toujours des gens qui auraient pu être sauvés par la médecine "avec plus de moyens". Il y a et il y aura toujours des gens qui mourront "à cause des choix budgétaires", parce qu'il y aura toujours des choix budgétaires à faire. Les "besoins" (c'est-à-dire en fait les désirs, et en l'occurrence notre désir de vivre) sont illimités et les ressources limitées, telle est la loi d'airain de la condition humaine. En fait, chaque vote du budget de la nation peut être considéré comme une condamnation à mort pour un certain nombre de malades, présents ou futurs, car chaque vote du budget opère des arbitrages entre les différents biens que nous essayons de nous procurer avec nos ressources limitées, parmi lesquels la santé. La vraie différence avec la situation actuelle, c'est que d'habitude ces choix sont implicites. »
« Il est d'autant moins rationnel de se laisser obnubiler par les ressources actuelles des services de santé que, même si nous raisonnons en termes d'espérance de vie, même si nous considérons que la survie est un bien qui devrait avoir priorité sur tous les autres, la médecine n'est pas forcément la chose la plus importante. […] L'économie, c'est aussi "des vies". Le confinement induira une récession, et une récession ce sont des années de vies en moins pour un nombre indéterminé de personnes par la dégradation de leurs conditions de vie. Une récession aujourd'hui ce sont des ressources en moins demain, car même si le gouvernement ouvre actuellement en grand le robinet du déficit et de la dette, l'argent gratuit n'existe pas, tout finit par se payer. Donc ce seront des ressources en moins aussi pour financer toutes sortes d'investissements qui auraient pu "sauver des vies", y compris bien sûr des investissements dans le système de santé. »
« Nous nous sommes affolés lorsque nous nous sommes rendus compte que le nombre de cas graves allait dépasser notre capacité de les traiter. Ce qui nous est apparu comme insupportable, c'est l'idée de mourir alors que la médecine aurait pu nous sauver, c'est la perspective de voir les médecins trier parmi les malades ceux qu'ils essayeraient de soigner. Bref, notre affolement est avant tout le résultat des progrès de la médecine et du fait que ces progrès, pour admirables qu'ils soient, nous désapprennent à mourir et érodent notre courage. Plus précisément, puisque la décision du confinement appartient au Gouvernement, le Gouvernement a pensé qu'il serait tenu pour responsable de tous les décès "évitables", de tous les gens qui seraient morts du Covid-19 parce que les services de réanimation n'auraient pas pu les prendre en charge. »
« Brusquement, toute la vie de la nation s'est mise à tourner autour des services de réanimation de nos hôpitaux, l'objectif suprême et éclipsant tous les autres est devenu d'éviter leur saturation. Ce qui est compréhensible, peut-être, mais pas raisonnable. […] Il est normal, il est bon que les médecins répugnent à l'idée de laisser mourir des gens qu'ils auraient pu sauver "s'il avaient eu plus de moyens". Mais il est anormal que les responsables politiques se mettent à raisonner comme des médecins et se laissent obnubiler par une seule chose : les "vies qui auraient pu être sauvées". Une telle manière de prendre des décisions est d'autant plus absurde qu'il y a et il y aura toujours des gens qui auraient pu être sauvés par la médecine "avec plus de moyens". Il y a et il y aura toujours des gens qui mourront "à cause des choix budgétaires", parce qu'il y aura toujours des choix budgétaires à faire. Les "besoins" (c'est-à-dire en fait les désirs, et en l'occurrence notre désir de vivre) sont illimités et les ressources limitées, telle est la loi d'airain de la condition humaine. En fait, chaque vote du budget de la nation peut être considéré comme une condamnation à mort pour un certain nombre de malades, présents ou futurs, car chaque vote du budget opère des arbitrages entre les différents biens que nous essayons de nous procurer avec nos ressources limitées, parmi lesquels la santé. La vraie différence avec la situation actuelle, c'est que d'habitude ces choix sont implicites. »
« Il est d'autant moins rationnel de se laisser obnubiler par les ressources actuelles des services de santé que, même si nous raisonnons en termes d'espérance de vie, même si nous considérons que la survie est un bien qui devrait avoir priorité sur tous les autres, la médecine n'est pas forcément la chose la plus importante. […] L'économie, c'est aussi "des vies". Le confinement induira une récession, et une récession ce sont des années de vies en moins pour un nombre indéterminé de personnes par la dégradation de leurs conditions de vie. Une récession aujourd'hui ce sont des ressources en moins demain, car même si le gouvernement ouvre actuellement en grand le robinet du déficit et de la dette, l'argent gratuit n'existe pas, tout finit par se payer. Donc ce seront des ressources en moins aussi pour financer toutes sortes d'investissements qui auraient pu "sauver des vies", y compris bien sûr des investissements dans le système de santé. »
Cette bibliothèque, imaginée par le designer William Warren, peut se démonter pour être transformée…. en cercueil. Aussi est-elle jugé « éco-responsable » par le site Creapills. « C'est légèrement glauque mais c'est aussi très créatif, surtout pour souligner la durabilité d'un produit », commente Maxime Delmas. Vraiment ? De notre point de vue, un produit « durable », surtout un meuble, devrait survivre à son propriétaire. Dans l'idéal, il sera transmis d'une génération à l'autre. Dans le cas présent, on a plutôt affaire à un produit typique de la nouvelle économie circulaire, qui donnera bonne conscience à son propriétaire n'ayant pas d'autre horizon que sa propre existence.
Twitter a été assigné en justice par quatre associations – l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), J'accuse, SOS-Racisme et SOS-Homophobie – qui lui reprochent son « inaction massive » face aux discours qu'elles réprouvent, notamment racistes. C'est-à-dire « anti-asiatiques, anti-arabes, anti-musulmans, anti-chrétiens, anti-roms, anti-noirs ». Y compris « anti-chrétiens » donc.
« En raison de la pandémie de coronavirus, les parents étrangers ont besoin d'une autorisation spéciale pour entrer en Ukraine, délivrée par Kiev sur demande de leur pays d'origine. Mais certaines de leurs ambassades ont "refusé" d'intervenir et "cette question n'est toujours pas réglée", a fait valoir la responsable. Il s'agit notamment de la France, où la GPA est interdite. L'Ukraine est une destination de plus en plus populaire pour des parents voulant pratiquer la GPA, notamment en raison de prix relativement bas, 28 000 euros en moyenne. Selon la loi ukrainienne, seuls les couples hétérosexuels mariés et reconnus comme infertiles peuvent en bénéficier. »
Une publication de France Stratégie (le laboratoire d'idées du Gouvernement) bouscule certaines idées reçues. De fait, « le patrimoine retraite des femmes est supérieur de près de 7 % en moyenne à celui des hommes », constatent Clément Dherbécourt, Gautier Maigne et MathildeViennot. En effet, expliquent-ils, « leur espérance de vie plus élevée compense un niveau de pension plus faible et leur donne accès beaucoup plus souvent à la réversion ». Cela étant, évidemment, « en équivalent viager, leur retraite est cependant inférieure à celle des hommes : elles reçoivent en moyenne annuellement 18 000 euros jusqu'à leur mort, contre 20 100 pour les hommes ».
Le 6 mai 2020, un meeting virtuel s'est tenu pour fédérer la gauche féministe. Objectif : « dénoncer les reculs des droits et de la visibilité des femmes observés pendant ce confinement », résume la journaliste Astrid de Villaines.
Seules des femmes y ont pris la parole. Et les participantes semblent déçues du peu d'intérêt porté à leur manifestation. Certains médias en ont bien rendu compte, mais « l'AFP a même écrit "Des élus dénoncent le machisme" dans le titre de sa dépêche », regrette Esther Benbassa (EELV), récusant implicitement l'usage du masculin générique.
De toute façon, de son point vue, la guerre des sexes est une fatalité. « Que les femmes demandent à être en politique et dans les médias, ça ne plaît pas aux hommes », affirme-t-elle. « Quel serait leur intérêt à relayer? », demande-t-elle, excluant visiblement que le féminisme puisse faire l'objet d'une quelconque instrumentalisation politique. « On est en concurrence quelque part... », conclut-elle.
Une « concurrence » à certains égards déloyale, puisque ses amies, elles, peuvent invoquer des "stéréotypes de genre" sans qu'on le leur reproche : « On n'a pas un ego démesuré et on a de la bonne volonté. Dites à la plupart des mecs de parler trois minutes, de respecter son temps de parole et de donner sa place à une invitée, vous verrez! » Dont acte.
Seules des femmes y ont pris la parole. Et les participantes semblent déçues du peu d'intérêt porté à leur manifestation. Certains médias en ont bien rendu compte, mais « l'AFP a même écrit "Des élus dénoncent le machisme" dans le titre de sa dépêche », regrette Esther Benbassa (EELV), récusant implicitement l'usage du masculin générique.
De toute façon, de son point vue, la guerre des sexes est une fatalité. « Que les femmes demandent à être en politique et dans les médias, ça ne plaît pas aux hommes », affirme-t-elle. « Quel serait leur intérêt à relayer? », demande-t-elle, excluant visiblement que le féminisme puisse faire l'objet d'une quelconque instrumentalisation politique. « On est en concurrence quelque part... », conclut-elle.
Une « concurrence » à certains égards déloyale, puisque ses amies, elles, peuvent invoquer des "stéréotypes de genre" sans qu'on le leur reproche : « On n'a pas un ego démesuré et on a de la bonne volonté. Dites à la plupart des mecs de parler trois minutes, de respecter son temps de parole et de donner sa place à une invitée, vous verrez! » Dont acte.
Voilà qui est consternant. Étonnant, aussi, car une telle institution devrait pourtant attirer bien des candidats ! Et surtout, bien sûr, c'est inquiétant.