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À l’approche du « Mois des Fiertés », la Métropole de Lyon avait annoncé « une série d’évènements » organisés « en partenariat avec les associations LGBT+ du territoire ». Le dimanche 16 juin 2024, apr exemple, les habitants étaient conviés à « une après-midi ludique et familiale » : « des lectures de contes pour petits et grands seront animées par les drag queens Zanni Lalune et Félusine », était-il précisé ; « des animations ludiques seront aussi proposées sur les stands tenus par les associations LGBT+ partenaires du Mois des Fiertés ». Dont acte.
« "En 2025, en ordre de grandeur, si vous n’avez pas 20 % de votre mix en voitures électriques, vous payez la facture […] Ce qui signifie que vous devez doubler ou tripler votre mix EV." Pour ce qui est des véhicules utilitaires seuls, il précise que pour atteindre ces 20 % de mix électrique, il doit monter à 70 % de part de marché. Son constat est simple : "soit je crashe les prix des voitures et évidemment, cela va vite s’arrêter, soit on ne fait pas le mix et on paie des crédits, soit on réduit le thermique. Personne ne se rend compte du mur qui arrive". Produire moins de voitures thermiques serait alors une solution… pour le moins radical. »
« Quelle sanction est-il prévue ? » « Seuls les véhicules […] composé d’au moins deux personnes et véhicules Crit’Air 0, ainsi que les taxis et bus pourront emprunter cette voie réservée. » D’accord, c’est l’été, mais est-il si difficile, parmi tous les fonctionnaires embauchés par la métropole de Lyon, d’en trouver un seul susceptible d’écrire un français correct ?
Un rapport sur « la production, la consommation et le prix de l'électricité aux horizons 2035 et 2050 » a été présenté par le Sénat le 4 juillet 2024.
« Parmi les leviers d’actions dont dispose l’État pour alléger les factures, les élus de la haute assemblée ont pointé le niveau des taxes, jugé "trop important". […] Pour alléger le poids de l’accise, les sénateurs entendent moduler son niveau en fonction de la consommation des ménages. »
« Pour cela, ils se sont fondés […] sur la consommation moyenne des ménages, équivalente à celle d’un appartement de 80 mètres carrés. Actuellement fixée à 21 euros par mégawattheure d’électricité consommée, l’accise serait ramenée à 9,5 euros pour les foyers chauffés à l'électricité et consommant moins de 6 mégawattheures (mWh) par an (4,5 mWh pour ceux sans chauffage électrique). Soit, un gain annuel potentiel de 69 euros. […] Un manque à gagner pour l’État qui serait compensé par un relèvement de ce prélèvement à 32 euros […] pour les foyers les plus consommateurs d’électricité (compris entre 7,5 et 9 mégawattheures). »
« Un tel besoin énergétique résulte généralement d’un "choix individuel" ou d’activité "de loisir", estiment les sénateurs, prenant pour exemple les logements surchauffés (à 22 degrés par exemple, contre les 19 degrés préconisés) ou des piscines à température régulée. "Ce n’est pas à la collectivité de financer ce type d’usage", considère Vincent Delahaye. »
Mais ce n’est pas non plus à l’État de dicter aux gens la façon dont ils doivent organiser leur vie ! Qu’on fixe un prix au carbone si besoin,e t que chacun fasse ses propres arbitrages en conséquence.
« L’accise serait en revanche maintenue à son niveau actuel pour les ménages à la consommation intermédiaire, comprise entre le seuil bas et supérieur. »
« Les parlementaires préconisent aussi de diminuer le taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais de façon ciblée. Le système progressif recommandé par les sénateurs permettrait, pour les ménages consommant le moins (jusqu'à 6 mWh), d’abaisser le niveau de la TVA de 20 % à 5,5 %, pour un gain annuel de 170 euros par an. »
« L’ensemble de ces mesures pourraient être présentées à l’automne, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2025. »
Une perspective qui devrait nous inquiéter.
« Parmi les leviers d’actions dont dispose l’État pour alléger les factures, les élus de la haute assemblée ont pointé le niveau des taxes, jugé "trop important". […] Pour alléger le poids de l’accise, les sénateurs entendent moduler son niveau en fonction de la consommation des ménages. »
« Pour cela, ils se sont fondés […] sur la consommation moyenne des ménages, équivalente à celle d’un appartement de 80 mètres carrés. Actuellement fixée à 21 euros par mégawattheure d’électricité consommée, l’accise serait ramenée à 9,5 euros pour les foyers chauffés à l'électricité et consommant moins de 6 mégawattheures (mWh) par an (4,5 mWh pour ceux sans chauffage électrique). Soit, un gain annuel potentiel de 69 euros. […] Un manque à gagner pour l’État qui serait compensé par un relèvement de ce prélèvement à 32 euros […] pour les foyers les plus consommateurs d’électricité (compris entre 7,5 et 9 mégawattheures). »
« Un tel besoin énergétique résulte généralement d’un "choix individuel" ou d’activité "de loisir", estiment les sénateurs, prenant pour exemple les logements surchauffés (à 22 degrés par exemple, contre les 19 degrés préconisés) ou des piscines à température régulée. "Ce n’est pas à la collectivité de financer ce type d’usage", considère Vincent Delahaye. »
Mais ce n’est pas non plus à l’État de dicter aux gens la façon dont ils doivent organiser leur vie ! Qu’on fixe un prix au carbone si besoin,e t que chacun fasse ses propres arbitrages en conséquence.
« L’accise serait en revanche maintenue à son niveau actuel pour les ménages à la consommation intermédiaire, comprise entre le seuil bas et supérieur. »
« Les parlementaires préconisent aussi de diminuer le taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais de façon ciblée. Le système progressif recommandé par les sénateurs permettrait, pour les ménages consommant le moins (jusqu'à 6 mWh), d’abaisser le niveau de la TVA de 20 % à 5,5 %, pour un gain annuel de 170 euros par an. »
« L’ensemble de ces mesures pourraient être présentées à l’automne, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2025. »
Une perspective qui devrait nous inquiéter.
Ce faisant, Benoît Vaillot redore quelque peu l’image de sa profession…
Le Chagrin et la Pitié ?
« Arte le présente comme un documentaire qui aurait mis fin au "mythe résistancialiste" de la France gaullienne, c’est-à-dire qu’il aurait permis de rompre avec l’idée selon laquelle les Français auraient été unanimement résistants face à l’occupant nazi. […] Problème : cette interprétation est contestée depuis plus de vingt ans par les historiens, qui remettent non seulement en cause l’importance du Chagrin et la Pitié en question, mais aussi l’existence même de ce "mythe résistancialiste". L’historien Pierre Laborie, spécialiste de la Résistance, défendait même l’idée que ce film était devenu la clé de voûte d’une "vulgate" de la France collaboratrice, dans le sens où il dépeint une France qui n’aurait été que collaboratrice avec l’occupant nazi. Or, c’est précisément ça le mythe, car ça minimise l’importance de la résistance. […] Ce documentaire sur Le Chagrin et la Pitié n’est donc qu’un exemple, parmi d’autres, qui illustre comment Arte se montre souvent en retard sur le plan historiographique, et aussi, il faut le dire, souvent orienté dans ses productions. »
« Il y a quelques années par exemple, Arte avait produit un documentaire sur Mein Kampf, le livre politique programmatique qu’Adolf Hitler a rédigé en prison. Dedans, il n’y avait aucune intervention d’historien. En revanche, il était dit, en gros, que le génocide des Juifs avait été écrit et programmé dans le livre. Or, bien que l’ouvrage soit en effet antisémite jusqu’au dernier degré, il n’évoque jamais "la solution finale". Dire l’inverse, c’est aller contre cinquante ans de recherche sur la Shoah. Les historiens ont démontré tout au contraire que c’est en réalité une succession de circonstances, et surtout la guerre, qui a conduit les nazis à mettre en place une politique d’extermination de masse des juifs. C’est au fur et à mesure du conflit que ce plan a été mis en place. »
« Un autre exemple : un documentaire qui présentait une filiation directe et nécessaire entre la Shoah et le génocide des Hereros et des Namas en Namibie au début du XXe siècle par les colons allemands. Un lien complètement tiré par les cheveux, des références à des philosophes comme Hannah Arendt sans les comprendre, et donc, du gloubi-boulga pas sérieux d’un point de vue historique… »
« Les historiens ne se mobilisent pas parce qu’ils sont malheureusement occupés à faire autre chose. […] Pour autant, il y a clairement un deux poids deux mesures. Quand il s’agit de dénoncer les approximations d’émissions grand public d’un Stéphane Bern, comme Secrets d’Histoire, il y a du monde. Pour un historien universitaire, critiquer Stéphane Bern est devenu une sorte de passage obligatoire, comme se réclamer d’Hérodote et lire Marc Bloch… […] En revanche, une chaîne comme Arte, considérée comme "intello", bénéficie d’une forme de présomption de légitimité et même de qualité. »
« C’est précisément ce que je conteste. Arte diffuse en réalité un grand nombre de documentaires présentés comme historiques ou scientifiques, qui ne mobilisent pourtant aucun historien dans la réalisation, la production ou même à l’antenne. On arrive même parfois à ce paradoxe, où on voit plus d’universitaires invités dans Secrets d’Histoire que dans certains documentaires d’Arte ! Pour ma part, j’ai plus d’exigences vis-à-vis des productions présentées comme scientifiques que vis-à-vis des émissions de divertissement. »
« Je pense qu’il y a une forme de mépris de classe intellectuel au sujet de l’histoire des rois et des princesses. François Simiand en 1903, déjà, appelait à abattre les trois idoles de la tribu des historiens : l’idole politique, l’idole biographique et l’idole chronologique. Il n’a été que trop suivi à l’université, mais ce sont pourtant bien les thèmes qui continuent de susciter un intérêt de la part du grand public. Les émissions de Stéphane Bern, ce n’est clairement pas l’histoire que les historiens préfèrent et écrivent. »
« En 2013, un ouvrage intitulé Les Historiens de garde (Libertalia) dénonçait les productions de Bern, Ferrand ou Deutsch. Pour ma part, comme évoqué précédemment, je pense qu’il faut distinguer et ne pas tous les mettre dans le même panier. Pour autant, l’ouvrage a raison sur un point : ils livrent une vision de l’histoire plutôt conservatrice, voire réactionnaire pour Ferrand et Deutsch.
Et ce n’est pas un point de vue que les historiens affectionnent particulièrement, car nous sommes convaincus que l’histoire permet d’émanciper. Je ne dirais pas que c’est politique, mais on ne va pas se mentir : il y a évidemment des sensibilités qui entrent en compte dans tout ça. Les historiens sont en majorité plutôt de gauche, là où le public amateur d’histoire serait, sans doute, plutôt de droite… »
« Je me souviens avoir visité une classe de première d’histoire-géographie où l’enseignant, honnête collègue du reste, diffusait un bout de documentaire complètement daté sur le plan historiographique et contraire à l’esprit du programme qu’il devait mettre en œuvre, mais qui était paré de toute la légitimité qu’offrait sa diffusion sur Arte. »
« Les conséquences sont aussi importantes dans le monde des médias, car le documentaire d’histoire est à la croisée de deux mondes, et nombre de journalistes reprennent les documentaires estampillés comme légitimes sans les questionner, car ils ne peuvent se former à l’historiographie. Les journalistes répètent ainsi des bêtises dont on peut retracer l’origine dans un documentaire. Un exemple tout simple, qui concerne un journaliste que j’apprécie et lis particulièrement : Daniel Schneidermann. Récemment, il a publié Cinq têtes coupées. Massacres coloniaux : enquête sur la fabrication de l’oubli (Le Seuil, 2023), un livre qui dénonce les crimes coloniaux français en Afrique. Un essai coup de poing. »
« Il dit partout où on veut bien l’entendre que personne ne parle de son livre ou ne s’y intéresse parce que les massacres coloniaux de la France seraient tabous. Et pourquoi dit-il ça ? Parce que depuis des années, des militants ou pire des historiens malhonnêtes se comportant en entrepreneurs identitaires produisent pour le service public des documentaires – parfois les mêmes depuis 20 ans – qui accréditent cette thèse, selon laquelle le sujet serait tabou et que la France aurait du mal à les regarder en face, etc. Alors que ces massacres sont largement documentés et étudiés par les historiens français depuis une trentaine d’années, sinon plus. »
« Je pense que Schneidermann est l’exemple même du journaliste honnête qui a simplement un train de retard historiographique, à cause des contre-vérités répétées à longueur de temps dans certains documentaires portés sur des chaînes légitimes comme Arte et par certains historiens malhonnêtes, mais médiatiques qui se sont proclamés spécialistes de la colonisation, par exemple, alors qu’ils n’ont rien écrit ou produit à ce sujet depuis 20 ans, et qui ne se sont jamais penchés sur l’histoire des sociétés coloniales. La vulgate du "documentaire historique qui lève un tabou sur un sujet d’histoire" permet de vendre un documentaire. Mais c’est rarement juste sur le plan historiographique… »
Le Chagrin et la Pitié ?
« Arte le présente comme un documentaire qui aurait mis fin au "mythe résistancialiste" de la France gaullienne, c’est-à-dire qu’il aurait permis de rompre avec l’idée selon laquelle les Français auraient été unanimement résistants face à l’occupant nazi. […] Problème : cette interprétation est contestée depuis plus de vingt ans par les historiens, qui remettent non seulement en cause l’importance du Chagrin et la Pitié en question, mais aussi l’existence même de ce "mythe résistancialiste". L’historien Pierre Laborie, spécialiste de la Résistance, défendait même l’idée que ce film était devenu la clé de voûte d’une "vulgate" de la France collaboratrice, dans le sens où il dépeint une France qui n’aurait été que collaboratrice avec l’occupant nazi. Or, c’est précisément ça le mythe, car ça minimise l’importance de la résistance. […] Ce documentaire sur Le Chagrin et la Pitié n’est donc qu’un exemple, parmi d’autres, qui illustre comment Arte se montre souvent en retard sur le plan historiographique, et aussi, il faut le dire, souvent orienté dans ses productions. »
« Il y a quelques années par exemple, Arte avait produit un documentaire sur Mein Kampf, le livre politique programmatique qu’Adolf Hitler a rédigé en prison. Dedans, il n’y avait aucune intervention d’historien. En revanche, il était dit, en gros, que le génocide des Juifs avait été écrit et programmé dans le livre. Or, bien que l’ouvrage soit en effet antisémite jusqu’au dernier degré, il n’évoque jamais "la solution finale". Dire l’inverse, c’est aller contre cinquante ans de recherche sur la Shoah. Les historiens ont démontré tout au contraire que c’est en réalité une succession de circonstances, et surtout la guerre, qui a conduit les nazis à mettre en place une politique d’extermination de masse des juifs. C’est au fur et à mesure du conflit que ce plan a été mis en place. »
« Un autre exemple : un documentaire qui présentait une filiation directe et nécessaire entre la Shoah et le génocide des Hereros et des Namas en Namibie au début du XXe siècle par les colons allemands. Un lien complètement tiré par les cheveux, des références à des philosophes comme Hannah Arendt sans les comprendre, et donc, du gloubi-boulga pas sérieux d’un point de vue historique… »
« Les historiens ne se mobilisent pas parce qu’ils sont malheureusement occupés à faire autre chose. […] Pour autant, il y a clairement un deux poids deux mesures. Quand il s’agit de dénoncer les approximations d’émissions grand public d’un Stéphane Bern, comme Secrets d’Histoire, il y a du monde. Pour un historien universitaire, critiquer Stéphane Bern est devenu une sorte de passage obligatoire, comme se réclamer d’Hérodote et lire Marc Bloch… […] En revanche, une chaîne comme Arte, considérée comme "intello", bénéficie d’une forme de présomption de légitimité et même de qualité. »
« C’est précisément ce que je conteste. Arte diffuse en réalité un grand nombre de documentaires présentés comme historiques ou scientifiques, qui ne mobilisent pourtant aucun historien dans la réalisation, la production ou même à l’antenne. On arrive même parfois à ce paradoxe, où on voit plus d’universitaires invités dans Secrets d’Histoire que dans certains documentaires d’Arte ! Pour ma part, j’ai plus d’exigences vis-à-vis des productions présentées comme scientifiques que vis-à-vis des émissions de divertissement. »
« Je pense qu’il y a une forme de mépris de classe intellectuel au sujet de l’histoire des rois et des princesses. François Simiand en 1903, déjà, appelait à abattre les trois idoles de la tribu des historiens : l’idole politique, l’idole biographique et l’idole chronologique. Il n’a été que trop suivi à l’université, mais ce sont pourtant bien les thèmes qui continuent de susciter un intérêt de la part du grand public. Les émissions de Stéphane Bern, ce n’est clairement pas l’histoire que les historiens préfèrent et écrivent. »
« En 2013, un ouvrage intitulé Les Historiens de garde (Libertalia) dénonçait les productions de Bern, Ferrand ou Deutsch. Pour ma part, comme évoqué précédemment, je pense qu’il faut distinguer et ne pas tous les mettre dans le même panier. Pour autant, l’ouvrage a raison sur un point : ils livrent une vision de l’histoire plutôt conservatrice, voire réactionnaire pour Ferrand et Deutsch.
Et ce n’est pas un point de vue que les historiens affectionnent particulièrement, car nous sommes convaincus que l’histoire permet d’émanciper. Je ne dirais pas que c’est politique, mais on ne va pas se mentir : il y a évidemment des sensibilités qui entrent en compte dans tout ça. Les historiens sont en majorité plutôt de gauche, là où le public amateur d’histoire serait, sans doute, plutôt de droite… »
« Je me souviens avoir visité une classe de première d’histoire-géographie où l’enseignant, honnête collègue du reste, diffusait un bout de documentaire complètement daté sur le plan historiographique et contraire à l’esprit du programme qu’il devait mettre en œuvre, mais qui était paré de toute la légitimité qu’offrait sa diffusion sur Arte. »
« Les conséquences sont aussi importantes dans le monde des médias, car le documentaire d’histoire est à la croisée de deux mondes, et nombre de journalistes reprennent les documentaires estampillés comme légitimes sans les questionner, car ils ne peuvent se former à l’historiographie. Les journalistes répètent ainsi des bêtises dont on peut retracer l’origine dans un documentaire. Un exemple tout simple, qui concerne un journaliste que j’apprécie et lis particulièrement : Daniel Schneidermann. Récemment, il a publié Cinq têtes coupées. Massacres coloniaux : enquête sur la fabrication de l’oubli (Le Seuil, 2023), un livre qui dénonce les crimes coloniaux français en Afrique. Un essai coup de poing. »
« Il dit partout où on veut bien l’entendre que personne ne parle de son livre ou ne s’y intéresse parce que les massacres coloniaux de la France seraient tabous. Et pourquoi dit-il ça ? Parce que depuis des années, des militants ou pire des historiens malhonnêtes se comportant en entrepreneurs identitaires produisent pour le service public des documentaires – parfois les mêmes depuis 20 ans – qui accréditent cette thèse, selon laquelle le sujet serait tabou et que la France aurait du mal à les regarder en face, etc. Alors que ces massacres sont largement documentés et étudiés par les historiens français depuis une trentaine d’années, sinon plus. »
« Je pense que Schneidermann est l’exemple même du journaliste honnête qui a simplement un train de retard historiographique, à cause des contre-vérités répétées à longueur de temps dans certains documentaires portés sur des chaînes légitimes comme Arte et par certains historiens malhonnêtes, mais médiatiques qui se sont proclamés spécialistes de la colonisation, par exemple, alors qu’ils n’ont rien écrit ou produit à ce sujet depuis 20 ans, et qui ne se sont jamais penchés sur l’histoire des sociétés coloniales. La vulgate du "documentaire historique qui lève un tabou sur un sujet d’histoire" permet de vendre un documentaire. Mais c’est rarement juste sur le plan historiographique… »
La réponse de Samuel Fitoussi :
« Le viol est […] perçu comme une affaire de "domination" : si des hommes violent, ce serait pour asseoir la domination du sexe masculin sur le sexe féminin plutôt que, plus banalement, pour avoir un rapport sexuel. Une idée devenue courante dans les mouvements féministes depuis 1975 et la parution du livre de la militante américaine Susan Brownmiller, Against Our Will: Men, Women and Rape. Elle y écrit : "L’homme a découvert que ses organes génitaux pouvaient servir d’arme pour susciter la peur […]. De la préhistoire à nos jours, le viol a joué un rôle essentiel. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un processus conscient d’intimidation par lequel tous les hommes maintiennent toutes les femmes dans un état de peur." Pour combattre les féminicides et les viols, il faudrait donc lutter contre le patriarcat. Déconstruire les stéréotypes, défaire les préjugés, augmenter les subventions à des associations (autoproclamées) féministes, rendre obligatoires les formations contre les biais sexistes inconscients, modifier le rapport des hommes aux femmes. »
« Lorsque, en revanche, on ne superpose pas nos schémas généraux sur le particulier, chaque cas, singulier, n’a en commun que l’usage de la violence par un barbare. La violence faite aux femmes serait une composante (la plus tragique) de la violence dans la société. Plus les habitants d’une société ont recours à la violence (par exemple en braquant des banques) pour parvenir à leurs fins (obtenir de l’argent)… plus ils ont recours à la violence sur des femmes (par exemple en violant) pour parvenir à d’autres fins (obtenir des rapports sexuels). On aboutit ainsi à la conclusion que la solution la plus efficace pour combattre les violences faites aux femmes n’est pas de déconstruire les stéréotypes mais de combattre la violence. C’est plutôt cette hypothèse que les données empiriques semblent confirmer, puisque au sein d’une société, la fréquence des viols est étroitement corrélée au taux de violence. »
« Le nombre de viols par habitant est bien plus faible au Japon – où les rôles sociaux restent genrés – qu’en Occident. Aux États-Unis, les femmes étaient plus en sécurité pendant les années 1950 (avant la libération féministe) que pendant les années 1970 et 1980 (après la libération). »
« Comprendre le phénomène des meurtres de femmes comme la réplique d’un combat du sexe masculin contre le sexe féminin mène à des solutions inefficaces. »
« Le chercheur Steve Stewart-Williams rappelle que chez les humains, les hommes commettent en moyenne 95 % des homicides et représentent 79 % des victimes tandis que chez les chimpanzés – qui ne possèdent pas de culture de masse permettant de propager des stéréotypes de genre ou de conditionner socialement les mâles – les chiffres sont très proches : les mâles commettent 92 % des meurtres et représentent 73 % des victimes. Plutôt que de chercher à modifier les ratios hommes/femmes parmi les auteurs et les victimes, une entreprise qui semble vaine, nous ferions sans doute mieux, pour aider les femmes, de chercher à réduire le dénominateur, c’est-à-dire de combattre la violence. Malheureusement, parce que certaines féministes oublient que les individus sont des individus avant d’être les membres d’une équipe, elles voient un continuum entre les blagues sexistes et les violences faites aux femmes, sans voir de continuum entre les violences en général et les violences faites aux femmes. »
« Le viol est […] perçu comme une affaire de "domination" : si des hommes violent, ce serait pour asseoir la domination du sexe masculin sur le sexe féminin plutôt que, plus banalement, pour avoir un rapport sexuel. Une idée devenue courante dans les mouvements féministes depuis 1975 et la parution du livre de la militante américaine Susan Brownmiller, Against Our Will: Men, Women and Rape. Elle y écrit : "L’homme a découvert que ses organes génitaux pouvaient servir d’arme pour susciter la peur […]. De la préhistoire à nos jours, le viol a joué un rôle essentiel. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un processus conscient d’intimidation par lequel tous les hommes maintiennent toutes les femmes dans un état de peur." Pour combattre les féminicides et les viols, il faudrait donc lutter contre le patriarcat. Déconstruire les stéréotypes, défaire les préjugés, augmenter les subventions à des associations (autoproclamées) féministes, rendre obligatoires les formations contre les biais sexistes inconscients, modifier le rapport des hommes aux femmes. »
« Lorsque, en revanche, on ne superpose pas nos schémas généraux sur le particulier, chaque cas, singulier, n’a en commun que l’usage de la violence par un barbare. La violence faite aux femmes serait une composante (la plus tragique) de la violence dans la société. Plus les habitants d’une société ont recours à la violence (par exemple en braquant des banques) pour parvenir à leurs fins (obtenir de l’argent)… plus ils ont recours à la violence sur des femmes (par exemple en violant) pour parvenir à d’autres fins (obtenir des rapports sexuels). On aboutit ainsi à la conclusion que la solution la plus efficace pour combattre les violences faites aux femmes n’est pas de déconstruire les stéréotypes mais de combattre la violence. C’est plutôt cette hypothèse que les données empiriques semblent confirmer, puisque au sein d’une société, la fréquence des viols est étroitement corrélée au taux de violence. »
« Le nombre de viols par habitant est bien plus faible au Japon – où les rôles sociaux restent genrés – qu’en Occident. Aux États-Unis, les femmes étaient plus en sécurité pendant les années 1950 (avant la libération féministe) que pendant les années 1970 et 1980 (après la libération). »
« Comprendre le phénomène des meurtres de femmes comme la réplique d’un combat du sexe masculin contre le sexe féminin mène à des solutions inefficaces. »
« Le chercheur Steve Stewart-Williams rappelle que chez les humains, les hommes commettent en moyenne 95 % des homicides et représentent 79 % des victimes tandis que chez les chimpanzés – qui ne possèdent pas de culture de masse permettant de propager des stéréotypes de genre ou de conditionner socialement les mâles – les chiffres sont très proches : les mâles commettent 92 % des meurtres et représentent 73 % des victimes. Plutôt que de chercher à modifier les ratios hommes/femmes parmi les auteurs et les victimes, une entreprise qui semble vaine, nous ferions sans doute mieux, pour aider les femmes, de chercher à réduire le dénominateur, c’est-à-dire de combattre la violence. Malheureusement, parce que certaines féministes oublient que les individus sont des individus avant d’être les membres d’une équipe, elles voient un continuum entre les blagues sexistes et les violences faites aux femmes, sans voir de continuum entre les violences en général et les violences faites aux femmes. »
« Outre les maladies qu’elles transmettent, les piqûres angoissent les vaches et perturbent leur système reproductif. […] Confrontée à ce problème épineux, la préfecture de Yamagata, dans le Nord-Est du pays, tente de promouvoir une technique singulière, consistant à déguiser les vaches en zèbres en décolorant leur peau, rapporte le quotidien japonais Asahi Shimbun. La méthode a été créée en 2019 par une équipe de scientifiques du centre de recherche sur l’agriculture de la préfecture d’Aichi (centre du Japon), épaulée par d’autres chercheurs de l’université de Kyoto. […] Résultat, zébrer les vaches a permis de réduire de 70 % le nombre de ces mouvements en comparaison avec les vaches normales, continue le journal. Quant aux éleveurs, l’efficacité du procédé les laisse sans voix. […] Un […] éleveur, cité dans un document produit par les autorités de Yamagata, constate que “les vaches zébrées ne sont pas harcelées par leurs congénères. Elles passent leur vie de façon très tranquille”. […] Ces vaches, appelées shimaushi (“vache avec rayures” en japonais). »
« Le 14 mars [2024] au soir, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture, une loi visant à lutter contre l’ultra-fast-fashion. Elle prévoit la définition d’une pratique commerciale de collections vestimentaires et d’accessoires à renouvellement très rapide, l’interdiction de la publicité pour les produits et entreprises relevant d’une pratique commerciale de collections à renouvellement très rapide et le renforcement des critères d’éco-modulation en fonction d’un éco-score. C’est ce dernier point qui inquiète les acteurs de l’habillement. »
« "Au départ, le malus devait être appliqué selon des critères de volume. C’est la semaine passée, le 7 mars, quand la proposition de loi a été examinée par la commission du Développement durable que les critères ont été changés", explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. »
« "La méthodologie est trop complexe. Plusieurs critères dépassent le cadre strictement environnemental et sont dénués d’études d’impact ou de bases scientifiques, déplore Yohann Petiot. En plus, la méthodologie s’éloigne sur de très nombreux points du dispositif européen de calcul de l’empreinte environnementale (PEFCR) qui sera lui aussi soumis à une consultation publique à partir du 18 mars prochain par l’Union européenne." Le gouvernement avait promis de la simplification, ce ne sera visiblement pas pour tout de suite. En développant un éco-score différent de celui qui est en cours au niveau européen, il risque de créer une énième usine à gaz administrative. "Le calcul prôné par l’Union européenne se base sur une méthodologie scientifique, rigoureuse, qui a fait l’objet de dix ans de travail pour être mise au point. À l’inverse, les critères qu’a présenté l’Ademe ne se basent pas sur une méthode scientifique mais sur des choix arbitraires. Ils nous ont parlé de "durabilité émotionnelle"", déplore Christophe Girardier, dirigeant de Glimpact, qui accompagne les industriels sur le calcul de leur empreinte environnementale. »
« Pour un même produit, la note pourrait donc être différente en France et dans les autres pays d’Europe. "Certains critères présentés par l’Ademe ne sont pas compatibles avec les exigences européennes. D’un point de vue juridique, si la France met en œuvre son système, la nullité de son décret d’application pourrait être prononcée par les instances européennes", souligne Christophe Girardier. "En plus, on ne voit pas comment la DGCCRF pourrait contrôler en Chine la véracité des éco-scores qu’afficheront les acteurs de l’ultra-fast-fashion. Si la loi qui veut lutter contre ses acteurs se base sur cet éco-score, elle risque de rater sa cible et au final, pénaliser des acteurs français", déplore Yohann Petiot. C’est pourquoi les acteurs se mobilisent. L’Alliance du Commerce, l’Union françaises des Industries mode et habillement (UFIMH) et la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire ont écrit à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’alerter. »
« "Au départ, le malus devait être appliqué selon des critères de volume. C’est la semaine passée, le 7 mars, quand la proposition de loi a été examinée par la commission du Développement durable que les critères ont été changés", explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. »
« "La méthodologie est trop complexe. Plusieurs critères dépassent le cadre strictement environnemental et sont dénués d’études d’impact ou de bases scientifiques, déplore Yohann Petiot. En plus, la méthodologie s’éloigne sur de très nombreux points du dispositif européen de calcul de l’empreinte environnementale (PEFCR) qui sera lui aussi soumis à une consultation publique à partir du 18 mars prochain par l’Union européenne." Le gouvernement avait promis de la simplification, ce ne sera visiblement pas pour tout de suite. En développant un éco-score différent de celui qui est en cours au niveau européen, il risque de créer une énième usine à gaz administrative. "Le calcul prôné par l’Union européenne se base sur une méthodologie scientifique, rigoureuse, qui a fait l’objet de dix ans de travail pour être mise au point. À l’inverse, les critères qu’a présenté l’Ademe ne se basent pas sur une méthode scientifique mais sur des choix arbitraires. Ils nous ont parlé de "durabilité émotionnelle"", déplore Christophe Girardier, dirigeant de Glimpact, qui accompagne les industriels sur le calcul de leur empreinte environnementale. »
« Pour un même produit, la note pourrait donc être différente en France et dans les autres pays d’Europe. "Certains critères présentés par l’Ademe ne sont pas compatibles avec les exigences européennes. D’un point de vue juridique, si la France met en œuvre son système, la nullité de son décret d’application pourrait être prononcée par les instances européennes", souligne Christophe Girardier. "En plus, on ne voit pas comment la DGCCRF pourrait contrôler en Chine la véracité des éco-scores qu’afficheront les acteurs de l’ultra-fast-fashion. Si la loi qui veut lutter contre ses acteurs se base sur cet éco-score, elle risque de rater sa cible et au final, pénaliser des acteurs français", déplore Yohann Petiot. C’est pourquoi les acteurs se mobilisent. L’Alliance du Commerce, l’Union françaises des Industries mode et habillement (UFIMH) et la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire ont écrit à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’alerter. »
« Dans le cadre du projet de loi de lutte contre les dérives sectaires […], les députés ont voté un amendement privant d’avantages fiscaux les organisations condamnées pour abus de faiblesse, ainsi que pour provocation à l’abstention de soins. En clair, ces associations ne pourront plus délivrer de reçus fiscaux à leurs donateurs. Autant dire que c’est l’asphyxie financière qui les guette, tant la générosité des Français est conditionnée au reçu fiscal. […] Ce mouvement de musellement de la société civile est très inquiétant, car réalisé à bas bruit, dans un consensus des élus. Ceux-ci trouvent finalement que l’outil de l’asphyxie financière est bien pratique pour intimider ceux qui sortent d’un cadre dit "républicain", qu’ils fixent en fonction de leurs propres opinions, ou au gré des faits divers qui font la Une des médias. »
« Président du conseil d’administration de Renault Group, Jean-Dominique Senard était interrogé par la commission des affaires économiques du Sénat sur la stratégie du constructeur en matière d’électrification. […] "La décision a été prise avec un niveau d’analyse d’impact proche de pas grand-chose. J’espère ne choquer personne en disant qu’elle n’a pas été faite. J’en veux pour preuve qu’une fois la décision prise tout le monde a découvert, ou a fait mine de découvrir, que nous avions un énorme sujet autour de la question des ressources nécessaires pour alimenter les usines de batteries que nous sommes en train de mettre en place en France et que l’Europe était dépourvue d’accès significatif aux mines nécessaires à la fabrication de batteries", a lâché le président [de Renault]. Lui veut que les constructeurs soient préparés à toutes les possibilités. La Chine, par exemple, pourrait ainsi décider de restreindre l’accès au graphite, dont elle détient le quasi-monopole et qui est crucial pour fabriquer les batteries. »
Certes, dans le cas présent, cela fait les affaires d’un "constructeur-carrossier" français. Mais quel gâchis, une fois de plus !
« Cette conversion permettra aux professionnels de récupérer le montant de la TVA, chose qui leur était interdite sur une voiture électrique particulière (sauf pour les chauffeurs). Et ce Model Y utilitaire converti par Gruau sera plus cher de "plusieurs milliers d'euros" par rapport à la version cinq places. »
« Cette conversion permettra aux professionnels de récupérer le montant de la TVA, chose qui leur était interdite sur une voiture électrique particulière (sauf pour les chauffeurs). Et ce Model Y utilitaire converti par Gruau sera plus cher de "plusieurs milliers d'euros" par rapport à la version cinq places. »
Jean-Marc Daniel sur France Inter le 24 octobre 2023 : « Le gros problème, c’est le déficit extérieur. […] La France vit au dessus de ses moyens. […] Pour financer tout ça, nous sommes obligés de nous vendre. […] Comme on ne vend pas assez à l’étranger pour compenser nos importations, on vend notre patrimoine. Nous sommes le pays au monde où l’immobilier est le plus détenu par des étrangers. […] Dont la dette publique est détenue par des étrangers. […] Où la bourse est détenue par des étrangers. Et donc, concrètement, au nom de notre pouvoir d’achat, nous générons sur la génération d’après des besoins, des nécessités… Il va falloir rémunérer sous forme de loyers cet immobilier qui est détenu par des étrangers, sous forme d’intérêts cette dette publique qui est détenue par des étrangers. […] La conséquence de ça, c’est que notre pouvoir d’achat actuel est construit sur la baisse du pouvoir d’achat de la génération d’après. »
« C’est dorénavant un réflexe pour l’automobiliste appelé à circuler dans les régions de France où les routes connaissent la neige et le verglas. À compter du 1er novembre et jusqu’au 31 mars de chaque année, obligation lui est faite de chausser quatre pneumatiques "hiver" ou "quatre saisons" arborant le marquage 3PMSF. […] Les "dispositifs antidérapants amovibles" de type chaînes et chaussettes à neige sont les seuls équipements alternatifs autorisés sur les routes concernées. »
« En vigueur depuis le 1er novembre 2021 […], l’obligation d’un tel équipement hivernal concerne la quasi-totalité des véhicules en circulation. […] Mais cette année encore et pour la seconde année consécutive, l’État accorde sa mansuétude : aucun automobiliste ne sera verbalisé puisque le décret relatif aux sanctions n’a pas été publié. »
« Pas de PV, c’est bien. Mais le montant de l’amende n’est rien, en comparaison des conséquences pécuniaires d’un accident. Dominique Stempfel, président du Syndicat des Professionnels du Pneu rapporte que "des compagnies d’assurances ont alerté sur les risques de déchéance de l’assurance" qui menacent les automobilistes qui négligent de s’équiper et de se conformer à la loi Montagne. Dit en termes clairs, l’assureur pourrait se défausser et refuser d’indemniser l’automobiliste qui cause un accident ou contribue à sa gravité de par sa négligence à monter l’un ou l’autre des "dispositifs antidérapants obligatoires". »
« Beaucoup d’automobilistes s’exposent ainsi, sans le savoir, à de lourdes conséquences financières. […] "Sans assurance, le conducteur devra rembourser au Fonds de Garantie des Victimes les indemnités versées aux victimes – parfois durant des années voire à vie", rappelle inlassablement Julien Rencki, directeur général du FGAO. »
« En vigueur depuis le 1er novembre 2021 […], l’obligation d’un tel équipement hivernal concerne la quasi-totalité des véhicules en circulation. […] Mais cette année encore et pour la seconde année consécutive, l’État accorde sa mansuétude : aucun automobiliste ne sera verbalisé puisque le décret relatif aux sanctions n’a pas été publié. »
« Pas de PV, c’est bien. Mais le montant de l’amende n’est rien, en comparaison des conséquences pécuniaires d’un accident. Dominique Stempfel, président du Syndicat des Professionnels du Pneu rapporte que "des compagnies d’assurances ont alerté sur les risques de déchéance de l’assurance" qui menacent les automobilistes qui négligent de s’équiper et de se conformer à la loi Montagne. Dit en termes clairs, l’assureur pourrait se défausser et refuser d’indemniser l’automobiliste qui cause un accident ou contribue à sa gravité de par sa négligence à monter l’un ou l’autre des "dispositifs antidérapants obligatoires". »
« Beaucoup d’automobilistes s’exposent ainsi, sans le savoir, à de lourdes conséquences financières. […] "Sans assurance, le conducteur devra rembourser au Fonds de Garantie des Victimes les indemnités versées aux victimes – parfois durant des années voire à vie", rappelle inlassablement Julien Rencki, directeur général du FGAO. »
« La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est allée de concert, vendredi [14 octobre 2023], avec la présidente du Parlement européen R. Metsola, en Israël afin de délivrer un message de solidarité. Intention louable a priori et qui parait cohérente avec les intérêts européens. Mais qui parait en totale contradiction avec la répartition des compétences en matière de politique étrangère et de sécurité commune au sein de l'Union européenne, comme avec le principe de coopération loyale entre institutions, et surtout avec la position européenne sur le conflit Israël-Hamas. »
« Avant toute chose, il faut rappeler que la situation en Israël après l'attaque terroriste du Hamas et la réplique enclenchée est clairement celle d'un conflit armé (la déclaration de l'état de guerre au niveau israélien est sans ambiguïté). Cela a une conséquence au niveau européen : toute position sur ce conflit ressort de la politique extérieure et de sécurité commune (PESC) exclusivement, et non de l'action extérieure européenne au sens plus large. »
« Or, si la présidente de la Commission européenne a le pouvoir de s'exprimer sur tous les champs de la politique européenne (y compris l'action extérieure), les questions de PESC constituent une exception claire et précise, comme le stipule bien le traité sur l'UE dans ses articles 21 et suivants. Nous ne sommes pas ici dans une politique communautaire classique, mais dans une politique mêlant de façon assez subtile compétences nationales et européennes, où la présidente de la Commission européenne a peu de pouvoirs. »
« Le soin de définir la politique étrangère appartient en effet au Conseil européen, au niveau stratégique – intérêts stratégiques de l'Union (et) orientations générales –, et au Conseil de l'UE (ministres) au niveau politique – décisions nécessaires et politique –, ainsi qu'au Haut représentant de l'UE chargé à la fois d'initier ses politiques (avec les États membres), de veiller à leur application, comme à leur bonne cohérence. C'est-à-dire de fait aux États membres. En attestent les articles 18 et 26 notamment du traité. Aucun rôle n'est dévolu spécifiquement à la Commission européenne en tant que telle. »
« La représentation extérieure de l'Union est dévolue à la fois au président du Conseil européen et au Haut représentant. Les traités sont aussi très clairs sur ce point (articles 15 et 18). Il est même interdit à la Commission européenne "d'assure(r) la représentation extérieure de l'Union", dans le domaine de la "politique étrangère et de sécurité commune" (alors qu'elle a sa compétence dans les autres domaines). C'est écrit noir sur blanc à l'article 17 du traité. »
« Au sein de la Commission européenne, ce n'est pas la présidente de la Commission qui a le soin de coordonner cette politique étrangère et de sécurité commune, c'est le Haut représentant de l'UE. Un principe acquis depuis l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009. Principe inscrit noir sur blanc dans le traité : le Haut représentant "veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union. Il est chargé, au sein de la Commission, des responsabilités qui incombent à cette dernière dans le domaine des relations extérieures et de la coordination des autres aspects de l'action extérieure de l'Union." »
« De plus, la présidente de la Commission européenne n'a reçu apparemment aucun mandat des instances européennes dotées du pouvoir de définir la politique étrangère (Conseil européen, Conseil de l'UE, Haut représentant de l'UE). […] Celles-ci n'ont été informées que "par la presse ou par des rumeurs internes", selon nos informations. Ce qui contrevient au minimum à la nécessaire "coopération loyale" entre les institutions. »
« Mais surtout cette visite s'accompagne d'un message délivré aux autorités israéliennes qui ne correspond absolument pas à la position européenne. Lors de la visite au Premier ministre Benjamin Netanyahu, la présidente de la Commission européenne lance : "Face à cette tragédie indescriptible, il n’y a qu’une seule réponse possible : l’Europe se tient aux côtés d’Israël. Et Israël a le droit de se défendre." Et rien d'autre. […] Un message très court, limpide, ferme, efficace, mais qui contrevient nettement à la position européenne. Position beaucoup plus subtile comprenant un ensemble d'éléments, mêlant la condamnation de l'attaque terroriste et le droit à la défense d'Israël, au nécessaire respect du droit international et de la protection des populations civiles. »
« Ce message […] a provoqué une dissension comme l'Europe en avait peu connu en temps de crise (et de guerre), suscitant un étonnement (pour ne pas dire le courroux) du côté du président du Conseil européen, du Haut représentant, de quelques commissaires, mais aussi de certains États membres (Espagne, Irlande, France, etc). Il a surtout provoqué chez plusieurs partenaires (arabes notamment) étonnement, voire émoi, exprimé dans différents entretiens avec d'autres responsables européens. »
« Avant toute chose, il faut rappeler que la situation en Israël après l'attaque terroriste du Hamas et la réplique enclenchée est clairement celle d'un conflit armé (la déclaration de l'état de guerre au niveau israélien est sans ambiguïté). Cela a une conséquence au niveau européen : toute position sur ce conflit ressort de la politique extérieure et de sécurité commune (PESC) exclusivement, et non de l'action extérieure européenne au sens plus large. »
« Or, si la présidente de la Commission européenne a le pouvoir de s'exprimer sur tous les champs de la politique européenne (y compris l'action extérieure), les questions de PESC constituent une exception claire et précise, comme le stipule bien le traité sur l'UE dans ses articles 21 et suivants. Nous ne sommes pas ici dans une politique communautaire classique, mais dans une politique mêlant de façon assez subtile compétences nationales et européennes, où la présidente de la Commission européenne a peu de pouvoirs. »
« Le soin de définir la politique étrangère appartient en effet au Conseil européen, au niveau stratégique – intérêts stratégiques de l'Union (et) orientations générales –, et au Conseil de l'UE (ministres) au niveau politique – décisions nécessaires et politique –, ainsi qu'au Haut représentant de l'UE chargé à la fois d'initier ses politiques (avec les États membres), de veiller à leur application, comme à leur bonne cohérence. C'est-à-dire de fait aux États membres. En attestent les articles 18 et 26 notamment du traité. Aucun rôle n'est dévolu spécifiquement à la Commission européenne en tant que telle. »
« La représentation extérieure de l'Union est dévolue à la fois au président du Conseil européen et au Haut représentant. Les traités sont aussi très clairs sur ce point (articles 15 et 18). Il est même interdit à la Commission européenne "d'assure(r) la représentation extérieure de l'Union", dans le domaine de la "politique étrangère et de sécurité commune" (alors qu'elle a sa compétence dans les autres domaines). C'est écrit noir sur blanc à l'article 17 du traité. »
« Au sein de la Commission européenne, ce n'est pas la présidente de la Commission qui a le soin de coordonner cette politique étrangère et de sécurité commune, c'est le Haut représentant de l'UE. Un principe acquis depuis l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009. Principe inscrit noir sur blanc dans le traité : le Haut représentant "veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union. Il est chargé, au sein de la Commission, des responsabilités qui incombent à cette dernière dans le domaine des relations extérieures et de la coordination des autres aspects de l'action extérieure de l'Union." »
« De plus, la présidente de la Commission européenne n'a reçu apparemment aucun mandat des instances européennes dotées du pouvoir de définir la politique étrangère (Conseil européen, Conseil de l'UE, Haut représentant de l'UE). […] Celles-ci n'ont été informées que "par la presse ou par des rumeurs internes", selon nos informations. Ce qui contrevient au minimum à la nécessaire "coopération loyale" entre les institutions. »
« Mais surtout cette visite s'accompagne d'un message délivré aux autorités israéliennes qui ne correspond absolument pas à la position européenne. Lors de la visite au Premier ministre Benjamin Netanyahu, la présidente de la Commission européenne lance : "Face à cette tragédie indescriptible, il n’y a qu’une seule réponse possible : l’Europe se tient aux côtés d’Israël. Et Israël a le droit de se défendre." Et rien d'autre. […] Un message très court, limpide, ferme, efficace, mais qui contrevient nettement à la position européenne. Position beaucoup plus subtile comprenant un ensemble d'éléments, mêlant la condamnation de l'attaque terroriste et le droit à la défense d'Israël, au nécessaire respect du droit international et de la protection des populations civiles. »
« Ce message […] a provoqué une dissension comme l'Europe en avait peu connu en temps de crise (et de guerre), suscitant un étonnement (pour ne pas dire le courroux) du côté du président du Conseil européen, du Haut représentant, de quelques commissaires, mais aussi de certains États membres (Espagne, Irlande, France, etc). Il a surtout provoqué chez plusieurs partenaires (arabes notamment) étonnement, voire émoi, exprimé dans différents entretiens avec d'autres responsables européens. »
Réaction positive de Bernard Jullien fin septembre : « Le nouveau bonus écologique dont vont bénéficier les véhicules électriques qui auront contracté avant d’être mis sur la route une empreinte carbone suffisamment basse a donné lieu à des commentaires qui en soulignent volontiers la complexité. Si l’on considère que cette complexité respecte celle du dossier à traiter, on peut invalider assez largement cette critique. Il reste alors un texte novateur, produit dans des délais record, au terme d’un vrai processus de concertation par une administration compétente et entreprenante. Dans un contexte où la transition à gérer va être affaire de compromis entre des intérêts et arguments défendus par des parties prenantes ayant voix au chapitre plus nombreuses et dissonantes que par le passé, c’est surtout le besoin d’une administration et de fonctionnaires forts et compétents et la capacité de notre pays à le satisfaire qui auraient mérité d’être soulignés. »
« Par un décret publié le 19 septembre 2023, le Gouvernement a déterminé de nouvelles conditions d’attribution du bonus écologique pour l’achat de voitures neuves électriques. Le nouveau barème entrera en vigueur le 15 décembre 2023, date à laquelle sera publiée une première liste des modèles éligibles. Les constructeurs ont commencé depuis le 10 octobre 2023 à déposer auprès de l’Ademe, l’agence environnementale du Gouvernement, un lourd dossier comprenant les informations et les pièces justificatives nécessaires au calcul d’un score environnemental. […] Les matériaux utilisés dans la fabrication, le lieu du site d’assemblage du véhicule et de production des batteries, le transport… sont autant de critères désormais pris en compte pour mesurer l’empreinte carbone d’une automobile électrique, et donc déterminer son score. »
« Mais selon Patrice Mihailov, avocat spécialisé en droit de la consommation, cette "transparence" imposée aux constructeurs automobiles pour définir l’éligibilité des voitures au bonus se heurte à un "risque de violation du secret des affaires". Et d’expliquer : "Le constructeur est conduit à fournir à une agence gouvernementale le détail de son écosystème productif, jusqu'à devoir même la renseigner sur le contenu de contrats passés avec ses partenaires. Ces informations sont confidentielles et bénéficient de la protection réservée au secret des affaires." »
« Les constructeurs sont notamment tenus de communiquer le nom et l’adresse de l'ensemble des sites de production de leurs fournisseurs et partenaires, les volumes fabriqués et la date de leur livraison. Ils doivent également fournir "la présentation du schéma logistique complet […] mis en place au cours des deux dernières années et prévu pour les deux prochaines années pour l’acheminement du véhicule de référence. Cela comprend les contrats mis en place avec chacun des transporteurs, décrivant les implantations logistiques et les processus opérationnels mis en œuvre pour les différentes phases de transport et d’entreposage." »
« Dans son analyse, Patrice Mihailov rappelle que l'État français est actionnaire direct de Renault à hauteur de 15 % et indirect de Stellantis (par l'intermédiaire de BPI France, à hauteur de 6 %). Et de soulever : "En ce qu'il emporte la divulgation des secrets industriels des concurrents des constructeurs français, le dispositif mis en œuvre par le Gouvernement est de nature à susciter l’inquiétude." Certaines marques automobiles, dont les ventes de voitures électriques restent confidentielles, pourraient dès lors préférer faire l’impasse sur le bonus écologique plutôt que communiquer les informations réclamées par l’Ademe. »
« "Nous verrons dans les semaines qui viennent si tout le monde consent à la divulgation de ses secrets industriels et si la règle ne suscite aucune contestation", poursuit Patrice Mihailov. Qui conclut : "Ce sont les concurrents des constructeurs français qui sont visés par ce nouveau dispositif. Et je n’imagine pas un seul industriel en dehors du secteur automobile qui accepterait de divulguer l’identité de tous ses fournisseurs et de communiquer la liste des produits achetés, ainsi que les volumes. Imaginez deux constructeurs qui sont en concurrence auprès d'un même équipementier sous tension…" »
« Mais selon Patrice Mihailov, avocat spécialisé en droit de la consommation, cette "transparence" imposée aux constructeurs automobiles pour définir l’éligibilité des voitures au bonus se heurte à un "risque de violation du secret des affaires". Et d’expliquer : "Le constructeur est conduit à fournir à une agence gouvernementale le détail de son écosystème productif, jusqu'à devoir même la renseigner sur le contenu de contrats passés avec ses partenaires. Ces informations sont confidentielles et bénéficient de la protection réservée au secret des affaires." »
« Les constructeurs sont notamment tenus de communiquer le nom et l’adresse de l'ensemble des sites de production de leurs fournisseurs et partenaires, les volumes fabriqués et la date de leur livraison. Ils doivent également fournir "la présentation du schéma logistique complet […] mis en place au cours des deux dernières années et prévu pour les deux prochaines années pour l’acheminement du véhicule de référence. Cela comprend les contrats mis en place avec chacun des transporteurs, décrivant les implantations logistiques et les processus opérationnels mis en œuvre pour les différentes phases de transport et d’entreposage." »
« Dans son analyse, Patrice Mihailov rappelle que l'État français est actionnaire direct de Renault à hauteur de 15 % et indirect de Stellantis (par l'intermédiaire de BPI France, à hauteur de 6 %). Et de soulever : "En ce qu'il emporte la divulgation des secrets industriels des concurrents des constructeurs français, le dispositif mis en œuvre par le Gouvernement est de nature à susciter l’inquiétude." Certaines marques automobiles, dont les ventes de voitures électriques restent confidentielles, pourraient dès lors préférer faire l’impasse sur le bonus écologique plutôt que communiquer les informations réclamées par l’Ademe. »
« "Nous verrons dans les semaines qui viennent si tout le monde consent à la divulgation de ses secrets industriels et si la règle ne suscite aucune contestation", poursuit Patrice Mihailov. Qui conclut : "Ce sont les concurrents des constructeurs français qui sont visés par ce nouveau dispositif. Et je n’imagine pas un seul industriel en dehors du secteur automobile qui accepterait de divulguer l’identité de tous ses fournisseurs et de communiquer la liste des produits achetés, ainsi que les volumes. Imaginez deux constructeurs qui sont en concurrence auprès d'un même équipementier sous tension…" »
« Ciblant dans un premier temps les poids lourds et les véhicules de chantier, la jeune société auxerroise Retrofit Hydrogène travaille sur une conversion à des véhicules lourds, non pas en adoptant une architecture électrique à pile à combustible, mais en adaptant le bloc thermique d’origine. Ce qui en ferait une solution bien plus supportable financièrement. C’est ce qu’ont expliqué lundi 25 septembre 2023 David Mourre et Jacques Bouvy, respectivement président et directeur technique de RH2. »
« Les utilitaires légers et les voitures particulières n’intéressent pas aujourd’hui RH2 qui envisage plutôt pour eux une architecture électrique à pile à combustible. Ils imaginent en revanche une solution comme la leur sur de gros moteurs, comme ceux des bateaux, des locomotives, des groupes électrogènes, des camions, et des engins de construction. Ce sont ces deux dernières catégories qui sont aujourd’hui ciblées par l’entreprise auxerroise, avec une ouverture aux autocars et autobus si des demandes pour ces véhicules lui étaient formulées. »
« Pour répondre à la question "Est-il possible de convertir à l’hydrogène un moteur diesel ?", les dirigeants de RH2 ont identifié toute une liste de petits problèmes qu’ils ont décidé de résoudre petit à petit, les uns derrière les autres. Jusqu’à finalement parvenir à mettre au point une solution viable, qui s’approche de la commercialisation. »
« Permettant très vraisemblablement de décrocher le Crit’Air 1, la solution mise au point par RH2 repose sur des injections directes d’hydrogène et d’eau brumisée dans la culasse. Une importante étude thermodynamique a été menée pour parvenir aux meilleurs scénarios tout en conservant la mécanique d’origine, y compris les chemises et les pistons. À la clé, un rétrofit au coût serré. Ce qui n’aurait pas été possible avec une injection indirecte où l’hydrogène aurait été en contact pendant deux temps sur quatre avec les pièces, les fragilisant en s’y immisçant, jusqu’à la casse. Des tests sur la durée devraient confirmer la possibilité de faire fonctionner le moteur avec le chemisage d’origine. »
Si la culasse d’origine est conservée, elle est toutefois modifiée. Ainsi par l’ajout de bougies d’allumage et d’injecteurs spécifiques à 30 bars placés sur une rampe commune. Selon les deux intervenants, la transformation sera accessible "aux mécaniciens des ateliers de maintenance des transporteurs habitués à déculasser. Elle pourra être réalisée en une semaine par une équipe de trois personnes". À défaut, RH2 prévoit d’ouvrir son propre garage, mais aussi et surtout l’installation du kit par les établissements aujourd’hui spécialisés dans la maintenance des poids lourds. Dans l’ensemble qui sera fourni, les bougies et le calculateur ajoutés ne pèsent pas trop sur les tarifs. »
« Les deux éléments les plus coûteux sont les réservoirs et les injecteurs : "En 2016, il n’existait pas d’injecteurs à hydrogène. Ceux habituellement utilisés pour le gaz ne pouvaient pas convenir à cause des fuites dues à la petite taille des molécules H2. Il nous a fallu les concevoir et les faire réaliser, ce qui nous a pris un an et demi." Actuellement, le rendement atteint par Retrofit Hydrogène est de 40 %, avec l’objectif de l’inscrire très vite dans l’intervalle 46-49 %, et peut être même au-delà. A comparer aux 41-45 % des moteurs diesel et à celui des piles à combustible, crédité de 55 %, mais qui peut s’écrouler à 35 % en pleine charge. »
« Le procédé retenu par RH2 impose de prévoir des réservoirs pour l’hydrogène mais aussi pour l’eau, avec un nombre qui dépendra de l’autonomie souhaitée : « Il est possible d’installer jusqu’à 5 réservoirs derrière la cabine du conducteur, et 2 à la place de ceux de gazole ». Le poids total pourrait alors atteindre les 900 kg. Ce que le châssis supporte déjà avec les deux réservoirs pleins de carburant. L’hydrogène pourra y être stocké à 350 ou 700 bars, selon les distributeurs à disposition. […] Dans un second temps, l’entreprise pourrait se tourner vers l’hydrogène liquide qui gagne actuellement en maturation. »
« En septembre 2024, Retrofit Hydrogène a programmé sa réalisation des kits de rétrofit, avec un démarrage des productions en série au cours de l’année suivante. D’ici là, les dirigeants espèrent que des transporteurs et autres professionnels intéressés se manifesteront afin de faire baisser les coûts le plus rapidement possible. »
« Les utilitaires légers et les voitures particulières n’intéressent pas aujourd’hui RH2 qui envisage plutôt pour eux une architecture électrique à pile à combustible. Ils imaginent en revanche une solution comme la leur sur de gros moteurs, comme ceux des bateaux, des locomotives, des groupes électrogènes, des camions, et des engins de construction. Ce sont ces deux dernières catégories qui sont aujourd’hui ciblées par l’entreprise auxerroise, avec une ouverture aux autocars et autobus si des demandes pour ces véhicules lui étaient formulées. »
« Pour répondre à la question "Est-il possible de convertir à l’hydrogène un moteur diesel ?", les dirigeants de RH2 ont identifié toute une liste de petits problèmes qu’ils ont décidé de résoudre petit à petit, les uns derrière les autres. Jusqu’à finalement parvenir à mettre au point une solution viable, qui s’approche de la commercialisation. »
« Permettant très vraisemblablement de décrocher le Crit’Air 1, la solution mise au point par RH2 repose sur des injections directes d’hydrogène et d’eau brumisée dans la culasse. Une importante étude thermodynamique a été menée pour parvenir aux meilleurs scénarios tout en conservant la mécanique d’origine, y compris les chemises et les pistons. À la clé, un rétrofit au coût serré. Ce qui n’aurait pas été possible avec une injection indirecte où l’hydrogène aurait été en contact pendant deux temps sur quatre avec les pièces, les fragilisant en s’y immisçant, jusqu’à la casse. Des tests sur la durée devraient confirmer la possibilité de faire fonctionner le moteur avec le chemisage d’origine. »
Si la culasse d’origine est conservée, elle est toutefois modifiée. Ainsi par l’ajout de bougies d’allumage et d’injecteurs spécifiques à 30 bars placés sur une rampe commune. Selon les deux intervenants, la transformation sera accessible "aux mécaniciens des ateliers de maintenance des transporteurs habitués à déculasser. Elle pourra être réalisée en une semaine par une équipe de trois personnes". À défaut, RH2 prévoit d’ouvrir son propre garage, mais aussi et surtout l’installation du kit par les établissements aujourd’hui spécialisés dans la maintenance des poids lourds. Dans l’ensemble qui sera fourni, les bougies et le calculateur ajoutés ne pèsent pas trop sur les tarifs. »
« Les deux éléments les plus coûteux sont les réservoirs et les injecteurs : "En 2016, il n’existait pas d’injecteurs à hydrogène. Ceux habituellement utilisés pour le gaz ne pouvaient pas convenir à cause des fuites dues à la petite taille des molécules H2. Il nous a fallu les concevoir et les faire réaliser, ce qui nous a pris un an et demi." Actuellement, le rendement atteint par Retrofit Hydrogène est de 40 %, avec l’objectif de l’inscrire très vite dans l’intervalle 46-49 %, et peut être même au-delà. A comparer aux 41-45 % des moteurs diesel et à celui des piles à combustible, crédité de 55 %, mais qui peut s’écrouler à 35 % en pleine charge. »
« Le procédé retenu par RH2 impose de prévoir des réservoirs pour l’hydrogène mais aussi pour l’eau, avec un nombre qui dépendra de l’autonomie souhaitée : « Il est possible d’installer jusqu’à 5 réservoirs derrière la cabine du conducteur, et 2 à la place de ceux de gazole ». Le poids total pourrait alors atteindre les 900 kg. Ce que le châssis supporte déjà avec les deux réservoirs pleins de carburant. L’hydrogène pourra y être stocké à 350 ou 700 bars, selon les distributeurs à disposition. […] Dans un second temps, l’entreprise pourrait se tourner vers l’hydrogène liquide qui gagne actuellement en maturation. »
« En septembre 2024, Retrofit Hydrogène a programmé sa réalisation des kits de rétrofit, avec un démarrage des productions en série au cours de l’année suivante. D’ici là, les dirigeants espèrent que des transporteurs et autres professionnels intéressés se manifesteront afin de faire baisser les coûts le plus rapidement possible. »
« Selon des données communiquées par Mobilians, complétées par L'argus, 36,5 % des voitures électriques immatriculées en France à fin septembre 2023 sont produites dans des usines chinoises. Les marques Tesla, Dacia et MG Motor représentent le gros des volumes. […] Sur les 204 617 voitures neuves électriques immatriculées à fin septembre en France (données NGC-Data), 74 796 ont été fabriquées dans des usines chinoises, soit une part de 36,5 %. Celle-ci s’élevait à 28,9 % sur l’ensemble de l’exercice 2022 (58 617 unités). »
« L’ordonnance de référé du 11 août 2023 du tribunal judiciaire de Paris vient préciser, de manière très motivée, le cadre dans lequel les hébergeurs doivent communiquer les données d’identification qu’ils détiennent. […] Dans cette affaire, une cadre d’une société avait été la cible depuis plus d’un an de messages s’en prenant à sa personne ou à son apparence physique, publiés sous pseudonyme, sur son compte professionnel LinkedIn, en mode public, en commentaire de ses publications, ou en mode privé. Elle avait donc sollicité le tribunal pour qu’il ordonne à LinkedIn de livrer les données permettant d’identifier les titulaires des comptes à l’origine de ces messages. […] Après analyse des douze messages malveillants envers une personne en un an, le tribunal a estimé que ces éléments étaient crédibles et démontraient que le litige potentiel n’était manifestement pas voué à l’échec. »
« A l’occasion du Japan Mobility Show 2023, organisé à Tokyo à la fin du mois d’octobre, Suzuki présentera en première mondiale un scooter à moteur hydrogène. Basé sur le Suzuki Burgman 400 ABS, le modèle est présenté comme un démonstrateur. Pour l’heure, les informations communiquées par le constructeur sont succinctes. On sait néanmoins que le véhicule sera équipé d’un ou plusieurs réservoirs 700 bars et d’un moteur à combustion à hydrogène probablement issu des travaux du projet HySE mené en collaboration avec Yamaha, Honda et Kawasaki. Ce n’est pas la première fois que le Burgman passe à l’hydrogène. Il y a quelques années, le modèle avait déjà été présenté dans une déclinaison à pile à combustible. »